Tout commence comme un lendemain sans urgence. Le genre de matin où le monde n’a pas encore appuyé sur “play”. Dans So Slow, Will Wilchar transforme cette lenteur en état de grâce, comme si le temps s’étirait à la vitesse d’un souvenir. Ce n’est pas une chanson d’amour au sens classique — c’est la photographie sonore d’un moment qu’on ne veut pas voir filer.
Wilchar chante le réveil d’un cœur. Pas le grand fracas, mais le doux vertige : celui de s’apercevoir qu’on est tombé amoureux sans s’en rendre compte, quelque part entre deux rayons de soleil et une odeur de café. Il a ce timbre léger, presque timide, qui n’essaie pas de convaincre — il raconte, tout simplement. Et cette sincérité, dans la pop contemporaine souvent saturée de vernis, touche en plein centre.
La production, elle, respire la côte ouest. Un groove de guitare qui se balance comme une vague molle à Venice Beach, un beat discret mais précis, et cette chaleur enveloppante typique des studios de L.A., où la musique semble filtrée par le soleil. On sent la patte artisanale du duo de création — Wilchar et son ami producteur issu de la LAAMP (Los Angeles Academy for Artists and Music Production) — dans chaque détail : un souffle, une respiration, une façon de laisser le silence dire autant que les notes.
Mais derrière la douceur, So Slow dissimule une forme d’audace. Celle de ralentir dans une époque qui accélère tout, de choisir la tendresse plutôt que l’esbroufe. C’est une chanson qui s’écoute comme on regarde quelqu’un dormir, avec ce mélange de paix et de vertige.
Will Wilchar ne cherche pas la perfection, il cherche la justesse. Et il la trouve. So Slow a la grâce de ces morceaux qui ne brillent pas — ils rayonnent doucement, de l’intérieur. Le genre de titre qu’on garde en fond de mémoire, comme une lumière d’après-midi californienne : chaude, lente, infiniment sincère.
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