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Ibou et Chictyp lâchent un clip banger nommé « Les fantômes peuvent danser »

Ibou et Chictyp lâchent un clip banger nommé « Les fantômes peuvent danser »
  • Publishedoctobre 16, 2025

Un cri traverse la fumée, une rythmique se cabre, des éclats de rire s’échappent d’un chaos maîtrisé : Les fantômes peuvent danser commence comme une déflagration joyeuse, une farce enflammée sur les ruines du sérieux. Ibou et Chictyp n’essaient plus de convaincre — ils s’autorisent simplement à exister. Et c’est précisément cette insouciance retrouvée qui rend leur proposition si magnétique.

Tout, dans cette chanson, transpire la nécessité. Pas celle de réussir, mais celle de respirer à nouveau. On imagine la scène : deux potes, des objets à casser, des idées qui s’entrechoquent, un décor qu’on détruit parce qu’on en a marre de l’habiter. Le son est dense, nerveux, presque animal. Une basse tendue, une mélodie qui s’accroche au vide, une urgence à vivre enfin sans scénario. Ce n’est pas une performance, c’est une libération filmée, et elle suinte la vérité.

Le clip, signé Chictyp, embrasse le désordre comme un geste artistique à part entière. Il ne cherche pas la beauté, il la provoque. Des ralentis absurdes, des flammes monumentales, des regards qui éclatent de sincérité : on se croirait dans un rêve de pyromane bienveillant. Derrière cette apparente anarchie, quelque chose de très doux émerge — une réconciliation entre l’artiste et l’enfant qu’il a laissé derrière lui.

Ibou, longtemps obsédé par la rigueur, lâche enfin prise. Son chant devient matière brute, ses mots se frottent à la poussière, son énergie se déploie sans filtre. Les fantômes peuvent danser, c’est la fin du contrôle, le moment où le feu devient outil de renaissance. On pense à Bashung qui aurait rencontré Feu! Chatterton dans un squat en pleine crise existentielle, à ces instants rares où la musique ne cherche plus à séduire mais à survivre.

Ce qui se joue ici dépasse la simple chanson : c’est un manifeste intime, une déclaration d’indépendance contre le cynisme et la peur du ridicule. Ibou & Chictyp transforment la chute en chorégraphie, la fatigue en fête, la frustration en art populaire. Dans le vacarme, on entend quelque chose de tendre : l’envie de recommencer, autrement.

Les fantômes peuvent danser, c’est l’éclat du verre quand on arrête de trembler. Un morceau qui rappelle que l’émotion n’a pas besoin d’être polie pour toucher, qu’un cri sincère vaut tous les arrangements du monde. On en sort décoiffé, un peu ému, et surtout vivant.

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Written By
Extravafrench

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