On ne sait pas trop si PMBM chante, prie ou invoque. Dans « Burn Me, Be With Me », tout semble venir d’un endroit interdit — quelque part entre le souffle et la brûlure, entre la confession et la menace. C’est un morceau qui ne se contente pas de séduire : il envoûte, il dévore, il laisse des marques.
La production, mi-trap mi-R&B spectral, respire comme un corps qui hésite entre la tendresse et la chute. Une basse souple glisse sous un beat charnel, presque animal, pendant que des nappes de synthé s’étirent comme une brume de désir. Et au centre, la voix — ou plutôt le murmure — de PMBM : androgyne, blessé, fascinant. On y entend la rage du contrôle et l’abandon du feu, le besoin d’aimer et celui de disparaître dans la même étreinte.
« Burn Me, Be With Me » n’est pas une chanson sur la passion. C’est une expérience de possession. PMBM explore la frontière trouble où le plaisir devient rituel, où la douleur se fait offrande. La voix ne raconte pas une histoire : elle fait vivre un mythe, celui de la fusion absolue, où l’autre devient miroir, poison, pardon. Dans ses textures, on sent l’ombre de FKA twigs, la tension sensuelle de Sevdaliza, l’intensité gothique de The Weeknd — mais avec une froideur mystique, presque sacrée, qui appartient à PMBM seul.
Tout ici semble sculpté dans le clair-obscur : les beats claquent comme des coups de fouet, les silences brûlent plus que les mots. Et quand le morceau s’éteint, il ne laisse pas le calme — il laisse une trace, un vertige, une odeur de peau encore chaude.
PMBM signe là une œuvre hypnotique et dangereuse, où la foi et le désir ne s’opposent plus. « Burn Me, Be With Me » n’est pas un simple titre : c’est un pacte.
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