ELECTRO
décembre 19, 2025“Dans Dark Sky, Consequential transforme l’obscurité intérieure en terrain de jeu sonore, là où les pensées lourdes apprennent enfin à respirer.” La nuit n’est jamais vraiment silencieuse pour Consequential. Elle bourdonne, palpite, sature l’air d’idées en suspens. Dark Sky naît précisément dans cet entre-deux fragile, lorsque le monde extérieur se met en pause mais que l’esprit, lui, refuse de dormir. Ce single s’écoute comme une errance nocturne, casque vissé sur les oreilles, le regard perdu vers un ciel trop sombre pour être anodin. Dès l’introduction, la drum and bass se déploie sans brutalité inutile. Les rythmiques avancent avec une élégance contenue, presque feutrée, loin du déferlement purement physique. Ici, le groove ne cherche pas l’ivresse immédiate du dancefloor, mais une tension plus sourde, plus intime. Les basses respirent, les textures se superposent par strates successives, comme des pensées qui se chevauchent sans jamais vraiment s’annuler. On sent un travail minutieux sur la profondeur du spectre sonore, une volonté de laisser vivre les détails pour celles et ceux qui prennent le temps d’écouter vraiment. La voix, surgissant presque par surprise, agit comme un miroir tendu à l’auditeur. Elle ne domine pas le morceau, elle l’habite. Elle évoque ces luttes mentales que beaucoup taisent encore, ces spirales négatives que l’on rumine en silence, quand la nuit semble amplifier chaque doute. Mais Dark Sky n’est jamais un titre plombant. Au contraire, quelque chose de résolument lumineux se fraye un chemin à travers cette pénombre électronique. Le morceau suggère qu’il est possible de déconstruire ces pensées toxiques, non pas par la force, mais par un lent travail intérieur, patient, presque méditatif. Techniquement, la production impressionne par sa finesse. Tout est pensé pour créer un espace immersif, un paysage sonore où chaque élément trouve sa place sans écraser l’autre. Certains sons ne se révèlent qu’à l’écoute attentive, selon le système utilisé, comme des étoiles discrètes qui n’apparaissent qu’aux observateurs les plus attentifs. Cette approche renforce l’idée que Dark Sky n’est pas un simple single fonctionnel, mais une œuvre à apprivoiser, à revisiter. Dans le parcours de Consequential, ce titre agit comme une affirmation tranquille. Après une reconnaissance croissante, notamment via BBC Introducing, Dark Sky confirme une signature artistique tournée vers l’introspection autant que vers la maîtrise sonore. Une drum and bass cérébrale, émotionnelle, qui préfère la profondeur à l’esbroufe. Avec Dark Sky, Consequential rappelle que la musique électronique peut encore être un espace de soin, un lieu où l’on apprend autant à écouter qu’à se comprendre soi-même. Un morceau nocturne, certes, mais profondément humain. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 19, 2025Avec Compulsein, Jean-Philippe Ruelle enclenche une mécanique nocturne où chaque battement devient une pulsation vitale, un appel irrépressible au mouvement. Chez Jean-Philippe Ruelle, la musique n’est jamais un simple décor sonore. Elle agit comme un flux nerveux, une énergie qui traverse le corps avant même d’atteindre le cerveau. Compulsein s’impose d’emblée comme une pièce instrumentale pensée pour l’élan, pour la vitesse intérieure, pour ces moments où l’on n’écoute plus vraiment mais où l’on se laisse traverser. Dès les premières secondes, la basse pulse avec une régularité presque obsessionnelle, installant un terrain hypnotique sur lequel viennent se greffer des nappes synthétiques tendues, brillantes, chargées d’une tension cinématographique assumée. Ce qui frappe dans Compulsein, c’est cette manière de convoquer l’ADN des années 80 sans jamais tomber dans le fétichisme rétro. Les textures analogiques évoquent la synthwave classique, mais elles sont traitées avec une puissance contemporaine, presque physique. Chaque motif semble conçu pour maintenir l’auditeur en état d’alerte, comme si le morceau refusait toute résolution confortable. La progression n’est pas narrative au sens traditionnel, elle est organique : une montée continue, un battement cardiaque électronique qui s’accélère par micro-variations, par couches successives. Ruelle joue avec la répétition comme avec une arme. Là où certains y verraient une boucle, lui y insuffle une dynamique subtile, un travail sur la densité et la pression sonore. Les synthés oscillent entre froideur mécanique et chaleur psychédélique, créant un paradoxe fascinant : Compulsein est à la fois rigoureux et euphorique. On y ressent autant l’influence des bandes originales futuristes que celle d’une culture club nocturne, tournée vers l’expérience sensorielle pure. L’absence de voix devient ici une force. Elle libère l’imaginaire et laisse l’auditeur projeter ses propres images : routes éclairées au néon, villes qui ne dorment jamais, corps en mouvement sous une lumière artificielle. Le morceau semble taillé pour accompagner le déplacement, qu’il soit réel ou mental. On devine derrière cette composition une jubilation de création, une relation presque physique entre le musicien et ses machines, comme si chaque séquence avait été pensée dans l’instant, guidée par le plaisir du geste et du son. Compulsein ne cherche pas à raconter une histoire précise. Il crée un état. Une zone de tension continue où l’on se sent paradoxalement libre. Jean-Philippe Ruelle signe ici un single viscéral, généreux, qui ne demande pas à être compris mais ressenti. Une musique de nerfs, de nuit et d’adrénaline, qui confirme une chose : quand il s’agit de transformer le plaisir pur en architecture sonore, Ruelle sait exactement où appuyer pour maintenir le pouls en vie. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 19, 2025« Gegenlicht de Collx capte ce moment précis où la lumière vient de face, aveugle un instant, et transforme la danse en sensation pure. » Le mot allemand “Gegenlicht” désigne ce contre-jour qui empêche de voir nettement mais révèle les contours. C’est exactement là que Collx place son nouveau single : dans cet espace trouble où les formes deviennent plus importantes que les détails, où l’émotion précède la compréhension. Dès l’entrée, le morceau impose une douceur tendue, un battement profond qui ne cherche pas l’esbroufe mais l’adhérence, comme si le son voulait se coller à la peau avant même d’atteindre les oreilles. Ce qui frappe d’abord, c’est cette impression de fluidité presque accidentelle. On sent que Gegenlicht n’a pas été pensé comme un produit calibré, mais comme une dérive assumée. À l’origine, l’idée venait d’un beat trap, mais très vite, quelque chose a bifurqué. Le piano, au lieu de claquer, s’est mis à respirer. La rythmique, au lieu de frapper, s’est arrondie. Le morceau a glissé vers une deep house mélodique, immersive, où chaque élément semble flotter légèrement en retard, comme suspendu. Le choix de la langue allemande est loin d’être anodin. Dans un paysage deep house largement dominé par l’anglais ou par des voix anonymes, Collx ose une présence vocale qui assume sa texture, sa rugosité, sa proximité. L’allemand n’est pas ici martial ni froid ; il devient presque tendre, porté par une production qui privilégie l’espace et la respiration. Cette singularité donne à Gegenlicht une identité immédiate, reconnaissable, sans jamais forcer l’originalité. Le contexte de création ajoute une couche presque cinématographique au morceau. Une partie du travail s’est faite dans un ancien bunker de la Seconde Guerre mondiale, reconverti en studio à Ludwigshafen. Difficile de ne pas imaginer ces murs épais, chargés d’histoire, absorber les basses et renvoyer cette profondeur sourde qui traverse tout le titre. À distance, on perçoit aussi l’ombre de Frankfurt, ville de contrastes, de lignes droites et de nuits longues, qui semble imprégner la rigueur et la sobriété du morceau. Gegenlicht n’est pas un track qui cherche le drop spectaculaire. Il préfère l’hypnose douce, la répétition qui rassure, la progression discrète. C’est un morceau qui fonctionne autant sur un dancefloor tardif que dans une écoute solitaire, casque vissé, regard perdu. Collx y affirme une manière de faire rare : se laisser guider par le son plutôt que de le contraindre, accepter que la musique prenne le contrôle. Avec Gegenlicht, Collx signe une pièce qui ne cherche pas à briller frontalement, mais à éclairer par reflet. Une musique de contre-jour, justement, qui ne montre pas tout, mais donne envie de rester, d’écouter encore, et de se laisser porter par cette lumière oblique qui rend les contours plus beaux que la pleine clarté. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 18, 2025« Ce n’est pas la victoire qui brille le plus, mais l’obstination à rester debout quand on vous voulait éteinte. » Il y a des titres qui cherchent l’approbation, et puis il y a ceux qui s’en nourrissent pour mieux la recracher. Platinum out of Spite appartient clairement à la seconde catégorie. MAY BEE ne signe pas ici un simple uppercut pop calibré pour les playlists : elle grave une revanche, polie jusqu’à la brillance, mais forgée dans l’agacement, la fierté et une lucidité presque insolente. Dès les premières secondes, le morceau impose son décor : une hyperpop tendue, saturée, volontairement excessive. Les synthés claquent comme des flashs d’appareil photo, la rythmique avance avec une précision presque mécanique, et pourtant tout déborde. Rien n’est sage. Tout semble pensé pour frôler la surcharge sans jamais s’effondrer. MAY BEE joue avec cette frontière, celle où la pop devient un terrain de jeu instable, euphorique, presque agressif. Ce qui frappe surtout, c’est l’intention. Platinum out of Spite ne cherche pas à séduire, il s’impose. Il y a dans l’interprétation une forme de sourire en coin permanent, une ironie assumée, comme si chaque phrase était lancée avec la certitude d’avoir déjà gagné, même sans trophée officiel. La voix, tantôt effilée, tantôt presque enfantine, agit comme un masque brillant dissimulant une détermination farouche. On entend la moquerie, mais aussi la rage canalisée, transformée en énergie dansante. La structure du morceau épouse cette logique de défi. Les montées sont franches, les refrains explosent sans demander la permission, et les breaks jouent avec l’attente, comme pour rappeler que le contrôle est total. Hyperpop, oui, mais jamais chaotique par accident. Tout est calculé pour que l’excès devienne un langage, un manifeste sonore. Platinum out of Spite fonctionne aussi comme un commentaire sur l’époque. Cette obsession de la réussite, du statut, des chiffres, retournée ici comme une arme personnelle. Être “platinum” non pas pour plaire, mais par pure obstination, presque par provocation. MAY BEE détourne les codes de la pop triomphante pour en faire une affirmation d’identité, une manière de dire que la reconnaissance peut être un dommage collatéral, pas une finalité. Au fond, ce morceau agit comme un miroir aux néons : il reflète une génération qui danse sur ses frustrations, qui transforme le doute en esthétique et l’ironie en carburant. Platinum out of Spite n’est pas là pour rassurer, mais pour galvaniser. Une pop tranchante, brillante, mordante, qui prouve que la revanche peut aussi être un hit — à condition de l’assumer jusqu’au bout. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 17, 2025“Une pulsation qui traverse le corps avant d’atteindre l’esprit, comme si Blakey révélait la part ultra-vivante que la nuit cachait en nous.” Ce morceau, je l’ai reçu comme on reçoit un coup de fouet imprévu dans un club trop sombre pour y voir clair, mais suffisamment vibrant pour y sentir chaque micro-déclic émotionnel. You! Girl…x n’est pas un simple track électro pop : c’est une manière de respirer plus vite, de s’autoriser un emballement que la journée nous refuse. Blakey, dans ce format court et incandescent, déploie un art que j’aimerais voir plus souvent : celui d’aller droit au centre nerveux de la sensation, sans s’excuser d’aimer la vitesse, la répétition, l’euphorie programmée. Là où beaucoup s’échinent à dramatiser le club, lui choisit la ligne claire, presque enfantine, presque sentimentale, sans jamais céder à la facilité du kitsch. Le synthé principal a cette vibration qui rappelle les tubes eurodance que l’on n’assumait qu’à moitié, mais dont les angles ont été polis avec un soin contemporain. On entend les années vécues dans les salles obscures, l’intimité des conversations post-set, le goût d’une nuit qui se raconte uniquement par impulsions. Il n’imite rien, il réassemble les fragments d’une culture vécue de l’intérieur. Ce qui me plaît ici, c’est la façon dont Blakey refuse l’emphase. You! Girl…x ne cherche pas à prouver, il préfère agir. La boucle vocale, presque réduite à une émotion primitive, devient une forme de mantra, quelque chose qui s’impose comme un geste répété pour s’empêcher de retomber dans le silence. Le morceau dure peu, mais imprime beaucoup : une intensité centrifuge qui s’accélère dans les jambes avant de remonter vers la pensée. On retrouve ce mélange singulier de pudeur et d’audace qui caractérise Blakey depuis ses débuts. Il sait écrire fragile, mais il sait aussi produire frontal. Ici, il assemble les deux en une esthétique minimaliste mais vibrante, d’une sincérité presque désarmante. Et surtout, il signe l’une de ses mutations les plus révélatrices : la bascule vers cette culture électronique qui, jusqu’ici, restait un sous-texte. On sent les clubs anglais, les rues humides au petit matin, les promesses non tenues, les amitiés forgées à l’heure où les lumières se rallument. You! Girl…x est le morceau d’un artiste qui ne joue plus à se cacher derrière les atmosphères : il les revendique, les condense, les laisse se répandre comme une poudre lumineuse. Une track qui n’a pas besoin de durée pour exister. Elle pulse. Elle insiste. Elle traverse. Et quand elle s’arrête, on a cette envie un peu honteuse mais totalement sincère : la remettre tout de suite, pour retrouver cette sensation de courir quelque part sans bouger d’un millimètre. Blakey, dans cette mini-détonation, montre ce que la pop électronique peut devenir lorsqu’elle ose la franchise et la vitesse : un langage du corps avant d’être un discours. Un sourire avant d’être une idée. Une pulsation avant d’être un style. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 12, 2025“Save My Soul transforme la tension intérieure en pulsation collective, une house incandescente où l’âme vacille mais refuse de céder.” Il y a des collaborations qui sonnent comme des alliances. Save My Soul, elle, ressemble plutôt à une conjuration. offaiah, Ekonovah et 7KY ne fusionnent pas leurs univers : ils les heurtent, les frottent, les tordent jusqu’à ce qu’une nouvelle créature sonore surgisse, faite de basses carnivores, de lumière quasi mystique et d’une voix suspendue au-dessus du chaos comme un dernier fil de conscience. Le morceau naît dans une atmosphère de tension spirituelle, installée dès les premières secondes par cette voix spectrale de 7KY, vibrante comme un reflet dans l’eau noire. Elle chuchote plus qu’elle ne chante, mais c’est un chuchotement qui rouvre des portes qu’on croyait fermées. Dès que la rythmique arrive, tout bascule : un kick sec, net, sans compromis, un groove tech house parfaitement huilé, puis ce bas du spectre lourd, râpeux, taillé pour avaler un club entier d’un seul battement. Ce qui frappe dans Save My Soul, c’est son équilibre entre le charnel et le cosmique. Les basses frappent avec une violence méthodique — signature d’offaiah — tandis qu’Ekonovah glisse son sens du détail, cette manière de percuter la danse avec des micro-textures nerveuses. Le premier drop fonctionne comme une brèche : la foule cesse d’être un ensemble, elle devient masse pulsante. Et au lieu d’apporter de la douceur, le second drop — enrichi de pads ascendants presque liturgiques — élève la track dans un état de transe plus lumineux, un pic émotionnel pensé pour les heures où le club semble flotter au-dessus de lui-même. La narration intérieure du morceau, elle, provient de 7KY : ce texte habité par la dualité, cette lutte entre ombre et clairvoyance qui résonne parfaitement avec la construction sonore. La lumière n’écrase pas la noirceur ; elle cohabite avec elle, comme dans ces instants de danse où l’on sent tous ses doutes remonter à la surface pour mieux s’évaporer. Save My Soul est une ascension, une montée en puissance qui ne cherche pas le spectaculaire pour le spectaculaire, mais le point de bascule — celui où l’on lâche prise parce que la musique a pris le relais. Un morceau qui capture l’essence des clubs modernes : brut, émotionnel, transfiguré, prêt à happer tout ce qui bouge. Une house pour se perdre, et peut-être, un peu, se retrouver. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 12, 2025“The Party capture l’instant où le club bascule : quand la foule cesse d’être un décor et devient une créature vivante, affamée de basses et de lumière.” Il y a des producteurs qui construisent des tracks. Et puis il y a Sam Wolfe, qui construit des événements. The Party n’est pas un morceau techno : c’est une déflagration calibrée pour renverser l’architecture mentale de n’importe quelle salle. On comprend immédiatement pourquoi ce bootleg, né presque en clandestinité, a fini par réclamer sa sortie officielle. Il porte cette énergie primitive, ce genre de tension qui te prend aux côtes et te fait sentir que quelque chose d’irrémédiable va se produire. La track démarre comme si elle ne voulait laisser aucune échappatoire. Un kick taillé au burin, massif, sans indulgence, suivi de ces textures industrielles qui semblent se déployer comme une mécanique souterraine. Sam Wolfe sait sculpter le chaos : ses synthés sont des filaments électriques, torsadés, prêts à mordre ; sa rythmique est une pulsation autoritaire, une injonction presque physique. On y retrouve la noirceur contrôlée de la techno moderne, mais aussi cette dimension “festival nocturne”, un côté héroïque, presque martial, qui donne aux corps de quoi s’unir dans un même mouvement. Et puis arrivent ces montées — tendues, implacables — qui semblent étirer le temps avant de tout renverser. La manière dont Wolfe manipule la tension est presque sadique, dans le sens le plus délicieux du terme : il resserre, resserre encore, puis libère tout dans un drop qui frappe avec la précision d’un marteau cinétique. C’est un geste, une signature, une manière de dire : tu viens de passer de l’autre côté. Ce qui rend The Party si addictif, c’est ce mélange d’agressivité et de mélodie. On y retrouve des éclats presque émotionnels, enfouis sous la rugosité, comme une confession murmurée derrière un rideau métallique. Sam Wolfe brouille les pistes entre dureté et exaltation, entre mécanique et fièvre humaine. On comprend pourquoi ses sets rallient autant d’adeptes : il joue avec la tension collective comme un chef d’orchestre joue avec le silence. Dans le paysage techno actuel, The Party s’impose comme un manifeste. Une démonstration de force où chaque élément — kick, synthé, break, montée — se répond avec une logique interne implacable. Une traversée, plus qu’un morceau. Un moment où l’on se surprend à exister uniquement dans le battement présent, comme si tout le reste avait fondu dans le noir. Une techno qui ne cherche pas l’approbation : elle cherche l’embrasement. Et elle l’obtient. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 12, 2025“RIGHT NOW condense l’excitation brute d’un club à 3h du matin en un seul uppercut électronique : impossible d’y résister, on s’y abandonne.” Il y a des morceaux qui invitent. RIGHT NOW, lui, kidnappe. SAYXSAY n’attend pas que tu sois prêt : il te projette directement dans ce moment suspendu où la salle est pleine, où les basses font vibrer les os, où l’air paraît trop dense pour être respiré normalement. Cette track est une injonction, une sirène, un vortex. Une main qui t’attrape et te dit : tu danses, maintenant. Le morceau s’ouvre déjà en mouvement, comme un moteur lancé avant même qu’on tourne la clé. Les drums claquent net, sans rondeur, avec cette précision percussive héritée de la bass house la plus nerveuse. Puis arrive ce low-end râpeux, une sorte de créature synthétique qui rampe sous le sol du club et te grimpe lentement le long de la colonne vertébrale. Aucun détour, aucune politesse : SAYXSAY veut que tu ressentes la poussée, l’élan, le basculement dans une transe qui n’offre pas vraiment de sortie de secours. Là où d’autres producteurs bombardent pour masquer les failles, SAYXSAY construit. Chaque synthé, brûlant, tordu, semble animé d’une volonté propre ; chaque drop frappe comme une vague métallique qui avale tout, puis te recrache au centre du dancefloor, un peu étourdi, un peu euphorique. On pense par moments à la violence méthodique de certains sets warehouse, mais RIGHT NOW garde un côté joueur, presque espiègle. Comme si le morceau savait exactement ce qu’il te fait subir — et prenait plaisir à recommencer. Ce qui rend le track irrésistible, c’est cette impulsion continue, ce refus de ralentir. C’est une musique de survie nocturne : tu avances, tu te laisses porter, tu oublies. Le refrain instrumental agit comme une injonction, un mantra du présent pur. RIGHT NOW, pas hier, pas demain. L’instant comme unique territoire de vérité. SAYXSAY signe ici un missile calibré pour les moments où l’on ne veut plus réfléchir. Une ode au lâcher prise total, une célébration du corps qui sature et qui cède, une petite apocalypse joyeuse à diffuser très fort, tout près du chaos. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 12, 2025« Avec Milano 2098, Trip Tease propulse la disco dans un futur cinétique, brillant de chrome et de désir synthétique. » Milano 2098 sonne comme une carte postale venue d’un futur qui n’existe pas encore — une Milan fantasmée, verticale, où les façades de verre renvoient la lumière des clubs souterrains. Trip Tease, maître mexicain des textures électroniques soyeuses, taille ici un joyau nu-disco nourri de synthpop et de fièvre cosmique. Dès les premières secondes, on est happé par une pulsation élégante, un groove qui scintille comme un boulevard trempé sous la pluie. La basse, ronde et moelleuse, trace une ligne continue qui guide tout le morceau. Les synthés, eux, virevoltent comme des hologrammes échappés d’un rêve rétrofuturiste. On pense aux soirées où l’on danse sans regarder l’heure, aux silhouettes qui se dissolvent dans la fumée, à cette énergie qui transforme la ville en organisme vivant. Lubo, en invité, apporte une touche vocale aérienne, presque androgyne, qui donne au morceau une élégance supplémentaire — une chaleur discrète au milieu des architectures de leds. Milano 2098 fonctionne comme un voyage sensoriel en accéléré. On y sent l’influence lo-fi house, le parfum de la synthwave, les obsessions pop qui structurent les mélodies. Tout est contrôlé, précis, mais jamais froid : Trip Tease joue avec la nostalgie, pas pour la figer, mais pour la projeter vers l’avant. Le futur, ici, est dans la douceur. Dans l’ondulation. Dans ce mouvement chorégraphique qui vient naturellement dès que le beat s’installe. Ce qui frappe, c’est la fluidité : le morceau glisse comme un train magnétique, sans friction, sans faille. C’est du dancing design, pensé pour les heures bleues où la musique devient un langage tactile. On imagine des intérieurs rétro futurisés, des vitrines qui clignotent, des corps qui se croisent à 2h du matin dans une ville réinventée. Milano 2098 est une projection. Une vision. Une nuit entière condensée en trois minutes de lumière liquide. En somme, Trip Tease signe une bande-son idéale pour danser dans l’avenir — et l’avenir, ici, a le goût du chrome et de l’horizon. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 12, 2025« Avec Do We, Bring It Here, Hemi rallume l’esprit warehouse originel en sculptant une house abrasive, hypnotique et brûlante de désir mécanique. » C’est un morceau qui ne parle pas — il respire, pulse, frappe droit dans la cage thoracique. Instrumental et assumé comme tel, Do We, Bring It Here avance avec l’assurance des tracks pensés pour les heures où la nuit devient un rituel. Hemi convoque ici la mémoire brute de Detroit et Chicago : analog drums qui claquent comme des étincelles sur béton, basse granuleuse qui s’enfonce dans le sol, tension techno prête à imploser. Mais ce n’est jamais du pur revival. Très vite, une émotion indie dance se glisse dans les interstices : un halo mélodique, presque spectral, qui flotte au-dessus de la mécanique. C’est cette alchimie — mélange de muscles et de mirages — qui donne au morceau sa singularité. On y sent la fascination pour la matière sonore, ce geste patient qui polit le grain jusqu’à révéler la lumière en dessous. La structure se déploie par vagues successives, comme si le beat cherchait à convoquer l’esprit des vieilles warehouses : espace sombre, foule compacte, sueur suspendue dans l’air. Chaque montée resserre l’étreinte, chaque break semble creuser un tunnel capable d’avaler la pièce entière. Pourtant, malgré sa puissance, le titre reste profondément humain : une pulsation commune, un appel à la transe collective. Hemi ne cherche pas la flamboyance. Il vise la vérité physique, celle qui fait basculer une salle dans un état d’abandon contrôlé. Le track évoque les heures tardives, celles où il n’y a plus que le rythme pour nous maintenir debout, où l’on danse non pas pour être vu, mais pour se dissoudre dans la vibration. Do We, Bring It Here est un rappel que la club culture reste un lieu de transmission — un passage d’énergie. Un morceau qui ramène le cœur à son battement primaire et la nuit à son essence : un terrain d’élévation. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 12, 2025« Un morceau qui pulse comme un code secret entré trop vite : ça clignote, ça déborde, et ça dit tout haut ce qu’on n’avoue qu’en cachette. » Je dois l’avouer : motherlode m’a attrapée comme ces vieux cheat codes qu’on tapait frénétiquement sur un clavier collant de cybercafé, persuadés qu’ils allaient ouvrir un passage vers un monde plus vaste, plus brillant, plus à notre hauteur. Et dès les premières secondes, j’ai senti ce glissement très particulier, celui d’une musique qui ne cherche pas à séduire mais à pirater : nos désirs, nos réflexes, nos obsessions inavouables pour le “toujours plus”. Le son de yaje n’est pas simplement pop, ni vraiment club, ni pleinement électro : c’est une matière programmable, une énergie qui se compile à vitesse réelle. La production avance comme une cavalcade numérique, abrasive mais étrangement chaleureuse, comme si quelqu’un avait glissé du Crystal Castles dans une boule à neige Mylène Farmer. La pulsation y est dense, presque granuleuse, et je me suis surprise à l’écouter comme on observe une machine vivante : fascinée par ces petits défauts volontaires, par cette manière de faire grésiller le beat pour mieux faire crisser nos certitudes. Puis arrive ce moment fatidique — 1:45. La “goutte”, la chute, le plongeon. Yaje sabote toutes nos attentes, et c’est précisément là que son morceau devient irrésistible. La structure s’effondre légèrement sur elle-même, comme un décor de jeu vidéo qui se dématérialise, révélant en dessous une strate plus instinctive, plus brute, presque animale. Ce switch, c’est le cœur du projet : on croit danser, mais on est déjà en train de se questionner. Pourquoi veut-on tant ? Pourquoi encore ? Pourquoi maintenant ? Les textures électroniques s’entrechoquent comme des pensées accélérées. Les basses, elles, avancent avec la détermination molle d’un avatar qui a accumulé trop de points d’expérience pour faire marche arrière. À chaque nouvelle couche sonore, j’ai senti la critique sous-jacente se faire plus précise : derrière la fête, il y a le vertige ; derrière le mouvement, l’addiction au mouvement ; derrière la quête du bonus infini, l’évidence qu’on finit toujours en cendres. Peut-être que c’est ça, la magie trouble de yaje : elle parle de solitude mais crée instantanément une communauté émotionnelle. Elle joue avec les codes pop, mais jamais pour flatter. Elle danse dans le glitch, mais toujours avec une élégance presque narrative. Et surtout, elle parvient à transformer un simple morceau en expérience mentale, un petit laboratoire où nos obsessions se reflètent dans un miroir pixellisé. Avec motherlode, yaje ne signe pas seulement un track club taillé pour retourner les salles : elle invente une manière de penser la pop comme déflagration intime. Un uppercut doux. Un cheat code pour survivre au monde. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 4, 2025« Une pulsation née dans une chambre étudiante peut parfois briller plus fort qu’un studio rempli de machines : Tastes So Sweet en est la preuve. » Il y a quelque chose d’extrêmement touchant dans cette manière qu’a FRNKO de transformer la précarité matérielle en moteur créatif. Toronto comme toile de fond, une chambre universitaire comme laboratoire, BandLab comme seul outil possible, et pourtant : Tastes So Sweet sonne comme un morceau taillé pour filer sur l’autoroute à 2 h du matin, néons qui défilent, pensées qui s’étirent, corps qui respire au rythme d’un kick sincère. Ce single n’essaie pas de se cacher derrière une esthétique surproduite. Il avance à visage découvert, fort de ses limites et de ses intuitions. C’est ce qui lui donne sa fraîcheur. FRNKO, inspiré par des figures comme Paul Schulze, John Summit ou Blair Muir, ne reprend pas leurs codes : il les absorbe. Il les condense dans un geste à la fois naïf et très moderne, celui de faire avec ce qu’on a, mais en cherchant à sonner comme ce qu’on rêve. Tastes So Sweet commence comme un parfum qui se diffuse lentement. Une ligne vocale trouvée sur Splice, presque trop simple pour être vraie, mais qui devient hypnotique une fois enveloppée par ces nappes moelleuses et ce beat liquide. L’oreille devine l’intention avant la forme : on sent qu’il a voulu composer la bande-son de ses propres virées nocturnes, un morceau qui épouse la route, la vitesse douce, le mouvement intérieur. Ce n’est pas un track de club, ni une house grandiloquente : c’est un groove intime, un crescendo discret, une caresse électronique. Ce qui fascine, c’est ce mélange entre l’étudiant qui bidouille et le producteur qui rêve. Chaque élément semble posé avec une prudence presque timide, mais il y a un instinct bien réel, une oreille solide, une volonté de groove qui ne trompe pas. On entend le futur dans les interstices, dans les choix encore modestes mais déjà très affirmés. Dans cette manière de laisser l’air circuler entre les textures, de construire un espace sonore qui ne cherche pas à impressionner mais à envelopper. La citation qu’il donne résume tout : “Quand j’ai entendu le sample pour la première fois, j’ai su que je pouvais le faire goûter encore plus sucré en le produisant moi-même.” Cette phrase est le portrait brut d’un jeune producteur qui sait exactement ce qu’il veut : créer une sensation. Pas une démonstration. Pas un exercice de style. Tastes So Sweet devient alors un premier geste aussi sincère qu’attachant, et une promesse. Celle d’un artiste qui, dès qu’il aura mis la main sur un logiciel plus robuste, pourra laisser s’exprimer pleinement ce qui frémit déjà dans ses premières productions : une sensibilité nocturne, une finesse mélodique, un sens du rythme à fleur de peau. FRNKO compose comme on écrit un journal intime : en secret, en tremblant un peu, mais avec une envie irrépressible de laisser une trace. Et c’est précisément pour cela que Tastes So Sweet fonctionne : parce qu’on y goûte la vérité d’un début qui ne cherche pas à se survendre. Un morceau pour celles et ceux qui roulent la nuit avec la fenêtre entrouverte, à la recherche d’un beat qui comprend mieux leurs émotions qu’eux-mêmes. Et un nom à surveiller — de près, et très bientôt. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 3, 2025« Un beat peut être une confession. Et dans celui-ci, New York respire, vacille… et continue d’avancer. » À chaque nouvelle sortie, KOZLOW semble ajouter un chapitre à une cartographie très intime de la fête : une fête qui danse avec ses fantômes, qui se maquille de lumière pour masquer les bleus de l’âme. New York Blues ne fait pas exception. Sous son vernis de tech house souterraine, le morceau s’écoute comme une dérive nocturne à travers une ville qui avale les solitudes autant qu’elle les sublime. Derrière la façade warehouse slammer, KOZLOW tisse un récit discret. Une basse qui se tend comme une ligne de métro à 3h du matin, un kick sec mais jamais brutal, une pulsation qui respire entre les murs de briques et de néons. On devine l’humidité des trottoirs de Brooklyn après la pluie, ce mélange de liberté et de lassitude propre aux nuits trop longues. La ville est là, présente dans chaque son, comme si la production en avait capté l’électricité, la nervosité, la nostalgie. Ce qui frappe, c’est la façon dont le morceau maintient ce fil ténu entre l’efficacité club — minimale, progressive, calibrée pour avaler une salle entière — et une mélancolie presque pudique. Le titre, New York Blues, n’est pas un hasard : le groove serpente comme une humeur bleutée, ce sentiment d’être à la fois porté par la foule et étrangement seul au milieu d’elle. KOZLOW excelle dans cette tension, dans cette façon de glisser la fragilité à l’intérieur d’une architecture pourtant solide et répétitive. Les synthés, eux, arrivent par couches minérales, presque froides, avec ce petit frisson électronique qui évoque les enseignes lumineuses des diners ouverts toute la nuit. Pas de surenchère, aucun artifice inutile : juste une précision chirurgicale dans les textures. L’élégance d’un producteur qui sait que la minimal house n’a besoin que d’un détail pour tout dire — une réverb trop courte, une note suspendue, un souffle. On perçoit aussi, en filigrane, l’ADN du musicien classique qu’est Grant Kozlow Gardner. Dans la manière dont les motifs se répondent, s’entrelacent, s’épaississent, il y a quelque chose d’une écriture instrumentale transposée dans le club. Cela donne au morceau une profondeur rare : on danse, mais on est aussi happé par une émotion souterraine, presque narrative. New York Blues est ce type de track qui transforme une warehouse en confessionnal. Un morceau qui n’a pas besoin d’être triste pour être touchant. Il raconte sans paroles ce moment fragile où la fête ne cache plus rien — où elle devient un miroir. KOZLOW, lui, laisse la ville parler, pulse après pulse, jusqu’à ce que l’aube efface les ombres et les regrets. Un slammer, oui. Mais un slammer qui a un cœur. Une pulsation pour tous ceux qui avancent malgré tout, guidés par la lueur bleue d’un skyline qui ne dort jamais. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 2, 2025« TOMA ne demande rien : il t’attrape, te secoue, te libère — le corps comprend avant la tête. » TOMA déboule comme un jet brûlant dans une ruelle moite de Rio, mais filtré par l’œil d’un producteur élevé entre l’Allemagne, le Ghana et l’électricité des clubs mondiaux. Chez Frizzo, le funk carioca n’est pas un décor : c’est un carburant. Une matière vivante qui pulse, qui colle aux murs, qui appelle la danse avec l’insolence de ceux qui n’ont jamais demandé l’autorisation de prendre de la place. Il y a dans ce morceau une manière très physique d’entrer en contact avec l’auditeur : un kick qui cogne comme une portière de voiture qu’on claque à répétition, une basse qui ronronne comme un moteur prêt à déraper, ces percussions sèches et rapides qui évoquent autant les sound systems de favela que les clubs berlinois où Frizzo a appris à manier le rythme comme une arme de précision. On n’écoute pas TOMA, on le reçoit dans le sternum. Frizzo injecte là-dedans une science du détail qui trahit son parcours : un sens de la montée hérité de l’électro européenne, ces micro-breaks qui évoquent la vitesse du rap allemand, et ces accents afro qui reviennent comme une mémoire musculaire. TOMA devient alors un drôle de monstre hybride : un funk carioca qui a traversé les frontières, les fuseaux horaires, les identités, et qui en ressort plus affûté, plus carnassier, plus global que jamais. La voix surgit comme un ordre chuchoté sur un rythme en transe, un claquement de langue, un sourire insolent. Tout est fait pour que ça glisse, que ça morde, que ça te pousse à lever la tête et à suivre le mouvement instinctivement. Le morceau dégage une énergie presque animale, quelque chose de direct et de joyeusement agressif — une invitation à lâcher prise sans s’excuser. TOMA, c’est le funk qui ne cherche pas à être « world », qui refuse la politesse des fusions édulcorées. C’est le funk dans sa vérité la plus physique, remixé par un producteur qui a compris que la meilleure manière d’honorer une musique, c’est de la propulser vers l’avant, pas de la conserver sous verre. Frizzo signe ici non seulement un banger irrésistible, mais une preuve que la vitalité du funk carioca — ce cœur battant venu du Sud — peut totalement redessiner les nuits européennes, une ligne de basse après l’autre. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 30, 2025« Une ville qui respire sous les paupières, une fièvre qui marche au même tempo que votre cœur. » Mezmer Eyes est un battement de ville, une hallucination propre aux nuits où les fenêtres se reflètent dans les flaques comme des constellations mal rangées. Hverheij capture cette sensation rare — celle d’être à la fois marcheur, voyeur, silhouette parmi d’autres — et la transforme en une pièce instrumentale qui semble coulée dans le bitume tiède d’un centre-ville en perpétuelle mutation. On entre dans la composition comme on entre dans un tunnel de néons, guidé par cette fusion improbable entre synthétiseurs granuleux et impulsions rythmiques nerveuses. Le MiniFreak, le Push 2 et l’MPC Live 2 deviennent ici des artisans de matière vivante : chaque oscillation respire, chaque pattern semble improviser son propre trajet, parfois sinueux, parfois implacable. C’est une musique qui ne décrit pas la ville — elle en adopte la mécanique interne, son ronronnement électrique, sa façon de faire vibrer l’air même quand rien ne bouge. La guitare électrique, discrète mais intentionnelle, joue le rôle d’un punctum émotionnel : une ligne fine qui ouvre des failles de chaleur au milieu d’un paysage bardé d’acier. Ce contraste donne au morceau une sensualité insoupçonnée, quelque chose de presque humain qui se faufile entre les séquences saturées, comme si une voix muette tentait de remonter à la surface. On perçoit derrière l’architecture sonore l’attention quasi tactile portée aux effets : cluster delays, réverbs diffractées, distorsions subtiles qui ajoutent une forme de danger feutré, un frisson qui évoque autant la solitude qu’une montée d’adrénaline parfaitement assumée. Rien n’est gratuit : tout semble façonné pour épouser l’intensité d’une rue à l’heure où les passants deviennent ombres et où les ombres deviennent narrateurs. Mezmer Eyes s’impose comme une sorte de transe urbaine : hypnotique, élégamment agressive, sans chercher le consensus. La production de Michael Southard (Time Rival) accentue ce côté cinématographique — un mix dense mais respirant, où chaque couche a l’élégance d’un graffiti parfaitement placé. Ce morceau ne cherche pas la lumière ; il la capte à travers les vitrines, les arrêts de tramway, les halos des réverbères. Il magnifie l’ordinaire, l’accidente, l’imprévu. Il porte l’âme d’une ville qui ne dort jamais, mais qui parfois, sous un certain angle, vous regarde en retour. Mezmer Eyes n’accompagne pas votre marche nocturne : il la réécrit, détail par détail, jusqu’à vous donner l’impression que vos propres yeux deviennent la bande-son. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 30, 2025Né à Pearl, recâblé par Atlanta, Father traverse la nuit comme un reflet chromé : graphiste, photographe, vidéaste, promoteur avant d’être rappeur-producteur, il a gardé du design le goût de la ligne nette et des clubs MySpace l’odeur d’ozone. Ses morceaux changent d’ère comme de blouson : électrons sales, humor noir, “player” érudit qui cite Raekwon l’œil braqué sur Aphex Twin, Future en boussole interne, Gucci en température. C’est l’hédonisme qui déraille, la punchline qui sourit avant de mordre, un groove qui danse tant qu’il peut — puis se tait d’un coup. Entre les ailes d’un fumoir et les ascenseurs d’une morgue, Father écrit une ville hantée et tendre, où chaque beat ressemble à une porte qu’on claque sur le passé pour mieux écouter l’écho. On a voulu parler de ces époques superposées, de la prochaine mue après Patricide, et de cette façon si calme d’allumer l’incendie. Voici l’interview, à découvir juste ici : Qui es-tu ?Je suis Father. Je viens de Pearl, Mississippi, et je suis basé à Atlanta, Géorgie. Je suis artiste, producteur, et fondateur du label indépendant Awful Records, né à Atlanta. Quel est ton parcours ?Avant et pendant mes débuts dans la musique, j’étais graphiste, photographe, vidéaste et organisateur de soirées, au service de la scène artistique locale à Atlanta. Ta musique en quelques mots ?J’ai eu beaucoup d’ères, donc difficile à résumer. Lyricalement : épicurien, ironique, ésotérique, player. C’est fun… jusqu’à ce que ça ne le soit plus. Tes inspirations ?Tout petit : les mixes electro et booty bass que ma mère passait — Afrika Bambaataa, Uncle Luke, 69 Boyz, etc. À l’ado, j’ai plongé dans ce qu’on appelait “Electronica” dans les 90’s : Felix da Housecat, Aphex Twin, The Chemical Brothers. Milieu d’adolescence : new rave et electroclash, toute la club music de l’ère blogs/MySpace. Paradoxalement, la fin de l’ado, c’est là que le rap m’a vraiment fracturé : j’entends Only Built 4 Cuban Linx de Raekwon à la fac et mon cerveau se re-câble. À partir de là : “fuck school, je veux faire ça.” Tout ce qui précède a surtout formé ma prod, et côté rap je cite Raekwon et Big L comme premières aspir(ations). Beaucoup d’influence locale aussi : Future, Gucci Mane, Young Thug. Ta playlist du moment ?Un mélange de rap, trip-hop, acid, post-punk et new rave. Sneaker Pimps, The Cure, Klaxons, MF DOOM, Puracane, Moving Units… c’est assez éclaté mais surtout des trucs plus anciens. Et pas mal de Drakeo the Ruler, Future, Gucci. Le plat que tu réussis le mieux ?Le fumoir, c’est ma méthode. Je fais les meilleures wings de mon entourage. Mention spéciale : “ranch-dusted smoked thai chili wings”. Les projets à venir ?Je travaille sur un follow-up à Patricide, en élargissant le son posé sur cet album. Il reste beaucoup à explorer. Une anecdote sur toi ?Avant la musique, je bossais aussi à l’hôpital, le grand centre de traumatologie d’Atlanta. Je déplaçais des patients d’un service à l’autre — vivants et non vivants. J’avais 18–19 ans, le plus jeune du service. La nuit, seul avec des corps dans l’ascenseur, direction la morgue. Flippant au début, puis “whatever”. Mon humour désinvolte sur la mort vient en grande partie de là : j’ai accompagné pas mal de gens de l’autre côté. 48 heures avec quelqu’un que tu n’as jamais rencontré ?Je ne voudrais jamais passer 48 heures avec quelqu’un que je ne connais pas. J’ai déjà du mal à passer 48 heures avec des gens que je connais. Chez qui on est, d’abord ? Pire encore : 48h chez un inconnu… ou 48h avec un inconnu chez moi ?J’ai passé mes vingtaines avec des amis et des inconnus à la maison, tous les jours, jour et nuit, pendant des mois. Rien que d’y penser, je me crispe. Imagine le film Mother!, mais tout le monde est drogué et fait de l’art. Un dernier conseil ?Personne à la soirée ne se soucie que tu n’aies pas réussi à venir à la soirée. Pense-y avant de FOMO n’importe quoi. Sauf si tu es le DJ ou quoi — dans ce cas, préviens quelqu’un. Instagram : father Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 28, 2025« Avec Psychedelika Pt.1, The New Citizen Kane invente un continent émotionnel : un disque-monde où chaque titre ouvre une chambre secrète de l’esprit humain. » Il est rare qu’un album tente autant. PSYCHEDELIKA Pt.1 ne se contente pas d’être un ensemble de chansons : c’est une architecture totale — sonore, visuelle, philosophique — où les morceaux ne sont pas des pistes, mais des portes. Dix-sept titres qui composent un voyage intérieur en zigzag, une odyssée intime ponctuée de collisions mentales, d’élans disco, de chagrins non filtrés, et de miroirs qu’on préférerait parfois éviter. The New Citizen Kane y parle de renaissance, de brûlures, de désir, de panique, de joie trafiquée et de vérité nue. Et dans cet album-labyrinthe, les titres s’allument les uns après les autres comme des balises dans la nuit. “Welcome to Psychedelika” ouvre la marche comme une invocation. Quelques phrases, presque un mantra, pour préparer l’esprit à basculer dans un autre espace. Une entrée en matière qui agit comme une respiration avant la chute. “I Don’t Need to Say” prolonge cette douceur : une confession sans bavardage, où la tendresse circule en sous-texte. C’est un morceau qui dit l’amour en choisissant les silences plutôt que les déclarations. Sur “Here, Now”, Kane parle au présent comme on se parle dans un miroir : arrête de fuir, reviens dans ton corps. Tout y est minimal, presque méditatif, un rappel que la présence est devenue un acte de résistance. Puis arrive “My Muse”, pivot central de l’album, premier titre écrit après son retour à la musique. On entend la reconquête, la cicatrice qui se referme, l’énergie retrouvée. C’est un morceau d’origine, de ré-enracinement. “Heads Are Round” décolle dans un autre registre : une spirale électro-philosophique inspirée de Picabia. Les pensées tournent comme des stroboscopes, le morceau change de direction toutes les trente secondes, mimant la logique éclatée du cerveau contemporain. Avec “San Diego”, l’album devient sentimental et cinématographique. Une histoire d’amour incrustée dans une ville, un souvenir brûlant qui refuse de mourir. La nostalgie y est lumineuse mais blessée. “Eyes Wide Shut” glisse sur le terrain du désir toxique : on sait que tout est faux, mais on reste. Un morceau qui danse sur un dilemme. “Subconscious” fouille les pulsions interdites, celles qu’on n’avoue qu’à soi-même. L’arrangement offre une tension moite, presque intime. “Well, Damn! Here You Are” est son miroir disco : l’appel qu’on aurait dû ignorer, la rechute, le sourire amer. Une chanson de 3h du matin où la lucidité et la tentation partagent le même verre. “Whispering Tango” transforme une dispute en danse lente. Un tango vacillant, fait de sous-entendus, de malentendus, de gestes qui se croisent sans se trouver. “Push the Fear Out” renverse la peur en mouvement. Un morceau politique par la joie, où les monstres deviennent des costumes, et où le courage se danse. Puis “Bite the Bullet” arrive comme une lame : le morceau le plus cru de l’album, un adieu sans consolation, un amour mort que rien ne rattrape. Pas d’effet ; juste la vérité. “As Within So Without” explore le reflet : aimer l’autre pour s’aimer soi-même, se perdre dans un miroir humain. Un morceau fragile, suspendu. “It’s Saturday & I’m High” redonne de l’air par l’absurde : satire existentielle, humour noir, politique, un chien nommé Batman. Un trip lucide et surréaliste. “Café Life” observe notre époque depuis une table de terrasse : ensemble, mais seuls. Un morceau social, doux-amer. “Ratbag Joy” est une explosion euphorique qui cache un gouffre : la fête comme anesthésie, le beat qui rit pendant que le cœur se vide. Une contradiction infiniment humaine. Enfin “Afterglow”, fragile et pur, referme le voyage. L’anxiété mise à nu, mais la lumière qui survit. Une lueur discrète, comme après un incendie intérieur. En un disque, The New Citizen Kane bâtit un monde où l’on passe de la philosophie au trauma, de la satire au désir, du quotidien à la métaphysique — sans jamais perdre le fil. PSYCHEDELIKA Pt.1 est une cartographie émotionnelle d’une honnêteté rare. Un album total. Un voyage sans retour. Une renaissance. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 28, 2025« Une chanson qui démarre comme une route glacée en hiver, puis qui s’embrase d’un groove que personne ne voit venir — un virage musical qui réveille le cœur autant que les oreilles. » “Only Answer” porte en lui la sensation précise d’un moment : celui où l’on quitte un travail à la nuit tombée, moteur froid, pensées en suspens, et où la radio — ou la vie — décide soudain de changer de couleur. Colour Of The Sky, alias le musicien pragois Michael Marek, parvient à transformer cette image banale en une trajectoire sonore pleine de reliefs, de contrastes et d’élans inattendus. Le morceau démarre dans une pénombre électronique, presque cinématographique : synthés lents, atmosphère dense, une tension qui couve. On y avance comme on pilote dans un brouillard, concentré sur chaque détail. Puis, sans prévenir, la chanson bascule. Les ombres se déchirent, les basses s’arrondissent, et un groove de pur disco 70’s surgit comme une révélation. Là où on s’attendait à davantage de gravité, Marek injecte une chaleur irrésistible — une basse charnue, des percussions qui dansent, une pulsation qui réinvente la trajectoire du morceau. Ce contraste, loin d’être un simple gimmick, raconte quelque chose de très humain : nos hivers intérieurs ont parfois besoin d’un spot lumineux, d’un feu qui s’allume sans qu’on l’ait demandé. Ce qui frappe le plus dans “Only Answer”, c’est sa fabrication express. Trois jours — écriture, production, mixage, mastering. Un travail qui aurait pu sonner brouillon, et qui au contraire rayonne d’une évidence fluide. Marek, artisan DIY façon laboratoire de chambre, assemble synthés mystérieux, instruments acoustiques et une section groovy digne d’un parquet ciré à Detroit. Ses influences classiques se sentent dans la rigueur, ses racines indie dans l’énergie, et son amour des hybridations dans chaque passerelle entre les genres. Les retours critiques, d’ailleurs, soulignent ce mélange singulier : la finesse synthétique saluée par New Retro Wave HQ, l’audace disco notée par Dopamine, l’élégance hybridée rappelant Justice selon NOIR4YA. Rare pour un morceau né dans un home studio, après des nuits à jongler entre études, travail, et une discipline autodidacte farouche. “Only Answer” est la preuve qu’on peut faire tenir la mélancolie et le dancefloor dans un même souffle. Un morceau qui commence par regarder ses chaussures et finit par lever les bras. Une réponse, finalement, à cette question que posent toutes les nuits d’hiver : comment rallumer la lumière ? Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 28, 2025« Une immersion où chaque battement synthétique devient un fragment de récit, et où la musique semble inventer son propre horizon au fur et à mesure qu’elle avance. » Il y a des tracks qui racontent quelque chose avant même qu’on comprenne comment ils le font. “Fractools”, la nouvelle pièce de Camille Fischer, appartient à cette famille-là : une musique qui agit d’abord sur le corps, puis sur l’espace autour, puis sur l’imaginaire; comme une caméra invisible qui choisirait où poser le regard. Ce producteur français nourri autant par Zimmer que par Aphex Twin, façonne ici un territoire sonore où la techno mélodique s’étire, rêve, se contredit, se reconstruit. Le morceau est une progression en relief, bâtie sur des arpeggios analogiques qui semblent gravés dans l’air comme des constellations mobiles. Les synthés, tantôt liquides, tantôt cristallins, sculptent une atmosphère suspendue entre euphorie douce et inquiétude sourde. Puis arrivent les beats : hypnotiques, espacés, patients. Ils ne martèlent pas, ils magnétisent. C’est un flux qui respire, qui laisse de la place, qui s’écoute comme on surveille un paysage changer pendant un voyage de nuit. L’empreinte cinématographique de Fischer est palpable. “Fractools” fonctionne comme une scène entière : montée, écrite, raccordée sans un mot. On y retrouve la science de la tension chère à Max Cooper, la texture émotionnelle d’un Rone, l’élégance mathématique d’un Rival Consoles, mais filtrées par une sensibilité personnelle qui refuse l’imitation. Le morceau semble chercher la limite entre mouvement et contemplation, entre club et solitude, entre énergie et flottement. Camille Fischer compose comme un réalisateur. Chaque élément sonore, du souffle des oscillateurs aux nappes granuleuses en arrière-plan, sert la dramaturgie. On imagine presque une main qui ajuste la lumière, un cadrage secret, une histoire qui se déroule sans qu’on parvienne à en saisir le début ou la fin. C’est cette ambiguïté, cette zone grise entre l’intime et l’immense, qui donne à “Fractools” son magnétisme. Si la musique électronique est souvent une affaire de structures, Fischer choisit ici l’allure d’un récit — une montée, un détour, une respiration, un point de bascule. “Fractools” n’est pas un banger, ni une ambient track, ni une pièce de techno atmosphérique : c’est une translation d’émotion en mouvement, un fragment de film qui aurait perdu son écran. Une œuvre pensée pour les casques, pour les nuits trop longues, pour ceux qui écoutent autant avec le cœur qu’avec la peau. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 28, 2025« Un titre qui renaît sous cinq angles, cinq pulsations, cinq signatures qui prouvent qu’un vrai banger ne vieillit jamais — il change simplement de couleur. » Pour célébrer le premier anniversaire du label SEVEN, CRYME exhume et re-sculpte London Boy, l’un de ses morceaux les plus culte depuis sa sortie initiale. C’est un retour chargé d’histoire — un morceau né dans l’underground berlinois et adopté par une communauté entière de dancefloors queer, FLINTA* et ravers transcontinentaux. Aujourd’hui, London Boy revient sous cinq formes distinctes, comme cinq reflets d’une même euphorie, réinventée avec la complicité de quatre artistes qui l’ont fait briller en club dès 2023 : MCR-T, Roza Terenzi, JakoJako et Stef de Haan. La version originale, signée CRYME et ANTICALM, reste le noyau incandescent du projet. C’est un banger qui avance avec la confiance d’un train de nuit lancé à pleine vitesse : bassline huileuse, kicks impatients, groove ciselé. On reconnaît la patte de CRYME — ce mélange rare d’énergie techno et de chaleur house, cette façon de faire sonner les CDJ comme s’ils respiraient. London Boy, dans sa version pure, cristallise une joie presque militante : danser comme acte de survie, d’amour, d’unité. Le MCR-T Remix est un claquement sec, une mutation rave ultra-rapide qui fait monter l’adrénaline dès la première mesure. Issu de la famille Live From Earth, MCR-T injecte dans le morceau une urgence électro-punk. C’est brut, c’est insolent, c’est l’esprit LFE résumé en trois minutes : pas de détour, que l’impact. Roza Terenzi, elle, déroule un Remix de 5:51 qui respire comme une longue spirale consciente. Elle étire le morceau vers un horizon plus breaké, plus cosmique, presque brumeux. Une vision australienne, souple, transversale, où le morceau original se dissout dans un groove futuriste. C’est peut-être la version la plus expansive : une montée sans fin, un club qui devient constellation. JakoJako apporte ensuite sa signature modulairesque. Son London Boy – JakoJako Remix est une plongée dans un labyrinthe de textures analogiques, un remix qui frémit, qui palpite, qui semble respirer avec des poumons synthétiques. Plus introspectif, plus vertical. On y reconnaît la finesse d’une artiste qui sait tordre la techno sans jamais la briser. Stef de Haan clôt la série avec un remix brut, queer, assumé, totalement club-ready. C’est une relecture qui célèbre les corps en mouvement, les épaules qui tremblent, les sourires qui s’échangent à 4h du matin. Stef apporte un sens inné du drame et du plaisir, un remix où chaque drop est une invitation à lâcher prise. Avec SEVEN7000LTD, CRYME rappelle qu’un morceau n’est jamais figé : il vit, se transforme, devient la matière première d’une communauté de créateurs. Sous ces cinq versions, London Boy n’est pas seulement un track — c’est un terrain de jeu, un manifeste, un symbole d’une scène qui avance vite, rit fort, et refuse de s’excuser d’être vivante. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 28, 2025« Ce morceau ressemble à un souvenir qui respire encore, une tempête intime qui pulse comme si elle cherchait la sortie. » Il y a quelque chose de clandestin dans la manière dont Tej dévoile “ALL I CAN DO (time)”, comme s’il ouvrait une trappe secrète menant directement à ses nerfs. Le producteur né à Mumbai, déjà repéré par les radars affûtés des plateformes et des radios spécialisées, poursuit sa mue artistique avec un titre qui ressemble moins à un single qu’à un état d’âme en perpétuelle expansion. On y entre comme on glisse dans une ville inconnue au petit matin, quand les lumières chancellent encore et que les pensées recommencent à faire du bruit. La singularité du morceau se déplie dans cette Drum & Bass à fleur de peau, où les rythmes nerveux respirent pourtant à travers un chaos soigneusement sculpté. On devine l’influence d’une scène mouvante, celle qui, de Fred again.. à la nouvelle vague électronique transnationale, privilégie l’émotion brute à la mécanique. Tej refuse la facilité des structures linéaires : ici tout bouge, s’étire, se contredit, comme si chaque mesure cherchait sa propre vérité. Le track s’élève puis se rétracte, se dévoile puis se dérobe, laissant au passage la sensation étrange d’un souvenir qu’on revisite sans jamais le reconnaître totalement. San Holo, qui l’accompagne sur son label bitbird, voit en lui une rare transparence émotionnelle, une manière d’attraper l’instant sans le polir. Cette immédiateté, presque trop réelle, s’entend dans les pulsations fragiles qui traversent le morceau — un mélange de lucidité, de fatigue joyeuse, de ce sentiment d’être à la fois en retard et en avance sur soi-même. Les précédentes sorties de Tej ont déjà fait monter la rumeur : playlists influentes, soutiens de plateformes, passages radio, sets qui transforment des foules anonymes en diapasons géants. Sur scène, il laisse exploser un instinct viscéral, oscillant entre douceur électrique et énergie brute. Ce nouveau titre prolonge cette trajectoire ascendante, comme une pierre d’angle posée au milieu d’un chantier émotionnel. “ALL I CAN DO (time)” sonne finalement comme la bande-son d’un âge-charnière, ce moment où tout bascule sans prévenir. Un morceau mouvant, instable, incandescent — exactement le genre de geste musical qui ne se contente pas d’exister, mais qui continue de vibrer longtemps après. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 26, 2025« On dirait une prière qui aurait échappé à son église pour aller respirer librement sous les stroboscopes. » J’ai entendu cette reprise comme on découvre une fissure lumineuse dans un mur sombre. Un souffle d’air qui sent la ferveur mais refuse le dogme, un élan tout en vibrations, où la spiritualité se glisse dans le corps avant de rejoindre l’esprit. The Light Life réinvente Open The Eyes Of My Heart avec une audace presque tendre : transformer un chant sacré en pulsation house old-school, sans perdre une goutte de sa force originelle. Ce qui m’a frappé, ce n’est pas la modernisation du morceau, mais la façon dont la lumière circule. C’est une house qui ne cherche pas le glamour ou la frime du clubbing contemporain ; c’est une house qui avance en humilité, ronde, enveloppante, presque artisanale. Les drums ont la chaleur des premiers dancefloors underground, ceux qui accueillaient sans jugement. La basse, elle, agit comme un fil de vie, une coulée d’énergie qui soutient la voix sans jamais l’écraser. On sent une sincérité rare pour un exercice aussi risqué : ne pas dénaturer un morceau profondément spirituel tout en le faisant respirer autrement. Lorsque les voix s’élèvent, le contraste entre le sacré et le profane s’évapore soudain. Tout semble redevenir un seul mouvement : un club comme une chapelle improvisée, un chœur invisible qui répète les mots non pas par obligation, mais par pure connexion. Il y a quelque chose d’intime dans cette élévation, comme si chaque mesure contenait la possibilité d’un apaisement. La production ne tombe jamais dans le kitsch, et c’est précisément là que The Light Life impressionne : on entend le respect, l’attention portée au moindre détail, cette volonté de laisser la foi circuler plutôt que de l’imposer. La montée avant le drop agit comme une inspiration profonde. La libération qui suit n’est pas explosivement EDM : elle est subtile, radieuse, une vague qui étire l’espace sans l’agresser. Je me suis surpris à sourire, à ressentir cette envie étrange d’ouvrir grand les bras — geste universel, mi-danse mi-prière, comme si le corps comprenait avant l’esprit. Le collectif revendique la rencontre entre worship et club culture, et je dois avouer que l’idée m’a longtemps semblé théorique. Ici, elle devient palpable, incarnée. On danse, on respire, on remercie peut-être sans s’en rendre compte. La foi, la vraie, celle qui traverse les doutes et les nuits, se retrouve transposée dans une esthétique électronique qui lui sied étonnamment bien. Open The Eyes Of My Heart version The Light Life n’est pas une simple cover : c’est une passerelle. Un pont entre ceux qui cherchent et ceux qui célèbrent, entre les clubs qui brillent et les cœurs qui s’ouvrent. Une proposition rare, lumineuse, presque fragile — et pourtant capable de faire trembler un dancefloor entier. Un morceau qui rappelle que la musique, parfois, peut être une révélation. Une main posée sur l’épaule, une lueur au bout du tunnel, ou une simple invitation à ouvrir les yeux. Et danser. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 26, 2025« Ce remix est une ascension brutale : un plongeon dans le vide suivi d’une remontée explosive, calibrée pour retourner n’importe quel mainstage. » Avec son remix exclusif d’Astronaut in the Ocean — uniquement disponible sur SoundCloud — J/\CK RIV3R prouve qu’il sait manier la techno big room comme un sculpteur de masses sonores. Là où le morceau original de Masked Wolf joue sur un minimalisme lourd et une tension hip-hop glacée, RIV3R transforme tout en cataclysme électronique. C’est massif, c’est frontal, c’est pensé pour les foules qui veulent sentir le sol vibrer sous leurs pieds. Le track s’ouvre comme un sas pressurisé : montée progressive, lignes graves qui frémissent, tension qui gonfle lentement. Puis le vocal iconique arrive — recontextualisé, épuré, remodelé pour devenir un détonateur. RIV3R le traite comme un élément percussif, un pivot rythmique qui annonce la tempête à venir. Lorsque le drop explose, impossible de rester immobile : kicks XXL façon mainstage européen, patterns techno industriels, basses qui claquent comme des plaques métalliques, synthés déformés par la chaleur. C’est le genre de drop qui fait lever les bras automatiquement — un réflexe collectif, presque primal. Ce remix est construit comme un set de DJ expérimenté : breaks ultra efficaces, silence ponctuel utilisé comme arme, reprises qui arrivent exactement au moment où l’énergie menace de déborder. On sent l’ADN du producteur : années de clubbing en Autriche, culture big room assumée, désir évident de frapper fort et de créer un moment live inoubliable. Techno, big room, mainstage — tout est là. Mais RIV3R y injecte sa propre identité : un son large, propre, affûté, pensé pour les fêtes massives où la musique doit se sentir physiquement autant qu’elle s’écoute. Ce remix n’est pas qu’une relecture : c’est une transformation totale, un reboot taillé pour les foules, un météore sonore lancé sur la planète techno. Exclusif à SoundCloud, il garde ce côté clandestin, presque pirate, comme une arme secrète que seuls les curateurs attentifs peuvent dégainer. Un banger sans détour, sans compromis, sans frein. J/\CK RIV3R signe ici une pièce faite pour briser des scènes — et rallumer le feu sous les clubs endormis. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 26, 2025« Berlin Bears / Kingston Vibes, c’est ce double battement du cœur urbain : l’acier froid de la capitale allemande et la braise chaude du dancehall, fusionnés dans un même cri. » Avec ces deux singles complémentaires, Raubtier Kollektiv prouve qu’il n’est pas un projet monolithique mais un organisme vivant, capable de changer de peau sans jamais perdre son identité. Berlin Bears et Kingston Vibes fonctionnent comme deux faces d’un même animal : l’une nocturne, technoïde, carnassière ; l’autre tropicale, dansante, imprégnée de soleil filtré à travers le béton européen. Ensemble, elles dessinent une cartographie sonore qui traverse Berlin, Londres, Kingston, et toutes les zones grises entre les trois. Berlin Bears, c’est la nuit qui avance au pas militaire. Une dance-pop trempée dans la techno, un beat qui claque comme une succession de portes métalliques dans un warehouse berlinois. Le rap en allemand s’y installe avec une précision clinique, incisive, prêt à bondir. Le morceau rend hommage à la culture techno allemande, mais la détourne pour y injecter un sourire pop, une tension narrative, un goût pour le spectaculaire. C’est l’esthétique du club à ciel fermé : froideur, sueur, rythme implacable. Puis, pivot radical — mais cohérent : Kingston Vibes bascule la boussole vers le sud, sans perdre l’ossature féline du collectif. Ici, Raubtier Kollektiv s’approprie le dancehall, le reggae, et un soupçon de trap, tout en gardant la diction allemande comme marque de fabrique. Le résultat est étrangement naturel : la voix épouse les syncopes jamaïcaines, les basses roulent comme une vague chaude, et l’on sent dans le morceau cette envie farouche de faire exister la chaleur dans des territoires où il fait souvent froid. Kingston Vibes parle d’ailleurs, d’évasion, mais aussi d’ancrage — comme un rayon de soleil importé en contrebande dans un paysage gris. Ce diptyque montre toute l’ambition du collectif : défier les frontières, mélanger les traditions, créer un pont entre la rave berlinoise et les beats du dancehall, entre le béton et le sable, entre la rigueur et l’abandon. On reconnaît le même ADN : un goût pour les grooves qui mordent, pour les refrains qui s’impriment, pour les textures abrasives mais toujours jouissives. Berlin Bears et Kingston Vibes sont deux réponses à une même question brûlante : que devient un collectif quand il refuse de choisir entre ses identités ? Il devient Raubtier Kollektiv — un animal musical hybride, affamé, et résolument moderne. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 26, 2025« Mami Flow est cette fièvre immédiate qui te saisit par les hanches et te rappelle que la chaleur, parfois, se danse. » STBAN revient avec un track incandescent, un morceau pensé pour rallumer les dancefloors alors même que l’année touche à sa fin. Mami Flow, produit sous le label FLAMENCA, ne cherche pas la nuance : il rugit, il pulse, il brûle. C’est une déferlante de tech house infusée de chaleur espagnole, où les rythmes tribaux rencontrent l’élégance solaire d’une ligne vocale latine qui serpente comme un sortilège. La collaboration avec Jesús Fernández — pilier des labels Toolroom, Nervous, Insomniac ou encore Blackbook — donne à Mami Flow un souffle irrésistible. Dès les premières secondes, les percussions prennent le contrôle : roulantes, nerveuses, obsédantes. Elles avancent comme une procession sauvage, un battement collectif qui appelle les corps à se joindre au mouvement. Sous cette houle tribale, une basse chaude s’installe, solide, dessinant le socle parfait pour que la voix de Vadi vienne hypnotiser l’espace. Le morceau évolue avec une précision redoutable : tensions qui montent, breaks qui ouvrent des fenêtres de chaleur pure, drops qui retombent comme des vagues écrasantes. Le tout dessine un paysage sonore vibrant, où la tradition rencontre la modernité, où les racines flamencas se faufilent à travers un langage électronique résolument contemporain. Mami Flow capture l’essence même de la vision STBAN : une volonté de fusionner le patrimoine musical espagnol avec la pulsation des clubs internationaux. Ce n’est pas qu’un track, c’est une affirmation d’identité — un cri de fête, de sueur, d’énergie brûlante. L’esprit FLAMENCA se ressent partout : la théâtralité, l’émotion brute, la célébration du collectif. C’est le genre de morceau pensé pour les sets tardifs, ceux où les lumières deviennent plus rouges, plus chaudes, plus vivantes. Mami Flow n’arrête jamais de courir, jamais de chauffer, jamais de fédérer. Un banger qui ne faiblit pas une seconde. Un incendie contrôlé. Un flow… incandescent. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 26, 2025« Andalusian Pulse est ce rayon brûlant qui traverse la salle comme un souvenir d’été, et te rappelle d’un seul coup pourquoi tu danses. » Avec ce titre incandescent, le quatuor Gotlucky, Temazkal, Henry Chris et NUVORA réussit l’exercice rare : transformer un lieu en sensation, une identité en pulsation. Andalusian Pulse n’est pas seulement une track — c’est une carte postale sonique. Une bouteille de chaleur méditerranéenne jetée dans l’océan nocturne des clubs, portée par des voix latines, des tambours Afro House et une émotion infusée d’Espagne du Sud. Dès l’introduction, on sent l’odeur de la mer chaude, le rythme des fêtes sur la plage, les nuits qui se prolongent parce que personne n’a envie que la lumière revienne. La production avance avec souplesse : groove tech house bien serré, percussions vivantes, lignes mélodiques qui respirent la joie partagée. Puis arrive le break — vrai moment de suspension — où tout se dilate, où la lumière s’ouvre comme un rideau de chaleur. On y entend l’âme d’Andalousie : le soleil, les célébrations, cette manière de vivre entièrement tournée vers le collectif. Et quand tombe le deuxième drop, tout explose : les voix en espagnol dansent au-dessus des rythmes Afro House, les basses roulent comme une vague chaude, et l’énergie devient irrésistible. C’est le moment pensé pour les DJ sets tardifs, les festivals où l’air tremble, les foules qui se soulèvent comme une seule respiration. Le morceau tient sa force dans la sincérité de sa démarche. Ce n’est pas un simple hommage, mais une translation : l’émotion méditerranéenne devient structure, l’héritage familial devient matière sonore. On reconnaît la patte de producteurs qui savent rendre le club humain, vibrant, chaleureux. Andalusian Pulse est un appel à la célébration, un morceau qui rappelle que la danse peut être un territoire — celui de l’appartenance, de la joie, de la mémoire. Un track qui réchauffe, illumine, transporte. Et qui, surtout, pulse. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 25, 2025« JOGA est cette étincelle brûlante qui te prend par le centre du corps et t’ordonne, sans détour : joue, bouge, vis. » Avec JOGA, Frizzo embrase le terrain du Brazilian Funk comme s’il connaissait chaque battement de cœur de Rio. Le producteur germano-ghanéen, habitué aux collaborations XXL et aux fusions sonores sans frontières, signe ici un morceau qui ne cherche ni la nuance ni la retenue. Le track est pensé pour le club, pour les festivals, pour les foules qui ne demandent qu’une seule chose : que le sol tremble sous leurs pieds. Dès les premières secondes, le beat surgit comme un appel au rassemblement. Les percussions claquent dans un éclat sec, précis, presque animal. La basse roule comme une vague qui ne cesse jamais de revenir, et l’énergie carioca contamine tout : la structure, les voix, le moindre recoin du mix. Frizzo manipule cette grammaire rythmique avec une maîtrise presque insolente, injectant à chaque mesure son goût pour les textures globales, les pulsations nerveuses et les breaks façon feu d’artifice. JOGA est un morceau qui se vit plus qu’il ne s’écoute. Les paroles en portugais ajoutent cette touche de spontanéité brûlante, ce goût de rue, de chaleur, d’abandon joyeux. On entend l’écho des sound systems, les nuits moites, les corps serrés, la sueur qui dessine des constellations sur la peau. Mais derrière cette extase instinctive, il y a la signature d’un producteur qui sait exactement où placer chaque accent pour transformer l’énergie brute en architecture dansante. Frizzo prouve encore une fois qu’il n’a pas peur du mélange, de l’excès, de la vitesse. JOGA s’inscrit dans cette lignée de morceaux faits pour les DJs qui veulent retourner une salle en moins de trente secondes. Un banger court, tranchant, incandescent — une rafale carioca qui ne demande qu’une seule chose : que tu entres dans le jeu. