Le vent de l’automne soufflera à peine que Marseille se préparera déjà à vibrer. Les 10 et 11 octobre prochains, l’Affranchi redeviendra ce qu’elle n’a jamais cessé d’être : une forge à émotions, un creuset de voix et de fièvres. Pendant deux nuits, Festi’Mars 2025 rallumera le feu sacré du rap marseillais, celui qui se nourrit de rue, de vérité et d’amour brûlé.
Il y aura l’odeur du béton tiède et des joints froissés dans les poches, les basses qui secoueront les vitres, les corps qui danseront par réflexe. Et puis surtout, il y aura cette chose impossible à nommer — un mélange de fierté et de rage douce — que seul Marseille sait produire.
Le vendredi, la braise prendra feu
SAF ouvrira la marche, entouré de son énergie contagieuse, prêt à faire trembler la salle avec un flow dense, tranchant, qui sent la rue et la rédemption. Elams, lui, viendra avec son charisme tranquille, ce timbre reconnaissable entre mille, capable d’allumer un public d’un simple mot. Puis Thabiti glissera sa poésie mélodique entre deux éclats de voix — une respiration, une prière urbaine. Solda, vétéran de Félix-Piat, rappellera à tous que le rap marseillais n’a jamais été une mode : c’est une mémoire, une blessure, un cri transmis de génération en génération.
Le vendredi sera incandescent, dense, une montée d’adrénaline à la manière d’une nuit sans fin sur le Vieux-Port.

Le samedi, la relève fera trembler les murs
Le lendemain, la jeunesse prendra le micro comme on prend les armes. Kofs reviendra en chef de file, sa voix rocailleuse portée par la gravité du vécu, tandis que YL laissera glisser ses rimes acérées, témoin d’un Marseille lucide et fier. Puis ce sera au tour de Missan, Abdii d’la SF, Diez et Sang Bleu de faire chavirer la salle : des visages nouveaux, des promesses déjà tenues, des talents qui ne s’excusent pas d’exister.
On parlera d’énergie brute, de sueur sur le front, d’éclats de vérité crachés au micro — parce que chaque mot, ici, comptera comme un battement de cœur.
Marseille, toujours en feu
Le Festi’Mars est une déclaration d’amour à la ville et à sa culture, une manière de dire que Marseille continue, malgré tout, à brûler au rythme de ses artistes. Deux soirs pour se souvenir que le rap, ici, est plus qu’un son : c’est une manière d’exister, de raconter la vie, de la sublimer.
Les lumières s’éteindront, la salle vibrera encore, et dans le silence qui suivra, on sentira cette phrase flotter dans l’air : “Ici, le rap n’est pas un genre. C’est une langue.”
Et Marseille, une fois encore, parlera à travers ses voix.
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