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Music Pop Rock

Quand une chanson semble ouvrir les yeux avant vous par Jensen & Company sur « Awake »

Quand une chanson semble ouvrir les yeux avant vous par Jensen & Company sur « Awake »
  • Publishednovembre 19, 2025

« Awake sonne comme une première bouffée d’air après des années en apnée : une montée lumineuse, presque sacrée, où chaque instrument semble redécouvrir sa propre existence. »

Il y a des morceaux qui ne se contentent pas de raconter un réveil. Ils en sont un. Awake de Jensen & Company appartient à cette famille rare de chansons qui donnent l’impression que la lumière, la vraie, fait irruption dans la pièce. Pas un rayon posé sur le sol. Non : une vague blanche qui traverse tout, qui recomplique les ombres, qui efface la fatigue, qui vous replace face à vous-même.

Dès les premières mesures, j’ai senti le morceau respirer comme un organisme vivant, construit par des mains qui savent ce que c’est que de chercher la vérité au fond d’un studio. Le piano de Jason Webb ouvre la voie avec cette clarté presque cinématographique qui rappelle les grandes productions pop-rock enregistrées dans les temples du son. Il y a quelque chose de très précis dans chaque note, comme si l’instrument lui-même réveillait la mémoire du morceau, fragment par fragment.

Puis la voix d’Heidi Jensen entre — et soudain les contours deviennent humains. Elle ne raconte pas l’éveil : elle l’incarne. Dans son grain, j’entends un battement interne, une détermination fragile mais entière, un souffle qui hésite entre la confession et l’élan. Son timbre porte l’émotion de quelqu’un qui a réellement été au bout de la nuit. Une voix qui ne triche pas, qui s’ouvre, puis qui s’élargit, nourrie par les harmonies de Kim Keyes qui ajoutent cette densité douce, ce ciel vocal derrière elle.

Et il faut parler de l’orchestre de David Angell. Impossible de passer à côté. Les cordes n’arrivent pas en tapis décoratif : elles surgissent comme un deuxième cœur, un cœur symphonique qui propulse le morceau vers un éclat plus large, presque spirituel. On sent l’expérience, la maîtrise, l’ADN Nashville. Les cordes s’élèvent, s’étirent, enlacent les guitares, et soudain tout prend la forme d’une ascension.

Ce que j’adore dans Awake, c’est cette manière de mêler la pureté du soft rock à une énergie power pop qui monte par nappes. On avance dans le morceau comme dans une progression intérieure : lente, mystérieuse, puis soudain bouillante, expansive, prête à rompre le plafond.

Il y a dans ce morceau la trace de tous ceux qui l’ont construit : un studio mythique, des musiciens de légende, un duo qui refuse les demi-teintes. Mais surtout, il y a cet instant suspendu — celui où « Awake » dépasse l’anecdote biographique pour devenir quelque chose de plus vaste : une chanson qui vous secoue par les épaules et murmure que vous pouvez recommencer.

On ressort du morceau différent, un peu plus clair, un peu plus vivant. Une chanson-nouvelle peau. Une chanson qui porte bien son nom.

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Written By
Extravafrench

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