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Frankie Valentino prouve qu’elle est le diamant sacrilège du rap torontois sur « Jesus Piece »

Frankie Valentino prouve qu’elle est le diamant sacrilège du rap torontois sur « Jesus Piece »
  • Publishedoctobre 27, 2025

Frankie Valentino débarque comme un coup de foudre dans la nuit glaciale de Toronto. Jesus Piece est un éclat doré dans le béton — le genre de track où l’ego devient art et la foi, un accessoire de mode inversé. Elle ne prie pas, elle proclame. Et derrière chaque punchline, on entend le claquement des talons sur le pavé, le bruit d’une ville qui lui appartient déjà.

Le beat, minimal et massif, tape sec — un trap ciselé, glacé, avec des basses abyssales qui roulent comme une voiture de luxe à pleine vitesse sur Queen Street. Rien d’ostentatoire : tout est calibré, précis, chirurgical. Le genre de production où la moindre respiration devient un statement. Et Frankie, avec ce flow venimeux, y glisse sa voix comme une lame sur du velours. Son timbre oscille entre arrogance divine et flegme étudié, une équation à mi-chemin entre Nicki Minaj, Doja Cat et un fantôme de Drake en pleine réincarnation féminine.

Mais ce qui fait la différence, c’est l’écriture. Sous les allures de trap anthem, Jesus Piece parle de survie, de désir, de domination symbolique. Ce bijou religieux, détourné en talisman de puissance, devient le symbole d’une féminité affranchie — celle qui ne demande pas la bénédiction, mais la prend. Frankie Valentino joue sur la frontière entre sacré et profane, entre glamour et menace. Elle transforme la croyance en confidence, l’ornement en manifeste.

Son univers, c’est celui des grandes reines contemporaines du rap : visuel, théâtral, sans compromis. Mais Frankie injecte une mélancolie froide dans sa vantardise, comme si derrière les vers lustrés se cachait une enfant du Nord, lucide, fatiguée de devoir prouver qu’elle mérite le trône. Dans Jesus Piece, elle se crée une mythologie à son image — torontoise, futuriste, redoutable.

Chaque mot frappe comme une gifle, chaque silence pèse comme une menace. Et pourtant, tout respire le contrôle. Frankie ne cherche pas à séduire, elle s’impose. Le charisme est organique, la confiance brutale, la présence totale.

Jesus Piece est un morceau qui brille dans l’ombre : une ode à la foi en soi quand tout le reste vacille, un ex-voto serti de basses et d’attitude. Frankie Valentino signe ici plus qu’un banger : une déclaration de règne. Toronto a trouvé sa reine, et elle n’a pas besoin de couronne — juste d’un micro et d’un reflet doré dans le chrome de sa propre légende.

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Written By
Extravafrench

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