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Music Pop Rock

Hot Mud dévoile « Shiny Songs » : l’album où la lumière finit enfin par gagner

Hot Mud dévoile « Shiny Songs » : l’album où la lumière finit enfin par gagner
  • Publishednovembre 17, 2025

Un disque qui scintille comme un sourire revenu de loin, dressé contre la nuit et porté par une énergie pop-rock à la fois tendre, débridée et résolument vivante.

On remarque quelque chose d’extrêmement bouleversant chez Hot Mud : cette façon de transformer sa propre survie en matière première d’un imaginaire pop-rock, bigarré, presque fluorescent. Shiny Songs est l’aboutissement d’un long voyage — le dernier volet de la Recovery Records Trilogy — mais c’est surtout l’instant où Muddy Watters (le vrai visage derrière le masque Hot Mud) cesse de se cacher derrière le personnage pour laisser passer la lumière. On entend cette bascule dans chaque riff, dans chaque tournure mélodique, dans cette manière de sourire au milieu du chaos, comme un type qui a déjà trop perdu pour avoir peur de ce qui vient.

Dans cet album double, Hot Mud fait exploser son propre cahier des charges : pop euphorique, indie rock à l’ancienne, touches new wave, dérapages glam, élans eighties… un patchwork maîtrisé où l’on sent l’ivresse d’un musicien qui retrouve ses pleins pouvoirs, enfin débarrassé du poids de l’ombre.

Et ces titres… chacun ressemble à une page arrachée au journal intime d’un survivant qui aurait décidé de mettre des paillettes sur ses cicatrices.

I’ll Be Right Here Shining ouvre le bal comme un clin d’œil tendre, une promesse susurrée du fond du cœur. On y perçoit déjà ce mélange de fragilité et d’assurance nouvelle qui imprègne tout l’album, un pas en avant vers la guérison mais sans renier les décombres derrière.

The Town That Fun Forgot déploie un décor cinématographique, presque Tim Burton, où les rues vides et les lampadaires fatigués deviennent les témoins d’une renaissance à contre-jour. Hot Mud y joue avec la nostalgie mais refuse d’y sombrer.

Avec Dance With The Angry Young Man, les guitares s’enflamment : c’est le morceau le plus nerveux, une danse avec ses démons, mais menée cette fois à visage découvert. Pas pour les exorciser… pour enfin les reconnaître.

Lonely Neon Nights capture l’essence du Hot Mud le plus doux-amer : une balade électrique où la solitude devient une ville entière, vibrante et colorée. Une splendeur mélancolique.

Puis arrive Life Is Moving Way Too Fast, parfait synopsis de sa dernière année : la lucidité des anciens naufragés, le souffle court mais l’envie féroce de suivre le tempo malgré tout.

Dans Heaven Or Hell, il pose frontalement la question qui traverse toute la trilogie : dans quelle direction penche la vie quand on décide de rester parmi les vivants ? La production, ample et presque théâtrale, lui donne une résonance quasi mythologique.

Live In A Dream remet de la douceur et du fun dans l’équation : un morceau qui donne envie de croire à la joie même quand elle ne tient que par un fil.

Party Like You Don’t Care est un banger lumineux, l’une des preuves que Hot Mud sait encore faire danser le burn-out.

Kiss Me On The Apocalypse offre l’un des refrains les plus irrésistibles du projet, un slow-radioactif où l’amour flirte avec le chaos d’une fin du monde en technicolor.

Hurt My Feelings, lui, opte pour une vulnérabilité désarmante — la pop la plus franche de l’album, comme un aveu sans filtre.

Avec Taller Than The Stars, Hot Mud s’élève : une montée crescendo, un hymne intime qui donne l’impression de se tenir légèrement au-dessus du sol.

Puis vient All Messed Up And Nowhere To Go, une capsule punk-pop taillée pour crier sous la douche ou dans un parking désert.

The Music Made Me Do It raconte tout : la survie, la déraison, la vocation. Une confession qui groove.

Five Seconds Of Fame dynamite la culture du buzz dans un flash de satire étincelante, alors que Digital World délivre un constat lucide sur la déréalisation contemporaine.

Avec Ordinary, Hot Mud ose la simplicité, un mot qu’il n’a jamais su apprivoiser… jusqu’ici. C’est l’un des morceaux les plus humains.

Nowhere Town s’aventure dans un folk-rock brumeux, presque cinématographique, comme un retour aux racines.

When The Night Falls plonge dans une nuit épaisse, presque spirituelle — grand morceau, grande interprétation.

Dans Don’t Panic, il canalise ses crises passées pour en faire un mantra — lumineux malgré l’urgence.

Et Sober, évidemment, pièce maîtresse, où il abandonne complètement le personnage pour parler à visage découvert : c’est la pierre angulaire de tout le projet.

Enfin Still Here Shining clôture l’album comme on referme un chapitre immense : avec gratitude, humilité, et un éclat nouveau qui ne demande qu’à se propager.

Pour résumer, Shiny Songs est une délivrance. L’histoire d’un homme qui a cessé de survivre pour commencer à vivre. Une œuvre qui scintille autant par son audace que par son humanité — et qui annonce, sans équivoque, que Hot Mud n’a pas fini de réinventer sa lumière.

Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous :

Written By
Extravafrench

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