“P.T.A n’entre pas dans une pièce : il la défonce, talons d’acier en tête, avec l’arrogance sacrée de celles qui ne demandent jamais la permission d’exister.”
Il y a, dans cette déflagration qu’est P.T.A, quelque chose d’exaltant comme un retour à la vraie démesure du rock — celui qui ne cherche pas à convaincre mais à envahir, celui qui refuse la nuance pour mieux célébrer l’excès, celui qui ne s’excuse jamais, même quand il dérange. Envy Marshall surgit ici comme une comète de feu et de mascara, portée par une férocité flamboyante et un humour noir qui appartiennent aux grandes bêtes de scène, celles capables de relier AC/DC à Joan Jett en passant par l’esprit frondeur du glam le plus insolent.
Le morceau démarre comme une gifle électrique : une rafale de guitares serrées, musclées mais jamais brouillonnes, sculptées pour la scène autant que pour l’autoradio d’une caisse qui file trop vite sur une route de nuit. Le travail en studio avec Brian Howes se ressent instantanément : c’est propre, massif, taillé au marteau-piqueur, mais suffisamment brut pour ne pas perdre la crasse indispensable au genre. La section rythmique — un vrai bulldozer — offre à Envy un tapis d’énergie continue, une plateforme pour cracher ses lignes avec une précision presque théâtrale.
La voix, justement : c’est là que le morceau se distingue. Marshall joue avec un mélange de férocité revendicative et de second degré assumé. Elle mord dans chaque phrase, mais avec un sourire invisible, celui des artistes qui savent exactement ce qu’ils font. Elle s’amuse autant qu’elle attaque. L’énergie punk, l’attitude hard rock et une flamboyance glam fusionnent sans jamais se marcher dessus ; on sent l’ex-pro catcheuse dans la façon qu’elle a d’occuper tout l’espace sonore, sans laisser un seul moment de répit.
P.T.A sonne comme un manifeste : un appel aux âmes rebelles, aux marges désirantes, aux nuits où l’on renverse des barrières en riant. Le morceau transpire cette sensation très rare de liberté totale, celle d’une artiste qui a brûlé les instructions depuis longtemps, et qui ne cherche désormais qu’une seule chose : prendre la scène, la tenir par la gorge, et hurler sa vérité au monde.
Envy Marshall signe un titre qui n’a rien d’un simple single. C’est un carburant. Un étendard. Un avertissement.
Et surtout, une preuve éclatante que le rock n’a rien perdu de sa sauvagerie — il attendait juste quelqu’un comme elle pour rallumer l’incendie.
Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous :