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 25, 2025« Le morceau Stay est cette vibration chaude qui t’attrape par la hanche et te murmure de ne surtout pas quitter la piste. » Avec ce nouveau titre, George Smeddles poursuit son exploration d’une house profondément ancrée dans l’héritage old-school, tout en la propulsant vers un soleil plus contemporain. Sorti sous le label IN / ROTATION (Insomniac Records), Stay s’impose comme un morceau pensé pour la communion nocturne : un espace où le groove remplace les mots, où chaque boucle devient une phrase qu’on répète jusqu’à s’y perdre. Le morceau s’ouvre sur une rythmique claire, épurée, presque familière — le genre de kick qui installe immédiatement le corps dans un état de disponibilité totale. Très vite, les couches de deep house s’ajoutent comme des vagues successives : une basse ronde et généreuse, des touches percussives qui scintillent à la surface, un pad feutré qui respire comme une brise chaude traversant la salle. Smeddles, fidèle à son intuition de dancefloor, sculpte l’espace sonore avec une précision organique, laissant chaque élément vivre juste assez pour devenir hypnotique. Stay n’a pas besoin de paroles pour raconter quelque chose. C’est un morceau qui parle en textures, en pulsations, en répétitions élégantes. Il évoque un club avant l’explosion, quand la lumière est encore douce et que les premiers mouvements dessinent des silhouettes tranquilles. Puis, au fil des variations, la tension s’installe — subtile, maîtrisée — comme une promesse tenue du début à la dernière mesure. Smeddles montre une fois de plus sa capacité à créer des univers où la house retrouve sa fonction première : rassembler, envoûter, faire respirer. Stay est un track qui se glisse naturellement dans une playlist deep house, un morceau qui accompagne aussi bien l’aube d’un after que les premières minutes d’un set construit pour durer. Un rappel que la house, quand elle est sculptée avec autant de soin, n’a pas besoin de mots pour dire : reste encore un peu. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 25, 2025« PRESSURE est ce moment où la noirceur se tend comme un arc et, au lieu de te briser, elle te propulse en pleine accélération. » Avec PRESSURE, Ayemz délivre un uppercut sonore construit pour les nuits rapides, les routes qui défilent trop vite et les esprits qui refusent de s’effondrer. Le producteur canadien, habitué à brouiller les frontières entre deep house, bass house et hip-hop alternatif, crée ici un tunnel d’énergie brute où chaque mesure semble transpirer l’instinct de survie. C’est un track conçu pour les night drives autant que pour les séances où le monde extérieur cesse d’exister, remplacé par une seule injonction : avancer, malgré tout. Le morceau s’ouvre sur une mélodie glacée, presque industrielle, qui serpente comme une pensée lourde que l’on tente d’ignorer. Puis arrivent les drums : secs, martiaux, implacables. Ils frappent comme des rappels à l’ordre, comme le bruit sourd des responsabilités qui cognent à la porte. La voix d’Ayemz tranche dans le mix avec une intensité calculée, jamais trop lisse, toujours vibrante, chargée de cette détermination qui se forge loin des projecteurs. PRESSURE parle de ce poids invisible que chacun porte — les attentes, les doutes, le grind sans fin, ces instants où l’on ne tient plus que par volonté pure. Ce qui pourrait être un simple constat devient, sous ses mains, une montée en puissance : la tension se transforme en moteur, la souffrance en précision, le chaos en lucidité. Ayemz ne romantise rien, il redirige la fureur vers une trajectoire nette, presque tranchante. Les textures électroniques, sombres mais magnifiquement sculptées, donnent à l’ensemble un grain nocturne, urbain, presque cinématographique. C’est un titre pensé pour rendre l’ombre habitable, pour faire du poids une matière première. PRESSURE s’écoute comme un pacte silencieux : reconnaître la dureté du monde, puis la dépasser. Et quand le drop surgit, tout ce qu’on retenait jusque-là explose en un seul geste. Avec ce morceau, Ayemz affirme une vision : transformer ce qui oppresse en ce qui propulse. PRESSURE ne console pas — il renforce. Et parfois, c’est exactement ce qu’il faut. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 25, 2025« Dance With Me est cette décharge euphorique qui te traverse avant même que ton cerveau comprenne ce que ton corps est déjà en train de vivre. » Sun Rider délivre un track comme un uppercut fluorescent, un concentré de techno dopée à la psytrance et aux effluves happy rave, taillée pour les nuits sans plafond. Dance With Me ne cherche pas la subtilité : il vise l’abandon, la sueur, le vertige, cette minute précise où l’on cesse d’exister pour devenir mouvement pur. Publié sous l’écurie Paradise Hunter, le morceau se dresse comme un appel lumineux, une invitation à tout laisser tomber pour suivre la pulsation. Dès l’attaque, le kick cogne comme un cœur sous amphétamine, régulier, massif, irrésistible. Une montée acide serpente au milieu, puis glisse vers un drop qui semble ouvrir un tunnel mental — un passage secret vers cet endroit où tout le monde devient beau sous la fumée blanche et les lasers verts. Sun Rider maîtrise l’art des micro-décharges sonores, ces détails qui font que la rave devient histoire, que la transe devient langage. Dance With Me porte cette joie étrange, presque nostalgique, qu’on ne trouve que dans les tracks qui refusent le cynisme. Ici, tout brille un peu trop fort et c’est précisément ce qu’on vient chercher : l’énergie brute, la vitesse, le sourire qui accroche la nuit aux commissures des lèvres. Les voix anglaises se fondent dans la texture comme des appels anonymes, des fragments de présence flottant dans un club sans fin. Ce single fixe les règles d’un dancefloor imaginaire où tout est permis tant qu’on avance ensemble. Sun Rider impose un univers brut, rayonnant, sans détour, et signe un morceau pensé pour les playlists qui ne dorment jamais. Dance With Me est un vortex, une porte d’entrée vers des heures qui ne comptent plus — et il suffit de dire oui. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 25, 2025Dvashest’ signe avec “Solar Groove”, un retour flamboyant : un rayon house old-school filtré à travers une boule à facettes cosmique, prêt à rallumer les clubs les plus fatigués. Il existe des tracks qui semblent sortir d’un studio. Et puis il y a Solar Groove, qui ressemble davantage à un faisceau lumineux échappé d’un dancefloor du futur. Dvashest’ n’y cherche pas la perfection technique : il cherche la chaleur, la montée en température, ce point précis où un morceau n’est plus un morceau mais une sensation qui vous traverse la peau. La vibe est immédiatement claire : nu-disco solaire, house old-school parfumée d’une nostalgie qui ne s’excuse pas, un groove qui roule comme un train de nuit lancé vers un été sans fin. Les synthés s’étirent comme des reflets sur l’eau, les basslines s’enroulent autour du corps avec cette souplesse presque tactile qu’on croyait réservée aux productions françaises du début des années 2000. Le cœur du morceau, c’est ce délicieux jeu de filtres, qui ouvre, ferme, respire, comme si la lumière elle-même pumpait au rythme du kick. Dvashest’ maîtrise cette esthétique old-school avec une élégance rare : rien n’est surchargé, rien n’est laissé au hasard. Chaque élément cherche à provoquer ce moment suspendu où la fête devient une sorte de mirage collectif. Lorsque la voix s’élève, légère et presque fantomatique, elle agit comme une bouffée d’air frais dans un club déjà trop chaud. Une présence discrète, mais qui ancre le track dans un romantisme subtil : une touche humaine dans un paysage presque entièrement électronique. Là où Solar Groove frappe fort, c’est dans son intention. Pas de course à l’efficacité, pas de drop artificiel. Juste un groove qui déroule, têtu, lumineux, presque cinématographique. Une ligne droite, oui — mais une ligne droite qui scintille comme une autoroute sous les néons. Dvashest’ signe ici un morceau qui danse avant même d’être lancé. Un track qui redonne envie de lever la tête, fermer les yeux, et laisser le corps se souvenir de ce qu’il sait déjà faire : vibrer. Un pur shot de lumière. Une chaleur qui persiste longtemps après la dernière mesure. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 25, 2025« Neon Lights de Vicius (BR) ressemble à cette nuit où tu devrais rentrer, mais où le trottoir, le kick et les reflets sur les vitrines te disent clairement de rester encore un peu. » Neon Lights, c’est une ville entière qui pulse dans un seul morceau. Pas de voix, pas de discours, pas de storytelling forcé : juste un producteur brésilien qui comprend très bien ce que l’old-school house faisait de plus puissant à l’époque où les clubs sentaient la sueur, la fumée et la liberté. Dès les premières secondes, le morceau s’allume comme un néon au-dessus d’une porte anonyme : ça grésille une fois, puis tout devient clair, net, hypnotique. On comprend vite que ce n’est pas un track conçu pour “l’algorithme”, mais pour ce moment précis où le DJ fait basculer une salle du simple lâcher-prise au vrai abandon. Le kick est droit, régulier, presque obsessionnel, mais jamais sec. Il tape comme un cœur qui refuse de ralentir, soutenu par un sub rond qui donne l’impression que le sol avance avec toi. Au-dessus, Vicius déroule des synthés qui ne cherchent pas la démonstration mais la sensation : des nappes lumineuses, un motif principal qui clignote comme un panneau “Open 24/7”, des petites touches de percs qui arrivent par vagues, comme des silhouettes qui traversent la piste puis disparaissent. Ce qui frappe dans Neon Lights, c’est cette façon de jouer avec la nostalgie sans jamais tomber dans le cosplay. Les codes sont là – groove 90’s, hi-hats nerveux, structure pensée pour le club – mais la production ressemble à un carrefour temporel : on imagine aussi bien le track dans un warehouse illégal que dans un set Twitch en plein live stream. L’old-school n’y est pas fétichisée, elle est prolongée. Sur la longueur, le morceau respire. Vicius sait quand retirer le kick pour laisser la lumière aux synthés, quand laisser la basse tourner seule, quand réinjecter toutes les couches en même temps pour provoquer ce mini vertige si important en house : le moment où tu te rends compte que tu danses depuis bien plus longtemps que tu ne le pensais. Neon Lights ne cherche pas le drop spectaculaire, il préfère l’ascension continue, la montée intérieure, celle où le corps comprend avant le cerveau. Au final, Neon Lights de Vicius (BR) fonctionne comme un mélange d’avenue humide, de souvenirs de club et de futur fantasmé. Un instrumental qui parle sans mots, qui fait danser sans ordre, et qui rappelle que parfois, la meilleure phrase d’un morceau de house, c’est celle que ton corps écrit tout seul sur le dancefloor. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 21, 2025« On dirait un souvenir d’été filtré par la nuit londonienne. » Volcanic Shores revient avec Sweet Sounds, un EP qui agit comme un courant chaud sous une bruine urbaine : ça chuchote, ça ondule, ça pulse doucement, comme si la ville elle-même respirait dans les machines. Le duo y tisse un patchwork délicat où drum & bass feutrée, soul éthérée et groove cinématique s’entrechoquent sans jamais perdre leur ligne d’horizon. Tout sonne à la fois intime et vaste, artisanal et spectral — une forme de chill futuriste né dans une chambre-studio, mais rêvé comme un plan large au-dessus de Shoreditch à 3 h du matin. L’EP s’ouvre sur Sweet Sounds (edit), un délicat souffle club qui déploie la voix de Noya comme une lueur sur l’eau. Le morceau tient de l’apesanteur maîtrisée : une drum & bass qui ne cherche pas l’excès mais la suspension, héritière des nuits passées à Fabric à absorber les sets d’Andy C, LTJ Bukem ou les vibrations plus récentes de Nia Archives. Volcanic Shores y injecte une douceur presque tactile, comme si chaque mesure voulait retenir le temps avant qu’il ne s’évapore. La version longue, Sweet Sounds (Organic Mix), laisse davantage respirer la matière : plus chaude, plus organique, plus circulaire aussi. Les textures s’y déploient comme une marche lente à travers une ville vide, où les façades renvoient des reflets liquides. C’est une manière d’offrir une seconde peau au morceau, plus vivante, plus souple, presque sensuelle — une exploration parallèle, un embranchement nocturne. Le virage s’amorce avec Sitting About (mulling around mix), co-signé avec le bassiste Nick Mee. Là, l’atmosphère s’élargit : on quitte le club pour entrer dans un film contemplatif. Les influences Khruangbin et Nightmares on Wax infusent immédiatement — guitare serpentine, basse moelleuse, groove posé, un tempo qui donne envie de regarder les néons se dissoudre dans les flaques. C’est l’un des sommets du projet, une rêverie instrumentale où la ville et l’océan semblent enfin se rejoindre. Enfin, l’EP se clôt sur Catch the Wave, toujours avec Nick Mee. Plus solaire, plus ondulant, le titre assume un côté road-movie mental : une basse qui avance comme un phare, des claviers qui s’étirent en volutes, un groove qui attrape le corps avant la tête. C’est le morceau qui porte le mieux le nom du groupe : quelque chose d’éruptif et de calme à la fois, un mouvement continu qui ne force rien mais emporte tout. Sweet Sounds ressemble à un EP-carte postale venu d’un London tropicalisé, un territoire imaginaire où la drum & bass se fait aquatique et le groove introspectif. Volcanic Shores prouve que la douceur peut aussi être un manifeste sonore — un espace où le club devient cocon, où le beat réconcilie le cœur et la nuit. Une dérive somptueuse, humble, et furieusement addictive. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 21, 2025« Chocolat a ce goût de péché sucré qu’on laisse fondre trop longtemps sur la langue, juste pour sentir le moment basculer. » Il y a, dans le nouveau single de Chloé French, cette façon rare d’attraper une émotion avant qu’elle ne s’échappe. Comme si le morceau avait été écrit dans le souffle juste après un baiser volé, ou au milieu d’une rue new-yorkaise qui n’a pas encore décidé si elle veut vous avaler ou vous couronner. Chocolat n’est pas seulement une bombe French disco : c’est un aveu, un vertige, une pulsation parfumée au manque et au plaisir. On entre dans le titre comme on entrerait dans une pâtisserie à l’aube : avec cette sensation que quelque chose de doux va dégénérer. Les synthés, souples et lustrés, glissent comme un doigt sur une vitre embuée. La rythmique — précise mais jamais insistante — appelle la danse sans l’exiger, une sorte de house élégante qui sait parfaitement doser l’ivresse. Chloé French pose sa voix au-dessus de tout ça avec une manière de murmurer qui évoque autant la confidence que la provocation. Chaque mot semble effleurer le danger, comme si elle chantait au-dessus d’une ligne qu’elle ne devrait pas traverser. Et pourtant elle la traverse. C’est là que Chocolat devient irrésistible : dans ce mélange de nostalgie sucrée (la fameuse cramique de Fred qui flotte dans le sous-texte), d’élan amoureux et de débordement nocturne. On y entend Paris qui se mêle à New York, Berlin qui rôde dans les basses, Genève qui laisse traîner sa douceur. Une géographie intime, un puzzle d’empreintes, que Chloé transforme en pop hyper-sensorielle. La production d’Alex Poeppel joue d’ailleurs un rôle crucial : rien n’est trop chargé, rien n’est laissé au hasard. On retrouve cette esthétique Kensaltown East, minutieuse, presque cinématographique. Chaque couche du morceau agit comme une lueur sur un visage, révélant par touches l’histoire d’un désir qu’on sait interdit mais qu’on ne renonce pourtant pas à suivre. Chloé French, du haut de ses 24 ans, confirme ici qu’elle navigue déjà avec une aisance rare entre les capitales culturelles et les esthétiques pop. Sa plume, qu’elle a déjà mise au service d’artistes émergents confiants, trouve dans Chocolat un terrain d’expression idéal : intime sans être fragile, sensuelle sans être étouffée par le cliché. Le titre sèche sur la peau comme un parfum fin de soirée — celui qui dit qu’on aurait dû rentrer plus tôt, mais qu’on a bien fait de rester. Et quand le silence revient, on réalise qu’on a encore faim. Chloé French le sait, et elle nous laisse précisément là où la tentation recommence. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 21, 2025« Cette track ne bouge pas : elle avance. Elle perce le sol, les murs, le corps. Une pulsation-marteau faite pour ceux qui ne cherchent plus la fête, mais la transe. » Il y a des morceaux de hard techno qui veulent plaire, et puis il y a ceux qui veulent dominer. Rollin appartient à cette seconde espèce : une bête mécanique qui respire à 154 BPM, tendue comme un câble d’acier, prête à s’abattre sur n’importe quel dancefloor trop sage. BRT8.3 signe ici l’un de ces objets sonores sans compromis, où tout n’est que construction, pression, torsion — un artefact pensé pour la nuit profonde, celle qui n’a plus d’horaires ni de frontières. L’ADN du track est clair dès la première seconde : un kick massif, sec, presque martial, qui ne laisse aucune place au hasard. Pas de nappes pour adoucir, pas de fioritures décoratives — seulement une architecture brute où chaque élément frappe avec la précision d’un marteau de forgeron. On sent dans ce kick l’influence du taiko japonais, cette frappe rituelle qui traverse l’air comme une invocation. Mais ici, BRT8.3 l’absorbe, la distille, et en fait un moteur industriel qui roule sans jamais flancher. Puis arrive cette ligne de basse roulante, qui n’a pas besoin d’être démonstrative pour être écrasante : elle rampe, elle pulse, elle gronde, comme une vibration sous la cage thoracique. Elle donne au morceau cette sensation de mouvement perpétuel, ce “rollin” littéral qui transporte le corps avant même que l’esprit ne décide de suivre. Et au-dessus, ce lead cloche — métallique, glacé, à peine mélodique — qui agit comme une alarme interne. Il n’y a pas de mélodie, il y a un signal. Un appel. Une tension. L’impression que quelque chose va basculer. Et c’est précisément là que Rollin trouve sa puissance : dans ce minimalisme qui n’a rien à cacher, dans cette énergie brute qui raconte plus de choses qu’une symphonie de détails. On comprend très vite que BRT8.3 n’est pas là pour séduire mais pour sculpter un espace, un rituel, un état. Son hard techno est une matière première : rigide, industrielle, hypnotique. Un matériau pensé pour les vraies nuits — celles des entrepôts saturés, des couloirs de béton, des foules compactes où chaque respiration devient collective. Rollin est fait pour le peak time, oui. Mais plus encore, il est fait pour ceux qui cherchent la perte de contrôle maîtrisée, la dissolution volontaire dans la pulsation. Une track qui ne raconte pas une histoire mais impose un rythme. Une transe de métal et de sueur, taillée pour les corps qui refusent l’arrêt. Avec ce titre, BRT8.3 signe une entrée en scène qui ne chuchote jamais, qui ne demande jamais la permission. Une techno dure, nette, frontale, qui transforme chaque warehouse en sanctuaire incandescent. Une machine. Une frappe. Un sillage. Et un avertissement : la prochaine vague est déjà en route. Instagram : brt_8.3 Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 21, 2025« MIRROR ne se contente pas de refléter : il avale, distord, recrache une version plus honnête de nous-mêmes, celle qu’on esquive quand la lumière est trop franche. » Ce morceau m’a cueilli comme un choc discret, un de ceux qu’on ne voit pas venir mais qui vous redessinent la cage thoracique en quelques secondes. CLAMPDOWN – projet noir comme un métal chauffé à blanc signé DEFU. et SEM BRANA – n’entre pas dans la pièce : il l’altère. MIRROR n’a rien d’un premier essai fragile. C’est la naissance d’un langage déjà assuré, un dialecte électronique qui capture la vulnérabilité comme un fluide, la tord dans des textures industrielles puis la dépose à vos pieds, encore chaude, encore vivante. J’ai eu la sensation de découvrir une fissure qui respire. La voix, si proche qu’on devine presque les contours de la gorge, n’est pas là pour rassurer. Elle vacille délicatement, comme si chaque syllabe était une marche trop mince au-dessus d’un vide intérieur. Elle se faufile dans les infractuosités du mix avec une élégance tendue, rappelant ces instants où l’on ne sait plus si l’on retient un aveu ou un désastre. Cette fragilité assumée, CLAMPDOWN la laisse courir à travers les glitchs, les basses qui rampent comme des ombres liquides, les micro-distorsions qui surgissent telles des pensées intrusives. Tout devient émotion, mais sans une once de sensiblerie. Ce qui m’a frappé, c’est cette manière qu’a le duo d’utiliser la production comme une scénographie mentale : chaque son porte la sensation d’un geste, chaque silence soupèse le poids d’une hésitation. MIRROR évoque autant une pièce confinée qu’un paysage intérieur aux couleurs métalliques, où le contrôle et la perte se disputent la peau. On sent que le morceau a été façonné non pas pour séduire mais pour incarner un état – celui d’un esprit qui cherche encore sa cohérence et qui accepte, enfin, de se regarder sans filtre. Les basses cinématiques étendent l’espace comme un souffle retenu trop longtemps. Les textures industrielles, elles, ne tombent jamais dans la démonstration : elles murmurent un malaise, une beauté dérangée mais totalement crédible. On se trouve dans un entre-deux constant, où la douceur affleure au bord du chaos, où la perception se brouille comme une image trop zoomée, pixelisée par l’émotion. C’est cette tension, cette collision entre fragilité et puissance, qui révèle la force du projet. CLAMPDOWN ne cherche pas l’effet ; il cherche la vérité de l’impact. Ce premier titre ouvre un monde qui n’a rien de décoratif. C’est un univers cohérent, presque cinématographique, davantage pensé comme un organisme que comme une simple production musicale. On y devine une esthétique totale, un projet qui embrasse aussi bien l’audio que l’image, l’identité que l’effacement, comme si tout devait converger vers un même point focal : cette sensation d’être à la fois soi-même et un reflet abîmé. MIRROR laisse une trace étrange, belle, persistante. Une impression d’avoir entrevu quelque chose qu’on n’était pas censé voir – un reflet imparfait, oui, mais terriblement humain. Si ceci n’est que la première fracture, on peut s’attendre à ce que les suivantes deviennent des coulées de lumière noire impossibles à ignorer. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025« L’art d’embrasser l’absence sans jamais s’y perdre — une course ralentie où l’émotion respire entre deux battements de synthé. » Je me suis surpris à écouter Away avec cette sensation étrange d’être déjà parti quelque part, même en restant assis. Une impression de route au crépuscule, de chaleur qui s’attarde sur la peau tandis que l’esprit, lui, cherche un point d’ancrage. Ce genre de morceau qui s’installe comme un état second — parce qu’il ne cherche jamais à impressionner, seulement à envelopper. Ce qui frappe immédiatement, c’est la manière dont bluuwav, producteur australien aux instincts très précis, sculpte l’espace sonore. Il ne construit pas un décor : il construit une atmosphère. Une chambre bleutée, humide, presque suspendue. La house chill s’y faufile avec retenue, comme si chaque pulsation devait respecter un secret. Les synthés, eux, avancent en nappes tendres, jamais envahissantes, et laissent la voix de Ben Provencial respirer, s’ouvrir, s’abîmer parfois dans une mélancolie lumineuse. Ce duo fonctionne parce que chacun comble ce que l’autre esquisse. bluuwav façonne le mouvement : un tempo qui ne presse jamais, une dynamique subtile, des textures soyeuses qui évoquent Shallou, Oskar med k, et cette école électronique qui préfère la douceur aux artifices. Ben Provencial, lui, apporte le grain humain — un timbre chaud, légèrement voilé, qui dit le manque sans s’y noyer. Away est une fuite. Mais une fuite lente, presque voluptueuse. On n’y court pas : on glisse. Le morceau porte en lui une urgence contenue, une tension discrète, comme si quelqu’un s’éloignait en jetant un dernier regard par-dessus l’épaule. Il y a ce balancement permanent entre le désir de partir et celui de rester, entre la douceur du souvenir et la nécessité du mouvement. C’est ce paradoxe qui fait toute sa beauté. La production est d’une maîtrise rare : chaque élément a sa place, aucun n’est gratuit. Le beat, minimal mais précis, donne l’impulsion ; les pads respirent ; les effets vocaux ne cherchent pas la démonstration mais l’émotion. Et au cœur de tout ça, une mélodie fragile, presque chuchotée, qui se blottit contre l’oreille comme un aveu qu’on fait à mi-voix. On reconnaît aussi dans l’écriture sonore de bluuwav l’empreinte d’un producteur qui a beaucoup voyagé, musicalement et humainement. Ce sens du détail hérité de la pop moderne, cette architecture claire héritée de ses travaux dans le sync, cette façon instinctive de laisser la voix dicter la direction émotionnelle du morceau. Away n’est pas juste une collaboration : c’est la rencontre de deux sensibilités qui vibrent au même rythme. J’aime la modestie du morceau. Sa façon de ne jamais hurler pour exister. Il avance avec l’assurance de ceux qui savent que la beauté, parfois, se niche dans les nuances, dans les demi-teintes, dans les silences qu’on remplit de soi. Away parle de distance, d’absence, de cette zone trouble où l’on se dissout un peu, mais sans renoncer à avancer. C’est un track pour rouler la nuit, pour marcher seul, pour danser doucement, pour respirer. Pour réapprendre que même lorsqu’on s’éloigne, on peut se trouver. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025« The Finest transforme la piste de danse en hologramme où ton corps se rappelle soudain comment rêver debout. » Le premier contact avec The Finest m’a donné l’impression de glisser dans une dimension déjà vécue, mais jamais totalement possédée. Un endroit où le soir se découpe en reflets liquides, où chaque synthé évoque un souvenir qui se dérobe, où les lignes de basse s’étirent comme des halos sur un parquet encore chaud des pas d’une fête qui ne s’est peut-être pas terminée. Trip Tease, fidèle à ce nom devenu presque une fiction sensorielle, réussit une fois encore à bâtir une expérience qui dépasse l’écoute pour toucher directement au mouvement instinctif — celui qu’on ne décide pas, celui que l’on suit. The Finest pulse dans l’air comme une invitation secrète, presque intime. La production, taillée dans un alliage de nu-disco, de synthpop et d’une house qui refuse de vieillir, affirme une esthétique profondément charnelle : tout respire, s’enroule, glisse. Carlos Salame ne joue pas simplement avec les textures électroniques ; il les met en tension, comme si la beauté surgissait précisément dans le point de friction entre le pulsé et le flotté. Une basse ronde, élastique, qui sert de colonne vertébrale à un morceau construit comme un voyage de nuit — lumineux mais jamais écrasant. Les nappes synthétiques, elles, agissent comme des ombres colorées : elles entourent, elles hypnotisent, elles cajolent presque. Et puis, il y a la voix. Ce timbre doux mais sûr, qui flotte à la surface sans jamais s’y noyer, comme un narrateur discret qui préfère suggérer plutôt que dominer. Sa présence est parfaitement calibrée : assez proche pour être intime, assez distante pour conserver cette aura rêveuse qui donne à The Finest son charme presque spectral. Les mots deviennent alors des silhouettes : on les aperçoit, on les ressent, mais ce sont les intentions qui restent. Une manière de crooner contemporain, à la fois chic et vulnérable. Le morceau suit une construction progressive, pensée comme une montée en puissance sans explosion. Pas de drop hystérique, pas d’effet gratuit : tout se joue dans les micro-variations, dans la façon dont la rythmique se densifie, dont les percussions ajoutent un frisson supplémentaire sur la peau, dont les synthés s’ouvrent d’un millimètre supplémentaire. Ce soin du détail, cette intelligence du presque rien, c’est justement ce qui rend The Finest si addictif. On croit pouvoir s’en détacher et pourtant, on revient immédiatement, happé par ce lustre sonore. Trip Tease maîtrise cette esthétique rare : l’élégance du trouble. Le morceau avance comme une caresse teintée de mystère, un slow disco futuriste qui aurait été remixé par un souvenir. Et dans un monde saturé de titres qui cherchent à séduire trop vite, The Finest choisit la suggestion, la sensualité aérienne, ce jeu subtil entre nostalgie et avant-garde. Après plusieurs écoutes, une évidence s’impose : ce titre ne cherche pas à capturer un moment festif, mais à fabriquer son propre espace-temps. Une bulle nu-disco, précise et brumeuse, où l’on se retrouve à danser seul, heureux, peut-être un peu hanté, mais intensément vivant. Trip Tease signe ici l’un de ses morceaux les plus aboutis — une pièce qui ne raconte pas seulement la nuit, mais ce qu’elle réveille en nous. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025« I Am the Good Time, c’est la gifle électro qui transforme votre cerveau en piste de danse et votre système nerveux en stroboscope. » J’ai appuyé sur play sans m’attendre à quoi que ce soit, et j’ai fini projeté dans un vortex lumineux où tout pulse, tout claque, tout respire au rythme d’une fête qui ne dépend ni d’un lieu, ni d’une foule : juste de cette sensation d’être en vie un peu plus fort que d’habitude. I Am the Good Time porte bien son nom ; ce n’est pas une chanson, c’est une déclaration. Stereo Symphony, longtemps occupé à sculpter des paysages sonores pour le cinéma, revient à l’électro comme on revient à une flamme ancienne — avec du vécu, une maîtrise insolente, et cette envie de tout faire exploser. La production a cette texture rugueuse typique de l’électro-house, ce grain presque métallique qui semble s’arracher des entrailles d’un vieux générateur sous acide. Mais ce n’est jamais crasseux pour être crasseux : il y a un raffinement dans cette saleté. Les basslines, épaisses comme des câbles sous tension, se tordent et s’ouvrent comme des portes battantes vers un drop à la fois sauvage et chirurgical. On devine l’œil du compositeur derrière chaque montée : rien n’est laissé au hasard, tout est calibré pour frapper là où le corps cède avant la tête. La voix — hachée, modulée, presque robotique mais étrangement charismatique — fonctionne comme un mantra. Elle ne raconte pas, elle commande. Elle n’explique rien, elle permet. Et c’est dans ce dénuement verbal que le morceau trouve son panache : Stereo Symphony a compris que le club, le vrai, est un lieu où la parole n’a jamais autant de puissance que le souffle. Une phrase répétée, une intention affirmée, et le reste suit, musculaire, instinctif. Ce qui m’a marqué surtout, c’est le dialogue permanent entre plusieurs ADN : l’énergie brute du complextro, la propreté glaciale de l’électro-house européenne, les éclats mélodiques hérités du cinéma — ces petites montées harmoniques qui donnent soudain au chaos une dimension quasi héroïque. Comme si, dans cette tornade de kicks et de distorsions, un film secret se déroulait, un film où vous êtes le personnage principal, conquérant, lumineux, invincible. I Am the Good Time est le retour d’un producteur qui n’a rien oublié de la puissance narrative des sons, mais qui a décidé de la mettre au service d’un seul objectif : vous rappeler que parfois, dans une vie qui vous engloutit de chiffres, d’attentes, de fatigue, il suffit d’un drop grandiose pour refaire circuler l’électricité. Un morceau qui ne demande rien, qui ne promet rien, mais qui tient tout : vous faire vibrer, vous faire sourire, vous redresser un peu. Pas besoin d’être dans un festival. Pas besoin d’être à deux grammes. Il suffit d’être là, d’écouter, et d’accepter l’évidence : il est le good time, et pour quatre minutes, vous aussi. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025« Un track pensé pour une seule chose : faire exploser le sol sous vos pieds. » Je ne vais pas mentir : certains morceaux ne cherchent pas à séduire, ni à amadouer, ni à prendre leur temps. Ils débarquent comme une rafale d’air chaud en plein visage, avec cette insolence délicieuse des tracks qui savent déjà qu’ils vont gagner. Jump Up (VIP) de kaya! appartient à cette famille-là — les morceaux qui n’entrent pas dans la pièce, ils l’avalent. Tout commence par un beat rage d’une évidence presque insolente, un rythme épais, claquant, qui semble calibré pour réveiller même les corps les plus exsangues à trois heures du matin. On sent tout de suite l’influence trap, ce goût pour le martèlement sec, pour les patterns qui cognent comme des coups de coude au front row. Mais kaya! ne s’arrête jamais au premier étage : très vite, la production glisse, s’étire et se reconfigure pour préparer ce qui est clairement la pièce maîtresse du morceau. Le drop. Ou plutôt : l’événement. Un basculement total, presque théâtral, qui catapulte l’ensemble dans un vortex bass house façon knock2 réassemblé pour 2025. Le son se métamorphose en une pulsation ultra-énergétique, presque trop grande pour être contenue dans un casque — un truc qui réclame un système de sonorisation massif, des stroboscopes, une foule compacte prête à en découdre. Le VIP mix accentue cette impression d’urgence : les fréquences sont sculptées comme des lames, les synthés jouent sur l’hyperventilation, la basse agit comme un moteur de fusée sous amphétamines. Là où kaya! surprend, c’est dans sa façon de dompter ce chaos. On pourrait croire à un simple banger construit pour streamer, mais non : tout est pensé, verrouillé, affuté au millimètre. Le mix joue avec les vides, les respirations, les brusques contractions de dynamique. On entend une vraie maîtrise de l’espace sonore, cette capacité rare à faire danser les fréquences comme des corps en mouvement — jamais figés, jamais linéaires. Et oui, il y a aussi la voix, ponctuelle, presque incantatoire, utilisée comme un instrument supplémentaire, un signal de ralliement. Pas une narration, pas un discours : un appel. Une injonction. Le genre de phrase qui, en club, transforme des inconnus en armée spontanée. Ce que Jump Up (VIP) réussit, c’est ce mélange toujours périlleux entre brutalité et précision, entre fête sauvage et savoir-faire chirurgical. C’est un morceau qui semble né pour les nuits où l’on oublie tout — son portable, ses bonnes résolutions, le reste du monde — et où la seule loi qui subsiste est celle du beat. kaya! signe ici plus qu’un track : un carburant. Un impatient, un nerveux, un incontrôlable. Un de ces morceaux qu’on ne joue pas pour ambiancer une soirée mais pour la retourner complètement. Et soyons honnêtes : ça fait du bien d’entendre un artiste qui ne s’excuse pas d’aller aussi loin. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025« Un morceau qui commence comme une pulsation dans la gorge… et finit par devenir le moteur nocturne dont tu ne peux plus te détacher. » Il existe des artistes pour qui la tension n’est pas un accident, mais un art. Maxi Meraki est de ceux-là — un architecte de vertiges qui sculpte la montée comme un sculpteur travaille le marbre : avec patience, précision, une forme de respect presque religieux pour le moment où tout bascule. Avec Pressure, sorti chez Diynamic, il signe l’une de ses pièces les plus affinées, une spirale qui serre, élève, étire, et finit par tracer une ligne de feu sur la nuit. Dès les premières secondes, on sent le territoire : un deep house charpenté mais aéré, taillé dans ce mélange de minimalisme sensuel et de dynamisme prog-house qui a fait la réputation de Maxi Meraki. Les basses avancent en coulées lentes, comme un pas lourd sur un sol qui vibre, tandis que les couches mélodiques se construisent par strates, se répondent, se chevauchent, s’enroulent. Rien n’est laissé au hasard : chaque fréquence semble placée pour nous guider vers un point d’embrasement. Ce qui fascine ici, c’est la maîtrise du “presque” : Pressure joue en permanence avec ce qui frôle la rupture sans jamais la provoquer trop tôt. Le morceau respire une dramaturgie proche du melodic techno, mais conserve cette chaleur organique, cette souplesse rythmique qui le place dans le cœur vibrant du deep house moderne. Maxi Meraki, fidèle à son ADN, refuse la facilité : il préfère laisser le suspense s’installer, laisser les arpèges s’étirer, jusqu’à ce qu’on sente littéralement la pression s’accumuler sous la peau. Puis vient la libération. Une drop qui n’écrase pas mais soulève. Un déferlement retenu, presque élégant. C’est ici que le producteur montre toute son intelligence : il évite la démonstration, privilégie le flux, la texture, le mouvement. Cette montée est faite pour les nuits où le corps cherche quelque chose de plus vaste que lui — quelque chose qui ressemble à une direction, une sortie, un souffle. La signature Meraki se retrouve aussi dans ce soin quasi cinématographique apporté aux transitions. Rien n’est abrupt : tout se déploie comme un plan-séquence où la lumière change lentement, où le décor devient plus dense, où on ne sait pas exactement quand l’hypnose a commencé. Pressure n’est pas qu’un track pensé pour les clubs : c’est un état physiologique, une sensation de cœur qui accélère juste ce qu’il faut pour qu’on s’y abandonne sans réfléchir. Le morceau capture admirablement ce moment paradoxal où la pression ne brise plus — elle guide, elle porte, elle transcende. Maxi Meraki continue ici de prouver pourquoi son nom circule chez les pointures du circuit et pourquoi chaque sortie élargit encore un peu plus son aura. Pressure est une invitation à perdre le contrôle avec élégance. Une montée dont on redemande. Une preuve, une de plus, que certains producteurs savent non seulement faire danser… mais faire respirer autrement Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025« Une ode vibrante à ce digger nocturne qui ramène toujours le morceau dont personne n’a entendu parler, mais que tout le monde finit par adorer. » Il y a, dans chaque vie de club-kid, un ami comme Simon. Celui qui vit entre des piles de vinyles poussiéreux, des playlists qui dépassent les 600 titres et des afters improvisés où le soleil se lève trop tôt sur des BPM trop forts. Avec Simon, ERASR lui offre un monument brillant, moite, euphorique — un morceau qui suinte l’amitié excessive, la passion musicale obsessionnelle, et ces nuits où l’on croit redéfinir le monde à travers un kick bien placé. Dès les premières secondes, le nu-disco d’ERASR pulse avec une élégance presque rétro-futuriste : bassline veloutée qui accroche le ventre, hi-hats incisifs comme des néons sous MDMA, synthés qui scintillent comme une boule à facettes trempée dans un rêve des années 1980. C’est un morceau qui glisse, qui dérape, qui sourit — un morceau qui n’essaie pas d’être autre chose que ce qu’il est : un hommage sonore à ce type si rare qu’on adore taquiner, imiter, écouter, et parfois fuir. Là où ERASR frappe fort, c’est dans cette manière de détourner une figure presque caricaturale — l’ami digger qui compare tout à des « obscure underground bangers » — pour en faire quelque chose de tendre, d’humain, presque cinématographique. On visualise Simon en train de tirer tout le monde par la manche, en ouvrant sa dernière trouvaille comme s’il révélait un secret d’État. On le voit sauter d’un morceau à l’autre, yeux brillants, main sur le cœur, convaincu d’être sur le point de changer ta vie avec une track venue de Moldavie dont il prononce mal le nom. La voix, suave, légèrement perchée, joue ce rôle de narrateur attendri : il raconte, il observe, il sourit. On sent l’ironie douce, l’amitié vraie, la nostalgie d’un duo musical aussi fatigant que vital. Parce que dans les profondeurs de Simon, il y a une vérité simple et belle : on a tous besoin d’un ami qui nous ramène vers un son nouveau, un horizon différent, une vibration qu’on n’aurait jamais trouvée seul. ERASR signe ici un morceau à la fois groovy et cinétique, pensé pour les pistes éclairées au violet, pour les moments où l’on oublie l’heure et où la musique devient langage. Simon est fun, chaleureux, irrésistiblement dansant — la bande-son parfaite d’une vie où les amitiés se tissent au rythme des BPM. Un banger pour tous les Simon du monde. Et pour ceux qui les suivent, encore un peu ivres, dans leurs délires musicaux délicieux. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025« Un remix qui métamorphose l’air en mouvement, idéal pour toute playlist mêlant émotion, élégance électronique et montée en transe lumineuse. » Il y a des morceaux qui avancent en ligne droite, et d’autres qui glissent dans les interstices de votre attention avant de se rendre indispensables. Air (Ncient Remix) appartient à cette seconde race, celle des titres qui ne cherchent pas à impressionner mais à envoûter, à installer une présence, à réordonner en douceur le paysage intérieur. À l’écoute, on sent immédiatement que ce n’est pas un simple exercice de production mais une rencontre : celle d’une voix nordique presque minérale et d’une vision électronique venue d’ailleurs, pensée pour faire vibrer les structures les plus intimes. Steinsdotter, avec son timbre clair comme une flamme bleue, reste le cœur du morceau, mais Ncient la porte vers un terrain plus incandescent. Il épure, il resserre, il étire. Ses percussions cliquettent comme des ornements de métal léger, ses nappes synthétiques s’allument par vagues, dessinant une danse qui ne cesse jamais vraiment. Le morceau gagne une tension, une verticalité, un mouvement irrésistible qui transforme la fragilité de l’original en élan. Ce remix respire. Littéralement. On a l’impression que la production inhale et exhale, qu’elle se contracte pour mieux se dilater, qu’elle trouve sa puissance non pas dans la démonstration mais dans la précision. Chaque son semble ciselé pour guider cette montée progressive, cette ascension intime, comme si la musique cherchait à vous réapprendre la sensation de flotter. La rencontre entre la Norditude poétique de Steinsdotter et la sensorialité futuriste de Ncient donne un résultat étrange et beau : un track qui n’a pas besoin de crier pour imprimer sa musique dans la peau. C’est une lumière douce, mais une lumière qui insiste. Une pulsation humble, mais qui finit par envahir tout l’espace. Et lorsque la dernière résonance s’éteint, on reste suspendu, avec cette impression d’avoir été guidé quelque part — un lieu imprécis mais limpide, un entre-monde où la voix et la production se parlent, où le club se confond avec l’intime. Air (Ncient Remix) n’est pas seulement une réinterprétation : c’est une transfiguration. Une façon de prouver qu’un souffle, parfois, peut devenir un monde. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025“DROP IT frappe comme un flash au milieu d’une piste déjà en sueur — une secousse qui te rappelle pourquoi tu sors, pourquoi tu t’abandonnes, pourquoi tu danses.” Ce qui m’a saisi en écoutant DROP IT, ce n’est pas seulement l’efficacité. C’est ce flegme brûlant, cette manière de jouer la carte du minimalisme pour mieux libérer la tension — une tension qui bouillonne sous la surface comme si la track respirait avant de bondir. ROYASH signe un morceau qui se situe quelque part entre le tech house qui embrasse la nuit sans la questionner, et l’indie dance qui injecte du caractère, du grain, une petite fureur intérieure. Ça fait du bien de tomber sur un morceau qui ne feint pas de raconter une histoire : il la vit, dans son corps. Le motif vocal, répétitif mais jamais lassant, fonctionne comme un déclencheur nerveux. Une incitation, un code, un geste de DJ qui connaît l’art du moment exact où tout bascule. Ce n’est pas un gimmick posé pour impressionner — c’est une pulsation. On sent l’ADN EDM dans la façon dont ROYASH construit ses montées : sèche, nette, presque chirurgicale. Il laisse juste assez d’air pour que ton cerveau commence à anticiper… puis coupe tout d’un coup, comme un rideau qui tombe, et drop. Le vrai, le plus important. Le drop, justement : une masse rythmique dense, mais jamais lourde. Un kick qui ne cogne pas pour dominer mais pour propulser. Une basse qui ondule, serrée, musclée, comme un courant sous-marin. Des percussions qui semblent dessinées au scalpel. On est dans le plaisir physique pur, dans le mouvement immédiat — le genre de track qui te prend par la hanche avant que tu réalises que tu bouges déjà. Il y a aussi ce petit parfum indie dance qui glisse dans les textures synthétiques — quelques nappes discrètes, des contrepoints presque fantômes qui rendent l’ensemble plus organique, plus vivant, moins strict que ce que le genre propose parfois. ROYASH ne cherche pas à sonner comme les grands noms de la scène : il joue avec leurs codes pour s’en servir comme tremplin. Et cette liberté, on la ressent. DROP IT respire le club — le vrai, celui où les corps se croisent sans se regarder, où les lumières sont des coups d’éclat et où la musique devient une consigne collective. C’est un track conçu pour être vécu, pas seulement écouté. Une décharge. Une permission. Une fuite en avant. ROYASH ouvre cette porte avec une spontanéité rare pour un premier envoi. Et s’il continue à marteler ce mélange de rigueur rythmique et d’instinct brut, il ne restera pas longtemps dans l’ombre. DROP IT est une invitation claire : se perdre, se laisser tomber, se relever encore plus haut. Un morceau qui ne promet rien — il déclenche tout. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025“Wanna Make Love avance comme une peau qui frissonne sous une lumière rouge, un souffle qui s’approche avant même qu’on ne l’ait senti.” Dès les premières secondes, j’ai compris que Maxi Meraki ne venait pas proposer un simple track club, mais un moment. Un espace. Une zone de température particulière où la house old-school rencontre l’ivresse progressive et cette intensité hypnotique propre au catalogue Diynamic. C’est un morceau qui ne cherche pas à convaincre : il enveloppe, il s’insinue, il colonise doucement le corps jusqu’à l’aligner sur son propre rythme cardiaque. Le beat, d’abord, arrive comme un pas feutré dans un couloir sombre. Large, stable, massif. Il donne au morceau sa structure mais aussi sa gravité sensuelle. On sent la référence old-school dans la rondeur du kick, dans cette façon très organique de faire respirer la basse, mais on entend aussi une modernité claire : les textures mélodiques scintillent comme des éclats de verre chauds, les nappes s’épanouissent en spirales progressives, la dynamique évolue par vagues lentes et profondes. C’est une house tactile. Une house qui s’écoute comme on touche. Maxi Meraki maîtrise parfaitement cette montée progressive qui ne brusque jamais, mais qui aimante. Les couches se superposent avec une précision quasi chorégraphique : une nappe claire qui brille comme un rayon sur de la soie, un motif rythmique secondaire qui pulse discrètement sous le mix, puis, surtout, cette voix qui apparaît comme une présence charnelle. La voix n’est pas là pour raconter une histoire — elle caresse l’idée du désir. Elle répète, elle suggère, elle respire. Elle installe un climat. Un érotisme sans surenchère, mais avec cette intensité contenue qui fait le charme des meilleurs morceaux deep/prog de fin de nuit. On y croit. On y glisse. On y revient. Et parce que le morceau sort chez Diynamic, on retrouve cette signature émotionnelle propre au label : un sens aigu du dramatique sans jamais basculer dans le pathos. L’émotion vient de la tension, du rythme, des micro-variations dans les couches sonores. Pas d’explosion, pas de drop caricatural. Juste un mouvement continu, une ascension qui n’en finit pas de monter sans s’effondrer. L’effet final est limpide : Wanna Make Love est un morceau qui transforme l’espace. Il redessine la pièce, il change la température, il donne au dancefloor une teinte d’intimité nouvelle. C’est le genre de track qui se glisse dans un set à 3h du matin pour rapprocher les corps, mais qui reste assez lumineux pour ne jamais sombrer dans la pesanteur. Maxi Meraki signe ici l’un de ces titres qui ne cherchent pas le spectaculaire, mais le vrai — le frisson, l’élan, le geste qui frôle la peau. Une house sensuelle, subtile, profondément maîtrisée, taillée pour les nuits longues où l’on danse autant qu’on se découvre. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025“Ce remix avance comme un souffle de chaleur juste avant le lever du jour, une dernière vague de lumière qui te rallume quand ton corps pensait avoir tout donné.” Il y a dans cette version 5AM quelque chose d’éminemment sensoriel, presque animal. Un instinct. Le moment précis où la nuit cesse d’être une promesse pour devenir un territoire usé, moite, que seul un dernier beat peut encore transcender. Tim Hox, avec une précision de chirurgien nocturne, capte ce point d’équilibre fragile. Et KVSH, avec Cumbiafrica, laisse couler la source : une énergie tellurique, un groove qui remonte depuis les hanches, un sourire qui naît avant même qu’on ne le remarque. L’ouverture du remix est volontairement minimale, presque suspendue. Une house old-school qui respire large, des percussions fines comme des gouttes de condensation sur une vitre encore tiède. La basse arrive ensuite en dessinant une trajectoire descendante, dense et parfaitement contrôlée. Ce n’est pas une explosion : c’est une montée lente, presque sensuelle, comme un corps qui se réveille sans urgence. La magie opère dans les détails. Tim Hox injecte des micro-textures futuristes qui glissent entre les interstices du beat, de petites étincelles digitales qui modernisent la colonne vertébrale old-school sans la trahir. Tout est rempli d’espaces, comme si le morceau laissait volontairement de la place pour respirer, danser, ou simplement exister. C’est ce qui rend cette version si addictive : elle ne force jamais. Elle attire. Et puis, il y a cette voix — ce motif vocal charrié comme une incantation. À la fois lumineuse et ombrée, elle flotte dans le mix avec une nonchalance hypnotique. Elle ne domine pas, elle guide. Elle place le morceau dans une zone d’entre-deux, à mi-chemin entre la trance sensorielle et le sourire complice d’un dancefloor encore vivant malgré l’heure tardive — ou précoce. Ce 5AM Mix joue parfaitement son rôle : libérer la sensualité du morceau original, mais l’épurant pour s’adapter à la réalité club moderne. Pas de surcharge, pas de nostalgie appuyée, juste un savoir-faire précis dans la gestion du rythme, un sens très fin des transitions, et cette chaleur brésilienne qui n’a jamais besoin d’être soulignée pour exister. L’impression finale, c’est celle d’une dernière danse. Pas la plus bruyante, pas la plus démonstrative — la plus sincère. Celle où les corps ont déjà tout dit, mais décident de prolonger l’instant. Corocito (Manguelena) version Tim Hox 5AM, c’est ce moment suspendu où l’on quitte la nuit avec douceur, sans regret, la peau encore vibrante et l’esprit étonnamment clair. Un remix taillé pour la liberté, pour l’aube, pour les danseurs qui comprennent que le vrai climax n’est parfois pas à minuit — mais juste avant que le soleil n’arrive. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025“Intention scintille comme une main frôlée trop longtemps, une promesse électrique qu’on n’ose pas encore formuler.” Je me suis laissée happer par ce morceau de la même façon qu’on tombe dans un regard prolongé : sans s’en rendre compte, sans prévenir, avec un petit vertige dans la poitrine. Intention, c’est ce point incandescent au tout début d’une histoire, quand les signaux font mine de s’aligner mais qu’on ne sait pas encore si l’autre lit le même langage. Le Babar, maître belge des grooves souterrains, tisse ici un morceau qui tient autant de la danse que du frisson, porté par la voix de L U qui vient enrober le tout d’une sensualité délicate. La première sensation, c’est la lumière. Cette façon qu’ont les synthés nu-disco de tracer des rayons dorés, presque liquides, sur le rythme. On est dans un décor qui bouge, qui respire, qui brille de cette énergie propre aux débuts de relation : rien n’est figé, tout avance, tout pulse. La basse, ronde et addictive, agit comme un fil conducteur émotionnel. Elle capte l’hésitation, elle amplifie l’envie, elle donne ce mouvement qui ressemble à un cœur un peu trop rapide. La production est d’une élégance évidente, mais jamais lisse : Le Babar travaille ses textures comme on ajuste une chemise juste avant d’entrer dans une pièce importante. Il y a du funk dans les articulations, du French touch dans les reflets, un soupçon d’indie dance dans les angles, et cette pop alternative qui s’insinue dans les transitions, créant une couleur hybride parfaitement cohérente. Rien n’est laissé au hasard, mais tout semble couler de source — ce qui est souvent le signe d’un producteur qui connaît intimement la matière qu’il manipule. Et puis, il y a la voix de L U — douce, légèrement miroitante, presque timide dans sa manière d’aborder le désir. Elle ne raconte pas seulement la rencontre : elle l’incarne. Sa manière de caresser la mélodie donne au morceau un parfum d’intimité immédiate, comme si l’on assistait à un échange privé. Elle dit l’incertitude sans inquiéter, elle porte la chaleur sans brusquer, elle trace des contours très précis autour de ce moment fragile où deux personnes se frôlent sans se toucher encore. Ce qui rend Intention si addictif, c’est qu’il capture un instant que la musique pop évoque souvent, mais rarement avec autant de justesse : le moment avant la décision. Celui où tout est possible, où le silence entre deux respirations compte autant que les mots. Le Babar et L U transforment cette zone grise en terrain de danse intérieure — un espace sensoriel où le corps parle avant la bouche. Intention n’est pas une chanson sur l’amour. C’est une chanson sur la possibilité de l’amour. Sur le mouvement subtil des émotions quand elles n’en sont qu’à leurs balbutiements. Une nu-disco lumineuse, tendue, élégante, qui donne envie d’oser un peu plus que prévu. Et peut-être, enfin, de franchir ce fameux centimètre qui sépare encore les deux mains. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025“Three Lines Deep frappe comme un coup de stroboscope au milieu du chaos : une vibration qui s’inscrit directement dans la colonne vertébrale.” J’ai senti le morceau avant de vraiment l’entendre. Une pression dans la poitrine, un appel sourd, cette sensation très particulière que seule la Tech House la plus affûtée réussit à déclencher : la tension prête à basculer. Avec Three Lines Deep, Gene Farris démontre encore une fois que trois décennies de maîtrise ne s’usent pas, elles s’aiguisent. Et RIIJA, dans ce duo parfaitement calibré, vient se glisser exactement là où la matière sonore réclame une présence humaine : dans l’interstice, dans la syncope, dans le souffle. L’ouverture ressemble à une promesse. Un kick massif, sec, une basse qui rampe comme un animal nocturne, déterminée à s’emparer du sol. La signature Farris se reconnaît immédiatement : une science du groove qui ne laisse aucune place au hasard, un sens du placement qui fait de la répétition non pas un schéma, mais une montée d’adrénaline. Ce n’est pas un beat : c’est un moteur. Puis arrive la voix de RIIJA. Fragmentée, syncopée, presque instrumentale. Elle n’est pas là pour raconter une histoire, mais pour animer la structure, lui injecter une impulsion supplémentaire. Son timbre devient un élément rythmique à part entière, un cliquetis organique qui se superpose au groove de Farris. Une danse entre machine et chair, entre pulsation et respiration. C’est cet équilibre-là qui rend le morceau tellement addictif : la froideur du club qui rencontre une chaleur presque sensuelle. Le morceau évolue par petites mutations. Une ligne filtrée qui s’ouvre brusquement, une montée étouffée qui lâche d’un coup, un effet qui scintille au bord du mix avant de disparaître. Gene Farris ne surcharge jamais : il sculpte. Chaque élément est là pour renforcer le mouvement, élargir l’espace, creuser encore plus profondément cette fameuse “third line”, cette profondeur où le corps commence à bouger sans permission. On sent aussi l’héritage. Chicago n’est pas une référence, ici, c’est un fantôme qui plane au-dessus de chaque kick. La house originelle, le grain, l’énergie brute — tout se retrouve, mais transfiguré par un savoir-faire contemporain. Il y a une élégance dans la sécheresse, une précision dans l’urgence. Three Lines Deep n’est pas un simple club weapon : c’est une démonstration de contrôle. Une track qui comprend exactement comment le corps humain réagit au son, et qui s’en sert pour créer un rapport physique, presque électrique avec l’auditeur. On n’écoute pas le morceau : on y entre, on s’y perd, on s’y incline. Un titre qui confirme, une fois encore, que Gene Farris ne suit pas la scène — il la redirige. Et que RIIJA, par son intervention chirurgicale, donne au tout le supplément de souffle qui transforme la pulsation en vertige. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025“Shortcut Jenny avance comme un organisme vivant, un battement technicolor qui semble improviser sa propre naissance sous nos yeux.” Je n’ai pas eu l’impression d’écouter un morceau. Plutôt une trajectoire. Une manière qu’a la musique de se propulser, de se contracter, de se déployer à vitesse variable — comme un système nerveux mis à nu. VAAGUE, alias Antoine Pierre, connaît trop bien les dynamiques du vivant pour se contenter d’une simple structure électronique. On sent derrière chaque mesure l’ADN du batteur, cette intelligence du rythme qui ne se limite pas au tempo mais qui respire, se contredit, ose la rupture. Shortcut Jenny démarre par une tension presque organique : une pulsation qui hésite, frémit, puis décroche soudain dans une expansion presque liquide. Les premières secondes ont l’allure d’un prélude — comme si l’artiste prenait le temps de tendre l’élastique avant de le lâcher. Et quand le morceau bascule réellement, c’est avec une précision chirurgicale : une avalanche d’éléments club, bass music, drum-and-bass, mais filtrés par un instinct profondément humain. Rien n’est mécanique. Tout semble improvisé, alors qu’on devine une méthode rigoureuse, proche de l’écriture jazz. La voix — filtrée, spectralisée — ne raconte pas une histoire, elle sert d’incantation. Elle s’étire dans le mix comme un fil de lumière pris au vent. Une présence fragile qui ne se place pas devant la musique mais qui s’enroule autour d’elle, ajoutant à cette impression d’être face à un organisme hybride. C’est une voix-mouvement. Une voix-impulsion. Ce qui fait la singularité du projet VAAGUE transparaît ici avec une limpidité étonnante : cette fusion entre acoustique et électronique, entre frappe humaine et texture numérique, entre énergie brute et sophistication futuriste. Shortcut Jenny s’inscrit dans cette lignée, mais pousse la logique plus loin encore. Il y a des échos de jungle, des respirations ambient, des syncopes qui rappellent autant les clubs moites que certaines installations sonores contemporaines. Chaque fréquence semble vivante, comme si l’ordinateur et le batteur se défiaient en temps réel. Les couches se multiplient, se retirent, reviennent. On n’est jamais dans l’empilage ; toujours dans l’interaction. VAAGUE sculpte l’espace avec une forme de sensualité abstraite, un geste précis mais imprévisible. Le morceau évolue comme une créature nocturne, son corps changeant selon la façon dont on l’écoute : casque vissé, volume généreux, la texture devient presque tactile ; en fond sonore, elle suggère plutôt une atmosphère inédite, un territoire à explorer. Shortcut Jenny ne cherche pas le hit, il cherche la sensation. C’est une musique qui se vit, qui se traverse, qui vous saisit parfois sans prévenir. Une pièce qui rappelle que l’électronique peut être un terrain d’improvisation aussi libre, aussi nerveux et aussi incandescent que n’importe quel ensemble acoustique. VAAGUE ne signe pas un single : il ouvre une brèche. Une déflagration contrôlée qui prouve, une fois encore, que la scène européenne de l’indie électronique a trouvé l’un de ses cœurs battants. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 10, 2025Basses vrombissantes, pulsation animale, tension moite sous les stroboscopes : avec “Conqueror”, G-Sinnz signe une claque drum & bass nourrie de dancehall et taillée pour régner sur le club jusqu’à l’aube. “Conqueror” est ce genre de track qui ne se contente pas de faire bouger les corps, mais qui impose un territoire — celui de G-Sinnz, producteur, directeur artistique et artisan de son propre empire sonore. Sous la houlette de Caricom Music, le musicien britannique d’origine caribéenne déploie ici un uppercut rythmique d’une précision redoutable, conçu pour transformer la piste en champ de bataille magnétique. Le morceau, produit par quimiobb, est une arme hybride : un cœur drum & bass à la pulsation implacable, des syncopes dancehall qui rappellent les rues de Kingston, et une production futuriste où les kicks claquent comme des coups de poing sous néons. Pas de voix, pas de gimmick : seulement la présence brute, cette autorité silencieuse qui impose le respect dès les premières mesures. La structure joue la montée permanente : les hi-hats tracent des arcs de tension, la basse s’épaissit à chaque loop, et les drops surgissent comme des éclairs parfaitement calibrés pour déclencher le chaos collectif. Tout respire la maîtrise : les breaks ne cassent pas le flux, ils l’étirent, ils le retiennent juste assez pour relancer l’adrénaline. “Conqueror”, explique G-Sinnz, “c’est pour ceux qui entrent dans une pièce et changent l’énergie — sans dire un mot.” Et c’est exactement ça : un morceau de présence pure. Une bande-son pour les esprits qui dominent le tempo sans jamais forcer, qui avancent avec calme et puissance, comme s’ils avaient la nuit à leurs pieds. Derrière cette esthétique tranchante, il y a la signature Caricom Music : ce label britannique qui fait dialoguer les basses londoniennes et les racines caribéennes, qui croit à la collision entre héritage et avant-garde. “Conqueror” s’inscrit dans cette logique d’expansion : ouvrir la drum & bass à de nouvelles textures, la ramener à ses origines dansantes tout en la propulsant vers un futur sans frontières. On y entend la rage du sound system, la sensualité du dancehall, la précision clinique du mix UK — un morceau taillé pour les DJs, les clubs enfumés, les setlists de minuit qui transforment le chaos en rituel. Un instrumental à la fois brut et spirituel, calibré pour faire trembler les murs et les certitudes. G-Sinnz n’a pas besoin de mots pour régner. Avec “Conqueror”, il prouve que la domination peut être une question de fréquence, de densité, d’énergie. Une démonstration de pouvoir sonore, élégante et sauvage. Instagram : caricom.music Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 9, 2025« Un disque comme un uppercut spirituel : brutal, mystique et incandescent, “OVERGOD” signe le grand retour de Jeyênne, prophète cybernétique de l’ère EBM.«  Certains artistes ne vieillissent pas, ils changent de dimension. Jeyênne — figure fantomatique et prophétique de la scène EBM et industrielle — revient après des années de silence avec “OVERGOD”, un album total, radical, presque mystique. Dix-sept morceaux comme dix-sept éclats d’un miroir brisé, où se reflètent les fantômes du rave des 90s, les cicatrices du présent et une foi neuve dans la destruction comme renaissance. Le disque s’ouvre sur “Coloro”, une invocation froide, presque rituelle, où chaque pulsation semble réveiller un souvenir d’usine ou de nuit sans sommeil. Puis “Dance The Devil” surgit, fiévreuse, possédée, transformant la piste en cathédrale païenne. On y danse pour exorciser, pas pour s’amuser. Sur “Overgod”, le titre central, Jeyênne interroge la divinité à travers la machine. Les voix se tordent, les synthés éclatent en lueurs métalliques : Dieu est un algorithme, la foi une onde sonore. “First Rain On Mars” adoucit cette fureur avec un lyrisme cosmique, un orage lent sur une planète qui n’en a jamais connu. “Machines” et “Little Spider” creusent la tension : d’un côté, la mécanique qui broie, de l’autre, la fragilité humaine qui résiste. “Toro (Instrumental)” et “The Expoequivalent-Beta” deviennent des interludes organiques, véritables respirations entre deux assauts. La seconde moitié s’embrase. “Temptation” injecte un groove noir dans l’ombre du rock industriel ; “Modulski” hypnotise, structuré comme une architecture de béton sonore. Puis viennent les morceaux les plus radicaux — “Not Your Voice”, où la voix humaine se désintègre, et “Crushed, Ugh!”, explosion punk électronique d’une sauvagerie presque physique. La fin s’élève vers une lumière fragile : “Acid Trip Advisor” revisite la transe des origines, “Where Minds Collide” ouvre l’espace, “Perfect” et “Nothing Lasts Forever” referment la plaie avec grâce. Enfin, “One Last Light” éteint la mèche — ultime éclat d’humanité avant le noir. Avec “OVERGOD”, XPQ-21 ne cherche plus à séduire : il purifie. Entre EBM, rock industriel et transe cybernétique, Jeyênne réaffirme que la création ne vit que dans la rupture — et que, parfois, il faut brûler le divin pour retrouver l’humain. Instagram : xpq_21 Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 9, 2025« Sorti un 5 novembre, jour de feux et de mémoire, “Ignition” n’est pas juste un titre : c’est un acte de vie. Une étincelle levée contre l’obscurité, une célébration du corps qui guérit, de la voix qui ne se tait plus. » Dans un monde saturé de vacarme et de faux espoirs, Stephanie Happening choisit la sincérité brute comme moteur. Son nouveau single, Ignition, n’a rien d’un cri vain : c’est une déflagration maîtrisée, née de la douleur, trempée dans la lumière. L’artiste transforme ici le combat en art, la survie en rituel. Ce n’est pas seulement de la musique — c’est une prière profane, un battement vital. Le choix de la date n’a rien du hasard. Le 5 novembre, Bonfire Night au Royaume-Uni, symbole de rébellion et de renaissance, mais aussi Journée de sensibilisation au stress et Journée de l’alimentation saine, devient un manifeste intime : celui d’une femme qui a choisi la discipline comme arme contre la maladie, la foi comme moteur, la musique comme guérison. Stephanie Happening raconte ce combat avec une lucidité désarmante. Diagnostiquée, affaiblie, elle s’est reconstruite par un plan de vie radical — un “HELP” : Healthy Eating Lifestyle Plan, loin des tendances, plus proche du rituel de survie. Zéro viande, zéro sucre, zéro artifice. Mais tout ce que la vie a de plus pur : l’eau, la plante, la voix. Musicalement, Ignition brûle d’une intensité contenue. Le morceau s’allume lentement — une montée synthétique presque céleste — avant de s’enflammer dans un refrain incandescent, entre électro organique et soul futuriste. La voix, rauque et lumineuse, porte une émotion rare : celle d’un corps qui se souvient, d’un esprit qui refuse de s’éteindre. Le texte, porté par un souffle quasi mystique, évoque la libération : la sortie du silence, la maîtrise du feu intérieur, l’acceptation du chaos. Chaque note est une respiration, chaque silence un cri muet. On y entend la fatigue, la colère, mais aussi une sérénité farouche, celle de ceux qui ont touché le fond et choisi d’en faire un tremplin. Nul doute, “Ignition” est un rituel. Un brasier allumé dans la nuit de novembre pour rappeler que survivre est un art, et que certaines flammes ne s’éteignent jamais. → stephaniehappening.com → Instagram : stephaniehappening Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025C-Dryk ressuscite la fièvre du samedi soir en la projetant sur un dancefloor du futur avec « Jack My Disco » : un groove charnel, un sourire au coin des lèvres, et ce rebond contagieux qui fait de chaque battement un appel à la liberté. Imagine un miroir à facettes suspendu entre deux époques : d’un côté la moiteur des clubs 70’s, de l’autre la précision clinique du son d’aujourd’hui. C-Dryk fait tourner la boule avec Jack My Disco, un track qui sent la sueur, la classe et la décadence, tout en gardant cette élégance électronique qui distingue les producteurs qui savent d’où vient le groove. Dès l’ouverture, la basse s’installe comme un sourire : ronde, sensuelle, presque collante. Le kick frappe sans brutalité — il balance, il ondule. Tout est affaire de swing. La boucle disco semble surgir d’une vieille bande magnétique sauvée de l’oubli, mais la texture est brillante, léchée, taillée pour les systèmes son modernes. C-Dryk ne copie pas le passé, il le réinvente : il sample l’esprit, pas le son. La magie du morceau tient dans sa clarté rythmique. Chaque élément a sa place, comme dans une conversation bien huilée entre percussions et claviers. On retrouve ce “call and response” typique du Jackin’ House, où le beat te parle et le corps répond. L’ensemble dégage une chaleur rare dans un paysage électronique souvent trop froid : un groove humain, solaire, qui donne envie de lever la tête plutôt que de la baisser. Mais derrière le sourire disco, il y a une vraie maîtrise de la tension. Le break suspend le temps, la montée fait palpiter, et quand le groove revient, c’est un lâcher-prise total. Ce n’est pas seulement un morceau à danser — c’est une déclaration d’amour à la danse elle-même, à ce langage instinctif que le funk et la house partagent depuis toujours. Avec Jack My Disco, C-Dryk s’inscrit dans la lignée de ces artisans du groove qui refusent le cynisme. Son son n’est pas nostalgique, il est jubilatoire. Il rappelle qu’avant tout, la house, c’est du plaisir pur — un endroit où la basse enlace la batterie et où le temps, l’espace et la pudeur fondent dans la même lumière. Un instant suspendu, un sourire collectif, une nuit sans fin. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025Avec Roses in Milk, Cherry Revolt peint une romance électronique à la fois sensuelle et glacée — une pop de minuit où chaque synthé respire comme un souvenir, et chaque note semble flotter dans une brume de désir et de mélancolie. On ne sait pas vraiment si Roses in Milk est une chanson d’amour ou un mirage. Tout y flotte : la voix, d’abord, douce et brisée comme un souffle contre une vitre embuée ; puis cette production d’un raffinement presque clinique, où l’émotion se glisse dans les interstices du silence. Cherry Revolt a cette manière rare de mêler la froideur de l’électro à une chaleur humaine presque palpable. Un équilibre fragile, un vertige permanent. Le morceau s’ouvre comme un rêve éveillé — une pulsation lente, satinée, puis ce glockenspiel qui scintille à la surface du beat, comme des bulles d’air dans l’eau laiteuse du titre. Très vite, on comprend que Roses in Milk n’est pas qu’un morceau : c’est une sensation. Celle d’un instant suspendu, entre la tendresse et la perte, entre le souvenir et l’oubli. La voix féminine, sensuelle sans être démonstrative, glisse entre les textures électroniques comme un fil de lumière dans une pièce sombre. Elle porte la chanson avec la même précision que la caresse d’une main qu’on sait bientôt perdue. Chaque respiration devient une mesure, chaque soupir un battement de cœur — discret, intime, presque secret. Techniquement, Cherry Revolt navigue à la croisée du house old-school et du synthpop contemporain, mais avec une vision singulière : un art du détail sonore qui évoque à la fois les paysages éthérés de Chromatics et les douceurs mélancoliques de Roosevelt. Les synthés ne s’imposent pas, ils ondulent, respirent. La basse, ronde et retenue, sculpte un groove qui donne envie de bouger sans jamais rompre la rêverie. Ce qui fascine, c’est la maîtrise du tempo émotionnel. Roses in Milk ne monte pas, il infuse. Il glisse sous la peau comme un souvenir d’été revenu en plein hiver. Une chanson de désir ralenti, de contact réinventé, de solitude apprivoisée. Cherry Revolt signe ici une pop électronique sensuelle et cérébrale, aussi raffinée qu’instinctive. Roses in Milk semble murmurer à l’oreille : “attends un peu, tout ce que tu cherches est déjà là, entre deux notes, dans cette lumière qui vacille.” C’est un morceau qu’on ne consomme pas : on s’y noie, doucement, jusqu’à ne plus savoir où finit la machine et où commence le cœur. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025Wait For It de Nikho est une expérience sensorielle plus qu’un morceau — une montée de tension feutrée où la house se fait souffle, onde, battement d’âme. C’est le genre de track qui t’apprend que le plaisir, c’est aussi dans l’attente. Tout commence par un battement discret, presque timide. Une pulsation qui semble naître de l’intérieur, comme un écho du cœur. Wait For It ne cherche pas à séduire immédiatement : il t’observe, t’enroule, te teste. Nikho n’impose rien, il suggère. Il laisse le groove respirer, se déployer lentement, jusqu’à devenir cette matière hypnotique où la tension devient art. La structure du morceau repose sur une élégance rare : un minimalisme sensuel, précis, sans jamais tomber dans la froideur. Chaque son semble posé à la main, dans une économie de gestes. Les basses rampent avec grâce, les percussions claquent avec douceur, et quelque part entre deux nappes flottantes, une voix filtrée murmure un secret qu’on n’entendra jamais vraiment. C’est tout le génie de Nikho : dire sans montrer, construire l’émotion à travers le manque. Dans Wait For It, le temps n’est pas une ligne droite. Il tourne sur lui-même, pulse comme un organisme qui respire. On y sent l’influence d’une deep house à l’ancienne — cette tradition du groove patient, héritée de Detroit et de Chicago — mais réinterprétée avec une précision européenne, presque architecturale. C’est du club music pour l’esprit, mais aussi pour le ventre. Le morceau tient dans cette tension fragile entre la montée et le lâcher-prise. Pas de drop tonitruant, pas de moment où tout explose — juste une expansion douce, un glissement progressif vers la transe. La puissance naît de la retenue, du détail, du rythme intérieur. Nikho compose comme on respire : lentement, profondément, avec une conscience totale du moment présent. Quand Wait For It s’achève, on reste suspendu, comme si la piste avait continué sans nous. C’est ça, sa vraie force : il ne se termine pas, il persiste. Une empreinte sonore, subtile, élégante, presque spirituelle. Dans ce monde qui court après la décharge immédiate, Nikho rappelle que le groove le plus intense, c’est celui qui prend son temps. