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Music Rock

Le feu sacré du blues rock renaît des ténèbres avec The Bateleurs sur « A Light in the Darkness »

Le feu sacré du blues rock renaît des ténèbres avec The Bateleurs sur « A Light in the Darkness »
  • Publishednovembre 10, 2025

« Un cri de liberté gravé dans la chair du rock, entre rugissements électriques et ferveur mystique.« 

On pensait le blues rock trop poli, figé dans sa nostalgie. The Bateleurs, eux, viennent le salir à nouveau — de sueur, de sang et de vérité. Avec A Light in the Darkness, leur second album, le quatuor portugais rallume la flamme d’un genre qu’on croyait dompté. Ce disque n’est pas seulement un retour : c’est une résurrection, le rugissement d’un groupe qui a connu la perte, le doute, et qui en ressort plus vivant que jamais.

Le départ du guitariste Marco Reis aurait pu sonner la fin d’un cycle. Il devient au contraire la mue d’un groupe en pleine possession de ses moyens. L’arrivée de Ricardo Galrão apporte un souffle neuf, plus sauvage, plus terrien. Et cette énergie traverse chaque piste du disque comme une secousse. L’album, enregistré dans trois studios sans recours à l’auto-tune ni au polissage numérique, transpire la matière brute : on y entend la peau des doigts sur les cordes, les cymbales qui tremblent, la voix qui se brise au bord de l’émotion.

Tout commence avec A Price for My Soul, prière bluesy au groove poussiéreux, où les guitares grondent comme un orage sur le Mississipi. Widow Queen suit, plus viscéral encore : un riff charbonneux, une ligne de chant qui serpente entre le sacré et le profane, comme si Janis Joplin ressuscitait dans un pub de Lisbonne. For All to See s’élève ensuite, portée par une lumière intérieure, presque gospel, avant que Dancing on a String ne réinjecte la fureur : un morceau à la croisée de Led Zeppelin et Rival Sons, taillé pour la scène.

Never Back Down sonne comme un manifeste : celui d’un groupe qui refuse la reddition. Le titre avance, massif, avec ses chœurs de cathédrale et ses riffs telluriques. Puis vient The Lighthouse, joyau du disque, long de sept minutes, oscillant entre transe mystique et naufrage émotionnel. C’est ici que The Bateleurs se révèlent dans toute leur ampleur : la guitare pleure, la batterie tonne, la voix implore — un rituel plus qu’une chanson.

Le second souffle arrive avec Best of Days et Gardens of Babylon, deux morceaux plus lumineux, baignés de soul et d’humanité. Le premier caresse, le second enivre, fusionnant folk psychédélique et groove oriental. Down the Garden Path nous ramène ensuite dans les ombres, blues poisseux et halluciné, avant que Before the Morning Is Done ne clôture le voyage, lentement, comme un dernier exorcisme avant le jour.

A Light in the Darkness est un disque à la fois archaïque et visionnaire, enregistré sans artifices mais chargé d’une tension spirituelle rare. C’est le genre d’album qui refuse la tiédeur — tout y est excessif, viscéral, incandescent. The Bateleurs y célèbrent la douleur comme une renaissance et rappellent que le blues, avant d’être un style, est un rite. Un cri, une sueur, une lumière dans le noir.

Instagram : thebateleurs

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Written By
Extravafrench

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