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Electro Music

Jeremy Weizman nous fait danser sur « Solar Disco »

Jeremy Weizman nous fait danser sur « Solar Disco »
  • Publishedoctobre 21, 2025

C’est une montée de chaleur. Pas celle des corps, mais celle du son. Solar Disco de Jeremy Weizman ne cherche pas à faire danser, il cherche à faire léviter. Dans ses pulsations, on reconnaît la science d’un producteur qui comprend que la house est d’abord une question de température, d’équilibre entre l’ombre et la lumière, entre le battement du cœur et celui de la machine.

Le morceau s’ouvre comme une aube synthétique : les nappes s’étirent, translucides, comme si le soleil filtrait à travers des vitres de studio encore embuées de la veille. La basse, souple, avance avec la régularité d’un souffle humain. Et puis vient ce groove — pas brutal, pas immédiat, mais envoûtant, reptilien. La rythmique, tout en finesse, laisse la place aux textures, aux réverbérations, à cette mélodie presque naïve qui glisse sur la peau comme une lumière d’été.

Jeremy Weizman semble ici dialoguer avec les grandes heures du disco spatial et de la house mélodique à la française — quelque part entre les souvenirs d’un vieux Daft Punk et la sensualité d’un Black Coffee méditerranéen. Mais tout est filtré à travers une esthétique moderne, plus sèche, plus hypnotique. Solar Disco respire la confiance du producteur qui sait que la tension est plus forte que le drop, que la lenteur attire plus que la frappe.

Ce qui rend le morceau fascinant, c’est sa clarté. Aucune surcharge, aucun effet pour masquer le vide : seulement un groove solaire qui se suffit à lui-même. Chaque détail brille. Un charley qui se désaccorde, un delay qui s’étire trop longtemps, une note suspendue comme un mirage. On sent que Jeremy ne cherche pas le climax, mais l’équilibre — ce point précis où le corps bouge tout seul, sans qu’on sache pourquoi.

Solar Disco est moins un morceau qu’un état : celui d’un danseur solitaire face à l’aube, les yeux mi-clos, encore ivre d’un set trop long. C’est la bande-son d’une lumière intérieure, celle qu’on retrouve au moment exact où la fête cesse d’être collective pour redevenir spirituelle.

Jeremy Weizman signe ici un hymne à la clarté. Une house de l’aube. Une caresse rythmique qui fait briller la nuit jusque dans ses dernières secondes.

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Extravafrench

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