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025Avec Earthquake, Blackspin fait bien plus que trembler les murs : il secoue la conscience du dancefloor, là où la trance devient émotion et la basse, langage universel. Ce n’est pas un morceau, c’est une secousse. Une onde souterraine qui monte lentement depuis le noyau de la terre — ou peut-être du corps — avant d’exploser dans une vibration pure. Earthquake est un de ces tracks qui ne cherchent pas à séduire, mais à submerger. Blackspin, fidèle à son héritage berlinois, y sculpte une techno mélodique dense, tellurique, presque spirituelle, qui ne s’écoute pas : elle s’éprouve. Tout commence dans un grondement à peine perceptible, comme un avertissement. Une nappe s’étire, froide et lumineuse, puis les kicks tombent, secs, alignés, rigoureux. On pense à la rigueur d’un Stephan Bodzin, à la solennité d’un Tale of Us, mais avec une sensualité plus brute, plus “terre”. La basse ne pousse pas : elle respire. Elle pulse, s’étale, rampe, et finit par engloutir l’espace. Ce n’est pas un beat pour danser — c’est un battement cardiaque qu’on suit les yeux fermés. Là où d’autres producteur·ices tracent des lignes nettes, Blackspin creuse des failles. Il ouvre des interstices entre tension et relâchement, lumière et ombre. La progression du morceau est lente, presque cinématographique : les percussions s’épaississent, les synthés s’enlacent, puis tout s’effondre dans un drop suspendu, comme un arrêt du temps. On y sent Berlin, ses nuits sans fin, ses clubs aux murs suintants, mais aussi une douceur inattendue — celle d’un artiste qui connaît le chaos et choisit pourtant la beauté. Ce qui fascine dans Earthquake, c’est cette précision organique : chaque fréquence semble calibrée pour réveiller une zone différente du corps. Les aigus effleurent, les médiums vibrent, les graves creusent. À la troisième minute, le morceau atteint son point de fusion : les nappes se disloquent, l’air s’épaissit, la piste devient un séisme collectif. Et puis, sans prévenir, tout retombe. Silence. Comme après une révélation. Blackspin signe ici bien plus qu’un track pour festival : un manifeste sonore. Celui d’une techno qui ne veut plus faire danser mécaniquement, mais reconnecter l’humain à ses racines vibratoires. Avec Earthquake, il prouve qu’entre la brutalité et la beauté, il n’y a parfois qu’un battement. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025Entre les bras du funk et la mémoire des ancêtres, Minagan danse comme une transe moderne : Barzo et Kaleta y invoquent la liberté à coups de groove incandescent et de spiritualité rythmique. Il y a des morceaux qui sentent la poussière rouge, la chaleur du cuivre et le cœur battant des foules. Minagan de Barzo et Kaleta fait partie de ceux-là — une collision somptueuse entre la mémoire africaine et la frénésie électronique, un chant de résistance métamorphosé en pulsation funk. On ne l’écoute pas, on le vit. Le morceau s’ouvre sur des percussions qui frappent comme des éclats d’orage : sèches, terriennes, enracinées dans un groove organique. Puis vient la basse — un serpent souple qui ondule dans l’obscurité du mix. Et au-dessus, la voix de Kaleta, à la fois prophétique et populaire, entonne en goun et en fon un appel à la libération qui brûle comme une prière en pleine rave. Cette langue, que peu comprennent ici, agit comme un sortilège : elle parle à la peau, pas à l’esprit. Barzo, producteur costaricien aux racines multiples, orchestre tout cela avec une précision presque chamanique. Sa house se nourrit de sueur et de lumière, empruntant au funk sa chaleur, au tribal sa transe, à l’électronique sa rigueur. On reconnaît la patte de Wonderwheel Recordings — ce goût pour les textures vivantes, pour la spiritualité dansante. Ici, chaque boucle semble dialoguer avec les griots d’autrefois, ces gardiens d’histoires dont le beat devient aujourd’hui la langue universelle. Ce qui impressionne, c’est la manière dont Minagan dépasse la simple fusion de genres pour toucher à l’essence même du mouvement. Barzo ne se contente pas de juxtaposer : il tisse, il relie. L’afrobeat et la deep house s’y confondent dans un même souffle, celui d’un monde où la danse est mémoire, où le corps se souvient avant le cerveau. Kaleta, vétéran des grandes heures de Fela Kuti, insuffle au morceau une urgence qui le propulse hors du temps. Il chante la liberté sans la nommer, il la fait vibrer. Le résultat est incandescent : un groove de transe et de conscience, un pont entre Lagos et Berlin, entre le temple et le dancefloor. Minagan n’est pas seulement un titre, c’est un état : celui d’un monde qui tourne, tambour après tambour, vers une humanité réaccordée à sa propre cadence. Un funk du futur, joué avec le cœur d’un griot. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025Nick Castle transforme la mémoire en matière sonore avec une transe mélodique et organique, née d’un fleuve d’Afrique du Sud et coulée dans la ferveur londonienne des clubs sur « White River » On ne danse pas vraiment sur White River. On y dérive. On s’y fond. On s’y laisse happer comme dans un courant chaud, celui d’une rivière qui charrie la lumière, les souvenirs et une mélancolie douce. Nick Castle signe ici un titre hypnotique, presque spirituel, où chaque pulsation semble respirer à la fois la terre rouge d’Afrique du Sud et la sueur des dancefloors londoniens. Le morceau s’ouvre sur un souffle : des percussions feutrées, une basse souterraine, des voix lointaines — comme des prières suspendues dans la brume. Puis la tension monte, doucement, sans jamais forcer le tempo. La progression est fluide, presque narrative : on sent la main d’un producteur qui ne cherche pas le climax mais la continuité, qui comprend que la transe n’est pas une explosion, mais un état. Ce qui frappe, c’est la finesse du tissage sonore. Nick Castle n’empile pas les couches, il sculpte l’espace. Chaque élément – les tambours tribaux, les nappes éthérées, la ligne de basse ondulante – dialogue avec l’autre. L’influence afro-house est évidente, mais jamais pastichée. Ici, la tradition devient matière vivante : un rythme organique transposé dans une architecture électronique d’une clarté rare. On pense à Dixon ou à Âme, à cette école de la précision émotionnelle où la mélodie est une arme subtile, presque mystique. Et puis il y a cette sensation de retour : White River porte dans ses fréquences l’idée d’un lieu, d’une origine. Inspiré par le fleuve du même nom, dans la province sud-africaine du Mpumalanga où Castle a grandi, le titre est un pèlerinage intime. Ce n’est pas une carte postale : c’est un souvenir transmuté en groove. Un morceau qui parle de racines, mais depuis le présent. J’ai écouté White River en boucle, et chaque écoute semblait creuser un peu plus loin — vers quelque chose de souterrain, d’ancestral. C’est une musique de flux, de résonance et de patience. Une musique qui ne se consume pas, mais s’étire, respire, s’étale comme une rivière sous le soleil couchant. Nick Castle signe ici une œuvre d’équilibre rare : un track à la fois calibré pour le club et nourri d’une profondeur presque méditative. Un instant suspendu entre la mémoire et le mouvement, entre la nature et la machine. White River est moins une chanson qu’un état de conscience — celui où l’on comprend enfin que danser, c’est aussi se souvenir. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025Avec Ultraman, Gaskin prouve qu’on peut faire danser le futur. Un track incandescent où la house classique flirte avec la technologie brute, jusqu’à devenir un organisme vivant de groove et d’acier. Ultraman a quelque chose d’intranquille, de presque surhumain — une vibration qui semble jaillir d’un autre plan, entre les sous-sols moites d’un warehouse californien et le battement d’un cœur cybernétique. Gaskin, figure montante de la scène Factory 93 Records, compose ici une pièce qui dépasse la simple mécanique du dancefloor pour devenir un manifeste : celui d’une house mutante, traversée d’électricité et de mysticisme. Dès les premières secondes, la pulsation s’impose comme une loi physique. Le kick, dense, carré, épouse la respiration d’une basse qui s’étend comme une ombre liquide. On entre dans le morceau comme dans une transe — sans préambule, happé par un rythme dont l’équilibre semble à la fois calculé et viscéral. Gaskin maîtrise la tension comme un architecte du vertige : chaque montée est une expansion lente, chaque drop une libération soigneusement retardée. Mais Ultraman n’est pas qu’un objet de club. C’est une matière sonore qui respire, qui évolue. Derrière la structure hypnotique se cache une émotion quasi cinématographique — un sentiment d’éveil, de montée en puissance, comme si un être mécanique découvrait la conscience. Le choix des textures, métalliques et chaudes à la fois, évoque le croisement improbable de Sasha et de Stephan Bodzin : la technicité du premier, la spiritualité du second. On sent dans la progression du morceau cette obsession du détail propre aux producteurs qui n’ont plus rien à prouver à la piste. Les hi-hats crépitent comme des étincelles d’orage, les synthés montent en spirale jusqu’à frôler la saturation, puis tout retombe dans un calme fragile — une sorte de silence incandescent. C’est ce mouvement, ce souffle, qui rend Ultraman si captivant : il vit, il se déploie, il respire. Au fond, Gaskin fait ici ce que peu de producteurs osent encore : il redonne à la house son corps et son âme. Un corps taillé dans la sueur et la lumière, une âme faite de tension, de contrôle et d’abandon. Ultraman est une machine sensible, un monstre de groove qui danse sur la frontière entre l’humain et le synthétique. Et quand le dernier kick s’éteint, il ne reste qu’une impression : celle d’avoir touché, ne serait-ce qu’un instant, à la beauté froide du futur. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025All Day and Night de Dos Mentes x Awsumo, c’est la fièvre sensuelle d’un club à ciel ouvert, une transe lumineuse où chaque battement devient un contact, chaque montée une caresse d’adrénaline pure. Ce morceau a le parfum des nuits qui refusent de s’éteindre. All Day and Night n’est pas qu’un track taillé pour le club : c’est une promesse d’apesanteur, une bulle de groove où le corps devient instrument et le temps, illusion. Dos Mentes et Awsumo signent ici une collaboration brûlante, au croisement de la house old-school, du tech pulsé et d’une sensualité moite qui évoque la poussière dorée d’Ibiza à l’heure où le soleil lèche encore les platines. Le duo tisse un dialogue entre tension et relâchement, comme une conversation secrète entre deux âmes enfermées dans la même onde. Awsumo, qu’on connaît d’ordinaire derrière la console de Repopulate Mars et sur les tournées de Becky G, sort de l’ombre avec ses premières voix enregistrées : un timbre chaud, légèrement voilé, qui flotte entre désir et abandon. Ses mots se perdent et se fondent dans la matière sonore, jusqu’à devenir texture. Sous la surface, tout est millimétré. Le kick s’enfonce dans le sol avec une précision presque physique, les hi-hats brillent comme des éclats de verre, les synthés respirent une chaleur organique héritée de la deep house la plus classique. Mais là où Dos Mentes excelle, c’est dans la tension du mouvement : son groove respire, avance, recule, étire la pulsation jusqu’à l’hypnose. Chaque drop devient une vague, chaque montée un vertige. On sent la Californie dans le grain de cette production : cette nonchalance du soleil couchant, cette élégance lascive du West Coast underground. All Day and Night dégage un magnétisme rare, celui d’un morceau pensé pour le moment exact où la fête cesse d’être sociale pour devenir spirituelle. C’est une communion par le rythme, un langage sans mots, un état de corps collectif où la musique devient la seule religion possible. Le titre résume parfaitement son essence : une extase continue, un désir qui ne connaît ni lever ni tombée du jour. On en ressort lessivé, heureux, transpirant d’énergie et d’un peu de nostalgie. Parce que la vraie house, celle qui reste, c’est celle qui fait oublier le monde, ne serait-ce qu’un instant. Et Dos Mentes x Awsumo viennent d’en livrer un pur concentré. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025Avec Tastes Like Gold, Parallelle distille la lumière en groove : une ode sensuelle aux petits instants du quotidien, transfigurés par la chaleur d’une deep house dorée, à mi-chemin entre introspection et hédonisme. Il y a dans ce morceau quelque chose d’infiniment simple, et pourtant d’essentiellement rare. Une douceur qui se dépose sur la peau comme un matin d’été — cette heure dorée où tout semble neuf, léger, respirable. Tastes Like Gold, c’est cette sensation transformée en musique : le murmure d’un monde qui s’éveille, un battement de cœur qui se synchronise avec la lumière. Les frères de Parallelle n’ont jamais vraiment fait de la house au sens strict — ils l’ont étirée, filtrée, réchauffée, jusqu’à lui donner une âme. Ici, tout semble construit à partir d’un souvenir sensoriel : le café qui fume, la lenteur d’un rayon de soleil sur un parquet, la promesse d’un jour qui recommence sans urgence. La voix de JoLy, douce et presque diaphane, s’y promène comme une présence familière, mi-humaine, mi-angélique, glissant entre les couches de synthés et les basses feutrées avec une élégance feinte. La production est d’une précision troublante : les percussions y respirent comme un pouls, les textures glissent, les espaces s’ouvrent. Tout sonne à la fois analogique et onirique, comme si l’on entrait dans un rêve où la chaleur de l’humain et la perfection du digital s’étaient enfin réconciliées. Parallelle ne compose pas des morceaux, ils bâtissent des atmosphères. Et celle-ci a le parfum de la gratitude — celle qu’on ressent quand rien d’extraordinaire ne se passe, mais que tout est juste. Tastes Like Gold n’est pas une chanson à danser, c’est une chanson à habiter. Une pièce sonore qui s’écoute comme on sirote un instant précieux, les yeux fermés, les épaules relâchées, un sourire discret au coin des lèvres. Dans un monde saturé d’urgence, Parallelle propose un luxe oublié : celui de la lenteur, de la lumière, et du plaisir d’exister. Et si le bonheur avait un son, il ressemblerait sans doute à ça — à une onde tiède qui traverse le corps et murmure simplement : tu es là, et c’est suffisant. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025Entre la moiteur d’Ibiza et la langueur dorée de Venice Beach, Dos Mentes et Awsumo signent avec Shine Your Light une prière hédoniste — un morceau qui ne fait pas danser les corps, mais les âmes. J’ai fermé les yeux à la première montée. Ce genre de moment où la musique s’installe dans le corps avant même de passer par le cerveau, où la basse se transforme en respiration et la lumière, en rythme. Shine Your Light n’est pas un simple titre : c’est une sensation d’éveil. On imagine la chaleur du bitume, les verres qui s’entrechoquent, la mer pas loin, et cette pulsation souple qui te pousse à bouger sans que tu saches pourquoi. Dos Mentes et Awsumo ont fabriqué ici un objet rare : une house profondément humaine. Les textures sont claires, presque sensuelles, sculptées dans un équilibre parfait entre groove old-school et modernité solaire. On sent le grain du UK Garage filtré à travers le sable californien, une nostalgie diffuse des étés passés, mais aussi ce feu contemporain, précis, produit pour les nuits qui n’ont plus de fin. Awsumo, fidèle à sa réputation de sculpteur de tech house taillée pour le corps, enrobe la composition d’une énergie fluide et percutante — des kicks qui caressent autant qu’ils cognent. Dos Mentes, lui, garde cette approche instinctive, cette façon de faire glisser le groove comme on raconte une histoire d’amour d’une nuit : spontanée, moite, inévitable. Et puis il y a la lumière. Pas seulement dans le titre, mais dans la matière même du son. Les voix éthérées, à peine humaines, flottent comme des halos au-dessus du beat. On croirait entendre l’écho d’une foule en transe, quelque part entre le souvenir et le rêve. Shine Your Light respire, pulse, guérit. C’est la bande-son d’un moment suspendu — celui où la nuit ne veut pas mourir et où le jour commence à lui répondre. Une ode à la lumière, au groove, et à la vie qui recommence chaque fois qu’un beat trouve ton cœur. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025“Cyberstep” sonne comme un cauchemar qu’on voudrait revivre : une fusion brute entre la chair et la machine, un battement noir dans la matrice. Trendsetter et Magnus Deus n’inventent pas la dystopie — ils la transforment en club. Avec Cyberstep, le duo signe une hybridation rare : un Dark Pop cybernétique, traversé de vagues de Darksynth, d’éclats dubstep et de groove mécanique. Ce n’est pas une chanson, c’est une projection holographique. Une bande-son pour un monde qui danse sur ses propres ruines. Le morceau s’ouvre comme un cri digital, saturé de nappes synthétiques et de basses qui grondent sous la surface. Chaque fréquence semble taillée au scalpel : le son est dense, chromé, presque métallique. On pense à Perturbator ou Carpenter Brut, mais avec une sensualité pop qui vient fissurer la froideur du métal. C’est cette tension, entre l’émotion et la machine, qui fait toute la force de Cyberstep. Puis arrive la voix — ou plutôt, la présence vocale de Katty G, éthérée, presque spectrale. Elle glisse dans le mix comme un souvenir d’humanité coincé dans un circuit imprimé. Son timbre, doux mais distant, contraste magnifiquement avec la brutalité du beat. Elle ne chante pas l’amour, elle en récite les vestiges. Et quand la production s’emballe, quand la basse se fait avalanche, on comprend que la chanson n’est plus une simple pulsation : c’est un monde en mutation, un organisme sonore en train de s’inventer. La structure du morceau épouse celle d’un chaos maîtrisé. Les drops n’explosent pas, ils implosent. Les transitions se font par glissements, comme si le morceau respirait par cycles. Trendsetter, fidèle à son ADN de producteur visionnaire, injecte ici toute sa science du contraste : l’impact et le vide, la violence et la clarté, la froideur et le désir. Cyberstep est une expérience sensorielle autant qu’un manifeste esthétique. Un titre qui incarne ce que la musique électronique contemporaine a de plus audacieux : une fusion entre le charnel et le futuriste, entre le cri humain et la pulsation synthétique. Sous ses airs de dystopie, c’est un morceau profondément vivant — un battement de cœur numérique qui prouve qu’au fond du néon et du bruit, l’émotion reste la dernière rébellion possible. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025Plus qu’un morceau, “Music is Liv” agit comme une bouffée d’oxygène : une onde chaude qui traverse la froideur du monde, un rappel que la musique, parfois, suffit à tout réparer. MEYR AVIV appartient à cette génération de producteurs pour qui la dance music n’est plus une fuite, mais un langage émotionnel. Avec Music is Liv, il signe un titre solaire, ciselé à la frontière du Tropical House et du Brazilian Bass, où la profondeur remplace l’ego et la mélodie devient manifeste. Ce morceau, c’est la preuve qu’on peut faire danser sans oublier d’émouvoir. La première minute agit comme un lever de lumière : arpèges cristallins, textures liquides, une montée fluide qui s’étire sans brutalité. La production, précise mais jamais clinique, évoque la grâce organique d’un Ben Böhmer ou d’un Lane 8 — cette capacité à lier la house à la contemplation. Puis la basse surgit, ronde et enveloppante, soutenant un drop qui ne cherche pas à exploser, mais à respirer. Tout y est équilibre : le tempo, les dynamiques, l’énergie. MEYR AVIV compose avec l’intuition d’un architecte de l’émotion. Mais ce qui retient surtout, c’est le cœur du morceau : un motif vocal, simple et lumineux, presque choral, qui flotte au-dessus du beat comme un mantra. “Music is Liv” — cette phrase résonne comme un credo, un acte de foi discret. À travers elle, MEYR AVIV parle moins de la fête que de la vitalité qu’elle procure. On y entend l’espoir discret d’un monde qui danse encore malgré tout. Là où beaucoup cherchent la tension, lui choisit la fluidité. Son son est aérien sans être creux, émotionnel sans être sentimental. Il y a, dans Music is Liv, cette impression d’eau et de feu mêlés : un groove liquide, traversé par une ferveur presque spirituelle. C’est la bande-son idéale d’un crépuscule sur un festival, quand les corps ralentissent mais que les âmes refusent de redescendre. Avec ce morceau, MEYR AVIV réussit ce que peu osent : rendre la house humaine à nouveau. Music is Liv danse, certes, mais surtout elle respire — et dans son souffle, on retrouve un peu du nôtre. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025Ce titre est une montée d’adrénaline pure, une spirale hypnotique où la house retrouve son souffle d’origine : humain, viscéral, collectif. KOZLOW n’est pas un simple artisan du beat — il est architecte d’énergie. Avec ForgiveMeTommy!, il signe un morceau qui fusionne trois générations de danse : la précision chirurgicale du Tech House moderne, l’élégance texturée de la Deep House, et l’esprit incandescent de la House old-school. Find a Way n’a pas besoin de raconter, il agit. C’est une transe programmée, un vertige millimétré, une invitation à se perdre dans la répétition jusqu’à la libération. Dès les premières secondes, la rythmique s’impose, tendue comme un fil électrique. Les kicks claquent dans un espace maîtrisé au millimètre, tandis qu’une ligne de basse moite et circulaire rampe sous la surface. Chaque mesure ajoute un frisson, un micro-élément, une nuance à peine perceptible. KOZLOW a cette science rare du détail invisible : celui qui ne s’entend pas, mais qui se ressent dans le ventre. Ce groove ne s’explique pas, il se vit. Puis surgissent les vocaux, presque spectres, soufflés dans le mix comme des échos d’une autre dimension. “Find a way…” — mantra minimal, répétitif, obsédant. C’est là toute la beauté du morceau : son message est simple, mais son exécution, vertigineuse. On pense aux premiers tracks de Masters at Work, à l’âme underground de Chicago, mais avec une esthétique du XXIe siècle, plus dure, plus métallique, plus sèche. ForgiveMeTommy! ajoute une tension subtile, presque technoïde, un instinct brut qui contraste avec la précision de KOZLOW. Et quand la montée explose, ce n’est pas un drop : c’est une délivrance. Le genre de moment où le corps ne demande plus la permission à la tête. La boucle se referme, mais la pulsation reste — addictive, irrésolue, nécessaire. Avec Find a Way, KOZLOW et ForgiveMeTommy! signent un hymne de club qui se joue autant dans le noir d’un warehouse que dans les recoins d’un casque à 4 h du matin. C’est un morceau sans artifice, sans posture — juste un battement, brut et parfait, à l’image de la nuit qu’il incarne. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025Ce morceau pulse comme un cœur collectif — une déclaration d’amour à la danse, au partage et à cette fièvre dorée qui fait tenir debout les âmes en quête de lumière. Ce titre, c’est une explosion solaire. Pas une nostalgie, pas un pastiche, mais une réinvention organique de ce que la musique de club devrait toujours être : un acte de foi collectif. Golden Gate, duo britannique nourri à la tradition de Nuyorican Soul et de Chic, signe ici un hymne incandescent où tout sonne vrai — les basses qui vibrent comme une caresse, les cuivres qui frôlent le vertige, et surtout la voix d’Inaya Day, intemporelle, impérieuse, divine. Dès les premières secondes, la pulsation s’installe, pleine et charnue. La basse de Dubsworth ronronne comme un moteur de Cadillac, les claviers de Tom O’Brien tissent une trame veloutée, et les guitares de Gary Haguenauer scintillent d’un groove lascif. C’est du Nu-Disco, oui, mais surtout une musique vivante, jouée par de vrais musiciens, avec une respiration, un swing humain qu’aucune machine ne peut imiter. On y sent la scène, la sueur, la lumière qui chauffe le front des danseurs. Et puis Inaya Day — cette légende. Elle ne chante pas l’amour, elle l’incarne. Sa voix semble traverser les décennies, du Studio 54 aux clubs londoniens, du gospel au dancefloor. Quand elle lance “My name is love”, on dirait une prière disco, un rappel que tout commence et finit dans ce mot-là. Elle chante la résilience, la joie, la foi en la fête comme espace de guérison. Golden Gate réussit un pari audacieux : ramener la disco au centre de la modernité sans la trahir. Pas de sample recyclé ni d’effet vintage forcé — ici, chaque instrument est vécu, chaque arrangement respire le respect des racines. Le morceau est un manifeste lumineux : la preuve qu’on peut parler de spiritualité à travers le groove, que danser reste un acte politique, une manière d’aimer. My Name Is Love ne veut pas juste faire bouger les corps, il veut les réconcilier. Avec eux-mêmes, avec le monde, avec cette idée simple et magnifique : l’amour, oui, c’est encore ce qui nous tient debout. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025Ce morceau respire, sue, s’étire. “Untitled” n’a pas besoin de nom — il a une pulsation, et c’est tout ce qui compte. KOZLOW signe ici un titre sans paroles, mais pas sans récit. Dans cette pièce instrumentale, tout se joue dans la matière du son, dans le grain précis des basses et la lente montée de tension. Untitled est une leçon de contrôle et d’instinct à la fois — une œuvre taillée pour le club, mais pensée comme un espace sensoriel, presque biologique. On comprend immédiatement pourquoi des noms comme Solomun ou Marco Carola s’y sont reconnus : c’est le genre de track qui ne cherche pas la foule, mais l’hypnose collective. La structure se construit comme une architecture invisible : une nappe minimale de percussions, un groove qui s’installe sans fracas, puis une basse souterraine qui rampe sous la peau. KOZLOW maîtrise l’art du détail : un hi-hat qui dévie légèrement, une résonance de kick qu’il laisse traîner, une montée d’air dans les mids qui semble respirer. Chaque élément a une fonction organique. C’est de la Tech House de précision, mais avec une âme — une rareté dans un genre souvent piégé par la mécanique. Ce qui fascine, c’est la manière dont le morceau évolue sans qu’on s’en rende compte. On croit qu’il ne bouge pas, et pourtant, tout se déplace. Le tempo reste stable, mais la texture change, se tord, s’enrichit d’ombres et de micro-frictions. KOZLOW joue sur la perception : il fait danser les fréquences basses comme d’autres feraient danser des corps. Et quand enfin la ligne de synthé surgit — pure, tranchante, presque glaciale — on sent que le moment de bascule est arrivé. L’absence de voix devient ici un statement. Untitled refuse la narration frontale : c’est un morceau qui parle au système nerveux avant de parler à la tête. On l’écoute, on s’y perd, on finit par y croire. KOZLOW ne cherche pas à raconter une histoire — il la fait vivre, directement dans le corps. Untitled est un manifeste de sobriété et de puissance contenue. Une pulsation magnétique, un souffle dans la nuit, une preuve que la vraie extase électronique ne crie jamais — elle respire. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025Ce morceau donne envie de fuir la gravité, de danser comme on s’arrache au réel, de croire encore qu’un drop peut sauver une nuit entière. J’écoute Get on My Rocket comme on entre dans un tunnel de lumière — ce genre de moment où le son devient architecture, où chaque fréquence te traverse jusqu’à la moelle. Trendsetter et quAZar signent ici une collision frontale entre la pop, la house et une idée presque théologique de la vitesse. Rien n’est laissé au hasard : la texture du kick, la respiration des synthés, cette basse en apnée qui semble avaler tout l’air de la pièce. On est dans la démesure élégante, la fureur propre. Trendsetter, ce vieux bricoleur d’univers, a toujours eu un rapport presque mystique au son. Sa musique ne cherche pas à séduire, elle t’enrôle. Ici, il déploie un espace sonore ultra-produit mais vibrant, comme un vaisseau en orbite autour du chaos. Get on My Rocket n’est pas une chanson de fête, c’est une fiction sonore — un club dans une station spatiale où le BPM remplace le cœur. On sent qu’il s’amuse à brouiller les pistes : un peu de Bass House, un soupçon de Cyber Pop, une énergie G-House crasseuse, et au milieu, une mélodie pop limpide, comme un fil d’argent entre deux orages. Puis il y a quAZar, figure fantomatique, dont la voix robotique s’étire dans l’espace comme un souffle digital. Elle ne chante pas : elle programme une émotion. Sa voix devient texture, ligne de fuite, trace lumineuse. Ensemble, ils composent un morceau qui ne s’écoute pas, il se pilote — il faut s’y abandonner, sentir les virages, accepter les accélérations. Ce qui frappe, au fond, c’est la cohérence du chaos. Trendsetter réunit le clinquant du mainstream et la précision du laboratoire. Get on My Rocket sonne comme la bande-son d’un futur plausible : saturé, fiévreux, étincelant — un manifeste pour ceux qui veulent danser avec les machines sans jamais perdre la peau. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025“Cowboy Killers, c’est le moment où la piste devient un désert incandescent, où chaque drop sent la poussière et la nicotine.” KOZLOW fabrique des paysages sonores, des mirages sous stroboscope. Cowboy Killers surgit comme un trip de minuit, quelque part entre une ruée vers l’or électronique et un duel au soleil des clubs berlinois. L’artiste, violoniste de formation, injecte dans ce morceau d’Indie Dance une tension presque cinématographique : une montée lente, des basses qui rampent, puis l’explosion – sèche, charnelle, inévitable. Il y a dans Cowboy Killers une forme d’arrogance mélancolique. Les synthés claquent comme des coups de revolver dans le vent chaud ; le rythme, lui, avance au galop, cravaché par un groove moite et pulsant. KOZLOW, fidèle à son ADN hybride, ne se contente pas de produire pour faire bouger : il orchestre, il dramatise. Ses textures sonores sont pensées comme des personnages – la basse en sherif blasé, le hi-hat en cavalier nerveux, les violons (fantômes, discrets, presque imaginaires) en filigrane émotionnel. Sous le vernis club, on perçoit une vraie narration. Le morceau semble raconter la fuite – celle d’un cow-boy moderne, perdu dans un monde de BPM et de reflets LED. Le violoniste devenu DJ s’y met à nu sans vraiment le dire, distillant une énergie qui oscille entre hédonisme et vertige. L’indépendance totale du projet se ressent : pas de calcul, pas de format. Juste une pulsation libre, presque insolente, taillée pour les nuits qui refusent de mourir. KOZLOW prouve ici qu’on peut faire danser sans simplifier, hypnotiser sans crier. Cowboy Killers est un rituel de feu et de vitesse – une ode aux âmes errantes du dancefloor, celles qui cherchent la transe dans la poussière des néons. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 7, 2025“Un battement d’âme dans le vacarme numérique, une larme synthétique qui refuse de sécher.” J’écoute Mechanical Souls comme on entrouvre un journal intime codé dans une machine. Tout y vibre d’un trop-plein d’humanité sous la peau froide des synthés. Only1Zaina ne chante pas : elle défragmente. Son souffle passe à travers des nappes d’EDM et de dark pop, électrisées par des vagues tropical house qui respirent l’exil intérieur. C’est le cri d’une génération connectée jusqu’à l’os mais débranchée du réel, une confession murmurée à un monde en veille. La première minute, c’est une tension liquide. Les basses rampent doucement sous la surface, les voix semblent filtrées par un souvenir. Puis la mélodie s’ouvre comme une plaie : une guitare presque maladroite, vulnérable, vient troubler la perfection mécanique du beat. Ce détail, cette imperfection volontaire, c’est le point de rupture du morceau — la faille par laquelle passe tout ce qui reste de vivant. On sent la main de Zaina partout : dans les reverb trop longues, dans les silences qu’elle laisse respirer, dans ce mixage qu’elle a façonné seule comme une sculptrice du son qui apprend à se blesser sans crainte. Mechanical Souls sonne comme une quête — celle d’une artiste qui veut réapprendre à sentir, même à travers la froideur numérique. Il y a chez elle quelque chose d’à la fois punk et mystique : un besoin de casser les cadres, de reprendre la main sur la machine, de créer un lien humain dans un espace saturé de faux reflets. Le clip qu’elle signe elle-même prolonge cette recherche : des visages familiers, du flou, du chaos, et cette lumière tremblée qui ressemble à une vérité. Only1Zaina ne cherche pas à séduire ; elle cherche à exister. Dans le vertige électronique de Mechanical Souls, elle fait danser nos absences et remet du cœur là où tout devient pixel. Une chanson comme une faille dans le programme — et soudain, le bug devient beauté. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 7, 2025Impossible de rester assis quand Princess Superstar reprend du service. Harrison Ford n’est pas juste un banger de plus dans la galaxie électro-pop — c’est une déflagration, une réinvention, un rappel qu’à cinquante nuances de provocation, la New-Yorkaise demeure la reine du désordre organisé. En compagnie du jeune prodige Whethan, elle signe un morceau qui sent la sueur, le cuir et la nostalgie de l’électroclash des années 2000, remixé pour la génération TikTok sous stroboscopes postmodernes. Dès les premières secondes, le son claque comme une gifle : basses grasses, beat martial, synthés acides qui s’enroulent autour d’une voix à la fois désinvolte et tranchante. Princess Superstar n’a rien perdu de son arrogance divine — ce ton mi-dandy mi-démon qui transforme chaque punchline en mantra de club. Harrison Ford roule à toute allure, les vitres ouvertes sur un vent de techno-pop vintage et de bass house moderne, et la chanteuse y conduit comme une cascadeuse : sans freins, sans peur, sans filtre. Whethan, lui, injecte dans cette orgie sonore une science du détail impeccable. On reconnaît sa patte — un groove qui flirte entre le chaos et la précision, la brutalité d’un drop taillé pour les festivals et la sensualité d’un refrain presque pop. Tim Randolph parachève l’ensemble avec un polish calibré pour le dancefloor : un son massif, carnassier, mais toujours élégant. Ce qui fascine, c’est la manière dont Princess Superstar transforme la dérision en pouvoir. Elle joue avec son image, comme Harrison Ford jouait avec les archétypes de ses rôles : un héros cabossé, charismatique, légèrement absurde. Ici, la diva se moque des codes, du sérieux, du bon goût, et c’est précisément pour cela qu’on la croit. Sa voix devient un miroir déformant de notre époque — hyper consciente, ultra ironique, délicieusement excessive. Harrison Ford sonne comme une traversée du temps : le fantôme de l’électroclash de 2004 rencontre la brutalité propre aux bass drops de 2025. Le résultat ? Une bombe glamour et baroque, à la croisée d’un club berlinois et d’un cabaret cyberpunk. Princess Superstar n’a rien d’une relique : elle est encore et toujours en avance, moteur allumé, sourire carnassier, prête à nous embarquer dans une virée où le chaos devient art et la décadence, un manifeste. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 7, 2025C’est une chanson qui sent la nicotine froide, les lumières blanches des néons et le cuir mouillé. Powersuit de Rachel D ne cherche pas à séduire — elle s’impose, droite dans ses talons imaginaires, comme une héroïne fatiguée d’avoir trop vécu. Derrière son allure d’électro-pop glacée, le morceau cache un cœur qui bat vite, comme celui d’une femme qui revient de loin et qui se redécouvre invincible. Rachel D n’a rien d’une débutante. Ingénieure du son, DJ, compositrice et mère, elle a traversé la rave anglaise, les nuits berlinoises et les clubs d’Auckland. On entend tout ce parcours dans Powersuit : les nappes synthétiques sont épaisses comme une bruine londonienne, les basses y grondent comme un souvenir de Joy Division, et la voix, murmurée d’un ton détaché, évoque cette distance fiévreuse à la The Cure. Mais il y a quelque chose de plus charnel dans son approche, une façon de rendre la froideur presque sensuelle, d’habiter la mélancolie avec un sourire en coin. Ce morceau est une mue. Une peau qu’on quitte, un costume qu’on enfile. Le “powersuit” n’est pas une métaphore gratuite : on y entend le cliquetis du tissu qui se referme, le frisson d’une indépendance conquise. Rachel D chante le pouvoir de reprendre la main sur sa propre narration, de transformer l’artifice en force. Là où beaucoup d’artistes féminines dans l’électro se contentent d’imiter les figures masculines, elle inverse la dynamique : elle impose un regard, un rythme, une autorité douce mais implacable. La production, taillée avec précision, conserve pourtant une spontanéité désarmante. Les synthés se frottent, les beats trébuchent légèrement, comme s’ils hésitaient entre la piste de danse et l’introspection. Ce n’est pas une perfection stérile, c’est un chaos maîtrisé. Et c’est ce qui rend Powersuit si vibrant : cette impression d’un morceau qui respire, qui transpire, qui pense. En l’écoutant, on imagine Rachel D seule dans un studio éclairé au néon, un casque sur les oreilles, ajustant ses fréquences comme on ajuste un souvenir. Chaque son est une décision intime, une trace de vie. Powersuit n’est pas seulement un retour : c’est une déclaration. Celle d’une femme qui a troqué la pudeur pour la puissance, la technique pour la présence, et qui nous rappelle que l’électro, quand elle est incarnée, peut être la forme la plus humaine de la solitude. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025Ce n’est pas une chanson, c’est une traversée. “Voyage”, la collaboration entre Neon Rouge et DTAILR, s’écoute comme on embarque pour une odyssée sans destination, un trip nocturne où le groove devient boussole et la pulsation, horizon. Ce morceau instrumental est de ceux qu’on ressent d’abord dans le plexus avant de les comprendre — un continuum sensoriel, une architecture sonore taillée pour les corps en mouvement et les esprits suspendus. L’intention est claire dès les premières secondes : profondeur, cohérence, tension. La basse s’installe, souple et précise, à la manière d’un battement cardiaque lent mais assuré. Autour, les textures s’empilent en cercles concentriques — nappes vaporeuses, échos filtrés, percussions fines comme des éclats de verre. Le morceau n’a pas besoin de voix : il parle à travers la répétition, le détail, la subtilité du changement. “Voyage” devient un paysage mental, quelque part entre les clubs de Berlin et les plages de Marseille à 5h du matin. Neon Rouge et DTAILR réussissent ici un équilibre rare : celui de la rigueur du Tech House et de la sensualité du Deep. On y sent l’influence des pionniers — les ombres de Kerri Chandler, la fluidité de Larry Heard, la clarté des productions de Patrice Bäumel — mais transposées dans une écriture contemporaine, plus cinématique. Rien n’est laissé au hasard, tout est pensé pour évoluer sans qu’on s’en rende compte. La montée d’énergie se fait organique, les breaks respirent, les basslines s’enroulent comme des vagues. Ce qui frappe surtout, c’est l’élégance. “Voyage” ne cherche jamais à séduire brutalement : il envoûte. L’énergie old-school s’y fond dans une esthétique moderne, propre, presque luxueuse. C’est un morceau de club, oui, mais de ceux qui n’ont pas besoin de drop pour exister — leur puissance vient de la constance, de la fluidité, du refus du spectaculaire. À mesure que le morceau s’étire, on se surprend à oublier le temps. C’est le propre des grandes pièces instrumentales : elles abolissent la mesure. “Voyage” ne promet rien, il nous laisse simplement dériver. Et c’est peut-être là sa réussite la plus profonde — faire du dancefloor un espace de méditation, et du son, un moyen de disparaître. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025“Sail Away” de The Parade appartient à cette catégorie rare de chansons qui semblent suspendre le temps, comme si chaque note était une vague qui nous éloigne un peu plus du rivage. Il y a dans ce titre suédois une nostalgie solaire, un vertige doux, cette impression d’être à la fois mélancolique et libre — un paradoxe que seuls les bons morceaux de Dream Pop savent rendre crédible. “Sail Away” raconte ce désir de fuite à deux, cette pulsion presque adolescente de tout quitter pour une promesse d’ailleurs. Mais là où d’autres auraient cédé au romantisme naïf, The Parade injecte de la gravité, une conscience du risque. La phrase empruntée à la sagesse des marins, “Fail we may, sail we must”, agit comme un mantra : la beauté du voyage tient à son incertitude. Musicalement, le morceau est un bijou d’équilibre. La structure de Deep House y sert d’ancrage — lignes de basse rondes, groove discret mais précis — tandis que les nappes de synthés diffusent une chaleur tropicale, presque organique. Les textures sont soignées jusqu’à l’extrême : guitares aériennes, voix filtrée qui semble venir de loin, percussions qui effleurent sans jamais dominer. On pense à Rhye, à Tycho, à ces artistes qui construisent des mondes sensoriels où le corps et l’âme dansent ensemble. La voix, diaphane, effleurée de reverb, agit comme un souffle : ni présence ni absence, juste une trace. Elle ne cherche pas la virtuosité, mais l’émotion suspendue. On entend le vent, la mer, mais surtout ce qu’il y a entre les deux — le silence, le doute, l’attente. The Parade confirme ici son talent rare pour le romantisme atmosphérique. Après “I’m a Dreamer”, le groupe pousse plus loin son exploration du sentiment d’évasion, sans jamais verser dans le cliché. “Sail Away” n’est pas une chanson d’amour, c’est une carte postale adressée à ceux qui n’ont jamais su rester en place. Une invitation à partir, même si l’on ne sait pas où. Quand le morceau s’éteint, on reste dans cette lumière dorée, ce moment entre deux mondes — exactement là où la musique, parfois, devient refuge. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025Je l’ai écouté à plein volume, à ce moment précis de la nuit où tout se confond — les lumières, les visages, la fatigue et l’euphorie. “Find a Way” de KOZLOW et ForgiveMeTommy! n’est pas seulement un track de Tech House calibré pour les clubs : c’est une transe contemporaine, un souffle de vie déguisé en pulsation mécanique. Un de ces morceaux qui semble conçu pour ramener l’humain dans la machine, l’émotion dans la répétition. Dès les premières secondes, la basse roule avec une précision chirurgicale, presque animale. Le beat s’installe sans excès, mais avec cette assurance qui ne cherche pas à convaincre — juste à posséder. Puis viennent ces voix, fragmentées, presque murmurées, comme des pensées perdues au milieu d’un set de quatre heures. “Find a way” devient un mantra, une incantation pour ceux qui cherchent encore la sortie du labyrinthe intérieur. KOZLOW, producteur et violoniste, a cette élégance rare : celle d’un artiste capable de traduire son oreille classique en langage électronique. On devine, derrière la tension rythmique, une structure harmonique précise, presque orchestrale. ForgiveMeTommy! apporte l’instinct du dancefloor — le grain sale, la sueur, l’urgence. Leur collaboration, c’est la rencontre d’un ingénieur du son et d’un animal nocturne, d’une écriture millimétrée et d’une pulsion viscérale. Le morceau s’articule en couches, comme une ascension progressive. Les breaks respirent, les montées refusent la facilité. Ici, pas de drop gratuit : chaque texture s’installe, se retire, revient avec une nouvelle intention. On passe du club au cosmos, de l’énergie brute à la contemplation. “Find a Way” ne cherche pas l’explosion, il cherche la communion. Et c’est peut-être ce qui le rend si magnétique : sa maîtrise du dosage. Là où tant de morceaux de Tech House s’effondrent sous leur propre masse, KOZLOW et ForgiveMeTommy! préfèrent l’économie, la tension contenue. Le groove devient narration, la répétition devient langage. Quand le morceau s’éteint, il laisse une trace étrange, presque émotionnelle. Comme après une nuit réussie : épuisé, mais vivant. “Find a Way” est de ces morceaux qui rappellent que la club culture, dans ses plus belles heures, n’a jamais été une fuite — mais une manière de se retrouver. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025Holdin’ On ne commence pas : il émerge. Comme si l’on reprenait conscience au cœur d’un club qui respire encore, à l’aube, après l’orage. Arky Waters, producteur australien à la vision cinétique et viscérale, signe ici un retour incandescent. Ce morceau n’est pas seulement une piste de dancefloor : c’est une montée d’adrénaline pure, une lutte entre le lâcher-prise et la survie, où la lumière stroboscopique devient un langage. Le morceau s’articule autour d’un motif de basse moelleuse et nerveuse à la fois, une matière souterraine qui gronde sous les nappes d’accords spectrales. La voix de MAMI — aérienne, presque spectrale — plane au-dessus comme une prière électronique, un mantra étouffé entre l’intime et l’hypnotique. On pense à la mélancolie galvanisée de Bicep ou à l’architecture sonore d’Overmono, mais Arky Waters impose sa propre grammaire : une tension maîtrisée, un souffle humain noyé dans la machine. Ce qui fascine dans Holdin’ On, c’est sa manière de fusionner le physique et le spirituel. Le kick frappe comme un cœur qui cogne contre la cage thoracique, la mélodie s’enroule autour d’un espace mental en apnée, et tout le morceau semble aspiré vers un point de rupture invisible. C’est le genre de track où chaque drop ressemble à une révélation — pas explosive, mais organique, contenue, presque sensuelle. Arky construit ici un paysage sonore saturé de détails : les reverbs s’allongent comme des trainées de lumière dans l’obscurité, les textures se superposent avec une précision qui relève du dessin industriel, mais rien n’est froid. L’émotion suinte dans les interstices — dans la voix brisée, dans la suspension du dernier beat, dans ce moment où tout pourrait s’effondrer mais choisit de continuer à vibrer. Holdin’ On est une prière pour les insomniaques, les cœurs en suspens, les corps en fuite. C’est un hymne à la persistance — celle de ceux qui continuent à danser quand tout s’écroule, à aimer quand la nuit devient trop longue. Arky Waters signe un morceau à la fois introspectif et viscéral, taillé pour la solitude des clubs et les souvenirs qu’on emporte après. Sous la façade de la house, il y a ici quelque chose de profondément humain : une obstination à rester debout. À tenir, coûte que coûte. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025Le titre Vol a quelque chose d’à la fois cosmique et profondément humain — une impression de flotter, suspendu entre le battement du cœur et celui du kick. Alex Hracan, artiste français exilé à Vancouver, signe ici une pièce électronique rare, taillée dans la matière de l’air, où chaque note semble respirer. Vol n’est pas une simple track de techno progressive : c’est une ascension, une traversée sensorielle qui prend racine dans la nature pour mieux se dissoudre dans l’infini. Ce qui saisit d’abord, c’est la pureté du son. La production d’Hracan, millimétrée mais organique, évolue lentement, comme une onde de chaleur sur une plaine. Le morceau s’ouvre sur un souffle : une nappe synthétique, fragile comme la brume du matin, avant que les percussions n’entrent, précises, claires, presque minérales. Chaque élément trouve sa place avec humilité — rien ne déborde, tout se respire. Hracan a cette intelligence du silence, cette manière de laisser l’espace parler, de faire du vide une texture. Son utilisation du theremin — instrument rare, presque mystique — ajoute à Vol une dimension spectrale, une humanité tremblante dans le flot digital. On croirait entendre la voix d’un fantôme céleste se frayer un chemin parmi les nappes synthétiques, une prière sans mots adressée au ciel. C’est une techno contemplative, qui ne cherche pas à faire danser mais à faire décoller, à élever. Le morceau rappelle parfois Jon Hopkins dans sa manière d’allier spiritualité et précision rythmique, ou les paysages sonores de Max Cooper où la science et le sacré s’enlacent. Ce qui rend Vol si fascinant, c’est sa capacité à raconter un voyage sans jamais nommer la destination. Le morceau avance comme un souffle intérieur : au fil des minutes, on sent les pulsations se mêler au cœur, la tension monter, puis retomber doucement, comme un atterrissage après une transe. On ressort de l’écoute avec cette sensation rare d’avoir traversé quelque chose — pas un morceau, mais un état. Alex Hracan compose comme on peint avec la lumière. Derrière la rigueur de sa production, on devine un romantisme presque naïf : celui d’un homme qui croit encore que la musique peut nous faire toucher l’infini. Vol est une ascension sans turbulences, un envol vers soi-même. Un moment suspendu où la techno devient prière, et la liberté, un simple battement d’aile. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025Le groove chez Adam Stacks n’a jamais été une question de BPM, mais d’état d’esprit. Good Times Roll en est la preuve la plus éclatante : un morceau qui roule, oui, mais sans jamais forcer, qui coule comme une soirée d’été entre amis où le temps s’étire, où les verres tintent, où le monde semble soudain respirer à ton rythme. Le producteur de Francfort, vétéran discret mais essentiel de la scène house allemande, signe ici un bijou de subtilité, un track qui s’écoute autant qu’il se vit. Pas de drop théâtral ni de build-up criard : Good Times Roll préfère la progression fluide, presque organique, faite de couches qui s’ajoutent et se retirent comme des marées lentes. La basse, ronde et élastique, caresse plus qu’elle ne pousse. Les percussions, elles, murmurent une langue que seuls les danseurs savent comprendre. Et puis, il y a cette chaleur — la signature Stacks. Un grain légèrement poussiéreux, comme si le morceau avait été pressé sur vinyle après un long trajet en voiture. Un groove qui ne cherche pas à impressionner, mais à accompagner. Une atmosphère à la croisée du deep house et du nu-disco, où chaque note semble transpirer la mémoire du hip-hop — celle qui l’a vu grandir, sampler, s’émanciper. Ce qui fascine, c’est cette intelligence du silence : Adam laisse respirer l’espace. Là où d’autres auraient surproduit, lui épure, décante, dénude. Il laisse juste ce qu’il faut pour que le corps s’approprie le rythme. À mi-parcours, le morceau s’ouvre davantage — un accord suspendu, un changement imperceptible de texture — et soudain, tout devient plus intime. Comme un sourire échangé au milieu du dancefloor, un de ceux qu’on n’oublie pas. Stacks, c’est un artisan du sentiment. Sa musique n’est pas faite pour exciter, mais pour relier. Good Times Roll ne s’adresse pas au clubber pressé, mais à celui qui ferme les yeux quand le beat tombe, qui laisse son corps décider du reste. Dans ce titre, on retrouve l’essence même de la house : la communion, la boucle, le lâcher-prise discret. Et si le titre évoque la fête, c’est une fête humble — sans artifice, sans pose. Celle du moment juste, du groove partagé, de la joie simple d’être encore debout quand les lumières se lèvent. Adam Stacks rappelle que la bonne musique de club n’est pas celle qui fait lever les bras, mais celle qui te fait oublier que tu danses. Avec Good Times Roll, il ne signe pas un banger, il signe une parenthèse. Un instant suspendu où la nuit s’étire, où le monde devient rythme, et où, pour quelques minutes, tout ce qu’il reste à faire, c’est de laisser rouler les bonnes ondes. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025On imagine la scène : un club sans nom, quelque part entre Berlin et Marseille, les lumières chaudes léchant des visages anonymes, une basse ronde qui remue le plancher, et ce groove irrésistible qui monte, comme une vague lente et sûre. 2Face Boogie, premier titre du prochain EP The Good Good signé Adam Stacks, débute comme une conversation entre deux énergies — l’élégance et la sueur, la maîtrise et l’abandon. Adam Stacks, enfant du hip-hop devenu alchimiste de la house, livre ici une pièce qui n’a rien d’un simple warm-up track : c’est une pulsation organique, un organisme vivant. L’intro, fine et malicieuse, s’ouvre sur des percussions old-school, presque tribales, avant que la ligne de basse, chaude et moelleuse, ne s’installe comme une colonne vertébrale. Puis vient le déclic à 3:42 — un virage, une respiration nouvelle, où le morceau se déploie, se déshabille, devient plus fluide, plus moody, presque sensuel. Ce qui frappe dans 2Face Boogie, c’est l’humanité du son. Rien de mécanique, tout respire. Les claps sont ronds, les hi-hats crépitent comme des étincelles, les textures s’empilent avec la précision d’un horloger et la nonchalance d’un danseur de 3h du matin. On sent l’empreinte de la soul cachée sous les boucles, ce goût d’imperfection parfaitement dosé qui rappelle les vinyles qu’on retourne du bout des doigts. Stacks n’est pas un producteur de surface. Son groove vient d’une autre école : celle des rues de Mannheim, des mixtapes gravées à la main, des battles de rime et des MPC cabossées. Dans 2Face Boogie, cette mémoire du hip-hop ne disparaît pas — elle s’infiltre dans le tempo, dans la façon dont le kick respire entre les mesures, dans cette manière subtile de faire bouger sans bousculer. Il y a quelque chose d’extrêmement moderne dans sa nostalgie. Là où tant de DJs surfent sur la mode du disco-house clinquante, Adam Stacks choisit la chaleur du minimalisme : un son rond, texturé, sincère, qui préfère le groove à la frime. Le morceau ne cherche pas le drop, il cherche le flow — celui qui fait hocher la tête sans qu’on s’en rende compte, celui qui transforme la piste en un organisme collectif. Et derrière cette maîtrise, il y a une histoire d’indépendance. Celle d’un producteur qui a refusé les recettes, fondé ses propres labels (Natürlich Elektronisch, puis Beans & Bacon), créé son propre univers. 2Face Boogie en est la synthèse : un son de club fait main, où chaque beat semble respirer la liberté du créateur. Le titre dit tout — 2Face Boogie : la face visible du dancefloor, souriante et lustrée, et l’autre, plus intime, celle des heures passées à sculpter des textures dans la solitude du studio. Entre ces deux visages, Adam Stacks trouve l’équilibre parfait. Un morceau pour les clubs, certes, mais surtout pour les esprits éveillés : ceux qui savent que la vraie danse naît toujours du doute, et qu’il faut parfois deux visages pour rester vrai. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025Twerk n’a rien d’une chanson. C’est une onde, une onde faite de peau, de néons et de pulsations. Un beat qui entre sans prévenir et s’installe dans le bassin, dans la nuque, dans la respiration. Georgie Oshiro, ce Japonais-Américain forgé dans la moiteur des clubs de Floride, y déverse dix ans de nuits blafardes, de transitions parfaites, de regards croisés dans la pénombre. Ce qu’il propose ici, c’est un état de transe, une célébration du corps débarrassé du mental, un uppercut lumineux pour les âmes fatiguées. https://www.beatport.com/fr/track/twerk/22063359 La structure est simple, presque primitive : un kick lourd comme un battement de cœur, des nappes qui s’ouvrent comme une montée d’adrénaline, une voix élastique qui susurre “move” sans jamais le dire. On y sent la rigueur de la house européenne, l’impudeur du funk américain, la précision chirurgicale du sound design nippon. Chaque élément est une provocation. La basse glisse, sale et satinée, comme un drap humide. Les percussions claquent comme des doigts impatients sur une hanche. Et soudain, le drop — explosion hédoniste, pure catharsis sonore. Mais Twerk n’est pas qu’un appel à la danse. C’est la revanche d’un DJ qui, après dix ans à pousser les BPM des autres, ose enfin sa propre vision. Dans les recoins du morceau, entre les reverbs et les kicks, on entend presque l’histoire d’un homme qui a troqué le silence des studios contre la chaleur des clubs. Oshiro ne produit pas pour séduire, il compose pour exorciser — l’ennui, le quotidien, l’immobilité. Sa house n’est pas une esthétique, c’est un langage. Il y a dans ce titre quelque chose de profondément charnel et spirituel à la fois : une danse des ombres et des stroboscopes, un rituel où le mouvement devient prière. On pense à la Floride moite, à Tokyo la nuit, à Detroit à l’aube. À ces lieux où la musique est un exutoire collectif, une communion païenne. Et dans ce chaos parfaitement millimétré, Twerk trouve sa grâce : celle d’un morceau qui refuse de choisir entre la luxure et la lumière. C’est une pulsation de vie, une sueur joyeuse, un cri sans mots.Et si le paradis avait un dancefloor, Georgie Oshiro en tiendrait peut-être le tempo. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025Dans Games of Life, premier album de Jeppediinho, on entend le pouls de la résilience battre sous les nappes de synthé. Ce jeune producteur de Stockholm, passé des manettes de FIFA e-sport aux pads d’Ableton, compose ici une odyssée émotionnelle où la house rencontre le hard rock, la pop et les éclats d’un passé 80s réinventé. C’est un disque à la fois solaire et cabossé, conçu comme un journal intime mis en BPM, où chaque morceau devient un fragment d’un combat intérieur. Les premières minutes, avec Illusion, plantent le décor : une montée progressive, un beat dense, des voix anonymes qui flottent comme des souvenirs d’âmes croisées à distance. Ce morceau agit comme une ouverture cinétique — la promesse d’un voyage entre euphorie et désillusion. Puis vient The Wrong Time, au souffle presque rock, tendu entre regrets et renaissance. Jeppediinho y déploie son sens du contraste : un drop lumineux au milieu d’une mélodie sombre, comme une fissure qui laisse passer la lumière. Lost In My Mind incarne le cœur battant de l’album : house viscérale, pulsations introspectives, un morceau sur l’errance mentale et la libération par le son. On y retrouve ce mélange d’angoisse et d’élévation qui fait la marque du producteur — un héritier d’Avicii qui aurait troqué la naïveté des festivals pour une sincérité presque spirituelle. Puis, comme une respiration, Find Myself et I’m Unbreakable ramènent la lumière : hymnes de reconstruction, portés par des voix élastiques, des synthés qui scintillent comme des reflets d’eau, et des drops qui explosent en délivrance pure. Ce sont des morceaux à écouter casque vissé, cœur ouvert. Coming Back et What Are You Waiting For? installent une énergie plus conquérante : beats tendus, tempo club, lignes vocales galvanisantes. Là, Jeppediinho se fait chef d’orchestre de sa propre revanche, un funambule entre introspection et exultation. Feels So Good — joyau vibrant de l’album — résume à elle seule l’esprit de Games of Life : la joie simple de renaître, de respirer enfin. Mais c’est What’s Your Mentality? qui scelle la mue : un titre euphorique, à la progression presque trance, où tout se resserre avant d’exploser dans une clarté absolue. Une déclaration de force tranquille, un morceau sur la détermination d’exister malgré les doutes. Et quand The Power Inside puis The Raven ferment le disque, tout s’apaise. Le premier libère une énergie intérieure presque mystique ; le second, plus crépusculaire, referme l’album comme un adieu murmuré au chaos. Ce qui rend Games of Life si singulier, c’est sa sincérité brute sous le vernis électronique. Derrière les refrains calibrés et les kicks propres, il y a un homme qui met ses cicatrices en rythme, qui transforme les coups de la vie en danses cathartiques. Chaque morceau résonne comme une victoire personnelle, petite ou immense, arrachée à la nuit. Jeppediinho cherche à être compris. Et à travers Games of Life, il offre bien plus qu’un album de house scandinave — un véritable manifeste de survie émotionnelle, vibrant, organique, profondément humain. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025Adai Song, aussi connue sous son alias ADÀI, fait partie de ces artistes capables de réinventer la tradition sans la trahir. Avec The Bloom Project, son album le plus ambitieux à ce jour, la productrice sino-américaine fait éclore une œuvre d’une rare élégance — un manifeste sonore où les fantômes du Shanghai des années 30 valsent avec les pulsations électroniques du XXIe siècle. Le point de départ, c’est le shidaiqu, ce jazz chinois né de la fusion entre swing occidental et mélodies traditionnelles. Mais sous la main d’Adai Song, ce patrimoine devient une matière vivante, reprogrammée pour un monde en quête d’identité et de liberté. Là où jadis les voix féminines murmuraient l’attente et la mélancolie, elle insuffle affirmation, désir et rébellion. The Bloom Project est une relecture féministe, sensuelle et politique d’un répertoire souvent figé dans le vernis du passé. Dès A Lost Singer, le ton est donné : piano et erhu dialoguent avec une pudeur poignante, pendant qu’un souffle synthétique réveille la solitude d’une héroïne qui refuse désormais d’attendre. Puis vient Night Shanghai, un bijou d’EDM soyeuse où guzheng et beats house se frôlent, entre nuit artificielle et espoir lucide. Make Way enfonce le clou — la rose de 1940 a laissé tomber son parfum sage pour revêtir des épines d’acier. C’est une chanson de conquête, de renaissance, d’identité retrouvée. Ce qui fascine, c’est la manière dont Adai tisse les contraires : tradition et avant-garde, douceur et revendication, Orient et Occident, club et temple. Dans Carmen 2025, Bizet se réincarne sous des nappes de synthés et des percussions chinoises ; Wild Thorny Molihua transforme la fleur de jasmin en héroïne insoumise, et River Run clôt l’album comme une prière liquide, un adieu qui devient libération. Musicalement, tout respire la maîtrise et la vision : production léchée, mix Dolby Atmos, collaborations transcontinentales (de Berklee à Pékin), et une recherche sonore qui évoque aussi bien FKA twigs que Ryuichi Sakamoto. Mais derrière la virtuosité technique, il y a surtout une âme — celle d’une femme qui, entre deux continents, redéfinit ce que signifie “appartenir”. The Bloom Project est un geste culturel. Adai Song y redessine la cartographie du global pop, érigeant un pont vibrant entre mémoire et futur, racines et lumière. Une œuvre totale, délicate et révolutionnaire, où chaque note semble dire : la tradition ne me retient pas, elle m’élève. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025Gotta Do a cette obstination du battement de cœur qui refuse de s’arrêter, même quand tout s’effondre autour. Allan Jamisen, compositeur et peintre de l’intime, fait de son nouveau single une sorte de mantra électronique, un souffle vital déguisé en hymne dancefloor. Derrière les pulsations étincelantes, la sueur et les basses qui ondulent, c’est une histoire de survie — la sienne — qui se déploie, avec une pudeur lumineuse. L’idée de départ semble presque banale : I gotta do what I gotta do. Une phrase qu’on lance machinalement, un réflexe d’autodéfense. Mais Jamisen la détourne, la répète, la polit jusqu’à ce qu’elle devienne un rituel. Sur fond de synthés étirés et de percussions martelées, les mots cessent d’être des mots : ils deviennent rythme, souffle, matière sonore. La musique prend le relais du langage, comme si le sens ne pouvait plus se dire autrement qu’en vibrations. Ce qui frappe, c’est la tension entre la simplicité et la transcendance. Le morceau s’ouvre sur une ligne mélodique presque fragile — un ciel électronique qui hésite entre mélancolie et euphorie — avant de basculer dans une montée hypnotique, tendue, presque viscérale. Jamisen semble convoquer l’esprit de Warm Leatherette ou de Grace Jones, cette même fascination pour le minimalisme qui, à force de répétition, devient catharsis. L’économie devient excès, la retenue devient abandon. Mais ce qui donne à Gotta Do sa dimension humaine, c’est son contexte. Derrière les machines, il y a un homme qui compose dans la lumière froide d’un hôpital, un fils qui enregistre sa mère mourante pour qu’elle reste un peu plus longtemps dans le son. On entend sa présence, ténue, dans les chœurs lointains — une ombre vocale, un murmure d’amour qui transcende la douleur. C’est bouleversant de subtilité. Et pourtant, rien de morbide ici. Gotta Do est une célébration — celle de la résilience, du mouvement, de la communion. Quand le refrain se transforme en We gotta do what we gotta do, le morceau cesse d’être intime pour devenir collectif. Une pulsation humaine, universelle, qui dit : nous continuons. Malgré tout. Jamisen parvient à ce rare équilibre entre froideur synthétique et chaleur organique. Sa production, épurée et vibrante, évoque ces morceaux capables d’exorciser la peine par la transe. C’est du dancefloor existentiel, de la philosophie en 4/4 — une méditation en mouvement. Gotta Do n’est pas une chanson qu’on écoute. C’est une phrase qu’on répète à soi-même quand on n’a plus les mots. Un battement qui remplace la prière. Un morceau qui dit, simplement et magnifiquement : tant qu’on danse, on est encore vivant. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 27, 2025Je l’ai écouté la première fois dans la pénombre d’un studio, une lampe tamisée, le casque trop fort — et So In Love m’a happé comme une lumière de boule à facettes qui se serait allumée au fond du crâne. Ce morceau n’est pas un simple retour à la disco, c’est une renaissance. Phunque n’imite pas le passé : il le ressuscite, avec l’ironie d’un producteur berlinois qui a compris que le groove, pour être éternel, doit d’abord se réinventer. Le titre s’ouvre sur un clin d’œil sensuel aux années 80 : une basse caoutchouteuse qui rebondit comme un cœur amoureux, des accords de synthé qui s’étirent avec élégance, et ce kick souple, presque moelleux, qui appelle le corps à s’incliner sans effort. Puis, sans prévenir, la production s’embrase. L’arrangement s’épanouit dans une luxuriance sonore qu’on croirait sortie d’un club new-yorkais des années Studio 54, mais nettoyée à la perfection d’un mastering contemporain. Phunque ne se contente pas d’évoquer le funk et la disco : il les tord, les tresse, les électrise. Derrière cette chaleur, on sent l’exactitude allemande, cette précision du son où chaque hi-hat trouve sa place dans un équilibre quasi mathématique. Et pourtant, malgré cette rigueur, So In Love respire le lâcher-prise. On y danse sans honte, sans cynisme, comme dans une scène de film où tout devient flou et doré. C’est un morceau qui transpire la sincérité — ce qui est rare dans une époque où la nostalgie est souvent un costume trop propre. Ici, Phunque ne joue pas au collectionneur. Il célèbre le corps. L’amour. Le vertige. Ce sentiment un peu idiot mais vital qu’on éprouve quand la nuit devient promesse, et qu’on se sent vivant pour de vrai. L’amour du titre n’est pas un sujet : c’est un état. “So in love”, c’est être perdu dans le groove comme dans une étreinte. Et quand le morceau s’achève — après plus de six minutes d’hypnose rythmique, de montées feutrées, de délires de synthés galactiques — on reste suspendu, le souffle court. Phunque réussit ici une prouesse : rendre le disco à nouveau dangereux, charnel, exalté. Ce n’est pas un simple track de club, c’est un sortilège de vinyle qui pulse au tempo du désir. Un morceau qui pourrait tourner en boucle toute la nuit sans jamais épuiser sa fièvre. Parce qu’au fond, So In Love n’est pas qu’un hymne à l’amour : c’est un hymne à la transe amoureuse qu’est la musique elle-même. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 27, 2025On pourrait croire que Spells & Shadows est un morceau taillé pour les clubs — un exorcisme électronique prêt à secouer les murs d’une warehouse à 3h du matin. Mais sous la surface vibrante des kicks et des basses, KASIA cache quelque chose de plus rare : un rituel. Une manière de transformer la fête en cérémonie, le drop en épiphanie. Le morceau s’ouvre comme un sortilège, avec cette tension subtile qu’on retrouve dans les grandes pièces de bass house — un grondement en gestation, un souffle qui se retient avant la tempête. Puis, à 1:04, la déflagration. Le drop n’est pas juste puissant : il est alchimique. Il relie les pôles contraires — la lumière et l’ombre, la matière et l’esprit, le corps et la transe. Chaque pulsation semble conçue pour aligner les chakras autant que faire vibrer les murs. KASIA, musicienne formée au piano classique, ne produit pas comme une DJ, mais comme une compositrice. Elle pense le son comme une architecture, une suite de contrastes millimétrés. Sa signature : une tension entre précision mathématique et émotion viscérale. On sent, dans la structure de Spells & Shadows, cette obsession du détail qui trahit une oreille formée à la rigueur du clavier et à la beauté du chaos. Ce qui fascine, c’est la spiritualité sous-jacente du morceau. KASIA ne fait pas seulement danser : elle soigne. Son usage des fréquences 432 Hz — réputées pour harmoniser le corps et l’esprit — transforme la bass house en expérience quasi méditative. Le track devient une prière vibratoire, une sorte de techno mystique qui transcende le club pour toucher quelque chose de plus cosmique. Le contraste entre les nappes éthérées et la puissance des basses crée un effet d’apesanteur. On a l’impression d’assister à une bataille entre deux forces : le sombre et le lumineux, l’instinct et la conscience. KASIA ne cherche pas à choisir — elle les fait cohabiter. D’où cette impression de flotter entre deux mondes, de respirer dans un espace où la noirceur devient beauté. Spells & Shadows est une œuvre d’équilibre et de vertige, un morceau qui vibre comme une invocation. Ce n’est pas une simple production de festival : c’est une traversée. On y danse, on y pense, on s’y perd. Et quand le silence revient, on garde en soi la sensation étrange d’avoir croisé la lumière dans l’obscurité — ou peut-être l’inverse. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 27, 2025Tout chez Viziata respire le mystère et la provocation tranquille. Dans Lenta e Indecente, elle s’avance comme une apparition de velours — mi-femme fatale, mi-fantôme pop — et fait de la lenteur un geste politique. C’est une chanson qui ne court pas après le hit : elle s’y prélasse. Un morceau où chaque respiration devient chorégraphie, chaque mot, un effleurement. La production, minimaliste et moite, semble flotter dans un brouillard rose. Une basse synthétique pulse au ralenti, comme un cœur alangui par le désir, pendant que la voix de Viziata s’y dépose, chaude, feutrée, presque chuchotée. Elle ne chante pas, elle murmure des sortilèges. On la sent jouer avec le tempo comme on joue avec une flamme : effleurer, reculer, revenir. C’est un art de la retenue, de l’insinuation — un slow pour une époque trop pressée. Ce qui frappe, c’est cette manière de se tenir entre deux mondes : celui de la pop italienne (intime, narrative, sensuelle) et celui de la dark pop européenne (plus froide, cinématographique). On pense à Madame, à Silly Boy Blue, à Sevdaliza aussi, dans cette façon d’assumer une sensualité intellectuelle, presque conceptuelle. Lenta e Indecente devient une sorte de manifeste : une revendication du droit de prendre son temps, d’être désirée sans être docile, de transformer la vulnérabilité en pouvoir. Il y a, dans sa voix, quelque chose de las et souverain à la fois. Comme si Viziata avait compris que la véritable indécence n’est pas dans la nudité, mais dans la maîtrise. Sa lenteur, c’est sa façon de reprendre le contrôle — de détourner la logique du streaming, du scroll, du “skip” permanent. Elle fait danser le silence. Elle rend le vide magnétique. Sous ses airs de chanson lascive, Lenta e Indecente est une leçon de tension. Tout y est retenu, dosé, calculé avec une sensualité clinique. Le morceau dure à peine deux minutes, mais laisse une empreinte durable — comme une trace de parfum sur un col de chemise. Et c’est peut-être ça, le plus beau tour de Viziata : réussir à faire de la lenteur un vertige, et de l’indécence, une élégance. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 27, 2025Le groove, quand il est bien fait, n’appartient à aucune époque. Il flotte quelque part entre le cuir et la lumière, entre le désir et la mémoire. What’s Goin’ On de Phunque réveille précisément cette zone-là : un espace suspendu où le corps se souvient avant l’esprit. C’est un morceau qu’on ressent dans les omoplates avant de le comprendre, un appel du pied au dancefloor mais aussi une déclaration d’amour au son analogique, à cette matière vibrante que Berlin sait encore transformer en or. Phunque ne se contente pas de citer le funk des années 80 : il le réinvente avec une précision sensuelle, une élégance presque maniaque. Sa basse ondule comme une colonne vertébrale, souple et nerveuse, pendant que les guitares clignotent à la manière de néons dans un club qui n’a jamais fermé depuis quarante ans. Mais ce qui sidère, c’est la manière dont tout semble respirer. Chaque boucle, chaque souffle électronique a le grain du vivant, une chaleur que la plupart des producteurs ont perdue à force de compresser la vie dans les fréquences. La voix, filtrée et lointaine, agit comme une présence spectrale. Elle ne cherche pas à dominer — elle habite l’espace sonore, s’y faufile comme un parfum sur la peau. C’est du disco repensé comme un rêve lucide : une transe en pleine conscience. Derrière ce groove euphorisant, il y a quelque chose de mélancolique, une nostalgie qui ne dit pas son nom. Phunque compose comme quelqu’un qui danse pour conjurer le manque, pour garder en vie l’idée d’un monde où le rythme était une façon d’exister, pas de fuir. On pense à Todd Terje, à Daft Punk période Random Access Memories, mais sans le pastiche ni la nostalgie. Phunque ne rejoue pas une époque, il la prolonge. Son son a cette rondeur de basse artisanale, cette brillance des cuivres numériques, et surtout cette capacité à suspendre le temps. Pendant six minutes, tout devient plus simple : on respire, on bouge, on recommence à y croire. Dans What’s Goin’ On, la question du titre devient presque ironique. Car au fond, on sait très bien ce qu’il se passe : la musique reprend son rôle d’origine — celui de rallumer le feu dans nos circuits. Et Phunque, avec son groove cosmique et sa science du détail, nous rappelle que parfois, le salut ne vient pas des mots, mais d’un simple battement à 118 BPM. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 27, 2025On dirait une chanson née d’un matin calme après la tempête. You Are Strong n’a pas besoin de crier sa puissance — elle la chuchote à travers les nappes lumineuses d’un pop-électro finement ourlé, où chaque synthé semble respirer à hauteur d’âme. Yanozanzi tisse ici un morceau qui avance comme un rayon de soleil sur une peau froide : lentement, tendrement, mais avec cette intensité qui finit par tout réchauffer. La structure du titre rappelle la douceur introspective de la pop électronique britannique — une forme contenue, mélodique, presque contemplative — mais traversée de courants chauds, de petites syncopes afrobeat qui viennent bousculer la surface lisse du morceau. Ce mélange inattendu entre mélancolie synthétique et pulsation organique donne au titre une profondeur rare : on y flotte, on y danse, on s’y soigne un peu. Yanozanzi ne chante pas la force comme une injonction, mais comme une découverte. Sa voix semble venir de loin, portée par un souffle presque intime, comme si chaque mot avait d’abord été vécu avant d’être dit. Derrière le ton apaisé, on sent la fêlure — cette vulnérabilité précieuse qui fait des grandes chansons de pop des abris contre le tumulte. L’arrangement, d’une précision subtile, laisse place à l’espace : la basse respire, les synthés ondulent, les percussions légères frôlent le corps sans jamais l’écraser. L’équilibre est si délicat qu’on a parfois l’impression d’écouter un souvenir : un morceau qui ne cherche pas à remplir la pièce, mais à habiter le silence. Et pourtant, le groove reste là, discret mais essentiel, une vibration afrobeat sous-jacente qui rappelle que la lumière, même fragile, vient toujours du mouvement. You Are Strong est une chanson de réconciliation intérieure. Entre la technologie et le cœur, entre la mélancolie et la fête, entre le battement d’une machine et celui d’un être humain. Yanozanzi y célèbre la résilience sans drame, avec cette pudeur solaire propre aux artistes qui savent que la beauté ne réside pas dans le triomphe, mais dans la persistance à aimer, malgré tout. Un morceau suspendu entre l’aube et le club, entre la caresse et le vertige — et qui, au fond, nous rappelle que la force, c’est aussi savoir danser quand la lumière vacille. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 27, 2025On ne danse pas vraiment sur Forgive, on s’y confesse. C’est une transe qui murmure plutôt qu’elle ne claque, une montée lente vers la lumière, un de ces morceaux qui semblent avoir été écrits entre deux battements de cœur. TMPST, Iskarelyn et ALLKNIGHT y tissent un fil invisible entre la rigueur du club européen et la tendresse d’une âme en réparation. La progression du morceau rappelle les grandes heures du label Anjunadeep — un espace aérien, presque liturgique, où chaque fréquence semble calibrée pour éveiller quelque chose de profondément humain. Le kick frappe avec une précision clinique, mais derrière, tout n’est que douceur : nappes mélodiques suspendues, synthés diaphanes, reverb qui s’étire comme une respiration. C’est de la house de cathédrale — pas de celle où l’on prie, mais de celle où l’on guérit. TMPST signe ici une œuvre de tension et de relâchement. On sent le soin maniaque du producteur, cette obsession du détail propre à ceux qui sculptent le son comme d’autres polissent une mémoire. Les transitions, imperceptibles, font glisser le morceau sans rupture, et pourtant chaque section semble révéler une nouvelle strate d’émotion. L’ajout d’Iskarelyn — délicatement posé, presque spectral — agit comme un fil vocal qui guide le corps dans la pénombre. ALLKNIGHT, lui, complète le tableau avec une maîtrise du contraste : les basses grondent à peine, mais elles retiennent tout le poids du monde. Il y a, dans Forgive, une lumière étrange, presque scandinave. Une clarté froide mais salvatrice. On imagine une foule en mouvement, frontale, sans exubérance, simplement happée par ce flux hypnotique. Ce n’est pas un morceau d’euphorie, c’est une libération — une manière de déposer ses fardeaux sur le dancefloor et de les voir fondre sous les nappes de synthé. TMPST prouve une fois de plus qu’il appartient à cette génération de producteurs pour qui la house n’est pas un simple exutoire, mais un langage émotionnel. Forgive est un morceau qui respire l’humilité et la maîtrise, la foi dans la mélodie comme dans le silence. Et lorsqu’il s’éteint, on ne sait pas vraiment si l’on vient de danser ou de prier. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 27, 2025J’ai d’abord cru que Suco de Sol était un morceau de deep house parmi d’autres, calibré pour les couchers de soleil instagrammables. Erreur. Ce titre ne cherche pas la carte postale — il la déchire doucement avant de la recoller avec des perles de sueur et des fragments de groove. Ce n’est pas un hymne de plage, c’est une sensation liquide, quelque part entre la moiteur d’un bar de Rio et la lenteur d’un dimanche où le corps décide de danser tout seul. La rencontre entre NINA J, Aguava et Juando agit comme une fusion d’éléments contraires : le souffle chaud de la bossa, la pulsation froide du deep house, la volupté du jazz brésilien. Ensemble, ils fabriquent une musique sans bords, une matière sensuelle qui glisse et s’étire comme la lumière sur la mer. On y sent la précision européenne du mix, l’instinct latin du rythme et, au centre, la voix de NINA J — velours et sel. Elle ne chante pas, elle caresse l’air, elle respire au tempo des vagues. Son timbre, tout en retenue, épouse le beat avec la nonchalance d’un désir sûr de lui. Ce qui frappe, c’est la manière dont la production se fond dans la respiration. Les percussions ne marquent pas le temps, elles le sculptent ; les basses n’appuient pas, elles murmurent. Tout semble en suspension, comme un moment où l’on oublie le monde. La house devient ici une langue maternelle : chaude, enveloppante, lente à parler mais pleine d’intentions. On pourrait dire que Suco de Sol est un fantasme de fin d’été, mais c’est plus que ça : une prière douce à la lumière, une façon de dire au soleil de rester encore un peu, juste le temps d’un dernier verre. Ce morceau n’imite rien, il évoque. Il flotte entre les genres comme un corps entre deux marées, dans cette zone rare où la musique cesse d’être une structure pour devenir un état. NINA J confirme, avec ce titre, qu’elle est de cette trempe d’artistes qui ne cherchent pas à briller mais à irradier. Elle incarne une forme de liberté — hybride, sensuelle, maîtrisée — où chaque note respire le vivant. Suco de Sol, c’est la lumière qu’on boit jusqu’à l’ivresse. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 26, 2025J’ai mis Hopeless à fond dans mes écouteurs une nuit où la ville vibrait encore des restes d’un vendredi trop long. La lumière orange des lampadaires découpait la route, et soudain tout a basculé : un choc, un souffle, une montée d’adrénaline. Pas une chanson, non — un impact. Hopeless ne se laisse pas approcher, elle te percute de plein fouet. Monster Machine, alias Penny Yang, ne produit pas de la musique : elle sculpte des secousses. Sa Drum & Bass n’a rien de docile, rien de club-friendly au sens traditionnel. C’est une matière vivante, métallique, gonflée de tension, où les fréquences se cognent entre elles comme des idées dans un cerveau en surchauffe. On pense à RL Grime pour la monumentalité du son, à Skrillex pour la violence cinétique, mais surtout à cette urgence intime — celle d’une femme qui fait du chaos un langage émotionnel. Ce qui me fascine dans Hopeless, c’est ce mélange d’exactitude et de désordre. Tout est millimétré, mais tout semble sur le point d’exploser. On dirait un orage retenu par des fils électriques : les drops s’abattent comme des coups de tonnerre, la basse se faufile sous la peau, les percussions grésillent comme des câbles brûlants. On danse, mais c’est une danse de survie — mécanique, animale, transcendante. Et pourtant, au milieu de cette furie, une mélancolie s’installe. La voix, lointaine, déformée, semble crier depuis l’intérieur d’un rêve englouti. Hopeless n’est pas qu’un défouloir : c’est une catharsis, un cri muet d’émotion comprimée. On y sent la solitude du producteur derrière l’écran, la fatigue d’un monde numérique qui pulse trop vite, la beauté glaciale de la saturation. Penny Yang ne cherche pas à séduire. Elle cherche à électrocuter l’âme. Hopeless fonctionne comme un rituel : un exorcisme chromé pour ceux qui se noient dans la vitesse et trouvent, dans le bruit, leur forme la plus pure de silence. À la fin, quand le morceau s’éteint, il reste ce battement — le tien — qui cherche encore à suivre le rythme. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 26, 2025Je ne sais pas à quel moment précis le morceau m’a happé — peut-être quand les kicks ont commencé à respirer comme un cœur qu’on cale sur la lumière stroboscopique. Dance Floor de Dan Laino n’est pas une simple invitation à bouger, c’est un rappel à l’ordre du corps. Un retour à ce que la house, dans sa plus pure essence old-school, a toujours su faire : dissoudre l’ego dans le rythme, rendre à la chair son pouvoir spirituel. Le producteur new-yorkais aborde la Tech House comme un archéologue du club. Il fouille les pulsations du passé — les grooves moites de Chicago, les nappes métalliques des années 90 — pour les refondre dans une architecture sonore d’aujourd’hui. Rien ici n’est tape-à-l’œil. Tout est construit sur la tension, sur le va-et-vient des basses qui frappent sans violence mais avec une régularité hypnotique. C’est ce minimalisme en mouvement qui fait la force du titre : une boucle qui n’en finit jamais vraiment, parce qu’elle respire différemment à chaque tour. Ce que j’aime dans Dance Floor, c’est cette honnêteté. Pas d’esbroufe, pas de montée forcée, pas de drop triomphal. Juste un groove qui s’installe, prend possession de l’espace, du corps, du souffle. On y sent la sueur anonyme des clubs underground, les regards croisés entre deux mesures, les murs vibrants d’un système son trop fort pour être raisonnable. Le morceau devient un rituel, une liturgie du mouvement. Dan Laino ne cherche pas à raconter une histoire : il en crée une à travers la répétition. Chaque élément — hi-hat, clap, ligne de basse — agit comme une phrase qui se reformule à l’infini. Ce n’est pas de la musique à écouter, c’est une musique à vivre dedans. Et c’est là toute la beauté du geste : une house sans nostalgie, mais pleine de mémoire. Dance Floor sonne comme une déclaration de fidélité à la culture du club, celle qui préfère l’authenticité à la surenchère. Dan Laino y redonne au dancefloor son sens premier — un espace de liberté, de transe et d’abandon. Là où l’on cesse de danser pour simplement devenir le rythme. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 26, 2025Dans Teardrop, Elderbrook et Jan Blomqvist fusionnent leurs univers comme deux pôles d’un même magnétisme : l’un, viscéral et charnel, l’autre, cérébral et contemplatif. Ensemble, ils signent une œuvre suspendue entre mélancolie et transcendance, un morceau qui palpite dans la pénombre comme une lumière vacillante, guidée par la voix d’Elderbrook — ce timbre à la fois tendre et fracturé, signature d’une humanité toujours au bord du vertige. Ce n’est pas une house conçue pour faire lever les bras, mais une pulsation intime, respiratoire, presque fragile. Le morceau s’ouvre sur un souffle — une basse ronde, quelques accords éthérés, puis une mélodie qui se déploie lentement, comme une larme retenue au coin d’une nuit trop longue. Elderbrook chante le doute, la perte, l’attachement dans ce ton feutré qui fait toute sa singularité : il ne surjoue jamais l’émotion, il la distille, comme si chaque mot devait s’échapper avant de se briser. Jan Blomqvist, fidèle à sa science du minimalisme organique, sculpte un espace sonore d’une pureté hypnotique. Les percussions semblent taillées dans la brume, les nappes s’étirent sans heurts, et chaque synthé glisse comme une caresse froide sur la peau. On pense aux paysages sonores de Moderat, à la langueur émotionnelle d’un Bob Moses, mais Teardrop reste profondément singulier, tenu par cette tension constante entre retenue et explosion, entre battement du cœur et battement du kick. La collaboration entre Elderbrook et Blomqvist a quelque chose d’évident, presque naturel : deux artistes qui refusent le spectaculaire, préférant la suggestion, la lente montée, la fragilité mise à nu. Teardrop est une prière pour les âmes fatiguées, un hymne à ceux qui dansent les yeux fermés, en cherchant à se souvenir d’un amour, d’un lieu, d’un instant perdu. Ce qui frappe, c’est cette maîtrise du contraste — l’énergie contenue, la sensualité retenue. Loin de la house commerciale ou du breakbeat tapageur, Elderbrook et Blomqvist créent ici une œuvre de verre et de chair, un morceau qui respire la grâce et le désespoir à parts égales. Dans un monde où tout va trop vite, Teardrop ose la lenteur, le silence, la beauté imparfaite. C’est une danse qui ne cherche pas le sommet, mais la vérité — celle d’une émotion qui tremble sans jamais tomber. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 26, 2025On croit souvent que la lourdeur naît de l’excès — de couches de basses empilées, de drops tonitruants, d’un vacarme pensé pour écraser les tympans. JACKPØT, lui, fait exactement l’inverse. Avec RUDE, il construit un monument de puissance à partir du vide. Un beat nu, sec, presque clinique, qu’il habille de respirations électroniques et d’un groove si précis qu’il en devient physique. Le morceau tient de la sculpture sonore : chaque frappe semble ciselée, chaque silence pèse plus lourd qu’une avalanche. Originaire de Yangon, en Birmanie, JACKPØT s’inscrit dans cette lignée rare de producteurs qui ont compris que la vraie intensité se trouve dans la retenue. RUDE n’est pas une track de festival, c’est un vortex. Un terrain de jeu mental où la tension se nourrit du manque, où la montée d’adrénaline s’écrit dans les creux du son. Le morceau démarre dans une brume synthétique, puis la basse entre — épaisse mais contenue, comme un fauve en laisse. Le kick claque avec la précision d’un battement de cœur accéléré, tandis que les hi-hats tracent des lignes nerveuses, presque mathématiques. Ce qui fascine, c’est la façon dont JACKPØT parvient à maintenir l’équilibre entre minimalisme et impact. Là où d’autres remplissent, lui vide. Là où d’autres saturent, il distille. Chaque seconde est calibrée, chaque fréquence pensée pour une efficacité chirurgicale. Et pourtant, RUDE n’a rien de froid : il palpite, il brûle même, dans cette tension contenue qui évoque la transe urbaine, le club souterrain, le corps pris dans le battement pur. À mi-chemin entre la trap instrumentale et le breakbeat industriel, RUDE rappelle autant la précision de Baauer que la radicalité de Boys Noize, mais sans les artifices. JACKPØT ne cherche pas à séduire, il impose une expérience — un espace brut où la danse devient réflexe, presque instinct de survie. On sort de RUDE comme d’un tunnel de stroboscopes : désorienté mais revivifié, avec cette impression d’avoir entendu quelque chose de rare — un producteur capable d’exprimer la rage et la mesure dans un même souffle. Dans ce monde saturé de décibels, JACKPØT prouve qu’être rude, c’est savoir se taire juste avant l’explosion. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025C’est un morceau qui entre sans frapper, qui fait danser avant même que le cerveau ait le temps de comprendre. As Bravas do TikTok pulse comme une fièvre collective, une onde chaude venue des favelas numériques du XXIe siècle. Marceu Inovadora, l’enfant du Brésil grandi en Espagne, signe ici une collision parfaite entre continents, un mélange incandescent de funk carioca, de reggaeton et d’électro — le genre de production qui transforme un simple scroll TikTok en chorégraphie planétaire. Tout, dans cette track, transpire l’efficacité. Le beat, musclé et rebondissant, ondule entre les syncopes du baile funk et la sensualité moite du reggaeton. Les basses frappent comme des coups de bassin ; les percussions claquent, légères mais insistantes, jusqu’à hypnotiser. Marceu sait ce qu’il fait : son son est calibré pour la viralité, mais son groove, lui, reste profondément organique, né du ventre du funk de rue. La production garde ce grain rugueux, cette humanité dans la machine qui rappelle que derrière les BPM se cachent des corps — des vrais, transpirants, vivants. Aux côtés de MC Monik do Pix, véritable phénomène brésilien, la track prend une dimension encore plus viscérale. La voix de Monik glisse entre provocation et puissance, incarnant à la perfection cette féminité sans filtre qui fait la force du funk carioca contemporain. Ensemble, ils orchestrent une sorte de révolution hédoniste : une célébration du corps, de la fête, de l’affirmation de soi à travers le mouvement. Mais As Bravas do TikTok ne se contente pas de viser les playlists virales : c’est une déclaration d’intention culturelle. Marceu Inovadora connecte ici le Brésil à l’Europe avec la même audace que les premiers explorateurs du funk latino. Il bâtit un pont sonore entre Lisbonne, Rio et Madrid, une sorte de nouvelle diaspora du groove. Ce n’est plus seulement de la musique de club — c’est une stratégie de conquête douce, rythmique, irrésistible. Dans cette transe technicolor, TikTok devient un terrain d’expression populaire, un carnaval global où les “bravas” reprennent le pouvoir. Et au cœur de ce chaos organisé, Marceu trace sa ligne de basse comme une signature : un son qui n’imite personne, un funk qui regarde le monde droit dans les yeux et lui dit — danse, ou reste à la traîne. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025Il y a des morceaux qui transforment la nuit en territoire sacré, des pulsations qui réécrivent le langage du corps sans un mot. « IVE BEEN WAITING (TristanK Remix) » appartient à cette race rare de tracks qui saisissent à la gorge dès la première mesure et ne relâchent jamais. Un uppercut sonore, un shoot d’adrénaline calibré pour les clubs qui ne ferment jamais, les parkings qui résonnent encore à l’aube, les âmes qui refusent de dormir. TristanK injecte ici sa signature électro avec la précision d’un architecte du chaos. La basse, granuleuse et lourde comme une onde de choc, s’entremêle à un kick sec, presque militaire. L’énergie trap qui suinte des breakbeats ajoute une tension dramatique, comme si le morceau oscillait en permanence entre implosion et extase. Au cœur de cette tempête, un vocal aérien, presque spectral, flotte comme un souvenir perdu au milieu du vacarme — une voix qui semble venir d’ailleurs, d’un passé enfoui dans la mémoire d’un dancefloor. Tout est affaire de contraste : les montées sont étirées jusqu’à la rupture, les drops explosent sans prévenir, et la structure tout entière respire cette maîtrise du déséquilibre propre aux producteurs qui ne cherchent pas à plaire, mais à provoquer. C’est à la fois brut et élégant, technique et instinctif, sensuel et métallique. Sous les couches de basses et les syncopes brûlantes, « IVE BEEN WAITING » raconte quelque chose de plus intime : cette impatience viscérale d’un artiste qui n’attend plus rien du monde, sinon la vibration juste, celle qui fait trembler la peau et rallume les yeux. TristanK signe ici un remix incandescent, à la croisée du Bass House, du Trap et de l’extase électronique, un cri de minuit qui s’étire jusqu’à l’aube. Un morceau à écouter fort, très fort — jusqu’à ce que le sol respire avec toi. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025C’est le genre de track qui n’a pas besoin d’intro pour exister : un clap, un vocal, et la lumière bascule. “Set Me Free” n’annonce rien, il commence déjà à vivre, comme si le dancefloor l’attendait depuis toujours. C-Dryk, producteur franco-belge en pleine mue artistique, y célèbre le groove à l’état pur — celui qui se faufile entre la pulsation house et la mémoire disco, celui qui fait lever les bras sans cynisme ni posture. Dès la première mesure, la structure impose sa clarté : un loop de cordes filtré, une basse moelleuse, une hi-hat qui trotte comme un cœur bien réglé. Puis arrive la voix — féminine, solaire, charismatique — qui transforme l’espace en confession joyeuse. “Set Me Free” n’est pas un cri, c’est une montée. C-Dryk orchestre l’équilibre parfait entre tension et relâchement, alternant drops minimalistes et refrains pleins, saturés d’euphorie maîtrisée. Tout ici respire la précision du producteur qui a compris que le vrai groove ne s’impose pas, il se propose. On pense à la French Touch des débuts, à la jackin’ house chicagoane, mais sans imitation. C-Dryk injecte une modernité très européenne : compression subtile, traitement chaud sur le kick, stéréo propre qui laisse respirer le vocal. Là où beaucoup de titres de club s’écrasent sous leur propre volume, “Set Me Free” reste agile, vivant, aéré — une pièce de club qui pense à la danse avant la playlist. C’est cette honnêteté-là qui rend le morceau addictif : il ne cherche pas à convaincre, il libère. Le refrain agit comme un mantra, le drop comme un sourire collectif. La ligne de basse, sensuelle et mobile, porte le morceau d’un bout à l’autre, sans pause, sans faiblesse. On sent dans la texture un héritage soul filtré à travers le verre fumé du dancefloor — un pont entre la chaleur des années 70 et la netteté algorithmique de 2025. Avec “Set Me Free”, C-Dryk s’affirme non pas comme un simple artisan du beat, mais comme un créateur de sensations tangibles. Ce n’est pas une track à écouter : c’est une énergie à rejoindre, un espace à occuper. Le genre de morceau qui, entre deux flashs stroboscopiques, rappelle à chacun pourquoi il a commencé à danser — pour se sentir libre, ne serait-ce qu’un instant. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 21, 2025Hazy ne se contente pas de pulser — il se souvient. C’est une transe douce, une errance dans le ventre électrique de Dublin, à l’heure où les pavés brillent encore d’alcool et de pluie, et où les corps se déplacent sans se parler, reliés par la basse plutôt que par les mots. Kormac, vieux bricoleur de textures et alchimiste du hardware analogique, signe ici un morceau de house suspendue, hantée par l’ombre des clubs d’hier et l’écho des nuits sans fin. Tout dans Hazy respire la rémanence : la rythmique est nette mais voilée, comme captée derrière un brouillard de lumière orange. La structure se déploie lentement, sans climax, dans une progression où le groove se tord sous le poids du souvenir. On y sent les fondations du Detroit techno — cette rigueur presque industrielle — mais Kormac la transforme en matière organique. Ses synthés ne sont pas froids, ils transpirent. Ses kicks ne frappent pas, ils avancent, traînant derrière eux une fatigue magnifique, celle de l’aube qui refuse d’arriver. Ce n’est pas une track pour le peak-time. C’est le morceau qu’on joue quand la fête s’étire au-delà du plaisir, dans cet état de lucidité poisseuse où la musique devient souvenir avant même de s’arrêter. Kormac capture cette tension entre euphorie et nostalgie, cette « zone floue » entre la sueur du club et le silence du dehors. Et dans le fond, Hazy parle de transmission. Du passage du DJ à l’architecte sonore, du sampleur au compositeur. Kormac, qui a longtemps flirté avec l’hip-hop avant d’écrire pour orchestre et télévision, retrouve ici le fil originel : cette pulsation qui relie toutes ses vies, des caves de Dublin aux studios feutrés de Londres. Dans le vacarme des productions calibrées, Hazy ose la retenue, l’imperfection et la chaleur. On y entend les machines respirer, les circuits chauffer, les mélodies s’effilocher. C’est une musique de souvenir et d’attente — un battement pour ceux qui marchent encore, seuls, vers la fin de la nuit. Avec Hazy, Kormac ne célèbre pas le club : il l’honore comme on honore une cathédrale effondrée. Chaque note résonne comme un rayon de lumière sur les ruines, un murmure de ce que la musique sait faire de mieux : transformer la mélancolie en mouvement. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 21, 2025C’est une montée de chaleur. Pas celle des corps, mais celle du son. Solar Disco de Jeremy Weizman ne cherche pas à faire danser, il cherche à faire léviter. Dans ses pulsations, on reconnaît la science d’un producteur qui comprend que la house est d’abord une question de température, d’équilibre entre l’ombre et la lumière, entre le battement du cœur et celui de la machine. Le morceau s’ouvre comme une aube synthétique : les nappes s’étirent, translucides, comme si le soleil filtrait à travers des vitres de studio encore embuées de la veille. La basse, souple, avance avec la régularité d’un souffle humain. Et puis vient ce groove — pas brutal, pas immédiat, mais envoûtant, reptilien. La rythmique, tout en finesse, laisse la place aux textures, aux réverbérations, à cette mélodie presque naïve qui glisse sur la peau comme une lumière d’été. Jeremy Weizman semble ici dialoguer avec les grandes heures du disco spatial et de la house mélodique à la française — quelque part entre les souvenirs d’un vieux Daft Punk et la sensualité d’un Black Coffee méditerranéen. Mais tout est filtré à travers une esthétique moderne, plus sèche, plus hypnotique. Solar Disco respire la confiance du producteur qui sait que la tension est plus forte que le drop, que la lenteur attire plus que la frappe. Ce qui rend le morceau fascinant, c’est sa clarté. Aucune surcharge, aucun effet pour masquer le vide : seulement un groove solaire qui se suffit à lui-même. Chaque détail brille. Un charley qui se désaccorde, un delay qui s’étire trop longtemps, une note suspendue comme un mirage. On sent que Jeremy ne cherche pas le climax, mais l’équilibre — ce point précis où le corps bouge tout seul, sans qu’on sache pourquoi. Solar Disco est moins un morceau qu’un état : celui d’un danseur solitaire face à l’aube, les yeux mi-clos, encore ivre d’un set trop long. C’est la bande-son d’une lumière intérieure, celle qu’on retrouve au moment exact où la fête cesse d’être collective pour redevenir spirituelle. Jeremy Weizman signe ici un hymne à la clarté. Une house de l’aube. Une caresse rythmique qui fait briller la nuit jusque dans ses dernières secondes. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 20, 2025Ce morceau pulse comme une artère en pleine nuit. Drip n’est pas un titre house de plus, c’est une descente lente et fiévreuse dans ce que la musique électronique a de plus charnel. Maxi Meraki et Yannick Mueller s’y rejoignent comme deux alchimistes nocturnes, distillant un groove si dense qu’il en devient presque tangible. C’est moite, liquide, contrôlé jusqu’à la transe — un morceau pensé pour les corps, pas pour les playlists. Dès les premières secondes, la basse impose son territoire : ronde, lourde, hypnotique. Elle avance comme un animal sûr de lui, cherchant sa proie sous la lumière stroboscopique. Le beat, lui, respire la vieille école — un écho des sets berlinois d’avant l’aube, où chaque drop est vécu comme une révélation silencieuse. Mais ce qui rend Drip irrésistible, c’est sa tension permanente : une ligne entre la sophistication mélodique du deep house et la sueur brute du warehouse. La signature Meraki est là, évidente, dans cette façon de bâtir un climax sans explosion. Le morceau ne cherche pas à séduire, il s’infiltre. Chaque layer s’installe avec une précision chirurgicale, comme un battement de cœur qui trouve sa fréquence parfaite. Et soudain, la voix surgit — sensuelle, distante, presque spectrale — un murmure qui flotte sur les synthés comme un souffle dans la nuque. On ne sait pas d’où elle vient, mais on la suit aveuglément. Yannick Mueller apporte à l’ensemble une patine suisse, fine et méthodique. On devine l’ingénierie derrière le frisson : les transitions millimétrées, la spatialisation pensée comme un jeu d’ombres, la montée qui se retient juste assez pour frustrer. C’est un morceau d’initiés, de ceux qu’on comprend vraiment à 3h47, quand les mots ont disparu et que la musique parle seule. Dans un monde où la house devient parfois une caricature de ses propres excès, Drip rappelle la beauté du minimalisme organique, celle qui fait suer sans hurler. C’est une méditation en mouvement, un lent dégoulinement d’énergie pure. Et quand le morceau s’éteint, on reste suspendu, haletant, avec cette impression d’avoir effleuré quelque chose de vital — la pulsation du monde, capturée dans un groove. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 15, 2025Sous les stroboscopes mentaux de Neurolapse, l’électronique devient un acte de survie. No Crown No Kingdom n’est pas un simple morceau de club : c’est une échappée vers la lumière, un cri muet d’indépendance lancé depuis le cœur du chaos. Derrière le pseudonyme se cache un homme qui n’a cessé de tomber et de renaître — de la salle de classe à l’hôpital, de la dialyse à la scène — et qui a choisi la musique comme son moyen le plus honnête de rester debout. Ce qui frappe d’abord, c’est cette tension magnétique entre l’ombre et l’extase. Le morceau s’ouvre sur une basse qui gronde comme une menace sous la peau, un battement lourd et circulaire qui semble vouloir engloutir le reste du monde. Les percussions s’installent, précises, implacables, sculptant un espace souterrain où chaque frappe résonne comme une libération. On y sent l’ADN du progressive house le plus viscéral — celui de Sasha, de Deadmau5 ou d’Eric Prydz — mais retravaillé avec une humanité presque maladroite, terriblement touchante. Puis viennent ces synthés atmosphériques, suspendus entre mélancolie et euphorie, tissant des halos de lumière dans la pénombre. Ils rappellent que même dans les nuits les plus denses, il y a toujours cette ligne fine d’espérance, cette envie presque physique de se relever. La voix, éthérée et lointaine, ne cherche pas à dominer le beat : elle flotte au-dessus, comme un mantra. No crown, no kingdom. Un slogan pour celles et ceux qui décident de régner sur eux-mêmes. Ce morceau, Neurolapse ne l’a pas simplement produit — il l’a vécu. On devine derrière la pulsation hypnotique une autobiographie compressée, celle d’un homme qui a appris à transformer la contrainte en création. Sa musique ne prétend pas à la perfection, elle respire la sincérité brute, celle des autodidactes qui bricolent avec leurs émotions comme d’autres avec des machines. On pense à l’idée même de la « musique fonctionnelle » : ici, la fonction, c’est la délivrance. No Crown No Kingdom ne fait pas danser pour oublier. Il fait danser pour comprendre, pour se réapproprier son souffle après l’oppression, pour hurler sans faire de bruit. C’est un titre de libération autant qu’un manifeste intime, un pont tendu entre la solitude du studio et la sueur d’un dancefloor. Neurolapse signe ici un morceau profondément humain, là où la machine devient enfin un prolongement du cœur. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 11, 2025Le remix d’Ely Oaks pour Waterfalls de James Hype, c’est comme si un orage électrique avait traversé le club à toute allure — brutal, euphorique, viscéral. Pas un simple rework, mais une réinvention totale, un coup de foudre sonore qui transforme la moiteur du dancefloor en typhon émotionnel. Là où James Hype avait bâti une structure fluide, presque liquide, Ely Oaks la fait imploser, la tord, l’étire, la fait briller de mille éclats ravey, quelque part entre la transe des années 2000 et la folie chromée du UK hardcore. Ce qui saisit, dès les premières secondes, c’est la vitesse : le morceau fonce, littéralement, comme s’il refusait de respirer. Ely Oaks injecte dans Waterfalls cette énergie fébrile, typiquement berlinoise, où la tension est reine. Le beat, ultra-compressé, se plaque au torse ; les drops, eux, explosent en une avalanche de basses arrondies et de claps métalliques. C’est physique, c’est addictif, c’est une montée d’adrénaline pure. Mais sous cette rage maîtrisée, il y a de la finesse — un sens du détail qui trahit un vrai architecte du son. Oaks ne cherche pas seulement à faire danser : il raconte une histoire de vitesse, de vertige, de démesure. Sa manière d’utiliser la voix de Sam Harper la transforme en un instrument spectral — fragmentée, filtrée, parfois déchirée dans la texture du beat. On pense à la brutalité élégante d’un Fisher remixé par Boys Noize, à cette alliance rare entre le mainstream et l’expérimental. Tout est calibré pour la scène, mais rien n’est lisse. On sent l’influence de la rave, du breakbeat anglais, du hard house le plus crasseux — mais réinventé avec une esthétique digitale ultra-moderne. Le plus fascinant, c’est cette tension constante entre extase et contrôle. Ely Oaks pousse la structure du morceau jusqu’à la rupture, mais sans jamais franchir le point de saturation. Il joue avec le seuil, exactement comme un DJ qui sait quand retenir la foule avant de relâcher la tempête. Waterfalls (Remix) devient alors plus qu’un track de club : c’est une course-poursuite émotionnelle, une claque euphorique, une chute libre dans la lumière. Dans un monde où beaucoup de remixes se contentent d’enfiler des BPM comme des perles, Ely Oaks prouve qu’il est de ceux qui transforment la matière en feu. Ce remix, c’est une rafale d’étincelles, une fièvre qui ne retombe pas. Une vraie déflagration de jeunesse, de vitesse et de maîtrise. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 11, 2025Cowboy Killers n’est pas un titre, c’est une sensation. Celle d’une nuit qui s’allume lentement dans la poitrine, d’un vertige qui monte par vagues et qu’on ne peut ni fuir ni vraiment expliquer. KOZLOW ne produit pas de la musique électronique au sens habituel : il l’incarne comme un corps tendu, un espace entre le souffle et la mécanique. On y entend un cavalier sans visage qui traverse les paysages mentaux de la house, seul, fiévreux, l’archet à la main plutôt que le flingue au poing. Le morceau s’ouvre sur un motif presque imperceptible, un battement qui semble chercher sa forme, comme si la piste s’éveillait doucement à elle-même. Puis le rythme s’installe : une pulsation fluide, précise, sans excès — la beauté du contrôle. La basse rampe en sous-sol, dessinant une tension élastique qui ne se résout jamais complètement. Le violon, lui, surgit comme une apparition : il n’embellit pas, il fracture. Il passe à travers la structure comme un fil de lumière tranchant la nuit. Ce contraste est la signature de KOZLOW : une hybridation sensible entre la chair et la machine, l’instinct et la technique, la transe et la discipline. Ce qui frappe, c’est la sobriété de son geste. KOZLOW ne cherche pas le drop facile ni la catharsis prémâchée. Il préfère la montée lente, presque stoïque, où chaque texture prend le temps d’exister. La rythmique avance comme un pas de cheval mesuré, obstiné, tandis que des nappes de synthé se froissent au loin, comme du vent sur la plaine. On pense à la froideur géométrique de Stephan Bodzin, à la mélancolie méthodique de Tale of Us, mais KOZLOW y insuffle quelque chose de plus personnel, de plus charnel : un regard humain qui palpite au cœur de la machine. Ce morceau, c’est un western introspectif. Le désert y est intérieur, les coups de feu remplacés par des éclats d’écho. Chaque mesure semble poser une question : jusqu’où peut-on pousser la tension avant qu’elle ne devienne silence ? Cowboy Killers ne tue rien — il suspend, il désarme. C’est une chevauchée statique, une prière électronique où le danger se fait doux et le tempo devient cœur battant. KOZLOW signe ici un manifeste sans mots : la preuve que la techno, quand elle se fait sincère, peut encore raconter une histoire. Une histoire de poussière, de lignes droites et d’âmes en cavale. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 11, 2025Ce morceau, c’est un battement de cœur sous une lumière dorée. Never Let You Go ne se contente pas d’être une track deep house bien produite : c’est une sensation, une vague qui te ramène à la surface quand tout semblait lentement couler. Terro et TMPST signent ici une collaboration qui respire la maîtrise et la vulnérabilité — deux producteurs qui savent que la puissance ne vient pas de la saturation, mais du détail. Le morceau s’ouvre sur une ligne vocale suspendue, presque fragile, qui glisse sur des nappes soyeuses. Puis viennent ces basses arrondies, profondes, qui s’infiltrent dans le corps avant même d’atteindre les oreilles. On sent la main de TMPST dans cette manière de sculpter la matière sonore : un son clair, spatial, où chaque fréquence trouve son espace, comme si la musique respirait d’elle-même. À la première montée, on croit savoir où on va. À la deuxième, tout explose différemment — plus émotionnel, plus physique. Le drop, favori de TMPST selon ses propres mots, a quelque chose d’hypnotique : une caresse électronique qui se transforme en embrasement lumineux. On est loin du tape-à-l’œil des clubs survoltés : ici, la transe est intime, presque méditative. Ce qui frappe surtout, c’est cette sincérité sans excès. Never Let You Go n’a pas besoin d’artifice pour être touchant. C’est la mélodie qui porte tout, une boucle mélancolique qui semble redire sans fin : “reste un peu encore”. Dans cette boucle se cache une idée simple — la beauté de ne pas vouloir lâcher ce qui nous échappe. TMPST, qu’on connaît pour ses productions sur Chill Your Mind et Colorize, continue d’affiner un son qui se situe quelque part entre l’horizon de Ben Böhmer et la chaleur feutrée d’un Nils Hoffmann. Terro, lui, injecte une touche plus organique, un ancrage, une respiration. Ensemble, ils trouvent une alchimie rare : celle d’une house mélodique qui ne cherche pas le spectacle, mais l’émotion. On imagine ce morceau joué au lever du jour, quand la fête se dissout et qu’il ne reste que quelques silhouettes, des yeux rouges et des sourires fatigués. Never Let You Go appartient à cet instant précis où la musique devient mémoire. Une chanson pour ceux qui dansent encore, même quand la lumière revient. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 7, 2025J’ai fermé les yeux à la première seconde, et j’ai vu la ville s’allumer. Une autoroute qui clignote sous la pluie, un moteur qui tousse au loin, et au-dessus, cette voix digitale qui semble me murmurer : « cours ». Outrun Myself n’est pas un morceau, c’est une fuite. Une cavalcade intérieure où PMBM transforme ses pensées en bitume et ses angoisses en basses grondantes. Tout est tension. Le beat ne déroule pas, il explose. Chaque pulsation est un coup de cœur sous adrénaline, un battement de survie. On retrouve la sueur du grime, la rage froide de l’électro industrielle, la brutalité du hardstyle — mais PMBM fait tout sonner comme une expérience sensorielle. Ce n’est pas du club, c’est du chaos organisé, du bruit qui prie. Ce qui fascine chez cet artiste, c’est la manière dont il sculpte le son comme une matière vivante. Derrière les couches de synthés acides et les kicks saturés, il y a un souffle, presque humain, presque religieux. Poison, Money, Blood, Mercy — tout est là. Une vision de la musique comme confession futuriste, comme rituel cybernétique où la poésie se branche sur la machine. On sent que Outrun Myself raconte une obsession : tenter d’échapper à soi-même, de courir plus vite que ses propres ombres. Sauf qu’ici, la fuite devient esthétique. PMBM trace son identité dans la collision — entre la froideur du numérique et la chaleur du désespoir. Il ne veut pas simplement produire du son : il veut qu’on ressente la vitesse, la peur, la beauté du dépassement. La structure du morceau évoque un trajet mental. L’intro, presque calme, te donne l’illusion du contrôle. Puis le beat s’effondre, et tout devient flou, violent, exaltant. On n’est plus dans la musique, on est dans une poursuite contre soi-même, un sprint vers la transcendance. C’est le genre de track qui laisse le cœur battre trop fort, le cerveau en apnée. PMBM est insaisissable. Mi-poète, mi-phantôme, il transforme l’électro en témoignage spirituel. Outrun Myself sonne comme une dystopie intime — le journal sonore d’un esprit qui court jusqu’à se dissoudre dans la lumière. Une claque, une transe, une révélation. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 7, 2025Le morceau s’ouvre comme une porte de garage qu’on claque dans le noir : un kick sec, nerveux, sans sommation. WATCH n’attend pas qu’on soit prêt — il t’embarque d’un coup, t’arrache au confort, t’injecte sa pulsation comme une dose d’adrénaline. AVSTN, producteur venu d’Hawaï, ne cherche pas à séduire : il veut hypnotiser. Et sa tech house, moite et élégante, avance à pas feutrés, presque félins, entre tension et relâchement, jusqu’à ce que le corps suive de lui-même, sans réfléchir. On pourrait parler d’influences — Dom Dolla, Mau P, cette école du groove sous pression, calibrée pour les clubs à 4h du matin. Mais ce serait réducteur. Chez AVSTN, il y a autre chose : une précision maniaque, un sens du détail presque sensuel. Le beat n’est pas plaqué, il respire. Il y a du grain, du souffle, des micro-ruptures qui font danser les synapses autant que les jambes. C’est une mécanique de précision qui transpire l’instinct. Chaque élément semble réglé sur le battement d’un cœur fiévreux. La basse, poisseuse, se love dans le creux du ventre. Les hats cliquettent comme des talons sur l’asphalte. Des voix filtrées, éparses, surgissent puis s’éteignent, comme des éclats de souvenirs dans la fumée. Et soudain, le drop : sec, net, presque animal. On y sent la sueur, les stroboscopes, la chaleur qui monte jusqu’à brouiller la perception du temps. Mais au-delà du club, WATCH parle d’autre chose : d’un état. Cette zone où la pensée décroche, où la conscience se dilue dans la répétition. Une transe douce et nocturne, où la musique devient espace mental. AVSTN sculpte cette sensation avec une main de chirurgien — la progression est lente, millimétrée, jusqu’à ce que la tension devienne plaisir pur. Il y a du contrôle dans ce chaos, et c’est sans doute ce qui fascine le plus. WATCH est une course immobile, un film intérieur sans image, où tout se joue dans le ressenti. On ne l’écoute pas, on le vit. Et quand le dernier beat s’efface, on se surprend à vouloir qu’il recommence, juste pour replonger dans ce vertige parfaitement dosé. AVSTN signe ici un track de noctambule, taillé pour les âmes qui cherchent l’équilibre entre vitesse et ivresse. Un morceau qui ne promet rien — il agit. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 6, 2025Mais pas encore 30 ans, mais déjà l’urgence d’une génération entière qui refuse de se taire. Avec Bonjour Monsieur, au revoir Madame, nouvel EP à paraître chez Atypeek Music, TedaAk transforme la fête en fusée politique et le dancefloor en ring existentiel. Six titres qui grincent, cognent, et rient jaune — entre punk numérique, tekno frontale et poésie cabossée. À travers Babies Automatique, morceau central du projet, TedaAk s’attaque au mythe de la parentalité avec une ironie vitale : pourquoi fait-on des enfants ? Pour prolonger quoi ? Pour racheter quoi ? Sous ses beats acides et ses slogans absurdes, TedaAk n’a pas de réponses, mais pose des bombes. Né dans les marges queer et féministes de Nantes, TedaAk développe une œuvre transgenre, transdisciplinaire, à la croisée du concert et de la performance. Une sorte de Katerine version rave, un Camion Bip Bip qui aurait lu Virginie Despentes et dansé avec Rone. On a voulu en savoir plus sur cette voix qui ne ressemble à aucune autre.Voici l’interview. 1 ) Qui es-tu ? Je m’appelle Lou, j’habite actuellement à Nantes et je suis auteur-compositeur pour le projet TedaAk. Je danse et je compose également pour une compagnie de théâtre de rue nommée Group Berthe et je suis régisseur son sur d’autres projets de spectacle vivant ! 2 ) Quel est ton parcours ? J’ai étudié le piano et la danse pendant une bonne partie de mon enfance/adolescence puis j’ai découvert la MAO et j’ai décidé de faire une formation professionnelle pour apprendre les logiciels et comprendre la technique son. Ça m’a permis d’avoir la double casquette technicien/artiste qui est très précieuse pour travailler dans ce milieu. 3 ) Que peux-tu nous dire en quelques mots sur ta musique ? Le projet TedaAk c’est la rencontre entre l’univers de la tekno et la poésie punk et absurde. J’avais envie d’aborder des sujets qui me tiennent à cœur, de mon intime rapport au monde à la dénonciation de certaines violences dans notre société tout en faisant rire et taper du pied. Puis de rendre tout ça vivant, en chair, en live, avec le public et la performance scénique. Aujourd’hui, c’est l’une des plus belles choses que j’éprouve dans ma vie ! Plus largement ce que j’aime dans la création musicale, c’est de faire des propositions radicales, décalées et engagées. Ou purement poétique, mais tout ça se rejoint je crois. 4 ) Quelles sont tes inspirations ? En musique j’aime l’inventivité de Philippe Katerine qui est toujours à côté de là où on l’attend, c’est une intelligence que j’admire beaucoup. J’aime également l’esthétique de Rebeka Warrior (à qui l’on m’assimile beaucoup) et celle de Lynks. Pour la poésie sans mot, j’aime écouter Rone qui fait les plus belles envolées de musique électronique. Ces artistes sont mes balises en termes de style, mais il y a de nombreuses autres sources d’inspiration : littéraires, cinématographiques, plastiques et humaines. Ça serait dur de tout réunir, mais ce que je sais, c’est qu’elles cohabitent toutes à l’intérieur de moi et quand elles se rencontrent, c’est là que la magie opère. 5 ) Quelle est ta playlist actuelle ? Ma playlist actuelle ? C’est un bordel ! Ahah En général, j’ai une playlist coup de cœur avec plein de trucs mélangés et sinon j’écoute les albums en entier directement. La dernièrement on y retrouve du IDLES, Théodora, Patrick Watson, DITTER, Yseult… Et pleins d’autres morceaux plus isolés qui sont reliés à des moments ou des sensations précises de ma vie, mais dont je ne retiens même pas le nom parfois… 6 ) Quel est le plat que tu cuisines le mieux ? Aucun, j’ai vraiment aucune patience pour la cuisine !!! Je tolère les raviolis (ça compte pour de la cuisine si elles sont déjà faites ?) et au plus long les tartes. Les gens autour de moi se foutent pas mal de ma gueule la dessus, et je les comprends ! 7 ) Quels sont tes projets à venir ? Pour TedaAk, on a une sortie de clip et de single prévue début mai et une sortie d’EP à l’automne avec une méga release. La suite, j’attends d’avoir un peu de recul pour l’imaginer, avec la sélection aux Inouïs du printemps de Bourges, on espère gagner un peu de visibilité et pouvoir tourner en France et dans d’autres pays francophones. Aussi, avec la cie Group Berthe, on va commencer la création du prochain spectacle « Trust », une comédie musicale qui jouera en rue. C’est passionnant parce que je sais déjà que les deux projets évolueront en parallèle et s’alimenteront pour amener de nouvelles idées. C’est très important pour moi de toujours chercher ailleurs, inventer de nouvelles choses. Naviguer dans des espaces de création différents est très nourrissant, j’ai hâte ! 8 ) Peux-tu nous raconter une anecdote sur toi ? J’ai beaucoup d’histoires de caca nulles et honteuses. Parmi elles, il y a la fois ou, voulant prendre un raccourci dans la forêt au milieu de la nuit en free party, je suis tombé à plat ventre dans une ENORME bouse de vache fraîche. Le reste de la nuit avait un petit goût de ferme. 9 ) Si tu pouvais passer 48 heures avec quelqu’un que tu n’as jamais rencontré, qui serait-ce ? La comme ça, je me ferais bien une petite escapade avec Brigitte Fontaine, juste par curiosité ahah 10 ) Un dernier conseil ? Cramez des Tesla. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 3, 2025Une pulsation lente, régulière, comme le cœur artificiel d’une époque qui bat plus vite que nous. Dès les premières secondes de Synthetic Affection, Synaptik Velocity — producteur norvégien basé à Stavanger — installe une tension : la séduction de la fluidité numérique contre l’inquiétude de l’aliénation. Le morceau n’est pas qu’une track électronique, c’est un miroir tendu vers notre temps, celui des écrans permanents et des amours pixelisées. L’influence de Massano et Anyma se devine dans l’architecture : techno mélodique, hypnotique, avec cette patine sombre et futuriste qui épouse la lente montée de couches synthétiques. Mais là où beaucoup se contentent d’empiler les textures, Synaptik Velocity creuse un paradoxe : chaque son est à la fois caressant et glacial, chaque montée euphorique s’accompagne d’un arrière-goût de solitude. La voix absente — remplacée par des nappes éthérées — agit comme une présence fantôme, comme un souvenir humain filtré par l’algorithme. Ce qui me fascine, c’est la clarté émotionnelle derrière l’abstraction sonore. Synthetic Affection évoque à la fois l’intimité d’un geste tendre et la distance d’un écran qui s’interpose. Le morceau parle de connexion, mais d’une connexion sous tension, toujours au bord de l’effacement. On danse, oui, mais avec cette sensation que quelque chose nous échappe, comme si le plaisir lui-même était déjà contaminé par le numérique. L’écriture, la production, le mixage — tout est porté par Synaptik Velocity seul, affûté par des échanges avec quelques proches. Et cette solitude de créateur se ressent : le track sonne comme un dialogue intérieur, une tentative de traduire en son les questions qu’on n’ose plus formuler à voix haute. Comment aimer dans un monde saturé de flux ? Qu’est-ce qui reste humain quand tout passe par des filtres, des écrans, des simulations ? À la manière d’un manifeste sonore, Synthetic Affection ne donne pas de réponse. Il expose, il suggère, il hante. Son énergie est contagieuse — parfaite pour un club aux stroboscopes futuristes — mais derrière le frisson, on entend la mélancolie. Comme si la fête électronique portait déjà en elle le vertige de son lendemain. Synaptik Velocity signe ici un morceau à la fois hypnotique et profondément lucide : une tendresse mécanique, une caresse synthétique qui, au fond, parle de nous — et de la solitude tapie dans la vitesse du monde. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 3, 2025Bruxelles n’a jamais cessé d’inventer ses marges sonores, entre techno moite, héritages new wave et flamboyances EBM. C’est dans ce terreau qu’émerge enfin Peter Dyna, vétéran de la chambre transformée en laboratoire sonore depuis des décennies, qui ose pour la première fois sortir de l’ombre avec That Girl With The Bald Head. Un morceau qui, sous ses pulsations industrielles et ses clins d’œil au synthpop des années 2000, porte surtout une charge émotionnelle inattendue : une célébration de la beauté nue, sans perruque ni artifices. La pièce s’ouvre sur des arpèges synthétiques qui rappellent la rigueur électronique de VNV Nation, mais très vite le morceau prend une trajectoire singulière. La basse, lourde et vibrante, donne un ancrage presque martial, tandis que des voix samplées — issues d’un clin d’œil persifleur à The Party de Kraze — dérivent vers autre chose. Ce qui pouvait n’être qu’une boutade devient manifeste : transformer la figure de la “bald girl” en icône. Pas une caricature, mais une image de puissance et de vulnérabilité mêlées. On pense au glam de Dr Lektroluv, à l’élégance nocturne de The Midnight, mais Peter Dyna injecte une chaleur qui empêche le morceau de sombrer dans le simple hommage rétro. Derrière l’énergie dansante, on sent le récit personnel : celui d’une amie contrainte de se raser le crâne pour des raisons médicales, sublimée en héroïne de clip électro. Le choix est fort. Là où l’industrie pop vend souvent l’image lisse, Dyna choisit de mettre en avant la beauté fragilisée, le courage dans l’exposition de soi. Côté production, tout est taillé dans la clarté : kicks massifs, nappes lumineuses, une progression qui tient plus de l’ode que du banger club. Bedroom production, certes, mais avec une finesse et une sincérité qui débordent des murs. C’est le paradoxe du morceau : calibré pour les corps en mouvement, mais construit comme une déclaration intime. Avec That Girl With The Bald Head, Peter Dyna signe une deuxième sortie qui ressemble à une première vraie naissance artistique : à la fois ancrée dans la culture synthpop européenne et portée par une profondeur humaine rare. Derrière les machines, on entend la voix d’un producteur qui ne cherche pas la gloire mais la justesse. Et parfois, c’est tout ce qu’il faut pour que la musique touche. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 1, 2025La première écoute de From Earth par Earthly Measures donne l’impression d’ouvrir un atlas les yeux fermés : les doigts glissent sur les pages, et chaque battement de kick vous catapulte dans une latitude différente. On n’est plus à Londres, ni vraiment à Bogotá, encore moins à Buenos Aires. On flotte entre les fuseaux horaires, dans une danse qui ne reconnaît ni passeport ni hiérarchie. Le morceau d’ouverture, Que?, enregistré avec OKRAA, condense cette vision : un cœur battant de percussions afro-latines sur lesquelles se greffe l’urgence du breakbeat londonien. Au milieu, une boucle empruntée à Fela Kuti, comme une balise qui rappelle que tout groove est d’abord une affaire d’héritage. Le résultat est un vertige physique, une invitation à perdre pied autant qu’à retrouver une pulsation primitive. Third Try, fruit de la rencontre avec DJ Raff, avance à contretemps. Loin de l’exubérance du titre précédent, c’est une lente coulée de synthés et de basses lourdes, presque étouffantes. Une spirale hypnotique où chaque mesure semble prolonger l’ombre de la précédente, comme si la musique cherchait à dissoudre le temps lui-même. C’est le morceau de la retenue, celui qui s’écoute les yeux clos, les dents serrées. Puis Earth Groove avec Balam rallume la flamme. Ici, la house se mue en rituel : percussions tribales, nappes lancinantes, vibrations telluriques. On y sent le sol trembler, la sueur collective d’un dancefloor qui s’abandonne au rite. C’est le titre le plus viscéral de l’EP, celui qui prouve que l’électronique peut encore convoquer les esprits. Enfin, l’EP propose des remixes de ces morceaux, qui jouent comme des éclats de miroir. le producteur israélien Olsvanger densifie Que? en dub brumeux, tandis que Jinje explose Earth Groove dans un délire kaléidoscopique, comme un lever de soleil halluciné en fin de rave. Enfin, Sun Sone fera propulser en plein air le remix de Third Try à partir de vendredi prochain, on a hâte d’entendre ça ! Pour conclure, From Earth ne ressemble pas à une compilation disparate mais à une odyssée cohérente, portée par une idée simple : la musique électronique est un langage universel qui gagne à se décliner dans toutes ses langues. Earthly Measures n’invitent pas seulement à danser, ils rappellent que chaque battement est une histoire et chaque groove une frontière franchie. Retrouvez, l’intégralité du projet, juste ici : https://oathcreations.bandcamp.com/album/from-earth Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 1, 2025Ce morceau ne se présente pas. Il vous enveloppe. Dès les premières secondes, Save Me s’ouvre comme une chambre obscure où palpitent des nappes synthétiques, prêtes à happer le corps et l’esprit. Marten Lou s’allie ici à CamelPhat pour dessiner un deep house qui frôle l’obsession : chaque kick, chaque reverb, chaque montée ressemble moins à une construction musicale qu’à une respiration haletante. On ne sait plus si l’on danse ou si l’on implore. Le morceau joue sur cette ambiguïté : le titre, Save Me, est moins une supplique qu’un mantra. La voix, lointaine, presque spectralisée, agit comme un fil conducteur, traversant des couches de basses lourdes et de progressions atmosphériques. On y entend toute l’école CamelPhat : cette science des drops qui arrivent au millimètre, suffisamment tard pour que la tension devienne insoutenable, mais jamais trop pour ne pas briser l’équilibre hypnotique. Marten Lou, lui, apporte une densité émotionnelle différente, plus intime, presque fragile. Il injecte dans la structure progressive une vulnérabilité qui contraste avec la froideur calculée du beat. Cela crée une dualité fascinante : une musique à la fois taillée pour les clubs de minuit et pour les solitudes qui cherchent refuge derrière un casque. Save Me n’est pas un tube clinquant. C’est une plongée lente, moite, qui colle à la peau et refuse de vous lâcher. Un morceau où la house cesse d’être simple carburant pour devenir un langage intérieur, celui de la survie, du besoin d’échapper à soi-même le temps d’une montée euphorique. Avec cette collaboration, CamelPhat confirme sa position de maître de la tension dramatique électronique, tandis que Marten Lou s’impose comme une voix capable d’humaniser la mécanique implacable du deep house. Ensemble, ils signent une confession déguisée en track : Save Me est moins une chanson qu’un vertige. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 1, 2025Il est des chansons qui dorment, reléguées aux marges d’une discographie, comme des fragments d’histoire intime qu’on aurait presque oubliés. Oculto En Tus Ojos, morceau écrit au début des années 2000 par Horizonte Lied, renaît aujourd’hui sous une forme remasterisée et c’est bien plus qu’une simple opération de polissage sonore : c’est un acte de mémoire, un geste de fidélité à une époque où tout semblait encore possible. La formation mexicaine, menée par Alex Ezert, s’est toujours nourrie de cette tension entre mysticisme électronique et lyrisme charnel. Cette nouvelle édition, fruit du travail de Ezert et du compositeur Bernardo H. Garza, convoque aussi l’ombre de l’ex-membre Ernesto DuSolier, auteur des paroles originales et disparu du projet en 2004. Sa plume réapparaît comme un spectre bienveillant, offrant à cette sortie une valeur sentimentale inestimable : le témoignage d’un passé qui résiste à l’effacement. Musicalement, le titre s’inscrit dans la lignée de la période la plus sombre et sensuelle de Depeche Mode, celle de Songs of Faith and Devotion. On y retrouve des beats charnus, une basse moite, des synthés granuleux qui vibrent comme une respiration nocturne. L’ensemble dégage une intensité contenue, presque cinématographique, où la voix de Ezert plane avec une gravité hypnotique. On n’est pas dans la nostalgie gratuite : cette version actualisée élargit les textures, affine les reliefs et ramène le morceau à la hauteur des standards sonores contemporains, sans trahir son âme initiale. Oculto En Tus Ojos ne parle pas simplement d’amour. C’est un récit sur l’incertitude, sur la manière dont le désir s’accompagne toujours d’un flou, d’un jeu d’illusions et de projections mentales. Le mystère qui habite l’autre devient moteur de liberté, comme le dit la phrase clé « Tu misterio es mi libertad ». Ce paradoxe, celui de se sentir libéré par ce qu’on ne maîtrise pas, imprègne la chanson d’une beauté fragile et en fait une pièce intemporelle. Avec ce titre, Horizonte Lied prouve qu’un morceau oublié peut redevenir incandescent, que la musique ne connaît pas de date d’expiration. Elle attend juste qu’on la réécoute avec de nouvelles oreilles. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 1, 2025Un morceau peut parfois ressembler à une photographie. On appuie sur play et tout à coup, une route s’ouvre : la lumière éclabousse l’horizon, les fenêtres de la voiture sont baissées, le vent s’infiltre et les paysages défilent. On The Sunny Roads de Clelia Felix fonctionne exactement ainsi, comme une image vivante qui se déploie en musique. Cette nouvelle pièce, inscrite dans la lignée chill-house mais habitée d’une élégance singulière, trace une ligne claire entre détente et mouvement. Le beat est souple, jamais pesant, les synthés se posent en nappes chaleureuses qui rappellent autant le crépuscule méditerranéen que l’électricité d’un dancefloor à ciel ouvert. Felix réussit à condenser l’énergie solaire de l’été dans un groove qui s’installe sans insistance, mais qui vous garde captif. On sent derrière ce titre l’héritage double de son parcours : une rigueur classique, celle du piano appris dès l’enfance, et une fascination précoce pour les pionniers de l’électronique comme Jarre ou Vangelis. Ce mélange lui permet de créer des morceaux qui sont à la fois instantanés et durables, accessibles et pourtant riches en détails. On The Sunny Roads ne cherche pas la démonstration, mais l’évocation : chaque couche sonore agit comme un voile léger, chaque ligne mélodique comme un reflet changeant sur l’eau. L’écoute laisse une impression paradoxale : la simplicité d’un track pensé pour accompagner un moment de douceur, et la profondeur d’une composition qui raconte beaucoup plus qu’elle ne dit. Clelia Felix, fidèle à son idée d’une musique « cinématographique », continue de bâtir des espaces où l’intime se mêle à l’universel. Avec ce single, elle offre bien plus qu’un hymne estival : une parenthèse lumineuse, une façon de réapprendre à respirer. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 1, 2025C’est une question qui résonne comme un mantra existentiel, mais aussi comme une invitation à perdre pied : How Did I Get Here?, le nouveau titre de Starya, ne se contente pas d’occuper le terrain de la melodic house, il l’illumine d’une clarté quasi cosmique. La productrice-chanteuse-DJ américaine y déploie une esthétique qui tient autant de la rêverie spatiale que de l’élan clubbing, avec cette capacité rare à faire danser les corps tout en éveillant les consciences. Le morceau est une ascension progressive, construit comme un tunnel de lumière. Les nappes synthétiques s’enroulent autour de la voix aérienne de Starya, qui n’est jamais noyée mais au contraire sublimée par un mix d’une précision chirurgicale. On pense à la chaleur solaire d’Anjunadeep, à la sincérité vocale de Lane 8 ou à la fulgurance des sets de Tokimonsta, mais tout est filtré à travers une signature très personnelle : un groove doux, une énergie vibrante, et cette impression de flotter à quelques centimètres au-dessus du sol. Là où d’autres producteurs se contentent d’empiler couches et drops, Starya insuffle un sens du voyage. How Did I Get Here? n’est pas une simple track de club : c’est une cartographie émotionnelle. Le break central, tout en suspension, ouvre une fenêtre vers un ailleurs, avant que la basse ne ramène la pulsation, comme un rappel à l’incarnation, au besoin vital de bouger. Ce qui frappe surtout, c’est la cohérence entre la persona de Starya – artiste intersidérale, mi-humaine mi-spectrale, toujours en équilibre entre IRL et streaming depuis son “studio off-planet” – et la musique elle-même. Elle parvient à incarner son propre mythe dans un format dancefloor, à injecter de l’étrange et de l’intime dans un langage électronique universel. How Did I Get Here? est une pièce à la fois euphorique et mélancolique, parfaite pour les heures bleues des festivals comme pour les afters intimes. C’est un titre qui interroge, qui emporte, et qui confirme surtout que Starya n’est pas une simple productrice parmi d’autres, mais une conteuse sidérale, une passeuse de mondes à travers les beats. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 1, 2025Chaque clubber connaît ce moment où la frontière entre retenue et abandon se dissout, où l’on cesse d’être un corps qui danse pour devenir un corps traversé par le son. C’est précisément cette bascule que Nico Falla capture avec Inner Freak, un track Tech House brut et incandescent qui agit comme une autorisation à lâcher prise, à laisser s’exprimer l’animal tapis dans la pénombre. À seulement 22 ans, le producteur guatémaltèque s’impose déjà comme l’une des voix les plus prometteuses de la scène électronique latino-américaine. Avec Inner Freak, il confirme sa signature : un groove tendu, façonné par des kicks secs et une basse charnelle, qui refuse la mollesse des formats trop policés. Ici, le morceau respire l’urgence, l’envie de faire monter la sueur au front et de pousser la foule vers cette transe où le collectif devient organisme. Ce qui frappe, c’est l’usage de sa propre voix, éraillée, presque murmurée, qui injecte une dose de chair dans ce décor de machines. Loin des gimmicks vocaux interchangeables, Falla choisit l’organique, et cela donne à son track une aura singulière, sale et hypnotique. On pense autant aux sets moites de Solardo qu’aux fulgurances de Chris Lake, mais avec une patte plus jeune, plus insolente, prête à renverser le club comme un skateboarder casse une rampe. Ce n’est pas un hasard si son parcours l’a déjà mené jusqu’à Tomorrowland ou Ultra. Avec Inner Freak, on comprend qu’il ne s’agit pas seulement d’aligner des drops : Nico Falla construit une dramaturgie, une montée qui se joue de la patience des danseurs avant d’exploser dans un lead obsédant, calibré pour prolonger l’ivresse collective jusqu’au lever du jour. Dans un monde électronique saturé de clones, Falla choisit l’authenticité et l’excès. Inner Freak n’est pas un morceau pour accompagner la soirée : c’est le morceau qui la bascule. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 1, 2025Un battement sourd, comme un cœur d’acier prêt à imploser, ouvre Losing My Mind. Puis tout s’effondre et se reconstruit dans un même souffle : l’australienne Monster Machine n’offre pas un simple single, mais une expérience sensorielle où le dubstep prend des allures de tempête contrôlée, calibrée pour pulvériser les pistes de danse et secouer les neurones. Là où tant de producteurs se contentent d’aligner des drops convenus, Penny Yang joue avec la tension comme une démiurge. Les basses se déforment, s’écrasent puis repartent avec une précision chirurgicale, empruntant à l’école trap d’ISOXO ou Knock2 tout en gardant une noirceur à la Skrillex période Scary Monsters. Mais derrière ce mur de décibels se cache une architecture pensée, un équilibre fragile entre violence et transe. On croit sombrer dans le chaos, mais chaque détail sonore — ces percus qui vrillent, ces nappes qui surgissent comme des éclairs dans la brume — ramène à une clarté presque euphorique. Losing My Mind n’est pas seulement un titre, c’est une promesse tenue : perdre pied, lâcher prise, puis renaître dans l’ivresse. La track épouse parfaitement l’imaginaire de son futur EP EXALTED : une odyssée électronique où le corps et l’esprit se heurtent et fusionnent. On imagine déjà ce morceau en festival, sous un ciel saturé de strobes, quand la foule se laisse engloutir par une marée sonore qu’elle ne contrôle plus. Ce qui distingue Monster Machine, c’est cette capacité à injecter une émotion brute dans un genre souvent cantonné à la brutalité technique. Ici, la rage devient catharsis, et le dubstep reprend son rôle originel : celui d’un exorcisme collectif, puissant, déroutant, mais paradoxalement libérateur. Avec Losing My Mind, Penny Yang s’impose comme l’une des productrices les plus excitantes de la scène bass mondiale, capable de rivaliser avec ses pairs tout en imposant une signature viscérale. Ce morceau n’est pas un simple single, c’est un choc électrique, une faille ouverte dans la nuit où l’on plonge volontairement, sans jamais chercher à remonter. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 30, 2025Écouter The Underground de Rayko KS, c’est comme descendre dans un club fictif dont l’adresse n’existe que dans l’imaginaire des ravers. La porte s’ouvre sur un battement sec, une ligne de basse qui racle les murs et des nappes sombres qui s’étirent comme des néons sous tension. On entre alors dans un territoire hybride : quelque part entre la moiteur de la bass house, la brutalité métallique du dubstep et l’urgence martiale de la drum & bass. Rayko KS ne se contente pas de compiler des genres : il les tord, les superpose et les confronte jusqu’à créer un paysage sonore où l’on danse autant qu’on lutte pour reprendre son souffle. Les kicks frappent avec une régularité mécanique, mais derrière cette façade se cache une progression presque cinématographique : chaque drop est une ouverture, chaque build-up une respiration retenue qui finit par imploser. On sent la main d’un producteur obsédé par la dramaturgie du son, par cette capacité à transformer une simple structure 4/4 en voyage souterrain. Ce qui rend The Underground captivant, c’est ce double jeu entre le viscéral et l’émotionnel. On est happé par la physicalité du rythme — ces basses grasses qui collent au diaphragme, ces hi-hats qui mitraillent l’espace — mais aussi par une dimension plus intime : l’impression que Rayko KS transpose dans la musique ses propres fractures, ses métamorphoses intérieures. Le morceau devient ainsi une catharsis électronique, un exutoire qui trouve son équilibre entre violence contrôlée et intensité poétique. Dans une époque où les genres s’effacent, The Underground se présente comme un manifeste : celui d’un artiste qui refuse le confort des étiquettes et préfère inventer son propre terrain de jeu. On ressort de l’écoute essoufflé, électrisé, presque halluciné — comme après une nuit passée dans un club qui n’existe peut-être pas, mais qu’on aimerait retrouver encore et encore. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 30, 2025Avec CAPYAC, on n’a jamais affaire à un simple groupe électro. On entre dans une dramaturgie sensorielle, un cabaret numérique où la fête est autant une transe collective qu’un exorcisme intime. Leur nouveau single, ANGEL EYE CONTACT, extrait de l’album à venir Sobbing Ecstasy, résume cette tension unique : un morceau bâti pour la piste, mais qui garde au cœur une fêlure brûlante. La voix d’Obie Puckett, arrivée récemment dans la formation, y brille comme une apparition spectrale. Elle flotte entre les synthés célestes, s’ancre dans des basses qui cognent comme un pouls amplifié, et se fait l’écho d’une confession : transformer le deuil en mouvement. On imagine la scène qu’iel raconte — ce club berlinois où, adossé·e au mur, iel pleurait entouré·e d’inconnus — et tout prend un sens : danser pour survivre, transpirer jusqu’à rendre la douleur habitable. Musicalement, CAPYAC convoque ses obsessions : la pulsation disco filtrée par Giorgio Moroder, l’excentricité d’un Talking Heads, la flamboyance queer de Bronski Beat. Mais loin du pastiche, ils sculptent un son qui respire le présent : des synthés qui semblent cracher des étincelles digitales, des rythmiques qui gonflent jusqu’à la saturation, une mélancolie qui se marie au plaisir immédiat. C’est une house cosmique où chaque drop agit comme une catharsis. Ce n’est pas un hasard si l’album porte le nom d’un concept — Sobbing Ecstasy — découvert presque par accident dans les notes d’un best-of d’ABBA. CAPYAC en a fait un manifeste : créer des chansons qui débordent d’émotion au point de faire danser jusqu’aux larmes. D’U Know Y, hymne hypnotique en forme de mirage disco, à Sexy in my Bodyyy, véritable clin d’œil à Speaking in Tongues, tout converge vers cette idée : la fête comme langage spirituel, le groove comme vecteur de vulnérabilité. Avec ANGEL EYE CONTACT, CAPYAC ne signe pas seulement un single ; ils ouvrent un sanctuaire sonore où la joie et le chagrin cohabitent, où le dancefloor devient cathédrale. Un disque à venir qui promet d’être une traversée autant qu’une libération, un album conçu pour celles et ceux qui savent que la sueur et les larmes sont les deux faces d’un même diamant. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 29, 2025La première écoute d’Every Breath m’a donné l’impression de traverser un tunnel aux parois translucides, où chaque pas résonne d’un écho qui n’appartient qu’à soi. Pas d’intro fracassante, pas de démonstration de force : juste une pulsation qui s’installe, sobre et insistante, comme le battement obstiné d’une veine qu’on ne parvient pas à ignorer. Dans cet espace suspendu, Anjalts ne raconte pas une histoire, elle en dessine les contours à travers le souffle, la vibration et ce mélange de chair et de circuits qui semble être devenu sa signature. Le morceau s’organise autour d’une ligne de basse qui frappe avec la constance d’un cœur mécanique, mais dont chaque rebond porte en lui une nuance d’humanité. L’acoustique vient s’y greffer comme un souvenir fragile : une corde pincée, un accord qui s’échappe, un fragment d’intimité glissé au milieu d’une architecture numérique. Ce dialogue permanent entre chaleur organique et froideur électronique fait de Every Breath un objet hybride, un territoire poreux où l’on danse sans jamais oublier qu’on respire. La voix d’Anjalts, éthérée et pourtant proche, agit comme un voile posé sur cette mécanique. Elle flotte, se détache à peine du décor, mais c’est dans cette retenue que naît sa force. Plutôt qu’une déclaration frontale, c’est une confidence nocturne : elle n’impose pas, elle s’infiltre. On l’écoute comme on suivrait une silhouette au loin, reconnaissable seulement à ses contours mouvants. Ce qui frappe, au-delà de la production impeccable, c’est cette impression de rituel intime. Chaque élément semble placé pour rappeler que le souffle est fragile, que la connexion n’est jamais acquise. Dans une époque saturée de réseaux et de flux, Anjalts choisit l’épure et la suggestion. Every Breath n’est pas une chanson qui cherche à occuper la pièce, mais à révéler le vide autour de nous, et la beauté qui se cache dans ce vide. