Sous les néons brumeux de Berlin, la Franco-Britannique Aliénore tisse un sortilège. Mirage, son nouvel EP, s’ouvre comme une porte vers un autre monde : entre chair et chimère, entre rêve et renaissance.
Cinq morceaux pour invoquer les multiples visages du féminin, de la lumière à l’ombre, de la douceur à la furie. Aliénore sculpte son propre langage : des synthés qui respirent comme des orgues sous l’eau, une voix spectrale qui flotte entre le sacré et le sensuel, des textes bilingues qui mêlent la poésie française à la confession anglaise.
1. Solace, an Incantation
Un murmure d’ouverture, presque une prière. Le titre déploie un souffle ambient, fait de nappes diaphanes et de cloches inversées, comme une incantation d’avant l’aube. Aliénore y pose les bases de son univers : un espace suspendu entre mysticisme et mélancolie, où chaque respiration semble un rituel de guérison.
2. Lilith
Le cœur battant du projet. “Lilith” réécrit le mythe de la première femme non pas comme démon, mais comme muse d’insoumission. Sur des pulsations sombres et un beat charnel, la voix d’Aliénore s’élève, tour à tour séraphique et menaçante. Le refrain, envoûtant, résonne comme un exorcisme de la honte : un cri d’émancipation. Le clip, tourné à Berlin par une équipe entièrement FLINTA, renforce cette énergie de sororité et de puissance retrouvée.
3. In the Mirror’s Surface
Ici, Aliénore contemple son reflet à travers les fractures. La chanson se déploie lentement, portée par une ligne de piano qui vacille et des textures électroniques éthérées. C’est une méditation sur la perception et la perte de soi — une ballade spectrale où la fragilité devient une forme de force.
4. Chimaera
Mi-ange, mi-monstre, Chimaera incarne la dualité. Le morceau joue sur la tension entre rythme organique et glitch électronique, entre rage contenue et mélodie céleste. Aliénore y brouille les frontières entre les genres, les identités, les émotions. C’est la pièce la plus viscérale de l’EP, un cri de métamorphose.
5. Mirage
Titre éponyme et conclusion céleste, Mirage referme le cercle avec grâce. La voix se fait presque murmurée, perdue dans un brouillard de réverbérations. Le morceau avance comme une procession au ralenti, un au revoir aux illusions, une acceptation douce du réel. On en ressort traversé, vidé, mais apaisé.
Avec Mirage, Aliénore signe une œuvre d’une cohérence rare — un rituel sonore où le sacré et le charnel se confondent, où la vulnérabilité devient arme de beauté. L’ombre y danse avec la lumière, et dans cet entre-deux naît une vérité : celle d’une artiste qui ne joue pas à être mystique, mais qui vit la musique comme un acte de transmutation.
Release shows : Londres (Troubadour, 10 nov) | Berlin (Kapelle am Urban, 14 nov)
Instagram : @alienoremusic
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