Pop
décembre 18, 2025« La lumière ici n’est pas un décor : c’est une main tendue, douce et tenace, qui te relève sans faire de bruit. » Le jour se lève, et d’un coup tout paraît possible — pas dans le sens carte postale, mais dans ce frémissement très concret où le corps se remet d’aplomb, où l’air semble plus neuf que la veille. Morning d’Adriana Spuria capte exactement cette seconde-là : l’instant où l’on ouvre les yeux et où la beauté n’a rien d’un concept, juste une évidence qui traverse la pièce. Ça respire le quotidien filmé de près, sans maquillage, avec cette pudeur italienne qui sait transformer une rue, un coin de ciel, un sourire à moitié fatigué en matière de cinéma. Ce qui me touche, c’est la façon dont elle refuse l’héroïsme. Morning ne se prend pas pour un grand discours sur l’espoir : il le fabrique dans les détails. On sent une écriture de compositrice autant que de parolière — quelqu’un qui pense la trajectoire émotionnelle comme on pense une lumière qui avance. Les cordes arrivent comme une caresse structurée, pas comme un effet “prestige” : elles étirent l’espace, donnent de la profondeur, et installent une gravité lumineuse, ce paradoxe rare où l’on peut être fragile sans être faible. La production, elle, joue sur une alliance qui pourrait sembler évidente sur le papier mais qui demande du tact : acoustique et synthés, organique et nocturne, chair et halo. Les arrangements (piano, textures, cordes) font le pont entre deux mondes : celui de la chanson à hauteur de souffle et celui d’une pop plus atmosphérique, presque contemplative. C’est là que Morning devient vraiment élégant : ça avance sans forcer, ça monte sans s’énerver, et ça laisse toujours une place au silence entre les notes — cette place où l’on se reconnaît. Et puis il y a cette teinte mélancolique, discrète, comme une pensée qui traverse le cadre pendant qu’on se persuade d’aller bien. Morning n’oublie pas l’ombre ; il la traverse. Le cœur du titre n’est pas la naïveté du “tout ira bien”, mais une confiance plus adulte : celle qui dit que la lumière revient, même quand on n’y croit pas tout de suite. Adriana Spuria a ce talent rare de rendre l’intime partageable. On ressort de Morning avec une sensation presque physique : la clarté qui s’installe lentement dans les épaules, la nuit qui recule sans drame, et l’envie très simple — très précieuse — de recommencer. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 18, 2025« Ce n’est pas la victoire qui brille le plus, mais l’obstination à rester debout quand on vous voulait éteinte. » Il y a des titres qui cherchent l’approbation, et puis il y a ceux qui s’en nourrissent pour mieux la recracher. Platinum out of Spite appartient clairement à la seconde catégorie. MAY BEE ne signe pas ici un simple uppercut pop calibré pour les playlists : elle grave une revanche, polie jusqu’à la brillance, mais forgée dans l’agacement, la fierté et une lucidité presque insolente. Dès les premières secondes, le morceau impose son décor : une hyperpop tendue, saturée, volontairement excessive. Les synthés claquent comme des flashs d’appareil photo, la rythmique avance avec une précision presque mécanique, et pourtant tout déborde. Rien n’est sage. Tout semble pensé pour frôler la surcharge sans jamais s’effondrer. MAY BEE joue avec cette frontière, celle où la pop devient un terrain de jeu instable, euphorique, presque agressif. Ce qui frappe surtout, c’est l’intention. Platinum out of Spite ne cherche pas à séduire, il s’impose. Il y a dans l’interprétation une forme de sourire en coin permanent, une ironie assumée, comme si chaque phrase était lancée avec la certitude d’avoir déjà gagné, même sans trophée officiel. La voix, tantôt effilée, tantôt presque enfantine, agit comme un masque brillant dissimulant une détermination farouche. On entend la moquerie, mais aussi la rage canalisée, transformée en énergie dansante. La structure du morceau épouse cette logique de défi. Les montées sont franches, les refrains explosent sans demander la permission, et les breaks jouent avec l’attente, comme pour rappeler que le contrôle est total. Hyperpop, oui, mais jamais chaotique par accident. Tout est calculé pour que l’excès devienne un langage, un manifeste sonore. Platinum out of Spite fonctionne aussi comme un commentaire sur l’époque. Cette obsession de la réussite, du statut, des chiffres, retournée ici comme une arme personnelle. Être “platinum” non pas pour plaire, mais par pure obstination, presque par provocation. MAY BEE détourne les codes de la pop triomphante pour en faire une affirmation d’identité, une manière de dire que la reconnaissance peut être un dommage collatéral, pas une finalité. Au fond, ce morceau agit comme un miroir aux néons : il reflète une génération qui danse sur ses frustrations, qui transforme le doute en esthétique et l’ironie en carburant. Platinum out of Spite n’est pas là pour rassurer, mais pour galvaniser. Une pop tranchante, brillante, mordante, qui prouve que la revanche peut aussi être un hit — à condition de l’assumer jusqu’au bout. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 18, 2025« Tout clignote, tout s’accélère, et pourtant personne ne quitte la pièce. » Il y a ce moment précis, presque cinématographique, où l’on sent que tout va dérailler. Pas encore l’explosion, pas encore la fuite. Juste cette tension électrique qui s’installe dans le corps. C’est exactement là que Jakr place Fire Alarm. Pas dans l’incendie, mais dans l’attirance étrange pour la sirène, dans ce désir paradoxal de rester alors que tous les signaux hurlent l’inverse. La production s’impose d’abord comme un battement nerveux. Synthés resserrés, textures sombres, presque métalliques, qui donnent l’impression d’un espace clos, d’un club trop petit pour l’intensité émotionnelle qu’il contient. Tout est sous tension. Rien ne déborde encore. Jakr joue avec l’attente comme on joue avec un fil électrique dénudé, conscient du risque mais incapable de lâcher. Ce qui frappe, c’est cette énergie frénétique parfaitement contrôlée. Fire Alarm n’est pas une dark pop contemplative, ni une complainte noyée dans la reverb. C’est un morceau en mouvement, agité par une urgence intérieure. La rythmique pulse comme un cœur qui accélère sans raison valable, simplement parce qu’il a compris avant le cerveau que quelque chose se termine mal. La voix, volontairement contenue, agit comme un narrateur coincé dans l’œil du cyclone. Pas de grands effets dramatiques, mais une intensité sourde, presque fébrile. On sent l’attraction pour le chaos, cette fascination trouble pour les relations qui brûlent trop fort, trop vite. Fire Alarm ne juge pas cette pulsion, elle l’expose, la met en musique, la laisse respirer jusqu’à l’asphyxie. Puis vient cette montée finale, annoncée comme une promesse et tenue comme une déflagration. Tout ce qui était comprimé se libère d’un coup. Les couches s’empilent, la production s’ouvre, la tension éclate sans devenir spectaculaire pour autant. C’est une explosion intérieure, pas un feu d’artifice. Une fin logique, presque inévitable, qui laisse derrière elle une sensation de vertige plutôt qu’un soulagement. Fire Alarm fonctionne parce qu’il ressemble à ces moments où l’on choisit de rester une minute de plus, même quand on sait. Une dark pop viscérale, pensée comme une trajectoire émotionnelle complète, du frisson initial à l’effondrement final. Jakr signe ici un morceau qui ne cherche pas à rassurer, mais à capturer ce goût dangereux pour le désastre, celui qui fait battre le cœur plus vite… juste avant que tout s’arrête. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 18, 2025« Une chanson qui ne se souvient pas de l’adolescence : elle la traverse encore, les mains tremblantes et le sourire trop grand. » Il faut imaginer Piñata comme un instant suspendu, un battement de cœur juste avant l’impact. La Parade ne raconte pas le premier amour, il le rejoue à hauteur de peau. Pas celui qu’on mythifie des années plus tard, mais celui qui arrive trop tôt, quand on n’a pas encore appris à se protéger, quand on veut faire croire au monde qu’on maîtrise tout alors que l’émotion déborde de partout. Ce morceau-là avance sans armure, et c’est précisément ce qui le rend si désarmant. Dès les premières secondes, la production installe un climat feutré, presque cotonneux, mais jamais inoffensif. Les textures électroniques sont profondes, enveloppantes, comme si le son cherchait à recréer cette bulle intérieure où tout devient plus intense. La Parade joue avec le minimalisme sans tomber dans l’ascèse. Chaque élément semble pesé émotionnellement, pas techniquement. Rien n’est là pour briller, tout est là pour ressentir. On pense à cette manière contemporaine de laisser respirer la pop, quelque part dans le sillage de Billie Eilish, mais avec une chaleur et une frontalité très françaises, qui rappellent aussi Fishbach dans sa façon de faire cohabiter fragilité et aplomb. Ce qui frappe surtout, c’est la justesse du regard. Piñata capte ce moment étrange où l’on se sent déjà trop grand pour son âge, mais encore trop petit pour ses émotions. La chanson ne juge jamais cet entre-deux. Elle l’embrasse. Elle en fait même sa matière première. Musicalement, cela se traduit par une tension permanente entre douceur et élan, comme si le morceau hésitait volontairement entre rester dans la retenue ou tout lâcher d’un coup. Cette hésitation devient son moteur narratif. Pensé à l’origine pour le film La Grande Envie, Piñata dépasse largement le cadre de l’image. Il en garde toutefois une écriture très visuelle. On y devine des chambres trop petites, des nuits trop longues, des silences chargés de sens. La Parade transforme le décor adolescent en terrain émotionnel universel. Ce n’est plus une histoire générationnelle, c’est une sensation partagée. Dans cette manière d’écrire la pop comme un espace émotionnel mouvant, La Parade s’inscrit dans une lignée où l’intime n’est jamais décoratif. On y retrouve quelque chose de l’héritage de Alain Bashung ou de Jacques Higelin : cette façon de laisser l’émotion circuler librement, sans la verrouiller dans un discours explicatif. Ici, rien n’est surligné. Tout est suggéré, vécu, traversé. Piñata agit comme un remède doux-amer. Une chanson qui ne promet pas que ça ira mieux, mais qui rappelle que ressentir aussi fort, même maladroitement, reste une expérience fondatrice. La Parade signe une pop sensible, incarnée, qui accepte enfin que la vulnérabilité soit une force esthétique. Et dans le paysage actuel de la pop française, c’est peut-être ce geste-là, humble et audacieux à la fois, qui fait le plus de bruit. Pour découvrir plus de French nouveautés, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAFRENCH ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 18, 2025« Un morceau qui accepte la fatigue du monde sans renoncer à l’élan vital, et transforme le constat en mouvement. » Quelque chose s’est déplacé, subtilement mais définitivement, dans la musique de Solbore avec We Are Not Young Anymore. Ce n’est pas une rupture brutale, plutôt un glissement de terrain intérieur. Comme si le projet avait cessé de flotter pour accepter le poids du sol, de la chair, du temps qui passe. La pièce avance avec une gravité nouvelle, une manière de dire que l’on peut continuer à créer sans se raconter d’histoires, sans maquiller les fissures. Dès les premières secondes, le rythme impose une autre posture d’écoute. Les batteries, organiques, presque sèches, tranchent avec les nappes atmosphériques qui avaient jusqu’ici façonné l’univers de Solbore. Ce battement n’est pas là pour rassurer : il rappelle que le corps est encore là, qu’il encaisse, qu’il avance parfois à contre-cœur. La pulsation évoque autant le trip-hop que certains élans post-rock discrets, avec cette sensation étrange de mouvement intérieur, comme marcher seul la nuit en reconnaissant chaque pas. Le morceau doit beaucoup à l’alchimie humaine qui l’a vu naître. La rencontre avec Neil Cosgrove, ancien collaborateur d’Aphex Twin, agit comme un catalyseur invisible : on sent dans la construction sonore une intelligence artisanale, une manière de faire dialoguer synthés et guitares sans jamais chercher l’effet. Les textures s’imbriquent, respirent, laissent de l’espace à l’émotion brute. Rien n’est décoratif ici, tout sert le récit. Les voix d’Ellie Godwin et Aisling Rhiannon Whiting arrivent comme deux lignes de pensée parallèles. Leur duo n’illustre pas le texte, il l’habite. Elles ne chantent pas la nostalgie avec pathos, elles l’observent avec lucidité. Le titre ne parle pas de jeunesse perdue comme d’un regret romantique, mais comme d’un état physique et mental : moins d’élasticité, plus de conscience, un autre rapport à la fragilité. Cette maturité assumée donne au morceau une profondeur rare, loin des complaintes générationnelles attendues. Ce qui frappe surtout, c’est la façon dont Solbore transforme cette thématique en énergie collective. Le morceau n’est pas un repli, c’est un point d’appui. On y entend l’écho d’une scène indépendante britannique qui refuse la posture figée, à l’image de musiciens gravitant autour de projets comme Delta Sleep, où la technique sert toujours l’émotion et non l’inverse. We Are Not Young Anymore agit comme une déclaration discrète mais déterminée. Une manière de dire que vieillir n’est pas s’éteindre, mais apprendre à jouer différemment, avec moins d’illusions et plus de justesse. Un morceau qui ne cherche pas à séduire immédiatement, mais qui s’installe lentement, durablement, comme ces vérités que l’on comprend trop tard — et que l’on finit par chérir. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 18, 2025“Un morceau qui suspend l’instant juste avant qu’il ne bascule, comme si le compte à rebours était aussi une façon de rester vivant.” The Countdown ne commence pas vraiment : il s’installe. Une nappe synthétique s’étire, une guitare rêveuse vient tracer une ligne d’horizon floue, et déjà quelque chose se met en marche à l’intérieur. Pas une urgence, plutôt une attente consciente. dB Smith compose ici une chanson qui regarde le temps droit dans les yeux, sans le défier, mais sans lui céder non plus. La grande réussite du morceau tient dans cet équilibre délicat entre héritage et présent. Les références aux années 80 et 90 sont là, évidentes mais jamais pesantes : on pense à la new wave tardive, aux synthpop mélancoliques, à ces chansons qui savaient être dansantes tout en portant une forme de gravité émotionnelle. Pourtant, The Countdown ne sonne jamais rétro. La production est nette, aérée, pensée pour aujourd’hui, avec ce sens du détail qui empêche toute nostalgie facile. Le passé est une couleur, pas un refuge. La voix féminine, fruit d’une nouvelle collaboration avec Danke, agit comme un fil conducteur sensible. Elle n’impose rien, elle glisse. Dans les couplets, elle se fait presque confidentielle, comme si elle murmurait une pensée qu’on n’ose pas formuler à voix haute. Puis vient le refrain, plus lumineux, plus accrocheur, où la chanson révèle son cœur pop, ce moment précis où l’on comprend que l’on va fredonner The Countdown sans même s’en rendre compte. Mais là encore, dB Smith évite le piège de l’euphorie creuse : même dans son efficacité mélodique, le morceau conserve une forme de mélancolie douce. Ce qui frappe, c’est la manière dont la structure elle-même raconte quelque chose. Le breakdown agit comme une respiration suspendue, un instant où le compte à rebours semble se figer avant de reprendre sa course. Musicalement, c’est là que le morceau devient presque introspectif, comme si l’énergie dansante se repliait sur une question plus intime : que fait-on, vraiment, quand le temps défile ? On danse pour oublier, ou pour ressentir plus fort ? The Countdown fonctionne précisément parce qu’il ne tranche pas. Il accepte cette ambiguïté, cette coexistence entre légèreté et gravité. C’est une chanson que l’on peut écouter en fond, mais aussi une chanson qui, à un moment donné, attrape l’attention et ne la lâche plus. Elle accompagne les trajets nocturnes, les fins de soirées calmes, les instants où l’on regarde défiler sa propre vie sans savoir s’il faut accélérer ou ralentir. Avec ce titre, dB Smith affirme une écriture pop mature, sensible au temps qui passe mais encore animée par l’envie de faire vibrer. The Countdown n’annonce pas une fin : il célèbre l’instant juste avant, celui où tout reste possible, tant que la musique continue. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 18, 2025“Une chanson qui avance à tâtons, comme une âme lucide dans un bar encore ouvert, quand tout le reste a déjà fermé.” La première sensation n’est pas musicale, elle est physique. Lost on the Get-Go donne l’impression d’entrer dans un lieu où l’on ne sait plus très bien si l’on vient d’arriver ou si l’on est là depuis des heures. Le morceau se déploie sans fracas, comme une lumière trop douce pour être honnête. The Buzz Junky ne cherche pas à accrocher, mais à envelopper, à installer une zone grise où les émotions n’ont pas besoin de se nommer pour exister. La production travaille cette sensation d’entre-deux avec une intelligence rare. Rien n’est frontal. Les synthés flottent comme des vapeurs tièdes, les guitares effleurent plus qu’elles n’attaquent, et la rythmique avance en retenue, presque sur la pointe des pieds. On sent une fascination pour les marges, pour ces moments où tout semble possible précisément parce que rien n’est clair. Lost on the Get-Go n’est pas une chanson de destination, c’est un morceau de trajectoire. Les voix jouent un rôle central dans cette dérive maîtrisée. Celles de Hope Rangel et de D. Mitchell Sims se croisent sans jamais chercher à s’imposer. Elles semblent parfois se répondre, parfois s’ignorer, comme deux pensées qui cohabitent sans parvenir à se réconcilier. Il y a quelque chose de profondément humain dans cette manière de chanter sans résoudre, de raconter sans conclure. Le texte devient un paysage mental, fait de désirs flous, d’élans avortés et de cette étrange excitation qui naît quand on accepte d’être perdu dès le départ. Ce qui distingue vraiment Lost on the Get-Go, c’est sa capacité à rendre la nuit crédible. Pas la nuit fantasmée, glamour ou romantique, mais celle des villes secondaires, des bars sans mythologie, des routes mal éclairées. La chanson évoque ces lieux où l’on ne devient pas quelqu’un d’autre, mais où l’on ose enfin être exactement ce que l’on est, même si cela reste bancal. Musicalement, cela se traduit par une tension permanente entre beauté et fatigue, entre rêve et lucidité. Le morceau ne cherche jamais le climax. Il refuse la montée spectaculaire, préférant une progression subtile, presque sournoise. Cette absence de résolution donne toute sa force à l’écoute : Lost on the Get-Go continue de résonner après la dernière note, comme une conversation interrompue trop tôt ou un souvenir qu’on n’arrive pas à ranger. Avec ce titre, The Buzz Junky signe une pièce nocturne profondément habitée, un art rock sombre mais chaleureux, qui parle à celles et ceux qui trouvent encore du sens dans les zones floues. Une chanson qui ne promet rien, mais qui tient exactement ce qu’elle suggère : la beauté fragile d’une errance assumée. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 18, 2025“Un moment suspendu où l’indie-rock cesse d’être un genre pour devenir un rituel partagé.” Ce morceau ne donne pas l’impression d’avoir été enregistré. Il semble plutôt avoir été capturé, comme on attrape un souffle rare au vol. Adoring Host n’est pas une simple collaboration : c’est une collision douce entre deux sensibilités qui se reconnaissent sans avoir besoin de se présenter. D’un côté, Slow Karma, architectes d’une musique poreuse, toujours en mouvement. De l’autre, Stillhound, figures discrètes mais essentielles d’un indie-rock émotionnel, profondément incarné. Ensemble, ils ne cherchent pas l’équilibre : ils cherchent la vérité du moment. Dès l’entame, Adoring Host respire le live. On entend la pièce, l’air, la tension des corps. Les instruments ne sont pas polis, ils sont présents. La batterie avance comme un cœur calme mais déterminé, la basse dessine une trajectoire souple, presque narrative. Les textures électroniques, signatures de Slow Karma, ne surplombent jamais : elles enveloppent, elles écoutent. Et puis la voix arrive, sans emphase, sans posture héroïque. Une voix qui n’explique rien mais qui dit tout. Ce qui frappe, c’est la manière dont le morceau refuse la dramaturgie facile. Pas de montée artificielle, pas de climax forcé. Adoring Host s’installe dans une forme de confiance rare : celle qui consiste à laisser la musique exister sans la pousser. Le chant semble flotter au-dessus du groupe, comme une pensée qui traverse la pièce, pendant que les arrangements s’ajustent en temps réel, presque organiquement. On sent la scène, la proximité, cette sensation unique d’assister à quelque chose qui n’arrivera qu’une fois. Il y a dans ce titre une mélancolie lumineuse, typiquement écossaise, qui n’a rien de décoratif. Une tristesse douce, jamais complaisante, qui regarde le monde avec lucidité mais sans cynisme. Indie rock, indie pop, alternative… ces étiquettes glissent rapidement. Adoring Host appartient à cette zone floue où la musique devient un espace commun, un lieu de passage entre introspection et communion. La force de cette collaboration réside aussi dans ce qu’elle ne fait pas. Elle ne cherche pas à moderniser à tout prix, ni à capitaliser sur la nostalgie. Elle joue avec le temps, l’étire, l’assouplit. Chaque silence compte autant que chaque note. Chaque respiration devient une partie intégrante du morceau. Adoring Host ressemble à ces fins de concert où personne ne parle tout de suite. Un moment fragile, presque sacré, que l’on garde pour soi avant de le raconter. Slow Karma et Stillhound signent ici bien plus qu’un titre : ils livrent un instant de musique vécue, profondément humaine, qui rappelle pourquoi le live reste l’endroit où tout commence et où tout finit. