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Music RnB

Belaro a l’art de faire danser le désir sur « Clothes Off »

Belaro a l’art de faire danser le désir sur « Clothes Off »
  • Publishednovembre 8, 2025

Belaro transforme la pop R&B en un terrain de jeu sensuel et affirmé sur Clothes Off, une ode à la liberté du corps, du regard et du plaisir, servie par une production aussi précise que brûlante.

Je ne sais pas exactement à quel moment Clothes Off m’a happé. Peut-être ce battement de basse, moelleux comme une caresse ; ou cette voix de Belaro, à la fois sûre d’elle et délicieusement vulnérable, qui semble se glisser entre deux pulsations du cœur. Ce titre n’est pas une simple invitation à la danse : c’est une montée de chaleur, une revendication du corps comme langage. Une pop R&B qui fait fondre les murs du club et donne au geste le pouvoir d’une confession.

Belaro ne chante pas : elle magnétise. Son phrasé serpente, précis, un peu joueur, toujours sur le fil. Derrière l’évidence du hook se cache une construction savante — production millimétrée, souffle maîtrisé, jeu de textures entre clarté numérique et sensualité organique. Le morceau respire la nuit, celle des peaux qui s’effleurent sous des lumières bleu électrique, mais aussi la solitude brillante des lendemains, quand le parfum du désir flotte encore dans l’air.

Ce qui fascine, c’est la manière dont Clothes Off installe une tension. La production ne déborde jamais. Pas de surenchère, pas de climax forcé — juste cette retenue hypnotique, ce groove qui avance comme un battement intérieur. Le morceau semble tenir sur un souffle, et pourtant tout explose en douceur : les basses enveloppent, les synthés caressent, la rythmique respire. On y retrouve ce que la pop commerciale a souvent oublié : le silence comme élément dramatique.

Belaro ne cherche pas à séduire, elle s’impose. Son écriture, même dans la légèreté, cache un manifeste : celui d’une femme qui reprend la narration du désir. Elle ne se dénude pas pour être vue, mais pour se révéler — dans la lumière qu’elle crée elle-même. Sa voix glisse entre la confidence et le contrôle, comme si elle racontait le moment précis où la peur de plaire cède la place au plaisir d’exister.

À l’écoute, on pense à une fusion de Donna Summer et de Dua Lipa, à cette façon d’incarner la sensualité avec autant de maîtrise que de fièvre. Clothes Off est un hymne à la liberté intérieure déguisé en banger de club. Et Belaro, sous ses allures de pop star au vernis impeccable, s’impose ici comme une architecte du sentiment charnel — précise, instinctive, magnétique.

C’est une chanson qui ne s’écoute pas vraiment : elle se respire. Et une fois qu’elle s’infiltre, impossible de s’en défaire.

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Written By
Extravafrench

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