Nasty (Deep Inside) de Chris Candela et Nico Falla s’infiltre sous la peau comme une mauvaise idée parfaitement assumée, celle qu’on suit jusqu’au bout parce que le corps a déjà décidé.
Nasty (Deep Inside) ne cherche pas la subtilité diplomatique. Le morceau arrive avec cette assurance insolente propre aux tracks qui savent qu’ils vont fonctionner en club avant même d’être terminés. La basse est grasse, élastique, presque moqueuse. Elle ne tape pas pour impressionner, elle ondule pour contrôler. Très vite, le dancefloor devient un terrain de jeu où la tension se construit par le groove, pas par la surenchère.
Derrière cette mécanique bien huilée, Chris Candela et Nico Falla signent une première collaboration qui sent la connivence de studio. On entend clairement l’échange, le va-et-vient créatif, cette manière de pousser une idée jusqu’à ce qu’elle devienne irrésistible. Le track repose sur une architecture simple en apparence, mais redoutablement efficace : une rythmique droite, un sound design précis, et surtout ce sens du timing qui fait toute la différence entre un morceau fonctionnel et un vrai banger.
La voix, originale et incarnée, joue un rôle central sans jamais voler la vedette au groove. Elle agit comme un déclencheur, une provocation légère, presque ironique. Nasty (Deep Inside) assume pleinement son côté sale, suggestif, mais toujours avec élégance. Rien n’est lourd, tout est calibré pour faire monter la température sans jamais saturer l’espace.
Musicalement, le morceau se situe à la frontière parfaite entre bass house et electro house. La basse est épaisse, mais laisse respirer les percussions. Les drops ne cherchent pas l’explosion maximale, ils privilégient la répétition hypnotique, cette sensation de contrôle progressif du corps. On danse parce que le rythme insiste, pas parce qu’il crie. Et c’est précisément ce qui rend le morceau si efficace sur la durée.
Ce qui frappe surtout, c’est la maturité sonore. Chris Candela, fort de son expérience sous différents alias, apporte une précision presque chirurgicale dans le sound design. Nico Falla, de son côté, injecte une énergie plus frontale, club-first, qui ancre le morceau dans une logique de dancefloor pur. La fusion des deux donne un titre qui sait exactement quand appuyer et quand laisser tourner.
Publié via The Sun Grooves, Nasty (Deep Inside) s’inscrit dans une vision claire : faire de la musique pour le club, sans détours, sans posture inutile. Une musique qui assume le plaisir, le groove, la physicalité. Ici, pas de concept surjoué, juste une envie très directe de faire bouger les corps.
Nasty (Deep Inside) fonctionne comme un sourire en coin derrière les platines. Un track qui ne prétend pas réinventer la bass house, mais qui rappelle pourquoi elle fonctionne si bien quand elle est bien faite. Une première collaboration qui sonne comme une évidence, et qui donne surtout envie de les entendre recommencer, encore plus loin, encore plus sale.
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