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 17, 2025“Un morceau qui s’accroche au cœur comme un souvenir qu’on n’a jamais vraiment voulu guérir.” Un battement lent, presque timide, ouvre When You Stay. Pas une entrée spectaculaire, plutôt une respiration. Quelque chose qui ressemble à ce moment précis où l’on hésite à fermer une porte, où la main reste suspendue dans l’air parce que partir serait plus simple que rester. Brando signe ici un titre qui refuse la grandiloquence pour mieux creuser l’intime, une pop adulte qui n’a pas peur de la retenue ni du silence entre les notes. Les guitares sont chaudes, enveloppantes, jamais décoratives. Elles installent un décor feutré, presque domestique, comme une pièce éclairée en fin de journée, quand la lumière devient dorée et que le temps ralentit. Rien ne déborde. Tout est pensé pour laisser la place à l’émotion brute, à cette nostalgie douce-amère qui ne cherche pas à faire pleurer mais à faire rester. Les chœurs empilés, presque murmurés, donnent au morceau une dimension collective, comme si plusieurs voix portaient la même fragilité, la même envie de retenir ce qui menace de s’effacer. Ce qui frappe, c’est la maturité de l’écriture. Brando ne raconte pas une histoire spectaculaire, il décrit un état. Celui où le manque et le désir cohabitent, où l’on comprend que l’attachement n’est pas toujours héroïque, mais souvent discret, quotidien, fragile. When You Stay n’essaie jamais de forcer l’émotion. Il la laisse venir, doucement, par accumulation. Une note après l’autre. Un refrain qui revient comme une pensée obsessionnelle. Une production qui sait s’effacer pour mieux souligner l’essentiel. Impossible de ne pas mesurer le virage artistique opéré ici par un songwriter longtemps associé à l’efficacité mondiale de Loud Luxury, notamment à travers le tube planétaire Body. Mais là où cette époque visait l’instantané, When You Stay s’inscrit dans la durée. C’est une chanson qu’on ne consomme pas, qu’on habite. Une chanson qui ne cherche pas à remplir un dancefloor mais à accompagner des moments de solitude, de réflexion, de retour sur soi. La force du morceau réside aussi dans sa pudeur. Rien n’est surjoué. La voix reste proche, humaine, presque imparfaite, ce qui la rend d’autant plus crédible. On sent un artiste qui n’a plus besoin de prouver quoi que ce soit, qui accepte de ralentir, de simplifier, de laisser parler ses propres failles. Cette pop-là ne court pas après les tendances. Elle s’inscrit dans une tradition de chansons qui savent attendre, qui acceptent de durer plus longtemps que leur époque. When You Stay est un morceau qui ne s’impose pas, mais qui s’installe. Il accompagne les retours nocturnes, les souvenirs qu’on ressasse, les décisions qu’on repousse. Une pop de l’après-coup, de l’entre-deux, qui prouve que parfois, le geste le plus fort n’est pas de partir, mais de rester encore un peu.“Un morceau qui s’accroche au cœur comme un souvenir qu’on n’a jamais vraiment voulu guérir.” Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 17, 2025“After All est ce moment suspendu où la lucidité arrive trop tard, quand la nuit a déjà tout avalé.” Il y a des morceaux qui ne cherchent pas la lumière. After All s’installe ailleurs, dans cette zone grise où les pensées tournent en boucle, où l’on n’est ni tout à fait perdu, ni réellement sauvé. Cosmo Cloudy avance à découvert, sans armure pop ni posture artificielle, et c’est précisément ce qui rend le titre aussi troublant. Rien n’est là pour rassurer. Tout est là pour ressentir. Dès l’introduction, la matière sonore impose une atmosphère lourde, presque cotonneuse. Les basses sont épaisses, ralenties, comme engourdies par une nuit sans sommeil. Les textures trap s’entrelacent à des nappes plus éthérées, flirtant avec une R&B alternative qui préfère le clair-obscur aux refrains éclatants. La production n’est jamais démonstrative : elle s’étire, elle respire mal, elle laisse volontairement des espaces vides, comme autant de silences chargés de sens. La voix de Cosmo Cloudy arrive sans prévenir, presque désinvolte en apparence, mais profondément habitée. Il y a dans son phrasé quelque chose de flottant, un refus de la ligne droite. Elle ne cherche pas à séduire par la performance vocale, mais par une forme de vérité brute, parfois fragile, parfois distante, toujours juste. On a l’impression d’assister à une conversation intérieure qui aurait échappé au contrôle, posée là, sans filtre. After All fonctionne comme un monologue nocturne, un dialogue avec soi-même quand les certitudes se fissurent. Le morceau emprunte à l’Alternative Hip-Hop son sens du rythme ralenti et introspectif, à la Dark Pop son goût pour les ambiances voilées, et à l’Alt R&B cette capacité à rendre le malaise presque sensuel. Mais Cosmo Cloudy ne se contente pas de juxtaposer des influences : elle les digère, les tord, les rend personnelles. Ce qui frappe, c’est la cohérence émotionnelle du titre. Tout semble pensé pour maintenir cette tension sourde, sans explosion inutile. Chaque élément sonore paraît pesé, retenu, comme si l’artiste refusait volontairement le soulagement d’un climax trop évident. Le morceau avance, inexorable, et laisse derrière lui une impression persistante, presque collante. On sent derrière After All une artiste qui contrôle son univers de bout en bout, qui ne délègue ni son identité ni son propos. Cette indépendance se ressent dans chaque détail : dans la façon dont les beats ne cherchent pas l’efficacité immédiate, dans l’écriture qui préfère la suggestion à l’explication, dans cette esthétique globale qui assume pleinement sa part d’ombre. After All n’est pas un titre fait pour être consommé distraitement. Il exige une écoute attentive, presque intime. Un morceau à écouter seul, casque sur les oreilles, quand la ville s’éteint et que les pensées deviennent plus bruyantes que le monde extérieur. Cosmo Cloudy signe ici une pièce nocturne, dense et habitée, qui confirme une voix singulière dans un paysage pop souvent trop lisse. Une chanson qui ne promet pas de réponses, mais qui accepte le vertige. Et parfois, c’est exactement ce dont on a besoin. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 17, 2025“Hot Honey s’insinue lentement, comme une douceur trouble qui devient obsession avant même qu’on ait compris pourquoi.” Dès les premières secondes, quelque chose accroche. Pas une explosion, pas un effet tape-à-l’œil, mais une tension fine, presque sournoise, qui s’installe dans le creux de l’oreille. Hot Honey avance à pas feutrés, avec cette assurance discrète propre aux morceaux qui savent exactement où ils vont sans jamais lever la voix. high jump joue ici un jeu subtil : séduire sans flatter, intriguer sans expliquer, laisser l’auditeur combler lui-même les silences. Le morceau repose sur une matière lo-fi volontairement rugueuse. Les guitares grincent légèrement, comme si elles avaient été enregistrées à la lumière d’une ampoule fatiguée, et la batterie, compacte, presque étouffée, impose un groove qui ne cherche pas la démonstration. Ce minimalisme n’a rien d’un exercice de style : il sert une narration diffuse, une sensation de malaise doux, une forme de sensualité un peu bancale qui fait toute la singularité du titre. Ce qui frappe, c’est la manière dont la voix vient perturber cet équilibre. Elle pique, elle provoque, elle ne cherche pas à caresser. Il y a quelque chose de frontal dans la façon dont les mots sont posés, comme une confidence lancée sans filtre, sans vérification préalable. Cette tension entre une instrumentation retenue et un chant presque insolent crée un frottement permanent, un inconfort délicieux qui empêche le morceau de se dissoudre dans la simple vibe. On sent chez high jump une filiation évidente avec certaines esthétiques contemporaines, entre les aspérités émotionnelles de MkGee, les détours expérimentaux de ML Buch et cette nonchalance faussement lisse que l’on associe à Men I Trust. Mais Hot Honey n’est jamais une synthèse paresseuse. Le groupe semble plutôt s’amuser à déséquilibrer ces références, à leur retirer toute politesse excessive pour en garder la nervosité. La construction du morceau mérite qu’on s’y attarde. Rien n’est précipité. high jump prend le temps d’installer son décor, puis de le fissurer lentement. Quand arrive le passage charnière, cette montée vers le pont et le second refrain, le morceau change subtilement de densité. Ce n’est pas un climax spectaculaire, mais une bascule intérieure : quelque chose se resserre, le groove gagne en insistance, et l’on réalise que l’on est déjà pris au piège. Hot Honey agit comme ces chansons que l’on croit saisir immédiatement, avant de comprendre qu’elles continuent de travailler en sourd. Un titre qui ne cherche pas à séduire les playlists par excès de douceur, mais par une identité claire, assumée, presque abrasive par moments. Dans un paysage indie souvent trop lisse, high jump choisit la texture, l’ambiguïté, le grain. Un morceau qui colle, qui persiste, qui revient sans prévenir. Et surtout, un signal fort : celui d’un groupe qui préfère laisser des marques plutôt que de simplement remplir l’espace. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 17, 2025“Didn’t Show Up glisse comme un souvenir qui refuse de s’effacer, lumineux mais griffé d’un manque que la musique transforme en rêve rétro.” Quelque chose s’allume doucement dans Didn’t Show Up, comme une lampe vintage trouvée dans une brocante nocturne : la lumière vacille, dorée, feutrée, pleine de promesses qui n’appartiennent à personne. PAKO KAAN n’écrit pas une chanson, il ouvre un lieu. Et dans ce lieu, la soul en velours des années 70 danse avec une mélancolie moderne, la dream pop se dissout dans une vapeur disco pastel, et l’on se retrouve pris dans un vortex tendre où même l’absence semble avoir un parfum. Le morceau déploie cette sensation très précise, presque intime, d’un rendez-vous où personne ne vient — mais où l’attente devient un espace créatif. PAKO KAAN raconte ce moment né sur un vieil orgue des seventies, et cette origine artisanale, presque domestique, bourdonne encore dans le grain de la production. On sent la pièce minuscule où la musique a pris forme, les instruments vintage adoptés comme talismans contre le bruit du monde, les heures de doutes mêlées aux intuitions soudaines. Il y a dans ce track une pudeur qu’on n’attend pas forcément d’un groove aussi chaleureux : une douceur légèrement brisée. Sur le plan sonore, Didn’t Show Up réussit un équilibre rare : le rythme chaloupe avec une assurance moelleuse, les couches psychédéliques se déposent comme des halos autour de la voix, les détails rétro n’ont rien d’un pastiche. PAKO KAAN ne cite pas une époque, il en ravive une émotion. Le morceau flotte dans une dimension où Curtis Mayfield croiserait King Krule par accident, un soir d’été trop lent, quelque part entre Athènes et un cloud imaginaire de souvenirs qui n’ont jamais existé. Impossible d’ignorer cette pulsation intérieure qui anime tout le morceau : un cœur qui bat pour quelqu’un qui ne viendra pas, ou peut-être pour soi-même, quand on découvre que l’attente révèle plus de choses que la rencontre. Cette dimension presque romanesque irrigue chaque partie du track. La ligne d’orgue, à la fois naïve et entêtante, agit comme un fil rouge qui ramène toujours à cette première étincelle — ce geste simple d’un doigt sur un clavier poussiéreux, devenu le point de départ d’un monde entier. Et puis il y a cette impression que Didn’t Show Up est un mensonge pieux : quelqu’un n’est peut-être pas venu, oui, mais la musique, elle, arrive partout. Dans les cafés trop calmes, dans les écouteurs des noctambules, dans ces instants suspendus où l’on se surprend à sourire sans raison. PAKO KAAN livre une pièce qui caresse autant qu’elle intrigue, une invitation à glisser dans un mood feutré, presque clandestin, où l’on peut enfin respirer. Didn’t Show Up n’est pas un simple morceau chill. C’est un petit film intérieur, un slow-motion de sentiments doux-amers, un refuge pour ceux qui savent que l’inspiration naît souvent dans les interstices du silence. Une bulle où l’absence devient musique, et où le rêve finit toujours par montrer le bout de son nez, même quand personne d’autre ne se présente. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 17, 2025“Get Well Soon scintille comme une cicatrice fraîche : encore sensible, mais déjà en train de devenir une force.” Une impression étrange se glisse dès les premières secondes de Get Well Soon, comme si Silent Child ouvrait une fenêtre sur un endroit qu’il a longtemps gardé fermé à double tour. Pas un sanctuaire, pas un abîme : un entre-deux où le chaos a fini par apprendre à parler. Cette chanson, dernier souffle du projet Voices in the Dark, ne clôt rien ; elle éclaire un chemin parcouru en boitant, en rugissant, en chutant, mais toujours en avançant. Elle donne l’impression d’assister au moment précis où quelqu’un réalise qu’il a survécu sans vraiment l’avoir remarqué. La signature Silent Child s’y déploie avec une sincérité brûlante : une collision parfaitement assumée de pop-rap, d’alt-pop et d’un ADN rock qui n’a jamais cessé de vibrer dans son travail. Rodney ne compose jamais depuis la façade ; il compose depuis la membrane, ce tissu sensible où le son touche l’émotion avant qu’on ait eu le temps de se protéger. Dans Get Well Soon, chaque élément semble chargé d’un poids personnel. Les percussions avancent comme un cœur qui repart, les guitares nappent l’espace d’une mélancolie cinétique, les textures électroniques s’infiltrent comme des pensées qui refusent de se taire. Et sa voix… sa voix semble parler à quelqu’un qu’il aurait voulu rassurer plus tôt. Il y a dans ce morceau une beauté particulière : une gratitude sans maniérisme, quelque chose de presque maladroit mais incroyablement juste. On sent l’artiste mesurer le chemin parcouru, non comme une victoire, mais comme un étonnement. Comme s’il ne s’était pas rendu compte que l’on pouvait sortir de la nuit tout en portant encore son odeur. La production s’ajuste à cette ambivalence : parfois expansive, parfois retenue, oscillant entre murmure et déflagration, comme une respiration qui réapprend son rythme. Ce qui frappe, surtout, c’est la manière dont Get Well Soon traduit une vérité rarement dite avec autant de finesse : la guérison n’est jamais un moment. C’est un paysage mouvant, un espace où l’on trébuche encore, où l’on doute, où l’on recommence. Silent Child ne cherche pas à rayonner, il cherche à dire vrai. Et ce vrai résonne profondément. Loin de vouloir inspirer par posture, il laisse transparaître un geste d’humanité brute : regarder ses propres ténèbres sans s’y dissoudre, reconnaître qu’on a été sauvé parfois par des mains qu’on n’a pas vues venir, accepter que même les cicatrices deviennent un langage. Get Well Soon ressemble à une lettre adressée à toutes les versions de soi-même — celles qu’on a aimées, celles qu’on a fuies, celles qu’on tente encore d’accueillir. Ce titre ne cherche ni l’effet ni l’extase. Il cherche l’équilibre, même instable. Et c’est là que réside sa force. Silent Child continue de prouver qu’il ne cherche pas à appartenir à un genre, mais à une nécessité : donner forme au chaos, offrir du relief à l’indicible, transformer le vacarme intérieur en quelque chose de beau, de palpable, de partageable. Get Well Soon, c’est l’écho d’un cœur qui repart. Pas parfaitement, mais suffisamment fort pour continuer. Et parfois, c’est tout ce dont on a besoin. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 16, 2025« Avec COLORS (LETTING GO), <3peace transforme sa propre quête spirituelle en éclat de couleur — un gospel électronique où foi et liberté respirent au même tempo. » On pourrait croire que “COLORS (LETTING GO)” est un simple morceau uplifting, un titre dansant comme on en croise souvent. Mais <3peace, créateur discret venu de Caroline du Sud, glisse derrière cette façade lumineuse une intention bien plus profonde : faire de la musique un espace où l’on dépose les armes. Le morceau, né d’un freestyle devenu production complète, garde cette spontanéité presque miraculeuse, comme si le titre avait été attrapé au vol plutôt que fabriqué. Sur une instrumentation vive — pulsations souples, groove immédiat, lignes mélodiques qui scintillent comme des néons dans une nuit urbaine — <3peace pose une voix claire, presque aérienne. Sa façon de chanter ne cherche pas l’ornement : elle cherche la justesse. L’émotion. On sent l’héritage spirituel dans chaque tournure, mais sans jamais tomber dans le littéral ou le dogmatique : c’est une foi intime, vécue, transformée en vibration. L’inspiration biblique (Romains 6:23) se glisse dans le morceau non pas comme une morale, mais comme un fil conducteur : la grâce comme cadeau, non comme devoir. Lâcher prise, ici, n’est pas une fuite — c’est un acte. Un mouvement volontaire vers la simplicité quand tout semble trop bruyant. Ce paradoxe — un message de dépouillement posé sur une production dansante — donne au titre sa personnalité rare : un hymne de club qui parle de renoncement, un morceau lumineux qui parle de nuit intérieure. La structure reste volontairement accessible : couplets resserrés, refrains qui collent à la peau, transitions qui respirent. Mais sous cette surface pop-électro, “COLORS (LETTING GO)” transporte une autre énergie — celle d’un cœur qui reprend son souffle. On sent que la production, même spontanée, a été guidée par une intention claire : traduire en musique ce moment où l’on arrête de vouloir tout comprendre, où l’on décide de laisser couler. <3peace n’enrobe pas sa démarche de grand récit. Il la résume d’une phrase simple, presque intime : « The day I knew peace was the day I let everything go. » Le morceau en est l’écho sonore, la preuve vivante. En trois minutes, “COLORS (LETTING GO)” réussit un équilibre délicat : faire danser sans masquer la profondeur, inspirer sans moraliser, toucher sans appuyer. Un titre qui donne le sentiment rare d’avoir trouvé, même l’espace d’un instant, un endroit où poser son chaos. Un morceau pour respirer — mais debout, en mouvement, sous les lumières. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 15, 2025Pianiste formé à l’harmonie, ex-Homa désormais en français sous son nom, Barberon vise l’obsession plutôt que le tube : mélodies limpides en surface, architecture subtile dessous, nourries par des lectures (Benoîte Groult, Murakami, Rosset), des images (Krafft) et des sons têtus — un synthé, une boîte à rythmes — avec l’ombre de Julian Casablancas jamais loin. Entre le blanc de poulet crème-moutarde du mardi, un spectacle avec la maîtrise d’Étampes et une Fender Jaguar en ligne de mire, il chante « La Braise » en avouant ne pas savoir allumer le feu et nous enivre sur « Boucle D’or », son dernier titre. Voici ce qu’il nous a confié, sans détour. 1 ) Qui es tu ? Je m’appelle Alexandre Barberon, j’habite à Étampes dans l’Essonne. Je suis musicien. 2 ) Quel est ton parcours ?J’ai commencé à écrire des chansons avec un ami du lycée, Alexandre de Vitry, on a eu plusieurs groupes ensemble. J’ai tout de suite eu une passion pour l’harmonie, j’ai donc voulu en apprendre plus à ce sujet. Pendant quelques années, j’ai étudié le piano et l’écriture musicale avec Jade Boutin, ma prof. Une sorte de Nijinski du piano. Et puis j’ai sorti un album sous le nom de Homa en 2018, en anglais. Maintenant, j’écris plutôt en français, sous mon nom, j’essaye de faire sauter des barrières. 3 ) Que peux-tu nous dire sur ton art en quelques mots ?J’ai un objectif assez clair avec les chansons que j’écris, je veux qu’elles obsèdent les gens. Quand quelqu’un me dit qu’il écoute un de mes morceaux en boucle, je me dis :  «cette personne me comprend». À l’inverse, s’il reste indifférent, ça me terrifie. 4 ) Quelles sont tes inspirations ?Mes dernières lectures, films, documentaires. Quand une idée me touche, j’y pense pendant l’écriture des textes. Récemment il y a eu Benoîte Groult, Murakami,  mais aussi Clément Rosset, ou encore le documentaire sur Katia et Maurice Kraft (spoiler).  Pour la musique, j’aurais du mal à distinguer, c’est plutôt les sons qui vont m’inspirer, un synthé, une boîte à rythme… Il y a quand même un artiste qui revient souvent, Julian Casablancas, il n’est jamais très loin. 5 ) Quelle est ta playlist de prédilection quand tu crées ? (Cite quelques noms d’artistes et/ou chansons)Par définition, l’écoute de musique est plutôt déconseillée quand on compose, mais ça pourrait être une expérience intéressante ! Je ne fais pas de playlist, j’écoute généralement des albums entiers. La dernière playlist que j’ai écoutée, c’est David Simonetta, un ami peintre que me l’avait faite, exclusivement du reggae, lumineux. Lui, c’est le genre d’ami qui finit par vous faire tout aimer. Sinon, j’ai écouté en boucle You seemed so happy (The Japanese House) et Push and Pull (Mini Trees). Et Joe Da Zin (Mad Rey, Jwles) <3. 6 ) C’est quoi le plat que tu cuisines le mieux ?Blanc de poulet crème fraiche-moutarde. La recette est dans le titre, c’est pratique. Hyper basique, mais c’est le plat que je prépare à mon fils aîné tous les mardis et il adore.7 ) Quels sont tes projets à venir ?Écrire de nouvelles chansons, faire des concerts. Je prépare aussi un spectacle avec le conservatoire d’Étampes, qui sera chanté par la maîtrise du conservatoire. Acheter une nouvelle guitare (Fender Jaguar, c’est bientôt Noël, ça peut vous donner des idées ?!)8 ) Peux-tu nous raconter une anecdote à ton sujet ? Je ne sais pas faire de feu. C’est un peu comme Joey (Friends) avec l’accent français. Ou Chopper (One Piece) qui ne sait pas se cacher. Donnez-moi du bois bien sec, deux allume-feu et une boîte d’allumettes, à la fin, il n’y a plus d’allumettes, pas de flamme et  une fumée noire dans la pièce. Merci de me tenir éloigné des inserts et autres poêles à bois. À part ça, ma chanson s’appelle La Braise, on compense comme on peut.   9 ) Si tu pouvais être 48h avec une personne que tu n’as jamais rencontrée ce serait qui ?Bruce Lee. Et devenir son disciple. 10 ) Un petit mot ou conseil pour la fin ?