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Le crépuscule comme une danse, l’ombre comme un battement avec Devenish sur « Dusk »

Le crépuscule comme une danse, l’ombre comme un battement avec Devenish sur « Dusk »
  • Publishedoctobre 21, 2025

On dirait un instant suspendu entre le jour et la nuit, entre la moiteur d’un club et le souffle chaud d’une savane invisible. Dusk, le nouveau morceau de Devenish, ne se contente pas d’être une simple production afro-house : c’est une cartographie sensorielle du moment où tout bascule. Un morceau qui semble né du croisement entre le vent, la lumière, et la mémoire d’une fête qui n’a jamais vraiment pris fin.

Devenish compose comme un peintre synesthète : chaque percussive hit, chaque ligne de basse est une couleur, chaque montée un dégradé. Le morceau s’ouvre sur un groove tribal, presque primitif, où les voix, à moitié murmurées en anglais et en afrikaans, deviennent des particules de lumière. Rien n’est là pour séduire frontalement, tout se tisse lentement — comme une caresse rythmique. Le beat avance avec patience, gonflé de respiration organique, jusqu’à ce que les synthés, chauds comme une fin d’été, viennent illuminer la scène.

Ce qui frappe dans Dusk, c’est la façon dont Devenish relie la nature et la machine. On y entend l’appel du dehors : les chants d’oiseaux transfigurés en samples, les textures d’air devenues nappes, les pulsations telluriques transformées en sub-basses hypnotiques. Sa formation jazz affleure dans la fluidité de la structure, dans cette absence totale de raideur : le morceau coule, glisse, se transforme. Il n’a pas besoin de drop, car tout y est déjà tension et relâchement.

Il y a dans cette production quelque chose de profondément sensuel et spirituel à la fois. Dusk se vit plus qu’il ne s’écoute : il se respire. Comme ces moments de fin de journée où la lumière baisse et où tout semble possible — la fête, la mélancolie, l’oubli. Devenish réussit à capturer cet entre-deux fragile, cette beauté passagère qu’on ressent sans jamais pouvoir la nommer.

Dans le fond, ce morceau n’a pas de pays, pas d’époque. Il s’inscrit dans la grande lignée des producteurs voyageurs — de Black Coffee à Bonobo — qui cherchent moins à faire danser qu’à reconnecter le corps à la terre, à la couleur, au souffle. Et si Dusk signifie crépuscule, chez Devenish, il est tout sauf une fin. C’est le moment exact où la musique devient lumière.

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Written By
Extravafrench

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