Chez Jolter, tout semble jaillir d’une étincelle. Son nom, sa voix, ses beats — tout respire la tension d’un câble prêt à exploser en lumière. Turn It Up n’est pas simplement un morceau d’afrofusion, c’est un manifeste sensoriel : une invitation à se reconnecter au feu du corps, à la chaleur du collectif, à cette joie quasi mystique que seule la musique africaine sait provoquer.
Le titre s’ouvre sur une pulsation basse, moelleuse, presque charnelle, avant qu’une ligne rythmique ciselée ne vienne tout bousculer. La batterie électronique claque comme des doigts impatients, les percussions s’entrechoquent en un ballet tribal modernisé, et Jolter, d’une voix souple et magnétique, s’y glisse avec la désinvolture d’un prêcheur du futur. Il ne chante pas, il allume. Sa manière d’habiter le rythme, de le ponctuer de soupirs, de respirations syncopées, confère au morceau une physicalité brûlante.
Tout dans Turn It Up semble né de la fusion entre la chair et la foudre. On y sent les racines béninoises de l’artiste, ce lien entre le sacré et le profane, entre la danse et la transe. Pourtant, Jolter ne joue pas la carte de la nostalgie : sa production respire l’air du temps, saturée de basses globales, de textures digitales et de nappes quasi cinématiques. C’est un afrobeats 2.0, où le groove devient une architecture émotionnelle.
Mais ce qui frappe le plus, c’est la sincérité sous-jacente. Derrière l’énergie festive, il y a un cri — celui d’un homme qui a appris à transformer le manque, la solitude et la rage en mouvement. Turn It Up est une résilience mise en rythme, une célébration de l’endurance. L’électricité qu’il déclenche n’est pas artificielle : elle est née du frottement entre le rêve et la réalité, entre l’ombre et la lumière.
Avec son univers flamboyant, ses vêtements presque performatifs, et ce symbole de l’éclair qu’il brandit comme un totem, Jolter s’impose comme un artiste incandescent, à la croisée des genres et des énergies. Turn It Up n’est pas une simple chanson de club — c’est une montée d’adrénaline spirituelle. Un morceau à écouter fort, jusqu’à sentir le sol vibrer sous la peau.
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