Frisson Jazz/Soul sur “Scary Flick” de The Bruins

Dans l’univers cinématographique de la musique, chaque mélodie raconte une histoire, et “Scary Flick”, la deuxième sortie du groupe en plein essor originaire de Dayton, The Bruins, projette sur la toile une narration à la fois subtile et audacieuse. Inspirée du jazz et de la soul, cette chanson pop distille un savant mélange d’émotions et de vibrations complexes, offrant un paradoxe sonore où l’inconfort et le plaisir cohabitent dans une symbiose délicieuse.
Portée par la vision du frontman Gabe Maas, “Scary Flick” ne se contente pas d’être une peinture musicale, mais s’articule plutôt comme un tableau volumineux et multidimensionnel, englobant bien plus que le seul artiste. C’est une plongée dans les abysses des réactions dopaminergiques, jouant sur des doubles sens savoureux qui explorent les réponses biochimiques face à la peur. Maas, avec un génie compositionnel, flirte avec notre psyché, creusant dans les profondeurs de nos émotions parfois contradictoires.
L’approche omnidirectionnelle d’Austin Labig combinée aux “licks” savoureuses de Tre génère une sonorité lisse et alléchante qui caractérise The Bruins. La piste parvient à être un tourbillon d’émotions et de musicalité, oscillant entre les lignes floues du funk léger, du jazz contemporain (Nu Jazz) et d’une pop soulful, établissant ainsi le groupe comme une entité qui, tout en respectant les anciennes formes musicales, n’hésite pas à naviguer dans les eaux inexplorées de l’innovation et de l’expérimentation.
“Scary Flick” se dessine non seulement comme un morceau mais également comme un phénomène – un exemple illustratif du potentiel transformatif de la musique lorsqu’elle est conjuguée avec une réflexion introspective et une volonté d’explorer au-delà de l’établi. En cela, The Bruins réussit magnifiquement à nous entraîner dans une valse émotive où la peur elle-même devient une muse envoûtante et intriguante, faisant de ce morceau une exploration audacieuse du pop, du funk et du nu jazz.