« Be water, my friend ». Instagram : alexandrebarberon Pour découvrir plus de French nouveautés, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAFRENCH ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 12, 2025“Forever glisse sur le cœur comme une caresse fragile, un morceau qui capture le moment précis où l’on devient quelqu’un d’autre sans s’en rendre compte.” Parfois, une chanson ne raconte pas une histoire : elle raconte un passage. Forever, d’Alexa Kate, fait partie de ces titres qui semblent flotter entre deux temporalités — l’adolescence qui s’effiloche, l’âge adulte qui s’annonce en chuchotant, ce territoire flou où l’on continue d’aimer ce qu’on quitte et de regretter ce qu’on n’a pas encore vécu. C’est une pop intime, presque translucide, où chaque respiration compte. La voix d’Alexa Kate, d’abord, touche par sa douceur qui n’a rien de mièvre. Elle porte un léger tremblement, une sincérité immédiate qui ne cherche jamais à s’imposer. On a l’impression d’entendre quelqu’un se parler à elle-même, une confession nocturne enregistrée avant que le matin n’efface le courage de l’aveu. La mélodie avance lentement, comme si elle n’osait pas brusquer ce qu’elle dévoile : un simple arpège, un souffle synthétique, une chaleur acoustique qui s’enroule autour des mots sans les étouffer. Le titre explore cette frontière émotionnelle où l’on mesure les distances : entre soi et l’enfant que l’on était, entre les moments qu’on croyait éternels et ceux qui s’effacent déjà. Forever devient alors une sorte de polaroid sonore : pas un cliché figé, mais une image qui se développe encore, lentement, sous nos yeux. Alexa Kate parvient à rendre palpable le vertige de la croissance — ce mélange déchirant de perte et d’espoir, cette sensation de devenir trop vite pour comprendre ce qu’on abandonne. La production, tout en retenue, tisse un cocon. Rien n’est démonstratif. Rien ne force la main. C’est précisément ce qui donne au morceau son impact : une émotion qui passe par le non-dit, par la nuance, par ces petites craquelures dans la voix qui disent tout sans jamais insister. On pense aux songwriting les plus tendres de la scène folk-pop contemporaine, mais avec une subtilité très personnelle, une lumière douce qui appartient entièrement à Alexa. Forever est une chanson pour celles et ceux qui savent que grandir ne ressemble pas à un arc narratif, mais plutôt à une série de petites disparitions et de révélations. Un titre qui s’écoute comme on feuillette un journal intime qu’on croyait avoir oublié, et qui pourtant continue de nous écrire. Une pop délicate, honnête, profondément humaine — un morceau qui ne cherche pas la grandeur, mais qui la trouve. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 12, 2025“Chrome & Chiffon réinvente Noël en fièvre douce : un lounge bossa rêveur où la magie scintille, vacille, mais continue de faire battre le cœur même quand tout semble légèrement détraqué.” Il existe des chansons de Noël qui décorent une pièce. Et puis il y a Santa Claus Is Freaking Me Out, qui la transforme entièrement — lumières tamisées, ornements rétro en orbite lente, parfum de cannelle qui hésite entre nostalgie et doux vertige. Chrome & Chiffon signe ici un petit mirage de décembre, un morceau qui s’écoute comme on sirote un verre en fin d’après-midi, quand l’hiver commence à pousser contre les vitres et que l’esprit cherche un refuge un peu irrationnel. Tout repose sur cette bossa nova feutrée, qui se balance comme une guirlande prise dans un courant d’air tiède. Les percussions murmurent plus qu’elles ne frappent, le piano s’étire avec une élégance fatiguée, les cordes (ou peut-être juste un synthé vintage, difficile de savoir tant tout est patiné) viennent déposer une pellicule de lumière douce sur l’ensemble. Et puis il y a la voix, rêveuse, presque somnambule, qui raconte un décembre un peu trop chargé, un peu trop bruyant, un peu trop brillant — ce moment où la magie devient légèrement inquiétante, comme si l’on réalisait soudain que même Santa peut foutre la trouille quand la vie va trop vite. Chrome & Chiffon ne tombe jamais dans la parodie. Le morceau joue avec un humour délicat, presque fragile — un clin d’œil complice pour celles et ceux qui vivent Noël avec affection mais aussi avec une petite crispation dans les épaules. Santa Claus Is Freaking Me Out devient alors la bande-son secrète des gens qui aiment les fêtes, mais qui aimeraient bien qu’on leur fiche la paix cinq minutes. Une chanson pour celles qui boivent leur café le matin et leur vin le soir, en se disant que tenir debout est déjà un exploit. Ce qui fascine, c’est le décalage parfaitement assumé : tout semble glisser dans un décor vintage hollywoodien, mais avec ce trouble moderne qui fait rire autant qu’il rassure. Chrome & Chiffon parvient à recréer un Noël imaginaire, un Noël filmé à travers un filtre légèrement brumeux, un Noël où rien n’est vraiment droit mais où tout finit par réchauffer. Santa Claus Is Freaking Me Out n’est pas un simple Christmas track. C’est un refuge ironique, un slow-motion de fin d’année, un cocon où se blottir quand la fête devient trop lumineuse pour être honnête. Une chanson pour respirer — enfin. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 12, 2025“Broken est ce genre de track qui transforme la fragilité en lumière dansante, et t’offre un endroit où respirer quand tout le reste se met à tourner trop vite.” Il y a, dans ce Broken de Defbitz, une manière de s’effondrer avec élégance, de faire du crash émotionnel un mouvement chorégraphié. Le morceau s’ouvre avec une franchise désarmante : une voix féminine qui ne minaude jamais, Lun-A, cristalline mais tachée de vécu, déposant quelques fragments d’intimité sur un beat house à l’ancienne — ce quatre-temps un peu nerveux, un peu glamour, qui rappelle les débuts des dancefloors modernes, quand l’urgence sentimentale se logeait entre deux flashes de lumière blanche. Defbitz travaille la pop-house comme un artisan sous adrénaline. Ses synthés brillent, ses guitares scintillent, mais tout respire la matière, la vraie : la texture analogique qui tremble légèrement, le grain qui n’a pas peur d’être imparfait. On sent son obsession pour l’idée de “naissance”, cette conviction étrange et touchante que chaque morceau doit rester vivant, comme s’il avait un pouls propre. Et effectivement, Broken bat — fort, régulier, parfois un peu trop vite, comme un cœur qui voudrait se convaincre qu’il peut encore tenir debout.https://open.spotify.com/intl-fr/track/6k8OSxffryenWSFXzQAROn?si=4b45f3c76d854c54 Le drop, avec sa légère saveur asiatique, est un clin d’œil délicieux : un rappel que la musique électronique peut encore surprendre sans se déguiser en gimmick. Ça glisse, ça dérape, ça virevolte — un moment suspendu où les émotions se réorganisent pendant que la piste continue de tourner. Lun-A, elle, plane juste au-dessus, apportant la chaleur nécessaire pour que le morceau ne s’égare jamais dans la froideur. Ce qui touche, c’est la sincérité : ni pose, ni surenchère, mais cette volonté de transformer un sentiment trop lourd en énergie dansante. Broken n’est pas une mélancolie qui s’écoute en boucle dans une chambre mal rangée : c’est une mélancolie qui sort, qui ose le club, qui accepte l’éclat du néon comme un baume. Et derrière cette alliance de modernité et de nostalgie, il y a Defbitz, ce funambule qui prétend ne suivre aucun genre parce qu’il veut tous les avaler. Sa musique n’est pas un refuge — c’est un miroir. Ici, il nous montre que même nos fissures savent danser. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 12, 2025« Avec Milano 2098, Trip Tease propulse la disco dans un futur cinétique, brillant de chrome et de désir synthétique. » Milano 2098 sonne comme une carte postale venue d’un futur qui n’existe pas encore — une Milan fantasmée, verticale, où les façades de verre renvoient la lumière des clubs souterrains. Trip Tease, maître mexicain des textures électroniques soyeuses, taille ici un joyau nu-disco nourri de synthpop et de fièvre cosmique. Dès les premières secondes, on est happé par une pulsation élégante, un groove qui scintille comme un boulevard trempé sous la pluie. La basse, ronde et moelleuse, trace une ligne continue qui guide tout le morceau. Les synthés, eux, virevoltent comme des hologrammes échappés d’un rêve rétrofuturiste. On pense aux soirées où l’on danse sans regarder l’heure, aux silhouettes qui se dissolvent dans la fumée, à cette énergie qui transforme la ville en organisme vivant. Lubo, en invité, apporte une touche vocale aérienne, presque androgyne, qui donne au morceau une élégance supplémentaire — une chaleur discrète au milieu des architectures de leds. Milano 2098 fonctionne comme un voyage sensoriel en accéléré. On y sent l’influence lo-fi house, le parfum de la synthwave, les obsessions pop qui structurent les mélodies. Tout est contrôlé, précis, mais jamais froid : Trip Tease joue avec la nostalgie, pas pour la figer, mais pour la projeter vers l’avant. Le futur, ici, est dans la douceur. Dans l’ondulation. Dans ce mouvement chorégraphique qui vient naturellement dès que le beat s’installe. Ce qui frappe, c’est la fluidité : le morceau glisse comme un train magnétique, sans friction, sans faille. C’est du dancing design, pensé pour les heures bleues où la musique devient un langage tactile. On imagine des intérieurs rétro futurisés, des vitrines qui clignotent, des corps qui se croisent à 2h du matin dans une ville réinventée. Milano 2098 est une projection. Une vision. Une nuit entière condensée en trois minutes de lumière liquide. En somme, Trip Tease signe une bande-son idéale pour danser dans l’avenir — et l’avenir, ici, a le goût du chrome et de l’horizon. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 12, 2025« Avec Santa Cruz (Memory Blues), Blue Tomorrows transforme la nostalgie en mirage ondulant, une chanson qui flotte à la lisière du rêve et du réel. » Santa Cruz (Memory Blues) s’ouvre comme une carte postale retrouvée dans un vieux carnet, froissée mais encore lumineuse. Sarah Nienaber, sous son alias Blue Tomorrows, tisse un fil entre les paysages intérieurs et les paysages traversés : Portland, le Wisconsin, Santa Cruz, les routes, les saisons — tout se dissout dans une esthétique où l’électronique et l’acoustique se répondent comme des vagues jumelles. La chanson avance par strates, telle une brume chaude. Les strums de guitare scintillent comme des éclats de soleil sur l’eau, tandis que les synthés profonds déroulent un horizon plus vaste, presque cosmique. Les voix, traitées avec ces effets vocaux chaleureux devenus la signature de ce nouveau chapitre du projet, semblent flotter à quelques centimètres du sol — mi-humaines, mi-éthérées, comme si elles étaient elles aussi passées à travers un vieux magnétophone qui en aurait poli les bords. Il y a dans Santa Cruz (Memory Blues) un sentiment d’errance paisible, celui qui traverse les Dream Pop les plus enveloppantes : on avance, mais sans urgence. Chaque son ouvre une porte vers un souvenir recomposé, un lieu où l’on n’est jamais vraiment certain d’avoir été mais que l’on reconnaît instinctivement. C’est le blues des souvenirs, pas dans la tristesse, mais dans cette douceur qui ne peut exister qu’après les années. Le morceau agit comme un prélude au nouvel album Weather Forever, dont il expose le cœur : la fusion patiente des machines trouvées, des pianos fatigués, des bandes magnétiques capricieuses, des lieux qui imprègnent la musique jusqu’à lui donner couleur et respiration. On y ressent les étés confinés, les hivers réverbérés, les pièces trop petites et les horizons soudain immenses. Santa Cruz (Memory Blues) est une sensation, une lumière d’hiver posée sur la mer, un rêve éveillé qui nous rappelle que la mémoire n’est jamais fixe — elle danse, elle chavire, elle nous échappe pour mieux revenir. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 12, 2025« j<3 signe des hymnes hyperpop qui transforment la fragilité en accélération lumineuse, comme si les émotions apprenaient à danser dans le futur. » Il y a chez j<3 cette manière de faire vibrer le numérique comme une peau à vif, de tordre l’hyperpop jusqu’à ce qu’elle devienne un langage intime, un souffle qui hésite entre vitesse pure et aveux chuchotés. Deux titres, deux éclats d’un même prisme : hard 2 love / i’ll make it easy et documentary, chacun sculptant une émotion différente mais toujours traversée par la même énergie cyberpunk, ce même vertige de vivre dans un monde éclairé par l’écran. « hard 2 love / i’ll make it easy » évoque la romance comme un bug récurrent, une boucle glitchée où le cœur hésite entre se cacher et s’offrir. Le tempo, nerveux et cristallin, évoque les battements d’une machine qui apprendrait à ressentir. La voix glisse sur des mots en anglais comme une caresse électrique. On y entend le dilemme de toute génération qui parcourt ses sentiments comme on scrolle une timeline trop rapide : aimer devient un patch, une update, une promesse de facilité dans un monde qui ne l’est jamais vraiment. « documentary », lui, plonge plus loin dans l’obscurité chromée. C’est une virée dans un futur où la nostalgie porte des lunettes VR, où chaque souvenir semble filmé par un drone au-dessus d’une ville synthétique. L’approche cyberpunk et darksynth rampe dans les basses, se perd dans les halos de lumière. On y ressent l’introspection d’un artiste qui documente sa propre mutation, qui transforme les cicatrices en architecture sonore. Ces deux titres forment un diptyque émotionnel : l’extérieur lumineux, presque sucré, de l’hyperpop moderne ; et le sous-sol, froid mais hypnotisant, où naissent les vérités les plus dures. j<3 ne choisit pas entre les deux : iel embrasse la dualité, la propulse à plein volume, et impose une signature déjà reconnaissable dans un paysage saturé. Dans ce futur que nous habitons incertainement, j<3 compose la bande-son de nos contradictions. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 12, 2025« Une pulsation d’espoir qui brille même quand on ne regarde plus. » J’avais presque oublié qu’un morceau pouvait ranimer cette vieille étincelle naïve – celle qui fait croire, même l’espace d’un refrain, que l’amour est une science exacte dont la formule vient d’être retrouvée dans un studio londonien. Only You n’arrive pas en douceur ; ce n’est pas une ballade qui frappe à la porte. C’est un morceau qui entre comme une lumière vive dans une pièce sombre, avec ce sourire un peu insolent des chansons qui savent qu’elles vont rester. Priyank Shah, lui, ne cherche jamais à séduire par excès. Ses productions, pourtant effervescentes, respirent une maîtrise rare : une façon d’empiler les couches sonores comme on ajuste des tissus précieux, sans jamais perdre de vue l’essentiel – la voix, le souffle, la sensation de rapprochement. Dans Only You, il sculpte une pop dansante qui ne craint ni la douceur ni l’euphorie, oscillant entre une clarté presque spirituelle et un groove calibré pour que le corps comprenne avant la tête. Il y a ce beat qui ne se presse pas, mais qui avance avec l’assurance des morceaux déjà promis aux playlists mondiales. Il y a ces synthés qui virevoltent comme des lucioles hyper modernes, héritiers lointains d’une EDM passée au tamis de la mélancolie douce. Et puis ce chant, lumineux, qui trace un fil rouge entre deux continents : l’Inde, où la tradition musicale se boit comme un héritage sacré, et Londres, où la pop électronique est une langue vivante, parfois abrasive, souvent exaltée. Only You est un morceau-pont, un passage suspendu entre la précision technique et l’élan sentimental. On l’écoute et l’on devine l’architecture invisible : les percussions minutieuses, la chaleur subtile d’un instrument ethnique camouflé entre deux nappes, les respirations laissées intactes pour ne pas étouffer l’humain sous le spectaculaire. C’est ce mélange, presque paradoxal, qui donne à cette chanson son pouvoir : elle transporte sans jamais écraser, elle exalte sans infantiliser, elle ose la simplicité comme un statement moderne. À mesure que le morceau avance, le refrain s’ouvre comme un portail pop : large, scintillant, irrésistible. C’est ce moment précis où l’on comprend pourquoi il conquiert radios, playlists et programmateurs internationaux. Non pas parce qu’il coche les cases, mais parce qu’il crée une émotion familière, presque universelle, que peu de titres dansants réussissent encore à capturer sans cynisme. Only You n’est pas simplement un single supplémentaire dans l’écosystème hyper saturé de la dance-pop. C’est l’esquisse d’un langage propre, celui d’un artiste qui, loin des stratégies opportunistes, cherche à unir deux mondes – tradition et futurisme – sous un même battement de cœur. Et l’on se surprend, une fois le silence revenu, à murmurer ce que la chanson ne dit jamais explicitement : parfois, il suffit d’un rythme, d’une voix et d’un peu de lumière pour que le monde semble plus habitable. Only You fait exactement cela. Et c’est déjà beaucoup. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 12, 2025« Un morceau qui pulse comme un code secret entré trop vite : ça clignote, ça déborde, et ça dit tout haut ce qu’on n’avoue qu’en cachette. » Je dois l’avouer : motherlode m’a attrapée comme ces vieux cheat codes qu’on tapait frénétiquement sur un clavier collant de cybercafé, persuadés qu’ils allaient ouvrir un passage vers un monde plus vaste, plus brillant, plus à notre hauteur. Et dès les premières secondes, j’ai senti ce glissement très particulier, celui d’une musique qui ne cherche pas à séduire mais à pirater : nos désirs, nos réflexes, nos obsessions inavouables pour le “toujours plus”. Le son de yaje n’est pas simplement pop, ni vraiment club, ni pleinement électro : c’est une matière programmable, une énergie qui se compile à vitesse réelle. La production avance comme une cavalcade numérique, abrasive mais étrangement chaleureuse, comme si quelqu’un avait glissé du Crystal Castles dans une boule à neige Mylène Farmer. La pulsation y est dense, presque granuleuse, et je me suis surprise à l’écouter comme on observe une machine vivante : fascinée par ces petits défauts volontaires, par cette manière de faire grésiller le beat pour mieux faire crisser nos certitudes. Puis arrive ce moment fatidique — 1:45. La “goutte”, la chute, le plongeon. Yaje sabote toutes nos attentes, et c’est précisément là que son morceau devient irrésistible. La structure s’effondre légèrement sur elle-même, comme un décor de jeu vidéo qui se dématérialise, révélant en dessous une strate plus instinctive, plus brute, presque animale. Ce switch, c’est le cœur du projet : on croit danser, mais on est déjà en train de se questionner. Pourquoi veut-on tant ? Pourquoi encore ? Pourquoi maintenant ? Les textures électroniques s’entrechoquent comme des pensées accélérées. Les basses, elles, avancent avec la détermination molle d’un avatar qui a accumulé trop de points d’expérience pour faire marche arrière. À chaque nouvelle couche sonore, j’ai senti la critique sous-jacente se faire plus précise : derrière la fête, il y a le vertige ; derrière le mouvement, l’addiction au mouvement ; derrière la quête du bonus infini, l’évidence qu’on finit toujours en cendres. Peut-être que c’est ça, la magie trouble de yaje : elle parle de solitude mais crée instantanément une communauté émotionnelle. Elle joue avec les codes pop, mais jamais pour flatter. Elle danse dans le glitch, mais toujours avec une élégance presque narrative. Et surtout, elle parvient à transformer un simple morceau en expérience mentale, un petit laboratoire où nos obsessions se reflètent dans un miroir pixellisé. Avec motherlode, yaje ne signe pas seulement un track club taillé pour retourner les salles : elle invente une manière de penser la pop comme déflagration intime. Un uppercut doux. Un cheat code pour survivre au monde. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 12, 2025« Une pulsation lente, presque tactile, qui glisse du jour vers la nuit comme un drap qu’on tire sur un corps encore tiède. » Je ne sais pas si Pulsing Vibes a été pensé pour hypnotiser, mais c’est exactement ce qu’il fait. À peine lancé, le morceau se comporte comme un courant chaud qui vous attrape par la nuque et vous accompagne jusqu’au fameux moment où tout se met à briller d’une lumière plus douce — ce seuil fragile qu’on appelle le golden hour. Moodssupply, alias Mike Chandon, y cultive un art précieux : celui de ralentir le monde sans jamais l’assombrir. Sa musique respire, elle ondule, elle garde ce sourire en coin propre à ceux qui ont déjà vécu assez longtemps pour ne plus courir après la cadence, mais savent encore comment la façonner. Ce qui frappe d’abord, c’est cette voix : un velours qui ne cherche pas à impressionner mais à envelopper. Elle flotte au-dessus d’un beat feutré, presque confidentiel. On sent l’expérience derrière le souffle, cette maturité qui sait exactement quand se taire pour laisser le groove parler à sa place. Pulsing Vibes n’essaie pas de séduire — il vous met dans la confidence. La production, elle, trace un fil d’or entre la chill-house, l’indie soul et un R&B discret. J’ai eu l’impression d’entendre une conversation entre un synthé qui soupire, un bassline qui chaloupe comme une épaule qui roule au ralenti, et quelques éclats funky qui rappellent que Moodssupply a été biberonné à la soul vintage. Une musique de studio, oui, mais saturée de chaleur humaine, comme si tout avait été joué avec la lumière tamisée et les stores à demi clos. Dans son intention première — accompagner un passage, un glissement du tumulte vers l’apaisement — la track fonctionne comme une transition émotionnelle. On quitte la plage encore salée, on traverse la ville avec les vitres ouvertes, on laisse s’installer une sensualité tranquille. Pulsing Vibes n’a rien à prouver : il s’offre comme une dernière caresse sur une année pleine, un prélude au repos, une promesse qu’il reste toujours un peu de magie au bout du souffle. J’ai senti aussi quelque chose d’autre, plus intime : un artiste qui ne cherche pas la perfection mais la fluorescence. Moodssupply a cette sagesse rare de ceux qui savent que la musique ne devient vraiment intéressante que lorsqu’elle arrête de forcer la lumière et commence à épouser l’ombre. L’idée de devenir célèbre à 60 ans n’est pas une boutade : c’est une posture esthétique, une vision. Un refus de la précipitation. Une célébration de l’âge où l’on crée enfin pour les bonnes raisons. Pulsing Vibes n’est pas une simple track chill. C’est une manière d’être au monde : lente, chaude, vibrante. Une invitation à poser les valises et à écouter son propre rythme cardiaque se synchroniser avec celui d’un producteur qui, manifestement, a décidé de prendre son temps — et de nous l’offrir. