Ce morceau donne envie de fuir la gravité, de danser comme on s’arrache au réel, de croire encore qu’un drop peut sauver une nuit entière.
J’écoute Get on My Rocket comme on entre dans un tunnel de lumière — ce genre de moment où le son devient architecture, où chaque fréquence te traverse jusqu’à la moelle. Trendsetter et quAZar signent ici une collision frontale entre la pop, la house et une idée presque théologique de la vitesse. Rien n’est laissé au hasard : la texture du kick, la respiration des synthés, cette basse en apnée qui semble avaler tout l’air de la pièce. On est dans la démesure élégante, la fureur propre.
Trendsetter, ce vieux bricoleur d’univers, a toujours eu un rapport presque mystique au son. Sa musique ne cherche pas à séduire, elle t’enrôle. Ici, il déploie un espace sonore ultra-produit mais vibrant, comme un vaisseau en orbite autour du chaos. Get on My Rocket n’est pas une chanson de fête, c’est une fiction sonore — un club dans une station spatiale où le BPM remplace le cœur. On sent qu’il s’amuse à brouiller les pistes : un peu de Bass House, un soupçon de Cyber Pop, une énergie G-House crasseuse, et au milieu, une mélodie pop limpide, comme un fil d’argent entre deux orages.
Puis il y a quAZar, figure fantomatique, dont la voix robotique s’étire dans l’espace comme un souffle digital. Elle ne chante pas : elle programme une émotion. Sa voix devient texture, ligne de fuite, trace lumineuse. Ensemble, ils composent un morceau qui ne s’écoute pas, il se pilote — il faut s’y abandonner, sentir les virages, accepter les accélérations.
Ce qui frappe, au fond, c’est la cohérence du chaos. Trendsetter réunit le clinquant du mainstream et la précision du laboratoire. Get on My Rocket sonne comme la bande-son d’un futur plausible : saturé, fiévreux, étincelant — un manifeste pour ceux qui veulent danser avec les machines sans jamais perdre la peau.
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