Il suffit d’une première note pour comprendre que Oxygen n’est pas un simple titre d’afrofusion. C’est une immersion. Une plongée lente et hypnotique dans les eaux troubles de l’amour, là où le manque devient respiration et où la passion se transforme en survie. PapaRaZzle n’écrit pas de chansons : il construit des mondes, des bulles d’air où la vulnérabilité flotte entre groove et confession.
La production, à la fois sensuelle et suspendue, respire le soin du détail. Les percussions roulent avec la douceur d’une vague nocturne, un beat trap s’infiltre comme un battement cardiaque, et les synthés, moelleux, ouvrent l’espace. Au centre, la voix de PapaRaZzle — suave, précise, vibrante — trace une ligne claire : celle d’un homme en équilibre entre désir et perte, entre la chaleur du corps et le froid du doute.
Oxygen s’écoute comme une prière murmurée à quelqu’un qu’on n’a pas encore réussi à oublier. Il ne s’agit pas seulement d’amour, mais de dépendance, d’un besoin presque physique de l’autre. « You’re my oxygen » n’est pas une métaphore ici : c’est une urgence, un cri d’étouffement déguisé en slow jam. Et pourtant, dans cette tension, PapaRaZzle trouve une lumière, une grâce — une manière de dire que même la douleur peut danser si le rythme est juste.
Ce qui frappe, c’est la cohérence de l’univers. Chaque instrument, chaque silence semble raconter une histoire de patience et de foi, fidèle à la quête spirituelle que l’artiste poursuit depuis son premier album. Entre les effluves de R&B 90s, les éclats caribéens et les basses afrobeats, Oxygen devient ce pont délicat entre nostalgie et modernité, entre Londres et Lagos, entre l’intime et le cosmique.
PapaRaZzle a ce talent rare : il chante l’amour sans le réduire à la romance. Chez lui, aimer, c’est se confronter au souffle, au vide, à ce moment où le cœur manque d’air mais continue de battre. Sa voix porte la sagesse des blessures et la naïveté de ceux qui croient encore — en la beauté, en la connexion, en la seconde chance.
Oxygen est plus qu’un morceau. C’est un moment suspendu, une transe feutrée, un espace où la tendresse devient vitale. Une chanson à écouter la nuit, casque vissé sur les oreilles, les yeux fermés — comme on retient sa respiration avant de replonger.
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