On croise parfois des chansons qui ressemblent à une ruelle berlinoise : pavés encore tièdes d’alcool et de pas pressés, lumières stroboscopiques filtrant au travers d’une porte close, un parfum d’ivresse qui s’attarde. Disco Berlin, nouveau single d’Aldo Volt, a ce goût-là. Pas celui des lendemains ternes, mais celui d’un instant fragile où l’élan vital et la mélancolie se tiennent par la main.
Deuxième titre officiel du jeune artiste parisien, Disco Berlin s’installe dans cette tension délicieuse entre euphorie et spleen. Le morceau épouse une ligne claire : synthétiseurs retro aux reflets synthwave, pulsation dance héritée des clubs, guitares électriques qui rappellent à la fois l’élégance d’un Bashung et l’urgence nocturne des Strokes. Aldo Volt s’amuse avec les contrastes : il fait danser sur la brièveté des amours, il fait sourire au milieu des blessures, il fait vibrer les contradictions d’une jeunesse qui cherche encore son point d’équilibre.
Là où d’autres se contenteraient de coller une énième couche de néons sur un refrain calibré, Volt injecte un supplément d’âme. On sent dans son écriture un goût pour l’image poétique, presque cinématographique. Berlin n’est pas qu’un décor électro : c’est le théâtre des illusions, des passions soudaines, des histoires qui s’effritent au lever du jour.
Originaire de la région parisienne, l’artiste s’est construit à coups de home studio, de rêves électroniques et de références bigarrées – Daho, Kavinsky, Bashung, The Strokes. Cette hybridation nourrit une identité déjà singulière, entre chanson française lunaire et pop internationale. Avec Disco Berlin, il signe une bande-son parfaite pour les errances urbaines, ces nuits où l’on danse autant pour oublier que pour se souvenir.
Un titre qui donne envie de se perdre dans la ville, casque vissé sur les oreilles, persuadé qu’à chaque coin de rue peut surgir un nouvel éclat de lumière.
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