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 24, 2025Ce n’est pas une arme, c’est un beat. Richard Green, lui, a choisi de transformer le poids du jugement en matière sonore. Son single Holding a Gun résonne comme une métaphore crue, celle de ces doigts accusateurs qui se braquent sur nous au premier faux pas, effaçant en un instant la mémoire des gestes tendres. Ici, la techno devient une confession, une manière d’exorciser la violence silencieuse des regards qui condamnent. Construit seul dans son home-studio londonien, le morceau porte la signature d’un producteur qui ne craint pas les fractures de style. Richard Green y mêle la rugosité d’un breakbeat nerveux à la mécanique hypnotique de la tech-house, avec en arrière-plan des nappes synthétiques qui flottent comme des fantômes. L’influence de Boys Noize – période électro dure, avant les détours plus commerciaux – s’entend, mais jamais comme une simple imitation. Plutôt une filiation assumée : le goût du rythme qui claque, de la tension qui monte sans jamais exploser complètement. Ce qui rend Holding a Gun singulier, c’est son souffle narratif. On y sent un combat intérieur, presque une lutte entre ombre et lumière. Les kicks serrés sont les coups de feu, les lignes de basse le sol qui tremble sous nos pieds, et les détails électroniques – petites fractures de sons, éclats fugaces – sont autant d’éclats de vérité que Richard assemble pour composer sa vision du monde. Derrière ce projet électro, il faut aussi rappeler le parcours multiple de l’artiste. Green ne s’enferme pas dans une seule case : il passe avec naturel du néoclassique (trilogie réalisée avec la pianiste Irene Veneziano) au chillout, avant de plonger dans la techno la plus brute. Cette flexibilité n’est pas une dispersion, mais une cohérence intime : celle d’un musicien qui refuse les murs, qui voit la musique comme un langage fluide, capable de tout absorber et de tout raconter. Holding a Gun est la preuve qu’au cœur même des BPM qui font suer les clubs, il reste de la place pour la vulnérabilité et pour la rage transformée en beauté. Une balle sonore tirée non pas pour blesser, mais pour réveiller. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 24, 2025Le violon est un instrument capricieux : il peut geindre, pleurer, hurler, mais il peut aussi devenir une arme de séduction. Avec Love of Yesterday, Elisa V — de son vrai nom Elisa Järvelä — lui offre une mue inattendue. On n’entend plus le violon classique des salons feutrés ou des salles d’opéra, mais un timbre transfiguré, traversé par le groove moite de la deep house. C’est comme si un Stradivarius s’était glissé au milieu d’un club berlinois, entre deux kicks hypnotiques, et avait trouvé sa place naturelle. On connaissait Elisa pour ses années de tournée, ses concerts devant des papes et des têtes couronnées, son ancrage solide dans la grande tradition du Sibelius Academy d’Helsinki. Mais ce premier single solo sonne comme une libération. Loin du répertoire institutionnel, elle ose la collision des mondes : le vibrato classique se fond dans des nappes électroniques, les archets deviennent des pulsations, les cordes s’illuminent d’une énergie club. La rigueur d’un passé académique s’efface derrière la fluidité d’un désir de modernité. Love of Yesterday raconte en creux une transition : celle d’une artiste qui refuse d’être figée dans l’image de l’interprète virtuose pour s’affirmer comme créatrice. Il y a dans ce titre quelque chose d’à la fois raffiné et charnel : les arrangements dansent entre la sophistication de l’écriture classique et l’urgence d’un drop pensé pour la piste. On y perçoit l’ombre des grandes expérimentations de crossover, mais avec une élégance singulière, sans jamais sombrer dans la démonstration. Cette hybridation fait de Love of Yesterday plus qu’un single : une déclaration d’intention. Elisa V se place à la croisée de deux héritages, celui de la musique savante et celui des clubs, et y trace une voie personnelle. En tendant son violon vers les machines, elle redonne au passé la beauté de l’instant présent. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 24, 2025Il y a dans Whynot une innocence qui n’appartient qu’aux débuts — ce moment fragile où la passion déborde, où chaque beat est une déclaration, où la moindre variation de mélodie devient une promesse. Kardho, jeune producteur italien de 21 ans, signe un track qui transpire la sincérité et la soif de dépassement. Pas de collaborations prestigieuses, pas de studio high-tech : juste un ordinateur rafistolé, une chambre transformée en laboratoire sonore, et cette conviction viscérale qu’un jour ses sons résonneront sur les plus grandes scènes. Musicalement, le morceau s’inscrit dans une tradition deep tech house qui regarde du côté de Chris Stussy ou Josh Baker. On retrouve ce groove souterrain, hypnotique, qui ne force jamais mais installe son emprise doucement, presque insidieusement. Whynot n’est pas une démonstration technique clinquante, c’est un flux organique qui appelle le corps à se laisser porter. Les modulations mélodiques, discrètes mais efficaces, insufflent une respiration quasi cinématographique, comme une bande-son de nuit blanche où le temps se dilue. Ce qui frappe surtout, c’est le contraste entre l’ambition démesurée du projet et la rudesse du contexte de production. Kardho ne cache rien : il veut des festivals, des millions de streams, une carrière qu’il imagine déjà comme une évidence. Mais derrière l’ego nécessaire à tout DJ en devenir, on perçoit une obsession plus intime : celle de bâtir un futur à force de sacrifices, de persévérance et de solitude. Whynot devient alors le titre-manifeste d’une génération DIY, celle qui apprend seule, qui refuse d’attendre une validation extérieure pour créer, qui brûle d’impatience. Dans ce track, on entend moins un produit fini qu’une trajectoire : un groove encore brut, mais chargé d’une énergie qui ne demande qu’à se déployer. Whynot, c’est la question rhétorique de Kardho à l’industrie comme au monde : pourquoi pas lui ? Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 24, 2025Écouter Lovin U de Cylus, c’est un peu comme marcher seul la nuit dans une ville étrangère : tout semble familier et pourtant chaque pas résonne avec une intensité inattendue. Dès les premières secondes, on sent que l’artiste ne cherche pas à séduire par l’excès, mais à happer par la sincérité. Une basse discrète, mais ferme, sert de colonne vertébrale, autour de laquelle gravitent des nappes aériennes et des textures qui respirent, comme si la machine avait appris à battre au rythme d’un cœur hésitant. La force de ce morceau tient moins à son efficacité électronique — indéniable — qu’à la transparence émotionnelle qu’il dégage. Cylus ne produit pas seulement des sons : il traduit ses incertitudes, ses élans amoureux, ses moments de flottement en architecture sonore. C’est là qu’il se distingue. Là où beaucoup d’artistes électroniques se contentent de dresser des paysages atmosphériques, lui insuffle une dramaturgie intime, presque viscérale. Les voix samplées, hachées puis recollées, ressemblent à des fragments de mémoire — comme si l’on rejouait, en boucle imparfaite, une conversation trop vite perdue. On devine dans la trame du morceau l’empreinte de son expérience à l’IO Music Academy et l’impact décisif d’un concert de Tourist qui lui a ouvert un horizon. Mais plutôt que de se contenter d’imiter, Cylus digère ses influences pour les transformer en un langage personnel. Le titre devient ainsi une zone de passage entre l’héritage d’une electronica introspective et une écriture presque pop, taillée pour l’intime autant que pour le collectif. Ce qui séduit le plus, c’est l’équilibre fragile entre la précision technique et l’abandon. On sent l’exigence du producteur dans chaque détail du mixage, mais aussi la volonté de ne pas lisser l’émotion brute. Lovin U s’écoute avec les oreilles, certes, mais se vit surtout dans le ventre, ce lieu où la musique cesse d’être simple vibration pour devenir expérience physique. Cylus apparaît alors comme un artisan du sensible, capable de transformer ses failles en énergie sonore, ses étreintes en nappes lumineuses, ses doutes en rythmiques cathartiques. Avec Lovin U, il ne signe pas seulement un single réussi : il propose un fragment de lui-même, offert à qui veut plonger dans cette intimité électrisée. Un morceau qui, comme son titre, se déploie à la fois comme confession et comme invitation. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 24, 2025Rien n’est fait pour séduire, tout est pensé pour happer. Dans The Downey Groove, le club n’est plus un lieu, c’est un organisme vivant. Une matrice moite et vibratoire, une architecture émotionnelle où les beats s’écoulent comme des fluides, les textures s’ouvrent comme des peaux. C’est un disque qui commence dans le corps — pas dans l’idée, pas dans la pose — et qui explose en dehors de tous les cadres. Conçu sur les hauteurs d’un isolement méditerranéen, peau salée et esprit brut, puis accouché dans l’intensité bouillonnante de la scène queer berlinoise, l’album d’Elninodiablo respire à contre-temps du marketing : ici, pas de single taillé pour les algorithmes, mais un continuum d’états altérés, de pulsions chamaniques, de sensualités foutraques. On y croise l’ombre de Lee « Scratch » Perry, des échos de downtempo psyché, du funk halluciné, des nappes dub qui pleurent, des grooves qui draguent, des synthés qui suintent — mais tout cela, sans jamais se laisser réduire à un genre. L’empreinte de Lunchbox Candy est là, partout, dans les interstices : cette fête culte, queer et radicale, cofondée par Elninodiablo, où la chair, le son, la politique et le plaisir se confondent. Comme si la nuit pouvait guérir. Comme si un dancefloor pouvait devenir un temple. On a rencontré le producteur, DJ, activiste et bâtisseur de mondes pour parler basses sacrales, création intuitive, utopies queer, et pourquoi The Downey Groove est peut-être ce qui nous reste de plus doux et de plus puissant à danser, ensemble. 1) Qui es-tu ? Je suis Stephanos Pantelas alias Elninodiablo, basé à Berlin et originaire de Chypre. Je suis producteur de musique, entrepreneur, organisateur de soirées et DJ. 2) Quel est ton parcours ? Littéralement, une penderie de magazines et de livres vintage sur la mode et la musique, haha.J’ai toujours travaillé dans la musique. J’ai commencé à mixer sur une radio pirate à Chypre à 17 ans. À 19 ans, en 1994, j’ai déménagé à Londres et je me suis immergé dans la scène électronique et rave. J’ai monté mon agence de relations presse musicale El Nino Diablo PR à Londres, représentant une grande variété d’artistes, d’événements et de labels comme Salsoul, STRUT, !K7, Horse Meat Disco et Tegan and Sara. Je vis à Berlin depuis 2015. 3) Comment décrirais-tu ta musique en quelques mots ? Exigeante, totale, expérimentale, intrépide, sans genre, ludique, spatiale, émotive et sensuelle. 4) Quelles sont tes inspirations ? Mes expériences de vie sont ma plus grande inspiration, ainsi que l’environnement dans lequel je me trouve au moment de produire. Il y a aussi ce besoin de créer une musique dans laquelle j’aurais envie de plonger totalement, comme une expérience sensorielle du corps entier. 5) Quelle est ta playlist du moment ? African Head Charge – Songs Of Praise DjRUM – Under Tangled Silence Sextile – Yes, Please Yetsuby – 4EVA Bullion – Affection 6) Quel est le plat que tu cuisines le mieux ? La caponata italienne avec de la morue. 7) Quels sont tes projets à venir ? Mon premier album The Downey Groove sort le 19 septembre sur mon propre label El Nino Diablo Music, puis un EP de Tronik Youth en octobre, plusieurs événements et DJ sets avec ma soirée Lunchbox Candy, et j’ai déjà commencé à travailler sur un nouvel album. 8) Peux-tu nous raconter une anecdote ? Quand je suis arrivé à Londres, curieux de tout, je suis allé à TRADE – la mythique after queer/gay au Turnmills qui commençait à 5h du matin le dimanche.J’étais tellement naïf et innocent que je pensais que tous ces mecs musclés torses nus en train de danser étaient juste sortis d’une soirée entre potes de la salle de sport. Je trouvais ça tellement nul qu’un club comme TRADE, avec sa réputation, les laisse même entrer. Puis j’ai compris de quoi il s’agissait vraiment… et j’ai eu tellement honte. 9) Si tu pouvais passer 48 heures avec quelqu’un que tu n’as jamais rencontré, qui serait-ce ? Prince, sans hésitation. 10) Un dernier conseil à partager ? Reconnecte-toi à toi-même. Prends du temps dans l’immobilité, la présence et le silence. Plonge à l’intérieur, apprends à te connaître, réalise que tu es fait de lumière, comprends-le, fais-lui confiance. Remets tout en question et ne donne jamais ton pouvoir. Tu es un être souverain, divin, magnifique, capable de co-créer des mondes. Ta fréquence (ton énergie, ton essence, la manière dont tu vibres et ressens) est le diamant dans ta poche, ta ressource la plus précieuse et puissante. Protège-la à tout prix. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 21, 2025On ferme les yeux et tout à coup, l’horizon se dilate. MOONS, le nouveau morceau du duo suédois TABLE, n’est pas seulement une production house de plus dans l’océan électronique : c’est une capsule orbitale, une rêverie instrumentale où chaque note semble graviter autour d’un noyau invisible. Le morceau s’ouvre sur un piano lumineux, presque liquide, auquel vient s’adosser un saxophone planant, comme un phare dans la brume. C’est à la fois sensuel et discipliné, chill et profondément organique, un équilibre rare entre groove fonctionnel et émotion suspendue. Là où beaucoup de producteurs se contentent d’empiler couches et textures, TABLE choisit l’espace, la respiration. Chaque silence devient matière, chaque souffle du saxophone une mise en orbite. Ce qui rend MOONS si singulier, c’est sa capacité à muter selon le contexte. Dans un club, la basse ronde et les percussions feutrées invitent à un balancement intime, presque tribal. Mais sur une route de nuit, les phares déchirant l’obscurité, le morceau se transforme en bande-son contemplative, propice aux digressions intérieures. On n’écoute plus pour danser : on écoute pour rêver. Et il faut dire que TABLE ont déjà forgé leur signature. Après un premier EP ambitieux (DISC 01), qui brassait jazz, latin et soul, ils confirment ici leur statut de chercheurs sonores, héritiers autant de Kaytranada que de St Germain. Leur musique est un point de rencontre : entre tradition jazz-house et futurisme électronique, entre héritage des clubs berlinois et chaleur organique de la scène londonienne. MOONS n’est pas une simple parenthèse instrumentale, c’est une promesse : celle d’une house qui ose l’intime, qui se nourrit de la mémoire des corps tout en ouvrant des paysages nouveaux. Un morceau qui ne s’impose pas mais qui, comme la lune, éclaire tout en douceur, jusqu’à se rendre indispensable. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 21, 2025Écouter WANT it de Galena Crew, c’est plonger dans un maelström sonore où chaque drop ressemble à une déflagration calculée pour bousculer la nuit. Le morceau est une invitation brutale mais jouissive à céder au vertige des basses, à se laisser happer par une énergie qui flirte constamment avec l’excès. Pas de place pour la demi-mesure : on est soit emporté, soit écrasé. La construction suit les codes d’un trap EDM incisif, mais avec une finesse de production qui trahit la patte d’artistes ayant compris que l’efficacité se joue autant dans les silences que dans les explosions. Les percussions claquent comme des coups de fouet, la basse roule comme une tempête souterraine, et les synthés, acérés comme des lasers, ouvrent des brèches lumineuses dans l’obscurité. Ce n’est pas seulement un banger pensé pour festival, c’est une pièce qui respire la sueur des warehouse parties et l’adrénaline des shows Insomniac. Ce qui impressionne, c’est la maîtrise du dosage. Le duo évite le piège du “toujours plus fort” : ici, chaque montée garde sa part de suspense, chaque drop offre un relâchement calculé qui vise autant le corps que l’esprit. On y décèle presque une dramaturgie : désir, tension, libération, retour à l’attente. WANT it ne raconte pas une histoire au sens narratif, mais propose une expérience sensorielle, une boucle d’envie et de décharge où l’on finit par perdre la notion du temps. Galena Crew signe là un track qui s’inscrit dans la grande tradition des hymnes nocturnes, ceux qu’on entend une fois et qu’on reconnaît instantanément la prochaine, comme un signal de ralliement. Ce n’est pas un morceau qu’on écoute distraitement dans le métro, c’est une arme de danse massive, conçue pour faire basculer une foule entière dans une transe commune. Avec WANT it, le crew ne demande pas la permission, il impose son terrain de jeu. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 21, 2025J’aime ces tracks qui sentent l’évasion avant même qu’on sache où elles nous emmènent. Passport de Murphy’s Law et Gardna a ce parfum immédiat de transit, cette impression de se retrouver au comptoir d’un aéroport imaginaire où la musique, plutôt que les douaniers, décide de qui peut franchir la frontière. Et autant dire que la basse, nerveuse et bondissante, vous tamponne le visa sans poser de questions. On est dans une house old-school qui ne se contente pas de réactiver les gimmicks d’un âge d’or fantasmé : elle les polit pour les propulser vers le dancefloor contemporain. Le kick est sec, précis, il découpe l’espace comme une pulsation vitale. Autour, les nappes s’étirent, un UK garage feutré s’invite en arrière-plan, et c’est là que Gardna pose sa voix, non pas comme une simple couche mais comme un véritable guide de voyage. Ce flow parlé-chanté, aux accents de toast jamaïcain modernisé, joue le rôle du narrateur qui nous indique la direction, qui donne à la transe une texture humaine, une sueur reconnaissable. Ce qui frappe, c’est le dosage. On pourrait craindre la nostalgie ou le clin d’œil trop appuyé, mais Passport ne s’embarrasse pas de révérences. Le morceau avance comme une file d’attente qui accélère d’un coup, comme si le contrôle des bagages venait d’être levé et que tout le monde courait vers la porte d’embarquement. C’est fluide, limpide, mais jamais plat : chaque variation, chaque montée, chaque drop relance le voyage. Ce n’est pas une track de fond, c’est une track de propulsion. Elle appartient autant aux clubs sombres de Londres qu’aux open airs estivaux, et surtout à ces moments où l’on a besoin d’oublier qu’on piétinait encore cinq minutes plus tôt. Murphy’s Law et Gardna signent ici une pièce qui ne joue pas sur la surprise mais sur la justesse : celle qui rappelle que la house, quand elle est bien exécutée, reste la musique la plus directe et la plus universelle pour faire voyager sans escale. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 17, 2025Avec Akorie, WMS trace une ligne entre la moiteur des tropiques et les profondeurs introspectives du deep house. On ne tient pas ici un simple track de club, mais une pièce qui cherche l’équilibre fragile entre l’obscurité et la lumière, entre la mélancolie et l’appel à la danse. Le morceau se déploie lentement, comme une brume qui s’installe. Les basses, souples et obsédantes, forment une colonne vertébrale qui guide l’écoute. Au-dessus, des percussions fines dessinent une cadence organique, rappelant le battement d’un cœur au bord de la transe. L’usage subtil de voix en afrikaans – davantage souffles et textures que paroles – apporte une aura mystérieuse, presque chamanique, comme si l’on participait à un rituel électronique au clair de lune. Le point culminant arrive à 2:10, quand le hook se libère : une montée hypnotique qui ne cherche pas l’explosion mais l’élévation. WMS privilégie la suggestion à l’emphase. On ne crie pas, on s’élève. Le groove devient fluide, tropical, presque aquatique, et l’on se laisse porter par cette oscillation douce entre énergie et contemplation. Ce qui rend Akorie captivant, c’est sa dualité. L’émotion qui s’en dégage est teintée d’ombre, mais jamais pesante ; l’enthousiasme est bien là, dissimulé sous les couches de synthés moirés et de rythmiques feutrées. On sent la patte d’un producteur qui préfère les atmosphères aux effets tape-à-l’œil, et qui construit son univers comme un paysage à explorer. Dans une époque où l’afro-house tend parfois à s’uniformiser, WMS trouve une voie singulière en l’infusant de tropicalité rêveuse et de noirceur mesurée. Akorie est une invitation à se perdre, à marcher pieds nus dans une nuit moite où chaque note semble une luciole. Ce n’est pas seulement une track pour danser, mais pour habiter pleinement un instant suspendu. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 17, 2025Avec Elegibo, Francis Mercier poursuit son rôle de passeur entre les racines africaines et les pulsations électroniques contemporaines, mais cette fois avec une constellation de voix et de talents : la chanteuse brésilienne Margareth Menezes, véritable prêtresse des musiques afro-latines, accompagnée par le Relight Orchestra et DJ Andrea. Résultat : un titre incandescent où l’afro-fusion rencontre le son cubano et l’afro house, comme une cérémonie à ciel ouvert où les continents se rejoignent dans la danse. Dès les premières mesures, la voix de Menezes surgit comme un appel ancestral, une invocation qui s’ancre dans le corps. Ce chant, à la fois vibrant et spirituel, se greffe sur une architecture rythmique qui bat comme un tambour collectif : percussions tribales, basse en apesanteur, nappes électroniques fines qui installent une transe progressive. On ne sait plus très bien si l’on est à Salvador de Bahia, à Lagos ou sur une terrasse berlinoise : Elegibo brouille les géographies pour créer son propre territoire, celui de la fête-monde. Francis Mercier, fidèle à son esthétique, préfère le clair-obscur à la surenchère. Plutôt que d’écraser le morceau sous des couches de production, il laisse l’espace respirer, permet au chant de guider l’expérience. Le Relight Orchestra et DJ Andrea viennent alors sculpter ce décor, entre éclats de cuivre fantomatiques et textures électroniques subtiles, donnant au morceau la fluidité d’un rituel et l’efficacité d’un banger. Ce qui rend Elegibo fascinant, c’est sa dimension hybride. À la fois héritage et futur, il relie la transe traditionnelle aux clubs internationaux, sans tomber dans le simple exotisme. C’est une passerelle où les traditions afro-descendantes rencontrent la modernité globale de la house, où chaque élément garde son authenticité tout en se liant aux autres. On sort de l’écoute avec l’impression d’avoir participé à une procession contemporaine : une communion où la voix guide, où les percussions élèvent, et où la house vient sceller l’unité. Elegibo n’est pas seulement une chanson : c’est un rituel en haute définition, conçu pour transformer n’importe quel dancefloor en temple vibrant. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 17, 2025On connaissait Kozlow comme l’agitateur new-yorkais capable de transformer un loft de Brooklyn en temple clandestin du groove. Son projet ANTHR FCKNG PARTY a grandi au point de devenir une institution, une enclave où l’énergie brute prime sur les têtes d’affiche et où la communauté s’impose comme seule règle. Aujourd’hui, il franchit une nouvelle étape : faire de ce bastion nocturne un label à part entière. Et le premier manifeste s’appelle sobrement Untitled. Derrière ce titre volontairement anonyme, il y a un choix esthétique fort. Kozlow refuse le clinquant et revient aux fondements : un tech-house épuré, construit autour d’un bassline souple et d’un kick sec qui martèle sans jamais saturer l’espace. La répétition du riff vocal “hit it” agit comme une injonction minimale, un geste qui hypnotise autant qu’il entraîne. C’est une musique pensée pour durer, pour se déployer à 3h du matin quand la foule cesse de réfléchir et ne fait plus qu’un avec la pulsation. La subtilité du morceau réside dans ses textures organiques. Kozlow, violoniste de formation, connaît le poids du détail et des vibrations réelles : ici, chaque souffle électronique semble traversé d’un grain vivant, comme si la fête capturait son propre écho. Loin des surenchères EDM, Untitled embrasse une authenticité underground, un retour à la simplicité qui fait la force des tracks intemporels. Ce premier pas discographique reflète l’essence d’ANTHR FCKNG PARTY : pas de surproduction, pas d’égo hypertrophié, mais une recherche sincère de communion. Kozlow transforme l’énergie de ses soirées – pas de téléphone, pas de line-up affiché, juste la musique et les corps – en un format qui voyage hors de New York. Aspen, Miami, Montréal, Los Angeles : le mouvement s’étend, mais garde son ADN brut. Avec Untitled, Kozlow démontre que son rôle ne se limite plus à organiser la fête : il fabrique désormais sa bande-son officielle. Une musique sans artifice, mais habitée, qui prouve que parfois, le plus puissant des manifestes n’a même pas besoin de titre. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 17, 2025Je me souviens de cette impression étrange : comme si Shake That n’était pas un morceau mais une force physique qui me poussait en avant. Pas d’intro qui rassure, pas de décor planté – le kick entre d’un coup, sec, irrémédiable, et me voilà projeté dans une boucle où le corps prend le dessus sur la pensée. Haskell a cette science rare : faire du tech-house non pas une mécanique froide, mais une matière organique qui circule dans les veines. La construction est d’une précision chirurgicale. Le kick agit comme un cœur artificiel, régulier mais jamais plat. Les hi-hats fusent, incisifs, comme des étincelles dans un moteur lancé à plein régime. Puis surgit ce rebond caractéristique, ce bounce élastique qui fait chavirer les épaules et plier les genoux, sans qu’on sache exactement pourquoi. On croit être maître de ses mouvements, mais c’est Shake That qui dicte la cadence. Haskell ne cherche pas à séduire par des artifices mélodiques. Tout repose sur le détail rythmique : micro-variations, effets qui apparaissent et disparaissent comme des ombres, respiration subtile entre tension et relâchement. Chaque élément est calculé pour maintenir l’attention dans un état de transe éveillée. C’est minimal dans la forme, maximal dans l’effet. Et cette façon d’évoquer la patte Toolroom des années 2000 tout en la réactualisant, sans nostalgie, est sans doute la plus belle réussite du morceau. Au fond, ce que Haskell réussit avec Shake That, c’est à réaffirmer le rôle premier de la house : rassembler. On imagine la track résonner dans un warehouse saturé de fumée, ou sur une terrasse à Ibiza au lever du jour. Peu importe le lieu, elle a ce pouvoir de transformer un groupe disparate en un seul organisme mouvant, relié par le même pouls. Pour Haskell, ce n’est pas qu’un single de plus. C’est une déclaration : le groove n’a rien perdu de sa force, et le tech-house peut encore être une écriture sensible, presque romanesque, quand il est manié avec autant de précision que de fièvre. Shake That n’invite pas seulement à danser. Il oblige à céder. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 17, 2025On pourrait croire que la house, quarante ans après sa naissance dans les clubs de Chicago, n’a plus grand-chose à dire. Puis surgit Can’t Stop, et l’illusion s’effondre. Ce morceau ne se contente pas de rejouer un héritage : il lui redonne du sang, de la chair, un souffle vital. Trois artisans s’y rencontrent – Andrew Emil avec sa production scintillante, Red Eye et ses boucles incisives, et Ron Carroll, voix-pilier de la scène, qui transforme chaque mot en mantra collectif. La première écoute donne déjà l’impression de connaître le morceau, comme si le groove avait toujours existé. C’est la magie de Can’t Stop : emprunter au disco cette euphorie immédiate, mais l’habiller d’un corps moderne, précis, aux contours polis. Le beat pulse avec une régularité cardiaque, basse charnue et métronomique, pendant que les samples virevoltent, étincellent comme des éclats de boule à facettes. Et puis il y a Carroll : sa voix n’est pas là pour décorer, elle mène la danse, rappelle que la house fut et demeure une liturgie du collectif. Ce qui frappe, c’est la chaleur. Rien de froid ni d’abstrait ici. Chaque élément du morceau cherche la peau, le corps, le mouvement. On ferme les yeux, et l’on passe d’un rooftop saturé de soleil à une cave humide, lumière rouge et stroboscopes ; dans les deux cas, le morceau agit avec la même intensité. C’est un titre poreux, qui épouse tous les contextes sans jamais perdre de sa force. Can’t Stop réussit là où tant de productions échouent : célébrer la mémoire de Chicago sans tomber dans le musée sonore. L’héritage est palpable – Frankie Knuckles n’est pas loin – mais le morceau regarde vers l’avant, avec une modernité qui rappelle que la house n’est pas figée, qu’elle continue de muter tant qu’elle reste branchée sur ce qui compte : la joie, l’unité, le lâcher-prise. Au fond, Can’t Stop n’est pas qu’un single. C’est une profession de foi. Une manière de dire que la house n’est pas une mode, ni une nostalgie : c’est une pulsation collective qui n’a jamais cessé. Elle ne peut pas s’arrêter. Elle ne s’arrêtera pas. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 15, 2025On l’imagine seul dans son studio de Thessalonique, les machines comme seules complices, traçant des lignes mélodiques qui oscillent entre la nostalgie des pionniers (Vangelis, Jarre) et la frénésie club héritée de The Prodigy. Avec Press Play, V.A.T signe son quatrième EP, mais sans doute le plus affirmé : une œuvre où chaque piste agit comme une station d’un voyage nocturne, à la fois intime et physique. Soutenu par la voix magnétique d’Eljona Sinjari, il délivre une electronica hybride, charnelle, qui oscille entre l’incantation et l’abandon. L’Intro (3:33) est bien plus que le préambule : c’est une ouverture cinématographique. Des nappes lumineuses se déploient lentement, installant une tension atmosphérique qui rappelle les bandes-son de science-fiction méditative. La voix d’Eljona surgit comme une silhouette en clair-obscur, annonçant l’entrée dans un monde où l’électronique se fait chair. Le morceau-titre Press Play (4:48) embraye avec une énergie pulsatile. Les beats claquent, nets, propulsant une mélodie qui s’accroche immédiatement. C’est une pièce conçue pour la danse, mais qui garde une élégance mélodique rare. La voix, aérienne et insistante, agit comme une injonction : appuyer sur “play” devient un geste vital, une manière de laisser tomber le poids du quotidien. Avec How Can I Forget U (5:17), V.A.T s’aventure dans une écriture plus mélancolique. Les synthés s’y déploient en vagues lentes, presque douloureuses, tandis que la voix d’Eljona se charge d’une intensité dramatique. C’est un morceau de perte et de mémoire, où la mélodie se fissure pour laisser apparaître une fragilité inattendue. Loosing Control (4:25) prend le contre-pied : la rythmique s’accélère, se déstructure par moments, créant une impression de déséquilibre. C’est une track moite, haletante, où l’on sent l’ivresse de la nuit basculer en vertige. V.A.T joue ici avec les codes de l’électro club pour en faire un rituel de lâcher-prise. Enfin, Feel The Night (5:00) clôt l’EP avec une intensité lumineuse. Le morceau déploie une mélodie euphorique, traversée par une pulsation hypnotique qui évoque à la fois la chaleur d’un dancefloor et la sérénité d’un ciel étoilé. C’est la pièce la plus fédératrice, où l’électronique se fait presque spirituelle, comme si la nuit avait enfin trouvé son hymne. Avec Press Play, V.A.T compose une traversée sensorielle où se mêlent lyrisme méditerranéen et énergie club. Chaque morceau s’écoute comme un chapitre, entre douceur et tension, introspection et abandon. Un disque qui ne se contente pas d’accompagner la nuit : il la réinvente. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 15, 2025hey how are you? n’a rien du single tape-à-l’œil qui cherche l’effet immédiat. C’est une chanson qui s’avance doucement, comme un inconnu qui vous sourit à la sortie d’un club, juste avant que le jour ne se lève. Jayli, productrice, DJ et conteuse sonore, a ce don rare de transformer la house en espace affectif, où le beat n’est plus une mécanique mais une respiration partagée. Dès les premières secondes, un climat s’installe : nappes translucides, basses qui coulent comme de l’eau sur la peau, rythmes qui battent au ralenti avant de se densifier. Ce morceau n’a rien de statique : il se déploie par vagues, avance puis se retire, comme une marée émotionnelle. L’écriture sonore de Jayli se situe quelque part entre l’hypnose et le mirage, toujours à la frontière de l’intime et du collectif. Ce qui rend hey how are you? si singulier, c’est cette manière de détourner les codes de la house mélodique. Là où beaucoup saturent l’espace, Jayli laisse des vides, des silences habités. Son beat n’est pas une injonction à danser mais une pulsation qui accompagne. On retrouve dans ses textures une approche presque cinématographique : chaque note semble éclairer un détail invisible, chaque transition agit comme un fondu au noir. Ce minimalisme assumé n’empêche pas le morceau d’être éminemment sensuel. Il y a dans la construction rythmique quelque chose de physique, mais jamais brutal. L’énergie est contenue, élégante, comme si la fête se déroulait à huis clos, sous les néons d’une salle secrète. C’est là que Jayli excelle : créer des atmosphères qui se vivent autant dans la tête que dans le corps. Au-delà de son efficacité immédiate, hey how are you? résonne comme une déclaration d’intention. Jayli ne veut pas seulement faire danser, elle veut relier. Sa musique agit comme un fil invisible entre des auditeurs dispersés, une communion discrète mais vibrante. Dans un monde saturé de sons, elle propose une alternative : une house sensible, tactile, romancée, capable de transformer un simple moment en souvenir persistant. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 15, 2025Le morceau s’ouvre comme un verre de gin tonic au coucher du soleil : sec, limpide, avec ce zeste acide qui fait toute la différence. Get You Right n’est pas seulement un nouveau single signé Scott Forshaw et Fully Charged, c’est une ode aux nuits qui s’étirent, aux corps qui s’abandonnent dans la dernière danse avant que les lumières ne se rallument à Ibiza. On y retrouve ce groove irrésistible, un peu rétro mais jamais nostalgique, comme si les années 90 et 2000 venaient flirter avec un présent ultra-produit. La basse roule avec une chaleur enveloppante, hypnotique, pendant que la voix, aérienne, s’accroche à l’oreille et refuse de la quitter. On croit d’abord à une track calibrée pour playlists, mais très vite le morceau dévoile sa double peau : une production clinique, efficace, qui cache un cœur brut, organique, pensé pour le dancefloor. J’ai eu cette impression étrange d’être à la fois au bord de la mer, les yeux dans l’horizon orangé, et au milieu d’un club londonien, percuté par les stroboscopes. Scott Forshaw, désormais basé à Dubaï, n’a plus rien à prouver — quinze millions de streams, des collaborations avec John Newman ou Black Caviar, et des scènes partagées avec Calvin Harris ou Major Lazer. Pourtant, il surprend encore par sa capacité à se réinventer. Avec Fully Charged, duo britannique connu pour ses coups d’éclat house aussi énergiques que précis, il trouve des partenaires parfaits pour signer un hymne qui sonne à la fois classique et futuriste. Get You Right respire cette légèreté particulière des fins d’été : quand chaque morceau devient un rituel, chaque drop une déclaration. C’est une chanson qui n’a pas besoin de saison pour vivre, mais qui en incarne une à elle seule. De ces tracks qui glissent dans la mémoire et réapparaissent, des mois plus tard, au détour d’une fête improvisée. Exactement le genre de titre qui prouve qu’une bonne house n’est jamais seulement une affaire de BPM, mais une histoire de peau, de sueur et d’éternité dansante. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 15, 2025Je ferme les yeux, et ce morceau me donne l’impression d’être allongé sur une terrasse au bord de l’océan, entre deux mondes : celui de la fête qui pulse au loin et celui, plus intérieur, du relâchement total. Bigger Bada Boom (Remix), premier dialogue entre Frank Delour et EverythingOshaun, ne cherche pas à cogner fort, mais à glisser sous la peau, à vous envelopper dans une chaleur feutrée où chaque battement de caisse claire ressemble à une respiration tranquille. Frank Delour, producteur et DJ chevronné qui a longtemps animé les nuits new-yorkaises avant de se mettre en retrait, revient ici avec un geste presque méditatif. Son remix déploie un subtil équilibre entre afrobeat et transe électronique : des percussions qui ondulent doucement, comme des vagues régulières, des nappes synthétiques aériennes qui rappellent l’hypnose des longues nuits d’été, et cette basse souple, jamais agressive, qui maintient le corps en mouvement sans jamais le brusquer. C’est de la danse, oui, mais une danse intérieure, où les gestes se font fluides, suspendus. La voix d’EverythingOshaun agit comme un phare dans cette architecture sonore. Ni cri, ni démonstration, mais une présence qui caresse et guide, un timbre qui flotte au-dessus du groove comme une confidence. Là où d’autres auraient cherché à saturer l’espace de gimmicks, Delour choisit l’épure : laisser respirer chaque élément, jouer sur la retenue pour créer une tension diffuse, presque sensuelle. Il y a dans ce remix quelque chose du lounge cosmopolite, du chill assumé mais jamais décoratif. On imagine aussi bien ce titre accompagner un coucher de soleil à Medellín qu’un rooftop à Miami. C’est la rencontre de deux sensibilités : l’énergie organique des rythmes africains et la précision hypnotique de l’électro minimale. Avec Bigger Bada Boom (Remix), Frank Delour signe plus qu’un retour : il offre une parenthèse de sérénité groovy, une preuve qu’on peut faire danser en douceur, séduire par la nuance et redonner au mot “chill” une vraie profondeur. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 15, 2025Un soir d’été, quelque part entre les rumeurs d’une fête improvisée et la moiteur d’un club sans enseigne, le morceau surgit. Pas le Timbaland qu’on a tous en mémoire, pas le tube calibré pour les années MySpace, mais une nouvelle peau sonore, respirant l’Afrique et les nuits où les corps se frôlent sans se regarder. C’est Yalla Habebe qui ose : reprendre The Way I Are et le transposer dans une dimension afro house, moite et charnelle, comme si le hit des années 2000 n’avait jamais cessé d’attendre cette seconde vie. Là où l’original vibrait comme une mécanique futuriste, percussions sèches et synthés millimétrés, cette version choisit l’organique, le tribal, l’ancré. Les percussions roulent comme un battement primitif, les textures afro enveloppent chaque silence, et la voix flotte, fragile, presque blessée, au milieu d’un groove qui refuse le clinquant mais cherche la transe. Ce n’est plus un hymne de club mondial, c’est une confession sensuelle, faite pour se perdre dans une nuit sans heure, où l’on ne sait plus si l’on danse, si l’on rêve ou si l’on tombe amoureux. Ce qui frappe, c’est la manière dont Yalla Habebe s’efface derrière le morceau. Pas de statut, pas d’ego, juste une envie : offrir une relecture honnête, vibrante, débarrassée de l’ironie pop pour tendre vers quelque chose de plus universel. Et ça fonctionne. On se surprend à réécouter, encore et encore, comme si cette version avait toujours existé, comme si Timbaland lui-même l’avait pensée pour ces rythmes chauds et entêtants. The Way I Are devient alors plus qu’un souvenir remixé : un passage secret entre deux époques, une preuve que la pop mondiale peut muter en une chanson de feu de camp futuriste, intime et cosmopolite. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 15, 2025On reconnaît un vrai remix dès les premières secondes : il ne se contente pas de polir l’original, il le réinvente. Avec sa relecture de All I Need, Del-30 injecte dans la matrice de Chewna un surplus d’adrénaline et une science du drop qui enflamme immédiatement les neurones. Là où l’original jouait sur l’équilibre entre bassline charnue, stabs d’orgue old school et chant aérien, le producteur britannique relève la température, accélère le tempo et greffe un groove garage qui transforme le track en arme de dancefloor massive. https://open.spotify.com/intl-fr/track/0UpdfyP9kHJBwBZkG2ZTqr Le remix joue sur la montée progressive de la tension. Percussions ciselées, nappes spectrales qui s’étirent comme de la fumée au-dessus d’une warehouse, puis ce moment de suspension euphorique où tout se fige avant que la basse ne déferle. C’est dans ce contraste entre retenue et déflagration que Del-30 impose sa patte : une gestion de l’énergie quasi architecturale, pensée pour retourner les clubs sans jamais sombrer dans la facilité. Ce n’est pas un hasard si son nom circule avec insistance chez Toolroom, Hot Creations ou Sola. Sa version d’All I Need en est l’illustration parfaite : un remix qui parle autant aux puristes qu’aux fêtards, à ceux qui traquent les détails de production qu’à ceux qui veulent juste se laisser happer par un kick obsédant et une ligne de basse qui colle à la peau. En lançant son label Sixteen Twenty Records avec un tel casting, Chewna envoie un signal clair : ici, la house sera traitée avec soin et ambition. Si All I Need posait déjà les bases d’une esthétique club vibrante, la relecture de Del-30 la propulse dans une autre dimension, quelque part entre l’excitation d’un dancefloor saturé de stroboscopes et la précision chirurgicale d’un producteur qui sait exactement où frapper. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 15, 2025Un titre pareil ne laisse pas beaucoup de place au doute : Quantum Groover n’est pas fait pour s’écouter assis, mais pour plier les corps à une force invisible, celle des basses qui se compressent et se dilatent comme des particules en fusion. Artificial Earth ne cherche pas la subtilité, il cherche le vertige. On pourrait presque dire que ce morceau relève de la physique appliquée au club : beats comme particules élémentaires, drop comme collision, et une piste de danse transformée en accélérateur d’atomes. https://open.spotify.com/intl-fr/track/2aX0CxS9Z0bAWPv6RYQM48 La mécanique est simple mais diaboliquement efficace. Le kick cogne avec une régularité métronomique, un battement cardiaque artificiel qui absorbe celui des clubbers. Autour, les basslines ondulent comme des champs magnétiques, prêtes à happer les plus réticents. On retrouve cette esthétique “bass house” à la croisée de l’électro rugueuse et de la house la plus moite : un son gras, saturé juste ce qu’il faut, qui suinte le béton des warehouses et les lasers qui zèbrent la nuit. Mais là où Quantum Groover évite l’écueil de la redite, c’est dans son sens de la montée en tension. Les breaks ne sont pas de simples respirations : ils ressemblent à des apesanteurs provisoires, des instants où le public flotte au-dessus du sol avant d’être brutalement rappelé par la gravité sonore du drop. Cette alternance entre suspension et impact, entre lévitation et chute, donne au morceau une dimension presque cinétique, comme si l’on assistait à une expérience scientifique chorégraphiée. Artificial Earth signe ici une déclaration claire : pas de demi-mesure, pas de compromis. Quantum Groover est un manifeste pour les clubbers qui veulent perdre la notion du temps, happés dans une spirale où la sueur et la lumière deviennent une seule matière. Un track calibré pour retourner les clubs, mais surtout pour rappeler que la house, quand elle se frotte à la basse la plus lourde, peut encore avoir la puissance d’une déflagration. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 15, 2025On imagine les murs moites d’un entrepôt de l’East London, les néons qui bavent, les corps qui s’entrechoquent sans se voir vraiment. Dans cet univers où les jours n’existent plus, DEBAUCHERY de billy blonde pulse comme un mantra décadent. Le morceau ne se contente pas de raconter la fête : il en devient la matière, l’odeur, le souffle saturé. https://open.spotify.com/intl-fr/track/7BRXAg8N5TqGi2UifvmMYx Baigné d’une noirceur pop qui lorgne autant vers l’esthétique darkwave que vers le dance pop calibré pour les clubs, DEBAUCHERY se construit sur une tension permanente. Les kicks techno frappent comme des coups de massue tandis que des éclats mélodiques surgissent, presque fragiles, comme des étincelles dans la pénombre. C’est cette collision qui donne sa force au morceau : l’excès n’est jamais gratuit, il est poétique, viscéral, habité. Billy Blonde, enfant mutant de Londres et Berlin, écrit ici une véritable cartographie de l’underground. Chaque ligne, chaque beat, semble documenter la vie nocturne comme une expérience initiatique — le sexe, l’ivresse, la sueur et cette étrange liberté qui ne dure que jusqu’à l’aube. On pense à Peaches, à Fischerspooner, à tout un pan de la club culture qui aime brouiller les pistes entre jouissance et vertige. DEBAUCHERY est une déclaration : la nuit n’est pas qu’un décor, c’est un territoire où l’on se perd pour mieux se retrouver. Billy Blonde en signe la bande-son idéale, entre brutalité techno et sensualité pop. Une chanson qui ne s’écoute pas vraiment, mais qui s’ingère, comme une pilule avalée sans eau. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : https://open.spotify.com/playlist/6GchASOIAXpj35jMycqWfl J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025Un accord qui pulse comme une cicatrice, une montée électronique qui ressemble à une respiration trop longtemps retenue. C’est ainsi que Rose Ringed nous accueille dans Begging et The Letter, deux morceaux tirés de son futur album Mylène, dédié à la mémoire de sa mère disparue. La techno n’est pas ici un exutoire de club, mais un langage intime qui raconte le deuil et la transformation de la souffrance en énergie vitale. Avec The Letter, Rose Ringed revisite un moment d’enfance scellé dans le silence : une lettre de sa mère, tenue secrète jusqu’à bien plus tard, qui refait surface comme une déflagration. Les synthés se superposent à la manière d’ondes mémorielles, une architecture fragile où chaque note semble contenir un fragment d’histoire familiale. Le morceau avance avec retenue, avant de basculer dans une intensité presque trance, comme si la vérité enfouie finissait par tout emporter. Begging, plus frontal, joue sur la répétition et le vertige. Ici, la demande n’est pas romantique mais existentielle : implorer un sens, une lumière, une réconciliation avec ce qui ne reviendra plus. Les nappes électroniques, lourdes et lumineuses à la fois, rappellent la tradition mélodique de Kolsch ou de Bicep, mais teintée d’une mélancolie unique, propre à l’univers de Rose Ringed. Ce diptyque s’inscrit dans le second chapitre de Mylène, une œuvre pensée comme une traversée en plusieurs étapes du deuil : la perte, la révélation, la colère, puis la reconstruction. Rarement un album de musique électronique aura semblé autant tenir du journal intime que de la catharsis collective. Avec ses propres moyens – voix, piano jazz, batterie, production – Rose Ringed érige un monument sonore à l’absence. Et si la danse, chez lui, garde sa puissance euphorique, elle devient aussi le lieu d’une mémoire en mouvement : un espace où l’on ne s’oublie pas soi-même, mais où l’on apprend à marcher aux côtés des fantômes. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025Une pulsation disco, des nappes électroniques clinquantes, une voix féminine qui s’élève comme un rayon laser au-dessus du dancefloor : Forever in Your Eyes pourrait n’être qu’un single calibré pour les playlists pop-dance. Mais SonicNeuron le transforme en expérience hybride, où l’émotion humaine et l’esthétique générée par l’IA se croisent pour brouiller les frontières. Produit par Danny Williams, qui signe ici la musique, le mix et le mastering, le morceau avance sur un tempo house effervescent, pensé pour le club mais traversé par un éclat nostalgique. La voix, lisse et envoûtante, porte un récit de romance qui n’a rien d’artificiel — elle s’inscrit dans la grande tradition des hymnes de piste qui célèbrent l’instant, l’étreinte, le regard qui brûle plus que la nuit entière. L’innovation se loge ailleurs : dans le visuel, piloté par Jason Williams, qui combine direction artistique humaine et imagerie générée par l’intelligence artificielle. Le clip ne se contente pas d’illustrer la chanson : il invente un langage, fait d’images mouvantes, presque liquides, qui traduisent les émotions à leur manière. On n’est plus dans le simple vidéoclip pop, mais dans une proposition artistique où la technologie amplifie le romantisme au lieu de le dénaturer. Là est sans doute la réussite de Forever in Your Eyes : éviter le piège du gadget technologique pour en faire un catalyseur d’émotions. On danse, on flotte, on se perd dans les lumières artificielles, et pourtant ce qui reste, c’est un sentiment profondément humain : le vertige d’un regard qui semble suspendre le temps. Un morceau qui se situe pile entre la nostalgie disco et l’avenir numérique, un pied dans le Studio 54, l’autre dans un futur où la création se rêve déjà augmentée. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 11, 2025Il faut une certaine audace pour toucher à un monument comme Celebration. Là où beaucoup se contenteraient d’un rework paresseux pour séduire les nostalgiques, Bido prend le pari risqué de plonger le hit planétaire de Kool & The Gang dans un bain nu-disco taillé pour les clubs. Le résultat, Celebration (Bido Edit), conserve l’âme festive de l’original tout en injectant une pulsation moderne, hypnotique, calibrée pour les nuits moites où le corps devient une machine à rythme. Le remix s’appuie sur deux piliers. D’abord, la ligne vocale iconique, utilisée avec parcimonie, comme un clin d’œil complice qui ramène immédiatement à l’héritage funk-disco. Ensuite, une architecture house profonde : basses rondes, hi-hats ciselés, groove qui monte en vagues successives, jusqu’à ce que le morceau atteigne un état de transe collective. On ne danse plus seulement pour fêter, mais pour se perdre, pour se dissoudre dans la boucle. Bido ne cherche pas la facilité. Plutôt que de capitaliser sur la seule nostalgie, il reconstruit Celebration comme un objet hybride, entre hommage et réinvention. La vibe organique des samples se frotte à une électronique souterraine, et c’est cette tension qui rend l’edit irrésistible : familier mais inédit, solaire mais sombre, à la fois souvenir et avenir. Dans la galaxie des edits et remixes où trop de producteurs recyclent sans âme, Bido affirme une identité claire : un artisan du groove underground, capable de transformer un classique mainstream en arme secrète pour dancefloor. Celebration (Bido Edit) n’est pas qu’une relecture : c’est une preuve de maturité, un statement artistique. Une invitation à lever les bras, oui, mais surtout à redécouvrir un morceau qu’on croyait connaître – cette fois, les yeux fermés, le cœur ouvert, et les pieds collés au sol vibrant d’une salle pleine. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 11, 2025Imagine un dancefloor baigné de lumières primaires – rouge, vert, bleu – où chaque strobe pulse comme un rappel que, derrière les écrans et les filtres, on cherche encore quelque chose de vrai. RGB (pour Real Good Boy), la nouvelle collaboration entre le producteur finlandais Rony Rex et la chanteuse hawaïenne Keilimei, joue précisément ce rôle : transformer l’obsession numérique des profils lissés et des applis de rencontre en une quête de sincérité mise en musique. Le morceau, hybride, oscille entre modern house et hyperpop survitaminé. Les beats claquent comme des notifications, les synthés éclaboussent dans une avalanche de couleurs digitales, et au milieu de ce chaos maîtrisé s’élève la voix de Keilimei. Elle insuffle une chaleur inattendue, une humanité qui contraste avec le décor artificiel. Cette alchimie fonctionne : elle donne à RGB une densité émotionnelle tout en gardant une efficacité taillée pour les clubs. Ce qui séduit dans cette track, c’est son double niveau de lecture. D’un côté, une pièce pop euphorique, prête à s’enflammer sur TikTok ou dans les sets festival. De l’autre, un commentaire lucide sur l’époque : à force de se vendre comme des avatars sans aspérités, ne risque-t-on pas d’oublier le frisson d’une connexion brute, non médiée ? Rony Rex a toujours aimé injecter de la malice et du discours dans ses productions, et RGB poursuit cette tradition avec justesse. Avec ce single, le DJ finlandais confirme son statut de trublion global : capable de faire rire, danser et réfléchir en même temps. Quant à Keilimei, elle s’impose comme une voix singulière, capable de faire résonner de la tendresse au milieu d’une esthétique volontairement criarde. Résultat : une chanson qui explose en couleurs, mais qui touche surtout parce qu’elle ose rappeler une évidence – sous les filtres, ce qu’on cherche reste terriblement simple : quelque chose de réel. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 11, 2025Dans la moiteur d’un club, entre deux stroboscopes, une guitare flamenca fend soudain la nappe électronique. Le public ne comprend pas tout de suite, puis le battement house reprend, avale les cordes, les digère, les propulse dans une boucle irrésistible. C’est là que réside la force de Amor de Mis Amores (Qubiko Mix) : ce mariage inattendu entre le feu du Sud et la précision hypnotique de la tech house italienne. Qubiko, producteur milanais habitué à ciseler des grooves millimétrés, revisite le morceau de STBAN avec l’élégance d’un orfèvre. Le kick tape sec, régulier, implacable, pendant que des percussions latines se glissent comme un parfum épicé. La guitare et les voix, héritées du flamenco, ne sont jamais effacées mais intégrées dans la mécanique électronique, comme des fantômes qui veillent sur le dancefloor. Le résultat est un track qui navigue entre tradition et futurisme, une house charnelle qui refuse de choisir entre l’âme et la machine. STBAN n’en est pas à son coup d’essai. Porté par son concept Flamenca, il tisse depuis plusieurs années des ponts entre les racines espagnoles et la culture club. Ici, il trouve en Qubiko un partenaire capable de magnifier cette vision : transformer l’héritage en expérience sensorielle totale, pensée pour les clubs mais nourrie d’histoire et de profondeur. Amor de Mis Amores (Qubiko Mix) est une déclaration d’intention : la preuve que la house, même ancrée dans les codes des années 90, peut encore se réinventer en puisant dans des racines anciennes. Sur les grandes scènes comme dans les clubs moites, le morceau agit comme une transe lumineuse : il fait danser les corps tout en rappelant que la mémoire, elle aussi, a un rythme. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 3, 2025Certains producteurs choisissent l’efficacité, d’autres l’émotion. Devenish, lui, cherche la mémoire. Avec For Me, premier single sous son propre nom, le DJ et producteur britannique ose un geste simple et lumineux : transformer la house en machine à remonter le temps. Pas vers les clubs moites de Chicago, mais vers ces après-midis d’enfance où l’on oubliait le temps, soleil sur la nuque, monde réduit à un ballon, un rire, un souffle d’air chaud. Le morceau se construit comme un rituel d’éveil. La basse profonde pulse comme un cœur rassurant, les percussions claquent avec la précision d’une house old-school, mais ce sont les détails organiques qui intriguent : un riff de guitare funky qui accroche la lumière, des voix filtrées qui semblent venir d’une autre pièce, et des nappes synthétiques chaudes qui recouvrent l’ensemble d’un voile tropical. C’est de la dance music, oui, mais elle transpire une douceur paradoxale, comme si chaque drop voulait caresser plutôt que percuter. Là où beaucoup cherchent l’adrénaline, For Me propose une euphorie apaisée, presque contemplative. Devenish assume l’héritage afro et deep house, mais il les infuse d’un souffle personnel : l’envie de fabriquer une joie durable, qui ne s’épuise pas une fois la nuit terminée. Sa démarche, née d’une retraite volontaire après des années à produire pour les autres, traduit une quête identitaire. Faire de la musique non plus pour remplir les sets d’autrui, mais pour retrouver une voix intime, un point de vérité. Il y a quelque chose d’éminemment sincère dans ce single, qui résonne comme une carte de visite et un manifeste : la fête n’a pas besoin d’excès pour exister, il suffit parfois de retrouver l’état d’émerveillement que l’on croyait perdu. Avec For Me, Devenish ouvre une porte vers une house solaire et généreuse, qui ne cherche pas la performance mais la communion. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 3, 2025Pas d’intro sage, pas de préambule poli : Gay Boy s’ouvre comme une gifle sonore, un flash lumineux balancé au visage de la nuit. Henry Dell n’y cherche pas la séduction mais la collision, comme si chaque drop devait fissurer les murs des clubs et faire trembler le sol sous les corps. Le morceau, hybride mutin de house sombre et d’hyperpop abrasive, ne se contente pas de remplir un dancefloor : il le tord, le bouscule, le propulse dans une transe collective. Les beats claquent avec la régularité brutale d’un marteau-piqueur tandis que des couches glitchées, saturées, se superposent comme un chaos soigneusement orchestré. La voix de Dell surgit dans ce tumulte avec une ironie guerrière : “reclaiming the name.” Plus qu’un refrain, c’est une morsure, un slogan scandé pour faire du stigmate une couronne. Le terme Gay Boy n’est plus une insulte mais une célébration, une étiquette redessinée dans la sueur, le bruit et la lumière. Le morceau fonctionne comme une détonation politique autant que musicale. Dell prolonge la tradition des dancefloors queer — Chicago house, voguing balls, rave culture — mais l’accélère en la catapultant dans l’hyperpop, ce territoire où la distorsion et l’excès sont des manifestes. Là où beaucoup cherchent la mélodie fédératrice, lui impose la cacophonie libératrice. Après dix millions de streams engrangés en collaborations et un premier single solo remarqué, Henry Dell s’installe dans une zone qui lui est propre : celle des artistes qui transforment la fête en acte de résistance. Gay Boy est un hymne brut, exalté, brutalement nécessaire. Pas seulement un banger : une revendication incarnée, un cri qui se danse. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 3, 2025Il y a des DJ qui font tourner des disques. Et il y a ceux qui tordent le temps, réécrivent la gravité et transforment le dancefloor en collision de particules. Élegie appartient clairement à la seconde catégorie. Française exilée aux États-Unis, data scientist et physicienne de formation, elle a cette façon singulière de traiter la musique comme une équation instable où chaque variable est un kick, une nappe ou une ligne de basse. Son remix croisé de Mau P — Gimme That Bounce vs. Remember vs. Push Pull — est une démonstration de cette approche quasi scientifique, mais gonflée de sensualité et de sueur. Le morceau est construit comme une chambre d’écho futuriste : des basses qui claquent comme des portes blindées, un groove Tech House qui s’étire et se compresse jusqu’à la transe, et des éclats mélodiques qui surgissent comme des particules luminescentes dans l’obscurité. Élegie ne se contente pas de juxtaposer trois titres : elle les fait fusionner comme des planètes en orbite, créant une matière sonore nouvelle, à la fois familière et imprévisible. On entend derrière ce patchwork une histoire plus intime : celle d’une créatrice qui a troqué ses nuits d’open space new-yorkais pour les clubs de San Francisco, de São Paulo et de Mexico. Ce parcours laisse des traces dans son esthétique : le côté brut et organique des beats brésiliens, l’exigence des scènes underground américaines, la finesse européenne des textures. À chaque montée, le remix semble rendre hommage à ces strates de vie accumulées, comme si chaque drop était un souvenir transformé en pulsation. Et puis, il y a cette dimension profondément humaine : Élegie dédie sa musique à Edgy, son bulldog disparu. On se surprend à croire qu’entre les kicks sourds et les respirations synthétiques, quelque chose d’immatériel survit : un battement de cœur qui refuse l’oubli. Avec ce remix, Élegie ne signe pas seulement une relecture club. Elle érige un manifeste : la musique comme passerelle entre la rigueur scientifique, l’excès hédoniste et la mémoire intime. Une œuvre Tech House qui réussit à être cérébrale sans perdre une once de physicalité. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 1, 2025Certains producteurs s’acharnent à repousser les limites techniques, d’autres cherchent à inventer des textures inédites. Cedric D, lui, choisit un chemin plus subtil : transformer la musique électronique en une chambre d’écho de nos perceptions. Avec What I See Remix, né dans son home studio de San José, il offre une relecture intime et spirituelle d’un morceau déjà chargé de sens, en y injectant sa patte singulière — un mélange de synthés brumeux, de pianos cristallins et de pads cinématographiques qui semblent suspendre le temps. La force de ce remix ne tient pas seulement à son habillage sonore, mais à la manière dont Cedric D agence l’espace émotionnel. Chaque élément est pensé comme une strate de perception : le piano agit comme un souvenir, la nappe synthétique comme un présent en expansion, tandis que les voix, traitées avec delay et légères distorsions, flottent telles des échos d’opinions, de jugements, de vérités multiples. Le titre lui-même, What I See, devient une invitation à questionner notre vision du monde, à reconnaître les filtres invisibles — biais, croyances, expériences passées — qui colorent notre rapport au réel. On pense par instants aux climats feutrés de Satin Jackets, une référence assumée par Cedric D, mais aussi aux grandes heures de l’électro-pop introspective, quand le dancefloor pouvait se muer en catharsis. Ici, la pulsation reste contenue, presque discrète : ce n’est pas un track pensé pour l’explosion collective, mais pour cette zone floue entre la nuit et l’aube, quand la fête s’éteint et que les vérités intimes refont surface. En travaillant d’abord l’instrumental avant d’y greffer la voix, Cedric D garde une approche artisanale et imprévisible qui confère au morceau une aura fragile, presque magique. What I See Remix n’est pas seulement une variation électronique, c’est une expérience sensorielle où chaque note demande au corps d’écouter et à l’esprit de réfléchir. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 29, 2025On dirait une promesse murmurée à soi-même dans les toilettes d’un club à 4h du matin, juste avant de replonger dans la fournaise : Imma Do This est le nouveau manifeste technoïde de Deniros, une claque de tech house minimaliste qui n’a qu’un objectif, tenir le dancefloor en otage. Pas de fioritures, pas de storytelling édulcoré : ce track est une architecture brute, pensée pour vibrer dans le noir avec les yeux fermés et la mâchoire serrée. Le morceau repose sur un motif répétitif qui, à force de tourner, s’incruste sous la peau comme une pulsation vitale. Les kicks claquent secs, lourds, mais jamais boueux. Au-dessus, un jeu de nappes acidulées et de percussions étouffées se déploie avec la précision d’un chirurgien et la sensualité d’un briseur de chaînes. L’efficacité est totale : chaque élément tombe au millimètre, construit pour déclencher ces micro-déluges d’endorphines qui transforment un set en expérience collective. Là où beaucoup s’égarent dans une surenchère d’effets, Deniros joue la retenue. Sa tech house respire, laisse l’espace exister, et c’est précisément ce vide qui devient un appel à la transe. Imma Do This n’est pas un simple titre, c’est une incantation, une obstination répétée jusqu’à la transe. Dans une époque où le clubbing est souvent dilué par l’image et la hype, Deniros rappelle que la musique seule, sèche et frontale, suffit à tout emporter. Un morceau pensé comme un tunnel : pas de sortie de secours, juste cette promesse brûlante que la nuit sera longue, moite et nécessaire. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 28, 2025Dublin n’a jamais manqué d’histoires à raconter, mais rares sont celles qui claquent avec autant de fraîcheur et d’insolence que celles de KhakiKid. Avec DONT TOUCH THE CDJ, en featuring avec Aki Oke, le rappeur irlandais confirme qu’il n’est pas seulement l’enfant turbulent de la scène alt-rap, mais bien son grand dérégulateur, celui qui bouscule les cadres pour mieux en redessiner les contours. Le morceau pulse d’une énergie garage acide, taillée pour le chaos des clubs et les lendemains de festival, mais derrière ses beats nerveux et son humour caustique, il y a une écriture à la fois joueuse et frontale, un vrai sens du détail qui rend son flow reconnaissable entre mille. KhakiKid a ce truc rare : l’équilibre entre vulnérabilité et pure bravade. Elevé sur une estate de Dublin, avec un héritage arabo-irlandais qu’il revendique frontalement, il incarne une génération qui n’a pas peur de montrer ses fissures tout en transformant ses contradictions en armes. Là où certains multiplient les gimmicks, lui fait de sa singularité un moteur, un fil rouge qui relie les freestyles des débuts aux scènes géantes d’aujourd’hui, du Electric Picnic jusqu’au futur Olympia Theatre. Sur DONT TOUCH THE CDJ, tout est maîtrisé mais rien n’est policé : un beat garage qui suinte la sueur des raves, une écriture qui croise Tyler, The Creator et le storytelling brut des rappeurs UK Channel U, et une direction visuelle signée par KhakiKid lui-même — preuve que l’artiste contrôle son esthétique de bout en bout. La chanson ressemble à une punchline lancée contre le conformisme, un avertissement autant qu’une célébration : ici, personne ne touche aux platines sauf lui, parce que c’est son monde qu’il est en train de construire, et qu’il entend bien en garder le tempo. Avec ce single, KhakiKid ne signe pas juste une track de plus : il ouvre une brèche, une invitation à rejoindre une scène irlandaise qui, grâce à lui, cesse d’être périphérique pour devenir le cœur battant d’un rap global. Et si l’on en croit l’énergie incandescente de DONT TOUCH THE CDJ, l’histoire ne fait que commencer. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 28, 2025Il suffit parfois d’un seul drop pour comprendre qu’on ne s’apprête pas seulement à danser, mais à plonger dans une histoire. Avec Give It All, Per QX exhume la mémoire fiévreuse des clubs des années 80 et 90 pour la réinjecter dans le corps incandescent d’une house old-school qu’il tord vers le futur. Le morceau a ce parfum des nuits sans fin où les corps s’aimantent sous une boule à facettes, mais il respire aussi la sueur des warehouse bruts, loin des poses et des filtres. Les synthés y claquent comme des coups de flash, la basse s’installe avec la rondeur d’un groove disco qu’on croirait arraché à un vinyle poussiéreux, puis retouché au scalpel numérique. Ce mélange de chaleur vintage et de précision clinique est précisément l’empreinte de Per QX, un artisan qui sait que la musique de club n’est pas qu’un produit jetable mais un héritage, une énergie collective qu’on transmet comme un flambeau. À mesure que la rythmique s’épaissit, Give It All se mue en mantra hédoniste : tout donner, sans retenue, sans peur du lendemain. On retrouve ce goût de la démesure, ce moment où la piste devient un refuge et le DJ un prêcheur païen. Per QX signe un track qui n’a pas besoin de détour : il tape droit dans la poitrine, il pousse les corps à l’abandon, il ressuscite le fantasme d’une danse infinie. Ce n’est ni rétro ni nostalgique, c’est du pur présent incandescent, une invitation à laisser tomber les masques, à redevenir simple mouvement. Give It All n’est pas qu’un titre, c’est une directive : la nuit n’attend pas les demi-mesures. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 28, 2025On croirait presque que le morceau a été composé dans une catacombe futuriste, éclairée par des stroboscopes en surchauffe, où les murs suintent encore les restes d’une rave interdite. Smack It n’est pas une simple track, c’est une apparition — un souffle sexuel, une spirale acide, un battement obstiné qui pulse dans la poitrine comme une montée qu’on sait dangereuse mais qu’on refuse de freiner. Dès les premières secondes, la 303 dégueule ses lignes torsadées, serpents synthétiques qui se lovent autour d’une rythmique sèche et obsédante. Pas de surenchère inutile, juste la précision implacable d’une machine bien huilée, ponctuée par une voix spectrale qui vient glisser dans les interstices comme une caresse qui brûle. C’est là toute la force de Starya : faire de la sueur un langage, du groove un sortilège, et de la chair une extension du cosmos. On entend dans Smack It l’héritage de ses années à hanter les scènes sous divers alias, à ouvrir pour Justice, Skrillex ou Boys Noize. Mais ce morceau n’a rien d’un clin d’œil nostalgique. Il réinvente la matière brute de l’acid house et lui insuffle une sensualité moderne, décomplexée, presque cinématographique. Le club n’y est pas seulement un espace de danse, mais un sanctuaire où l’hédonisme devient une forme de spiritualité, une façon de se réconcilier avec le chaos extérieur. Le plus fascinant reste cette dualité : moiteur organique et sidération cosmique. On danse dans une cave trempée, mais on se sent projeté dans l’infini. Smack It agit comme une hallucination partagée, un moment suspendu où tout se dissout dans le rythme. Starya ne signe pas une simple bombe de dancefloor : elle ouvre un portail, et une fois passé, il est impossible de revenir en arrière. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 28, 2025S’il y a bien une DJ à découvrir à Berlin c’est Skiy (@itsskiy) , une artiste aussi cool que la musique électro qu’elle diffuse et produit.  Étant de passage au festival Lollapalooza Berlin (@lollapaloozade), où elle a pu ouvrir la scène Perry, notre nouveau reporter Alex Cliatt (@iamalexcliatt) a pu lui poser quelques questions hitsoire de nous faife découvrir un talent à suivre de très près  #festival #lolapalooza #berlin #lolapaloozade #musique #interview #itw #musiquedumoment  J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 28, 2025Certains producteurs font danser. D’autres construisent des paysages. Maxi Meraki réussit les deux à la fois, et Hyped en est la preuve éclatante. Le producteur belge, déjà reconnu pour ses sets où la précision technique se mêle à une chaleur presque organique, livre ici un morceau pensé comme une transe douce, une montée patiente qui se glisse sous la peau pour ne plus en ressortir. Derrière ce titre qui évoque l’excitation brute, il y a surtout une science du détail. Chaque couche semble pensée pour avancer l’histoire : une basse souple comme un souffle régulier, des synthés lumineux qui se déploient comme des vitraux sous la lumière du matin, et surtout ce groove hypnotique, discret mais implacable, qui ne lâche jamais l’auditeur. Hyped n’explose pas, il s’élève. Et c’est précisément cette retenue qui le rend irrésistible. On retrouve dans ce single tout l’ADN de Radiate, le label que Maxi Meraki a récemment fondé : l’idée que la house n’est pas qu’un outil pour les clubs, mais aussi un langage narratif, une manière d’écrire des histoires sans mots. Hyped est une invitation à se laisser happer par une spirale, à accepter que la tension peut être plus jouissive que la libération, à comprendre que le voyage compte plus que l’arrivée. Ce n’est pas un track qui s’écoute distraitement : il exige qu’on s’y abandonne, qu’on ferme les yeux et qu’on laisse les pulsations redessiner le rythme de notre respiration. Maxi Meraki signe là une pièce où le corps et l’esprit trouvent leur équilibre, quelque part entre la précision berlinoise et la chaleur méditerranéenne. Une house du futur, mais enracinée dans l’intime. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 28, 2025Dans le vacarme du monde saturé de BPMs interchangeables, certains morceaux apparaissent comme des éclats de vérité. I Bow Down de 2And n’est pas une track de plus dans l’océan des playlists d’afro-pop et d’afro-house, mais un rituel en soi, une transe minimale et solaire qui réconcilie le corps et l’esprit. C’est un titre qui ne demande pas qu’on l’écoute : il exige qu’on s’y abandonne. Dès les premières mesures, le morceau convoque l’imaginaire des nuits moites où la fête bascule dans quelque chose de plus grand qu’elle-même. Les percussions, sèches comme la poussière d’un sol martelé, résonnent avec une précision presque chamanique. Au-dessus, les textures électroniques déroulent des nappes de lumière, comme si une aurore boréale s’était posée sur les épaules de la house. Et puis il y a cette voix, mi-prière, mi-incantation, qui semble flotter hors du temps et relier Lagos à Berlin, Accra à Ibiza, les rituels ancestraux à la modernité des clubs. Ce qui bouleverse chez 2And, c’est la façon dont il détourne l’hédonisme de la dance music pour en faire une offrande. I Bow Down n’évoque pas la soumission, mais l’humilité : s’incliner devant le feu intérieur qui nous dépasse, devant le souffle invisible qui anime les corps en mouvement. On ne danse pas ici pour oublier, mais pour se souvenir — qu’il existe encore une vérité dans le rythme, qu’il y a un espace où l’on peut être à la fois vulnérable et puissant. En ces temps où l’afro-house tend parfois à devenir simple décoration sonore pour rooftops de luxe, 2And lui redonne un poids spirituel. Son morceau est un vortex : tribal et futuriste, brut et raffiné, ancré dans la mémoire des terres rouges comme dans la froideur des machines. I Bow Down s’écoute comme une confession et se vit comme une cérémonie. Peut-être est-ce là, justement, la promesse tenue de cette musique : transformer le dancefloor en temple et le mouvement en prière. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 28, 2025On pourrait croire que certains morceaux sont taillés pour les clubs, d’autres pour la radio. Don’t Worry, lui, appartient à la lumière. C’est une chanson qui se vit comme un coucher de soleil vu depuis un balcon au bord de la Méditerranée, quand la mer rougeoie et que tout paraît suspendu. Flew, producteur français déjà repéré pour ses singles sur Rodmusic Records et OH2 (le label d’Oliver Heldens), signe ici un bijou de house aérienne, élégante et terriblement addictive. Ce qui frappe d’abord, c’est la précision. Chaque détail est poli, chaque fréquence caressée par un ingénieur du son qui connaît les secrets de l’épure. Mais derrière cette maîtrise se cache une spontanéité désarmante, une chaleur presque humaine. Le vocal, simple mais viscéral, n’est pas une incantation mais un sourire mis en mélodie, une main tendue à ceux qui veulent oublier leurs angoisses le temps d’un drop. La house de Flew n’a rien d’ostentatoire. Pas d’artifices superflus, juste un groove qui respire, une basse souple qui roule comme une vague, des nappes synthétiques qui s’ouvrent comme des voiles gonflées par le vent. Le morceau fonctionne autant sur une terrasse au crépuscule que dans l’intimité d’un casque, comme une injonction douce à lâcher prise. Avec Don’t Worry, Flew s’impose un peu plus comme un artisan de la house lumineuse, cette école française qui préfère l’élégance au clinquant, la sensation au spectacle. C’est une musique qui ne promet pas le futur, mais qui s’accroche à l’instant, comme pour rappeler que la joie, parfois, tient simplement dans trois mots répétés en boucle : ne t’en fais pas. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 27, 2025Un trait d’orgue fend l’obscurité comme un néon baptiste, la basse se love autour de la cage thoracique, et la main de Fedde dessine l’architecture invisible où le corps sait déjà quoi faire. Liquid Music sonne le rappel des origines sans cosplay : house de chair, de souffle, de paume contre paume, mais mixée avec la précision clinique d’un producteur qui sait que le silence autour des éléments est aussi important que le kick lui-même. Le hook d’orgue n’est pas là pour faire joli, il tient la dramaturgie. Voicings ouverts, légère saturation harmonique pour granuler le médium, release raccourcie pour laisser la place à la syncope. Le kick frappe sec, queue contrôlée, un sub qui ne bave jamais ; charleys en poussière d’étincelles, ghost claps qui sculptent la marche. La voix, placée proche du micro, parle genre et mémoire plus qu’égo : traitement sobre, de-esser soyeux, delays dub en fin de phrase, juste assez pour patiner le message sans l’alourdir. Tout respire. La sidechain n’est pas une pompe, c’est un poumon. On reconnaît la patte Toolroom dans le polissage du haut du spectre et ce bas solide comme un plancher huilé. Mais le centre de gravité reste Fedde : découpe chirurgicale des transitoires, gestion des transitions par micro-variations (un filtre qui se desserre d’un quart de tour, un ride qui apparaît en contre-jour, un renfort de percs boisées sur huit mesures puis s’évapore). Pas d’overbuild ni de drop XXL : une montée par paliers de pression, puis le plateau euphorique où l’orgue reprend la parole comme un vieux sage. Ce single est une leçon de retenue et d’autorité. Plutôt que d’aligner des gadgets, Fedde réaffirme une grammaire : pulsation, sermon d’orgue, voix qui cadre la communion. Résultat, une track qui rallume la mémoire collective sans s’enfermer dans la naphtaline, qui rend le dancefloor à ses fonctions premières : transpirer ensemble, sourire en coin, sentir la room se synchroniser autour d’un motif simple et entêtant. Liquid Music n’essaie pas d’être moderne, il rappelle ce que moderne veut dire quand la tradition est bien tenue. Dans ce courant d’air tiède qu’il laisse au dernier break, on entend un producteur qui ne court pas après le futur : il le branche directement dans la console, et le laisse couler dans nos veines. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 27, 2025En cinq morceaux, decombr m’a happée sans me lâcher. DYSTORAMA est un concentré d’électro qui joue autant sur le corps que sur l’âme : ça groove, ça pulse, et ça fait remonter des émotions enfouies qu’on ne demande qu’à libérer. Le titre d’ouverture donne le ton : une énergie hypnotique, mélancolique et dansante qui résonne avec mon état d’esprit. Je m’y suis retrouvée portée, comme dans une transe addictive où chaque battement devient vital. Le morceau éponyme m’a littéralement accrochée, entre tension dramatique et groove irrésistible, un vrai vertige sonore. REBOOT est sans doute mon coup de cœur. Plus organique, plus brut, il ose flirter avec l’héritage de Justice ou Daft Punk tout en gardant l’identité singulière de decombr. La montée instrumentale, traversée par un sample d’archive 80s, m’a prise de plein fouet : c’est sombre, puissant et incroyablement vivant. Puis arrive ECHOES. Là, je me suis tue. La voix trafiquée de Rolli devient un mantra mélancolique qui reste gravé. C’est fragile et fédérateur à la fois, le genre de morceau qui touche au plus intime. En comparaison, BLOW MY MIND (feat. Ziberia) reste plus sage : lumineux et efficace, mais un peu trop poli pour me bouleverser totalement. Heureusement, ASTRAL clôt tout en beauté : basse vibrante, arpèges en cascade, groove cinématique. Un final qui m’a laissé autant de frissons que d’envie de danser. En bref, bien qu’il ne réinvente pas la musique électro actuelle, decombr arrive à nous plonger dans quelque chose de personnel, une musique qui suffit à nous attraper au vol et nous rappeler que la musique est un exutoire dont on a tous besoin pour souffler un moment. Si vous passez par Lille le le 31/10/25, ne manquez pas son DJ SET au Lokarria, à l’occasion de la 10eme édition de SombrElectro, une grosse date en perspective, alors foncez-y ! Crédit photo: Laurane Decombe Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 26, 2025On dirait un disque né dans un laboratoire enfumé où les câbles s’entortillent comme des serpents, où chaque beat se frotte contre un souvenir de Central Falls, cette petite ville du Rhode Island qui a toujours sonné comme un carrefour du monde. Scott Corneau, alias Blacklight Beat Patrol, y a digéré les rythmes latins des voisins, les breakbeats qui résonnaient dans les parkings et les textures bruyantes bricolées avec trois fois rien. Avec Phizzle Phinkle Pop, il signe un disque qui refuse la séduction facile : pas de couplets, pas de refrains, pas de slogans. Seulement de la matière brute qui respire, se tord, éclate. Chaque morceau agit comme une vignette sans mots, une hallucination que l’auditeur doit compléter lui-même. Tracer ouvre l’album comme un polaroïd en accéléré : textures nerveuses, lignes qui se croisent et se perdent dans un brouillard numérique. CBTWYT déploie ses boucles répétitives comme un message codé envoyé d’une boîte noire sous l’eau. Avec Fun Da Mental Magick, Corneau joue au chimiste : beat fracturé, nappes synthétiques qui dégoulinent et, au milieu, une ironie presque enfantine. Puis What’s tha Skinny? interroge sans répondre, groove vacillant, comme une discussion trop rapide pour qu’on la saisisse. Mais c’est avec Snooze Mosher (Late Again) que le disque prend son envol : urgence absurde d’un matin en retard, batterie synthétique qui court plus vite que le temps. Moulin à Paroles Discothèque recrée le chaos d’une conversation impossible dans une boîte trop pleine, voix fantômes et beats claustrophobes. À l’opposé, Awe Walk ralentit : presque méditatif, comme si la ville s’était enfin arrêtée de parler. Puis A Misguided Convergence rejette l’équilibre et bascule dans un vertige volontaire. Not After Midnight convoque l’imagerie pop d’un gremlin qui fond dans un hurlement numérique, métaphore involontaire d’un monde qui se dissout. Borealist étire le spectre lumineux en une lente dérive contemplative, avant que Spud Nugget Zen ne conclue l’album avec une étrangeté débonnaire, mi-absurde mi-sérieuse, comme une énigme laissée volontairement ouverte. Il y a chez Blacklight Beat Patrol une ironie douce, une façon de rire du chaos sans le nier. Derrière l’expérimentation, c’est un disque de survie intime : un art brut, instrumental, où la tension du monde actuel se dépose comme un voile. Phizzle Phinkle Pop n’explique rien, n’assène rien — il propose un miroir déformant où chacun peut se reconnaître, ou se perdre. Et c’est peut-être sa plus belle victoire. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 26, 2025Sous la peau avant même sous les pieds, IDNU se déploie comme une certitude qu’on n’osait pas formuler. Medii n’ajoute pas un tube à la pile, le duo grave un mode d’emploi : avancer seul·e au cœur de la foule, trouver sa trajectoire dans le faisceau des strobos, dresser une colonne vertébrale de kick et ne plus dévier. On reconnaît la signature Ari Kyle / Adam Lilley à la manière d’imbriquer le sentiment et l’ingénierie — l’émotion en architecture, pas en décoration. Côté matière, c’est une leçon de lisibilité. Kick ferme qui pousse sans baver, basse tenue en ruban élastique, hats en poussière d’étincelles ; la grille sidechain respire juste, jamais ostentatoire. Les nappes s’ouvrent par strates, voicings larges qui laissent entrer l’air ; au-dessus, un motif principal dessiné comme un néon blanc, simple et immédiatement mémorisable, mais jamais bébête. Les builds savent se retenir : pas de surenchère pyrotechnique, plutôt des paliers de pression qui montent l’adrénaline à l’ancienne, jusqu’au point d’inflexion où l’on bascule sans même s’en rendre compte. L’évidence tient dans ces micro-détails : une réverbe raccourcie au dernier moment, un filtre qui relâche d’un quart de tour, un clap déplacé d’un rien pour tordre la hanche. La nostalgie rave affleure sans virer cosplay. Quelques harmonies de synthés qui sentent la warehouse, un grain légèrement crayeux dans le haut du spectre, et cette façon de faire chanter la progression harmonique comme un souvenir qui revient en courant. Le mix garde les médiums au chaud (là où vit la voix, traitée en présence et non en gimmick), polit les aigus pour éviter l’éblouissement, et laisse une marge dynamique qui respecte le corps autant que les moniteurs. Tu peux l’entendre en caisson comme au casque : l’ossature tient partout. Ce qui frappe surtout, c’est la thématique assumée de l’autonomie. Pas la pose bravache, mais une énergie de séparation qui libère au lieu d’isoler. IDNU parle ce langage que la house comprend mieux que tout autre : celui du choix. Rester, partir, renaître en plein centre du cercle. L’écriture refuse les grands bras, préfère la ligne claire et la confiance : un hook qui te saisit sans crier, des couplets qui n’encombrent jamais la trajectoire, un pont qui relâche la pression juste assez pour réapprendre à respirer avant l’ultime relance. Inscrit chez Neon Owl, le morceau affirme une vision : communauté et créativité ne s’opposent pas, elles s’alimentent. Medii confirme sa place dans cette zone rare où la mélodic house & techno cesse d’être un label et redevient un verbe : avancer. IDNU n’est pas seulement un “peak-time weapon”, c’est une boussole. Tu danses, tu t’alignes, et soudain la solitude change de température : elle chauffe, elle propulse, elle te rend au monde en meilleure compagnie — la tienne. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 25, 2025Ciel de sel et néons, SEA SEX FUN claque comme un instantané volé derrière un paravent de rotin. Le titre d’YUME AO n’attend pas la nuit pour allumer la piste : basse en velours qui déroule son ruban, kick quatre temps qui respire au sidechain, coulis de synthés nacrés façon French touch de bord de mer. On sent l’obsession du détail chic : charleys effilés, claps au grain légèrement salé, petites cloches disco qui surgissent comme des reflets de boule à facettes sur une terrasse à même le sable. Ce n’est pas une carte postale, c’est un décor jouable. La promesse nu-disco/house tient parce que la prod ne confond jamais brillance et clinquant. Le mix laisse énormément d’air aux médiums (là où vit la chaleur), polit les aigus pour éviter l’éblouissement, tient le bas du spectre sans le laisser baver dans les portières d’un cabriolet imaginaire. L’arrangement pose ses couches par capillarité : un riff filtré qui se dévoile par ouvertures successives, un break en suspension surface-miroir, puis une relance qui ne hurle pas mais s’impose par la confiance du groove. On devine la tendresse pour les 12″ français vintage, les filtres qui respirent, la science du petit motif qui rentre sous la peau. Sous l’hédonisme évident, le morceau garde un battement contrarié : complicated love story, dit YUME AO, et ça s’entend dans ces micro-ombres harmoniques, ces retards qui font trébucher le désir d’une demi-seconde, cette façon de suggérer l’interdit sans jamais le mettre en scène. SEA SEX FUN parle d’un choix impossible que l’on repousse au prochain drop. Tu danses, tu remets la décision à plus tard, et c’est sublime. Arcachon devient Riviera mentale : vitres ouvertes, parfum de crème solaire qui s’accroche au cuir, horizon en nuit américaine. Le morceau sait tenir la route (plage/club/voiture) parce qu’il est pensé comme un objet tactile : textures soyeuses, transitions propres, dynamique préservée. YUME AO n’empile pas des clichés estivaux ; il signe une grammaire. Et dans cette grammaire, chaque silence vaut un regard, chaque relance vaut un baiser pris à la volée derrière le DJ booth. Verdict : un single qui réconcilie hédonisme et élégance, désir et pudeur, plage et parquet ciré. SEA SEX FUN n’est pas seulement un banger d’août ; c’est un passeport pour ces nuits où l’on préfère se perdre ensemble plutôt que se retrouver seul. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 25, 2025Je lance la piste comme on entrouvre un rideau de club à 5 h du matin : l’air colle, le cœur repart, la peau capte des micro-étincelles. EAT ME / DRINK ME n’est pas un morceau, c’est un sas. Erotika Dabra ne s’y contente pas d’empiler des kicks et des synthés — iel agence un dispositif sensuel où chaque son a une fonction, chaque silence une charge. Alt-electronic tendue, underground dans l’âme, pensée pour l’extase autant que pour l’émancipation. Ce qui saisit d’abord, c’est l’ingénierie du désir. Kick souterrain au front court, sub proprement sculpté au millimètre (cut à la charnière des 30–40 Hz, sidechain respirant qui t’aspire puis te relâche), clap granuleux qui crisse juste avant la retombée. Le haut du spectre scintille sans tordre l’oreille — hats en feu follet, bruitages texturés qui passent comme des mains dans les cheveux. Les synthés, eux, alternent ondes charnelles (saw saturées à la vague PWM) et nappes plus cliniques (pads en voicings ouverts) ; le tout compressé en glue douce, histoire de préserver le frisson. Le design vocal travaille la métamorphose : timbre rapproché, doubles soufflés, formants tordus, delays qui s’évadent en queue courte. Résultat : une présence à la fois incarnée et spectrale, exacte pour ce récit de fantasme qui devient monde. La structure évite l’autoroute banger. Build-ups en tirants d’arc plutôt qu’en mur de risers, micro-breaks qui suspendent la gravité, drops qui tombent à la seconde où la pupille dilate. On sent la pensée chorégraphique : accents placés pour des pivots de pole, respirations offertes au collectif, plans serrés dessinés à même le beat. Erotika Dabra transpose la grammaire du mouvement dans le son — torsions, résistances, ouvertures — et signe une dramaturgie musculaire avant d’être décorative. Politique, oui, mais par la sensation. Le morceau revendique le corps souverain sans passer par le slogan : la puissance naît du mix, la honte se dissout dans la stéréo. L’imaginaire club s’y fait espace de soins — safe et incandescent — où les outsiders réapprennent la verticalité. Le visuel annoncé prolonge cette méthode : chorégraphies de meute, solos en apnée, gros plans qui sanctuarisent la sueur plutôt que de l’exploiter. Pas d’icono lisse : de la peau, du muscle, du rythme. EAT ME / DRINK ME réussit l’équilibre rare entre technique et fièvre. Tu peux l’analyser sur moniteurs — transitoires nettes, bas tenu, dynamique respectée — ou l’avaler en bloc, yeux mi-clos, et te laisser réaccorder par son oscillation. Dans un monde qui monétise le désir en surface, Erotika Dabra rappelle que le pouvoir est un flux intérieur, une architecture intime qu’on reconquiert à coups de BPM et d’air. La frontière fantasme/réalité se fracture, la piste devient seuil, et quand le dernier kick s’éteint, tu réalises que ta colonne vertébrale a retrouvé sa danse. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 25, 2025On croit toujours connaître les contours du drum’n’bass : kicks métronomiques, basses roulantes, samples recyclés. Et puis surgit Cravin’, premier single de Consequential sur WoodysWorldRecords NZ, qui fait voler en éclats ces certitudes. Ici, le producteur de Bury St. Edmunds s’aventure dans un espace hybride, entre liquid d’n’b, réminiscences trance et pulsations dub, pour offrir un morceau qui respire autant qu’il frappe. Cravin’ n’est pas pensé comme un banger de dancefloor pur et dur. Il fonctionne à plusieurs vitesses : tu peux l’écouter dans un club aux lumières stroboscopiques, en conduisant dans une ville mouillée au crépuscule, ou même en travaillant tard la nuit, casque sur les oreilles. C’est cette polyvalence qui séduit : un morceau qui accompagne sans imposer, qui stimule sans étouffer. Les nappes liquides glissent comme un reflet sur l’eau, pendant que la basse, elle, garde l’ossature ferme d’un morceau qui sait où il va. La vraie singularité vient de la patte personnelle de Consequential. Dans ce morceau enregistré entièrement “in the box”, il a inséré des fragments du réel, comme ce sample improbable de son chien attrapant une balle de tennis. C’est à la fois anecdotique et génial : une manière de ramener un peu de chair, d’humour et d’humanité dans un genre parfois trop froidement digital. On entend littéralement la vie s’infiltrer dans les beats. Avec ce premier pas chez WoodysWorldRecords NZ, Consequential s’impose comme une nouvelle voix crédible de la scène UK bass, mais surtout comme un artisan du détail. Cravin’ est une porte d’entrée vers un univers en expansion : un d’n’b chaleureux, tactile, qui n’a pas peur de ralentir le tempo intérieur pour amplifier l’émotion. En filigrane, on devine la promesse d’un futur catalogue où la rigueur rythmique rencontrera encore l’inattendu, le quotidien et le poétique. Cravin’ n’est pas seulement un morceau qu’on a envie d’écouter : c’est un morceau qu’on a envie de garder, comme une pulsation intime, familière et pourtant toujours en mouvement. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 25, 2025Je cale mes écouteurs, fenêtre entrouverte, et le monde prend la température d’un club tendre. The Way To The Good Life n’est pas un simple set EDM : c’est une pédagogie du lien, écrite en kicks bien élevés et en mélodies qui refusent l’ironie. On devine les fantômes d’Avicii et les reflets de Kygo, la charpente house-pop à la Calvin Harris, l’obsession du drop lumineux des Swedish House Mafia, mais FREDRYD ne se cache pas derrière ses influences ; il les plie en un langage de premières fois, franc, direct, utilitaire. Son logiciel émotionnel : dynamique conservée, sidechain respirant, pianos ouverts, leads chantants, top-lines qui s’accrochent au cortex comme des bracelets fluo. Piste par piste, je note cette science de l’ellipse — rien ne traîne, tout cogne juste. New Era/Scars Healed, miniature d’amorce, lustrée comme un prologue. Against All Odds (We Can Make It Together), premier vrai embrasement : basse élastique, clap en contretemps, drop fédérateur calibré pour les bras en l’air. Don’t Want To Be Alone No More replie la fête sur le cœur, piano-house et hook confessionnel en bandoulière. Conscience? ralentit, techno douce, filtres qui montent et redescendent comme une question qu’on se pose sans témoin. Le disque ose aussi la sociologie punchline. The Downside of Your & Their Skepticism, Mistrust & Avoidance tranche au scalpel : hi-hats nerveux, kick sec, arrangement sans gras. Don’t Mind What They Say Or Think Of You renvoie la balle à la confiance, arpeggio solaire, refrain qui s’imprime. I Know We Don’t Know Each Other, But Deep Down We Have Things In Common – Remix condense la thèse : strangers, mais fréquence commune — compression soignée, punch contrôlé. Vient la séquence de réalignement : Reconsider déroule une house de velours ; Changing Their Minds verrouille la détermination avec des builds courts, efficaces ; Take Me To The Places dessine l’horizon en panoramique stéréo. La pièce-titre The Way To The Good Life, soleil dans la poche, claque comme un polaroïd qu’on secoue : accords majeurs, topline candide, énergie qui privilégie la clarté à la démonstration. Dernier acte, plus urgent. Horses of Freedom galope sur une basse en martingale ; Free From Obsessions – EDM Mix exorcise par la répétition — montée longue, chute propre ; Reconnection offre l’oxygène d’un interlude ambient-house ; Acquaintances, Common Strangers, Families And Friends (Are All One) affiche le manifeste en miniature, quasi choral ; Social Acceptance ferme la boucle, grand final qui tient autant du slogan inclusif que du drop euphorique. Techniquement, c’est net : transitoires respectées, aigus polis (zéro fatigue), midrange dédié aux voix, bas du spectre tenu pour laisser bouger l’air. Artistiquement, c’est frontal : une foi simple dans la musique comme outil social. The Way To The Good Life réussit ce que tant d’albums de dance promettent sans livrer : transformer la piste en agora douce, où l’on réapprend à se regarder sans juger. Ce n’est pas de la naïveté ; c’est une méthode. Et à volume honnête, elle atteint son but. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 20, 2025Il faut un certain culot pour s’appeler Trash Baby, coller des beats électro-pop sur des cicatrices intimes et oser peindre le tout avec des couleurs fluos. Grichu, artiste autodidacte venue de Montréal, n’en manque pas. Ingénieure reconvertie, productrice, DJ, chanteuse, compositrice, elle s’émancipe des codes en bricolant une esthétique hybride où le dancefloor rencontre le trauma, où l’ironie cohabite avec la douleur. Son deuxième EP, Trash Baby, ne ressemble à rien de standardisé : c’est une machine de guerre bricolée, pop dans les formes mais punk dans l’intention. Trash Baby, qui donne son titre au disque, change radicalement de registre. Ici, Grichu attaque de front les violences et traumatismes liés à l’enfance. La production, résolument digitale, oppose une ligne de basse massive à des voix râpeuses, presque abrasives. C’est un morceau qui choisit de danser au bord du gouffre, de transformer le tragique en pulsation cathartique. Don’t Say Mickey, plus satirique, détourne l’affrontement Disney vs De Santis en parabole queer et pop sur la puissance d’assumer ses différences. Les synthés scintillent, le rythme pulse avec une ironie volontaire, comme une caricature des hymnes pop mainstream passée au papier de verre. Enfin, Superfan relève le gant du sexisme dans l’industrie musicale. Inspiré d’une anecdote aussi absurde que sordide, le morceau est un règlement de comptes au second degré. Satire d’un système où l’image féminine prime sur le son, la chanson détourne les codes de l’hypersexualisation pour les retourner contre ceux qui en profitent. Les beats festifs, quasi-clubbing, accentuent le contraste : on danse pendant que les mots piquent. Le dernier titre, Ma Ma, morceau en français, doux et déchirant, écrit après la perte de sa mère. Le choix de la langue maternelle n’est pas un détail : la chanson respire la sincérité brute, soutenue par des nappes électroniques à la fois fragiles et tranchantes. Une manière de rendre hommage sans mièvrerie, avec un sens de la retenue qui donne à la chanson une intensité presque physique. Ce Trash Baby EP, à travers ces quatre titres (Ma Ma, Trash Baby, Don’t Say Mickey, Superfan), affirme une posture artistique singulière : reprendre les outils du mainstream, les codes du glamour, et les tordre jusqu’à révéler ce qu’ils cachent. L’héritage des Rita Mitsouko et de Cansei de Ser Sexy n’est pas loin, mais Grichu imprime déjà une signature reconnaissable : grunge digital, pop satirique, groove ravageur. Le bonbon a le goût du poison, et c’est précisément ce qui le rend addictif. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 20, 2025Il s’appelle Mikey La Luna, et il vient d’un pays où les montagnes murmurent, où les mères cuisinent avec les mains et les chants, et où l’enfance s’écrit en pas de danse et vinyles qui crissent. À mi-chemin entre la tradition géorgienne et les éclats d’un dancefloor post-moderne, il fabrique aujourd’hui des rituels électroniques, faits de beats incantatoires, de mantras en feu et de synthés qui respirent. Pendant quinze ans, il s’appelait Tash Tash et électrifiait les chants de son enfance. Puis il a changé de peau. À force d’introspection, d’amour, de solitude et de basses bien senties, il est devenu Mikey La Luna — un nom de nuit et de lumière. Son premier EP Embrace the Light est un manifeste de connexion : entre les corps, les mondes, les siècles. Sa techno n’est pas une fuite, c’est un retour à l’essentiel, une pulsation tribale habillée de textures modernes. Le 3 septembre sortira Genatsvale, un hymne bilingue aux racines qui tiennent chaud et aux synthés qui transforment. En attendant, il élève ses deux fils, cuisine comme un prêtre et rêve d’amour qui groove. On lui a posé dix questions. Il a répondu comme on respire, comme on danse, comme on revient à soi. 1 ) Qui es tu ? Je m’appelle Mikey La Luna. Je suis né en Géorgie — un lieu où les montagnes respirent des histoires — et j’ai toujours vécu entre plusieurs mondes. Adolescent, je me suis formé au ballet géorgien flamboyant, mais la nuit, je m’échappais avec une guitare, en faisant exploser des disques de rock’n’roll et de disco. Ce choc entre discipline et rythmes sauvages est devenu mon ADN. Aujourd’hui, j’emmène tout cela dans mon art — créant des voyages rituels-électroniques où tradition, rébellion et liberté se rencontrent sur le dancefloor. 2 ) Quel est ton parcours ?Pendant environ quinze ans, j’ai performé sous le nom de Tash Tash — un projet où je reprenais les chants traditionnels géorgiens de mon enfance en leur donnant une torsion électrifiée, mélangeant tradition, joie et liberté. Avec le temps, j’ai ressenti un nouvel appel, et j’ai appris par moi-même la production électronique, tombant amoureux de sa pulsation hypnotique. Pendant la pandémie, j’ai aussi exploré une voie spirituelle plus profonde, à travers les mantras et les pratiques chamaniques. Aujourd’hui, j’ai lancé un nouveau projet qui rassemble toutes ces influences en un seul voyage. 3 ) Que peux-tu nous dire sur ton art en quelques mots ?Avant tout — vous devez vraiment écouter ma musique. Oui, je sais, ça sonne un peu narcissique, mais ça vient du cœur. Ce que je crée ne se limite pas à des beats — c’est l’ouverture d’un espace où mantras ancestraux, énergie chamanique et grooves électroniques se rencontrent. C’est une musique faite pour danser, mais aussi pour rappeler quelque chose de plus profond : que nous sommes tous connectés, et que la lumière est toujours là quand nous choisissons de l’accueillir. 4 ) Quelles sont tes inspirations ?Mes inspirations traversent les époques et les sons. Des légendes du rock comme Elvis, Pink Floyd et The Doors, à la fièvre disco de Donna Summer, des Bee Gees et de Giorgio Moroder. Côté électro, je puise chez Roderic, Oscar and the Wolf et Artbat — des artistes qui ont ouvert de nouvelles portes dans le son et l’émotion. Et, par-dessus tout, je porte l’influence des mantras, des chants sacrés et des incantations de guérison, qui donnent à ma musique sa profondeur spirituelle. 5 ) Quelle est ta playlist de prédilection quand tu crées ? (Cite quelques noms d’artistes et/ou chansons)Dernièrement, ma playlist tourne en boucle avec le live de Moby en France l’an dernier — je l’écoute presque tous les jours. Je plonge aussi dans les sets déchaînés de Tomorrowland 2025 et Burning Man 2024. J’aime la musique surtout quand je peux voir et sentir une foule vibrer avec elle — même chez moi, cette énergie m’élève. Et quand il est temps de ralentir, je me tourne vers des grooves psychédéliques orientaux qui ralentissent tout, de la plus belle des manières. 6 ) C’est quoi le plat que tu cuisines le mieux ?C’est une question injuste pour moi, car la nourriture a toujours eu autant de place que la musique dans ma vie. Jusqu’à il y a deux ans, j’ai même tenu mon propre restaurant géorgien pendant dix ans, cuisinant aux côtés de trois incroyables “mamas” géorgiennes. J’étais celui qui glissait une petite touche de fusion dans les recettes traditionnelles. Mais aujourd’hui, ma cuisine principale, c’est le studio — et ce que j’y mijote, ce sont des tracks savoureux et juteux. 7 ) Quels sont tes projets à venir ?C’est une période exaltante pour moi. Ce mois-ci, j’ai sorti mon premier EP Embrace the Light — cinq titres enracinés dans les mantras ancestraux et les grooves électroniques modernes. Le 3 septembre, je sortirai Genatsvale — un morceau géorgien-anglais qui reconnecte à mes racines avec une torsion techno-synthé. Et il y a déjà au moins dix autres morceaux en attente — ce n’est donc que le début du voyage. 8 ) Peux-tu nous raconter une anecdote à ton sujet ? Ces deux dernières années, j’ai jonglé entre deux choses principales : concocter des tracks en studio et élever mes deux petits garçons. Maintenant, j’ai vraiment hâte de remonter sur scène autant que possible — et, qui sait, peut-être même trouver un peu d’amour en chemin. Rêve secret ? Si elle est musicienne elle aussi, on fera des duos au lieu de disputes. 9 ) Si tu pouvais 48h avec une personne que tu n’as jamais rencontrée ce serait qui ? Honnêtement, la chose la plus magique serait 48 heures avec mes deux garçons — mais seulement s’ils font absolument tout ce que je dis, sans drame. Et si vous ne pouvez pas hypnotiser mes enfants pour ça, alors je me contenterai de Jim Carrey et Roberto Benigni — deux purs génies du rire et de la folie. 10 ) Un petit mot ou conseil pour la fin ?Souvenons-nous que nous sommes tous connectés. Au-delà des frontières, au-delà des rôles, au-delà des différences — nous sommes une seule famille sur cette Terre. Si nous pouvons choisir la paix, la gentillesse et l’unité dans nos vies quotidiennes, alors la musique entre nous ne cessera jamais de jouer. J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Dans le paysage britannique saturé de rappeurs cherchant leur moment viral, KiLLOWEN avance autrement : il fabrique son propre vocabulaire, celui d’un garage-rap euphorique, hybride, à la fois ancré dans la nostalgie des breaks UK et tendu vers l’avenir. Son nouveau single Swings n’est pas qu’une punchline transformée en refrain, c’est une carte postale autobiographique, un pont entre les caisses de Tesco et le vacarme des festivals où il joue désormais. La production, façonnée par ses soins, déploie une énergie solaire qui oscille entre effervescence house et pulsations 2-step. Mais derrière les nappes mélodieuses et la cadence qui attrape, KiLLOWEN pose son constat : la vie ressemble plus à des montagnes russes qu’à une ascension linéaire. Chaque succès est un roundabout, chaque rêve coché ouvre sur une nouvelle incertitude. Cette sincérité, sans effets de style forcés, fait la différence dans une scène où beaucoup cherchent encore à copier l’esthétique grime ou drill. Lui préfère les contrastes, l’éclat du dancefloor et les ombres du récit personnel. À 25 ans, l’artiste n’a déjà plus grand-chose d’un rookie. De son premier projet Pub Therapy à ses singles récents qui tutoient les charts, KiLLOWEN a trouvé la formule : une écriture hyper identifiable, où l’intime se fond dans le collectif, et un son qui s’inscrit dans la tradition UK tout en lorgnant vers la pop globale. Swings confirme cette identité, en condensant le récit de l’ouvrier devenu artiste, du kid de Hayes nourri au grime et au hip-hop US devenu porte-voix d’une génération qui refuse de choisir entre club et introspection. Dans un moment où le garage renaît sous des formes inattendues, KiLLOWEN en incarne la déclinaison la plus personnelle : lumineuse, consciente de ses paradoxes, et assez fédératrice pour faire danser Glastonbury comme un pub du coin. Swings n’est pas juste une étape, c’est le signe qu’il tient enfin son langage et qu’il n’a aucune intention de le lâcher. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Un titre peut parfois suffire à raconter une ville, un état mental, un vertige intime. Eagle Rocks, le nouveau single de Moscoman, porte ce double poids : quartier de Los Angeles et métaphore d’un désir qui échappe. C’est une course lancée dans la poussière de la Cité des Anges, une tension électrique entre rêve californien et solitude moderne. Là où d’autres producteurs chercheraient l’hédonisme, Moscoman propose un morceau clubby qui pulse comme une frustration, comme le battement obstiné d’un cœur qui poursuit une silhouette toujours hors de portée. On retrouve ici ce que l’artiste décrit comme son entre-deux : physiquement en Amérique, émotionnellement piégé entre deux rochers. Le morceau ne s’installe jamais dans un confort. Ses basses montent, se rétractent, ses percussions créent un faux horizon, et le tout donne l’impression de courir derrière quelque chose qu’on ne rattrapera pas. Ce n’est pas un échec, c’est une esthétique : l’art de magnifier l’inassouvi. Mais Eagle Rocks n’est qu’une pièce du puzzle Caviar, son nouvel album pensé comme un road trip à travers fuseaux horaires et humeurs musicales. En quittant la froideur de la machine pour injecter de vraies guitares, des batteries jouées en direct et des textures shoegaze, Moscoman signe un disque qui brouille les lignes entre indie et club culture. Il convoque The Cure, Cocteau Twins ou Smashing Pumpkins non pour les imiter mais pour les filtrer à travers une sensibilité électronique capable d’absorber le grunge comme le disco. Dans ce morceau, comme dans l’album qui l’abrite, la mélancolie n’éteint jamais le groove. C’est du dancefloor pour âmes fatiguées mais pas résignées. On y entend la trajectoire d’un producteur qui, dix ans après avoir bouleversé la scène avec son label Disco Halal, refuse encore de se figer. Eagle Rocks, c’est la preuve que parfois l’essentiel n’est pas d’atteindre le sommet, mais de transformer la montée en rituel hypnotique, une danse qui regarde toujours vers l’avant, même dans la brume. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Avant même que la basse ne morde, on sent le parfum d’un vieux soir réapparaître : pas la nostalgie plaquée en filtre sépia, plutôt ce frisson qui remonte l’échine quand le soleil rase les toits et que la ville promet encore une heure d’apesanteur. L’Étranger ne remixe pas So Long de MKSTN, il le recompose comme un souvenir qui refuse de se taire. L’original était une caresse dream-pop en suspension ; ici, tout se recentre autour d’un axe simple et fatal : groove, éclat, retenue. French touch en filigrane, nu-disco au cordeau, cœur serré mais hanches dociles. Le design sonore coche les cases de l’âge d’or sans les pasticher. Basse épaisse mais aérée, sidechain qui aspire l’air juste ce qu’il faut, synthés filtrés qui s’ouvrent comme des stores vénitiens à chaque montée. Les chops vocaux ne surjouent pas la découpe : ils scintillent, tel un halo chloré sur une piscine à minuit, trait d’union entre l’intime et le collectif. On pense aux 12″ d’Alan Braxe & Fred Falke pour la noblesse du timbre et à l’école Kitsuné pour la science du refrain implicite, celui que ton corps retient avant ta tête. La grande réussite tient à la dramaturgie du mix. L’Étranger comprime l’émotion de MKSTN dans une architecture de club où chaque micro-break raconte quelque chose : une respiration, un regard, un “pas encore” avalé par la foule. Pas d’esbroufe, pas de climax pyrotechnique ; un continuum euphorique qui refuse l’hystérie, préférant la lueur persistante au flash aveuglant. C’est cette élégance — presque une pudeur — qui rend la piste si réécoutable. MKSTN, lui, signe en creux la matière première idéale : topline brumeuse, harmonies qui tolèrent la transfiguration, esprit “indie digital melancholy” métabolisé en moteur danse. L’Étranger en extrait l’os et la moelle : tout groove, tout éclat, tout ressenti. On entre pour la promesse bloghouse, on reste pour la tenue contemporaine. Au final, So Long (L’Étranger Remix) n’est pas un simple travel back ; c’est un alignement rare où la romance des années blog croise l’ingénierie 2025, un dernier slow à 122 BPM pour celles et ceux qui n’ont pas tout à fait décidé de lâcher. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Certains artistes écrivent des morceaux. D’autres bâtissent des mondes. Serge Devant, lui, orchestre des décennies entières comme on tend une pellicule lumineuse entre deux époques. Avec Solace, premier chapitre de son nouveau label This Moment, il ne signe pas seulement un single : il ouvre un portail. Dix ans après Fearing Love, il convoque Camille Safiya pour rejouer une histoire qui ne s’était jamais vraiment arrêtée, mais qui trouve ici un souffle nouveau, une intensité à la fois intime et mythologique. Le morceau pulse dans cette tension fragile entre mélancolie et groove. Les nappes électroniques s’étirent comme des souvenirs qui refusent de disparaître, les basses hypnotiques frappent à la manière d’un cœur qui s’entête. Solace n’a rien d’un simple retour : c’est une réminiscence sonore, une cicatrice qui vibre encore sous la peau du club. Safiya, de sa voix à la fois spectrale et charnelle, ne chante pas, elle hante. Elle est le fil rouge, le fantôme du passé, la preuve qu’il existe des timbres qui survivent au temps. Mais c’est l’ambition visuelle qui élève Solace au rang d’objet rare. Retrouver les mêmes acteurs qu’une décennie plus tôt, rejouer la scène après les écroulements de la mémoire et du temps, c’est un geste presque vertigineux, inédit dans la musique électronique. La caméra de Tobias Deml, passée par Luc Besson et HBO, transforme ce clip en cinéma d’auteur déguisé en after. Le club, le métro, les silhouettes : tout devient théâtre d’une collision entre deux vies parallèles. Et puis, comme un contrechamp nocturne, le remix de Seth Troxler et Nick Morgan offre une version plus tellurique, taillée pour les heures où l’aube menace, quand le dancefloor devient confessionnal. Avec Solace, Serge Devant rappelle que la house peut être plus qu’un beat : une mémoire, une fiction, une vérité suspendue. Ce n’est pas un morceau qui s’écoute seulement : c’est un chapitre qu’on traverse, un miroir tendu à nos propres passés qu’on croyait effacés. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025C’est une collision temporelle, un big bang entre les harmonies soyeuses des années 50 et la vitesse démente des clubs du XXIe siècle. Betty Booom signe avec Mr. Sandman (Hyper Swing Flip) un OVNI sonore où le velours vocal des chanteuses de La PetitOrchestre se fait catapulter dans une rave stroboscopique, quelque part entre cabaret halluciné et warehouse berlinoise. Le morceau garde l’innocence délicate de l’original, mais lui injecte une adrénaline électronique qui fait tourner la tête comme un manège détraqué. Les cuivres, les cordes et les timbres classiques sont là comme des fantômes, immédiatement happés par une production qui pousse les BPM à la limite du supportable. Hypertechno, hyper swing, hyper tout : Betty Booom ne recule devant rien, transformant ce standard en un monstre dansant qui fait autant sourire qu’il secoue la nuque. Ce qui fascine, c’est cette tension permanente entre la mémoire et l’excès. Le swing, symbole d’élégance rétro, se met à vibrer comme s’il avait avalé une boîte entière d’amphétamines. Les harmonies vocales, intactes, deviennent des sortilèges qui flottent au-dessus d’un beat martelé avec frénésie. On se retrouve à danser sur une époque qui n’a jamais existé, entre gramophone et laser. Avec ce flip, Betty Booom écrit un manifeste involontaire : l’héritage n’est pas un musée, c’est un terrain de jeu. Ici, le passé ne se contemple pas, il se remixe, il s’électrise, il s’éclate en mille étincelles. Mr. Sandman renaît dans une version où l’innocence se grime en fureur, où le vintage s’embrase dans les flammes de la rave. Un hymne générationnel pour tous ceux qui veulent danser entre les époques, ivres de vitesse et de mémoire. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Roues chaudes, horizon liquéfié, sel sur les lèvres : Rollin démarre comme un plan-séquence sur la PCH, toit baissé, et ton cerveau reconnaît d’instinct ce topline culte que Dos Mentes convoque sans appuyer — un clin d’œil plus qu’un cosplay. Ce n’est pas un pastiche, c’est une greffe réussie : old-school house dans la charpente, deep house dans l’étoffe, nu-disco dans le vernis. La sensation de vitesse vient de la précision du geste, pas du volume. Côté fabrication, c’est une leçon de traction. Kick court, dense, réglé pour pousser l’air sans baver dans le médium ; hi-hats façon 909 en peigne serré, micro-accents qui créent l’aspiration ; clap sec doublé d’un rim boisé pour la vélocité. La basse — ronde et légèrement drive — colle au sidechain au millimètre, soulève le plancher à chaque temps et laisse la voix respirer. Stabs de piano M1 en contretemps, un orgue qui cligne de l’œil au garage, guitare chic en gratte-pouce pour la sueur propre, et ces cordes en pad “verre fumé” qui s’ouvrent par paliers au cutoff, histoire d’élargir la route au refrain. Tout est club-ready mais casque-friendly : transitoires vivants, top-end poli, dynamique encore en vie. La science du détail fait la différence. Dos Mentes ne plaque pas le sample comme un sticker : il l’intègre à la dramaturgie. Premier acte : mise en jambe solaire, basse et piano qui se répondent. Break numéro un : retrait de sub, tops filtrés, respiration dub où le topline effleure plus qu’il n’envahit. Drop en ricochet, tambourin discret qui relève l’épaule, chœurs latéraux à faible gain pour gondoler la stéréo. Pont en demi-temps — zone de mix généreuse — puis relance finale en largeur, pas en décibels : même motif, plus de corps. La DA raconte l’été sans carte postale kitsch. On sent Malibu, oui, mais surtout l’idée d’un été discipliné : plaisir net, angles propres, euphorie qui tient la distance. Rollin, c’est la bande-son d’un déplacement intérieur : tu passes de spectateur à pilote, sans forcer. Dos Mentes signe un banger durable — sexy sans lourdeur, nostalgique sans sucre, technique sans jargon — qui transforme n’importe quelle rocade en boulevard océanique. Tu relances, la lumière devient liquide, et le monde prend enfin la bonne cadence. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Sortie de route mentale, je remets le clignotant : Buckle Up n’embraye pas, il s’amarre au plexus. Blaze Orange convoque l’ADN Chicago sans muséification — une science du “jack” en prise directe avec le présent. C’est la version adulte de la sueur : précise, tenue, affûtée pour les systèmes qui ne pardonnent pas. À la première boucle on comprend le protocole : conduire la foule sans hystérie, gagner en densité sans monter le volume. Fabrication d’orfèvre. Kick court avec juste ce qu’il faut de sub pour pousser l’air, clap sec doublé d’un rim plus boisé, hi-hats en peigne 909 qui respirent grâce à des micro-accents programmés au scalpel. La basse, élastique et légèrement drive, arrondit le bas autour de 50–60 Hz et mord le médium à 200 Hz pour rester lisible sur petits systèmes. Stabs organ typés M1 qui clignotent en contretemps, une nappe “verre fumé” qui s’ouvre au cutoff par paliers, et un motif percussif main droite (cowbell fantôme, congas fantômes) qui donne l’illusion d’un live discret. Sidechain millimétré : ça pompe l’air juste assez pour soulever la piste sans avaler la voix de commande. Architecture pensée club. Intro DJ-friendly (32 mesures propres), premier break qui retire la basse et laisse passer un chuchotement de tops, premier drop sec en ricochet. Le second acte élargit la pièce : tambourin qui relève les épaules, automation de réverb sur les stabs pour dessiner la perspective, hook vocal minimal (deux syllabes qui valent un geste) filtré puis lâché pleine bande. Pont intelligent en demi-temps — parfaite zone de mix —, puis dernière relance en largeur plutôt qu’en décibels : même motif, plus de corps. Ce que j’aime ici, c’est l’éthique. Buckle Up ne cherche pas la poudre aux yeux ; il organise la trajectoire. C’est une musique de direction, pas d’ornement. Deep dans l’intention, tech dans l’outillage, Chicago dans la colonne vertébrale. Casque, club, after : le morceau tient partout parce qu’il raconte la même chose en trois dialectes — précision, propulsion, patience. Blaze Orange signe un banger de confiance qui serre la ceinture au monde et lui apprend à danser sans perdre le cap. Rejoue, la salle obéit. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Je ferme la porte du dehors, j’attrape ce BPM comme un guidon trop étroit, et la ville se replie d’un cran. Amsterdam ne déroule pas une carte postale : c’est un circuit nerveux où la sueur UK rencontre l’humidité des canaux, un hybride qui fait grésiller la frontière entre grime, UK garage et DnB mainline. CONTROL ALT DΞLΞTΞ compose au cutter, avec une précision d’horloger qui aurait grandi au pied d’un sound system : chaque coup est une décision, pas un effet. Côté fabrication, c’est redoutable. Kick sec, sans débord ; snare claquante au snap métallique, calée pile dans le médium pour perforer les bus de nuit ; charleys en grains serrés, micro-accents ghostés qui créent l’aspiration. Le 2-step du couplet déhanche la grille — swing millimétré, percs boisées en arrière-plan — puis la section drum’n’bass bascule l’horizon : breaks recollés à la main (amen nettoyé + layers moderns), sub en ruban tendu autour de 40–50 Hz, sidechain discret qui soulève le plancher sans aspirer la voix. Stabs sombres en FM, pads “verre fumé” au cut-off animé, et ces risers grinçants qui préfèrent la tension à la pyrotechnie. Le mix respire large : bas ferme, haut poli, compression bus tenue qui colle l’ensemble sans l’aplatir. Club-ready, casque-honnête. Au micro, le MC refuse la frime décorative. Diction nette, attaques rasantes, syncopes qui mordent la marge ; un parlé-chanté très grime, projeté à hauteur d’œil, qui laisse l’ego à la consigne pour privilégier la trajectoire. Le texte cadre la topographie de la fuite en avant — solitude dense, boussole interne, loyautés serrées — et l’arrangement en épouse la dramaturgie : couplets en 2-step qui serrent, pré-refrain qui incline la route, drop DnB en largeur plutôt qu’en décibels. Un pont retire le décor (basse/voix, ride en filet) puis relance par densité spectrale : pas plus fort, mieux ancré. Ce que j’aime ici, c’est l’éthique du geste. Amsterdam ne singe pas les écoles : il les agence. Grime pour l’angle, garage pour le ressort, drum’n’bass pour la poussée, et, au centre, une idée simple — tenir. Le morceau choisit la tenue plutôt que l’hystérie, la précision plutôt que l’emphase. Résultat : un banger de nuit claire, magnétique et propre, taillé pour les tunnels de vélo, les lignes 24h/24 et les retours qui décident de devenir allers. On relance, et la ville prend enfin la bonne vitesse. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Pas question de choisir entre la précision pop-house de Schulz, la démesure festival d’Aoki et une performance vocale qui refuse la neutralité : Bloodtype marie les trois et t’impose un nouveau rythme cardiaque. J’écoute et je sens la salle se recalibrer autour d’un quatre-temps qui n’a plus rien de décoratif. Bass house en carrosserie rugueuse, electro house en moteur propre, EDM big room en aileron arrière pour maintenir la trajectoire quand la foule prend le virage. Côté fabrication, c’est clinique et sauvage à la fois. Kick court, percutant, calé pour pousser le sub sans mordre le médium ; clap serré doublé d’un rim sec pour la vélocité ; hi-hats en double croche avec ces micro-accents qui créent la sensation d’aspiration dans les drops. La basse, légèrement distordue, colle au sidechain au millimètre : chaque respiration du compresseur fait gonfler la poitrine. Stabs acides en stéréo élargie, arpèges sciés à la scie sauteuse et couches de synthés au cut-off animé ; on entend la patte Aoki dans l’architecture des builds — montée tenace, snare rolls qui rassemblent — et la signature Schulz dans le poli du haut du spectre, ce brillant qui accroche sans fatiguer. LAWRENT joue le catalyseur : timbre net, lignes mélodiques tendues comme des filins, diction qui laisse passer l’urgence sans perdre la tenue. Le traitement vocal reste moderne, pas tapageur : un soupçon de saturation harmonique pour l’adhérence, doubles latéraux pour élargir le refrain, delays courts qui laissent au hook la place d’imprimer. Le texte laisse deviner une obsession de l’appartenance et du seuil — l’idée qu’on change de peau quand la salle respire à l’unisson —, et la DA transforme cette intuition en mécanique collective. L’arrangement, lui, préfère la poussette continue à l’uppercut unique. Première section pour échauffer la nuque ; break qui retire la basse et fait miroiter des accords en suspension ; drop numéro un, sec, en ricochet ; deuxième montée plus narrative, avec un pont qui feinte le silence avant de lâcher un mur de transitoires propre. Pas de boursouflure : compression bus maintenue, dynamique encore en vie, le tout pensé pour l’enchaînement DJ autant que pour la boucle en streaming. Verdict personnel : Bloodtype n’ajoute pas un tube de plus au rayon festival, il change la métaphore. Ce n’est pas un shot d’adrénaline, c’est une transfusion. Tu sors du morceau avec un autre débit, une autre couleur dans les veines, et la très nette impression d’avoir été réglé à la bonne fréquence. Ajoute-le à la rotation des heures tardives : c’est précisément là qu’il révèle son groupe… et le tien. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Je lance Louder et c’est le paradoxe qui gagne : plus c’est discret, plus ça frappe. Sofasound signe un follow-up à Young qui ne cherche pas l’uppercut frontal ; il opte pour la pression constante, ce “stanky, thumpy” bas du spectre qui te cale la colonne et te fait avancer sans réclamer les strobos. Tout est écrit, produit et chanté maison — South Florida, sueur tenue, science du détail — et ça s’entend : morceau d’ingénieur sensible, sale juste où il faut. Architecture parfaite pour club confiants. Kick court qui mord, sub en ruban tendu, groove en shuffle léger qui décolle la nuque ; hi-hats granuleux en contre-temps, clap serré doublé d’un rim sec pour la vélocité. Les stabs acides surgissent par touches, jamais en mur : petits coups de scalpel qui relancent la matrice. Le hook vocal — filtré, texturé, presque chuchoté — devient l’arme principale : mémoire musculaire garantie sans glaciage pop inutile. Breaks nettoyés (basse à nu, feulement des tops), micro-builds qui préfèrent la densité au décibel, puis drops en poussée intérieure : on respire, on repart. Le mix est chirurgical mais vivant : bas compact, médiums sculptés pour la voix, aigus polis sans stridence ; sidechain millimétré qui pompe l’air juste assez pour que le plancher bouge sous les pieds. C’est “inviting but dirty” dans la meilleure acception : de la patine, pas de la boue. On sent l’écosystème bitbird/Chillhop/Riot dans la propreté des transitoires, mais Louder reste club animal, pensé pour la tranche tardive où les DJs testent la confiance de la foule. Verdict : banger de tenue, parfait pour vocal house nocturne et playlists sous-sol. Tu le joues, la piste devient un seul organisme. Tu le relances, personne ne demande plus fort : tout le monde comprend. Louder, ironie totale, gagne en chuchotant. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Il y a des morceaux qui claquent comme des portes et d’autres qui s’ouvrent comme des clubs à minuit. Room 5 de YungParadise appartient à la seconde catégorie : un track incandescent où la rugosité du gangsta rap se love dans le velours clinquant d’une dance-pop prête à exploser. C’est cette tension – l’agressivité crue qui s’habille d’un beat fluorescent – qui fait toute la singularité de YungParadise, et qui transforme un single en événement. Dès l’intro, la production annonce la couleur : trap qui crépite, basses épaisses mais calibrées pour les systèmes de sonorisation massifs, hi-hats pressés comme des stroboscopes, et surtout ce gimmick mélodique sucré qui colle instantanément au cortex. On sent l’influence dancehall dans le placement rythmique, dans la manière dont la voix danse autour du kick comme si elle cherchait à transformer la rue en piste de danse. C’est une esthétique hybride : la brutalité ne disparaît pas, elle s’invite dans le glamour. Le flow de YungParadise alterne entre déclaration frontale et hook pensé pour lever les bras. On est dans un équilibre étrange et parfaitement assumé, quelque part entre le club banger international et l’ego-trip de quartier. L’énergie est haute, mais pas brutale ; elle est festive, galvanisée, saturée d’adrénaline. Chaque punchline semble faite pour rebondir dans les stories Instagram, chaque montée pour se libérer en drop euphorique. Room 5 n’est pas un simple single, c’est une carte de visite : preuve qu’on peut venir du bitume et viser les dancefloors, qu’on peut tenir un langage cru et l’enrober d’une production qui respire le global hit. YungParadise signe ici une proposition sans compromis, calibrée pour ceux qui veulent sentir la sueur et les néons dans le même souffle. Un hymne de club qui garde les poings serrés. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 14, 2025Ça commence par une montée qui n’a pas honte d’elle-même, une envie de plafond qui se cogne et rit plus fort. SAPPHIC n’est pas un simple ticket club : c’est un manifeste de peau, de sueur, de regard assumé, taillé pour celles qui ne demandent plus la permission d’occuper la piste. SOPHIE SHREDZ joue franc : désir queer en plein faisceau, corps qui se répondent, vitesse comme langage. À la prod, Slush Puppy ne caresse pas, il découpe. On sent la patte hyperpop — angles brillants, textures qui crissent — mais sans sacrifier le chant de l’Electro Pop : mélodie frontale, hook qui reste, attitude qui déborde. Techniquement, c’est redoutable. Kick compact, sidechain nerveux qui avale l’air à chaque mesure ; clap claquant, charleys en rush contrôlé qui tirent la métrique vers l’avant. La basse, mi-acide mi-limpide, construit un rail danseable qui ne s’effondre jamais même quand la saturation flirte avec la limite. Les synthés alternent plastique chic et grain scié, avec ces micro-glissandi qui donnent l’impression que le morceau te tire par la manche. Les drops refusent la caricature EDM : ce sont des retournements de perspective, compressions soudaines, mini-breaks où l’espace se réduit à un battement de cœur avant d’exploser en stroboscope. Le mix est agressif mais propre, très “hyperpop compatible”, compression bus assumée, aigus brillants, voix en avant sans perdre l’attaque des transitoires. Au micro, SOPHIE SHREDZ ne s’excuse de rien : diction claire, mordant pop, grain qui accroche les consonnes comme des piercings. L’interprétation tient l’équilibre entre provocation et précision, cette ligne de crête où l’attitude devient architecture. Le propos — célébrer le désir femme-femme et la libération nocturne — s’incarne sans leçon ni posture : c’est la musique elle-même qui performe l’émancipation, souffle court, tempo long, sourire carnassier. Ce qui rend SAPPHIC essentiel, c’est la cohérence du geste. Alternative dance dans l’âme, hyperpop dans la carrosserie, pop dans la visée : un hymne qui préfère la sueur au slogan. On l’imagine aussi bien transpercer un warm-up que lever un closing, ce moment où tu comprends que l’utopie n’a pas besoin d’autorisation pour s’allumer. SOPHIE SHREDZ signe un banger de plain-pied, dangereux au meilleur sens : celui qui t’oblige à exister plus fort. SAPPHIC n’ouvre pas la porte, il l’arrache de ses gonds — et la piste dit merci. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 12, 2025On croyait l’histoire terminée depuis 1989, enterrée sous des couches de poussière, de vinyles oubliés et de lendemains qui déchantent. Mais Joe Average n’a pas dit son dernier mot. Trente-cinq ans plus tard, Panic Buttons surgit comme une déflagration à retardement, réveillant la rave originelle avec un souffle neuf. Tout est là : la pulsation hypnotique qui vous cale le cœur sur le BPM, le saxophone de Mad Mick qui fend l’air comme un rayon de lumière dans un hangar saturé de fumée, les nappes de clavier de Prof qui glissent entre deux kicks pour mieux vous happer, et par-dessus, la voix de Faber — charnelle, fière, presque insolente — qui colle une humanité brûlante à cette machine à faire bouger. L’histoire derrière le morceau frôle le conte initiatique. Une rencontre improbable un vendredi 13, la quête quasi mystique pour retrouver un vieux camarade de scène, le hasard qui joue les DJ célestes… et surtout la certitude que certaines musiques n’ont pas de date de péremption. Panic Buttons sonne comme un pont entre deux époques : l’ivresse des premières nuits électroniques et la maîtrise technique d’aujourd’hui. Ce n’est pas de la nostalgie molle, mais une réinvention. Les breaks explosent comme des stroboscopes dans le noir, la rythmique garde la sueur des warehouse parties d’antan, et chaque note transpire cette urgence qui vous fait oublier le temps. Joe Average ne revient pas pour nous rappeler le passé : ils viennent prouver qu’ils sont toujours capables d’appuyer là où ça fait vibrer. Appuyez sur le bouton. Le cœur, lui, sait déjà quoi faire. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 12, 2025Il y a dans Forms Of Control ce paradoxe rare où la froide précision technologique devient l’écrin d’une émotion presque trop humaine pour tenir dans un fichier audio. Seul maître à bord, Ervero sculpte chaque strate de son morceau comme on cisèle un cristal : aucune note n’est laissée au hasard, aucun silence n’est vide. Sous la voix générée par IA, calibrée avec un soin maniaque, on sent battre un cœur de chair, encombré de doutes et de questions. Là où d’autres auraient versé dans l’angoisse cybernétique ou le simple hommage nostalgique, Ervero choisit la nuance : son univers électronique se nourrit des grandes heures de la trance émotionnelle des années 90-2000 — Chicane, BT, Robert Miles, Solarstone — mais filtre leur éclat à travers une mélancolie norvégienne, diffuse comme la lumière au bord du fjord. La rythmique n’embrasse jamais totalement l’exubérance du dancefloor, préférant la pulsation contenue, presque intime, qui invite à l’introspection autant qu’au mouvement. Le titre raconte les formes invisibles de pouvoir, celles qui ne s’exercent pas par la force mais par la gravité émotionnelle : un regard qui retient, une promesse silencieuse qui enchaîne. La métaphore de la tension entre liberté et attache se déroule ici en nappes atmosphériques, en arpèges clairs qui se brisent doucement, en basses qui serrent la poitrine sans jamais l’écraser. Forms Of Control n’a pas besoin de scène pour exister — il est lui-même un espace clos, un huis clos sensoriel où l’on danse seul au milieu de souvenirs qui ne nous appartiennent plus tout à fait. Un morceau qui rappelle que, parfois, la sincérité la plus brûlante s’exprime mieux derrière un voile de glace. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 12, 2025Pas de préliminaires, pas d’intro décorative — Rage démarre comme une alarme interne, une décharge qui traverse le corps de l’intérieur. Monster Machine signe ici un pur concentré de tech house carnivore, musclé à l’os, conçu pour faire basculer un dancefloor dans un état de transe collective. Tout est dans la tension : la basse, massive et granuleuse, se colle à la poitrine comme un battement de cœur sous adrénaline, tandis que les percussions claquent avec la précision d’un engrenage bien huilé. Les nappes synthétiques, acérées, se glissent par couches successives, ajoutant une sensation d’urgence presque industrielle. On n’est pas dans la sensualité moite du club, mais dans quelque chose de plus primal, un lâcher-prise qui flirte avec la rage pure — celle qui libère autant qu’elle consume. Monster Machine maîtrise parfaitement l’art du build-up sans fin, cette montée qui s’allonge jusqu’à frôler la frustration, avant qu’un drop chirurgical ne déverse tout le poids accumulé. La structure est implacable, comme si chaque mesure avait été calculée pour tordre le temps sur le dancefloor, effaçant la frontière entre euphorie et exutoire. Rage n’est pas seulement un track de club : c’est une arme rythmique, pensée pour saturer l’espace, hypnotiser les corps et pousser les esprits dans leurs derniers retranchements. Un morceau qui ne laisse aucune place au décor — juste la pulsation, le métal et la sueur. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 12, 2025Ce n’est pas un simple morceau de club. Left To Right est une morsure sonore, un appel de la nuit taillé pour les heures où les corps cessent d’obéir à la logique. Entre les mains de B Jones et Alok, le dancefloor devient une arène – les basses y frappent comme des tambours de guerre, les synthés rugissent, et la voix, réduite à un mantra hypnotique, agit comme un signal de ralliement. On ne parle pas ici de “montée” ou de “drop” comme des étapes techniques : chaque tension accumulée est une retenue presque insoutenable, chaque relâchement, une coulée de lumière sur la foule. La productrice espagnole, figure historique de Tomorrowland et fondatrice du label ARRYBA, est à un moment charnière de sa trajectoire : quatre ans de suite sur la Mainstage, des résidences partagées avec les géants de la scène, et une vision claire de ce que doit être un banger en 2025 — calibré pour la transe collective, mais lesté d’une sensualité presque chamanique. Face à elle, Alok, colosse brésilien et poids lourd du streaming mondial, injecte sa science de la mélodie minimale et du groove immédiat. Résultat : un track qui garde la moiteur des clubs underground tout en s’élevant aux cimes hédonistes des plus gros festivals. On imagine déjà Left To Right s’imposer comme un moment clé de cet été : des foules compressées, des bras levés comme un seul organisme, et ce mouvement latéral qui donne son titre au morceau, transformant la masse en vague humaine. Un son qui ne promet pas seulement de faire danser, mais de suspendre le temps – juste assez pour se rappeler pourquoi on y revient toujours : pour perdre la tête et, l’espace d’un instant, toucher du doigt l’extase. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 5, 2025C’est un peu comme tomber amoureux dans un aéroport. Tu sais que ça ne durera pas, mais tu t’abandonnes au frisson du passage. “Sugar Water (Polybit Remix)” de Okayden ft. VRDA revisité par Polybit n’est pas un morceau, c’est une capsule temporelle qui se dissout lentement sur la langue. La dernière goutte d’un cycle. La fin d’un rêve lucide. À la base, Sugar Water était déjà une énigme douce-amère : une chanson construite sur des voix fracturées, découpées, retournées, ressuscitées en motifs mélodiques, comme si VRDA se chantait depuis un autre plan. Dans ce remix, Polybit pousse plus loin l’illusion. Il dématérialise le tout. Épure. Dilue la texture dans une forme d’euphorie spectrale, un club imaginaire où les corps ne dansent plus mais flottent entre deux transitions. On sent Melbourne, Sydney, et peut-être même Londres ou Tokyo dans les veines du morceau. C’est une production itinérante, nomade, presque accidentelle. Et c’est précisément ce qui la rend si vibrante : rien ici ne cherche à captiver l’attention. Tout est suggestion, sensualité floue, lumière tamisée. Un remix qui ne crie pas mais qui murmure longtemps. Okayden évoque cette sortie comme la fin d’une époque — la dernière pièce d’un puzzle sonore qu’il a déconstruit pour mieux se réinventer. Et ça s’entend : ce morceau ne cherche pas la postérité, il veut juste qu’on s’en souvienne un peu, même vaguement, comme d’un rêve d’été où quelqu’un, quelque part, nous faisait sentir un peu plus vivant. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 5, 2025Pas besoin d’attendre le breakdown : le titre est littéral, brutal, sans détour. “The Drop”, c’est l’équivalent sonore d’une enclume qui s’écrase sur le dancefloor avec une grâce mécanique. Tuff Rhythm & dharkfunkh ne cherchent pas à séduire, ils veulent dominer la nuit — la soumettre à leur science de la tension, du groove, et de la distorsion bien placée. Ce qui frappe, c’est cette précision chirurgicale dans le chaos : chaque élément a été vissé à la main dans une architecture massive. La ligne de basse, grasse et syncopée, évoque une warehouse en feu quelque part entre Birmingham et Berlin, tandis que les stabs rétro semblent ressurgis d’un after en 1998, remixé par des fantômes de l’acid house. Une techno de survie en temps de rave post-moderne. Tuff Groovez, leur nouveau label, n’est pas un simple label de plus dans la sphère Tech House. C’est une plateforme de combat. Une déclaration de guerre contre les bangers anonymes qui pullulent sur les playlists. Ici, l’objectif est clair : sweat or get out. La track est pensée pour le pic de set, ce moment précis où les corps vacillent entre extase et chute libre. Avec dharkfunkh — vétéran silencieux mais redoutable du circuit global, passé par Tresor, Ritter Butzke ou les plages de plastique de Nairobi — et Tuff Rhythm à la manœuvre, c’est tout un ADN UK qui surgit, épais, insistant, plus grime que glamour, plus rave que radio. “The Drop” n’est pas un morceau pour les playlists chill ni pour les selfies de festival. C’est une bombe FM pour systèmes surchauffés, une onde de choc calibrée pour retourner les clubs et défibriller les foules. Et si ce n’est que le premier tir, on est prêt à prendre les suivants de plein fouet. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 28, 2025Imagine une rave organisée dans un manège d’aéroport abandonné, où les hôtesses de l’air dansent en bottes à plateforme, les passagers crient des slogans dadaïstes, et un hélicoptère rose fluo s’élève au rythme d’un beat punk eurotrash. Voilà Coco Copter, le dernier missile à tête chercheuse signé Little Big, autoproclamés « Rois du brainrot italien », toujours plus loin dans l’absurde, toujours plus fort dans la satire, toujours plus Little Big. Et si tu pensais que “Skibidi” avait atteint le pic de leur délire maximal, détrompe-toi. Ici, le groupe russe exilé à L.A. appuie sur tous les boutons à la fois : BPM survoltés, basses crado dignes d’un vieux remix de Scooter passé au broyeur industriel, synthés façon Eurodance post-nucléaire et chants absurdes scandés avec l’enthousiasme d’une armée de mascottes en surchauffe. Coco Copter, c’est un hymne de fin du monde sous MDMA, un hommage aux GIFs malaisants, une ode au chaos. La vidéo, évidemment, est une performance à elle seule : entre une poursuite digne d’un dessin animé sous acide et des clins d’œil à Skibidi Toilet, Little Big tisse un univers à la fois satirique et déjanté, où chaque plan est une punchline visuelle. Leur génie ? Rendre le ridicule irrésistible, le too-much jouissif, et la répétition virale. En pleine guerre, après avoir fui la Russie pour leur opposition publique à l’invasion de l’Ukraine, Ilya Prusikin et Sonya Tayurskaya transforment leur absurdité en acte politique. Le grotesque comme résistance. Le kitsch comme insulte à la censure. Coco Copter, ce n’est pas qu’un mème sonore : c’est un doigt d’honneur tournoyant, un dancefloor en hélice, un art de l’ironie poussé à sa vitesse de croisière. Prépare-toi à fredonner ce refrain débile pendant trois jours sans comprendre pourquoi. Welcome back dans le vortex Little Big. Bon courage pour l’atterrissage. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 28, 2025Il n’y a pas de montée en puissance. Pas de climax attendu. Pas de refrain radiophonique. Juste un glissement progressif, addictif, vers quelque chose de viscéral, d’instinctif, de moite. Avec Young, Sofasound signe un banger de club magnétique, presque narcotique, calibré pour ces moments de nuit où tout devient flou — les regards, les intentions, les limites. South Florida comme décor mental : une moiteur fantasmée, entre artifice lumineux et tension organique. Ici, la house ne cherche pas la frénésie euphorique mais le groove rampant, celui qui se faufile sous la peau et fait onduler les basses dans le bas du ventre. Sofasound, à la fois producteur et vocaliste sur ce track, incarne ce double mouvement : extérieur/intérieur, énergie retenue/déferlante maîtrisée. Sa voix, à peine susurrée, nargue et caresse tout à la fois. Elle vient se poser en surimpression sur une rythmique bass house millimétrée, teintée de glitchs électroniques et de textures liquides, évoquant aussi bien les expérimentations de San Holo que les beats troubles d’un Burial club-friendly. Il y a du sexe, du spleen et du contrôle dans Young. Quelque chose de sensuel mais distancié, comme un slow qui se danse seul, les yeux mi-clos, dans une pièce pleine. Ce n’est pas une chanson d’amour. Ce n’est pas non plus un morceau à pogoter. C’est un état. Un entre-deux. Un instant suspendu entre lucidité et abandon. Parfait pour les sets underground, les playlists nocturnes ou les moments d’introspection stylée, Young ne cherche pas à séduire tout le monde. Il vise juste — et touche en plein cœur ceux qui ont déjà connu cette heure du soir où on ne sait plus très bien qui l’on est, mais où l’on se sent infiniment vivant. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 28, 2025Il fallait oser s’attaquer à un monstre sacré de l’électro américaine. Il fallait surtout être assez fous — ou assez visionnaires — pour en ressortir avec un banger taillé pour faire trembler les enceintes des festivals de 2025. C’est exactement ce que signe le duo Polar Bears avec leur flip incendiaire de “Name of the Game”, morceau culte du Crystal Method, ressuscité ici dans un mélange de rage, de sueur et de glitchs vrombissants. Dès les premières secondes, la ligne de basse surgit comme une ogive, avant de se transformer en un rouleau compresseur technoïde, acéré comme un laser industriel. L’esprit de l’original est préservé, mais totalement réinjecté d’adrénaline, avec des montées cinématiques dignes des pires hallucinations post-rave et des drops qui ne laissent que cendres et pupilles dilatées. On est quelque part entre une relecture de Justice à 130 BPM et un hommage déjanté au son big beat des années 2000. Sauf qu’ici, le passé sert de carburant pour alimenter un vaisseau lancé à pleine vitesse vers les abîmes de la nuit. Le duo Zero & Snowball, c’est une alchimie rare : l’un en architecte méthodique du chaos, l’autre en pyromane assumé de dancefloor. Ensemble, ils conçoivent chaque track comme une arme à effet immédiat. Et ce flip, teasé depuis des mois dans leurs sets bouillonnants, devient la bande-son idéale pour entrer en transe collective. Ajoutez à cela un calendrier live qui frôle l’expérience totale — du désert brûlant à la glace d’un aréna de hockey — et vous obtenez une esthétique club totalement revisitée : immersive, organique, brutale. Les Polar Bears ne jouent pas à être cools. Ils construisent leur propre mythologie, entre décharges sonores, scénographies givrées et fureur tribale. “Name of the Game (Flip)” n’est pas un simple remix. C’est une déclaration de guerre aux demi-mesures, une claque frontale à tous ceux qui pensaient que la rave avait dit son dernier mot. Elle n’a jamais été aussi vivante. Elle a juste changé de totem. Et il a des crocs. