Chez B.Miles, chaque chanson semble écrite à la frontière du souvenir et du feu. « Too Close To The Flame » s’inscrit dans cette lignée — un retour incandescent à la matière première de son art : la douleur lucide, le désir qui consume, la mémoire qui refuse de refroidir. Dix ans après ses débuts, la chanteuse new-yorkaise revisite son propre mythe, comme si elle regardait dans les cendres de « Nine Matches » pour y trouver une flamme encore vivante.
Ici, tout brûle à petit feu. La production, d’abord — moite, dense, traversée de synthés qui respirent comme des braises. La voix ensuite — celle de B.Miles, à la fois désabusée et vibrante, posée sur des rythmiques feutrées qui oscillent entre pop alternative et confession électronique. Elle chante l’éternel retour de l’amour toxique, ce moment où l’on sait que l’on va se brûler mais où la chaleur, trop familière, est plus forte que la raison.
« Too Close To The Flame » n’est pas une chanson d’amour, mais une chanson de tentation. Elle s’adresse à ce qui nous attire dans le vide, à ce besoin de se sentir vivant même quand cela fait mal. La voix de B.Miles flotte dans une atmosphère de nuit new-yorkaise, un peu triste, un peu divine, comme si la ville entière retenait son souffle avant la prochaine erreur.
Ce morceau, prélude à son nouvel album Time Doesn’t Heal. It Hides., résume toute l’essence de B.Miles : une artiste qui transforme la fragilité en force, la mélancolie en éclat, et la solitude en catharsis. Il y a du feu dans sa pop, mais aussi du contrôle, une intensité maîtrisée, presque cinématographique.
« Too Close To The Flame » n’est pas là pour réchauffer. Il est là pour rappeler que certaines blessures ne se referment pas — elles s’illuminent.
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