Il revient, transfiguré. Matreya – qu’on connaissait jadis sous le nom de Mason Noise, l’enfant terrible du X Factor UK – s’avance aujourd’hui comme un autre homme. Fini le clinquant des projecteurs : Be Love, son nouveau single, est un exorcisme doux, un hymne solaire taillé dans la matière même de la guérison. Là où d’autres crient, lui respire. Là où la pop cherche la performance, lui cherche la paix.
La première pulsation d’Afrobeats s’élève comme un battement de cœur. Puis viennent les cuivres, chauds comme un coucher de soleil sur Lagos, et la voix de Matreya – ample, veloutée, chargée de lumière – qui plane au-dessus d’un océan de rythmes organiques. On sent derrière cette architecture sonore une intention rare : faire danser sans perdre la gravité, éveiller sans prêcher. “Be Love” n’est pas un simple morceau : c’est un mantra mis en musique, un souffle collectif de réconciliation.
Produit avec Reece Hayden et Iwan VanHetten (Sister Sledge, Jools Holland), le morceau tisse un dialogue entre ciel et terre. Les guitares frôlent la soul, les claviers épousent la transe, les percussions s’étirent en cercles rituels. Tout est vivant, mouvant, vibrant. C’est à la fois un carnaval et une méditation — Matreya lui-même parle de “carnaval sur un vaisseau spatial”, et l’image n’a rien d’exagéré : sa musique flotte littéralement hors du temps.
Ceux qui ont suivi son chemin savent que cette renaissance n’est pas qu’esthétique. Après s’être retiré du tumulte médiatique, l’artiste s’est tourné vers le Reiki, le Qi Gong, la spiritualité et la guérison par le son. Ce qu’il livre aujourd’hui, c’est le fruit d’une transmutation : la pop y devient prière, l’ego se dissout dans le groove. On entend dans sa voix une sérénité nouvelle, comme si chaque note sortait du centre du cœur.
Be Love s’inscrit dans la lignée des musiques universelles — celles qui cherchent à relier plutôt qu’à impressionner. Il y a du Fela dans le rythme, du D’Angelo dans la sensualité, du Coldplay période Ghost Stories dans la lumière suspendue. Mais surtout, il y a Matreya, cet artisan d’une pop spirituelle, connectée et bienveillante, qui ne craint pas de croire encore à la force du mot “amour”.
À l’heure où tout vacille, Be Love tombe comme une évidence : un rappel que le salut ne viendra pas des algorithmes, mais des cœurs qui battent à l’unisson. Un gospel du futur, un souffle de vie à fredonner les yeux fermés, quand la nuit semble trop lourde.
Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous :