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 28, 2025À force de creuser dans les sous-sols du clubbing mondial, Don Diablo a fini par déterrer un artefact sonique taillé pour faire transpirer les murs — The Devil Works Hard, une pépite house sombre et sexy en collaboration avec Tseba, qui marque aussi sa première sortie sur le prestigieux label australien Sweat It Out. Et si le diable bosse dur, le DJ ici bosse plus fort, armé d’un beat charbonneux et d’une ligne de basse sourde qui colle au corps comme la sueur d’un dancefloor à 4h17 du matin. Ici, pas de drop hystérique ni de chant pop sucré : The Devil Works Hard s’inscrit dans cette lignée rare de morceaux de club pensés pour durer, pour vibrer dans la cage thoracique plutôt que dans les stories Instagram. Une voix parlée un brin narquoise ouvre la danse — « The devil works hard, but the DJ works harder » — puis c’est la montée en tension, tout en groove minimal, qui rappelle les heures les plus moites de la UK garage, le clin d’œil aux sets deep house du Panorama Bar et l’élégance froide d’un dub techno bien éduqué. Tseba, qu’on suit depuis ses premiers tracks euphorisants aux frontières du disco et de la soul, apporte ici une touche plus funky, plus charnelle. Mais c’est dans la fusion avec le savoir-faire digital glacial de Don Diablo que la magie opère. On pense à MK, Disclosure, ou encore aux expérimentations les plus club-friendly de Jamie XX. Ce n’est pas une simple collab’ — c’est une alchimie nocturne. The Devil Works Hard n’est pas un titre pour briller en tête de playlist TikTok. C’est une arme de DJ, une pièce montée pour les vrais tunnels de nuit, un retour aux sources qui refuse pourtant de tourner vintage. Un morceau qui prouve que Diablo, loin de se contenter du feu des charts, sait aussi allumer les braises profondes de l’underground. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 27, 2025Il ne fait pas de la musique, Ferdinand fka Left Boy la transforme en déflagration contrôlée. Avec Boiler Room, deuxième chapitre de son très attendu Diablo, il explose la frontière entre souvenir et futurisme rave, avec un track qui suinte l’euphorie post-nuit blanche et la nostalgie bien trempée dans l’acide. Sept ans à infuser ce morceau comme un vin trop fort pour la radio, assez sale pour les sous-sols, assez clinquant pour la lumière stroboscopique. Dès les premières mesures, on entend le clin d’œil assumé au mythe : Meet Her at the Love Parade devient ici le squelette d’une nouvelle bête — plus hybride, plus libre. C’est un sample connu, oui, mais chez Ferdinand, il est retourné, trituré, ralenti, puis relancé dans une cavalcade electro-house qui carbure au BPM et à l’insolence. Les lignes de basse claquent comme des portes de frigo dans un after sous MDMA. On est dans un club fictif, quelque part entre Berlin, Vienne et une dimension parallèle. Côté production, c’est chirurgical. Rien ne dépasse, tout vibre. Les drop sont taillés pour secouer des salles jusqu’au plafond. Et derrière le mur du son : une voix planquée, celle de Sofie Royer, muse fantôme, qui glisse dans les interstices du morceau comme une présence qu’on sent sans jamais l’attraper. Ce n’est pas juste un track de festival. Boiler Room est une boucle de mémoire physique. Une montée sans redescente. Un hymne pour ceux qui vivent dans les marges lumineuses de la nuit et qui savent que la fête est un acte politique autant qu’un exorcisme. Ferdinand ne sort pas des morceaux, il sculpte des lieux où danser devient un rituel. Et ce Boiler Room, c’est déjà une légende à haute tension. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 27, 2025On y entre comme dans un club en sous-sol : moiteur en suspension, laser qui découpe l’espace, et cette basse — sourde, insidieuse, obsédante. Champagne, Jet Planes, le nouveau single de William Langdon, convoque le fantasme des nuits sans fin, quelque part entre la frénésie hédoniste des années 90 et l’efficacité clinique d’un peak-time set Berlinois. Pas question ici de tergiverser : ça claque dès les premières mesures. Le morceau repose sur une rythmique four-on-the-floor d’une régularité chirurgicale, enrichie de variations percussives subtiles qui relancent la tension sans jamais perdre le groove. Le kick frappe avec précision mais sans brutalité, tandis que le hi-hat tisse une maille serrée autour d’un motif de basse rebondissante, presque ghetto-house par instants, qui vous colle aux semelles comme une sueur sucrée à la peau. Mais le vrai coup de génie, c’est cette voix féminine : à la fois susurrée et impérieuse, elle agit comme une injonction à se libérer, à oublier, à bouger. Elle ne raconte rien, mais elle évoque tout. Le flirt, l’ivresse, le vertige — cette pulsion collective qui traverse la foule quand la musique parle plus fort que les mots. Dans son approche, William Langdon flirte avec la tech-house classique (on pense à Green Velvet ou Fisher pour la structure) mais injecte une énergie électro-house à l’ancienne, façon David Guetta era Ministry of Sound — avant que tout ne devienne trop poli. Champagne, Jet Planes est une montée. Une montée qui ne promet pas d’atterrissage. Et c’est bien ce qu’on lui demande : nous tenir en l’air, le cœur à 128 BPM, les yeux fermés, dans la lumière stroboscopique d’un vendredi soir sans fin. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 21, 2025La première pulsation surgit comme un signal de détresse, étouffé par les murs d’un club qui n’existe pas encore. Un battement sourd, organique, qui s’infiltre dans la moelle épinière avant même qu’on réalise qu’on a appuyé sur Play. Et soudain, la lumière change. L’air devient épais, saturé d’une chaleur moite où se mêlent effluves de sueur, de cuir et d’encens électronique. Le monde extérieur s’efface, aspiré par ce vortex de basses et de percussions tribales. Ghosts of Sound – Afro House Remix est un passage. Une porte entre les dimensions. LX8, alchimiste sonore, y sculpte un espace où les tambours afro house semblent convoquer des esprits anciens tandis que les nappes synthétiques dessinent l’horizon d’un futur incertain. On se retrouve à danser sur une ligne de faille, quelque part entre le XIXe siècle et un club de Londres à 4h du matin. La progression est lente, hypnotique. Les beats grondent comme des pas de géants invisibles. Chaque montée s’étire, suspend le souffle, chaque drop libère une onde de choc qui traverse les corps serrés sur le dancefloor. Ce n’est plus de la musique, c’est un champ magnétique, une pulsation collective. LX8 ne se contente pas de remixer : il tisse un mythe sonore où chaque note est un fragment d’histoire, chaque boucle une incantation. Dans cette transe, des images surgissent par à-coups : Alex Campbell, héroïne de The Panharmonion Chronicles, DJ et guerrière temporelle, mixant pour un peuple en fuite sous la menace d’un empire tyrannique. On la voit, silhouette solitaire derrière des platines artisanales, ses beats amplifiant le courage d’une communauté entière. La fiction et le réel se brouillent, comme les lignes entre afro house, melodic techno et trance. LX8 joue ici à la manière d’un John Carpenter de la scène électronique : musicien, conteur, architecte d’univers. Chaque texture, chaque réverbération semble porter une mémoire, un écho de luttes passées et à venir. Ce remix, qui s’annonce comme une pièce d’un double album conceptuel, est bien plus qu’un outil pour DJ sets. C’est une arme, un rituel, une invitation à se réapproprier le corps et l’espace. Et quand le morceau s’éteint enfin, il ne laisse pas le silence mais une vibration. Un bourdonnement qui continue longtemps après, comme le souvenir d’une nuit qu’on n’arrive pas à quitter. Avec Ghosts of Sound – Afro House Remix, LX8 a offert une expérience qui déborde du son, qui se vit dans la chair et dans les nerfs, comme un rêve lucide dont on sort plus léger, mais jamais indemne. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 21, 2025La première pulsation frappe comme un éclair dans une pièce sans fenêtre. Tout autour, l’obscurité respire. Le sol vibre à peine, un frisson qui remonte le long des mollets, qui s’accroche au creux du ventre. On devine déjà le vertige à venir, cette montée inexorable qui fait naître une faim primitive, la même qui pousse les corps à se fondre les uns dans les autres au cœur d’un dancefloor étouffant. Dans cette nuit où le temps se dissout, The Lyric Down n’est pas un simple morceau. C’est un organisme vivant. Il rampe dans les artères, injecte ses basses lourdes comme du plomb fondu, ses synthés acides qui suintent de sueur froide. Chaque beat est une goutte de pluie radioactive qui martèle l’asphalte. Dans la chaleur poisseuse, le morceau bâtit son architecture : une cathédrale de fréquences où chaque stroboscope est une confession, chaque drop un élan vers la rédemption. Snabba maîtrise le rituel. On sent l’obsession du DJ puriste, celui qui a longtemps caressé des vinyles comme des talismans, mais qui ici a choisi la démesure. Les sons s’élancent, se rétractent, explosent, laissent des traces phosphorescentes sur les paupières fermées. À travers cette transe, il y a un souvenir des grands noms – Carl Cox dans la tension contrôlée, Morales dans la sensualité des transitions, Garrix dans l’exubérance des montées – mais tout est ici digéré, recraché sous forme de visions. Le corps danse tout seul désormais. Les mains se lèvent sans qu’on leur demande. La basse cogne dans la cage thoracique comme un deuxième cœur. On a oublié le monde extérieur, on ne connaît plus que cette boucle qui semble ne jamais vouloir finir. Et c’est parfait. Puis vient la rupture. Le silence s’installe d’un coup, lourd, gorgé d’électricité. On rouvre les yeux comme après une noyade. L’air sent encore la chaleur des machines. Sur la langue, un goût métallique, entre l’euphorie et la fatigue. DJ Snabba a ouvert un vortex : il a donné une nuit en héritage. Une de celles qui hantent encore longtemps après, quand le matin grignote la peau et qu’on se surprend à fredonner un rythme qui n’existe plus nulle part, sauf à l’intérieur. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 17, 2025Chicago, berceau du house et du hip-hop, aurait-elle trouvé son nouvel ambassadeur hybride ? Avec UK V!BES, Pronto Valid se propulse bien au-delà des carcans de sa ville natale, injectant l’énergie euphorique de la house britannique dans ses racines rap. C’est une déclaration d’intention, un manifeste sonore où les basses rondes de Zeelaa, le producteur de l’ombre, rencontrent les flows fluides et percutants de Pronto Valid. On entre dans le morceau comme dans un club aux néons bleutés, quelque part entre Camden et le South Side. Le beat syncopé pulse comme une artère urbaine, les kicks house se mêlent aux hi-hats nerveux d’un hip-hop moderne, et la voix de Pronto serpente avec une aisance désarmante. On sent l’influence de tracks comme Selecta de Skrillex et BEAM : même tension dans l’air, même envie de faire sauter la foule. Mais ici, pas de pastiche. UK V!BES est une réappropriation, un pont jeté entre Chicago et Londres où l’on danse sans se poser de questions. Il y a quelque chose de joyeusement audacieux dans cette prise de risque. Dans une scène rap de Chicago dominée par le drill et le storytelling brut, Pronto choisit l’hédonisme et l’expérimentation. Loin d’être un simple « vibe track », la chanson témoigne d’une envie de casser les codes, d’offrir une respiration ensoleillée, presque estivale, où la mélodie est reine et le groove roi. Enregistré dans son home studio, ce titre conserve une spontanéité qui fait mouche. On y entend la fougue d’un artiste en pleine exploration, prêt à embrasser une esthétique plus globale, plus cosmopolite. L’annonce de ses prochaines dates – The Point le 19 juillet et The Piazza le 26 juillet – laisse présager que cette énergie devrait prendre encore plus d’ampleur en live, portée par des beats taillés pour les dancefloors open air. UK V!BES n’est pas qu’un flirt avec la house : c’est un saut à pieds joints dans un futur où les genres se confondent et où le rappeur devient également un entertainer, un architecte de soirées. Et Pronto Valid semble bien décidé à en être le maître de cérémonie. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 10, 2025Avec “Intoxicated”, Hollaphonic et Scott Forshaw signent un banger taillé pour les nuits où la sueur perle sur les murs des clubs. Ce morceau est une montée en puissance irrésistible, un trip sous stroboscopes qui capture l’essence même de la house old-school tout en flirtant avec l’efficacité techno des peak-times. Dès les premières secondes, le titre impose son ADN : des stabs synthétiques tranchants comme des lames, une rythmique martelée qui résonne comme un battement cardiaque sous substances, et des risers vertigineux qui annoncent des drops calibrés pour faire exploser le dancefloor. On sent la maîtrise des deux entités derrière le morceau. D’un côté, Scott Forshaw, vétéran de la scène de Dubaï et host du Virgin Radio UAE Dance Show, qui sait mieux que quiconque comment électriser une foule. De l’autre, Hollaphonic, duo britannique qui a déjà converti des milliers de festivaliers avec leurs productions punchy et leurs sets intenses aux côtés de David Guetta ou Armin Van Buuren. “Intoxicated” ne cherche pas la subtilité, il veut du lâcher-prise. C’est une track pour les clubs où le temps s’efface, pour les plages de Dubaï où le soleil ne se couche jamais vraiment. Le label Perfect Havoc, déjà derrière plusieurs UK Top 20, continue d’affirmer son flair pour les hits crossover : ici, la house se muscle, le groove s’assombrit, et l’hédonisme devient un mot d’ordre. À écouter casque vissé pour rêver de Boiler Room, ou, mieux, à plein volume dans une warehouse où les basses font vibrer le béton. Avec “Intoxicated”, Hollaphonic et Forshaw signent une bande-son addictive pour un été qui promet d’être moite et infini. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 10, 2025Avec ALIVE, Garrett Lodge signe un hymne house qui semble pensé pour résonner des plages de Mykonos aux clubs moites de Berlin. Ce morceau est une pure injection d’adrénaline électronique : une ligne vocale robotisée entêtante qui répète “I wanna feel more alive”, comme un mantra d’évasion, avant de se dissoudre dans trois drops monumentaux qui donnent envie de lever les bras et de tout oublier. Lodge joue ici la carte de l’efficacité absolue. Les basses sont rondes et vibrantes, les synthés glitchés viennent ponctuer le beat avec une précision chirurgicale, et la structure progressive crée cette montée de tension que tout bon track de festival se doit d’avoir. Mais là où ALIVE se démarque, c’est dans son émotion sous-jacente : derrière l’énergie brute, il y a une urgence, une soif de renaissance. On y entend le cri d’une génération coincée entre la routine et le besoin de lâcher prise, prête à tout pour retrouver cette intensité qu’elle pensait perdue. C’est aussi un clin d’œil à la house old-school, avec des éléments bass house et electro qui rappellent les grandes heures de la French Touch, tout en gardant une modernité qui séduira les fans de Chris Lake, Fisher ou Tchami. Court, punchy, calibré pour les playlists “Party Starter” ou “Friday Cratediggers”, ALIVE a tout du track qui devient un guilty pleasure sur le dancefloor. Garrett Lodge prouve qu’il sait distiller l’essence même de la house : faire bouger les corps tout en parlant aux esprits fatigués. Un appel à la fête, urgent et cathartique. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 10, 2025Avec BOUT U, EZHK continue de creuser un sillon singulier dans la scène électronique, quelque part entre les pulsations moites du tech house et les élans cinématiques du progressive house. C’est une piste taillée pour les nuits longues, celles où le temps se dilate et où les corps se laissent guider par des basses rondes et des motifs synthétiques qui se répètent jusqu’à l’ivresse. Le morceau s’ouvre sur une ligne de basse profonde et mouvante, qui s’installe comme une respiration. À mesure que les hi-hats claquent et que les claps se superposent, un groove insidieux prend forme, irrésistible. Les nappes mélodiques, elles, surgissent par vagues, portées par des effets de delay et de reverb qui créent une sensation de flottement presque aquatique. C’est ici qu’on sent l’influence du progressive house : la construction est lente, minutieuse, chaque élément entrant dans le mix avec une précision chirurgicale. EZHK joue aussi avec la dynamique : les breaks sont des respirations suspendues où une voix filtrée, quasi fantomatique, murmure ce “bout u” obsédant. Puis la montée reprend, inexorable, et frappe d’autant plus fort à la drop suivante. C’est un titre qui fonctionne autant en club, pour envoûter un dancefloor à 3h du matin, que dans un casque, pour accompagner une dérive introspective. BOUT U illustre parfaitement cette frontière floue où la house devient expérience sensorielle, hypnotique et émotionnelle. EZHK signe ici une production à la fois élégante et percutante, qui confirme sa place parmi les producteurs à surveiller dans la scène électronique actuelle. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 10, 2025Avec About You, Slo Girl signe un petit bijou de tech-house qui semble tout droit sorti d’un dancefloor de Chicago en 1993, mais résonne avec une étonnante modernité. Entre la chaleur analogique des vieilles boîtes à rythmes et une sensualité discrète, la productrice distille un groove hypnotique qui s’infiltre sous la peau. Le morceau s’ouvre sur une ligne de basse ronde et caoutchouteuse, sur laquelle viennent se greffer des claps secs et un kick qui palpite comme un cœur amoureux. Très vite, une voix féminine murmurée – presque fantomatique – répète “it’s about you”, comme un mantra, un fil rouge qui rend l’ensemble addictif. Il y a ici une vraie science du build-up : Slo Girl ne cherche pas à assommer avec des drops tonitruants mais préfère la montée en tension, subtile et continue, qui transforme chaque boucle en une invitation à lâcher prise. La production évoque l’âge d’or de la house old-school, mais avec une finition ultra précise : hi-hats soyeux, nappes éthérées, et un kick qui frappe juste ce qu’il faut pour rester deep. C’est une musique qui transpire les nuits moites, les néons flous, les corps qui se frôlent sans jamais s’arrêter de danser. About You est une preuve que la house la plus efficace ne cherche pas la surenchère. Elle se joue dans la répétition, la suggestion, la lente infusion d’émotions dans le rythme. Slo Girl réussit ici à créer une track à la fois nostalgique et intemporelle, parfaite pour les sets à 3 heures du matin, quand la piste n’est plus qu’une seule respiration collective. Une déclaration d’amour à la house qui bat, littéralement, about you. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 9, 2025Il y a chez Fredrika Rei une urgence à ressentir, à hurler les excès d’émotion, à les emmailloter dans des textures synthétiques jusqu’à les rendre presque supportables. Avec son deuxième EP, all the feelings, la productrice et autrice-compositrice suédoise transforme les tumultes intérieurs en un artefact sonore dense, glitché, où l’hyperpop flirte avec le drum’n’bass et la tendresse névrotique d’une Gracie Abrams. C’est une œuvre où la surface glossy des beats masque à peine la fragilité des chairs en dessous. Et dès l’intro “just love (welcome)”, Fredrika place le décor : des nappes ambient caressées d’un mantra répétitif, proche d’une méditation guidée qui dérape. On y entend déjà cette obsession pour les contrastes : la douceur des voix filtrées contre la froideur numérique d’un mix hypercompressé, comme si Björk s’était perdue dans une playlist hyperpop sur SoundCloud. “Slayer” est un joyau d’adrénaline. Sa rythmique breakbeat (90s à souhait) vient frapper les synapses pendant que Fredrika injecte des harmoniques vocales spectrales, rappelant les moments les plus abrasifs de Visions de Grimes ou même LP1 de FKA twigs. Il y a une physicalité dans ce morceau, une sensation de courir dans un club où les murs se rapprochent à chaque drop. Puis “Giulietta”, en collaboration avec la DJ GRETA, ralentit la cadence pour offrir un répit teinté de sensualité. La production plus moelleuse, moins chargée, évoque la langueur d’un dancefloor à 4h du matin, quelque part entre Robyn et les effluves house de Peggy Gou. La bascule vers le suédois avec “Vill du säga nåt?” est peut-être le moment le plus courageux. Minimalisme électro, percussions glitchées façon Arca, voix presque murmurée : ici, Fredrika Rei ose la vulnérabilité frontale. C’est ce dépouillement qui donne tout son poids à la question répétée comme un écho dans un vide affectif. “lose my cool”, déjà salué par les plateformes nordiques, est le titre le plus accessible du lot. Son beat garage-pop rappelle les premiers travaux de Charli XCX, tandis que la ligne de basse donne à la mélodie une gravité presque corporelle. Le remix en bonus avec Bitchey en rajoute une couche, tirant la confession vers une catharsis club plus sèche et métallique. Ce qui frappe dans all the feelings, c’est cette volonté constante de naviguer dans le chaos émotionnel sans jamais l’adoucir. Rei ne cherche pas à arranger ses contours ; elle les amplifie, les fait claquer contre des beats à la fois hyperactifs et mélancoliques. À travers cette dichotomie, elle livre un disque qui ressemble à nos timelines : trop d’informations, trop de cœur, et pourtant un besoin de danser pour ne pas exploser. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 1, 2025Il y a quelque chose d’organique dans l’artificialité radicale de Aiknow. Comme si la techno avait retrouvé la forêt. Ou plutôt, comme si le bitume électronique de Hate Moss se fendait en racines tribales, en échos de rituels anciens qui résonnent sur les murs moites d’un club oublié entre deux mondes. Avec ce nouveau single tiré de leur EP Mercimek Days, le duo italo-brésilien prouve une fois de plus qu’il n’existe pas pour être rangé. Ian (voix, batterie) et Tina (voix, machines) n’offrent pas un track, ils déclenchent une transe. Aiknow est une déflagration syncopée, un fragment de rave clandestine montée en liturgie synthétique. La voix, mi-priére, mi-invective, flotte comme un spectre numérisé dans un dédale de beats technoïdes et de textures métalliques. On pense à la fièvre rituelle de Shackleton, aux obsessions rythmiques d’Arca, à une version post-apocalyptique de Juçara Marçal passée à l’acide. Mais ce qui fascine chez Hate Moss, c’est leur capacité à faire cohabiter l’avant-garde du club avec la mémoire collective. Dans cette techno dite « peak/driving », il y a des ombres : celles des musiques populaires brésiliennes, des songwriting contestataires italiens des années 70, comme des cris qui ne veulent pas mourir étouffés dans le vacarme algorithmique. Aiknow n’est pas seulement un track pour danser, c’est un cri crypté, une tension vitale entre l’instinct et le béton. Un morceau qui rappelle que sous les kicks et les pulsations numériques, bat encore un cœur humain — tribal, décentré, sauvage. Hate Moss n’orne pas la scène électro, il la déchire et en recoud les morceaux à la main. Et si leur Aiknow est brutal, c’est aussi parce qu’il sait. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 27, 2025Les premiers rayons de lumière ne viennent pas toujours du ciel. Parfois, ils naissent d’un home studio du nord-est de l’Angleterre, d’un clavier vintage qui s’emballe dans une boucle solaire, ou d’une idée simple, presque candide : « et si la joie était notre dernière arme ? ». C’est à peu près la mission que s’est donnée Brian Feral, alias Acrobotik, en livrant BLU:ISH, un track afrotech aussi mélodique que radical dans sa douceur. La version afro house promue cet été a des allures de déclaration d’intention : chaloupée, généreuse, lumineuse comme un matin sans fil d’actualité. Feral, producteur acharné et allergique à l’IA, bricole son propre monde à base de synthés analogiques (le culte Korg MS20, le rugueux Synthi V), de samples 90’s volés dans les poches d’une rave fantôme, et d’une science du groove qui ne cherche pas l’effet mais l’adhésion, celle du cœur et du corps. C’est un murmure dansant qui nous happe lentement. Le genre de morceau qui transforme une cuisine en dancefloor, une terrasse humide en plage intérieure. On sent dans chaque texture le refus de surproduire, de lisser, de tricher. Pas de featuring racoleur, pas de drops prévisibles. Juste une ligne de basse comme une main posée sur l’épaule, et des nappes synthétiques qui n’imposent rien mais suggèrent tout. Dans un monde saturé de beats programmés pour l’algorithme, Acrobotik propose un contre-modèle précieux. BLU:ISH n’est pas un tube. C’est un espace. À habiter, à réécouter, à défendre. Une utopie de trois minutes qu’on voudrait éternelle. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 27, 2025Il n’y a pas d’explosion. Il y a le souffle lent, d’abord, d’un vent ancestral. Le battement d’un cœur millénaire. Puis viennent les pulsations — droites, profondes, organiques — comme les pas d’un maître traversant une montagne dans le silence. SUNK, artiste originaire de Pékin, revient avec Taiji Zhang Sanfeng, premier single d’un album à paraître, The Waymaker, et l’on comprend dès les premières secondes qu’on ne parle pas ici d’une simple track techno, mais d’un rituel électronique enraciné dans la sagesse taoïste et la rage contemporaine. Inspiré par la figure mythique de Zhang Sanfeng, fondateur supposé du Tai Chi, SUNK sculpte un morceau qui pulse comme une artère cosmique. Pas d’ornement inutile : chaque texture est pensée comme un geste martial, chaque silence est un équilibre entre ombre et lumière. On y entend des extraits vocaux tirés des classiques du roman Wuxia (Heaven Sword and Dragon Saber de Jin Yong), intégrés non pas comme gimmicks culturels mais comme piliers narratifs. La phrase “laisse-le être féroce, la brise caresse toujours la colline” résonne comme un koan, enveloppée d’acid-lignes grondantes et de nappes synthétiques qui semblent prêtes à imploser. La production est millimétrée, épurée, et pourtant jamais froide. Il y a dans la maîtrise des crescendos, dans le placement des breaks, une tension digne des plus grands sets de Charlotte de Witte — influence revendiquée — mais ici transposée dans un autre espace-temps. Là où les clubs occidentaux cherchent la transe dans la saturation, SUNK l’atteint par la retenue. C’est une techno d’introspection et de résistance, une danse de l’intérieur. Taiji Zhang Sanfeng ne fait pas que sonner : il enseigne. Il murmure que la force n’est pas dans l’impact, mais dans la maîtrise du vide. SUNK ne copie pas, elle canalise. Et ce premier extrait laisse entrevoir un album qui pourrait bien, loin des clichés exotiques, redéfinir ce que peut être une musique électronique véritablement enracinée — à la fois spirituelle, radicale et universelle. À écouter comme on lirait un sutra oublié sous un stroboscope. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 23, 2025Certains remixes s’écoutent pour danser. D’autres s’écoutent pour sentir. Ce Feel The Heat revisité par L’Etranger est de ceux-là : pas un simple rehausseur de BPM mais une translation d’âme, un morphing nocturne entre les désirs du corps et les boucles de l’esprit. À l’origine, Feel The Heat de Tiam Wills brillait déjà comme un groove en clair-obscur : disco moelleuse, pulsation moite, écho d’un été au bord d’un lac alpin. Avec son obsession pour la précision organique et sa tendresse rétro, le producteur basé entre Annecy et Lyon prouvait encore qu’il sait comment faire danser la lumière. Mais voilà que L’Etranger, l’un des enfants déviants de la blog house des années 2010, fantasme de Ed Banger en pleine sieste post-rave, s’empare du morceau et en fait tout autre chose. Une virée en voiture sans destination, les yeux embués mais le cœur battant. Les Rhodes sont suaves, les nappes planantes, mais les kicks cognent comme des vérités qu’on ne peut plus ignorer. Le morceau devient plus qu’un remix : une relecture sentimentale, presque cinématographique, de ce qu’était la fête une fois les stroboscopes éteints. On pense à Justice période Audio, Video, Disco, à Braxe qui se serait assagi, à un Daft Punk replié sur ses carnets de souvenirs. Ce Feel The Heat là, c’est le feu sous la peau, quand la piste est vide mais que le tempo continue à battre dans les tempes. Un coup de chaud doux comme un flashback, entre plaisir et mélancolie. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 23, 2025Elle débarque comme une fulgurance nocturne entre un sermon et un club, entre Chicago et Belfast. Martha Dark, c’est la révélation que personne n’a vue venir mais que tout le monde attendait. Avec Promise, son tout premier single, elle invoque l’héritage incandescent des dancefloors 90s, un deep house musclé où le gospel flirte avec le groove, où l’intuition devient dogme et le beat, liturgie. La basse claque comme une gifle amicale, les synthés suintent la sueur des clubs moites, et les voix—mantraïdes, samplées, prêchées—nous rappellent à une vérité simple : tu sais déjà. Écoute-toi. Crois-toi. La promesse n’est pas faite à un autre : elle est pour toi. Belfast n’est peut-être pas le premier nom qui vient à l’esprit quand on pense à la house de haute voltige, et pourtant. C’est dans ce terreau mêlé de ferveur religieuse et d’émancipation souterraine que Martha Dark a taillé sa vision. Promise, signé sur le très fin theBasement Discos à Valence, ne se contente pas de faire vibrer les corps : il les libère. C’est une déclaration d’indépendance sensuelle, un banger mystique qui vous soulève les tripes et vous fait lever les bras comme on lève les doutes. Derrière cette façade laser et funky, Martha dégaine une maîtrise redoutable : sampling millimétré, construction cinématique, progression savamment dramatique. Chaque élément est là pour porter une idée : tu n’as besoin de personne pour briller. Si la house a toujours été un lieu d’émancipation, Martha en fait aujourd’hui une cathédrale pour les cœurs fatigués. Promise, c’est ce morceau que tu entends au bon moment, dans une ruelle, sur un rooftop, dans une rave ou dans ton salon à 3h du mat, et qui te murmure : vas-y, fonce. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 19, 2025Il faut parfois plusieurs vies à une chanson pour trouver sa forme définitive. DJ Steenz le sait mieux que quiconque. Avec “Centuries”, l’artiste basé à Vancouver ressuscite une ancienne mélodie qu’il portait depuis des années — et lui insuffle aujourd’hui une énergie cosmique, entre trance émotionnelle et cyber-opéra baroque. Le résultat est un ovni électro-pop, technoïde, saturé d’échos fantastiques et de voix tantôt célestes, tantôt bestiales. On entre dans le morceau comme on entrerait dans un temple en ruines aux néons pulsants. Une nappe vaporeuse de synthés éthérés s’installe, vite rejointe par une ligne de basse ronde et entêtante, puis la voix surgit : falsetto diaphane au bord de la cassure, comme un appel vers l’inconnu. Mais c’est quand la bête rugit — par des cris metal surgis du ventre de la terre — que l’univers de “Centuries” bascule. On comprend alors : il s’agit d’une réincarnation, d’un combat pour la lumière dans un monde post-apocalyptique. DJ Steenz convoque Grimes comme muse, mais s’aventure aussi du côté d’Arca ou des envolées ésotériques de The Knife. C’est une track de club pour corps possédés et cœurs blessés, pour raves initiatiques dans les forêts numériques du futur. Il y a de la narration dans chaque mesure, une volonté de transfigurer le dancefloor en sanctuaire. « Centuries » n’est pas un simple single — c’est une catharsis. Une danse pour les âmes anciennes, les dragons intérieurs, et tous ceux qui cherchent encore un peu de magie dans le vacarme contemporain. Un bijou brut, survolté, et furieusement libre. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 18, 2025On pourrait croire à une blague potache, une caricature bricolée dans une cave moite de Séoul. Et pourtant, derrière le pseudonyme insolent de Senior Dunce se cache une œuvre d’une lucidité rare, un manifeste dansant pour l’acceptation du chaos intérieur. Son nouveau single, “Bestial”, réunit les pulsations hypnotiques de la funky house et une certaine brutalité joyeuse, avec en bonus la voix sensuelle et insaisissable de Cheshy, étoile californienne aux contours électro-soul. Ce morceau n’a rien d’un exercice de style. C’est un miroir tendu à notre part d’ombre — un groove incandescent qui gronde et qui griffe. Derrière ses basses chaloupées et ses nappes brillantes se tapit une vérité troublante : nous sommes tous des animaux polis, refoulés, tirés vers la lumière par la musique autant que par la honte. Ce qui aurait pu n’être qu’un track de plus pour transpirer en club se transforme en rituel de déconditionnement, un appel à l’indulgence sauvage. “Bestial”, c’est aussi une trajectoire personnelle. Celle d’un homme longtemps replié sur lui-même, bâillonné par l’école, étouffé par la norme. Aujourd’hui, Senior Dunce transforme ce passé en énergie brute. Loin de chercher à lisser son image, il en fait une arme : obsession des kicks, look dissonant, voix volontairement cabossée — rien n’est là pour plaire, tout est là pour dire. Et si la dance music servait à autre chose qu’à oublier ? Chez Senior Dunce, elle libère, elle désinhibe, elle permet à l’animal blessé de se remettre debout. “Bestial” est le genre de morceau qui ne te flatte pas mais te regarde en face. Et parfois, ça vaut tous les bangers du monde. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 18, 2025Il y a chez SOBEIKH quelque chose de profondément orbital. Comme si sa musique ne pouvait pas s’ancrer dans un sol fixe mais devait constamment léviter, flotter, tourner autour d’un noyau invisible. Avec ZETA, nouveau single électro-cinématique de l’artiste lyonnais, cette impression devient certitude. On n’écoute pas SOBEIKH comme on écoute un producteur club lambda : on se laisse capturer. ZETA n’est ni vraiment breakbeat, ni complètement techno, ni franchement 2step — et pourtant tout ça y est, fondu dans une matière électronique dense, tordue, presque vivante. Les basses ondulent comme une créature tapie dans l’ombre, les percussions claquent comme des tôles froissées dans un entrepôt spatial, et les textures métalliques rampent entre les nappes synthétiques avec l’élégance d’un film de science-fiction des années 80 revisité par la génération post-Fakear. Le morceau assume ses influences UK, mais les détourne avec une sensualité très personnelle, presque sensuelle dans sa rugosité. SOBEIKH a cette capacité rare à traduire l’abstrait en émotion physique. Il construit des morceaux comme d’autres sculptent des mondes. Formé à la batterie, habité par une culture du live et de l’image (il est aussi cinéaste), le producteur tisse ici un lien entre le corps et l’espace, entre la pulsation du beat et la dérive de l’imaginaire. C’est techno, oui, mais c’est aussi organique, mutant, hanté. ZETA annonce un EP à venir le 30 juin qui s’annonce comme une odyssée dans un univers personnel aux contours flous et mouvants. Après avoir partagé la scène avec FAKEAR ou CALLING MARIAN, SOBEIKH ne cherche plus à impressionner mais à troubler, à dérégler les attentes. Son live, joué aux côtés d’un orchestre symphonique, en disait déjà long sur son ambition : faire danser dans l’inconnu. Ici, la musique n’est pas une destination, c’est le vaisseau lui-même. SOBEIKH vous propose d’y monter. À vos risques, pour le plaisir. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 16, 2025Oubliez la techno fonctionnelle, les structures club en 4/4, la narration linéaire. Avec body.404, DARYNKA livre une œuvre aussi insaisissable que son propre parcours, fragmentée comme un rêve digital où l’on navigue à tâtons, entre les pixels d’une chair fantôme. Loin des stéréotypes de l’électro mainstream, la productrice ukrainienne explore une zone floue entre art sonore, fiction émotionnelle et architecture sensorielle. Un manifeste de l’ère post-humaine, écrit à même la peau glitchée de notre époque. Chaque piste de cet EP est une variation sur le même fantôme : le corps, ou plutôt ses résidus, ses échos, ses tentatives d’exister dans un monde sans friction, sans contact. Uploaded Body ouvre le bal dans un souffle froid, comme si une mémoire tentait de se reconstituer après un crash. C’est fragile, traversé de silences, saturé de textures abrasives qui frôlent le noise sans jamais y plonger totalement. Une sorte de Berghain sous perfusion d’ambient industrielle. Vient ensuite Sensual Body, faux morceau sensuel, vrai labyrinthe tactile où la voix de DARYNKA — intime, susurrée, parfois presque effacée — fait corps avec des beats cassés, des pads liquides, des respirations suspendues. Extended Body joue la distorsion douce, mêlant errance synthétique et tension diffuse, comme un appel à une extase impossible. Enfin, Real Body clôt ce rituel numérique dans un calme presque religieux, mais toujours hanté : la mélodie y est ténue, presque absente, remplacée par des sensations pures, des scintillements, une beauté clinique. C’est une topographie émotionnelle. Une tentative d’écrire avec des sons ce que le langage ne sait plus dire. Une œuvre pensée comme une installation sonore autant qu’un EP, à mi-chemin entre l’avant-garde de PAN, la sensibilité radicale d’Arca, et la brutalité affective d’un Aïsha Devi. Avec body.404, DARYNKA ne cherche pas à séduire. Elle déplie, dissèque, suggère. Elle parle aux solitudes connectées, aux corps absents, aux âmes à la dérive dans l’infra-monde digital. Une artiste en mouvement perpétuel, comme sa musique : insaisissable, viscérale, indispensable. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 9, 2025Il y a des titres qui ne mentent pas. Sweet Dreams de ToMix est exactement cela : une rêverie sous tension, un son qui te caresse la nuque pendant qu’il te happe dans un tunnel de basse poisseuse. C’est un morceau qui joue la carte du minimal, mais jamais du simple. À 125 BPM, on est dans une zone d’ombre entre la moiteur d’un warehouse berlinois à 4h du mat et le vertige mécanique d’un rêve qui tourne mal. La recette ? Un Reese bass distordu qui ronronne comme un fauve sous anxiolytiques, des percussions syncopées qui semblent trébucher à l’infini, et ce grain si particulier, presque granuleux, des couches FM modulées — comme un synthé qui pleure en silence. Il y a ici un sens du groove hypnotique que peu de producteurs osent aujourd’hui pousser aussi loin. Ce n’est pas une explosion, c’est une incantation technoïde qui progresse par vagues, sans jamais vraiment éclater, mais toujours en te tenant au bord du point de rupture. Le plus fort ? ToMix ne cherche jamais à surjouer l’impact. Sweet Dreams est un titre qui laisse l’auditeur venir à lui, s’installer dans sa boucle, et s’y perdre avec un plaisir trouble. Une house mentale, presque introspective, pour les clubbers qui dansent autant avec leur corps qu’avec leur inconscient. On pourrait parler d’héritage UK, de filiation avec des figures comme Joyryde ou Chris Lake dans leurs moments les plus sombres, mais ce serait trop restrictif. Sweet Dreams se fout des étiquettes. C’est un trip lentement corrosif, une hypnose électronique à peine sucrée, qui colle à la peau bien après la dernière note. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 9, 2025On imagine rarement un producteur EDM les doigts couverts de poussière de pastel. Et pourtant, c’est exactement là que commence “Hypnotized” — dans l’atelier mental de DJ Thommek, beatmaker allemand au cœur aussi rythmé que coloré. Derrière ce nouveau single se cache une équation peu courante : Ableton + craie grasse = extase club. Construit à partir d’un simple motif de piano brut, Hypnotized évolue comme une vague qui refuse de rompre. Thommek n’y cherche pas la complexité mais la clarté : ligne de basse rebondissante, montée progressive, textures brillantes comme du chrome en mouvement. Ce n’est pas un banger qui explose, mais une spirale. Une montée douce dans une euphorie calibrée, conçue pour suspendre le temps — trois minutes durant lesquelles le corps reprend le dessus sur le mental. Il y a chez DJ Thommek quelque chose du producteur artisan : cinq ans à façonner ses sons dans l’intimité, à fignoler chaque drop comme un orfèvre électro. Et ce souci de la matière s’exprime aussi visuellement. Chaque visuel de pochette est peint à la main. Ici, c’est une abstraction au pastel qui accompagne le morceau, reflet du même geste artistique : couches superposées, intensité douce, concentration quasi méditative. Le titre porte bien son nom. Hypnotized n’est pas là pour frapper ou surprendre, mais pour envelopper. C’est un track de communion : pas celui qu’on attend au climax d’un set, mais celui qui, en plein milieu de la nuit, fait naître le sourire collectif des danseurs encore debout. Thommek ne cherche pas à révolutionner l’EDM, il y injecte de l’âme — et c’est peut-être plus rare qu’on le pense. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 8, 2025Quelque part entre la taïga et le tempo, RSAI transforme un moment banal — une parade silencieuse sur un écran muet — en une incantation rythmique qui électrise l’instant. DON-DON, son nouveau single, résonne comme un tambour battant, un cri intérieur transfiguré en beat martial. On aurait pu s’attendre à un simple clin d’œil ironique à une esthétique militaire, mais RSAI va bien plus loin : il crée une marche de l’âme. Enregistré au bord d’un lac, dans la solitude boisée d’une maison forestière près de Moscou, ce morceau est aussi épuré qu’intense. RSAI y adopte une rigueur quasi ascétique, réduisant l’orchestration à l’essentiel — percussions sèches, structures répétitives et motifs mélodiques percutants. Le résultat ? Une transe sobre, mais profondément physique. DON-DON ne cherche pas la sophistication sonore : il veut frapper, faire vibrer le plexus, faire bouger les jambes et redonner le sourire. Mais ce minimalisme n’est pas qu’un parti pris stylistique : il est révélateur d’un homme qui compose sans fioriture, sans masque, avec une sincérité rare. RSAI n’imite pas, ne cite pas : il s’écoute, et invite à en faire autant. Son approche, née de l’émotion pure plutôt que d’un calcul de carrière, confère à DON-DON une authenticité brute, presque naïve — mais jamais simpliste. En ces temps saturés de postures et de productions trop lisses, RSAI livre une œuvre singulière et instinctive. Un rappel salutaire que la musique, parfois, n’a besoin de rien d’autre que d’un bon rythme, d’un battement de cœur, et d’un “don-don” répété jusqu’à la transe. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 4, 2025Imaginez un titre pop taillé pour les playlists mais capable de muter, se dédoubler, se réinventer selon vos humeurs – c’est exactement ce que propose YME avec Game Boy. Trois visages, trois ambiances, un même ADN : celui d’un·e artiste qui refuse la monotonie et célèbre le polymorphisme sonore. La version Radio envoie le signal : ligne mélodique irrésistible, production propre et efficace, voix autotunée juste ce qu’il faut pour évoquer les amours 2.0 et les souvenirs pixellisés. C’est catchy sans être creux, léger sans être naïf – un parfait morceau de poche pour jouer avec les émotions modernes. Mais la véritable audace vient des deux mutations électroniques. Le Trance Mix libère l’âme du morceau dans un espace onirique, entre pads célestes et montées progressives. On pense à un Armin Van Buuren qui aurait grandi avec une Game Boy Color dans la poche : les nappes se superposent, les beats palpitent, et l’on se retrouve transporté dans un club intersidéral où les pixels brillent plus que les stroboscopes. Puis, vient le Drum & Bass Mix, version survitaminée qui injecte dans Game Boy une dose d’adrénaline pure. Ici, les breaks fusent, les basses tordent le squelette du morceau original, et l’énergie devient presque cathartique. C’est un sprint nostalgique entre jungle et 16-bits, qui prouve que YME ne craint ni le contraste ni la radicalité. Avec Game Boy, YME signe bien plus qu’un single : un manifeste hybride, une ode ludique à la multiplicité des formes et à la liberté du son. Un artiste caméléon à suivre de très près. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 4, 2025Imaginez un soir d’été, quelque part entre les pics karstiques de Guilin et les ruelles trempées de Suzhou, où l’air vibre d’échos lointains de grenouilles, de bruissements de feuillage et de promesses électroniques. C’est là, dans ces interstices sensoriels, que naît Starlit Wishes (Summer Version), le morceau onirique de Mai Chashuang en collaboration avec Crocus Sabre — un duo sino-tropical qui redéfinit le cadre même de la house méditative. Ce n’est ni une chanson de club ni une escapade ambient — c’est un territoire flottant, un no man’s land sonore où glitchs aquatiques et field recordings s’entrelacent avec les pulsations douces d’une house en apesanteur. Crocus Sabre y apporte sa lumière mélodique, douce et fruitée, comme un coucher de soleil sur l’eau. Mai Chashuang, lui, tisse l’arrière-plan : une tapisserie électronique riche, granuleuse, parfois spectrale, où chaque son semble avoir été ramassé à la main dans une forêt bruissante ou sous un ciel chargé d’étoiles. Les influences sont là, discrètes mais structurantes : Ben Böhmer pour l’envergure émotionnelle, Phritz pour le jeu de textures naturelles, Alexander Panos pour cette idée folle que l’on peut faire danser les plantes. Mais Starlit Wishes ne cite jamais. Il digère, transcende, et propose un pont élégant entre botanique sonore et beat organique, entre contemplation et mouvement. Cette Summer Version, par sa respiration large et son groove de fin d’après-midi, s’impose comme une bande-son idéale pour dériver sans but précis, si ce n’est celui de sentir. C’est un vœu murmuré à l’univers, et un signal clair : la nature peut danser, si on l’écoute avec le cœur. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 4, 2025Il y a dans Sad Circus un parfum de crépuscule sur le dancefloor, une lumière stroboscopique qui n’éclaire plus les corps mais les pensées. Rae, muse trouble des nuits qui finissent mal, signe ici un hymne aux cœurs cabossés qui dansent pour oublier — ou se souvenir. Entre dance pop aux teintes fluo et deep house à la mélancolie raffinée, elle tisse une boucle hypnotique où l’émotion pulse à chaque kick. Le morceau porte bien son nom : c’est une parade de faux sourires, une fête à peine voilée de solitude. Mais dans ce cirque triste, Rae tient le rôle principal avec une élégance désarmante. Sa voix, aérienne, semble suspendue dans un nuage de delays et de synthés brumeux, oscillant entre confession intime et mantra club. On pense à Robyn, à Grimes, à Jessie Ware, mais avec une détresse plus nue, moins stylisée — presque brutale dans sa vérité. Les beats sont là pour porter, pas pour masquer. La production, toute en subtilité, laisse la place aux silences, aux failles, aux respirations douloureuses. Sad Circus n’est pas une track pour s’ambiancer, c’est une track pour se noyer, ensemble, dans l’euphorie douce-amère du déni. Et pourtant, ça tape. Ça tape juste. Parce que Rae ne chante pas la tristesse : elle la danse. Et nous avec. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 3, 2025Parfois, t’entends un son et t’as plus besoin d’endroit, plus besoin d’heure. Pull Up, le nouveau missile club signé Viv Castle, ne vient pas frapper à la porte du dancefloor — il l’explose. On ne parle pas ici d’un simple track de House bien produit, mais d’un vortex rythmique pensé pour retourner un set à 2h37 du matin, quand les corps sont en transe et que les esprits flottent au-dessus des stroboscopes. Viv Castle, c’est l’artisan du coup de rein syncopé. Il sait construire la tension, puis l’étirer comme un élastique trop tendu, jusqu’à ce drop qui te fait tout oublier sauf ce qui pulse. Sur Pull Up, il pousse ses textures à la limite : charleys coupants, bassline carnivore, breaks calculés au millimètre pour te suspendre dans le vide juste avant l’impact. C’est chirurgical et sauvage à la fois — comme si une rave et une horloge suisse avaient fusionné dans un warehouse moite de Birmingham. Et pourtant, il y a du style. Cette élégance froide héritée d’Eli Brown, ce goût de la structure façon Toolroom, cette énergie club anglaise mâtinée de la noirceur technoïde berlinoise. Viv Castle ne court pas après les gimmicks TikTok. Il fait parler la matière. Il sculpte dans le kick. Il transforme le BPM en architecture. Avec Pull Up, il impose une vision : un son old school transmuté en futur immédiat. Le genre de track qui ne raconte pas une histoire, mais qui te fait la vivre. Pieds collés au sol, tête dans les lasers, cœur qui vrille sur la ligne de basse. Un rappel que la House, quand elle est entre de bonnes mains, reste une religion de la présence. Et Viv Castle, c’est déjà un prêtre dans ce temple. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 3, 2025Ça commence comme une tension qu’on n’identifie pas. Quelque chose entre la mâchoire qui serre et la lumière qui palpite dans un coin d’œil. Le sol n’est plus un sol, c’est un tapis de basses sourdes, de fréquences grasses qui n’ont pas d’âge. Oscillate ne prévient pas. Il rampe. Il obsède. SHADED et Harvard Bass n’ont pas conçu un morceau : ils ont sculpté un tempo intérieur. Un battement venu d’un endroit où le langage n’existe plus, où tout se réduit au frottement des textures, à l’usure du loop, à ce groove déshumanisé qui finit pourtant par réveiller la bête en nous. C’est ça, Oscillate : le genre de track qui te fait bouger avant même que tu comprennes pourquoi. Il y a dans ce son une moiteur industrielle, une lente suffocation volontaire. On pense à une danse dans un parking désert, aux néons d’un club qui n’existe pas sur Google Maps, à une transe à peine entamée mais déjà irréversible. Tout y est minimal, mais chaque élément agit comme un catalyseur. La basse, elle, ne danse pas : elle rampe, se déploie, prend toute la place sans jamais hausser le ton. Les textures ? Des fantômes qui parlent en stéréo. Les percus ? Des lames. Et au centre, cette impression d’être happé. D’un coup, tu réalises : tu n’as pas cligné des yeux depuis deux minutes. Oscillate, ce n’est pas un banger. C’est un piège. Un mantra électronique pour nuits blêmes et corps en veille prolongée. Une pulsation qui n’a pas besoin de lumière pour exister. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 3, 2025Dès la première écoute, New Energy s’impose comme un objet à part. Un album de producteur, oui — mais surtout un album de sensations. Somne ne compose pas des morceaux : il fabrique des états d’âme. Et c’est en explorant pièce par pièce ce labyrinthe sonore qu’on comprend toute la finesse du projet. L’ouverture, “New Energy”, donne le ton. Épurée, contemplative, presque naïve, elle convoque une certaine forme d’extase intérieure. Pas de climax ici, juste une montée douce et continue vers une sensation de flottement. Une entrée en matière qui rappelle les intros de Jon Hopkins ou Koreless : c’est moins un appel au dancefloor qu’une invitation à fermer les yeux. Avec “Blue Spirit”, on glisse dans quelque chose de plus incarné. Les textures se densifient, les basses se font plus liquides, mais toujours avec cette pudeur caractéristique de Somne : rien ne déborde, tout est au bord du débordement. Ce titre agit comme une boucle hypnotique, une rêverie sous tension où l’on sent poindre un désir de lâcher prise sans jamais totalement céder. Puis vient “Request” — premier single et véritable pivot de l’album. Breakbeat charnel, lignes synthétiques qui s’étirent et se brisent comme des vagues nerveuses : c’est ici que le corps reprend ses droits. Mais même dans sa structure rythmique la plus affirmée, Somne ne tombe jamais dans le spectaculaire. Il préfère suggérer que souligner. Le drop, quand il arrive, est presque timide — ce qui le rend d’autant plus percutant. “Bone” est une autre perle, à la fois urgente et envoûtante. C’est sans doute le morceau le plus “anthemique” du lot, avec ses envolées progressives qui évoquent un rave au ralenti. Ce titre-là donne envie de courir sous la pluie à 4h du matin, casque sur les oreilles, cœur ouvert. “Flow” et “Run” forment un diptyque qui creuse le sillon plus introspectif de l’album. Ici, la voix échantillonnée fait surface comme un fantôme, presque murmurée. L’ambiance est plus diffuse, presque ambient, mais toujours avec une tension sous-jacente. C’est dans ces moments que Somne atteint une sorte de poésie glitchée, une sensibilité texturée qui fait penser aux premières heures de James Blake. “Midnight City”, malgré son nom trompeur, n’a rien à voir avec le tube de M83. Ici, pas de mélodie sucrée : c’est une errance urbaine nocturne, une virée solitaire dans une ville qui clignote, indifférente. Puis “Coble” et “Noise” viennent densifier le propos avec des structures plus expérimentales, flirtant parfois avec l’IDM sans jamais s’y abandonner pleinement. Enfin, “Try” et “Thursday” ferment la marche avec une tendresse presque inattendue. On sent dans ces deux derniers morceaux une forme de réconciliation : avec la matière sonore, avec soi-même, avec le silence aussi. L’album s’éteint comme une dernière cigarette fumée seul sur un balcon, après une nuit de fête qui n’a pas tout dit mais qui a tout donné. Avec New Energy, Somne signe un disque rare : une œuvre électronique capable de frapper fort sans jamais hausser le ton. C’est une déclaration d’amour au club et à tout ce qui vient après, quand le beat s’arrête mais que l’émotion reste. Une odyssée intérieure sur BPM élevé. Une épure qui palpite. Un disque qui ne s’impose jamais — mais qu’on n’oublie pas. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 3, 2025Le titre claque dès les premières secondes : “Need No Man to Sweat” n’est pas ici pour faire dans la dentelle. Avec ce second single, le producteur germano-mexicain Quite Frank poursuit son irrésistible percée dans le monde du Tech House avec un groove à faire fondre les clubs et une attitude taillée pour affoler les BPM comme les certitudes. Après un premier coup d’éclat avec “Hard Candy”, Frank revient en duo avec la chanteuse et mannequin Julianna Townsend, dont le flow mi-glacé mi-incandescent transforme chaque syllabe en déclaration d’indépendance. Il y a dans ce track quelque chose de viscéral : une pulsation charnelle, presque primitive, nappée d’une ligne de basse sinueuse et de kicks secs qui cognent comme un stroboscope en pleine montée. Mais ce qui rend “Need No Man to Sweat” aussi captivant, c’est cette manière de mêler G-House et Tech House avec une telle fluidité qu’on ne distingue plus les frontières entre hédonisme et revendication. C’est un track d’empowerment féministe qui s’ignore à peine, un banger pour toutes celles et ceux qui transpirent avec style, sans rien devoir à personne. Julianna ne chante pas, elle affirme, avec ce grain de voix qui mêle flegme RnB et venin digital. Le tout transpire une esthétique club résolument moderne, entre les influences sombres de Tchami, la nervosité des early Malaa et un sens du drop taillé pour les entrepôts berlinois comme pour les rooftops d’Ibiza. Avec “Need No Man to Sweat”, Quite Frank n’a plus besoin de prouver qu’il est un producteur de l’ombre : il brille désormais en pleine lumière. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 3, 2025Qui a dit que la club music devait toujours transpirer le sérieux ? Avec in the city, HARLEY GIRL signe un tube euphorisant et faussement candide, véritable madeleine électro-pop conçue pour les nuits où l’on cherche autant à danser qu’à rêvasser. Ce duo inattendu avec l’artiste australienne expatriée Hey Baby est l’un des moments les plus brillants de son EP legitimate dj behaviour, sorti chez Sumoclic. Tout commence par une envie : “Je voulais faire quelque chose de plus cute, qu’on ait envie de chanter à tue-tête”, raconte HARLEY GIRL. Et c’est réussi. in the city pulse avec une énergie douce, bouncy et catchy, où les kicks jouent à cache-cache avec des synthés acidulés et une ligne de basse souple comme une vague. La voix de Hey Baby, mi-frêle mi-assurée, apporte ce supplément d’innocence feutrée, comme si Robyn rencontrait une version digitale de Lily Allen dans un open space de rêve. Mais derrière cette insouciance apparente, il y a une science du groove, un soin de producteur qui ne laisse rien au hasard. HARLEY GIRL, qui pilote tout — son, mix, visuels — imagine ses morceaux comme des mini-systèmes : in the city est à la fois un souvenir de promenade nocturne, un fantasme doux-amer d’urbanité amoureuse, et un manifeste club à fleur de peau. C’est frais, malin, et ça file droit vers vos playlists de fin d’été. Entre DIY chic et esthétique post-internet, HARLEY GIRL réussit ce que peu osent encore : faire danser avec tendresse. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 3, 2025Il est 3h du matin dans un club où les murs transpirent autant que les corps, et au centre du cyclone sonore, une fille vibre. Pas pour les regards. Pas pour les likes. Pour le son. C’est là, dans cette scène d’hédonisme lucide, que s’inscrit Turn It Up, le dernier single d’AMARA ctk100, ovni suisse-italo-britannique qui ne cesse de redessiner les contours de l’alt-pop avec une rage douce et une élégance glitchée. Premier titre sorti chez Underplay Records, Turn It Up est une montée d’adrénaline calibrée pour les dancefloors les plus moites, une claque électro-pop qui cite autant PC Music que le post-club berlinois. Imaginez Hannah Diamond dans un backroom de la Berghain, ou COBRAH sous acide lyrique. Le morceau, choisi comme Dancefloor Moment de la semaine par BBC Introducing & Radio 1 Dance, en dit long sur le momentum d’AMARA. Pas de romantisme tiède ici. Ce single est une déclaration : « I don’t wanna hear some dude talk AT me all night. » Turn It Up est un manifeste féministe par les basses, un appel à la transe par l’autonomie, une ode à celles qui dansent pour elles, pas pour les autres. « All I need is a beat », chante-t-elle, et c’est tout un système de domination qui se dissout dans les stroboscopes. Visuellement, le clip/visualizer évoque un mood vaporwave cyber-désinvolte, parfait miroir de son esthétique sonore : à la croisée de l’euphorie rave et de la précision pop, avec ce ton nonchalant et puissant qui dit « je suis venue pour la musique, le reste m’ennuie ». Après avoir flirté avec le UK garage (Glimji), le club plus conceptuel (TOUCH), ou même le techno berlinois (Evil Cute Angel BB), AMARA confirme ici ce qu’on soupçonnait : elle n’est pas juste une chanteuse ou une productrice, elle est un terrain d’expérimentation en mouvement. À suivre absolument, casque vissé sur les oreilles, BPM au max, et ego dans les talons. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 3, 2025Il y a des disques qu’on écoute. Et puis, il y a ceux qu’on habite. Elements, le dernier album du Montréalais Yves Pilon, appartient à cette seconde catégorie — celle des œuvres poreuses, vibrantes, où chaque pulsation sonore semble résonner avec une partie de nous qu’on croyait figée. Pilon, artisan discret de l’ambient québécois, façonne ici une architecture émotionnelle suspendue entre le tangible et l’invisible. Sept titres, pas un de trop. Sept pièces comme autant de plaques tectoniques mentales, qui bougent lentement sous la peau. Generate, ouverture solennelle, pose la première couche : vaste, presque cosmique, comme si Brian Eno avait visité les rives du Saint-Laurent en plein hiver. Puis vient Brisure, lente fracture intérieure, où le son s’effrite dans un écho de mélancolie retenue. Dark Sectors nous entraîne plus loin, dans des zones obscures que seul le subconscient semble savoir cartographier. Il y a chez Pilon une science de l’absence. Pas de mélodie évidente, pas de rythme marqué. Ce qu’il compose, c’est du ressenti pur, cristallisé sous forme sonore. À la manière d’un alchimiste électro-acoustique, il manipule textures, nappes, résonances, pour faire surgir des fragments d’éléments — l’eau, l’air, le feu, l’éther — dans l’imaginaire de l’auditeur. On n’est pas dans une simple écoute, mais dans une expérience perceptive complète. Avec Elements, Yves Pilon confirme son statut d’explorateur sonore, refusant les formats pour mieux creuser l’inconnu. Ici, l’avant-garde n’est pas posture mais nécessité. C’est la bande-son de nos silences intérieurs, de nos micro-séismes affectifs, et peut-être même de nos rêves qui ne parlent pas. À écouter seul·e, les yeux mi-clos, comme on lirait un poème oublié à la lumière d’une aurore boréale. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 3, 2025Il y a des morceaux qui cognent. Et d’autres, plus rares, qui rampent. “Witch” de HOLY TRIGGER ne frappe pas. Elle glisse. Elle pénètre. Elle te regarde danser avant même que tu ne te sois levé·e. C’est une apparition : le genre de chanson qui semble déjà t’avoir rêvé avant même que tu ne l’aies entendue. Une ritournelle synthétique, sensuelle, alanguie, comme si une prêtresse electro venait chuchoter à l’oreille du diable, habillée en Mugler, sur fond de néons humides. Ira Rokka, la créatrice de cette entité polymorphe qu’est HOLY TRIGGER, convoque ici une sensualité sorcière, quelque part entre la tristesse satinée d’une nuit sans fin et l’élan libertaire d’un corps qui vibre pour exister. “Witch” est un sort murmuré sous autotune, un poison slow-burn au BPM calibré (100, juste ce qu’il faut pour marcher au ralenti dans un rêve humide). La basse est douce mais pleine de gravité, les textures électroniques ont cette élégance rare qu’ont certains tissus : elles caressent avant de trancher. La voix, elle, serpente. Grave, chaude, maîtrisée. Elle ne cherche pas à séduire. Elle sait qu’elle l’a déjà fait. Elle se dédouble, s’efface, réapparaît. Elle pourrait être la voix d’un souvenir ou celle d’un film que tu n’as jamais vu, mais dont tu connais chaque scène par cœur. Le morceau n’a pas besoin de climax : il est tout entier un long frisson, une pulsation continue qui fait de ton écoute un rituel. Comme une main posée lentement sur ta nuque. Une invitation à lâcher prise, à se laisser envoûter. Et si “Witch” n’était pas une chanson mais un miroir ? Celui dans lequel tu deviens toi-même ton propre sort, ton propre fantasme. Celui qui te rappelle que dans la nuit, il n’y a pas que le vide. Il y a aussi ton reflet. Et il est sublime. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025C’est à la frontière floue entre la mémoire et la musique que TATE SEDAR plante le drapeau d’un genre qu’il revendique haut et fort : le post-EDM. Une étiquette qu’il ne plaque pas par posture, mais qu’il incarne pleinement dans THIS IS POST-EDM, un EP riche en hybridations, où la nostalgie de l’âge d’or des festivals rencontre les textures numériques d’un monde en constante évolution. Et c’est avec Dream (ft. Otto Palmborg) qu’il achève ce manifeste sonore, comme on referme un journal intime écrit en beats, en voix et en réverbérations. Dream, c’est d’abord un souffle. Celui d’un amour suspendu dans une faille temporelle, chanté par la voix troublante de Palmborg, à la croisée de la ballade rock et de l’extase électro. Un morceau qui n’a rien d’un simple bonus : c’est le cœur battant du projet, le rêve originel de SEDAR, longtemps remisé dans ses archives avant de trouver enfin son incarnation. Ce n’est pas un hasard si cette track a été la première à être esquissée en 2021, ni qu’elle ait fini par poser les fondations mélodiques de tout ce qui suivra. Et pourtant, l’EP ne se résume pas à un coup de cœur radiophonique. Chaque morceau est un chapitre d’une autobiographie musicale : San Francisco pour les racines Motown et rock de l’enfance, Emotions pour les premiers frissons de fusion entre house, lofi et trap, Our Goodbye pour la rupture dansante née d’une amitié confinée, et Coming Home pour le retour à soi, aux accords de guitare et aux vocations perdues puis retrouvées. Ensemble, ces cinq titres dessinent une carte émotionnelle où l’électro se fait organique, où les machines deviennent des prolongements du corps. Ce que TATE SEDAR réussit ici, c’est une forme de sincérité rare dans un genre souvent dominé par le spectaculaire. En inventant le post-EDM, il ne cherche pas à renier l’histoire du genre, mais à l’élargir, à lui donner une nouvelle grammaire : plus narrative, plus sensible, plus hybride. Il tend la main à ceux qui veulent danser, certes, mais aussi ressentir, se projeter, et se reconnaître. Avec Dream, SEDAR ne signe pas la fin d’un cycle, mais plutôt son couronnement. Un morceau lumineux, aérien, à la fois intime et euphorisant, qui murmure que l’électronique peut encore faire rêver – pour peu qu’on l’aborde avec honnêteté, patience et désir de transmission. Et si “This Is Post-EDM”, ce n’était pas juste un slogan, mais l’un des futurs possibles de la musique électronique ? TATE SEDAR en est déjà le pionnier, et sans doute bientôt, un de ses grands noms. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025Il faut imaginer une boucle. Le sillon d’un vinyle qu’on pose avec soin. Le souffle du passé, d’abord en mono, puis une bascule lente et ample vers la stéréo. Voilà comment commence The Horizon de Larry Karpenko. Non pas comme un morceau électro parmi tant d’autres, mais comme une proposition esthétique, presque philosophique : un va-et-vient entre hier et demain, entre mémoire collective et conscience individuelle. À la croisée du spoken word et de l’électronica contemplative, Larry Karpenko signe ici un single aussi habité que réfléchi. L’influence de Moby est palpable, mais filtrée par une approche personnelle, quasi spirituelle. Là où d’autres se contenteraient d’échantillonner des voix pour faire joli, Karpenko convoque la gravité d’un discours historique – celui de Lyndon B. Johnson lors de la signature du Civil Rights Act – et la fait dialoguer avec une voix d’aujourd’hui, celle de Nesco Lettsome, son ami et complice, dont le timbre profond évoque les sermons des églises noires américaines. La transmission, ici, n’est pas une simple citation : c’est une réactivation politique. Mais The Horizon ne prêche pas. Il interroge. Il invite. Il fait du choix – notion centrale de la réflexion portée par Lettsome dans le morceau – une matière musicale. Les beats évolutifs, les nappes éthérées, la saturation subtile du synthé analogique Korg MOSS… tout semble guidé par une forme d’urgence douce, celle de faire entendre un espoir qui ne serait pas naïf, mais construit. Celle de tisser une œuvre qui rend hommage à la fois aux luttes d’hier et aux hésitations d’aujourd’hui. Le morceau se termine comme il a commencé : retour au silence, retour au vinyle, retour à soi. Comme une méditation sur ce qu’il reste après le discours, après la musique, après les grandes idées : notre pouvoir d’agir. Individuellement. Collectivement. Avec The Horizon, Larry Karpenko ne signe pas une simple track électro. Il propose un espace de réflexion sonore, un manifeste qui ne crie pas mais qui résonne, profondément. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025Quelque part entre le murmure d’un corps qui se relève et la tempête d’une âme qui réclame l’espace qu’on lui a volé, Erotika Dabra déroule son nouveau diptyque comme on entrouvre un journal intime trempé de larmes, de sueur et de lumière. Avec I Wonder (for You) – For Us et I Wonder (for Me), l’artiste queer et activiste de Canberra ne se contente pas de produire de la musique : il érige un temple. Pour celles et ceux qu’on a fait taire. Pour celles et ceux qui refusent de disparaître. I Wonder (for You) – For Us est le premier souffle. Celui de la mémoire, de la confrontation sans rage, mais avec cette gravité vulnérable que seule la vérité peut porter. Les nappes électroniques flottent comme de la buée sur une vitre froide, laissant deviner des silhouettes du passé. Le « for you » est adressé à l’autre, à l’ancien, à l’ombre qui a blessé. Mais le « for us » élargit le chant : il devient chœur, il devient communauté, il devient soin partagé. C’est une offrande faite aux fragments, un hommage à ce qu’on tente de recoller. Et puis vient I Wonder (for Me). Le second souffle. Celui qui arrache. Celui qui construit. Cette fois, la voix ne tremble plus, elle s’élève. Sensuelle, enracinée, lumineuse. Là où la première piste explorait le deuil, celle-ci revendique la chair, la puissance retrouvée, la douceur comme arme. Ce morceau est une catharsis — pas pour crier vengeance, mais pour célébrer l’existence. Le « for me » est un cri d’amour adressé à soi-même, une révolution intime portée par un beat moiré, des textures alt-électroniques qui vibrent comme une peau réapprivoisée. Erotika Dabra signe ici une œuvre de réparation. Une œuvre qui pense, panse et danse. Il a choisi de lancer ce double titre en mai, mois de sensibilisation contre les violences domestiques, et d’accompagner sa sortie d’un acte artistique fort : une performance au cœur d’un parc longtemps surnommé par l’opprobre collective. L’art devient ici re-territorialisation, une reprise de pouvoir par le corps, par le son, par la présence. I Wonder (for You) – For Us et I Wonder (for Me), c’est deux chants sororaux, deux battements de cœur synchronisés à ceux de toutes les personnes qui ont survécu et qui, doucement, recommencent à vivre. C’est beau. C’est brut. C’est nécessaire. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025Il existe des morceaux qui ne se contentent pas de résonner dans les oreilles. Ils s’attardent, se déposent, glissent jusqu’aux souvenirs que l’on croyait enfouis. Home version Rushkeys, c’est exactement ça : un point de jonction entre deux histoires, deux sensibilités, deux géographies musicales. Et un même besoin viscéral de trouver refuge – par le son, par le corps, par la mémoire. Ablozé, compositeur exilé de Damas et aujourd’hui installé en France, avait déjà insufflé à la version originale un souffle profondément intime, entre rythmes électroniques nés au Caire et mélodies égrenées comme un fil d’Ariane entre deux continents. Une œuvre pleine de rémanence, écrite comme on tient un journal à la lueur d’un écran d’aéroport, la gorge serrée. Rushkeys, lui, vient du Nord. Vilnius, plus précisément. Là où les hivers sont longs et le silence parfois assourdissant. Il transforme Home sans le dénaturer. Il l’écoute d’abord, le respecte, puis l’habille de ses textures organiques, d’Aerophones suspendus comme des prières dans l’air, de field recordings en sourdine, d’un beat presque chuchoté. Rien ne déborde. Tout vibre. À peine. Juste ce qu’il faut pour donner au morceau cette impression troublante d’apesanteur mélancolique. Le remix ne cherche pas l’effet, il creuse. Il invite à la contemplation, au ralentissement. C’est un morceau pour les départs à l’aube, les trajets silencieux, les retrouvailles attendues ou manquées. À la manière de Bonobo ou Parra for Cuva, Rushkeys ne produit pas une “track” mais un lieu. Un refuge fragile, éphémère, mais absolument réel. En cette époque saturée d’images, Home (Remix) agit comme un contretemps nécessaire. Il ne raconte pas l’exil, il l’incarne. Il ne crie pas la douleur, il la murmure. Et dans ce murmure, il laisse à chacun la place pour y projeter ses propres errances. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 27, 2025Pas besoin de métaphore torturée : Sugar Daddy tape là où ça fait du bien. AVSTN, producteur hawaïen propulsé par la fougue de TBO Austin et son label Team Blackout Official, balance ici un missile calibré pour l’euphorie immédiate. C’est gras, c’est drôle, c’est fait pour transpirer entre inconnus à 3h du matin, le t-shirt collé au torse et la mâchoire qui suit la ligne de basse. L’héritage de Fisher et Dom Dolla est évident, et AVSTN ne cherche pas à s’en cacher. Il embrasse le style avec décomplexion, y ajoute sa patte – une légèreté insolente, presque moqueuse – et sert un track qui ressemble à un shot de tequila avalé sans lime : rapide, brûlant, addictif. Le vocal est kitsch juste ce qu’il faut, oscillant entre gimmick salace et clin d’œil complice, et devient rapidement un appel tribal auquel tout le dancefloor répond sans réfléchir. La structure est implacable : montée au cordeau, drop qui gifle, respiration minimale avant de replonger. Pas d’états d’âme, pas de faux suspense. AVSTN livre une masterclass de simplicité efficace, le genre de morceau qui n’a pas besoin d’une version extended pour faire son effet. En moins de trois minutes, il injecte une énergie brute qui colle aux murs des clubs et fait sautiller les playlists d’été. Sugar Daddy ne promet pas le grand frisson existentiel. Il promet une nuit où l’on oublie tout, sauf le beat. Et parfois, c’est exactement ce qu’il faut. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 27, 2025Un souffle, un kick, et le sol vibre. Pas de temps mort ni préliminaires sur Gimme Tha, la dernière frappe signée Kapuzen, qui fait ici une entrée remarquée chez Toolroom Trax. Une première sortie sur le label, oui, mais loin d’un baptême : avec des cartouches déjà tirées chez Spinnin’, Solotoko, Hexagon ou Revealed, le producteur n’a plus rien à prouver — seulement à faire transpirer les murs. Gimme Tha est ce que les puristes appellent un « club weapon ». Une bombe construite avec précision, mais pensée pour les corps, pas pour les cerveaux. Le drop claque sec, taillé dans l’acier d’un tech house bien musclé, qui flirte sans vergogne avec les textures slap house et les échos du Brazilian bass. Le groove est dense, massif, mais jamais confus. Kapuzen joue sur la tension comme un DJ sur son fader : toujours en mouvement, toujours au bord de l’explosion. Le morceau ne cherche pas à réinventer le genre, il le maîtrise à la perfection. C’est une leçon de savoir-faire, de dosage, d’instinct. La ligne de basse remue l’estomac, les percussions fouettent l’air, et la voix pitchée qui scande le titre agit comme un mantra hystérique à 128 BPM. On imagine très bien ce track sur les systèmes son XXL d’Ibiza ou de São Paulo, mais aussi dans les raves plus sombres, où la sueur remplace la lumière. Avec Gimme Tha, Kapuzen confirme ce qu’on savait déjà : sa musique n’est pas faite pour être analysée, mais pour être ressentie. Les mains en l’air, les yeux fermés, et le cœur qui bat au rythme du sub. