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Frizzo lâche TOMA : le funk carioca qui explose comme une déflagration chaude en pleine nuit

Frizzo lâche TOMA : le funk carioca qui explose comme une déflagration chaude en pleine nuit
  • Publisheddécembre 2, 2025

« TOMA ne demande rien : il t’attrape, te secoue, te libère — le corps comprend avant la tête. »

TOMA déboule comme un jet brûlant dans une ruelle moite de Rio, mais filtré par l’œil d’un producteur élevé entre l’Allemagne, le Ghana et l’électricité des clubs mondiaux. Chez Frizzo, le funk carioca n’est pas un décor : c’est un carburant. Une matière vivante qui pulse, qui colle aux murs, qui appelle la danse avec l’insolence de ceux qui n’ont jamais demandé l’autorisation de prendre de la place.

Il y a dans ce morceau une manière très physique d’entrer en contact avec l’auditeur : un kick qui cogne comme une portière de voiture qu’on claque à répétition, une basse qui ronronne comme un moteur prêt à déraper, ces percussions sèches et rapides qui évoquent autant les sound systems de favela que les clubs berlinois où Frizzo a appris à manier le rythme comme une arme de précision. On n’écoute pas TOMA, on le reçoit dans le sternum.

Frizzo injecte là-dedans une science du détail qui trahit son parcours : un sens de la montée hérité de l’électro européenne, ces micro-breaks qui évoquent la vitesse du rap allemand, et ces accents afro qui reviennent comme une mémoire musculaire. TOMA devient alors un drôle de monstre hybride : un funk carioca qui a traversé les frontières, les fuseaux horaires, les identités, et qui en ressort plus affûté, plus carnassier, plus global que jamais.

La voix surgit comme un ordre chuchoté sur un rythme en transe, un claquement de langue, un sourire insolent. Tout est fait pour que ça glisse, que ça morde, que ça te pousse à lever la tête et à suivre le mouvement instinctivement. Le morceau dégage une énergie presque animale, quelque chose de direct et de joyeusement agressif — une invitation à lâcher prise sans s’excuser.

TOMA, c’est le funk qui ne cherche pas à être « world », qui refuse la politesse des fusions édulcorées. C’est le funk dans sa vérité la plus physique, remixé par un producteur qui a compris que la meilleure manière d’honorer une musique, c’est de la propulser vers l’avant, pas de la conserver sous verre.

Frizzo signe ici non seulement un banger irrésistible, mais une preuve que la vitalité du funk carioca — ce cœur battant venu du Sud — peut totalement redessiner les nuits européennes, une ligne de basse après l’autre.

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Written By
Extravafrench

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