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Rupert Träxler nous embarque dans « The Journey » : la traversée intérieure d’un rêve éveillé

Rupert Träxler nous embarque dans « The Journey » : la traversée intérieure d’un rêve éveillé
  • Publishedoctobre 31, 2025

Écouter The Journey de Rupert Träxler, c’est comme flotter dans un rêve qui refuse de finir. Un rêve lent, brumeux, tissé de voix humaines et artificielles, de murmures et de silences. Le musicien viennois, seul dans son home studio, s’est offert une odyssée immobile : un voyage vers l’intérieur, là où la mémoire et le désir s’enlacent comme deux ombres.

Ce n’est pas une chanson, c’est un passage — un instant suspendu entre le souffle et l’écho. Träxler, inspiré autant par la grandiloquence émotionnelle de Lady Gaga que par la chaleur d’un rock mélodique, détourne ici ses influences vers un ailleurs plus spectral. The Journey avance sans rythme imposé, porté par une narration à mi-chemin entre la poésie parlée et la méditation sonore. On y entend une voix qui n’est pas tout à fait humaine, doublée de celle du musicien, comme si son esprit dialoguait avec sa propre conscience numérique.

Ce mélange de chair et de code crée une étrangeté fascinante : la tendresse d’un souffle humain contrée par la froide perfection d’une IA. Et dans cet entre-deux, quelque chose se passe — un trouble, une beauté fragile. La musique flotte comme une nappe de brume, ponctuée de cordes discrètes, de réverbérations lumineuses, d’accords de guitare suspendus dans le vide. Rien ne cherche à séduire, tout cherche à exister.

Träxler nous parle du manque, mais sans plainte. Il évoque la nostalgie comme une force tranquille, un appel à ralentir dans un monde saturé de bruit. Le morceau invite à la rêverie, à la dérive volontaire — à cette écoute lente qu’on oublie trop souvent de s’accorder. C’est un morceau qui respire, qui laisse place à l’air, à la distance, à l’invisible.

Ce qui émeut, c’est la sincérité silencieuse du geste. Dans son studio, Träxler a créé un espace de liberté totale, où l’intime devient universel. The Journey est une carte postale envoyée depuis un état d’âme, une lettre adressée à soi-même. Ce n’est pas une destination, mais un élan — celui d’un artiste qui, plutôt que d’expliquer, préfère simplement sentir.

À l’heure où la musique se consomme à toute vitesse, Rupert Träxler propose une œuvre qui se contemple plus qu’elle ne s’écoute. Une traversée lente, méditative, comme une mer intérieure. Et quand le dernier souffle s’éteint, on se surprend à rester immobile, à vouloir encore flotter un peu dans son sillage.

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Written By
Extravafrench

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