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 12, 2025« On croit écouter un disque, on finit par comprendre qu’on lit l’itinéraire secret d’une âme qui cherche sa forme définitive. » Je n’arrive pas à écouter Vitto en restant immobile. Ce n’est pas un EP qui se consomme : c’est un compagnon de route. Dès les premières secondes, j’ai eu la sensation très précise d’entrer dans le journal d’un homme qui a cessé de travestir le réel pour le rendre acceptable. Tout sonne vrai, mais jamais brutal : une vérité tenue entre deux doigts, fragile et obstinée, comme une photo qu’on ressort d’un vieux portefeuille en se demandant si elle n’a pas jauni avec nous. La folk-country de Vitto n’imite rien ; elle respire à part, dans cette zone rare où l’intime devient universel sans perdre son grain de peau. Song For Her m’a cueilli comme un souvenir qui ne m’appartient pas. La guitare avance avec la modestie d’un pas sur un parquet ancien, la voix s’installe sans chercher à séduire, simplement à dire. Dans cette épure, une tendresse particulière affleure : une manière de regarder le passé sans lui demander d’être autre chose que ce qu’il a été. Et soudain, le morceau se transforme en pont — entre un monde qu’on quitte, un autre qu’on s’autorise. Sans prévenir, Fade Away installe un autre climat. Une brume intérieure, presque un contre-chant du doute. J’ai ressenti cette chanson comme une tentative de disparaître pour mieux survivre : un effacement stratégique où chaque note troque l’éclat contre la nuance. Et pourtant, rien ne se dissout vraiment. Au contraire, tout devient plus net, comme si la lumière venait de derrière, projetant sur les murs les silhouettes exactes de ce qu’on évite d’affronter. Avec Autoexilio, Vitto retourne la carte et montre le territoire brut : l’exil, le vrai, celui qui se vit même quand on reste au même endroit. On entend l’Amérique et le Chili, mais surtout l’interstice. Le morceau avance comme une procession silencieuse, avec ce mélange rare de dignité et de vulnérabilité qui caractérise les artistes qui ont dû se fabriquer eux-mêmes. On comprend ici que Vitto ne raconte pas une histoire : il restitue une mémoire. Puis vient Will I Redeem Myself?, peut-être la pièce la plus déchirante de l’ensemble. Je l’ai écoutée comme on écoute un aveu à demi formulé, une tentative de se réconcilier avec une version ancienne de soi. La production, ample et pourtant sans ostentation, donne au morceau une allure quasi liturgique. On devine, derrière la question du titre, un combat qui dépasse le simple cadre d’un EP : une quête, une mue, une manière d’habiter le monde autrement. Barco Nuevo, Capitán Viejo referme le voyage dans un geste superbement cinématographique. On y entend les embruns, la fatigue des départs répétés, mais aussi la fierté de naviguer encore malgré les tempêtes. Vitto y assemble passé et futur, comme si la mer qu’il évoque contenait toutes ses vies superposées. Ce premier EP n’a rien d’une carte de visite. C’est une œuvre née d’une nécessité : celle de dire, de survivre, de transmettre. Vitto ne cherche pas l’effet ; il cherche la justesse. Et c’est précisément ce qui rend ce disque si précieux : il n’est pas façonné pour plaire, mais façonné pour être vrai. Sa folk a la douceur des cicatrices propres, celles qu’on a pris le temps de comprendre. Un projet qui ne se contente pas d’émouvoir : il accompagne, il enveloppe, il révèle. Une rencontre. Une halte. Un nouveau départ. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 12, 2025« Une ballade en slow-motion dans un cœur pixelisé, où chaque larme brille comme un GIF nostalgique. » Il y a des projets qui arrivent masqués mais respirent l’intime plus fort que n’importe quel visage humain. Tears Are Just Glitter fait partie de ceux-là : deux vétérans de la pop suédoise – Gustav Jonsson et Fredrik Berger, architectes invisibles des refrains qui colonisent nos playlists depuis vingt ans – qui se cachent derrière un personnage animé, Gary, pour dire enfin ce qui déborde. Et au cœur de cette mise en scène délicieusement bancale, 80’s Kind of Sad brille comme un néon triste qui refuse de s’éteindre. Ce morceau ressemble à une confession manquée, à une lettre d’amour oubliée dans un walkman. Les synthés vibrent avec cette chaleur légèrement voilée qu’on reconnaît au premier souffle : l’héritage d’une décennie où l’on confondait encore maladroitement pudeur et dramatisme. Sauf qu’ici, rien n’est posture : c’est la vulnérabilité de deux artisans qui ont passé leur carrière à écrire pour les autres et qui choisissent enfin de s’écrire eux-mêmes, mais à travers une créature en pixels. Gary n’est pas une parodie des années 80, il en est la relique émotive, la marionnette qui dit tout haut ce qu’eux n’osent chuchoter qu’en studio. L’avantage d’un avatar, c’est qu’on peut tout lui faire porter : la nostalgie, l’ironie, la lassitude, la tendresse, cette sensation étrange d’être à la fois héroïque et pathétique dans un monde qui va trop vite pour les cœurs sensibles. 80’s Kind of Sad devient alors une sorte d’autoportrait brisé, dont les fragments cliquent en rythme. La production, chirurgicale mais jamais froide, enroule des couches de synth-pop satinée qui évoquent les nuits bleues de Stockholm, les clubs minuscules où l’on danse pour oublier qu’on pense trop. Ce qui rend le morceau si singulier, c’est cette façon de mélanger l’hyper-efficacité pop – héritage assumé de leurs années aux côtés de Zara Larsson, Icona Pop, ERIK Hassle ou Charli XCX par ricochets – à une sincérité presque déconcertante. On dirait un tube qui aurait oublié qu’il était censé séduire, un titre qui se contente d’exister, fragile et lumineux, comme un cœur qui bat sous une armure en plastique transparent. Gary, fantôme moderne et mascotte d’un futur passé, n’est pas seulement un gimmick : c’est l’espace où Jonsson et Berger respirent enfin librement. Et 80’s Kind of Sad, sous ses allures de romance VHS, devient alors un geste artistique d’une belle audace. Une chanson pour ceux qui ont grandi trop vite, ceux qui vivent encore en technicolor intérieur, ceux qui savent que la tristesse peut aussi scintiller si on la laisse doucement remonter à la surface. Dans un paysage saturé de nostalgies au kilomètre, Tears Are Just Glitter réussit à rendre l’enfance synthétique à nouveau dangereuse, imprévisible, belle. Un vertige doux, comme un slow qu’on danserait seul, éclairé par les restes d’un monde fluo qui refuse obstinément de mourir. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 12, 2025« Marigold est une lumière basse, une braise qui refuse de s’éteindre — un hymne discret à la résistance intérieure. » Il y a chez Gabriel Zingiber cette manière rare de composer comme on respire : sans effet, sans posture, juste un souffle qui circule entre les cordes, les bois, les membranes, et qui finit par dessiner un paysage entier. Avec Marigold, il signe une pièce baroque-folk teintée d’une nostalgie chaude, douce comme une fin d’après-midi d’automne sur les falaises du Sussex, et pourtant traversée de cette mélancolie neuve, presque inattendue, qui l’éloigne de la simple révérence aux traditions. Le morceau s’ouvre comme un carnet retrouvé : une guitare acoustique qui avance à pas comptés, un piano qui veille dans l’ombre, un Mellotron qui dépose un voile d’ancienne magie. Puis surgissent les cordes — un violoncelle profond, une alto qui serpente autour des harmonies comme un ruban d’or ancien — donnant à Marigold une densité émotionnelle presque picturale. On y entend l’écho des folk-singers anglais, mais aussi une sensibilité plus contemporaine, celle d’un producteur qui connaît trop bien les textures pour ne jamais les surcharger. Ce qui impressionne, c’est la méticulosité tendre avec laquelle Gabriel construit son monde : chaque note semble pesée comme un souvenir précieux, chaque silence protégé comme un endroit sacré. Le Hammond Organ arrive en contrebande, discret, presque religieux, tandis que le fretless bass laisse glisser des lignes souples qui rappellent la douceur du vivant, la fragilité du geste musical lorsqu’il cherche un chemin plutôt qu’une démonstration. On perçoit, dans le chant retenu de Zingiber, cette fêlure lumineuse qui parle d’endurance plutôt que de drame. Marigold raconte sans raconter, suggère plus qu’elle n’affirme, et c’est précisément dans cette pudeur que réside sa beauté. Elle a le parfum des choses qu’on porte longtemps avant de comprendre ce qu’elles disent vraiment. À l’image de la campagne visuelle qui accompagne la sortie — photos d’archives restaurées, couleurs ressuscitées comme des émotions trop longtemps effacées — le morceau semble vouloir réanimer une mémoire ancienne : celle des gestes simples, des douleurs feutrées, des petites victoires qui n’appartiennent qu’à soi. Après Under a Mango Tree, pièce instrumentale saluée pour son audace tranquille, Gabriel déploie ici une voix, une intériorité nouvelle, une manière d’oser le récit sans abandonner son goût pour le mystère. Il élargit son territoire tout en approfondissant ses racines. C’est ce qui rend Marigold particulièrement touchante : elle avance sans bruit, mais elle reste. Comme une fleur obstinée née au milieu des pierres, qui ne demande rien d’autre qu’un regard pour exister pleinement. Avec ce single, Gabriel Zingiber confirme qu’il n’est pas seulement un artisan des textures, mais un conteur. Un de ceux qui savent que la douceur peut être un geste politique, que la beauté peut tenir lieu de refuge, et qu’une simple chanson peut parfois suffire à remettre un peu d’ordre dans le chaos. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 12, 2025« Une œuvre qui semble écrite à la lueur d’une lampe posée sur un sol de terre battue, où chaque chanson respire comme un être vivant. » Il y a chez John Kairis cette façon rare de faire de la musique un refuge sans en retirer les échardes. Shadow of the Cave n’est pas un simple album folk : c’est une marche intérieure, un journal de bord qui accepte ses fissures, un geste artisanal issu d’années passées à observer la vie depuis la marge, les mains dans les cordes, la tête dans les harmonies apprises aussi bien dans les chœurs de Philadelphie que dans le silence d’un appartement où l’on écrit après les autres. On entend dans chaque morceau la double appartenance de Kairis : une érudition discrète — celle des compositeurs qu’il a étudiés, des structures qu’il maîtrise — et une sensualité terrienne, presque domestique, qui donne à cet album la texture d’un bois usé, d’une parole qui ne force rien mais qui insiste. Le disque s’ouvre sur Cinder Blocks, qui porte bien son nom : un morceau anguleux, construit comme une fondation émotionnelle. La guitare y marche d’un pas résolu, tandis que la voix avance avec cette retenue qui, chez Kairis, vaut aveu. C’est une entrée en matière humble et puissante : un premier souffle dans la grotte. Many Blessings apporte aussitôt la lumière : une mélodie qui semble écrite en cercle, comme un chant improvisé dans un lieu sacré. Il y flotte une gratitude sans emphase, la sensation que le simple fait de respirer suffit à tenir la structure. Current of the Poles dévie la trajectoire, amenant avec elle un magnétisme étrange, une tension quasi métaphysique. On y sent le compositeur fasciné par les forces contraires — attraction, résistance, glissement — dans une écriture qui fait danser le folk avec des fantômes plus anciens. Backwoods Fervor rallume le feu. C’est un morceau qui avance comme un animal dans la nuit, nerveux, organique, habité par une fièvre presque chamanique. Le chant s’y frotte à la matière brute, et c’est là que Kairis rappelle qu’il sait être physique sans hausser le ton. Don’t Wield the Sword, en miroir, calme la pulsation. Un conseil, un murmure, un choix de vulnérabilité dans un monde qui ne célèbre que les lames tirées. C’est une chanson d’éthique et de peau. Old Man Gets High Again est une vignette, un clin d’œil tendre, une respiration où l’ironie devient douceur. Un très court film super-8 qui attrape la vie au vol. Avec Porch Swing, on est dans la nostalgie assumée : un morceau suspendu, presque photographique, où l’on devine l’enfance, les soirées trop longues, les gestes simples qui s’impriment dans la mémoire comme dans la chair. Le pivot du disque, Shadow of the Cave, co-écrit avec Nelson Remetz, est sans doute le moment où l’album dit son nom : une descente et une remontée, une confrontation au soi camouflé. Le morceau est ample, presque rituel, sculpté par des harmonies qui se frottent au silence. Won’t Be Back, avec J. Meddow, introduit une forme d’adieu lucide, une posture droite devant des portes fermées. Pas de rancœur, mais une décision. Conquer Pain, Part the Sea est une traversée : un morceau qui prend la forme d’une lente épreuve acceptée, un courage muet. On y entend l’élan spirituel de Kairis sans qu’il n’alourdisse jamais la matière. Enfin, Good Luck, Make Way referme le disque avec une élégance simple : un souhait, un passage de relais, un sourire qui reste dans l’air après la dernière note. Shadow of the Cave est un album qui ne fait pas du folk une formule, mais un lieu. Un espace poreux où l’on entend les pas de celles et ceux qui traversent avant nous. Un disque qui, dans sa pudeur exigeante, réussit l’essentiel : ouvrir un passage vers la lumière, sans nier la beauté du noir. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 11, 2025« Une onde chaude, un sourire qui s’ouvre, et cette pulsation qui dit simplement : avançons, ensemble. » Il y a dans On y va cette manière rare de tenir la lumière entre les doigts sans jamais l’écraser — un geste simple, presque enfantin, qui pourtant ranime quelque chose d’essentiel dans un quotidien en perte d’oxygène. Hub30, solitaire de Bordeaux mais rêveur universel, fait de la pop comme on ouvre une fenêtre : pour laisser entrer l’air salin, les couleurs changeantes du lac marin, ce va-et-vient des vagues qui apaise autant qu’il bouscule. On entend tout cela dans sa musique, mais surtout on le ressent, comme si ses synthés éthérés avaient été rincés par le vent de l’Atlantique. On y va porte bien son nom : c’est une invitation, un appel doux mais déterminé à reprendre souffle dans un monde saturé d’angoisse. Hub30 travaille seul, et pourtant on dirait qu’une foule murmure derrière lui, une foule invisible qui marche au rythme d’un cœur commun. Sa pop fluide se laisse traverser de petites étincelles reggae — un clin d’œil à Bob Marley, figure de paix et de désobéissance lumineuse — avant d’être rattrapée par une pulsation house discrète mais décidée, qui transforme la chanson en un espace de rassemblement, un lieu où l’on danse pour survivre, ou pour mieux aimer. Son territoire, c’est celui de la simplicité assumée : mélodies accrocheuses, paroles directes, une écriture qui ne triche pas avec l’émotion. On pourrait croire à une facilité, mais c’est tout l’inverse : cette limpidité demande une précision presque artisanale. On devine l’ombre des Beatles, de Lennon surtout, dans cette manière de tendre vers l’utopie sans naïveté, de croire encore à la douceur quand tout semble pencher vers le chaos. La production, elle, respire. Les synthés planent comme des reflets sur l’eau, les échos vaguement dub donnent une impression de mouvement, de dérive contrôlée, de flottement conscient. Chaque élément semble surgir d’un paysage intérieur — celui de Hub30, façonné par le sable, les planches de surf décorées, et les lumières obliques qui teintent le littoral de rose et de bleu. Mais ce qui frappe surtout, c’est la fonction de la chanson : On y va est un petit manifeste de solidarité douce. Elle n’essaie pas de révolutionner le monde ; elle propose juste d’y avancer à deux, ou à mille, en se tenant mieux, en respirant plus large. Elle sent la main tendue, l’optimisme fragile mais tenace, l’élan vital qui rallume ce qui vacillait. Une chanson qui n’impose rien mais qui emporte tout. Une onde claire dans un paysage saturé.Un “on y va” qui ressemble à un début de promesse. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 11, 2025« Un EP qui ressemble à une chambre noire où chaque morceau allume une nouvelle lampe : parfois crue, parfois tendre, toujours habitée. » À 52 ans, Harry Bertora n’a plus rien à prouver, et pourtant, Closer sonne comme un nouveau départ, une mue, un geste de sincérité rare dans un paysage saturé de nostalgies en carton. Ici, la synthwave n’est pas un décor, mais un territoire intime, nourri de trente ans de création, d’heures perdues dans les machines, de rêves 80’s qui continuent de vibrer dans ses doigts de guitariste. On entend David Gilmour planer au-dessus des nappes, Jeff Beck dans les angles plus rugueux, Jan Hammer dans l’électricité romantique qui se tisse entre les notes. Mais Closer est surtout un carnet de bord : celui d’un musicien qui rassemble ses influences pour écrire une nouvelle proposition, plus personnelle, plus organique, plus incarnée. L’EP, composé de trois titres, avance comme un petit film nocturne où la lumière change à chaque plan. Et chaque piste raconte une facette différente de ce « rapprochement » annoncé par le titre : rapprochement de soi, des autres, ou peut-être juste du point où la musique devient vérité. Voici comment les trois chapitres se déploient : Saints and Sinners C’est l’ouverture idéale : une silhouette rythmique avance comme un pas décidé sur l’asphalte, entre pulsation synthwave et éclats de guitare qui scintillent comme des gyrophares lointains. On entend Harry Bertora renouer avec son amour des textures 80’s, mais sans jamais tomber dans le pastiche : ici, tout respire, tout vit. La ligne mélodique s’avance avec une douceur presque fragile et nostalgique, comme si elle cherchait à prendre la main de l’auditeur. Saints and Sinners évoque ces zones grises où chacun navigue : nos vertus, nos manquements, tout ce qui fait de nous des êtres en équilibre. La production, ample mais maîtrisée, a ce parfum de paysages nocturnes traversés en voiture, les néons comme seules balises. Une entrée en matière qui installe l’esthétique et promet une plongée plus profonde. Hurt (Cover) Choisir de reprendre « Hurt » (version Johnny Cash) est un pari dangereux : trop connue, trop chargée, trop mythique. Mais Bertora ne cherche ni l’imitation, ni la transgression. Il cherche l’émotion juste. Et il la trouve. Sa version est un murmure électronique, une confession tenue dans un souffle synthétique, où chaque note semble retenue avant d’être relâchée. La guitare devient une balafre lumineuse, fine mais brûlante. Les nappes électroniques, elles, enveloppent la mélodie comme un cocon glacé, un écrin futuriste pour une douleur intemporelle. Là où Cash faisait trembler l’os, Bertora explore la cicatrice : comment elle s’illumine encore, comment elle pulse sous la peau. Le morceau gagne en dimension cinématographique, évoquant la synthwave la plus émotionnelle — FM Attack dans le romantisme, Jan Hammer dans le déchirement contenu. C’est bien plus qu’une reprise : c’est un déplacement du mythe dans une autre atmosphère, un autre langage. Un moment suspendu. Closer Le titre éponyme referme l’EP comme une porte qui se ferme doucement derrière soi. Ici, Bertora se fait plus direct, plus solaire sans abandonner sa mélancolie fondamentale. Le groove s’installe, souple, structuré, porté par un rythme qui évoque les routes d’été et les crescendos lumineux des années 80. Les synthés forment un horizon ouvert, et la guitare, fidèle compagne, trace des lignes tendres mais affirmées. Closer ressemble à ce vers quoi l’EP tendait depuis le début : un point d’équilibre. Ni tout à fait joyeux, ni vraiment sombre — un entre-deux vibrant où tout semble possible. On y entend un artiste parfaitement maître de son univers, capable d’être à la fois narrateur, architecte sonore et voyageur. Avec Closer, Harry Bertora signe un EP bref mais dense, un triptyque où chaque titre explore une émotion différente tout en gardant ce fil rouge : la beauté des nuances, l’intimité des paysages intérieurs, la puissance discrète d’un musicien qui n’a jamais cessé d’avancer. C’est un disque qui ne crie pas ; il respire. Il approche. Il se dévoile lentement.Et, comme souvent avec les œuvres les plus sincères, il reste. