« Dans Closer, l’afrobeats devient un pont : Olorox et Tiaz Odia transforment le rythme en langage commun et la distance en désir. »
Closer s’impose comme un moment suspendu, une pulsation douce où Olorox, jeune producteur français de 20 ans, laisse pour la première fois une voix incarner son univers. Et pas n’importe quelle voix : celle de Tiaz Odia, timbre chaud, mouvant, presque velours, capable d’allumer la lumière dans n’importe quel groove. Dès les premières secondes, on comprend que ce morceau n’est pas une simple collaboration, mais une rencontre — de celles qui modifient la trajectoire artistique.
Le morceau s’ouvre avec une élégance discrète : des synthés souples, un beat afrofusion léger mais précis, et ce grain vocal qui vient d’Afrique de l’Ouest envelopper l’espace avec une chaleur presque cinématographique. Tiaz Odia chante comme on respire un souvenir, avec un naturel désarmant. Il ne pousse jamais, il laisse couler — une approche qui se marie parfaitement à la production d’Olorox, fine, aérée, placée quelque part entre la French touch moderne et l’afrobeats le plus intime.
On sent que le producteur a pensé l’espace sonore comme un cocon : chaque son a de la place, chaque silence est un choix. Les synthés ne saturent rien, ils flottent. Les percussions n’imposent pas, elles guident. Cette manière de produire dit beaucoup de la maturité d’Olorox : une capacité rare à laisser le morceau respirer, à ne pas recouvrir la voix mais à la magnifier. Le duo fonctionne parce qu’il repose sur la confiance — l’un construit le décor, l’autre habite l’émotion.
Et dans cette symbiose, le message se déploie : se rapprocher, abolir la distance, laisser la musique faire le lien. Closer raconte la rencontre, mais il l’incarne surtout. C’est un morceau qui donne l’impression d’avoir été écrit dans l’instant, dans la spontanéité d’une conversation nocturne où tout semble plus vrai. L’alchimie est telle qu’on pourrait croire que les deux artistes travaillent ensemble depuis des années.
Le titre glisse entre afrofusion, chill électronique et touches R&B sans jamais perdre son centre : un sentiment de douceur, de lumière, d’ouverture. On pense à ces morceaux qui n’ont pas besoin de climax, juste d’une vérité simple. Closer fait danser doucement, fait respirer, fait sourire — un track qui vous prend par la main au lieu de vous bousculer.
Quand la dernière note s’efface, on ressent clairement que quelque chose vient de naître : un nouvel Olorox, plus connecté, plus incarné, et un Tiaz Odia qui trouve ici un écrin idéal pour son intensité tranquille. Closer n’est pas seulement une réussite : c’est un début. Une preuve que les ponts les plus beaux se construisent parfois entre deux artistes qui n’avaient jamais prévu de se rencontrer — jusqu’au moment où la musique s’en mêle.
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