C’est le genre de morceau qui te prend de vitesse avant même que tu t’en rendes compte. Always Lead to You pulse comme une confession envoyée en pleine nuit, entre deux messages qu’on n’aurait pas dû écrire. Mykola y joue le rôle du coupable heureux, de l’ex toxique qui assume sa folie douce et son besoin d’aimer jusqu’à l’excès. C’est brillant, pop, plein de sueur et de lucidité.
Tout commence comme une caresse électronique — un synthé qui s’étire, des basses rondes, puis un tempo qui s’emballe, comme un cœur après trois verres et une mauvaise idée. Le morceau, d’abord conçu comme une ballade, explose en dance-pop, mais sans jamais perdre son ironie ni sa fragilité. Mykola s’y expose avec un humour désarmant : derrière la fête, il y a la solitude ; derrière la dérision, une vraie tendresse.
Ce qui rend Always Lead to You si fascinant, c’est ce jeu permanent entre légèreté et douleur. Là où d’autres chanteraient la rupture comme une tragédie, Mykola en fait un terrain de jeu sensuel et maladroit. Sa voix, légèrement cassée, glisse sur les synthés comme un mensonge trop bien dit. On pense à la malice de MARINA, à la théâtralité d’une Lady Gaga des débuts, mais aussi à cette honnêteté crue qu’on ne trouve que chez les artistes qui n’ont plus peur d’être eux-mêmes.
Dans ses refrains saturés de lumière, il y a quelque chose d’universel : le besoin de se sentir vivant, même dans la honte, même dans l’erreur. Mykola transforme la toxicité amoureuse en célébration queer, en autoportrait éclaté où désir, humour et mélancolie s’enlacent sans complexe.
Ce qui touche, c’est la sincérité derrière les paillettes. On sent l’exil, l’effort, la reconstruction — ce jeune Ukrainien qui a tout quitté pour recommencer ailleurs et qui, aujourd’hui, transforme sa douleur en groove. Always Lead to You n’est pas qu’un morceau pop : c’est un miroir tendu à ceux qui aiment trop fort et rient pour ne pas pleurer.
Dans la clarté des synthés, on devine une vérité simple : même quand tout semble fini, il reste le mouvement, la danse, ce battement intérieur qui te ramène toujours à toi-même. Ou, comme le dit si bien Mykola, à you.
Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous :