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 11, 2025« Trois titres comme trois portes entrouvertes sur un futur qui n’existe pas encore, mais qu’on entend déjà gronder sous les claviers. » Jaime’s Tone revient avec A New Life, un EP qui a la simplicité apparente des virages décisifs : un bloc de douze minutes qui raconte la fatigue, la fuite, la renaissance et la célébration silencieuse de ceux qui décident enfin de se choisir eux-mêmes. Derrière ses lunettes noires et son élégance old-school, Jacques — l’artisan caché derrière Jaime’s Tone — continue de jouer avec cette matière si particulière : un mélange inattendu de rock 80’s, d’indie pop robuste et de prog-pop granuleuse, un territoire qui n’appartient qu’à lui. Ce qui frappe ici, c’est à quel point cet EP semble vouloir conjurer le réel. Comme si les chansons avaient été composées dans une pièce où les murs tremblent encore du poids des journées trop longues, mais où un courant d’air frais ouvre déjà la fenêtre sur un ailleurs. Voici comment les trois titres prennent vie, chacun à sa manière : A New Life Le morceau-titre est un arrachement, un souffle retenu trop longtemps qui finit par décider de vivre autrement. Jaime’s Tone y raconte un personnage qui court, qui s’épuise, qui se perd dans la mécanique infernale du travail, avant de sentir enfin le besoin de bifurquer. Les guitares se lèvent en spirales, les synthés s’allument comme des néons de fin de nuit, et l’on entend, dans la façon dont le refrain se déploie, une impatience viscérale : celle de tout recommencer sans demander la permission. Le clip, disponible sur YouTube, renforce cette énergie de rupture calme, presque méditative, qui précède les grands basculements. Today and Tomorrow C’est le cœur battant de l’EP, le titre où l’on sent le plus la patte progressive de Jaime’s Tone. Plus long, plus circulaire, plus introspectif, il semble constamment osciller entre deux temporalités : l’urgence d’aujourd’hui, la promesse de demain. Les lignes de guitare tracent des ombres géométriques, la basse avance comme une marche intérieure, tandis que des éclats électroniques viennent fissurer l’horizon. On y entend un dialogue silencieux : comment vivre dans un monde qui brûle lentement sans renoncer à la douceur ? Comment avancer quand le chemin change chaque jour ? Le morceau ne répond pas — il accompagne, il enveloppe, il porte. Celebration Un instrumental court, presque une respiration, mais qui dit tout. Ici, Jaime’s Tone prend le temps de célébrer le mouvement, le simple fait d’être en transition. Pas besoin de mots : les claviers scintillent, les guitares s’épaississent, la batterie retient son souffle avant de repartir. C’est une fête intérieure, timide, presque secrète. Une manière de dire que la joie existe aussi dans les interstices, dans les pas encore hésitants vers une vie nouvelle. C’est le générique de fin d’un épisode où, pour une fois, on a envie de croire que tout est encore possible. A New Life est un EP modeste dans sa forme mais ambitieux dans ses intentions : transformer le quotidien, l’user par la musique jusqu’à ce qu’il révèle ses fissures lumineuses. Jaime’s Tone continue d’avancer dans son couloir esthétique — ce rock 80’s réactualisé, tour à tour rugueux et tendre — mais cette fois, on sent un tournant. Quelque chose s’ouvre. Quelque chose insiste. Une nouvelle vie, oui — mais une nouvelle écoute, surtout. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 5, 2025« Une pop dansante qui sourit, mais qui sait exactement où ça fait mal. » Sous ses airs de banger synth-pop calibré pour les stroboscopes, Kiss Me (Like You’ll Really Miss Me) est bien plus qu’un simple morceau à faire vibrer le dancefloor : c’est un jeu de rôles nocturne, une comédie sentimentale sous adrénaline, un miroir tendu à la génération qui préfère simuler l’attachement plutôt que d’en subir les conséquences. Alexia Vegas s’y avance avec une assurance faussement légère, en funambule qui connaît trop bien le terrain glissant du désir instantané et des adieux rapides. Le morceau avance comme un train lancé à pleine vitesse : rythme insistant, pulsation électronique qui claque comme une décision prise trop vite, lignes mélodiques ultra-euphoriques qui masquent à peine une pointe de solitude lucide. Vegas chante la règle numéro un de la nuit moderne — “on joue à y croire, juste assez longtemps pour que ça vaille la peine” — et le fait avec une audace charmante, presque désarmante. Son personnage sait parfaitement qu’il n’y aura pas de lendemain, pas de promesse, pas d’histoire. Mais elle exige le décor, l’intensité, la mise en scène. L’illusion comme dernière politesse. On retrouve chez elle ce talent rare : écrire des chansons qui dansent vers l’avant mais qui pensent vers le bas, dans les zones d’ombre que l’on garde habituellement pour soi. Les synthés scintillent, les basses grondent, les refrains s’épanouissent comme des lumières au-dessus d’une ville trop vaste, et dans tout ce tumulte, Vegas injecte une lucidité presque insolente. Une façon de dire : « Je sais comment la mécanique fonctionne, mais laisse-moi rêver l’espace d’un baiser. » Ce qui fascine ici, c’est l’équilibre délicat entre l’exubérance chorégraphique et le commentaire social : la chanson pointe du doigt la superficialité programmée de notre époque, la fatigue d’aimer en diagonale, la vitesse à laquelle tout s’achète et tout s’oublie. Mais elle le fait en proposant un moment de grâce, un éclat de fiction assumée, un baiser totalement fake mais parfaitement joué — et parfois, c’est tout ce dont on a besoin pour se sentir vivant. Alexia Vegas orchestre cela avec l’expérience d’une artiste qui a passé des années à prêter ses mélodies au monde — séries, public spaces, playlists internationales — et qui revendique aujourd’hui sa propre voix. Dans Kiss Me (Like You’ll Really Miss Me), elle affirme enfin son identité : une compositrice capable de transformer des émotions complexes en hymnes électro-pop instantanés, sans perdre le grain humain qui les rend inoubliables. Un morceau qui brille fort, danse vite, mais touche juste. Une fiction volontaire, un vertige partagé, un baiser d’adieu que l’on rejoue sans fin parce qu’il raconte mieux que n’importe quel discours ce que devient le romantisme à l’ère du swipe : un désir pressé, lucide, mais parfois terriblement sincère. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 5, 2025« Un disque qui avance comme un souffle revenu de loin, portant le poids invisible de tout ce qui nous survit. » Il existe des albums qui se contentent d’accompagner une humeur, et d’autres qui ouvrent une brèche. 21grammi, deuxième long format de Giuseppe Cucé, appartient à cette seconde catégorie : un travail à la fois intime et cosmique, ancré dans la chair mais tendu vers quelque chose de plus haut, de plus flou, de plus essentiel. C’est un album qui ne cherche pas à convaincre — il cherche à dire vrai. À dire la matière de l’âme, ce qu’il en reste après les effondrements silencieux et les renaissances qui brûlent lentement. Cucé compose ici un autoportrait en clair-obscur, un journal traversé par la perte, l’identité fracturée, la fatigue émotionnelle contemporaine, la solitude amplifiée par nos vies digitales. Mais au lieu de se laisser happer par ces grondements, il les tient à distance juste assez pour en extraire une musique douce-amère, où la lumière ne triomphe jamais totalement mais refuse obstinément de s’éteindre. Son écriture s’inscrit dans une lignée claire — Battiato, Dalla, Niccolò Fabi — avec ce mélange unique d’intellectualité méditerranéenne, d’ironie tendre et de gravité assumée. Mais 21grammi parle aussi une langue internationale : on y entend les silences déchirés de Damien Rice, les textures introspectives de James Blake, les tremblements atmosphériques de Bon Iver. L’ensemble dessine un disque d’une cohérence saisissante, où les orchestrations analogiques dialoguent avec des nappes électroniques discrètes, où chaque piste respire, hésite, puis avance. Et puis il y a les chansons — ce noyau brûlant autour duquel tout tourne. È tutto così vero ouvre l’album comme une gifle douce. On y entend ce moment où la vérité, trop longtemps contenue, finit par déborder. La voix de Cucé glisse, se brise, se relève, dans un arrangement qui semble chercher ses propres appuis, entre piano retenu et percussions qui bouillonnent sous la surface. Ventuno, cœur battant et colonne vertébrale du disque, incarne le souffle même du projet : un morceau qui monte comme une pulsation, d’abord fragile comme une respiration inquiète, puis ample, urgent, presque transfiguré. C’est un chant adressé à l’intérieur, une méditation sur ce qui reste quand le monde s’efface. Une chanson qui pèse ses 21 grammes avec une délicatesse féroce. Dans Dimmi cosa vuoi, Cucé revient à une tonalité plus terrienne : guitare claire, tension contenue, une demande qui n’attend peut-être pas de réponse. Le morceau installe une dramaturgie subtile, où les non-dits se devinent entre les lignes, porté par une interprétation d’une sobriété remarquable. Fragile equilibrio fait exactement ce que son titre promet. C’est le moment où tout vacille, où la corde se tend, où l’on avance avec la certitude que chaque pas pourrait rompre quelque chose. L’arrangement s’amuse à créer ces micro-fractures : claviers fantomatiques, contretemps presque imperceptibles, voix qui oscille entre assurance et fragilité pure. Avec La mia dea, le disque s’ouvre brièvement vers une dévotion lumineuse — un hommage amoureux teinté d’une douceur presque sacrée. On y entend l’influence de la chanson italienne la plus classique, mais détournée avec finesse pour éviter toute facilité. C’est une éclaircie. Cuore d’inverno replonge dans une saison intérieure plus rude : c’est l’un des morceaux les plus visuels de l’album. On y perçoit le froid, la lenteur, les gestes minuscules d’un cœur qui se protège. L’orchestre de TRP Studios y joue un rôle essentiel, donnant au titre une densité presque cinématographique. Tutto quello che vuoi retrouve une forme de mouvement : une pop orchestrale élégante, sincère, qui semble vouloir rassurer autant qu’elle questionne. La chanson avance avec un balancement apaisé, comme si Cucé retrouvait peu à peu une direction possible. Puis arrive Una notte infinita, bijou nocturne, confession dite dans une pénombre bleue. Le morceau se déploie lentement, comme si chaque note hésitait à rompre le silence. Il s’agit peut-être du plus beau moment du disque : un espace suspendu où l’on se reconnaît immédiatement, tant la vulnérabilité y est offerte sans fard. Enfin, Di estate non si muore clôt l’album comme une épiphanie tranquille : un retour à la lumière, non pas triomphante, mais chose retrouvée, fragile, presque nouvelle. On n’en sort pas indemne, mais étrangement apaisé. 21grammi est l’œuvre d’un homme qui a appris que la vérité pèse, que la mémoire brûle, mais que la musique peut en faire un lieu habitable. Un album où chaque respiration compte, où chaque arrangement semble posé comme une pierre sur un chemin intime, où chaque silence dit ce que les mots n’oseraient pas. Un disque qui mesure ce que l’on perd, mais surtout ce que l’on gagne en revenant vers soi. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 5, 2025« Un journal intime mis en musique comme une sortie de route qui finit par devenir une clarté. » Les premiers EP ont souvent l’allure d’une promesse. I’ll Be Fine, lui, ressemble à un pacte : celui d’un jeune homme qui a décidé d’arrêter de mentir — aux autres, mais surtout à lui-même. On y entre comme on entrerait dans une chambre en désordre après un orage : guitares encore fumantes, synthés qui retiennent leur souffle, voix nouée mais droite, déterminée à fouiller dans la poussière pour retrouver quelque chose de vrai. Jax Fleming y raconte deux années de vie où tout a vacillé : un groupe dissous, une bande d’amis dispersée, une identité musicale à reconstruire depuis les fondations. Et au bout du chaos, cette phrase placardée sur la pochette comme une bravade à peine tenue : I’ll Be Fine. Ce disque est une mue. On sent encore, affleurant sous la peau, les brûlures du rock colérique d’Atlas of the Dogs, ce passé où l’on criait pour exister. Mais ici, la tension ne s’exprime plus en coups de semonce ; elle coule dans des mélodies qui tâtonnent, s’étirent, se relèvent. Dès Superficial, morceau d’ouverture, Jax plante le décor : une satire douce-amère des masques que l’on porte pour ne pas décevoir, portée par une ligne de guitare solaire et une interprétation qui marche sur un fil entre ironie et confession. C’est le morceau-manifeste de l’EP : celui où l’artiste assume enfin de ne plus écrire pour plaire, mais pour comprendre. Le titre éponyme, I’ll Be Fine, frappe par sa sincérité sans ornement. C’est une chanson où le refrain agit comme une incantation que l’on répète pour ne pas sombrer. La production, fine sans être fragile, rappelle cette pop alternative américaine qui aime les paysages ouverts : les guitares respirent, la batterie avance avec ce balancement qui mimerait presque une marche nocturne après un coup dur. Puis vient Macie, ballade spectrale où les arrangements se resserrent autour d’une voix qui semble parler à quelqu’un qui n’est plus là. Il y a du souvenir, du manque, un geste tendre et un renoncement discret. On entend Cage the Elephant dans l’énergie, mais surtout un Jax plus nu que jamais. 3am constitue le cœur battant du projet : écrite dans cette heure où la lucidité et l’excès se confondent, c’est une chanson qui raconte l’abandon, l’alcool comme faux refuge, l’impression de danser seul dans une salle pleine. Une confession d’une honnêteté presque brutale, qui donne à l’EP son centre de gravité émotionnel. Avec Twilight, Jax laisse entrer une lumière trouble, ce moment entre chien et loup où l’on croit encore à la consolation. La chanson flotte, douce et un peu bancale, comme si elle cherchait elle aussi son chemin. HiLo, enfin, referme le disque en oscillant entre éclats lumineux et lignes brisées, racontant cette vie qui alterne montagnes russes émotionnelles et petits gestes de survie. L’ensemble forme un projet aussi cohérent qu’instinctif, porté par une écriture diaristique et une production artisanale mais méticuleuse — Jax y joue presque tout : guitares, synthés, batterie, basse, percussions, voix. Cela s’entend : chaque morceau porte sa respiration, sa texture, ses hésitations magnifiques. I’ll Be Fine n’est pas un disque qui cherche à impressionner. C’est un disque qui cherche à dire vrai. Et c’est précisément ce qui le rend si touchant. Instagram : https://instagram.com/jaxfleming Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 5, 2025« Une chanson qui ne protège pas du monde, mais qui rappelle qu’on peut encore s’y tenir debout à deux. » Il y a des morceaux qui ne cherchent pas à impressionner, ni à s’ériger en manifeste — seulement à tendre une main. Safe With Me de Peter Martin Voy appartient à cette famille rare de chansons qui ne s’écoutent pas seulement, mais qui accueillent. Une sorte de bras levé dans la nuit, un petit halo de lumière qui pulse avec cette douceur presque désuète que la pop actuelle, souvent obsédée par l’impact immédiat, oublie trop vite. Et pourtant, sous l’apparente simplicité, Peter tisse quelque chose de bien plus profond : un abri émotionnel en trois minutes, une architecture intime faite de souffle, de sincérité et de tension retenue. On reconnaît d’emblée les ascendances revendiquées — Collins, avec sa façon de transformer le quotidien en confession universelle ; Coldplay pour le côté panoramique, élargi, presque cinématographique ; James Bay pour cette manière de murmurer en ouvrant pourtant grand la poitrine. Mais la magie du morceau réside surtout dans ce qu’il déplace. Peter ne copie pas : il absorbe, digère, et trace une ligne qui lui appartient. La production, moderne sans être clinquante, laisse beaucoup d’espace autour de la voix — un espace nécessaire, presque sacré. Les guitares funk subtilement placées ajoutent un frisson de mouvement, une petite impulsion dans le buste, comme si Safe With Me avançait avec prudence mais détermination. Puis il y a le cœur battant : ce refrain qui se déploie sans crier, mais qui agrandit la pièce d’un coup. Le genre de chorus qui semble avoir attendu longtemps, caché sous la peau, pour enfin sortir. L’émotion affleure non pas en vagues démonstratives mais en ruissellement calme, presque pudique. Une montée tout en retenue, où l’intimité devient une forme de grandeur. Peter chante la sécurité, mais on sent qu’il connaît très bien la fragilité qu’il tente d’apaiser. C’est ce mélange-là — vulnérabilité assumée, tendresse adulte — qui donne au morceau sa puissance, discrète mais implacable. En filigrane, Safe With Me raconte une époque saturée, où tout déborde, tout accélère, et où l’amour n’est plus un feu d’artifice mais une pièce où l’on respire ensemble quand tout dehors s’effondre un peu. Peter Martin Voy parvient à figer ce moment-là : celui où la peur recule juste assez pour laisser place à la confiance. Une confiance fragile, humaine, terriblement réelle. Ce single marque une étape nette dans son parcours : un artiste qui ne cherche plus à prouver, mais à offrir quelque chose d’honnête, de durable, de partageable. Une chanson conçue autant pour les trajets solitaires en bus que pour les scènes plus larges où l’on chante en chœur les yeux un peu humides. Dans un paysage pop où tout veut briller, Safe With Me choisit de tenir chaud — et c’est peut-être la plus belle ambition. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 5, 2025« Un disque comme un séisme intime où chaque rupture devient un territoire nouveau à habiter. » On entre dans Faultlines comme on poserait le pied sur un sol qui n’a jamais cessé de trembler. Pisgah — l’alter ego musical de Brittney Jenkins — ne cherche pas à rassurer : elle ouvre des brèches. Elle y plante des mots, des images, des ombres, et laisse la lumière s’y infiltrer avec une lenteur presque sacrée. Le disque n’offre pas un simple récit de survie, mais la cartographie poétique de ce moment où l’on comprend que s’effondrer n’est pas un échec, mais une manière radicale d’habiter pleinement sa propre vie. Ce deuxième album, enregistré dans l’intimité nue de son home studio londonien et sculpté par le mix d’Austin Duszynski, ressemble à une première fois — une mue définitive, un dévoilement. Pisgah y est telle que les disques rares savent l’être : sans filtre, sans défense, mais architecte de son propre chaos. On entend la voix d’une femme qui retourne sa vie comme une carte du ciel, qui accepte que certaines constellations n’existent plus, et qui trace de nouvelles routes dans l’espace noir. Dans Cumulonimbus, le morceau qui ouvre la marche, la voix de Pisgah se hisse comme un nuage d’orage qui hésite encore entre la pluie et la révélation. Tout y est suspendu, fragile, chargé. Les guitares y respirent comme un animal blessé, les textures s’élargissent en halos, et le morceau semble posséder son propre climat intérieur. On y sent la fascination de Jenkins pour les photographies de Crewdson : des lieux vides, hantés, mais où quelque chose d’indiciblement humain attend de pouvoir se dire. Favor, plus resserré, plus fiévreux, explore la dynamique étrange entre ce qu’on accepte de porter et ce qu’on laisse tomber. Il y a une tension douce-amère dans le timbre, une colère retenue, un refus élégant de rejouer les mêmes scènes. La production évoque ces disques américains qui savent transformer les regrets en paysages. On y retrouve Jason Molina en filigrane, comme un fantôme discret qui encouragerait Pisgah à suivre ses intuitions jusqu’au bout. Avec Bone to Pick, l’album prend un tournant plus abrupt : la guitare grince, la batterie presse, et la voix devient presque incisive. Pisgah chante comme quelqu’un qui a trop longtemps cherché à ménager les autres. On y perçoit une forme de libération nerveuse, une façon d’arracher d’anciens fils, de respirer plus violemment. L’influence de Laura Stevenson se devine dans la clarté mélodique, celle de Chelsea Wolfe dans l’ombre qui rôde derrière. 5ft2, petite bombe émotionnelle, s’empare du corps, de la taille, de la présence physique et symbolique. C’est un morceau qui serre la gorge, parce qu’il parle de se sentir minuscule dans un monde qui exige d’être vaste. Pisgah y chante bas, presque à voix cachée, comme si la confession devait rester entre elle et l’auditeur. Splintering, splendide déflagration contenue, fait entendre le moment précis où l’on se fracture — pas avec la violence d’un cri, mais avec la précision d’un éclat qui se détache. C’est un morceau sculptural, pensé comme un geste artistique autant qu’un geste musical. On y entend Woodman, Mendieta, la poussière des années et le souffle d’une femme qui refuse de disparaître dans l’ombre de son histoire. Puis vient Bend to Break, sommet fragile, morceau déjà révélé en single, traversé par cette vérité brutale : il arrive un moment où se plier ne suffit plus. La voix y tremble comme une corde tendue, les arrangements s’y font plus larges, presque océaniques. C’est le morceau qui définit peut-être le mieux la philosophie de Faultlines : accepter l’instant où l’on casse, parce qu’il ouvre sur une reconstruction plus juste. Avec Out of the Gate, Pisgah accélère, respire différemment, laisse entrer une détermination qu’on ne voyait pas venir. Une sorte de galop intérieur, d’urgence calme. Le morceau est court mais tranchant, comme une décision prise dans la bruine. Enfin, Song for Jason Molina (Cold Rain) referme l’album comme une lettre qu’on n’avait jamais osé poster. C’est un hommage bouleversant, mais aussi une conversation imaginaire entre deux âmes qui ont appris la vulnérabilité à la dure. Les gouttes de pluie du titre semblent tomber directement sur le cœur. Faultlines n’est pas un disque de consolation. C’est un disque d’arpenteuse de ruines, de reconstruction lente, de courage discret. Un album hanté, habité, levé contre le vide. Pisgah ne cherche pas le spectaculaire ; elle offre l’essentiel : un espace où la fragilité devient une géographie à explorer. Un disque à écouter seul, tard, quand tout se tait et que le sol tremble encore un peu. Instagram : https://www.instagram.com/pisgahmusic/Site officiel : https://pisgahmusic.com Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 5, 2025« Un disque qui s’avance comme un mirage électrique : intime, spectral, parfaitement vivant dans sa façon d’être hanté. » Il suffit de quelques mesures pour comprendre que Vacant Shores n’écrit pas des chansons : le duo — devenu trio vocal avec l’arrivée de Suzy Alderton — compose des zones climatiques. Des atmosphères où quelque chose tremble et se dilue, où la pulsation électronique ne cherche jamais l’efficacité mais la sensation, où les voix glissent comme des silhouettes dans la buée des néons. Le nouvel EP, éponyme, n’est pas un simple prolongement de Summer Ghost ; il en est le miroir noir, le rêve inversé, l’endroit où les contours se dissolvent mais où l’intime devient plus précis. https://vacantshores.bandcamp.com/album/vacant-shores La première déflagration s’appelle Flat Circle. Le morceau s’ouvre comme une fissure dans l’asphalte : beat minimal, nappes synthétiques qui s’ouvrent par cercles concentriques, et cette voix claire, légèrement distante, qui donne l’impression de chanter depuis la chambre d’écho d’un souvenir. L’écriture tourne, revient, s’étire comme un ruban de Möbius sonore. On y entre comme