x
Electro Music Now

The New Citizen Kane revient avec un album-univers nommé “PSYCHEDELIKA Pt.1”

The New Citizen Kane revient avec un album-univers nommé “PSYCHEDELIKA Pt.1”
  • Publishednovembre 28, 2025

« Avec Psychedelika Pt.1, The New Citizen Kane invente un continent émotionnel : un disque-monde où chaque titre ouvre une chambre secrète de l’esprit humain. »


Il est rare qu’un album tente autant. PSYCHEDELIKA Pt.1 ne se contente pas d’être un ensemble de chansons : c’est une architecture totale — sonore, visuelle, philosophique — où les morceaux ne sont pas des pistes, mais des portes. Dix-sept titres qui composent un voyage intérieur en zigzag, une odyssée intime ponctuée de collisions mentales, d’élans disco, de chagrins non filtrés, et de miroirs qu’on préférerait parfois éviter. The New Citizen Kane y parle de renaissance, de brûlures, de désir, de panique, de joie trafiquée et de vérité nue.

Et dans cet album-labyrinthe, les titres s’allument les uns après les autres comme des balises dans la nuit.

“Welcome to Psychedelika” ouvre la marche comme une invocation. Quelques phrases, presque un mantra, pour préparer l’esprit à basculer dans un autre espace. Une entrée en matière qui agit comme une respiration avant la chute.

“I Don’t Need to Say” prolonge cette douceur : une confession sans bavardage, où la tendresse circule en sous-texte. C’est un morceau qui dit l’amour en choisissant les silences plutôt que les déclarations.

Sur “Here, Now”, Kane parle au présent comme on se parle dans un miroir : arrête de fuir, reviens dans ton corps. Tout y est minimal, presque méditatif, un rappel que la présence est devenue un acte de résistance.

Puis arrive “My Muse”, pivot central de l’album, premier titre écrit après son retour à la musique. On entend la reconquête, la cicatrice qui se referme, l’énergie retrouvée. C’est un morceau d’origine, de ré-enracinement.

“Heads Are Round” décolle dans un autre registre : une spirale électro-philosophique inspirée de Picabia. Les pensées tournent comme des stroboscopes, le morceau change de direction toutes les trente secondes, mimant la logique éclatée du cerveau contemporain.

Avec “San Diego”, l’album devient sentimental et cinématographique. Une histoire d’amour incrustée dans une ville, un souvenir brûlant qui refuse de mourir. La nostalgie y est lumineuse mais blessée.

“Eyes Wide Shut” glisse sur le terrain du désir toxique : on sait que tout est faux, mais on reste. Un morceau qui danse sur un dilemme.

“Subconscious” fouille les pulsions interdites, celles qu’on n’avoue qu’à soi-même. L’arrangement offre une tension moite, presque intime.

“Well, Damn! Here You Are” est son miroir disco : l’appel qu’on aurait dû ignorer, la rechute, le sourire amer. Une chanson de 3h du matin où la lucidité et la tentation partagent le même verre.

“Whispering Tango” transforme une dispute en danse lente. Un tango vacillant, fait de sous-entendus, de malentendus, de gestes qui se croisent sans se trouver.

“Push the Fear Out” renverse la peur en mouvement. Un morceau politique par la joie, où les monstres deviennent des costumes, et où le courage se danse.

Puis “Bite the Bullet” arrive comme une lame : le morceau le plus cru de l’album, un adieu sans consolation, un amour mort que rien ne rattrape. Pas d’effet ; juste la vérité.

“As Within So Without” explore le reflet : aimer l’autre pour s’aimer soi-même, se perdre dans un miroir humain. Un morceau fragile, suspendu.

“It’s Saturday & I’m High” redonne de l’air par l’absurde : satire existentielle, humour noir, politique, un chien nommé Batman. Un trip lucide et surréaliste.

“Café Life” observe notre époque depuis une table de terrasse : ensemble, mais seuls. Un morceau social, doux-amer.

“Ratbag Joy” est une explosion euphorique qui cache un gouffre : la fête comme anesthésie, le beat qui rit pendant que le cœur se vide. Une contradiction infiniment humaine.

Enfin “Afterglow”, fragile et pur, referme le voyage. L’anxiété mise à nu, mais la lumière qui survit. Une lueur discrète, comme après un incendie intérieur.


En un disque, The New Citizen Kane bâtit un monde où l’on passe de la philosophie au trauma, de la satire au désir, du quotidien à la métaphysique — sans jamais perdre le fil. PSYCHEDELIKA Pt.1 est une cartographie émotionnelle d’une honnêteté rare.

Un album total. Un voyage sans retour. Une renaissance.

Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous :

Written By
Extravafrench

Laisser un commentaire

En savoir plus sur EXTRAVAFRENCH

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Poursuivre la lecture