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Afro Music

L’amour sous les néons, entre battements et désillusion par Zi-Quaye sur « Why Oh Why »

L’amour sous les néons, entre battements et désillusion par Zi-Quaye sur « Why Oh Why »
  • Publishedoctobre 26, 2025

Il y a dans Why Oh Why une nostalgie suspendue, celle qui survient quand la nuit tombe sur une ville encore tiède de promesses non tenues. Zi-Quaye y chante l’incompréhension, pas celle des grands drames, mais cette douleur intime, lente, presque polie, quand on réalise qu’aimer quelqu’un ne suffit pas toujours à être compris. Ce morceau, c’est une confession murmurée dans le rétroviseur, le regard perdu dans les phares des voitures qui filent à contresens.

Son Afro-fusion respire le spleen moderne : une production chaude, élégante, caressée par une basse moelleuse et des percussions feutrées. Mais sous la surface, le groove se fait trompeur. Il dissimule la peine, l’ambivalence — comme ces amours où l’on danse pour ne pas pleurer. Zi-Quaye a compris que la mélancolie, dans la musique afro, se dit mieux par le mouvement que par la plainte. Chaque pulsation du beat semble battre au rythme d’un cœur qui hésite entre s’accrocher et lâcher prise.

La voix, douce et légèrement fêlée, s’élève comme un fil entre la tendresse et la lucidité. Elle ne supplie pas — elle raconte. On y sent la fatigue des “pourquoi” qu’on a trop souvent répétés, les silences lourds après des promesses en miettes. Ce qui frappe, c’est la sincérité du ton : Zi-Quaye ne cherche pas à enjoliver, il décrit cette zone grise où le sentiment devient poison, où la confiance se fissure sans éclat.

Ce mélange entre Afrobeat et soul crée une atmosphère presque cinématographique. On imagine la scène : la pluie sur le capot, les lampadaires déformés par les gouttes, et cette chanson qui tourne en boucle dans les écouteurs — l’écho d’une histoire qui s’efface.

Avec Why Oh Why, Zi-Quaye signe un morceau d’une justesse rare. Ce n’est ni un cri ni une complainte, mais un soupir. Un de ceux qu’on pousse quand on comprend que l’amour, parfois, n’est qu’une danse à contretemps. Et même quand la musique s’arrête, on reste là, figé, à écouter la dernière note se dissoudre dans le silence — comme un dernier message non lu.

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Written By
Extravafrench

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