Ce n’est pas un retour, c’est une reprise de pouvoir. Avec Cancel Me, Lisa-Rut Sandbladh envoie valser les attentes, les regards, les cases, et même le silence. Le morceau débarque en bottes électro bien plantées dans le présent, mais les yeux fardés d’une nostalgie 80’s qui scintille autant qu’elle pique. Ici, la pop n’est pas docile. Elle est politique, poétique, et foncièrement personnelle.
Une ligne de synthé tranchante, une rythmique qui oscille entre club glacé et appel à la révolte douce, et cette voix – la sienne – qui tranche dans le marbre avec une clarté troublante. Sandbladh ne cherche pas à séduire : elle expose, elle assume, elle ironise. “Cancel Me” devient un refrain-manifeste, une déclaration d’indépendance arty au cœur de la Suède. C’est Björk qui aurait lu Twitter, Robyn qui aurait dit non plus tôt, Annie Lennox au bord d’un trop-plein émotionnel millimétré.
Depuis son EP Norrbotten et l’hymne féministe Vad dom än säger joué au Statement Festival, on la savait capable d’incarner la colère et la tendresse dans une même ligne mélodique. Mais ici, quelque chose a changé. Lisa-Rut est désormais aussi aux manettes. Après une pause salutaire, elle revient en productrice de sa propre révolte, de sa propre lumière. Cancel Me est 100 % elle, et ça s’entend : il y a de l’air, de l’arrogance juste, de la nuance.
Ce n’est pas juste un single, c’est un clap de fin à tout ce qu’on a projeté sur elle. C’est l’ouverture d’un nouveau chapitre où elle se permet tout : danser en colère, sourire en coin, dire non avec panache. Et franchement ? On en redemande. Parce que si l’industrie doit “cancel” quelque chose, qu’elle commence par ses clichés. Lisa-Rut Sandbladh, elle, est déjà ailleurs. Plus libre, plus forte, plus elle.
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