« Ce morceau ressemble à un souvenir qui respire encore, une tempête intime qui pulse comme si elle cherchait la sortie. »
Il y a quelque chose de clandestin dans la manière dont Tej dévoile “ALL I CAN DO (time)”, comme s’il ouvrait une trappe secrète menant directement à ses nerfs. Le producteur né à Mumbai, déjà repéré par les radars affûtés des plateformes et des radios spécialisées, poursuit sa mue artistique avec un titre qui ressemble moins à un single qu’à un état d’âme en perpétuelle expansion. On y entre comme on glisse dans une ville inconnue au petit matin, quand les lumières chancellent encore et que les pensées recommencent à faire du bruit.
La singularité du morceau se déplie dans cette Drum & Bass à fleur de peau, où les rythmes nerveux respirent pourtant à travers un chaos soigneusement sculpté. On devine l’influence d’une scène mouvante, celle qui, de Fred again.. à la nouvelle vague électronique transnationale, privilégie l’émotion brute à la mécanique. Tej refuse la facilité des structures linéaires : ici tout bouge, s’étire, se contredit, comme si chaque mesure cherchait sa propre vérité. Le track s’élève puis se rétracte, se dévoile puis se dérobe, laissant au passage la sensation étrange d’un souvenir qu’on revisite sans jamais le reconnaître totalement.
San Holo, qui l’accompagne sur son label bitbird, voit en lui une rare transparence émotionnelle, une manière d’attraper l’instant sans le polir. Cette immédiateté, presque trop réelle, s’entend dans les pulsations fragiles qui traversent le morceau — un mélange de lucidité, de fatigue joyeuse, de ce sentiment d’être à la fois en retard et en avance sur soi-même.
Les précédentes sorties de Tej ont déjà fait monter la rumeur : playlists influentes, soutiens de plateformes, passages radio, sets qui transforment des foules anonymes en diapasons géants. Sur scène, il laisse exploser un instinct viscéral, oscillant entre douceur électrique et énergie brute. Ce nouveau titre prolonge cette trajectoire ascendante, comme une pierre d’angle posée au milieu d’un chantier émotionnel.
“ALL I CAN DO (time)” sonne finalement comme la bande-son d’un âge-charnière, ce moment où tout bascule sans prévenir. Un morceau mouvant, instable, incandescent — exactement le genre de geste musical qui ne se contente pas d’exister, mais qui continue de vibrer longtemps après.
Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous :
