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PMBM sur Outrun Myself : course-poursuite dans un cerveau en feu

PMBM sur Outrun Myself : course-poursuite dans un cerveau en feu
  • Publishedoctobre 7, 2025

J’ai fermé les yeux à la première seconde, et j’ai vu la ville s’allumer. Une autoroute qui clignote sous la pluie, un moteur qui tousse au loin, et au-dessus, cette voix digitale qui semble me murmurer : « cours ». Outrun Myself n’est pas un morceau, c’est une fuite. Une cavalcade intérieure où PMBM transforme ses pensées en bitume et ses angoisses en basses grondantes.

Tout est tension. Le beat ne déroule pas, il explose. Chaque pulsation est un coup de cœur sous adrénaline, un battement de survie. On retrouve la sueur du grime, la rage froide de l’électro industrielle, la brutalité du hardstyle — mais PMBM fait tout sonner comme une expérience sensorielle. Ce n’est pas du club, c’est du chaos organisé, du bruit qui prie.

Ce qui fascine chez cet artiste, c’est la manière dont il sculpte le son comme une matière vivante. Derrière les couches de synthés acides et les kicks saturés, il y a un souffle, presque humain, presque religieux. Poison, Money, Blood, Mercy — tout est là. Une vision de la musique comme confession futuriste, comme rituel cybernétique où la poésie se branche sur la machine.

On sent que Outrun Myself raconte une obsession : tenter d’échapper à soi-même, de courir plus vite que ses propres ombres. Sauf qu’ici, la fuite devient esthétique. PMBM trace son identité dans la collision — entre la froideur du numérique et la chaleur du désespoir. Il ne veut pas simplement produire du son : il veut qu’on ressente la vitesse, la peur, la beauté du dépassement.

La structure du morceau évoque un trajet mental. L’intro, presque calme, te donne l’illusion du contrôle. Puis le beat s’effondre, et tout devient flou, violent, exaltant. On n’est plus dans la musique, on est dans une poursuite contre soi-même, un sprint vers la transcendance. C’est le genre de track qui laisse le cœur battre trop fort, le cerveau en apnée.

PMBM est insaisissable. Mi-poète, mi-phantôme, il transforme l’électro en témoignage spirituel. Outrun Myself sonne comme une dystopie intime — le journal sonore d’un esprit qui court jusqu’à se dissoudre dans la lumière. Une claque, une transe, une révélation.

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Extravafrench

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