dans une pièce où le temps refuse de passer droit. C’est hypnotique, presque vertigineux. Puis vient Wasted Breath, probablement la pièce la plus charnelle du projet. Ici, les harmonies Alderton/Sidford trouvent leur pleine dimension : elles ne s’empilent pas, elles se flottent, se frôlent, se réverbèrent l’une dans l’autre comme deux corps qui se cherchent dans le noir sans jamais s’attraper totalement. La production de Jon Elliott joue sur une tension subtile : entre caresse et courant d’air froid, entre souffle humain et mécanique électronique. On respire avec eux, et l’on comprend soudain le titre — ce souffle gaspillé, ce désir qui reste coincé dans la gorge, cette émotion qui refuse de se formuler. (There Are) Holes In The Ocean fait basculer l’EP dans une dimension plus contemplative. Le morceau a la texture d’une photographie un peu surexposée : beauté floue, lumière malade, horizon incertain. Les rythmiques avancent comme une marée lente, et les synthés se comportent comme des courants sous la surface — presque imperceptibles, mais capables d’emporter tout ce qu’ils touchent. On y entend l’écho d’un monde intérieur troué, perforé, qui pourtant continue d’appeler vers le large. Emotionless se déploie comme une confession glacée. Les voix y deviennent presque translucides, tirant l’esthétique dark-pop vers un territoire où l’émotion est à la fois retenue et intensifiée. C’est une chanson qui danse sur le fil : mécanique dans son squelette, organique dans sa peau. Un paradoxe qui devient signature. Avec 3 Fire Alarm, Vacant Shores renoue avec une urgence plus frontale. Le titre crépite, tremble, s’embrase presque littéralement. On pense à une alarme interne, un système émotionnel en surcharge. Le morceau porte en lui un souffle de panique contenue, une montée d’adrénaline retenue juste avant l’impact. Les percussions avancent comme des décombres qu’on piétine. Enfin, Endling referme le projet comme une dernière braise. Court, retenu, presque fragile, c’est le morceau qui dit le plus avec le moins. On y entend une mélancolie sans emphase, une douceur qui ne cherche pas à consoler mais simplement à persister. L’EP s’éteint, mais laisse derrière lui un goût de lumière froide, comme un aube qui ne sait pas encore si elle veut se lever. Ce qui frappe dans Vacant Shores EP, c’est la cohérence d’un univers qui réussit à être dense sans étouffer, sombre sans devenir opaque, électronique sans perdre la chaleur de l’humain. Le groupe parvient à créer un espace sensoriel où chaque titre devient un couloir, un reflet, une dérive. Leur dark-pop n’imite rien ; elle respire, s’étire, s’écaille, puis se reforme avec un naturel désarmant. Bristol, déjà capitale de tant de mutations sonores, voit naître ici un trio qui ne cherche pas à faire du bruit, mais à fabriquer du silence habité. Et dans ce silence-là, tout semble possible. Instagram : https://www.instagram.com/vacantshoresSite officiel : https://www.vacantshores.comSoundCloud : https://soundcloud.com/vacantshoresYouTube : https://www.youtube.com/@vacantshores Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 5, 2025« Une confession tenue au bord du silence, qui transforme la chute en territoire habitable. » Isolation n’est pas un morceau : c’est une fissure, une buée sur une vitre, un instant suspendu où tout se dérobe sauf la voix qui murmure encore. Winston Man ne compose pas ici une chanson pop au sens habituel ; il laisse déborder ce qui restait coincé dans les marges, ce qui n’avait jamais vraiment trouvé d’adresse. Le morceau se dévoile comme une lettre écrite à soi-même, glissée sous une porte qu’on n’a pas encore osé ouvrir. Dès les premières secondes, on sent que Winston ne cherche pas l’effet, il cherche la vérité, cette vérité un peu rêche, un peu maladroite, celle qui arrive justement quand on arrête d’essayer d’être fort. La guitare acoustique ne sert pas d’accompagnement, elle agit comme un second souffle, un rythme cardiaque qui aurait décidé de ralentir pour dire enfin ce qui fait mal. Il y a dans ses accords quelque chose de l’ordre du tremblement, cette fragilité qui donne l’impression d’entendre quelqu’un penser en direct. Ce qui émeut, c’est la manière dont la chanson semble hésiter à exister pleinement. Comme si Winston la laissait sortir du bout des doigts, dans un geste pudique, presque craintif. On sent le poids de la pièce où elle a été écrite, un espace où l’air paraît se contracter, prendre la forme de ce qu’on n’arrive plus à dire. Isolation transforme ce sentiment en texture sonore : les silences s’étirent, les respirations deviennent des traces, et la mélancolie prend la forme d’une lumière pâle filtrant à travers un rideau qu’on n’a pas tiré depuis longtemps. Winston parle de ce moment où l’on finit par constater que la solitude n’est pas seulement l’absence des autres, mais parfois l’absence de soi dans le miroir. Et son morceau nous accompagne au cœur de ce vertige-là. La production minimale, presque dépouillée, ne fait jamais écran ; elle laisse au contraire toute la place aux micro-oscillations émotionnelles, aux nuances minuscules que seul un artiste profondément sincère peut se permettre de laisser nues. Ce choix de tout produire seul — sans artifice, sans AI, sans sauver par la technique ce que l’émotion pourrait fragiliser — crée un climat rarissime dans la pop actuelle : un climat d’humanité brute. Il y a aussi, dans les contours de sa voix, une tendresse inattendue. Une forme de douceur mélancolique, comme si quelqu’un qu’on croyait perdu frappait doucement à la porte de son propre cœur. Et c’est là que le morceau bascule : Isolation n’est pas un repli, c’est un seuil. On y voit un artiste qui n’essaie pas d’être héroïque, mais honnête — et qui, paradoxalement, devient plus grand précisément parce qu’il accepte de ne pas l’être. Ce qui frappe surtout, c’est la dimension presque universelle que Winston parvient à faire surgir à partir d’une expérience terriblement personnelle. On a l’impression d’entendre une émotion qui circule de main en main, de solitude en solitude, comme si chacun trouvait dans cette musique un fragment de soi qu’on avait cessé d’écouter. L’isolement devient un langage commun, et la chanson une petite bougie posée au centre d’une table où personne ne s’était encore assis. Isolation, au fond, ne cherche pas à sauver. Elle cherche à reconnaître. À dire : voilà ce que ça fait, voilà comment ça sonne quand on tombe en soi-même. Et voilà comment la musique peut, parfois, faire respirer là où le monde manquait d’air. Instagram : winstonmvn Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 4, 2025« Un adieu sans fracas, juste cette vérité nue : parfois, choisir la solitude, c’est choisir de survivre. » William Locks arrive avec un morceau qui ne cherche ni à plaire ni à masquer les failles. Better Off Alone s’écoute comme on ouvre une fenêtre en plein hiver : pour respirer enfin, même si l’air brûle un peu. On sent chez l’artiste de Rotterdam ce mélange d’élan fragile et de lucidité triste qu’on reconnaît chez ceux qui ont trop aimé, trop donné, trop encaissé. Chez ceux qui savent qu’un cœur, parfois, se brise pour de mauvaises raisons, mais se reconstruit pour les bonnes. Le titre porte une mélancolie presque géographique, sculptée entre deux continents : l’Angleterre et le Nigeria. C’est là que les instruments ont pris vie, dans des studios différents mais liés par une même intention — ne rien lisser, ne rien feindre. On retrouve cette matière sonore à la fois douce et légèrement brumeuse, comme si chaque couche musicale avait été déposée avec la prudence de quelqu’un qui ne veut pas réveiller une douleur encore chaude. Il y a une vraie délicatesse dans la production : une guitare feutrée qui semble approuver chaque mot, une batterie posée comme un souffle retenu, et cette voix, surtout, ce timbre qui oscille entre aveu et abandon. Ce qui fait la puissance de Better Off Alone, c’est son refus de produire un faux happy ending. William Locks ne raconte pas la guérison — il raconte l’instant juste avant, ce moment suspendu où l’on comprend que l’amour n’est plus un refuge mais un labyrinthe. Ce moment où l’on choisit de se sauver soi-même, même si la route est plus froide, même si personne ne nous accompagne. On entend ce trouble dès les premières notes, cette impression que la chanson s’écrit en avançant, comme un pas hésitant sur un sol qui pourrait céder. Locks capture ce paradoxe intime : la solitude n’est pas un choix glorieux, mais elle peut être une délivrance. Il laisse planer cette phrase — peut-être la clé du morceau — comme une confession chuchotée à soi-même : peut-être que choisir la solitude est plus simple que choisir l’enfer. Il y a dans cette ligne toute la philosophie du titre : une fatigue, un recul, mais aussi une force discrète, celle de ne plus vouloir se briser pour quelqu’un. Better Off Alone n’est pas une chanson de rupture. C’est une chanson de retrait. Une sorte de repli stratégique du cœur. Un mouvement intérieur où l’on accepte que l’amour n’est pas toujours juste, que parfois il égare plus qu’il ne guide. Locks, avec son écriture simple mais précise, réussit à faire de cette douleur un espace respirable, un endroit où l’on peut enfin poser les armes. Ce morceau, quelque part, accompagne ceux qui ne veulent plus se mentir. Ceux qui savent que le courage ne se mesure pas à la capacité de tenir, mais à celle de lâcher. Et dans la voix de William Locks, dans sa douceur qui vacille et ses mots qui sonnent juste, on retrouve cette vérité que tant d’artistes tentent d’étouffer : être seul peut faire mal, mais se perdre à deux peut être fatal. Better Off Alone est un refuge discret, une confession offerte, une mue silencieuse. Le genre de chanson qu’on ne découvre pas, mais qu’on reconnaît — parce qu’elle parle de nous. Liens & réseaux :Instagram : @williamlocksSoundCloud : soundcloud.com/williamlocksFacebook : @williamlocksTwitter/X : @williamlocks Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 4, 2025« Une mue totale, un corps neuf façonné dans la tempête, où chaque son devient une preuve que la renaissance n’est jamais un geste doux. » Il y a des projets qui arrivent comme des sorties d’autoroute, d’autres comme des confidences. NU CREATURE, lui, débarque comme une créature qu’on n’avait pas vue venir, visage ruisselant d’orage, souffle électrique, regard qui a trop vécu pour encore cligner. On sent tout de suite que quelque chose dépasse l’idée d’un EP : quelque chose de l’ordre du basculement, du point de rupture, de cette seconde précise où une personne cesse d’être ce que le monde attend d’elle pour devenir ce qu’elle sait qu’elle doit être. Écouter JAY CODA, c’est entrer dans le journal intime d’une métamorphose, mais écrit à l’encre acide, sur un papier qui brûle presque entre les doigts. Elle assemble le gospel comme une pulsation ancestrale, le punk comme un réflexe de survie, l’alt-rock comme un souffle urgent, les textures électroniques comme des mirages industriels. On y entend son passé militaire, ses nuits cybernétiques, ses étreintes avec la scène alternative de Los Angeles : une mosaïque d’identités, de fractures, de tentations, toutes fondues dans un alliage sonore qui ne ressemble à personne. Ce qui frappe dans NU CREATURE, c’est ce cœur—ce cœur lourd, tendu, vibrant—qui cogne derrière chaque mesure. Earthquake se déploie comme un tremblement du dedans, un séisme intime qui fissure l’armure avant de laisser entrer la lumière. Beam, déjà culte dans son énergie dystopique, ressemble à une prière jetée à la face d’un monde qui ne répond plus que par ses bips de machines. Red Pills mord plus fort, danse à la limite entre lucidité et vertige, comme si avaler la vérité, c’était accepter de perdre quelques illusions au passage. Firewall, lui, a ce goût métallique des barrières qu’on érige pour ne plus imploser. Et Word claque comme une dernière déclaration, un souffle debout, un serment. C’est un disque qui respire la sueur, la poussière, la foi cabossée, la colère sacrée. Rien n’est posé par hasard : les arrangements sont des cicatrices cousues au fil chaud, les voix montent comme des vagues qui hésitent entre bénédiction et menace, les percussions marchent au pas, mais un pas libre, un pas qui refuse qu’on dicte le rythme. JAY CODA compose avec ses ombres, ses souvenirs, son ADN, sa force d’ancienne soldate et sa fragilité d’artiste qui ose enfin dire ce qu’elle n’a plus peur de ressentir. Ce n’est pas juste une esthétique : c’est une vision intérieure projetée en plein jour. Une noirceur lumineuse, une violence tendre, une colère calme. NU CREATURE est un disque de tensions, mais surtout de résolutions. On comprend rapidement que la créature n’est pas un monstre : c’est une version augmentée, cicatrisée, férocement vivante. Il y a quelque chose d’émouvant à voir une artiste repousser les murs de sa propre histoire pour créer un espace où elle peut respirer à nouveau — un espace où on respire avec elle. Parce que NU CREATURE, malgré sa rugosité assumée, est profondément humain, traversé de doutes, de déflagrations émotionnelles et de vérités qu’on sent arrachées au forceps. Certains projets renforcent une trajectoire. Celui-ci en crée une autre. JAY CODA ne signe pas un EP : elle signe un manifeste. Une preuve que la renaissance n’est jamais un murmure, mais une explosion maîtrisée. Et si NU CREATURE annonce un nouvel âge, alors c’est un âge où les éclats, les cicatrices et les emportements deviennent une forme de beauté. Un âge où survivre ne suffit plus. Il faut se recréer. Et brûler suffisamment fort pour qu’on voie la lumière depuis l’autre côté du chaos. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 4, 2025« Une confession qui danse au bord du vertige, légère comme un éclat de rire, lourde comme ce qu’on ne veut plus dire tout haut. » Till I’m Drunk & Confused ne cherche pas à briser la façade : il cherche à percer ce qu’il y a derrière. Exzenya aurait pu écrire une ballade brisée, un slow de fin de soirée noyé sous ses propres larmes. Elle choisit au contraire le contre-pied absolu : un folk-pop lumineux, porté par un ukulélé qui claque comme une petite étincelle dans le noir, une percussion nette, précise, presque joyeuse — comme ces soirées où l’on s’efforce de donner le change, où le corps danse malgré un cœur qui bouge à peine. La force du titre est cet équilibre fragile : musicalement, tout respire, tout flotte, tout avance avec la spontanéité d’une chanson qu’on fredonnerait en ouvrant les volets au matin. Mais sous la surface, les mots tremblent. Exzenya raconte ce moment où l’on tente de noyer la douleur dans un verre qui se vide trop vite, où l’ivresse devient un miroir déformant, où l’on rit pour ne pas reconnaître à quel point on a perdu pied. Ce n’est pas une plainte : c’est un constat lucide, presque tendre, sur la manière dont on s’effondre à petits pas. Sa voix, volontairement nue, sans auto-tune, sans façonnage artificiel, offre une sincérité rare dans ce genre devenu souvent trop lisse. Elle chante comme on parle à soi-même dans la salle de bain d’un bar : une vérité chuchotée, un souffle qui hésite, puis une mélodie qui finit par dire ce que la bouche n’ose pas formuler. L’émotion ne s’écrase jamais ; elle s’invite par petites vagues, quelque part entre la douceur d’un Jason Mraz et la vulnérabilité d’un Noah Kahan. Till I’m Drunk & Confused s’inscrit dans l’univers plus large de Bar Scenes & Rumors, le projet multicolore où Exzenya explore les nuits qui amusent, qui blessent, qui éclairent, qui mentent. Ici, elle choisit la zone trouble : celle où la fête bat encore, mais où l’esprit commence à vaciller, où la vérité s’immisce dans les interstices du beat, où la nostalgie se mêle à la légèreté avec une élégance déconcertante. Il y a dans ce morceau quelque chose d’éminemment humain — peut-être parce qu’Exzenya vient à la musique après une vie entière d’expériences, d’études, de récits entendus et absorbés. À 56 ans, grand-mère, entrepreneuse chevronnée devenue artiste par conviction intime, elle chante sans artifice, sans personnage, sans masque. Elle ne maquille jamais ce qu’elle raconte : elle le transforme. Comme si la musique, chez elle, n’était pas une seconde vie, mais une manière de revisiter la première. Le titre trouve sa vérité dans ce contraste addictif : une chanson lumineuse à propos d’une nuit sombre. Une mélodie qui sourit pendant que les mots avouent enfin ce qui fait mal. Un morceau que l’on remet parce qu’il fait du bien, même quand il vient toucher là où ça brûle. Till I’m Drunk & Confused, malgré son apparente légèreté, dit beaucoup de choses qu’on ne dit pas : la honte d’avoir perdu quelqu’un, la maladresse des remèdes qu’on se trouve, la manière dont on se regarde enfin avec honnêteté quand l’alcool fait tomber les filtres. Et peut-être que c’est ça, sa vraie victoire : réussir à composer une chanson qui, comme les meilleures confidences de fin de soirée, fait rire un peu, fait mal un peu, fait comprendre beaucoup. Ce titre, ironie parfaite, donne envie d’y revenir encore, encore, encore — jusqu’à ce que la confusion s’éclaircisse, ou qu’on l’accepte comme une part naturelle du cœur humain. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 4, 2025« Un cœur qui crépite ne s’éteint jamais vraiment : WILDFIRE en ravive les braises avec une douceur qui consume. » L’histoire semble familière, presque universelle : aimer encore quand l’autre a cessé depuis longtemps. Mais Angel Aoba ne raconte pas une rupture comme on raconte un souvenir — il la laisse déborder, suinter, reprendre vie dans les silences qu’on croyait éteints. WILDFIRE s’allume dans ces zones où l’émotion refuse l’extinction, où le temps ne panse rien, où l’on continue d’aimer malgré soi, malgré tout. Ce n’est pas la brûlure violente, immédiate ; c’est la braise tenace, la chaleur qui reste sous la peau des années après. Ce single marque un vrai déplacement dans l’univers d’Angel Aoba. Là où son flow flirtait souvent avec une mélancolie plus abrasive, WILDFIRE assume une inclinaison pop, presque sentimentale, sans jamais perdre sa rugosité émotionnelle. Les beatmakers reXoul et wttyuta sculptent un décor d’une sobriété hypnotique : nappes étirées, touches trap discrètes, pulsation contenue. On y entend un espace, un vide, une pièce où quelqu’un attend encore. Angel y dépose sa voix comme on pose une main sur une blessure : délicatement, mais avec l’envie urgente que ça cesse de faire mal. Il cite Roddy Ricch, OsamaSon, GIVEON. Ce n’est pas anodin : on retrouve chez lui ce sens du phrasé vibrant, cette manière de faire d’une mélodie un aveu et d’un aveu une ligne de fuite. Ses influences ne sont jamais mimées — elles sont absorbées, filtrées par son grain, sa retenue, son instinct de chanteur qui veut dire vrai avant de vouloir plaire. Dans WILDFIRE, la voix n’est plus reculée dans le mix, comme auparavant. Elle avance. Elle ose. Elle réclame la lumière qu’elle n’avait pas encore prise. En enregistrant depuis sa chambre, il donne à ce morceau une intimité presque palpable. On visualise ce micro un peu bancal, la compression qu’il veut plus franche, cette volonté de placer la voix au premier plan comme un geste symbolique : reconnaître ce qu’il ressent, le dire sans détour, s’en libérer en l’amplifiant. C’est une vulnérabilité qui ne s’excuse jamais. Une fragilité sans faiblesse. La force de WILDFIRE tient dans son équilibre : un morceau qui parle d’un amour passé mais qui sonne comme une renaissance. Ce n’est pas le récit d’un homme brisé, mais celui d’un homme qui se regarde enfin tel qu’il fut, sans honte ni nostalgie excessive. Angel Aoba transforme la douleur en matière artistique, la perte en ligne mélodique, l’obsession en lumière tamisée. WILDFIRE n’est pas seulement un single : c’est une confession qu’on aurait voulu faire plus tôt. Une porte entrouverte sur une nouvelle version de lui-même — plus tendre, plus assumée, plus pop, mais toujours imprégnée de cette gravité qui fait la singularité de son écriture. Un morceau pour celles et ceux qui ont déjà aimé trop longtemps, trop fort, trop seuls — et qui savent que certaines braises ne meurent qu’en musique. