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Music Rock

Chloe Hawes balance “James Dean” : une confession punk qui refuse les mythologies faciles

Chloe Hawes balance “James Dean” : une confession punk qui refuse les mythologies faciles
  • Publishednovembre 28, 2025

« Une chanson qui ne romantise rien, qui ne cache rien, qui ne cherche rien d’autre qu’à dire la vérité quand elle brûle encore. »

Il y a chez Chloe Hawes cette façon rare de marcher sur une ligne de crête : entre la tendresse qui tremble et la colère qui gronde, entre le folk qui chuchote et le punk qui mord. Avec “James Dean”, l’artiste née dans l’Essex et basée à Manchester signe l’un de ses titres les plus viscéraux, un morceau qui dissèque les mirages de la rébellion glamour pour y déceler ce qu’il reste vraiment : l’épuisement, le vertige, et un besoin presque animal d’exister autrement.

“James Dean” n’est pas un hommage — c’est un antidote. Chloe y démonte l’image du rebelle romantique, celui qu’on imite pour “faire du bruit”, pour alimenter le récit, pour remplir le vide du quotidien avec un semblant de destin. La chanson s’attaque à ce réflexe de vivre “for the plot”, d’écrire sa vie comme un film, en oubliant les blessures qu’on accumule en coulisses. Ce que Chloe propose ici est plus brut, plus humain : un regard sans filtre sur les spirales qu’on alimente soi-même, sur les fantômes qu’on transporte, sur les nuits qui nous coûtent plus qu’elles ne libèrent.

La production, enregistrée avec Dan Kiener, garde l’essentiel : la voix rauque, légèrement fumée, qui porte tout. Chloe joue chaque instrument à l’exception des batteries, confiées à Anna Reed, dont le jeu tend la chanson comme une veine prête à éclater. Les guitares grondent sans s’éparpiller, les arrangements restent serrés, intimes, comme si la musique avait été sculptée dans un studio exigu, le souffle retenu. Le mastering de Sam Cook laisse respirer chaque aspérité, chaque menace contenue.

L’imagerie se prolonge jusque dans l’artwork signé pigskinmayhem, tatoueur manchestérien, qui capture parfaitement le mélange de vulnérabilité et de défiance qui traverse le morceau. C’est une esthétique de cicatrices assumées, de vérités qui refusent de rester sous la peau.

“James Dean” s’inscrit dans une trajectoire déjà dense : quatre EPs, un album — Remains/Reminders — et des tournées qui ont mené Chloe du Royaume-Uni aux États-Unis en passant par l’Europe, avec des passages à Manchester Pride, The Fest, Puzza, et bientôt les dates nordiennes en support de Will Varley.

Avec ce single, Chloe Hawes rappelle ce qui fait la force de son écriture : une honnêteté presque dangereuse, une capacité à transformer les fissures en chansons qui respirent encore, longtemps après la dernière note.

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Written By
Extravafrench

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