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 24, 2025Ce n’est pas une reprise, c’est une résurrection. Amber Broos, l’étoile montante de la scène électronique belge, signe avec Arpegia un acte de filiation fulgurant et irrévérencieux. Le classique culte des clubs, signé The Mackenzie en 1995, retrouve une seconde vie — plus nerveuse, plus physique, plus ancrée dans la fièvre de notre époque — sous la pulsation insatiable d’une DJ de 22 ans qui ne respecte qu’une seule règle : faire danser jusqu’à la transfiguration. Sur Serious Beats Classics, la version Broos frappe fort : les arpeggios s’étirent en halos synthétiques, les kicks roulent comme des battements de cœur impatients, et le break central vient poser un vertige presque cinématographique avant que la machine ne reparte de plus belle, moteur de sueur et d’euphorie. Ce n’est pas juste un hommage aux racines trance et retro-belgian — c’est une déclaration d’amour brute, jouée à fond dans des entrepôts pleins de corps vivants. Amber Broos incarne cette génération qui ne choisit pas entre hier et demain, entre techno mentale et groove extatique. Elle explose les cases à la manière d’un pont tendu entre les années 90 et les années 2030, une artiste-cyborg capable de retourner le Mainstage de Tomorrowland avec la même aisance qu’un sous-sol bruxellois trempé dans l’underground. Avec Arpegia, elle ne se contente pas de rallumer une flamme : elle provoque une combustion. Les anciens y trouveront un frisson de mémoire, les nouveaux une rave intérieure. Et tous, une furieuse envie de bouger. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 23, 2025Ce n’est pas un banger, c’est un appel. Un appel à la moiteur, à la foule, aux nuits sans heure et aux corps qui dansent sans fin. Attention, le nouveau single de Blackspin, ne crie pas, il hypnotise. Et ce n’est pas un hasard : derrière ce pseudo élégant se cache un vétéran des platines berlinoises, un artisan du beat qui façonne ses morceaux comme d’autres gravent du vinyle à la main. Ici, le tech house se fait dense mais jamais lourd. Le Berlin des années Love Parade flotte encore dans l’air, mais croise désormais la chaleur moite d’Ibiza et l’énergie brute des clubs industriels. Un kick qui tape bas, une basse qui roule comme un train de nuit, et surtout ces nappes rêveuses, presque tendres, qui apportent au morceau ce contraste troublant entre la transe collective et l’introspection individuelle. Attention n’a rien d’un simple titre fonctionnel pour DJ set. Il a cette dimension narrative, presque cinématographique, qu’on retrouve chez les grands conteurs de la nuit. Il évoque ces instants rares où la fête devient rituelle, où le son devient un tunnel, et où l’on oublie son prénom pour mieux se fondre dans la foule. Ce track, finaliste d’un concours berlinois, est aussi la preuve que les vétérans ont encore des choses à dire — et à faire danser. Blackspin n’imite pas, il réinvente ses propres souvenirs de dancefloor. Avec Attention, il livre une carte postale électronique venue tout droit de Berlin, timbrée d’ecstasy élégante, prête à embraser les festivals d’été comme les clubs les plus exigeants. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 23, 2025Il y a des morceaux qui te parlent à l’instinct, qui s’infiltrent dans ton sang comme une montée sans retour. Tick Tack de 8RAX fait exactement ça. C’est une alarme, un compte à rebours, une urgence musicale. À 126 BPM, la track électro/bass-house fuse comme un signal d’évacuation sur le dancefloor : time is up / time to dance / time to turn it up. Et dans ce monde qui crame, qui scrolle et qui s’essouffle, 8RAX te donne une seule option : bouger. Fort. Construit sur un motif de ticking-clock qui martèle comme un cœur sous pression, Tick Tack est tout sauf linéaire. C’est une spirale ascendante de synthés brillants façon festival, de drops qui arrachent le bitume et de basses sidechainées à l’extrême qui frappent comme des uppercuts rythmiques. Mais là où beaucoup s’arrêtent à l’efficacité, 8RAX insuffle un twist quasi cinématographique à sa production : on danse, oui, mais avec la sensation que chaque seconde compte. La force du morceau, c’est aussi sa simplicité assumée : un vocal-manifeste scandé comme un cri de ralliement, un groove millimétré pour faire jumper les foules de TikTok jusqu’aux mainstages de demain. En studio, 8RAX a charbonné — et ça s’entend. Chaque kick est une déclaration, chaque drop, une libération. Dans un paysage saturé de clones, Tick Tack impose sa singularité avec les armes du club : tension, volume, sueur. Ce n’est pas juste une track, c’est un sablier renversé à coup de BPM. Alors danse. Maintenant. Avant qu’il soit trop tard. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 23, 2025Ce n’est pas juste un drop, c’est une chute libre sans parachute dans un vortex de kicks compressés et de synthés qui mordent. MANSA, à peine 20 ans, balance Loving A Liar avec une assurance qui ferait rougir certains vétérans de la scène EDM. Originaire de Singapour, il semble déjà taillé pour les scènes des plus gros festivals européens – le genre d’artiste qu’on découvre à 2h du matin dans une warehouse moite et qu’on ne quitte plus. Le morceau, construit comme une montée d’adrénaline contrôlée, fusionne bass house, future house et électro hargneuse. Les drops sont chirurgicaux, le groove est sale juste ce qu’il faut, et ce break vocal filtré à souhait crée un moment de suspension parfaitement dosé avant que tout ne reparte de plus belle. Loving A Liar, c’est le genre de track qui ne cherche pas à plaire, mais qui finit en boucle dans toutes les playlists de ceux qui aiment que leur house cogne. Ce qui frappe chez MANSA, c’est sa capacité à manier la tension. Il sait quand retenir, quand exploser, et surtout comment faire danser sans jamais sombrer dans le cliché. On pense à Tchami pour la rigueur, à Malaa pour l’attitude, mais avec une fraîcheur qui n’appartient qu’à lui. C’est le son d’une génération qui a grandi sur SoundCloud, mais qui pense déjà comme un headliner de Tomorrowland. Loving A Liar n’est pas juste un premier cri, c’est une déclaration de guerre à l’anonymat. MANSA arrive, et il ne vient pas pour faire de la figuration. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 20, 2025Il y a des morceaux qui frappent comme un uppercut en pleine rave, d’autres qui grincent doucement sous la surface. Fine Wine fait les deux. Lachy Hamill, jeune pousse insaisissable de la scène UK Hip-Hop, trempe ici sa plume acide dans un bain d’EDM saturé pour livrer un titre aussi arrogant qu’irrésistiblement dansant. Le cocktail est détonant : Grime en sueur, Phonk sous stéroïdes, house qui claque des semelles, et toujours cette verve britannique mi-rappeuse mi-stand-up. Dès les premières mesures, la production – nerveuse, métallique, volontairement survoltée – annonce la couleur : Fine Wine n’est pas là pour caresser l’auditeur, mais pour le provoquer. Le beat cogne sec, les hi-hats tournent en rafale et les basses grondent comme un V8 sous amphét’. Le flow de Lachy est chirurgical, débordant d’ironie, flirtant constamment avec le grotesque sans jamais tomber dedans. Une sorte de satire du flex, un hommage déguisé au mauvais goût assumé des bangers d’after sur TikTok. Mais là où Fine Wine tire son épingle du jeu, c’est dans sa capacité à se jouer des codes pour mieux les tordre : Hamill se met en scène comme une parodie de rappeur superstar, jonglant entre second degré et ego-trip avec une aisance désarmante. Résultat ? Un tube qui s’écoute autant en soirée déglinguée qu’au casque dans le métro, avec ce petit sourire coupable aux lèvres. Fine Wine, c’est cette bouteille que t’aurais juré détester mais que tu vides jusqu’à la dernière goutte. Un coup de bluff musical qui sonne comme un coup de maître. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 20, 2025Il y a des morceaux qui ne s’écoutent pas tant qu’ils se traversent, comme une clairière entre deux forêts ou un souffle retenu à la frontière du sommeil. Solstice, du vétéran bruxellois LEXX (BE), est de cette trempe-là. Ce n’est ni un track de club à proprement parler, ni une simple rêverie ambient : c’est un point d’équilibre, un moment précis entre la lumière et l’obscurité, entre le tribal de la terre et l’abstraction des astres. Une faille temporelle posée entre deux platines, au milieu d’un set où le corps et l’esprit s’accordent enfin. Sous ses allures minimalistes, la production cache une richesse organique : pads aériens, groove patiemment ciselé, pulsation presque archaïque. On pense à Kiasmos, à Ripperton, à ces artisans du frisson techno qui n’ont pas peur du silence. LEXX ne produit pas une track pour enflammer le dancefloor, il ouvre un corridor cosmique. Quelque chose qu’on joue à 5h du matin, au moment précis où le ciel hésite encore entre nuit et jour. Mais Solstice n’est pas que contemplation. C’est aussi un souvenir. Celui d’un set joué dans un désert ou sur une plage, à Burning Man ou Voodoo Village, quand la foule s’efface pour laisser place à une transe douce, presque chamanique. On ferme les yeux, on se sent ailleurs, et pourtant ancré — au présent, à soi. Avec Solstice, LEXX (BE) prouve qu’après vingt ans derrière les platines, on peut encore surprendre. Pas en hurlant, mais en murmurant là où tout le monde crie. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 20, 2025Il y a des morceaux qui ne cherchent pas la lumière, mais qui l’embrasent à chaque battement. Ounga, le nouveau single d’Alexandre, en fait partie. Un titre énigmatique, comme un mot de passe oublié qui ouvrirait sur des souvenirs que l’on n’a jamais vécus. En convoquant l’énergie brute de la house old-school, Alexandre tisse une toile sonore à la fois tribale et futuriste, où la danse devient rituel, et le rythme, une langue ancienne. Pas besoin de longues introductions, Ounga débute avec cette pulsation immédiate, presque primitive. Kick sec, clap rugueux, boucle vocale incantatoire qui surgit sans prévenir, comme un appel venu des entrailles. C’est un morceau qui avance avec l’autorité d’un mythe : une house organique, percussive, qui regarde Chicago droit dans les yeux tout en murmurant à l’oreille des esprits. On sent dans chaque détail la main d’un artisan du groove. Pas un effet de trop, pas une note gratuite. Alexandre ne cherche ni le drop clinquant ni la montée euphorique. Il préfère le grain des textures, la sueur du dancefloor, les variations infimes qui transforment la répétition en transe. Comme si Ounga était pensé pour ce moment précis où la nuit bascule, où l’on ne danse plus pour s’amuser, mais pour se retrouver. Ce n’est pas un track, c’est une possession. Une boucle qui tourne jusqu’à ce que le corps lâche, ou cède. Un hommage non déclaré aux racines africaines de la house, aux tambours qui précèdent les machines, aux voix qui ne chantent pas mais racontent. Avec Ounga, Alexandre ne signe pas seulement un morceau. Il creuse un sillon. Un chemin entre le sacré et le club, entre l’histoire et le présent. Un son à faire jouer fort, très fort, quand le monde s’endort et que les vrais vivants se réveillent. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 19, 2025Le single s’appelle Disappear, mais on y entend surtout une explosion. Une implosion, plutôt. Un cri de soie dans une ruelle néon, une course contre soi-même en talons aiguilles sur le trottoir de Mulholland Drive, avec le cœur en feu et les larmes waterproof. Le duo danois Fame Hunter ne fait pas de la musique de club — il fabrique des rêves moites à danser jusqu’à l’oubli. Ou au vertige. Peut-être les deux. Siggy Sonne et Heva Vaupel, binôme queer et incandescent, signent ici un premier extrait de leur EP éponyme à paraître en juin. Et déjà, Disappear déborde : de références, d’intentions, de beauté synthétique. La track s’ouvre sur une ligne eurobass qui cogne comme un souvenir de nuit blanche à Berlin, un kick techno aux os et un lead synthé qui évoque une comète noire filant au-dessus de la fête. Mais c’est la voix de Siggy qui vient tout fracturer. Elle tremble, elle griffe, elle caresse. Elle convoque l’extase et l’abandon dans la même phrase, avec cette façon rare de chanter trop fort et trop vrai. Derrière l’apparente légèreté club, Fame Hunter convoque Baudelaire, Lynch, Araki. On ne danse pas ici pour oublier, on danse pour mieux voir. Pour mieux sentir l’étrangeté de nos désirs. Disappear parle de cette fuite en avant qu’on appelle parfois “amour” : un sentiment qui n’est ni vrai, ni faux, juste… halluciné. “Like grasping onto agency in a lucid dream”, disent-ils. Et c’est exactement ça : un baiser dans le flou, une vérité sous MDMA. Visuellement, tout est pensé, léché, iconique. Le clip, tourné à l’endroit exact où Laura Dern se fait poignarder dans Inland Empire, flirte avec le gothique hollywoodien, les runways Versace 2009, le vertige du faux sublime. Fame Hunter, n’en déplaise à leur nom, ne court pas après la lumière. Ils sont la lumière – celle qui clignote, qui dérange, qui attire les papillons trop près de la flamme. Disappear n’est pas un tube. C’est un phénomène de mode déguisé en morceau de synth-pop hantée. Une déclaration d’indépendance arty, queer, dramatique et parfaitement incarnée. Et si l’utopie a un son, alors c’est celui-ci : blessé, maquillé, dansant, magnifique. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 19, 2025On croyait connaître Alan Dweck. Auteur londonien à la voix caressante, caméléon des genres, sculpteur d’émotions au couteau fin… Et puis voilà Just Another Step, un morceau qui surgit comme un soupir, à peine audible, avant de s’embraser sous les beats hypnotiques de Stimpy. Deux versions d’un même cœur battant : l’une intime, l’autre possédée. Deux faces d’un artiste qui refuse obstinément de rester là où on l’attend. Dans sa version originale, Just Another Step est une balade à l’épure désarmante. Guitares veloutées, ambiance cinématique, tempo qui marche lentement, comme quelqu’un qui n’est pas sûr de vouloir arriver. Le texte, lui, dit tout : la fatigue du combat, l’élégance du renoncement, la dignité dans le doute. On pense à Mark Knopfler, à Chris Rea, à ces voix d’hommes cabossés mais jamais cyniques. La mélodie s’infiltre. Elle ne tape pas à la porte. Elle passe par la fenêtre, doucement, et vous serre un peu plus fort à chaque écoute. Et puis vient le twist. Stimpy, producteur deep house révéré des scènes de Dubaï à Ibiza, prend ce fragment d’introspection et le propulse dans l’après-minuit. Les remixes, en particulier le Dub, transforment Just Another Step en prière extatique. Ça vibre, ça glisse, ça vous attrape la nuque au milieu de la piste et ne vous lâche plus. Les nappes se superposent, la basse respire, la voix d’Alan devient spectrale, presque chuchotée, mais toujours centrale. Un grand écart parfaitement maîtrisé entre l’intime et l’universel. Ce n’est plus une chanson : c’est un voyage intérieur balancé à fond dans un club où tout le monde danse pour oublier quelqu’un. Et les DJs ne s’y trompent pas : Claude VonStroke, Benny Benassi, Pete Tong… tous valident. L’underground l’adopte, sans que le morceau n’ait à trahir son essence. Peu d’artistes peuvent faire ça. Alan Dweck ne cherche pas le spotlight. Il cherche la note juste, celle qui fait chavirer l’intérieur. Just Another Step, malgré son titre modeste, marque une étape majeure dans sa trajectoire : un pied dans le songwriting pur, l’autre dans la sueur électronique. Une chanson double, miroir inversé, qui reflète un homme en constante mutation. Et si ce n’était pas juste un autre pas ? Peut-être est-ce, justement, le vrai départ. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 19, 2025Tu l’entends ? Cette vibration sourde qui remonte par les semelles jusqu’au cerveau ? C’est Belgian Fries, le nouvel EP de FCKN PSYCHO, le producteur le plus toxique et cathartique que la scène rave ait accouché depuis que le breakbeat a largué l’acide pour draguer le hardcore. Quatre titres comme quatre insultes balancées à la gueule du dancefloor, servis bien gras, bien sales, dans un sachet trempé de sueur, de colère et de mayonnaise industrielle. Le Bruxellois revient après une longue incubation dans sa caverne de l’anti-plaisir, là où les BPM sont des gifles et la distorsion un cri primal. Et il revient avec une recette bien à lui : des breakbeats qui défoncent les cloisons nasales, des nappes de synthés abrasifs qui te lacèrent le front et cette énergie brute, presque autodestructrice, qui te fait danser comme si tu fuyais la fin du monde. Belgian Fries, c’est pas juste un clin d’œil à son terroir. C’est une métaphore. C’est le morceau de trop, celui qui croustille à l’extérieur mais brûle de l’intérieur. C’est du son frit à l’huile de colère pure. Et les sauces ? Secrètes. Probablement extraites des larmes de tes ex ou du cambouis des machines du Berghain. Invasion ouvre le bal dans un grand cri digital. Ça explose d’entrée, comme si Atari Teenage Riot s’était injecté de la gabber en perfusion. Les kicks sont secs, la tension palpable, l’urgence totale. Un morceau qui ne laisse aucune échappatoire : tu danses ou tu t’effondres. Puis vient Grand Turismo, et malgré son clin d’œil aux circuits bitumés et bolides pixelisés, c’est bien une course vers la déraison qu’il propose. Les breaks sont désarticulés, les sirènes oppressantes, le BPM dans le rouge. L’adrénaline suinte par tous les pores, jusqu’à en avoir les jambes qui lâchent. Mégot est plus sale encore. Ça sent le béton froid, le club sans aération, la nicotine froide dans un gobelet en plastique. Ce n’est plus de la musique, c’est un râle industriel rythmé, une descente sans fin, portée par des beats qui semblent souffler de l’amiante dans les oreilles. Enfin Doel, nommé d’après ce village fantôme belge irradié de solitude, referme l’EP comme on claque une porte dans un couloir vide. C’est une procession rave, un exorcisme de fin de soirée, où chaque son résonne comme le souvenir d’une fête qui a mal tourné. Avec la bénédiction des barjos de Ovelha Trax et JADE, ce disque est une release pensée comme une émeute. Pas de demi-mesure ici. Que tu sois dans une cave à Anvers ou au bord d’un burnout dans ton open space, Belgian Fries t’offre un exutoire : sois en colère, danse, hurle, détruis-toi un peu. Et recommence. FCKN PSYCHO n’est pas là pour faire joli. Il est là pour te rappeler que la rave, la vraie, c’est crade, c’est brut, c’est viscéral. Et cette fois, c’est en friteuse belge qu’il te grille les neurones. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 19, 2025Ce n’est pas une chanson, c’est une lumière qui clignote sur la peau. Avec U Make Me Feel So Good, la compositrice suisse d’origine bulgare Adik Angel livre bien plus qu’un nouveau single : elle offre un souffle de vie au cœur d’un monde pressé d’oublier la douceur. Sorti officiellement en décembre dernier et accompagné d’un clip depuis le 4 mars 2025, ce morceau est une invitation solaire à danser les yeux fermés, un hommage à l’extase simple d’exister et de ressentir. Adik Angel construit depuis des années un univers sans équivalent : un mélange organique d’électro-pop, de dance, d’ambiances EDM parsemées de touches orientales et balkaniques — comme si Plovdiv rencontrait Ibiza au détour d’un rêve lucide. Ici, la recette est limpide : une ligne de basse disco, des nappes synthétiques légères comme de la crème fouettée et un refrain catchy qui semble avoir été écrit pour faire fondre les derniers restes d’hiver. Mais ce qui fascine chez Adik, c’est la cohérence artisanale de sa démarche. Elle compose, arrange, enregistre, mixe, masterise, filme. Elle fait tout, du premier souffle à la dernière note. Et cela s’entend. Chaque beat a la précision d’un cœur qui connaît son tempo. Chaque couche mélodique est pensée comme un sourire posé sur une cicatrice. Rien n’est laissé au hasard, mais tout semble surgir spontanément d’un instant de grâce. Dans une époque saturée de singles interchangeables, U Make Me Feel So Good est une respiration. Une déclaration naïve, peut-être, mais dans le sens le plus noble du terme. Une bulle pop où se loge encore l’espoir que la musique peut faire du bien, sans posture ni ironie. Adik Angel ne cherche pas la hype : elle trace son chemin au rythme de ses rêves, en dialogue permanent avec ses racines et ses machines. Et c’est précisément pour ça qu’elle nous touche. Parce qu’elle ose la sincérité, parce qu’elle incarne cette utopie rare : faire danser les cœurs, sans leur mentir. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 10, 2025Il y a des débuts qu’on devine tremblants, et d’autres qui claquent comme une porte qu’on enfonce. Chapter I de SonicMotion appartient clairement à la seconde catégorie. Premier coup de semonce d’un projet techno encore anonyme mais déjà rageur, ce titre incarne l’envie brute de faire parler les machines, de raviver les dancefloors avec des textures brutes, une pulsation presque viscérale et cette énergie sans détour propre aux pionniers du genre. Avec un pied lourd comme un marteau-pilon berlinois, Chapter I déroule ses nappes sombres et ses effets spiralés sur un tempo qui ne cherche pas à séduire, mais à posséder. Entre Tech House mordante et boucles hypnotiques façon early Detroit, SonicMotion évite la redite en injectant une tension progressive et une construction millimétrée. Pas de drop tape-à-l’œil ici, mais une montée en intensité quasi cinématographique. Le son, fidèle à l’esprit old-school, est abrasif mais précis, rugueux mais calibré, comme un hommage aux sets de warehouse sans compromis. Si Chapter I est vraiment le début d’un récit, on est curieux de savoir dans quelles ténèbres SonicMotion compte nous entraîner. Mais une chose est sûre : ce prologue est une invitation à couper les lumières, monter le son, et laisser le corps répondre à l’appel. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 10, 2025Tom Feral signe avec DNDME un uppercut groovy qui sent la sueur, la moiteur des sous-sols, les néons qui clignotent au rythme des kicks et des claps. Un morceau de Tech House épuré, qui puise dans l’ADN du Chicago House old-school pour mieux le détourner avec un flair contemporain, tendu entre tradition et urgence nocturne. On retrouve dans DNDME cette obsession du loop parfaitement dosé, ce sens du drop sans esbroufe mais d’une efficacité chirurgicale. Tom Feral fait du peu un tout : quelques vocaux filtrés façon appel manqué, des nappes qui apparaissent et disparaissent comme des hallucinations sonores, et ce groove élastique qui t’enserre sans prévenir. Le titre s’inscrit dans cette esthétique du « less is more », chère à Green Velvet ou au meilleur de Relief Records, mais avec une touche digitale presque post-pandémique. Un track pensé pour les sets longs, les transitions salées et les nuits sans signal Wi-Fi. DNDME — comprendre do not disturb me — est autant une injonction qu’un état de transe. À l’heure où tout le monde crie pour être vu, Feral fait le choix inverse : un repli intérieur, une chambre noire sonore dans laquelle on se laisse happer. C’est froid, c’est sensuel, c’est mécanique. Et c’est diablement dansant. On attend de pied ferme la suite : un EP ? Un live ? Une réédition vinyle façon warehouse ? Tom Feral semble prêt à faire beaucoup de bruit en restant mystérieusement silencieux. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 10, 2025Il y a des remixes qui se contentent de lisser les angles, d’autres qui redécoupent une track pour en extraire la moelle. Celui de Like Dat par Misha et Dangel Twins fait résolument partie de la seconde catégorie. Revisitant la collaboration initiale entre le Cannois Danidane et la voix magnétique de MAAURA, ce rework injecte une tension nouvelle, plus rugueuse, plus organique, à un morceau déjà pensé pour le corps. Sur un socle tech house musclé, le trio d’alchimistes sonores greffe des éléments de tribal et d’afro house qui battent comme des tambours chamaniques. La basse vrille, les percussions respirent, les voix sont samplées, coupées, pitchées, comme si elles remontaient d’un rêve de club enfumé. MAAURA, elle, devient spectre dans la machine, distillée en éclats sensuels, présence éthérée qui veille autant qu’elle ensorcelle. On pense à ce que Dennis Ferrer pourrait faire un lendemain de b2b avec Black Coffee. Le morceau se danse les yeux mi-clos, à mi-chemin entre transe urbaine et rituel païen. Il y a là une tension libératrice, un besoin urgent de mouvement, une sueur qui ne triche pas. Danidane confirme ainsi, même via ses détours, qu’il ne se contente pas de suivre les tendances. Il les absorbe, les bouscule, les réinvente. Ce remix est une preuve éclatante qu’au sud de la France, les beats aussi peuvent brûler. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 8, 2025La saison est lancée. Robin Schulz débarque en fanfare avec “Freaking You Out”, une collaboration explosive avec les incontournables NERVO et sa mystérieuse nouvelle identité, KOPPY. Ce titre house vibrant, taillé pour faire trembler les murs de Pacha Ibiza, marque un tournant sonore pour Schulz : plus club, plus brut, plus organique. Un départ canon pour sa résidence estivale à Ibiza, dont l’inauguration aura lieu le 10 mai. Sorti sur Warner Music, “Freaking You Out” s’impose comme un concentré d’énergie euphorique. Entre la voix sensuelle qui flotte sur une ligne de basse quatre temps et les synthés qui ondulent comme des lasers sur le dancefloor, tout est pensé pour transformer la tension en pure extase. On reconnaît la signature mélodique de Robin, mais ici, il s’efface pour laisser parler la pulsation. La vibe est plus proche de la sueur des clubs que des charts, et c’est précisément ce qui la rend irrésistible. NERVO, les sœurs prodiges de la scène EDM mondiale, livrent une performance à la hauteur de leur statut. À la fois flamboyantes et précises, elles injectent dans le morceau leur flair imparable pour les refrains qui collent à la peau. “Nous avons toujours su qu’un jour, ça allait se faire avec Robin” confient-elles — “ce track est une évidence, une alchimie née d’années d’amitié et de scènes partagées.” Quant à KOPPY, l’alter ego fraîchement dévoilé de Robin Schulz, il s’impose ici comme une facette plus libre, plus rave-ready, qui promet d’explorer des recoins plus sombres et plus sensoriels du spectre house. Une direction excitante qui donne au morceau cette intensité immédiate, presque instinctive. Avec des chiffres de carrière vertigineux — 20 milliards de streams, des tournées sold-out sur tous les continents et des classiques comme “Prayer In C” ou “Sugar” devenus anthologiques — Robin Schulz n’a plus rien à prouver. Et pourtant, avec “Freaking You Out”, il prouve qu’il peut encore surprendre, évoluer, se réinventer… et surtout faire danser, encore et toujours. À ne pas manquer : le 31 mai, Robin Schulz et NERVO partageront la scène du Pacha pour une soirée où “Freaking You Out” prendra toute sa dimension live. L’occasion parfaite pour vivre cette collaboration inédite comme elle a été pensée : les yeux fermés, les bras en l’air, sous les étoiles d’Ibiza. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 8, 2025On pensait tout connaître de ce hit culte de 1992. Et pourtant, “My Lovin’ (You’re Never Gonna Get It)” renaît à Toronto, dopé à la fièvre disco-house, par deux artistes qui ont compris que le passé n’a de sens que s’il groove dans le présent. Slater Manzo et Leila Dey signent ici une reprise qui ne rejoue pas — elle réinvente, elle électrise, elle rafraîchit l’icône R&B comme un cocktail qui pétille sous stroboscopes. Dès l’intro, on sent le clin d’œil respectueux, mais surtout cette envie furieuse de faire danser autrement. Slater Manzo injecte dans la production une vitalité presque euphorique : kicks ronds, hi-hats affûtés, basslines rétro mais jamais nostalgiques. Le morceau se transforme en véritable roller disco, où chaque beat invite à lâcher prise, à rejouer les 90s avec les lumières de 2025. En face, Leila Dey ne se contente pas d’imiter les divas d’En Vogue. Elle incarne. Sa voix, à la fois pleine de contrôle et de caractère, trace une ligne directe entre hommage et affirmation. Le “you’re never gonna get it” qu’elle balance a ce quelque chose de jubilatoire, de libérateur, presque militant. On entend à la fois le respect pour l’héritage vocal d’origine et une volonté de s’en affranchir pour mieux en faire un cri actuel, féminin, fier, et fun. “My Lovin’” version Manzo/Dey est bien plus qu’une simple cover. C’est un coup de projecteur sur ce que la scène house nu-disco sait faire de mieux : raviver, réinterpréter, faire vibrer les classiques sans les figer. C’est une soirée bouillante dans un club imaginaire où En Vogue, Purple Disco Machine et Kaytranada partageraient le même booth. Cette première collaboration torontoise sent la sueur heureuse, le groove bienveillant et l’envie d’embrasser les corps en rythme. Si c’est une promesse, elle est tenue haut la main. Et si c’est un début, on a hâte d’entendre la suite. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 8, 2025Sur le papier, c’est une reprise. En réalité, c’est une métamorphose. Avec “I Am Not Who I Was”, Natheless et Jan Skuba réinjectent du mouvement dans une confession statique, dynamitent la douce mélancolie folk de Chance Peña et la transfigurent en une odyssée house futuriste, coupée, samplée, réassemblée avec le soin d’un chirurgien du BPM. Le résultat ? Une tempête élégante, un vertige digital, une onde de choc émotionnelle taillée pour les heures troubles du dancefloor. Ce qu’on entend d’abord, ce sont les glitchs — ces béances sonores qui hachent la voix comme pour mieux montrer ses cicatrices. La stutter house, dans sa forme la plus brute, devient ici un langage du doute, une manière de dire qu’on n’est plus tout à fait soi sans jamais le crier. Chaque syllabe qui saute, chaque souffle qui se répète, scande une mue silencieuse : celle d’une identité qui s’efface, se cherche, se redessine. Natheless, fidèle à sa vision de la musique électronique comme vecteur d’émotion et de réflexion, livre avec ce titre un manifeste en mouvement. Jan Skuba, en contrepoint, injecte la précision chirurgicale d’une production house au cordeau : basslines rampantes, montées progressives, nappes synthétiques qui frôlent le trance mais refusent le kitsch. Ensemble, ils créent un espace à la fois dansant et méditatif — un lieu où l’on peut perdre pied sans tomber. Ce remix n’est pas un simple exercice de style. C’est une relecture sensible d’un morceau déjà intime, devenu ici un hymne à la réinvention dans l’ombre stroboscopique du club. “I Am Not Who I Was” devient ainsi l’écho d’une génération en perpétuelle redéfinition, coincée entre avatars numériques et souvenirs tangibles. À l’heure où la house music se contente trop souvent de recycler ses propres formules, Natheless et Jan Skuba prouvent qu’il est encore possible d’en faire un terrain d’expérimentation sensible. Une danse qui pense. Un cri qui pulse. Une faille dans la boucle. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 7, 2025Il n’y a pas de frime inutile dans Go Getta, juste une ligne de basse sinueuse et une tension maîtrisée. Avec ce nouveau single, San Pacho, figure montante de la tech house croisée aux sonorités deep, s’associe à la voix caméléon de Nevve pour livrer un morceau parfaitement taillé pour les clubs — mais aussi pour ceux qui préfèrent observer depuis le mur du fond, les yeux dans la lumière stroboscopique. Dès les premières secondes, Go Getta s’installe dans une esthétique minimale, presque clinique, avec des percussions sèches et un kick d’une propreté chirurgicale. Mais c’est là que Nevve entre en scène, injectant à cette rigueur rythmique une sensualité à fleur de peau. Sa voix, à la fois lointaine et précise, flotte au-dessus du beat comme un mirage nocturne : elle ne caresse pas, elle capture. La magie de Go Getta, c’est son équilibre entre la froideur mécanique d’un set Berlinois et une pop vocale ultra moderne, façon LA ou Londres. On pense aux productions de Chris Lake ou Gorgon City, mais avec une touche plus nerveuse, moins aimable — un truc qui pousse à se mettre en mouvement, mais sans jamais perdre la maîtrise. C’est une house pour les esprits tactiques, les danseurs stratèges, les chasseurs discrets. San Pacho, en s’alliant à Nevve, prouve qu’il sait jouer sur plusieurs tableaux : efficacité club, élégance dans la production, et une vraie vision de l’instant. Go Getta n’a rien de clinquant, mais tout dans sa construction donne envie de l’écouter en boucle, sur autoroute ou sur le dancefloor. C’est le genre de track qui ne cherche pas à séduire — il sait que tôt ou tard, c’est vous qui viendrez. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 7, 2025Life of Night n’est pas un simple morceau de club. C’est un piège tendu dans le noir, une ligne de basse menaçante qui ondule comme une promesse trouble au creux de la nuit. Avec cette 17e piste issue de son ambitieux projet Sounds of Tulum: Tech House Sessions, Vol. 1, Brock B plonge dans les méandres les plus hédonistes de la Tech House, armé d’une production affûtée comme une lame et d’une intention : faire vriller les corps dans une transe contrôlée. Le morceau débute comme une tension cinématographique : kicks secs, nappes hallucinées, échos distordus. On sent l’influence d’un Tulum fantasmé — non pas carte postale, mais rite nocturne, poussière sur la peau et sueur au coin des tempes. C’est une techno qui ne se regarde pas dans le miroir, mais qui mord. Trippant sans être flottant, Life of Night joue la carte de l’hypnose rythmique, enchainant breaks feutrés et relances acides, pensées pour faire grimper la température dans un lounge aussi bien qu’à 3h du matin sur une plage enflammée. À 15 ans d’expérience, Brock B ne cherche plus à convaincre. Il cherche à posséder. À travers cette vision sans concession d’une tech house déviante et sensuelle, il affirme un style : entre la puissance d’un set de peak time et la précision d’un alchimiste du groove. Life of Night n’est pas pour danser gentiment — c’est pour perdre pied, volontairement. Et c’est bien pour ça qu’on y revient. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 7, 2025Pas besoin d’attendre minuit pour sentir les murs vibrer. Avec Freek Like Me, Don Diablo signe un retour aussi percutant que symbolique : celui d’un patron qui fête les 10 ans de son label HEXAGON… en annonçant sa métamorphose. Et comme tout bon fondateur d’empire, il ne revient pas les mains vides : ce nouveau single est à la fois un banger house irrésistible et une déclaration d’intention, une manière de sabrer le passé tout en posant les bases de demain. Musicalement, Freek Like Me déboule avec une prod aussi grinçante qu’énergisante. Un piano old-school, des kicks solides à la limite du UK garage, une basse qui ronronne, un hook vocal entêtant qui rappelle les heures moites des warehouse parties. On flirte avec le groove d’antan tout en lorgnant vers l’avant — ce que Don Diablo appelle lui-même la NeoNostalgia, une esthétique rétro-futuriste qui refuse la stagnation. Le morceau est taillé pour les clubs, oui, mais aussi pour cette nouvelle ère que l’artiste veut plus viscérale, plus libre des diktats algorithmiques. Côté vision, HEXAGON 2.0 promet moins de sorties, mais plus d’impact. Un recentrage sur la qualité pure, sur l’humain et l’artistique, bien loin du matraquage numérique. Don Diablo n’est plus là pour courir derrière les playlists : il veut reconnecter avec les corps, les cœurs, les foules. Et c’est bien ce que cette track incarne : une célébration de la danse comme lien sacré entre le DJ et son public. En marge de la musique, l’homme est aussi un touche-à-tout visionnaire : artiste crypto plébiscité, designer de streetwear, pionnier NFT et conteur visuel. Ce lancement s’inscrit dans un écosystème où la création est totale, immersive, et radicalement libre. Freek Like Me n’est donc pas juste un single — c’est la première étincelle d’un feu d’artifice artistique dont l’explosion est encore à venir. Don Diablo ne célèbre pas simplement une décennie : il en déclenche une nouvelle. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 7, 2025Un battement d’ailes au bord du vide, un souvenir qui s’efface comme une traînée de buée sur une vitre d’hiver. Voilà ce que donne à ressentir « Erase You », la nouvelle perle de l’électronique australienne signée ZUSO, avec en invitée la voix cristalline et sans filtre de Matilda Pearl. Ensemble, ils tissent un morceau qui n’a rien d’une chanson de rupture ordinaire. C’est un adieu spectral, doux-amer, où l’absence devient texture et la nostalgie un motif dans la production elle-même. ZUSO, artisan du flottement sonore, prouve ici qu’il n’a pas besoin de forcer l’émotion : elle suinte de chaque accord suspendu, de chaque reverb savamment étirée, de cette ligne de basse à peine effleurée qui vient creuser le silence. Ce n’est pas de la tristesse frontale, c’est du délitement. Un glissement lent vers l’oubli. Le titre, initialement baptisé « For What It Once Was », porte bien son deuil discret. On imagine le morceau naître comme un accident heureux, un éclair de clarté dans une session de création spontanée. Ce que ZUSO appelle « l’un des morceaux les plus naturels qu’il ait jamais écrits » transpire en effet cette urgence calme, cette évidence à la fois intime et universelle. Et Matilda Pearl, avec ses inflexions aussi limpides que pleines de fêlures, vient murmurer ce que l’on ne dit jamais à voix haute : que parfois, on ne rompt pas vraiment, on glisse simplement hors de l’orbite de l’autre. « Erase You » n’est pas là pour réconforter. Il accompagne. Il enveloppe. Il désarme. Il prépare, doucement, à un EP à venir que l’on devine déjà aussi sensoriel que cinématographique. Si tu es du genre à pleurer en dansant sous une lumière bleue, tu viens de trouver ta nouvelle obsession. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 6, 2025ADORE. Trois syllabes, une pulsation cardiaque qui explose sous stroboscopes. Sur ce nouveau single incandescent, SIR-VERE catapulte son électro-punk romantico-foutraque au cœur des clubs avec un sourire carnassier. C’est un retour qui n’en est pas un, plutôt une détonation après l’impact qu’a laissé leur précédent album LOVESCOPE — entre ballades post-rave et embardées new wave. « Adore », c’est cette fille aux pieds fous qui danse trop vite pour qu’on la suive, croisée dans une nuit qui n’en finit plus de clignoter. La voix de Craig White, à mi-chemin entre prêche exalté et chuchotement obsédé, guide ce trip synthétique produit main dans la main avec Vodzilla, alchimiste de l’électro déviante. Résultat : un hymne mutant, flirtant avec l’électroclash et l’indie rock, mais toujours avec le cœur en bandoulière. Le track principal est flanqué de deux remixes qui n’ont rien d’accessoire. La version Mind of Us plonge le morceau dans une house progressive élastique, hypnotique, quasi mystique — parfait pour perdre ses repères à 4h du mat’ dans un warehouse berlinois. De l’autre côté, Vodzilla revisite son propre boulot avec un clin d’œil funky, version club survitaminée, comme un clin d’œil au Manchester des grandes heures. SIR-VERE, ce sont des électrons libres. Depuis Psycho Ballistic Funk en 2019 jusqu’à leur reconnaissance sur Kool Rock Radio ou leurs escapades japonaises, ils n’ont jamais cherché l’approbation — seulement la friction, l’impact, l’énergie brute. Avec ADORE, ils posent un nouveau jalon : celui d’un romantisme en sueur, qui cogne et qui vibre, entre deux beats syncopés. Et si ce n’est que le prélude à deux albums en gestation et une collection complète de remixes par Vodzilla, alors 2025 risque d’être sous haute tension dans les clubs qui osent encore faire danser les cœurs. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 5, 2025Il faut parfois peu de choses pour qu’un morceau devienne une obsession. Une ligne de basse qui s’infiltre, un vocal qui caresse, un drop qui ne se contente pas de tomber, mais qui rebondit avec une élégance presque insolente. Benjamin, figure montante de la scène électro de Naarm (Melbourne), livre avec Darling un petit bijou de house bastonnée à la tendresse glitchée. On connaissait Benjamin pour ses sets techno à haute intensité, ses remixes au BPM vorace. Avec ce premier single de 2025, il prend tout le monde à contre-pied sans perdre une once d’énergie. Darling est une déclaration de club autant qu’une caresse synthétique. Le morceau s’ouvre sur une ligne vocale suave et flottante, presque trance, qui s’enroule autour de nappes de synthés solaires avant de basculer dans un groove bass house précis et hargneux. Une dualité entre douceur et puissance qui fait toute sa saveur. Il y a quelque chose ici du French touch des débuts, mâtiné de UK bass et de relents trance rétro — mais Benjamin injecte dans tout ça une science du build-up qui sent le dancefloor australien à pleine peau. Le morceau a été conçu pour être joué fort, à 2h36 du matin, quand les corps hésitent entre la fusion et l’abandon. Darling n’est pas juste un track de plus dans la vague bass house. C’est un statement : la preuve que le club peut encore être un espace d’émotion, de tension charnelle, et de mélancolie dansante. Benjamin, déjà bien ancré dans les nuits de Naarm, s’annonce ici comme un des architectes les plus excitants de la scène électro australienne contemporaine. Ce morceau ? Une déclaration d’amour à la fête, mais en version cardio. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025Ce n’est pas un revival, c’est une possession. HARDLINE08, le nouveau 12″ explosif de KIMBER & Merker, ne ressuscite pas simplement l’ADN du UK garage et du speed garage des 90s — il le réinjecte dans le corps moite de la scène actuelle comme un électrochoc sous amphétamines. Sorti exclusivement en vinyle sur le label bristolien Hardline, ce disque transpire l’urgence des parkings moites de Leeds, la moelle rave de Huddersfield et les radios pirates du Londres pré-gentrifié. Face A, Got 2 Be (Out My Mind Mix), est un missile calibré pour faire vriller les subs et suinter les murs. Une boucle vocale obsédante, une ligne de basse comme un cri étouffé, et ce swing typique du UKG — sauf qu’ici, le groove est tendu comme un câble électrique prêt à rompre. C’est une ode aux ravers hagards qui dansent jusqu’à en perdre la raison. Le genre de track que DJ Fuckoff ou MALUGI balancent sans vergogne à 5h du mat pour séparer les vrais des touristes. Mais le coup de grâce, c’est Stereo Love, un rework aussi risqué que jouissif du tube eurodance d’Edward Maya et Vika Jigulina. Là où l’original flirtait avec la bluette balnéaire, KIMBER & Merker le retournent comme une veste trempée en y greffant des nappes dark, un shuffle abrasif, et une basse rampant comme une menace sous-jacente. Résultat : un monstre hybride, à la fois nostalgique et absolument moderne, calibré pour des sets transgenres, entre grime déstructuré et bassline mutante. Cette sortie confirme ce que les diggers avisés avaient déjà pressenti : le label Hardline, sous la houlette de DJ Cosworth, est aujourd’hui l’un des bastions les plus radicaux du son UK underground. Et KIMBER & Merker ? Ils ne demandent plus leur place. Ils la prennent. À coups de vinyle, de BPM nerveux, et d’une connaissance chirurgicale de ce qui fait danser l’Angleterre — et désormais bien au-delà. Alors tu veux vraiment feel the bass ? Faut le mériter. Va gratter ton vinyle. Pas de stream. Pas de pause. HARDLINE08 ne s’écoute pas. Il se vit, fort, et à fond. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025C’est un frisson qui naît dans le creux du bassin, un sourire en coin, une lumière stroboscopique sur un regard croisé à minuit passé. Falling, la collaboration effervescente entre l’Irlandaise Sarah O’Moore et le producteur chilien Zuleta, déboule sur les pistes avec la légèreté moelleuse d’un flirt d’été, de ceux qu’on ne regrette jamais tout à fait, même si on devrait. Oubliez la mélancolie des amours impossibles : ici, l’éphémère devient célébration. Sarah, dans un souffle maîtrisé mais jamais distant, glisse sur la production millimétrée de Zuleta comme sur une surface glacée à peine fêlée. Il y a dans sa voix un détachement amusé, une sincérité sans solennité. L’émotion y est, mais filtrée, tamisée, prête à être dansée plutôt que pleurée. Loin des refrains torturés ou des ballades plaintives, Falling préfère l’hédonisme lucide : tomber, certes, mais en connaissance de cause. Zuleta, lui, tient la barre avec une production d’une clarté cristalline. Tout est fluide, aéré, calibré pour les retours de soirée ou les débuts de nuit. Les beats claquent sans brusquer, les synthés pulsent sans étouffer. Il y a quelque chose d’intemporel dans cette house aux allures classiques, mais dont chaque détail témoigne d’un savoir-faire contemporain, précis sans être froid. En trois minutes et quelques secondes, Falling réussit le pari d’être à la fois club et intime, dansant et cérébral, easy-listening sans jamais sombrer dans la fadeur. C’est un morceau qui vous attrape sans en avoir l’air, qui reste dans la tête comme un souvenir flou d’une nuit trop courte. On y revient comme on revient à un texto jamais envoyé, ou à un prénom qu’on n’avoue qu’à demi-mot. Une chose est sûre : on tombera encore. Et avec Falling, on tombera en rythme. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 26, 2025Il y a des disques qui se vivent comme des fêtes. D’autres comme des silences. Fractured Reality de Riverlabs appartient à cette catégorie rare des œuvres qui s’écoutent les yeux fermés, la mâchoire un peu crispée, dans la lumière froide d’un futur qu’on n’arrive plus à rattraper. Sous ses six titres taillés dans l’acier et le néant, Riverlabs propose un voyage fragmenté, hanté, entre darkwave déglingué, industriel métallique et ambient fantomatique. Chaque morceau est une tentative de capturer l’agonie numérique de nos existences connectées, une bande-son pour l’implosion discrète de nos réalités intérieures. Tout commence avec « Fractured Truth », un manifeste glacé où la vérité explose en éclats sonores, suspendus dans une apesanteur électrique. Puis vient « No Signal », deuxième impact : une fuite bégayante, comme un message radio perdu dans les interférences, porteur d’une angoisse sourde qui s’étire dans le vide. Avec « Silent Cities », Riverlabs peint des paysages désertés, des mégapoles étouffées sous une brume toxique, où l’écho des pas s’estompe avant même d’atteindre l’oreille. « Synthetic Hearts » enchaîne, plus mélodique, presque fragile, comme si une émotion tentait encore de survivre sous la rouille et les câbles. Puis vient « The Edge of Time », morceau-vertige qui vrille lentement sur lui-même, flirtant avec le bruit pur avant de retomber en poussière, rappelant que même le temps finit par se désintégrer à force d’être étiré, compressé, hacké. Enfin « The Last Connection », dernier souffle, dernier fil suspendu entre deux mondes qui ne se touchent plus. Une élégie industrielle, épuisée, qui pulse faiblement, comme un dernier battement de cœur dans un terminal déserté. Riverlabs signe ici un EP à la fois clinique et profondément organique, où chaque son parasite, chaque souffle synthétique semble vibrer d’une mélancolie souterraine. Loin des fantasmes post-cyberpunk clinquants, Fractured Reality respire la vraie dystopie : celle d’un monde où l’on continue de chercher des fragments de beauté, même au milieu du glitch et de la décadence. C’est une œuvre sans compromis, presque clandestine, qui refuse la facilité du beat immédiat ou du refrain rassurant. Un disque pour celles et ceux qui savent encore écouter la dislocation du monde, et y trouver une étrange forme de réconfort. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 26, 2025Pas besoin de fermer les yeux pour voir la scène : quelque part à Hollywood, un jaguar humain peint de la tête aux pieds bondit entre les stroboscopes, les corps en transe et les cris de go-go dancers latinos en furie. À travers ce chaos organisé, Leopold Nunan surgit avec « C’est la Music », un hymne house-pop mutant, baroque et totalement viscéral, qui pourrait bien rendre au dancefloor sa fonction première : celle d’un sanctuaire sauvage. Tout dans ce morceau semble vivre au rythme d’un cœur ranimé in extremis. Ce n’est pas une chanson, c’est une résurrection. Les beats claquent comme des palpitations trop fortes, les synthés tournent en spirale autour de la voix rauque et habitée de Leopold, qui ne chante pas pour séduire mais pour survivre. Sa déclaration est simple et infiniment bouleversante : la musique l’a sauvé, et elle pourrait bien tous nous sauver encore. La production signée Domenico Fruci et Lello B pousse le curseur de l’euphorie au maximum, sans jamais masquer la fragilité sous-jacente. Pendant trois minutes, Leopold Nunan transforme la fête en rituel, convoquant dans le même mouvement les fantômes de Grace Jones, les éclats d’un carnaval queer et la rage tendre des exilés. Le clip, à lui seul, mérite une thèse en esthétique contemporaine : body painting de haute volée, drag queens impériales, CGI futuriste et hommage brûlant aux tribus indigènes brésiliennes. Entre renaissance personnelle et orgie visuelle, « C’est la Music » ne fait aucune concession. Tout est excessif, tout est sincère. Dans un monde épuisé par ses propres simulacres, Leopold Nunan rappelle que la seule révolution encore possible passe par la peau, par la voix, par les basses. « C’est la Music » n’est pas un tube de plus pour playlist d’été, c’est une pulsation brute, un manifeste incandescent pour celles et ceux qui refusent d’éteindre leur lumière. Et toi, est-ce que tu danses encore pour vivre ? Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 22, 2025Il n’est pas donné à tout le monde de revisiter un monument sans le réduire à un simple hommage nostalgique. Avec Alabina 2025, SOWA réussit un tour de force audacieux : transformer le tube culte hispano-oriental en bombe tech house, calibrée pour les plus gros systèmes son du globe. Exit la version world-pop des années 2000, place à une relecture musclée, tranchante, et surtout incroyablement efficace. On ne parle pas ici d’un remix gadget, mais d’un banger global validé sur les scènes les plus exigeantes, de Hï Ibiza à Zamna. Le track ouvre avec un build-up tendu, presque cérémonial, comme pour saluer l’héritage du morceau original. Puis viennent les basses. Sèches, profondes, chirurgicales. Elles avalent l’espace et redéfinissent l’ambiance. Les voix d’Alabina, cristallines et mystiques, sont désormais harnachées à une rythmique implacable, mixées avec une précision chirurgicale pour conserver toute leur intensité sans tomber dans la caricature ethnique. Le résultat est un morceau hybride, mystique et moderne, qui tisse un lien inattendu entre traditions sonores méditerranéennes et exigences des clubs actuels. SOWA, jeune producteur français, impose ici une signature sonore redoutable : un sens du groove qui cogne, un flair pour les samples identitaires, et une capacité rare à transcender les frontières culturelles sans les effacer. Alabina 2025 n’est pas seulement une mise à jour : c’est une mutation, une réinvention. Et si GORDO l’a déjà adopté, c’est bien parce que ce remix parle un langage universel : celui de la fête. À glisser d’urgence dans toute playlist dance ou tech house qui se respecte — avec le volume à fond et l’esprit ouvert. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 22, 2025Il ne s’agit pas simplement d’un morceau de plus dans l’interminable playlist des clubs électro — « Obsession », fruit d’une collaboration torride entre AYYBO et la vocaliste Taylr Renee, est un de ces tracks qui suintent la sueur des caves enfumées et l’énergie brute des nuits sans fin. Une montée en puissance qui a le goût d’un shot d’adrénaline, une ligne de basse sale et hypnotique, des synthés en embuscade et cette voix fiévreuse qui vous murmure à l’oreille comme une menace douce. En à peine un an de sorties officielles, AYYBO (Aaron Bonnema à la ville) s’est imposé comme l’un des nouveaux visages de la tech house US à surveiller. Originaire d’Orange County, il manie l’art du groove sombre et addictif comme un vétéran. On sent chez lui l’héritage des soirées warehouse californiennes mais avec cette touche funky, presque cinématique, qui donne à ses productions une identité visuelle aussi forte que sonore — logique pour un producteur également féru de design et de vidéo. Ce morceau en est la preuve éclatante : tout est millimétré, tendu, prêt à basculer dans une transe moite et libératrice. Obsession fonctionne comme un piège hédoniste : répétitif juste ce qu’il faut, sensuel sans jamais tomber dans le cliché, avec un drop qui vous arrache à la gravité. Une signature sonore qu’il peaufine à chaque release, et qui fait de lui bien plus qu’un simple faiseur de bangers. AYYBO, c’est une esthétique en marche, une obsession qui colle à la peau bien après les dernières notes. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 22, 2025On pourrait croire à un énième conte de fée EDM : un jeune prodige de 18 ans, nourri au groove et formé au piano classique, foule les scènes d’Amnesia, Hï Ibiza et du Ministry of Sound avec une aisance insolente. Mais JAN, lui, ne rêve pas — il exécute. Et avec “Forever With U”, nouveau single house progressif qui fait battre le cœur à 128 BPM, le DJ et producteur espagnol confirme qu’il ne compte pas être un simple phénomène de mode. Sur ce morceau, JAN conjugue finesse mélodique et efficacité dancefloor. Des nappes émotionnelles en tension, un drop scintillant, et ce sens aigu du build-up qui ne tombe jamais dans le cliché. Il ne révolutionne pas le genre — ce n’est pas encore le propos — mais il l’habite avec une précision et une maturité rares pour son âge. “Forever With U” est calibré pour les sets de sunset comme pour les déflagrations à 4h du matin, de Tulum à Mykonos. Formé à la batterie et au piano, passé par les bancs d’une prestigieuse école de musique à Londres (celle-là même où Hans Zimmer a fait ses gammes), fondateur de son propre label The Penthouse Records à seulement 16 ans, JAN impressionne autant par son CV que par son exigence sonore. Et ce n’est pas anecdotique : derrière la montée en puissance de ses précédents singles “TEC” (près du million de streams) ou “Awareness”, se cache une vision d’artiste complète, pas seulement d’entertainer. Avec déjà plus de 150 000 followers et une tournée estivale qui le verra partager l’affiche avec Carl Cox, JAN n’est plus à considérer comme un “jeune talent” mais bien comme une promesse en train de se tenir. “Forever With U” est son cri du cœur sous forme de BPM. Il n’a pas besoin de mots pour le dire : sa musique parle déjà très fort. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 19, 2025Pas de retour fracassant, pas de grand tapage. Juste une pulsation. Un battement de cœur comme un rappel que certaines voix ne quittent jamais vraiment le paysage, même quand elles se taisent. Trois ans de silence, et puis cette lumière : “Wale Wale”, un hymne de réapparition aussi intime que solaire. TRESOR, en duo avec la magnétique Sofiya Nzau, ne signe pas une simple chanson. Il dépose une offrande. Quelque chose de précieux, façonné entre les plis de l’absence et la certitude d’un ailleurs possible. La production respire. Chaque note est une marche vers le haut, vers une idée de liberté qui ne se proclame pas, mais qui se vit. On reconnaît dans les nappes électroniques une chaleur qui ne vient pas des machines. C’est de la peau, du souffle, de la terre. Sofiya Nzau, qui avait déjà touché au sublime avec “Mwaki”, entre ici dans une nouvelle dimension. Sa voix, mi-voile mi-éclair, vient compléter celle de TRESOR avec une tendresse souveraine. Ensemble, ils construisent un pont entre les corps et les rêves. “Wale Wale” est une prière dansante. Un chant de réconfort pour ceux qui espèrent encore, un appel vibrant à ne pas s’endormir sur ce que l’on désire. TRESOR n’a rien perdu de sa science des mélodies universelles, mais il semble avoir gagné en gravité, en verticalité. Ce morceau touche l’âme autant qu’il caresse les pieds. On ne parle pas ici de come-back, mais d’un nouvel alignement des planètes. Un point de bascule vers un futur où l’Afrique s’écrit en lettres électro-pop, mystiques et vivantes. “Wale Wale” n’est pas un tube. C’est un souffle ancien, revenu pour nous réveiller doucement. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 19, 2025Ce n’est pas tant une chanson qu’un mirage. « Heart », dernière offrande de liquidfive et Charming Horses, ne frappe pas à la porte : il s’infiltre. Comme un souffle chaud dans la nuque ou un rayon de lune sur un mur blanc, ce titre arrive sans prévenir, mais laisse une trace. Plus sensuelle qu’effervescente, plus viscérale que festive, cette collaboration dessine les contours d’un été qui ne s’annonce pas seulement solaire, mais aussi émotionnellement vibrant. Il y a d’abord cette voix. Ou plutôt ce fantôme de voix, trafiqué juste ce qu’il faut pour évoquer un battement de cœur en surimpression, une intimité chuchotée sur un beat qui ne demande qu’à s’étirer. « I can feel your heart, beating in your chest » – comme une confession lancée au milieu d’une nuit moite, quand les corps dansent sans se toucher. C’est cette pudeur-là, paradoxalement brûlante, qui fait de « Heart » un morceau à part. Musicalement, on est à la croisée des mondes. Le deep house ici se fait caresse, mais garde assez de tension pour éviter l’ennui. Les basses sont souples, jamais écrasantes, les percussions ciselées, et les nappes synthétiques jouent sur la profondeur sans sombrer dans l’artificiel. Le morceau glisse, flotte, prend son temps. Il ne cherche pas la claque immédiate : il préfère s’installer lentement, comme une montée de fièvre douce et continue. Et puis il y a cette impression – rare – que tout est exactement à sa place. Ni trop club ni trop radio, « Heart » joue la carte de l’équilibre avec une finesse quasi scénaristique. Il pourrait être la bande-son d’un road trip amoureux, d’un dernier slow sous une guirlande lumineuse, ou même d’un réveil seul, le lendemain, avec les échos d’une nuit encore dans les veines. En réunissant leur sens du détail et leur amour du refrain qui marque sans marteler, liquidfive et Charming Horses signent ici bien plus qu’un tube estival. « Heart » est un état d’âme en 4 minutes 02. Un morceau qui, sous ses airs discrets, pourrait bien devenir un compagnon fidèle de vos instants suspendus. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 19, 2025Un bon morceau de club, c’est souvent une histoire de drop. Mais un morceau inoubliable, c’est une affaire de suspens. Et “I Will Wait”, la collaboration entre Boris Way et le topliner néerlandais Jaimes, est de ceux qui suspendent — le temps, le souffle, et parfois, le cœur. Ce n’est pas une bombe de dancefloor, ce n’est pas non plus une ballade électro plan-plan. C’est un entre-deux, un équilibre rare, fragile, terriblement humain. À première écoute, “I Will Wait” évoque cette ligne invisible entre l’attente et la perte, cette faille lumineuse qu’on aperçoit juste avant qu’un amour ne chavire ou ne prenne son envol. Tout commence par la voix de Jaimes, douce mais assurée, qui distille les mots avec la lenteur d’un aveu retenu trop longtemps. Sa voix n’est pas simplement un instrument, elle est le récit : elle dit le temps qui passe, le cœur qui reste, et cette promesse silencieuse que tout amour sincère contient — celle de rester là, coûte que coûte. Boris Way, lui, pose un écrin parfaitement dosé autour de ce texte. Là où beaucoup de producteurs auraient densifié les textures, il choisit l’espace. Il laisse respirer les nappes, les accords s’étirer, les percussions s’installer tardivement, presque comme si elles attendaient elles aussi quelque chose — ou quelqu’un. Le morceau construit une tension minimaliste, une montée émotionnelle qui n’a pas besoin d’un climax tapageur pour fonctionner. On pense à Lane 8 pour cette capacité à faire parler les silences, à Ben Böhmer pour la science du détail mélodique qui touche juste. “I Will Wait” est aussi, et surtout, une chanson sur le lâcher-prise. Une sorte de mantra discret qui inverse les codes de la musique électronique festive pour en faire un moment d’introspection collective. Ce n’est pas tant un tube qu’un espace émotionnel. Le genre de morceau que vous pourriez entendre à 5h du matin sur un dancefloor en extérieur, quand les corps sont fatigués mais les âmes encore bien éveillées. Ou dans vos écouteurs, un jour de pluie, quand vous repensez à quelqu’un que vous n’avez pas su retenir. Le morceau s’inscrit dans une trajectoire plus large pour Boris Way, qui, après le succès viral de “Pink Soldiers”, semble affiner son propos. Fini les gimmicks faciles : “I Will Wait” confirme sa mue vers un son plus profond, plus texturé, plus sincère. Un virage qu’on pourrait presque qualifier d’auteuriste — et c’est là où il devient passionnant à suivre. De son côté, Jaimes confirme qu’il est bien plus qu’une voix de l’ombre pour les grands noms de l’EDM. Il est un narrateur, un interprète capable de faire exister une chanson comme un court-métrage dans la tête de celui qui l’écoute. “I Will Wait” n’est pas là pour séduire tout le monde. Il est là pour toucher juste. Et dans ce qu’il déploie de pudeur, de beauté contenue, et de délicatesse émotionnelle, il y parvient avec une grâce rare. Un titre qui parle à ceux qui ont attendu. À ceux qui attendent encore. À ceux qui savent que parfois, l’amour ne fait pas de bruit — mais qu’il n’en est que plus vrai. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 18, 2025Il faut une forme rare de courage artistique, aujourd’hui, pour sortir un morceau d’1h24. Pas un mix, pas une compilation d’archives, pas un live enregistré en club. Non, un seul morceau, pensé comme une entité totale, un flux unique. CKH, producteur londonien au parcours aussi discret que radical, signe avec Superposition ce qui s’apparente à un geste musical quasi spirituel, à mi-chemin entre la performance d’écoute extrême et le manifeste ambient du futur. Le mot « superposition » ne fait pas ici référence à une métaphore hasardeuse. Il s’agit d’un principe physique, celui de l’état quantique où plusieurs réalités coexistent simultanément. CKH transpose ce concept dans la matière sonore : dans Superposition, les textures s’empilent, les espaces se croisent, les ambiances se chevauchent — et jamais un motif ne reste figé. Chaque son est à la fois ici et ailleurs, tout le temps et hors du temps. Dès les premières minutes, on comprend qu’on entre dans un territoire flottant. Un univers entre l’ambient techno cérébrale d’un Wolfgang Voigt (GAS), les manipulations micro-soniques de Stephan Mathieu, et l’abstraction enveloppante d’un William Basinski. Sauf qu’ici, l’approche est moins contemplative que cinétique. Il y a une pulsation constante, ténue mais réelle, qui fait avancer le morceau. On ne plane pas : on glisse. La force de Superposition tient à sa cohérence organique. Pendant 84 minutes, CKH déroule une matière sonore qui semble vivre d’elle-même, comme un organisme autorégulé. Les textures se délitent et se reforment, les nappes s’effilochent en poussière numérique avant de renaître sous une autre forme. L’utilisation du grain, du souffle, des artefacts numériques est ici centrale. On sent l’influence du field recording, mais transfiguré — pas comme matière documentaire, mais comme source première d’une symphonie de pixels et d’ondes. Ce qui frappe aussi, c’est la qualité de production. Chaque élément, aussi discret soit-il, semble pensé à l’échelle du microscopique. Les fréquences aigües scintillent sans jamais être coupantes, les basses rampent dans les veines sans saturer l’espace. CKH fait preuve d’une maîtrise rare de la spatialisation, jouant avec le panoramique comme avec le delay, l’écho et la réverbération. L’écoute au casque devient une expérience physique, un quasi ASMR brutal dans ses passages les plus dépouillés. Il y a, dans Superposition, quelque chose d’émouvant, même sans mélodie franche. Une mélancolie diffuse, comme un spleen numérique. Un état d’errance lucide. CKH semble interroger notre rapport au monde, à la vitesse, au temps — en proposant un format qui refuse le skip, le zapping, l’algorithme. Ce morceau est un anti-Spotify par excellence. Il faut lui offrir son attention, il faut attendre, écouter, s’oublier. Et c’est là, précisément, qu’il devient essentiel. À l’heure où l’industrie réclame toujours plus court, plus vite, plus efficace, Superposition est une œuvre de résistance. Pas rétrograde, pas nostalgique. Résolument contemporaine. Elle s’inscrit dans une lignée d’artistes qui pensent la musique électronique comme un langage mental, une architecture invisible, un paysage à traverser. CKH rejoint ici une forme de tradition — de Plastikman à Alva Noto, en passant par Vladislav Delay ou Chihei Hatakeyama — tout en imprimant sa propre signature : une densité émotionnelle discrète mais percutante, une capacité rare à suspendre le monde sans jamais l’annuler. Superposition n’est pas fait pour tout le monde. Mais ceux qui s’y aventurent n’en ressortent pas indemnes. Car c’est une expérience du présent. De l’instant qui dure. Et à ce titre, c’est peut-être l’une des œuvres les plus importantes de l’année dans l’underground électronique européen. CKH n’a rien à prouver. Il prouve tout. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 16, 2025On ne sait jamais vraiment où commence un morceau de Stimulus, ni où il finit. Et c’est précisément ce qui fait sa force : une absence de linéarité qui laisse place à une narration électrisée, syncopée, presque viscérale. Avec « FaCTs », le rappeur de Brooklyn exilé à Berlin livre une capsule de vérité pure, servie sur un beat Tech House qui cogne juste, comme un rappel à l’ordre dans une soirée trop lisse. Ce n’est pas un banger, c’est une gifle élégante. Le genre de track qui transforme une warehouse berlinoise en scène de théâtre urbain où chaque syllabe martèle une réalité qu’on n’ose pas toujours affronter. L’alchimie est évidente : flow tendu comme un câble à haute tension, bassline claquante, textures minimales et hypnotiques. On reconnaît les échos berlinois dans la précision chirurgicale de la prod, mais c’est bien l’âme new-yorkaise de Stimulus qui transperce, entre la punchline lettrée et la sagesse de rue. « FaCTs » ne cherche pas à séduire. Il impose. Comme ces vérités simples que l’on finit par oublier à force de les entendre trop souvent. Et lorsque Stimulus les balance avec un détachement feint, c’est pour mieux les marteler sous la peau. Son groove devient un vecteur d’éveil, un beat qui pense. Après un TEDx, un COLORS, des sessions aux côtés de Robert Glasper, et des scènes aux quatre coins du globe, on comprend que ce titre n’est pas juste un single. C’est un statement. Une mise au point. Une signature. FaCTs only. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 16, 2025Il n’a pas fait de conservatoire, il n’a pas fréquenté les écoles de production. Pourtant, dans sa chambre de Sheffield, James Fiori, alias J Priori, a sculpté un titre qui pourrait tout aussi bien s’échapper d’un climax d’anime que d’un trip instrumental en haute intensité. Power fait partie de ces titres rares qui n’ont pas besoin de paroles pour vous raconter une histoire. Et quelle histoire. Imaginez la scène : le ciel se zèbre de lumière, les ruines fument encore, un héros se relève dans le silence suspendu. Il est seul face à ses ennemis, mais une force monte en lui. Le combat commence. Vous êtes dans un anime. Et ce morceau est sa bande-son. Originaire de Sheffield, James Fiori a tout façonné lui-même. Chaque élément sonore est le fruit d’une précision artisanale, presque méditative. Armé de GarageBand, de ses instruments et de ses oreilles, l’artiste a bâti chez lui, sans formation classique, une piste qui transpire l’intensité et l’amour du détail. Une alchimie à la croisée des riffs épiques de Joe Satriani, des envolées de Yes, et des textures électroniques de Madeon. Une hybridation rare entre rock progressif, guitare héroïque et pop synthétique nerveuse. « Power » est une décharge d’adrénaline mélodique, une montée en tension savamment contrôlée, pensée pour évoquer ce moment suspendu entre peur et bravoure, quand le personnage principal d’un anime stoppe son souffle, serre les poings et franchit une nouvelle étape de sa transformation. Il y a dans les accords de Fiori quelque chose d’organique et de flamboyant, de très visuel — presque cinématographique. Le morceau s’écoute comme on regarde une scène culte. Et pourtant, ce n’est ni un studio high-tech, ni une armée de producteurs derrière cette pièce. Seulement un musicien solitaire, chez lui, posant couche après couche un paysage sonore fait de tension, d’élan et de dépassement. Cette énergie brute, cette authenticité artisanale, donne à « Power » un relief inattendu, entre trip personnel et superproduction mentale. James Fiori n’a pas encore de scène, pas de label derrière lui, mais une foi tenace en ce que peut raconter un simple morceau instrumental. Et dans le cas de Power, cette foi se transmet — comme un cri de guerre intérieur, comme un mantra sans mots. À ceux qui cherchent une musique pour se relever, s’élancer ou simplement rêver d’héroïsme, ce morceau est pour vous. Alors fermez les yeux, imaginez la scène, et montez le son. Vous avez le pouvoir. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 16, 2025Il y a des remixes qui collent à la version originale comme une ombre fidèle. Et puis il y a ceux qui prennent un morceau, le retournent, le déplient, le recomposent et le transforment en un autre langage. C’est exactement ce que fait Kris Vango avec “Easy”, premier titre de la chanteuse gréco-allemande LOPI, réimaginé ici dans un remix collaboratif plus proche d’une renaissance que d’un simple lifting. Dès les premières secondes, on sent que le remix ne cherche pas la facilité. Sous l’élégance vaporeuse de la voix de LOPI, on perçoit une tectonique plus profonde : les pulsations club surgissent en souterrain, les textures glitchées flirtent avec la dissonance, et l’ensemble fait trembler les murs du genre — entre hyperpop, house vintage et spiritualité électrique. Le morceau n’a pas pour but de faire danser bêtement : il invite à léviter. Il y a dans la construction une montée progressive, quasi mystique, comme si les bpm se transformaient en mantra. On pense à SOPHIE, à Arca, à The Blaze, à cette manière de mêler sacré et profane dans un seul même souffle électronique. LOPI, elle, glisse sa voix comme une lame dans du satin, douce et tranchante à la fois. Et si ce remix est une collaboration autant qu’une relecture, c’est parce qu’il semble témoigner d’une fusion réelle — deux visions musicales qui se croisent, se percutent, et accouchent d’un paysage nouveau. Un morceau pour danser, oui — mais aussi pour s’aligner, s’élever, se désaxer. Un premier pas audacieux pour LOPI, qui laisse entrevoir une discographie à venir pleine de ruptures heureuses. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 3, 2023À seulement 17 ans, Giorgi Macharashvili, plus connu sous le nom de Lack O’ Blanco, s’impose comme un prodige musical venu de Géorgie. Issu d’une formation musicale, Lacko a manifesté son amour pour la musique dès son plus jeune âge. Ce jeune artiste polyvalent navigue habilement entre une multitude de genres, allant du hip-hop/rap à la house, du rock à la pop, en jouant plusieurs instruments, dont la guitare et le piano. Toutefois, sa principale source d’inspiration se trouve dans le groupe Twenty One Pilots, dont il est un fervent admirateur. C’est à 15 ans, que Blanco a fait ses débuts télévisés lors d’une session acoustique avec son ancien groupe, marquant le début de sa carrière musicale impressionnante. La particularité de Lack O’ Blanco réside dans son désir insatiable de créer quelque chose de nouveau et d’unique, constamment en quête d’innovation artistique. Sa chanson « Dolce Fermente » ne fait pas exception à sa créativité. Elle incarne un appel à embrasser la liberté à travers la simple jouissance de la vie. Maniant avec brio des éléments de différents genres, Lack O’ Blanco évoque un sentiment de spontanéité et d’évasion dans sa musique. « Dolce Fermente » est un hymne à la liberté d’expression et à la recherche du plaisir, et une preuve que le jeune prodige géorgien continue d’étonner et d’inspirer par sa créativité sans limites. Alors que Giorgi Macharashvili n’en est qu’à ses débuts, le monde de la musique peut s’attendre à beaucoup plus de surprises musicales de sa part dans les années à venir. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…