« Neon Lights de Vicius (BR) ressemble à cette nuit où tu devrais rentrer, mais où le trottoir, le kick et les reflets sur les vitrines te disent clairement de rester encore un peu. »
Neon Lights, c’est une ville entière qui pulse dans un seul morceau. Pas de voix, pas de discours, pas de storytelling forcé : juste un producteur brésilien qui comprend très bien ce que l’old-school house faisait de plus puissant à l’époque où les clubs sentaient la sueur, la fumée et la liberté. Dès les premières secondes, le morceau s’allume comme un néon au-dessus d’une porte anonyme : ça grésille une fois, puis tout devient clair, net, hypnotique. On comprend vite que ce n’est pas un track conçu pour “l’algorithme”, mais pour ce moment précis où le DJ fait basculer une salle du simple lâcher-prise au vrai abandon.
Le kick est droit, régulier, presque obsessionnel, mais jamais sec. Il tape comme un cœur qui refuse de ralentir, soutenu par un sub rond qui donne l’impression que le sol avance avec toi. Au-dessus, Vicius déroule des synthés qui ne cherchent pas la démonstration mais la sensation : des nappes lumineuses, un motif principal qui clignote comme un panneau “Open 24/7”, des petites touches de percs qui arrivent par vagues, comme des silhouettes qui traversent la piste puis disparaissent.
Ce qui frappe dans Neon Lights, c’est cette façon de jouer avec la nostalgie sans jamais tomber dans le cosplay. Les codes sont là – groove 90’s, hi-hats nerveux, structure pensée pour le club – mais la production ressemble à un carrefour temporel : on imagine aussi bien le track dans un warehouse illégal que dans un set Twitch en plein live stream. L’old-school n’y est pas fétichisée, elle est prolongée.
Sur la longueur, le morceau respire. Vicius sait quand retirer le kick pour laisser la lumière aux synthés, quand laisser la basse tourner seule, quand réinjecter toutes les couches en même temps pour provoquer ce mini vertige si important en house : le moment où tu te rends compte que tu danses depuis bien plus longtemps que tu ne le pensais. Neon Lights ne cherche pas le drop spectaculaire, il préfère l’ascension continue, la montée intérieure, celle où le corps comprend avant le cerveau.
Au final, Neon Lights de Vicius (BR) fonctionne comme un mélange d’avenue humide, de souvenirs de club et de futur fantasmé. Un instrumental qui parle sans mots, qui fait danser sans ordre, et qui rappelle que parfois, la meilleure phrase d’un morceau de house, c’est celle que ton corps écrit tout seul sur le dancefloor.
Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous :
