Rencontre avec Etienne Boissier, un artiste peintre de la « figuration sociale » qui se livre comme dans un journal intime à travers ses tableaux infusés de sincérité colorée de réalités parisiennes aussi belles que trash, un univers authentique qui lui appartient car comme il le dit si bien, « chaque jour est une toile vierge ».
1) Qui es tu ?
Je m’appelle Étienne Boissier je suis né dans le 20e arrondissement de Paris en 1981, je suis artiste peintre.
2) Quel est ton parcours ?
J’ai pris la rue à gauche, je suis allé dans un bar, j’ai rencontré ma muse et je me suis mis a peindre. Plus sérieusement, j’ai toujours dessiné, je voulais faire des comics étant enfant, puis j’ai découvert Robert Crumb et la culture underground, puis le graffiti, je suis devenu graphiste pour des groupes de rap, j’ai fais du custom de vestes en jeans et désormais je me consacre pleinement à faire des tableaux en perfectionnant mon style et ma technique personnelle.
3) Que peux-tu nous dire sur ton art en quelques mots ?
Je fais de la peinture figurative inspirée par les choses que je vois dans mon quotidien, avec un style réaliste teinté d’expressionnisme. Je fais beaucoup de portraits de mon entourage, de gens que je rencontre, des scènes de rue, des bouquets de fleurs, des clodos, des bords de trottoirs, tout ce que je remarque qui pourrait faire des tableaux intéressants. On pourrait appeler ça de la figuration sociale, une peinture près des gens.
4) Quelles sont tes inspirations ?
Je m’inspire beaucoup de ma vie, de ce qui m’arrive, de ce qui se présente à moi, vraiment comme un journal intime. Ça peut aussi être des images populaires au hasard, des objets de consommation, des vieilles photos de famille avec une sorte de nostalgie. J’aime la peinture expressionniste, voire classique, je peux donner des noms pour ceux qui connaissent un peu la peinture: Edward Munch, Vincent Van Gogh, Lucian Freud, Georg Baselitz, Balthus, Alice Neel, Julian Schnabel…
5) Quelle est ta playlist de prédilection quand tu crées ?
Quand je peins, j’ai besoin d’une musique qui me mette dans un « mood », des musique de films un peu dramatique, du rock nineties, du trip hop comme Pino d’Onagio, Madlib, Tricky, Nine inch nails, Nirvana, Coilguns, Wu tang Clan, Jay Dilla, Sonic Youth.
6) C’est quoi le plat que tu cuisines le mieux ?
Je ne cuisine pas vraiment, mais je sais faire des tagliatelles au saumon.
7) Quels sont tes projets à venir ?
Continuer à exposer à la galerie 389 dans le 20e, et developer un mouvement artistique avec d’autres artistes d’avant-garde autour de la FISO (figuration Sociale), je suis ouvert à des propositions de pop-up ou de résidences d’artistes, j’aimerais exposer à l’étranger, voir comment les gens réagissent à mon travail ailleurs.
8) Si tu devais passer 48h avec une personne que tu n’as jamais rencontré, tu choisirais qui et pourquoi (tu ferais quoi avec) ?
Rencontrer mon moi créatif ultime, et l’utiliser pour faire le chef d’œuvre de ma vie.
9) Peux-tu nous raconter une anecdote à ton sujet ?
En 2017 on m’a commandé une veste en jeans peinte, c’était pour Nicki Minaj pour un tournage de clip à Paris. La veste a été refusée par le styliste de Nicki car elle sentait trop la cigarette. La veste a quand même été vendue.
10) Un petit mot/conseil pour la fin ?
Rester soi-même quoi qu’il arrive, être sincère et libre dans son travail.





