« Un titre festif où le groove Motown rencontre la sensualité du R&B moderne, parfait pour toute playlist qui veut faire vibrer les fêtes avec style et chaleur. »
Ce qui frappe avec Santa’s Sleigh, ce n’est pas seulement son esprit de Noël — c’est la façon dont Dee Roze parvient à injecter dans la tradition festive une dose de classe, de groove et de sensualité qui échappe au registre habituel des chansons de saison. Il ne décore pas la fête : il la réinvente. Il ne cherche pas la nostalgie facile : il confectionne une ambiance, un clair-obscur de lumières colorées, un slow chic et funky que l’on pourrait danser dans une cuisine, à minuit, devant un gratin qui refroidit.
Le morceau, co-produit avec Donnie Lyle, porte cette signature Chicago Steppers immédiatement reconnaissable : un balancement élégant, précis, presque chorégraphié, où les corps se répondent par glissades et demi-tours. Il y a du satin dans cette rythmique, du velours dans la basse, un parfum 70s dans les clochettes discrètes, cette façon suave de faire briller Noël sans tomber dans l’artificiel. Lyle connaît le geste, celui qui rappelle Step In The Name of Love — un groove qui ne force jamais, mais qui hypnotise.
La voix de Dee Roze, elle, fait tout le reste. Elle s’élève, pleine, chaude, vibrante, avec cette manière très américaine de sourire en chantant. Ce n’est pas une interprétation : c’est un geste d’accueil. On entend l’homme d’expérience, le vocaliste qui a traversé les studios, les collaborations, les chœurs et les refrains d’autres artistes, avant de décider qu’il était temps de signer lui-même la bande-son des fêtes. Il y insuffle une joie véritable, pas celle des vitrines, mais celle qui circule quand les familles se retrouvent, quand les amis improvisent un pas de côté, quand les enfants rient sans savoir pourquoi.
Santa’s Sleigh joue sur deux tableaux : l’intemporel et l’actuel. Les arrangements rappellent la tendresse motownienne, les cuivres fantômes, les guirlandes harmoniques des années 70, mais l’écriture, elle, est résolument 2000s : phrases courtes, punchlines chaleureuses, un ton complice. La production, elle, reste d’une élégance millimétrée — jamais kitsch, jamais sirupeuse.
À la fin, ce morceau fonctionne comme une fête miniature : un clin d’œil, une chaleur, un sourire. Dee Roze signe un Noël qui danse, un Noël qui respire, un Noël où l’on ne se contente pas d’attendre Santa : on glisse déjà avec lui sur le parquet. C’est peut-être ça, finalement, la meilleure manière d’entrer dans la saison : laisser la musique conduire le traîneau.
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