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 4, 2025« Une chanson qui ne cherche pas le courage : elle cherche la clarté, celle qui arrive quand tout vacille et que rester fait plus mal que partir. » Il existe des morceaux qui ne s’écrivent pas vraiment : ils s’avouent. Too Drunk To Drive appartient à cette catégorie fragile, ces chansons qui naissent dans un coin de cuisine, dans un silence plus lourd que les mots, là où quelqu’un que l’on aime finit par murmurer une vérité qu’il n’avait jamais osé formuler. Craig McMorrow a tiré ce titre d’une réalité observée de près — un ami englué dans l’ombre douce et toxique d’une relation commencée trop tôt, trop fort, trop jeune. L’âge où l’on confond la loyauté avec la peur de décevoir. Dès les premières secondes, on est cueilli par un grain de voix qui tremble très légèrement, comme si Craig retenait encore quelque chose derrière chaque note. On entend l’Irlande dans sa gorge, un reste de folk rural qui se mélange à la soul qu’il a respirée enfant, Sinatra et The Four Tops résonnant en arrière-fond de son ADN musical. Sa manière d’articuler la douleur évoque Dermot Kennedy, mais sans l’orage permanent : ici, la tempête est intériorisée, sourde, prête à éclater seulement si on écoute vraiment. Too Drunk To Drive n’est pas une chanson sur l’alcool. C’est une métaphore limpide : perdre son cap, conduire dans le noir émotionnel, avancer sans visibilité parce que la culpabilité brouille les panneaux. On y entend le poids du temps, le moment exact où l’on réalise que l’amour qu’on porte n’est plus l’amour qu’on vit. Le morceau ne cherche pas l’éclat : il privilégie la vérité nue, celle qui serre la gorge. En studio à Édimbourg, sous la direction complice de Cathal Murphy, Craig a opté pour une production minimaliste mais incroyablement précise. Une guitare acoustique chaleureuse, un fond d’air presque palpable, quelques percussions qui arrivent comme des pas hésitants dans un couloir trop long. Barry O Connell, au mix, laisse respirer chaque fissure : rien n’est lissé, rien n’est poli. On entend l’être humain, pas le produit. Cette simplicité fait toute la force du morceau. Quand Craig murmure qu’il faut partir, on comprend qu’il ne parle pas seulement à cette personne — il se parle aussi à lui-même, et à tous ceux qui un jour ont confondu le devoir avec l’amour. Too Drunk To Drive devient alors un rite de passage, une main posée sur l’épaule pour dire : c’est normal d’être perdu. C’est même nécessaire. Depuis quelques années, Craig McMorrow cultive un songwriting profondément incarné, nourri par la folk irlandaise, la poésie de Damien Rice, la brûlure de Glen Hansard et la soul sudiste de Chris Stapleton. Son précédent titre, Hallway, montrait déjà cette capacité rare à transformer le quotidien en cinéma intime. Avec Too Drunk To Drive, il pousse plus loin encore : la vulnérabilité devient un art, un espace où tout peut être dit sans détour. Ce titre marque une étape. Une lucidité nouvelle. Une maturité musicale et émotionnelle qui laisse entrevoir un artiste prêt à dévoiler ce qu’il a longtemps gardé sous la peau. Et c’est précisément là que Craig touche juste : il chante comme si personne n’écoutait, mais il écrit comme si tout le monde pouvait s’y reconnaître. Une chanson pour celles et ceux qui ont déjà quitté quelqu’un plusieurs mois avant de s’en rendre compte. Pour ceux qui n’osaient plus regarder par la fenêtre en rentrant chez eux. Pour ceux qui savent que l’amour n’est pas censé étouffer. Too Drunk To Drive, c’est la vérité de minuit, celle qu’on finit par accepter au matin. Écouter et suivre Craig McMorrow :SoundCloud : https://soundcloud.com/craig-mc-morrowInstagram : @craigmcmorrowmusicFacebook : @craigmcmorrowmusicTwitter/X : @craigmcmorrowmusic Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 4, 2025« Une chanson pour tous ceux qui ont survécu au pire sans jamais trouver les mots : The Apostrophe leur prête enfin une voix. » L’apostrophe, en grammaire, marque ce qui manque. Chez Francesca & The Apostrophe, elle devient carrément une théorie du corps, de la mémoire et du trauma. The Apostrophe n’est pas un simple premier single : c’est l’instant précis où une vie bascule en œuvre, où un dossier médical se transforme en indie-pop hantée, où la survie cesse d’être silencieuse pour devenir langage. La production de Manuel Casasola laisse beaucoup d’air, comme un thorax qui réapprend à respirer après l’impact. Le morceau s’ouvre sur une fragilité presque transparente : voix à nu, proximité quasi ASMR, comme si Francesca murmurait depuis un lit d’hôpital ou un carnet de notes jamais censé être lu. Puis les drums gonflent, exactement comme ce “heartbeat” anxieux dont parle le communiqué : kick qui insiste, cymbales qui s’ouvrent, tension qui grimpe sans jamais tomber dans le pathos. L’arrangement épouse le récit intérieur d’une survivante qui connaît trop bien la frontière entre peur et rage. Ce qui frappe, c’est ce mélange très singulier entre vulnérabilité méditerranéenne et retenue nord-européenne. On sent Lecce, le soleil plein les souvenirs, les cassettes d’enfance, le folklore et l’italo-pop dans la manière dont la mélodie cherche l’élévation. Mais le cadre sonore reste résolument londonien : indie-pop cinématographique, textures modernes, sens de l’espace et du non-dit. Adele est là en filigrane, oui, mais filtrée par une conscience très 2025 de la neurodivergence, du corps médicalisé, de la femme “réparée” qui refuse d’être réduite à ça. Son bagage en neurosciences se ressent dans la façon dont The Apostrophe semble cartographier l’émotion : chaque section du morceau travaille une zone différente du cerveau. L’intro touche le système limbique, brut, presque animal. La montée rythmique active le corps, oblige à bouger même quand le sujet est lourd. Les lignes mélodiques, elles, restent assez simples pour laisser le texte et la voix porter l’impact : pas d’esbroufe vocale, pas de “performance” au sens spectaculaire, plutôt un vibrato qui trahit les tremblements, un grain qui laisse passer l’histoire. Francesca écrit pour “ceux qui auraient dû être brisés”. Ça s’entend dans le refus de la perfection. Il y a des angles, des failles, des hésitations assumées. The Apostrophe ne cherche pas à lisser le chaos, mais à l’habiter. On est à mille lieues d’une pop de résilience Instagram-friendly : ici, la guérison est rugueuse, contradictoire, parfois moche — donc crédible. Et autour du morceau, il y a déjà un écosystème : radio show, collaborations, mini-festival caritatif, engagement communautaire. On sent que Francesca ne veut pas juste “raconter sa vie”, mais ouvrir un espace où les autres survivant·e·s, neurodivergent·e·s, mères, femmes dépossédées de leur “centre de féminité” puissent déposer quelque chose. The Apostrophe laisse la phrase en suspens, comme son signe. Mais cette fois, le vide n’est plus un trou noir : c’est un espace d’écriture. Une promesse que les prochains chapitres iront encore plus loin dans cette zone trouble où la pop devient, enfin, une forme avancée de soin. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 3, 2025Un tourbillon de personnalité et de désir, mêlant culture Desi, effronterie pop et pulsation globale dans un même souffle incandescent. LASSI n’entre pas dans la pièce : il déborde, se renverse, s’ouvre comme un sourire trop franc, trop large, trop assumé pour chercher la perfection. RIDI façonne sa pop comme on mélange un cocktail couleur mangue : en renversant les doses, en refusant la douceur docile, en laissant la chaleur prendre le dessus. Le morceau glisse d’emblée avec cette allure désinvolte d’artiste qui ne s’excuse plus de briller, qui amalgame sa part londonienne et ses racines indiennes dans un mouvement spontané, presque instinctif, comme si la musique savait avant elle où aller. La production défie les frontières : dance-pop taillée pour les nuits qui ne demandent rien d’autre qu’un corps prêt à frémir, ponctuée de frissons Desi qui apportent un supplément d’âme. Des percussions qui claquent comme un clin d’œil, un beat qui trace une route vers le plaisir immédiat, des synthés étincelants qui étirent le morceau vers le futur. Ce n’est pas un exotisme plaqué, c’est un tissu organique où chaque détail rattrape l’autre, comme un sari traversé de lumières électroniques. RIDI navigue au-dessus avec une voix qui joue, qui pique, qui séduit. Elle parle comme on improvise : une insolence tendre, un flirte assumé, ce mélange délicieux de distance et de présence qui n’appartient qu’aux artistes qui connaissent leur valeur sans jamais la gueuler. Son flow bascule entre un sourire à peine contenu et une confiance presque dansante, rappelant à quel point la pop peut être un espace de liberté quand elle cesse de vouloir être polie. Le moment où elle replonge dans l’hindi bouleverse subtilement le paysage du morceau. Le changement est infime, presque intime, comme si on entrait dans une pièce où les murs respirent une autre langue. Ce passage n’est pas décoratif : il recentre, il relie, il affirme que la pop mondiale peut vibrer sans se blanchir, que l’identité ne doit pas être lissée pour devenir universelle. LASSI ressemble à une fuite joyeuse, une célébration qui refuse le sérieux, un acte de présence. Mais sous cette légèreté se cache une artiste qui joue déjà dans une autre catégorie : RIDI pense global, chante en fragments multilingues, revendique sa féminité sans concession et refuse de choisir entre ses mondes. Le résultat : un track qui éclabousse tout sur son passage, un hymne hédoniste qui respire la maturité d’une génération qui n’attend plus le feu vert pour exister. Une pop qui pétille, qui griffe gentiment, qui s’approprie l’espace comme un droit naturel. LASSI donne envie de danser, oui — mais il donne surtout envie de voir jusqu’où RIDI est prête à aller pour exploser les cadres. Et cette promesse-là est peut-être la plus belle des ivresses. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 3, 2025« Une lettre au Père Noël qu’on enverrait en plein soleil : légère, mutine, et étrangement touchante. » Il existe des chansons de Noël qui sentent le pin, la cannelle et les plaids trop lourds. Et puis il y a Dear Santa, cette comète pop signée Navi Fox qui traverse la saison froide comme une échappée lumineuse — un Christmas banger qui préfère les cocktails ananas-glaçons aux chocolats chauds, la plage aux cheminées, l’audace au sentimentalisme préfabriqué. C’est un morceau qui réinvente la tradition sans la renier, un sourire envoyé au Père Noël avec l’insolence tendre de quelqu’un qui sait avoir déconné mais qui mise, encore une fois, sur le charme pour se faire pardonner. La magie opère dès les premières mesures : un souffle tropical house, souple et scintillant, s’entrelace avec des guitares country-pop qui donnent au morceau cette chaleur organique, presque sudiste, comme si la confession se faisait sur une véranda ensoleillée. Navi Fox y injecte une joie instinctive, une désinvolture calibrée qui n’éteint jamais l’émotion. Il joue l’équilibriste — entre la lumière des fêtes et l’aveu d’un type qui se sait “un peu naughty”, entre le groove électronique et la sincérité pop. La production est un petit bijou de contraste maîtrisé : un beat dance-pop taillé pour faire fondre le givre, un scintillement EDM qui évoque les guirlandes passées à travers un prisme futuriste, des touches de guitare qui gardent l’ensemble intime, parfois presque acoustique dans l’esprit. Ce mélange, improbable sur le papier, fonctionne avec une fluidité déconcertante. On y entend des échos de Kygo qui aurait grandi au Texas, de Jonas Brothers qui auraient troqué les bonnets rouges pour des santiags, ou d’un Noël Netflix version remix tropical. Mais au-delà du style, Dear Santa repose sur un cœur : une confession douce-amère, celle d’un mec qui ne demande finalement pas de cadeaux, pas de miracles emballés — seulement la chance de garder celle qui transforme son année en quelque chose d’un peu plus supportable, un peu plus magique. C’est un aveu tendre, presque adolescent, porté par une écriture simple mais jamais simpliste. On y sent le clin d’œil, la maladresse, la vulnérabilité — ce combo irrésistible qui transforme la pop légère en petite histoire universelle. Navi Fox signe ici un instantané festif qui a tout pour devenir l’un de ces morceaux qu’on rejoue bien après décembre : trop catchy pour rester dans une boîte, trop lumineux pour n’appartenir qu’à une saison. Dear Santa est une lettre perdue dans l’air chaud, un aveu en demi-sourire, un morceau qui danse parce qu’il n’ose pas trop pleurer — un genre de rituel moderne, presque sacré, pour traverser les fêtes avec panache. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 3, 2025« Un cyborg violet-chocolat qui ramène le groove à hauteur de peau — voilà comment renaît la nuit. » Sous son alias de laboratoire futuriste, Robo The Chemist pourrait facilement glisser dans la caricature tech, mais Dance Floor Lover déjoue les attentes : ce n’est pas un morceau pensé par une machine, mais une sucrerie house old-school, brillante et charnelle, conçue pour les corps qui connaissent l’art du deux-pas autant que celui du lâcher-prise. On y retrouve la nostalgie des clubs new-yorkais des années 80, le nu-disco fluide qui scintille sous les lasers, et ce grain irrésistible des productions qui aiment autant la sueur que la sophistication. Dès les premières secondes, une basse veloutée s’enroule autour des hanches, tandis qu’une guitare disco — fine comme un rayon de lumière — trace la trajectoire d’un groove calibré pour les nuits mûres, celles où l’on danse avec l’assurance de ceux qui n’ont plus rien à prouver. Le beat est simple, hypnotique, servi chaud : un piège à sourires, un moteur à flirt. On sent l’amour de Robo pour la tradition house, cette manière de laisser les boucles respirer, de faire naître la tension par l’insistance plutôt que par la surenchère. Ce qui fascine, c’est la manière dont Robo The Chemist mélange ses deux mondes : l’algorithmique et l’organique. On devine sous les strates les micro-variations, les séquences générées par son attirail IA, mais il les sculpte comme un artisan qui retouche chaque détail à la main. Le résultat n’est pas futuriste au sens froid — il est futuriste comme pouvait l’être Daft Punk à leurs débuts : une projection du passé dans un demain idéalisé, un club où les néons ne clignotent que pour célébrer la joie. Dans Dance Floor Lover, Robo revendique un plaisir sans cynisme, un retour à une sensualité simple et directe. Le morceau a ce charme old-school que possèdent les classiques de Larry Levan ou Patrice Rushen, mais recontextualisé pour une génération qui consomme le groove en accéléré, sans jamais renoncer à son instinct premier : danser pour se souvenir de ce qu’elle ressent. Et puis il y a cette intention, subtile mais palpable : offrir une place « aux grown and sexy », à toutes celles et ceux pour qui la piste de danse n’est pas un podium mais un refuge. Robo The Chemist signe un titre qui n’a pas peur d’être smooth, assumé, chic sans être figé. Un morceau qui respire la simplicité intelligente, la chaleur programmée, la nuit qui s’étire sans fin. On en ressort léger, presque euphorique — comme si un robot avait enfin compris ce que signifie tomber amoureux d’un dancefloor. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 3, 2025« Une montée de sucre, de peau et de lumière — comme si la nuit avait décidé de danser pour toi. » Candy Shop n’est pas un simple titre funky : c’est un manège sensoriel, un tourbillon nu-disco où l’énergie pop explose comme une boule à facettes trop pleine de lumière. Naesh y déploie un savoir-faire rare : celui de réactiver l’héritage des années 80 — ses basslines élastiques, ses synthés au bord de l’orgasme, ses gimmicks irrésistibles — en y injectant un savoir-faire vocal qui puise autant chez MJ que chez Bruno Mars ou Charlie Wilson. Le résultat glisse, pulse, scintille. Ça déborde de plaisir. Après quelques secondes, le décor est planté : un hook qui claque comme une invitation, un beat taillé pour les hanches, une production qui respire la maîtrise des codes funk tout en s’amusant à en tordre les angles. Naesh ne joue pas la carte vintage au premier degré — il mélange nostalgie et modernité avec une fluidité presque insolente, comme si le temps n’était qu’un décor à éclairer. Le morceau fonctionne comme un feu d’artifice progressif : chaque section ajoute une dose d’intensité, un détail instrumental qui accroche, un souffle de voix qui feutre l’ambiance. Et quand les sections entre 0:33–1:06 et 2:11–2:45 s’ouvrent, on a cette impression délicieuse que le titre se déploie vraiment — la basse chaloupe plus profond, la rythmique devient un trampoline d’énergie, et la voix de Naesh prend une ampleur presque performative. Il chante avec le sourire, mais un sourire chargé de désir. Ce Candy Shop, c’est moins une boutique qu’un rituel : celui du flirt, du fun assumé, de la sensualité pop qui ne rougit jamais d’être lumineuse. Naesh ne cherche pas la provoc, il cherche le groove, et c’est là tout son charme. La sensualité passe par le rythme, l’euphorie par le chant, l’attitude par la précision. On danse avant même que la tête comprenne pourquoi. Ce qui m’a frappée, au-delà de l’efficacité immédiate, c’est la générosité du morceau. Pas de cynisme, pas de second degré forcé : juste un artiste qui veut faire du bien, offrir du sourire, pousser les corps à se souvenir du plaisir simple d’un beat bien balancé. Candy Shop a ce parfum de tubes qui traversent les époques parce qu’ils parlent à l’instinct, pas à la posture. Une pop qui rayonne, un funk qui respire, un artiste qui assume le glamour, la chaleur et la joie. Oui, Naesh ouvre sa Candy Shop, et honnêtement, on y retournerait bien tous les soirs. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 3, 2025« Une pulsation de désir avec l’arrogance d’un déhanché assumé — le retour du charme, du cran et du fun dans un hip-hop qui avait oublié comment flirter. » Throw Sauce On It arrive avec cette étincelle qu’on croyait perdue : une masculinité décomplexée, ludique, sensuelle, presque old-school dans ses intentions, mais propulsée par une production indie dance brillante comme un néon neuf. White Disguise signe ici un morceau qui transpire la confiance, pas celle qui hurle, mais celle qui glisse — celle des mecs qui sourient avant de frapper un punchline, celle des corps qui se parlent sans mots. J’ai ressenti ce morceau comme un ride de nuit dans une ville chaude, fenêtres ouvertes, odeur d’essence et de parfum qui s’entremêlent, rythmes qui rebondissent contre les façades. La prod, mi-pop rap, mi-dance floor, oscille entre un beat rond inspiré des classiques hip-hop des 90s et une modernité plus nerveuse, presque dopamine-core. C’est un son qui ne cherche pas la complexité : il cherche la sensation, l’impact, la chaleur qui remonte la colonne vertébrale. Il y a dans la voix de White Disguise une assurance presque cinématographique. Ce n’est pas de l’agressivité : c’est de l’attitude. Le timbre est ludique, un brin provocateur, mais porté par une précision rythmique qui trahit un vrai sens du flow. On sent la nostalgie des rappeurs charmeurs — ceux qui savaient transformer une punchline en clin d’œil. C’est cette école-là, mais revue avec une fraîcheur pop, une cadence plus lumineuse, presque dansante. La structure du morceau joue comme un petit piège : on pense que ça va rester sage, puis le refrain s’ouvre, irrésistible, presque trop catchy pour être honnête. Les synthés glissent comme des doigts sur une peau, les basses cognent juste assez, jamais trop. L’ensemble devient une célébration du flirt, du fun, du charnel — loin du cynisme, loin du grandiloquent, juste un morceau qui groove avec évidence. Ce que je trouve marquant, c’est son refus du dramatique. À l’heure où beaucoup de titres rap-pop se gavent d’introspection ou de rage, Throw Sauce On It choisit la sensualité, l’insolence, la danse. Une masculinité qui ne rugit pas, qui séduit. Une énergie suave, presque tactile. Le titre porte bien son nom : ça sauce, ça glisse, ça brille. Et surtout, ça fait du bien. Une parenthèse de chaleur au milieu d’un paysage qui, parfois, oublie que le hip-hop peut encore sourire, séduire, faire bouger sans s’excuser. Une dose de fun maîtrisé, servie avec un clin d’œil et un beat qui refuse de sortir de la tête. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 3, 2025« Une douceur acidulée pop-rock qui tient sur la langue comme un souvenir qu’on n’arrive pas à laisser filer. » Il y a des morceaux qui ne cherchent pas à révolutionner le monde : ils le colorent. Sour Candy de Summer School fait partie de ces petites météorites pop qui traversent le gris du quotidien en laissant une traînée pastel derrière elles. Et pourtant, sous les apparences candides, on y sent une mélancolie discrète, presque timide, comme si la chanson souriait tout en sachant très bien qu’elle ne guérit rien — elle apaise juste un peu. La formation de Seattle, portée par une voix asian-fronted au grain lumineux, semble avoir trouvé dans ce single un terrain d’expression où l’indie-pop danse avec l’indie-rock sans s’excuser de son insouciance. Sour Candy respire l’après-midi qui s’étire, les trottoirs mouillés qui scintillent, l’envie d’être léger même quand le cœur pèse plus que prévu. Il y a ce tempo qui ne presse rien, ces guitares qui scintillent comme des bulles de soda, et ce groove indie-dance qui dépose une vibration dans les côtes, juste assez pour embarquer le corps sans l’arracher à lui-même. Ce qui frappe, c’est cette façon qu’a Summer School d’articuler la nostalgie avec l’élan. C’est une douceur qui pique un peu — exactement comme le titre l’annonce. Une pop qui assume son éclat sucré tout en laissant filtrer une ombre derrière chaque accord majeur. On pense à Phoenix pour l’élégance, à Two Door Cinema Club pour l’énergie maîtrisée, à The 1975 pour cette manière d’arrondir la douleur dans des refrains qui sourient trop fort. Mais Sour Candy reste très Summer School : un son façonné dans le garage, poli sur les scènes de SXSW et NXNE, nourri d’une diaspora qui insuffle dans l’écriture une identité vibrante, plurielle, sans jamais l’exhiber. L’alchimie est palpable : une section rythmique qui respire de façon organique, des guitares qui s’illuminent sans saturer, et cette voix — claire, précise, habitée — qui donne à la chanson son centre de gravité sentimental. Mon impression intime, après plusieurs écoutes : cette track a quelque chose d’immédiatement attachant, comme si elle connaissait déjà les fissures de celui qui l’écoute. Elle n’est ni naïve ni cynique — elle observe les choses de côté, avec une douceur ironique, un humour discret. Une friandise à croquer quand la vie manque un peu de goût, mais qui rappelle subtilement que le sucre n’efface jamais l’acidité — il la rend supportable. Avec Sour Candy, Summer School confirme sa capacité à écrire des morceaux qui semblent simples mais vibrent longtemps après la dernière note. Une track qui sonne comme un coup de soleil léger sur la peau : ça chauffe, ça pique, et on en redemande. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 3, 2025« Ce remix réveille un souvenir collectif et l’habille d’une peau neuve : la mélancolie danse encore, mais cette fois elle a des griffes fluorescentes. » Il fallait l’audace radicalement décalée, presque mutante, de Reina Alacrán pour oser toucher à Por qué te vas, monument de nostalgie hispanique, et en faire autre chose qu’un simple hommage. Le remix signé Jeanette devient ici un terrain de mutation où la pop française trafiquée, le trap élastique et les pulsations synthpop redonnent à ce classique l’énergie trouble des néons tardifs. On dirait un souvenir mal rangé qui revient avec du gloss sur les lèvres et une cicatrice fraîche sur le cœur. La voix de Reina glisse dans le morceau comme une ombre familière qu’on ne reconnaît qu’à moitié. Pas de pathos nostalgique : elle préfère la distance ironique, un sourire acide dans la gorge, cette façon presque théâtrale de décaler la gravité pour la transformer en jeu. On entend le fantôme de l’original, oui, mais à travers un filtre numérique qui le tord comme un mur de club où résonne un beat trap discret, posé en basse continue, juste assez pour donner du nerf à la douceur. Le travail de production infiltre la chanson d’un battement lent et hypnotique, mêlant claviers pastel, trap minimaliste et textures électroniques qui semblent flotter au-dessus d’un souvenir impossible à saisir. Il y a quelque chose de volontairement artificiel, comme si le morceau assumait que la mémoire n’est qu’une projection, une chimère. Reina Alacrán en joue à fond : elle est précisément cette chimère. Un personnage fantasmé, changeant, qui vampirise tout ce qu’elle touche pour le transformer en rituel pop. Le remix se construit comme une fuite : le tempo reste modéré, mais tout avance, tout glisse, tout s’étire, comme un chagrin qu’on maquille pour lui faire croire qu’il est beau. Les syn­thés y jouent des lignes presque naïves, comme un jouet musical qui se serait rebellé. Jeanette les polit avec une élégance synthpop très 2025, donnant à l’ensemble un mélange rare de tendresse et d’impertinence. Et puis il y a ce moment, au deux tiers du morceau, où les voix se rapprochent, se superposent, et où la chanson semble soudain flotter hors de son axe. On dirait une scène de film où l’on comprend enfin que l’amour qu’on poursuit n’est qu’une image, et que la danse continue malgré tout — mécanique, fragile, magnifique. Por qué te vas (Remix by Jeanette) n’est pas un hommage : c’est une recréation, une appropriation totale, une réinvention qui transforme la chanson en fiction pop adolescente, en souvenir trafiqué, en explosion pastel. Un morceau qui danse sur les ruines d’un adieu, mais avec un tel panache qu’on en redemande. Reina Alacrán n’existe peut-être pas, comme le dit sa bio — mais sa musique, elle, frappe comme un mirage réel. Une idée qu’on rêve… et qu’on écoute encore, juste pour vérifier qu’elle ne s’évapore pas. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 2, 2025« Une chanson qui respire avant de frapper — un lever de soleil qui se construit lentement, note après note, jusqu’à devenir un battement. » Il arrive parfois qu’un morceau prenne son temps pour exister, comme s’il devait d’abord vivre une année entière dans l’ombre du studio avant d’oser la lumière. rise like the sun a ce parfum-là : celui d’une gestation longue, patiente, presque méditative. Et quand il s’ouvre enfin, c’est avec une pudeur solaire qui surprend. Jannis Zimmer ne se contente plus d’être pianiste — il devient arpenteur de textures, bâtisseur de groove, funambule entre deux continents. Le morceau s’ouvre sur ce piano qui lui sert d’ADN, clair, précis, presque humble. Mais très vite, une pulsation venue du sud s’insinue, douce puis irrésistible. L’Afro-fusion ne lui sert pas de costume exotique : elle lui permet d’échapper à la gravité de son propre instrument. Les percussions avancent comme un cœur qui se réveille, les rythmiques weaves s’imbriquent avec naturel, et l’ensemble forme une architecture légère, fluide, pensée pour danser sans jamais brusquer. Jannis a ce talent rare : celui de célébrer le mouvement sans abandonner la mélancolie. Chaque frappe de piano porte encore la fragilité du compositeur solitaire, mais le beat lui offre une colonne vertébrale neuve. Son chant épouse ce contraste : posé, lumineux, légèrement voilé, comme s’il chantait au bord d’un matin qu’il ne veut pas effrayer. Il parle de renaître, mais c’est une renaissance sans emphase, sans grand discours — juste une façon de respirer plus librement. Ce qui frappe le plus dans rise like the sun, c’est la délicatesse du mariage. Les influences africaines ne sont pas plaquées : elles vibrent dans les interstices, dans la micro-dynamique des percussions, dans le balancement subtil de la ligne rythmique. On entend le respect, la patience, la volonté de comprendre plutôt que de consommer un style. Le morceau devient alors un espace partagé : un lieu où le geste européen rencontre la cadence africaine sans hiérarchie. Et puis il y a cette chaleur — diffuse, profonde, presque thérapeutique. Une chaleur qui ne cherche pas à brûler, mais à ouvrir. On ressort de rise like the sun avec l’impression d’avoir marché au ralenti vers une lumière qui ne juge pas, qui accompagne. Jannis Zimmer signe un titre hybride, humble et ambitieux à la fois, un pont organique construit par quelqu’un qui a compris que danser ne retire jamais rien à la profondeur. Une chanson qui ne s’impose pas — elle s’infiltre, comme un soleil patient qui finit toujours par gagner. Un lever de lumière, au sens le plus intime. Une montée douce mais déterminée. Un geste de vie. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 2, 2025« Une déflagration intime qui danse sur ses bleus : Louise Combier transforme le stigmate en étincelle. » Il y a chez Louise Combier une manière unique de faire vibrer ce qui tremble en nous. Une façon de transformer la vulnérabilité en architecture sonore, la honte en chorégraphie lumineuse. #31#, c’est exactement cela : une mue, un cri maquillé en uppercut pop, un code secret qu’on se transmet entre êtres cabossés pour dire “voilà ce que je suis, même quand je me cache”. Dès les premières secondes, on sent Ash Workman derrière les machines : ce goût pour les textures qui glissent sous la peau, ce minimalisme qui laisse respirer les angles morts. Mais très vite, la voix de Louise prend toute la place — parce qu’elle n’interprète pas un rôle, elle s’interprète elle-même. Une diction à vif, une manière de laisser la phrase s’ébrécher juste avant de reprendre de l’élan, comme si chaque syllabe était une bataille gagnée contre elle-même. “#31#” ne s’écoute pas, il se révèle. On y entend l’ombre d’une gamine qui compte ses complexes comme on compte ses années, l’adolescente qui voudrait effacer son reflet, la femme qui finit par comprendre que ce qui la brûle peut aussi l’éclairer. Le morceau n’est pas construit pour plaire : il est construit pour dire. Et ce qu’il dit, avec sa rythmique presque insolente, c’est que la libération commence quand on ose se regarder en face. Techniquement, le titre est une bombe compacte : ligne rythmique électrisée, basses qui frétillent comme une veine pulsée par le stress, synthés taillés au scalpel. Workman lui sculpte un espace à mi-chemin entre la pop française et l’alt-pop londonienne, avec cette patte aérienne qui rappelle parfois Georgia, parfois Christine & The Queens, parfois personne d’autre qu’elle — ce qui est le signe évident qu’une identité forte est en train de s’écrire. Mais le vrai séisme, c’est elle. Cette façon de transformer un numéro — 31 — en un talisman émotionnel. On devine les silhouettes derrière ce chiffre : les souvenirs honteux, les sourires faux, les soirs où l’on se débat avec soi-même. Et pourtant, c’est un morceau qui danse, qui avance, qui respire. Un morceau qui dit que la honte n’est pas là pour nous arrêter, mais pour nous rendre plus vivants. Il y a une scène où la pop française se remet à trembler, à oser sa fragilité, à embrasser pleinement le chaos intérieur sans caricature ni complaisance. Louise Combier en est l’une des voix les plus nécessaires. Avec “#31#”, elle signe une déclaration, celle d’une artiste qui sait que la vérité ne se chuchote plus : elle s’amplifie, elle se chante, elle se revendique. Et elle pulse, fort. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 2, 2025« La chanson Venus Rising ne fait pas que flotter : elle soulève le cœur comme un lever de planète. » Venus Rising respire comme un souffle retenu trop longtemps. On croit d’abord tomber dans un simple morceau downtempo, et puis quelque chose s’ouvre, en douceur, comme un rideau qu’on soulèverait lentement pour laisser entrer l’aurore. We Are Galaxies n’empile pas des couches — ils sculptent l’air. Leur indie-electronica s’approche de la peau, frôle l’intime et fait danser la lumière dans des zones où l’on ne pensait plus rien sentir. Le morceau semble bâti autour d’un piano minimal qui cligne des yeux comme une étoile tardive. Chaque note retombe avec le poids d’une pensée qu’on n’a pas encore formulée. Autour, les synthés analogiques avancent comme des marées tièdes, rondes, presque organiques ; on y reconnaît cette sensualité subtile de la vapor soul, ce grain qui rappelle les nuits de Bonobo ou les silences suspendus de James Blake — mais déplacés dans une dimension où la gravité semble plus douce. La voix, elle, n’est pas chantée : elle est respirée. Une présence plus qu’un discours. Une ombre lumineuse qui murmure plutôt qu’elle ne décrit, comme si l’essentiel devait rester hors-champ, là où l’émotion travaille en secret. On écoute Venus Rising comme on regarde une planète monter au-dessus d’un horizon noir : avec un mélange de lenteur assumée et de fascination instinctive. Dans la construction, quelque chose de très cinématographique s’impose — la progression est discrète mais constante, une ascension lente, maîtrisée, qui donne à chaque élément un rôle précis. La guitare discrète agit comme un fil incandescent, tirant la mélodie vers un espace plus vaste, presque cosmique. La rythmique, elle, ne pousse jamais : elle soutient, elle porte, elle maintient l’élan comme une respiration régulière qui vous autorise enfin à vous abandonner. Venus Rising n’est pas un titre, c’est un état vibratoire. Une montée intérieure qui refuse tout spectaculaire pour viser droit dans la perception. We Are Galaxies signe ici un morceau suspendu, magnétique, un peu fragile, un peu céleste — de ceux qui ne cherchent pas à convaincre, mais à révéler ce qui, en nous, attendait depuis longtemps de s’élever. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 2, 2025« Un groove peut parfois dire la vérité avant les mots : celui de Kristo danse, avoue, respire et éclaire. » Spinning Around n’a rien du énième morceau néo-soul cherchant sa place dans l’ombre des géants du genre. Chez Kristo, tout semble venir d’un endroit plus intime, plus sensuel, presque artisanal : un carrefour où le funk devient confession, où la pop assume ses pulsations hédonistes, et où le R&B se charge d’une élégance européenne qui ne force jamais le trait. Le Belge signe ici un titre qui a l’allure d’un sourire timide avant de se muer en magnéto instantané, un de ceux qu’on reconnaît dès les premières secondes, comme un parfum familier revenu après trop longtemps d’absence. Le morceau avance avec cette fluidité rare, un groove de guitare qui n’appuie jamais mais suggère, un travail de production limpide où chaque élément prend la place qu’il mérite. On sent l’école Tom Misch dans la lumière des arpèges, on croise le spectre feutré de Jordan Rakei dans la voix, mais Kristo ne copie rien : il absorbe, filtre, réinterprète. Sa voix plane juste au-dessus du mix, un filet clair qui frôle le murmure sans jamais perdre son intensité. Elle raconte cette spirale intérieure où l’on court après soi-même, où le désir, l’incertitude et une étrange joie se mêlent, comme si la confusion pouvait devenir rythme. Ce qui frappe, c’est la maîtrise émotionnelle. Kristo ne surcharge pas ; il retient. Il laisse l’air circuler autour des percussions, accorde des silences qui deviennent autant de respirations, et pare son refrain d’une souplesse pop qui vous attrape sans prévenir. Spinning Around n’est pas un banger construit pour forcer l’attention : c’est une pulsation, une manière d’habiter la nuit, de lui donner une texture chaude et vibrante. On imagine aisément le morceau s’échapper d’un club à Bruxelles ou Anvers, porté par un public qui ne cherche pas à faire la fête mais à se laisser traverser. Il y a dans la musique de Kristo cette façon rare de concilier la maîtrise technique et la vulnérabilité, la danse et l’émotion, le chic et la sincérité. Spinning Around dit finalement beaucoup de son auteur : un musicien d’aujourd’hui, mais dont l’âme s’accroche à l’organique, au toucher, à la peau des instruments. Quelqu’un qui connaît la valeur d’un groove bien placé, d’un accord qui ne déborde pas, d’une voix qui ne prétend pas. Un artiste conscient qu’une chanson peut encore être un espace, une sensation, une vérité. Et ici, cette vérité tourne, scintille, et reste longtemps après la dernière note. Instagram : kristo.music Pour découvrir plus de nouveautés SOUL, RNB, JAZZY, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVARNB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
décembre 2, 2025Guitare apprise sur un voilier, adolescence entre théâtre et rock de lycée, cerveau d’ingé parti en cavale sonore : SØREN écrit des morceaux qui sentent la route et la sueur du plateau. Son son est lourd et brillant, abrasif sans être opaque : des basses qui perforent, des kicks qui vrillent le ventre et synthés qui font pouic pouic avec un sérieux d’orfèvre. On entend l’ombre de Yungblud et Bring Me The Horizon, des reflux EBM, un amour franc pour les subs de club et les amplis trop forts ; puis des éclats d’indie et d’électro (Gesaffelstein, Fontaines D.C., Boyz Noize) qui laissent des traces lumineuses. Depuis le studio-van bricolé pour composer seul sur les routes d’Europe jusqu’aux scènes où l’on saute au click sans ears, il avance avec l’énergie du “fait maison” devenu méthode. Paris pour base, production pour d’autres, musique à l’image, un nouvel EP qui claque et des dates qui arrivent vite; l’ensemble tient comme une promesse : ça va tartiner, mais avec précision. On a parlé saturation qui sourit, club comme cathédrale, voyages qui accordent les refrains et futur à haute intensité. Découvrez son interview, maintenant. 1 ) Qui es tu ? Hello 🙂 moi c’est SØREN, je suis artiste, producteur, et compositeur de musique. Je suis né versSaint Étienne, après on a pas mal bougé quand j’étais petit, mais j’ai grandi en région bordelaise. 2 ) Quel est ton parcours ?J’ai commencé la guitare en 2012, à l’époque on vivait sur un bateau à voile avec ma famille. Onest partis pendant un an faire le tour de l’atlantique et c’est là que mon père m’a appris lespremiers accords à la guitare. En rentrant j’ai fait pas mal de trucs différents, notamment beaucoupde théâtre qui m’a donné goût à la scène puis repris plus sérieusement la guitare en terminaleavec mon groupe de rock du lycée. J’aimais bien les maths donc je suis allé en classe prépa pourentrer en école d’ingénieur, et c’est là que j’ai commencé à produire et écrire mon premier projet« Beside me » qui est sorti en 2021. On a rapidement, avec Tom et Aloïs qui m’accompagnent surscène, commencé à jouer mes chansons un peu partout. On avait fait à l’époque la première partiede Véronique SANSON, le Zénith de Strasbourg et tous les tremplins possibles ahaha. En 2022, j’aiaménagé un van en studio d’enregistrement autonome et je suis partis en solitaire sur les routesd’Europe pour composer de la musique. C’était une expérience complètement dingue autantartistiquement que personnellement, d’ailleurs il y a plusieurs musiques de mon nouvel EP quisont nées dans ce van 🙂 L’année dernière, j’ai été diplômé et je suis monté sur Paris pour meconcentrer sur ma carrière musicale. Depuis j’ai fait une première date parisienne en tête d’affichefin d’année dernière, et on pas mal tourné un peu partout cette année. Maintenant je produis etcompose aussi pour d’autres artistes, je fais également de la musique à l’image notamment dansla pub et un peu d’acting sur différents projets. 3 ) Que peux-tu nous dire sur ton art en quelques mots ?Je dirai que mon son est de manière générale plutôt lourd et brillant. J’ai un style de productionassez abrasif, j’utilise beaucoup de saturation à différents degrés sur les éléments qui composentma musique en essayant de trouver un équilibre subtil pour faire grimacer les gens quand lesrefrains ou les drops arrivent et que la basse et le kick perfore directement le public sur scène.J’aime la puissance des caissons en club, les amplis bien forts sur le plateau et les synthés qui fontpouic pouic 🙂 4 ) Quelles sont tes inspirations ?Sur cet EP, mes inspirations ont été très variées parce qu’il a été créé sur une période de tempsassez longue, et je produisais pendant ce temps pleins de styles de musique différents qui sontvenus enrichir les sonorités que je voulais obtenir. Je dirais qu’en termes de compo, lesprécédents albums de Yungblud m’ont beaucoup inspiré, avec aussi Bring Me The Horizon que j’aiponcé pendant longtemps. Plus récemment, je fais une fixette sur l’EBM et beaucoup de styles demusique électronique qui ont influencé je pense certaines sonorités plus « club » sur les dernièresétapes de production de l’EP qu’on peut entendre sur certains titres. 5 ) Quelle est ta playlist de prédilection quand tu crées ? Aloooors c’est hyper dur comme question parce que ça dépend vraiment des périodes de tempssur lesquelles les musiques ont été créés mais : du côté indie, j’ai énormément écouté un groupequi s’appelle Mercury qui défonce, et comme tout le monde Fontaines DC, côté musiqueélectronique je citerai Gesaffelstein, MADMADMAD et Boyz Noise, côté métal Knocked Loose àfond et sur une partie plus organique bon Radiohead et Groillaz ça c’est matin/midi/soir et sinonSaya Gray aussi grosse grosse claque tant sur la compo que sur la patte sonore, ça donne pleinsd’idées 🙂 6 ) C’est quoi le plat que tu cuisines le mieux ?Je suis trop nul en cuisine, y a plus de place dans mon appart pour les guitares, les synthés etl’apéro que pour cuisiner ahaha donc on est majoritairement sur des pâtes, du fromage et dusaucisson. Mais si vous écoutez à fond mon EP peut-être que je prendrai un appart plus grand etque j’apprendrai à faire des rôtis de sanglier et des tartes aux myrtilles qui sait ! 7 ) Quels sont tes projets à venir ?Il y a plusieurs dates de concert qui arrivent début 2026, on a trop hâte avec Tom Aloïs et Luc quim’accompagnent en live de venir jouer ces musiques un peu partout (notamment le 08 janvier auSupersonic à Paris hehe mais y en pleins d’autres qui arrivent très bientôt). Il y a plusieurs projetsd’autres artistes sur lesquels j’ai travaillé qui vont sortir et je bosse sur des nouvelles musiques quisortiront bientôt ! J’ai composé pendant longtemps sans sortir beaucoup de musique mais là ça vatartiner ahaha vous allez avoir de quoi remplir vos playlist avec du SØREN c’est moi qui vous le dit ! 8 ) Peux-tu nous raconter une anecdote à ton sujet ?La première fois que je suis monté sur scène un micro à la main pour chanter mes chansonsdevant des gens c’était avant 7000 personnes sur une scène flottante à Agde en première partiede Véronique Sanson. Déjà c’était complètement fou, y avait tous mes potes et ma famille dans lepublic avec une moyenne d’âge de 70 ans, on sautait partout, on jouait au click sans ears doncAloïs (batteur) avait le click dans les retours, bref c’était sport mais un souvenir incroyable, je pensequ’on a fait sauter quelques pacemakers ce soir là ahaha ! 9 ) Si tu pouvais passer 48h avec une personne que tu n’as jamais rencontrée ce serait qui ?J’ai énormément d’admiration pour les artistes et les scientifiques qui arrivent à faire changer maperception des choses. Si on reste sur le côté artistique, les personnes qui m’inspirent le plus dansla vie de tous les jours c’est des gars comme Trent Reznor, Thom Yorke, ou Damon Albarn quiarrivent à s’exprimer sans concessions sur leurs projets de groupes et leurs projets perso, et qui enparallèle mènent de carrières créatives dans d’autres industries comme le cinéma qui m’attireénormément ! C’est hyper dur de choisir, mais en ce moment j’ai une grosse grosse phasemusique électronique et musique de film, donc je dirais que pour mon avenir, 48h avec TrentReznor pourraient m’apporter énormément !! Même en France on a des pépites de ce côté-là, jepense notamment à Alexandre Astier qui m’impressionne et m’inspire tellement par ses multicasquettes et la maîtrise de tous les sujets qu’il touche (et sa dimension scientifique aussi je doisdire, le combo musique/science ça me parle particulièrement), ou Gesaffelstein dont le travailm’inspire énormément. Bon après pour le délire, passer 48h avec un Ozzy ou un Tommy Lee çadevait être mémorable ahaha. 10 ) Un petit mot ou conseil pour la fin ?Branchez-vous SØREN les amis, allez écouter mon nouvel EP et venez faire la bringue avec nousen concert ! Il y a pleins de projets zinzins que je suis en train de finaliser pour la suite, c’est lebordel un peu partout dans le monde en ce moment et la musique personnellement ça me faittellement du bien donc allez voir des artistes et groupes sur scène, ça redonne le sourire et on sevoit très vite sur la route ou ailleurs :): Instagram : sorenmusic_ Pour découvrir plus de French nouveautés, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAFRENCH ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 30, 2025« Une onde claire qui devient coupure nette : là où la lucidité bat plus fort que le cœur. » I’m Sorry ressemble d’abord à un geste minuscule : un frisson sur l’eau, un souffle froid sur un miroir encore embué. Puis la pulsation arrive, précise, presque chirurgicale, et tout l’univers de Karlie bascule dans une zone trouble où la vérité se dit sans trembler. La pop qu’elle façonne ici n’a rien de l’exutoire sucré qu’on attend du genre : c’est une lame polie, sombre, brillante comme un ongle fraîchement verni, qui découpe le réel avec une maîtrise déconcertante. La production de Geronimo Latumeten agit comme une architecture à facettes : un beat au minimalisme tendu, des nappes synthétiques ciselées à la manière des BO néon de la fin des années 80, et surtout une respiration volontairement contenue, presque contrôlée, qui laisse à la voix de Karlie un espace rare. Elle n’y chante pas l’amour ; elle y observe les angles morts, les failles, les micro-manipulations qui se glissent dans les histoires trop parfaites. Et dans ce clair-obscur parfaitement assumé, sa voix semble être devenue instrument de vérité, révélateur d’intuition longtemps étouffée. Ce qui frappe, c’est la sensation que tout avance au ralenti — comme si les battements, les synthés, les effets de spatialisation portaient en eux un tempo intérieur, celui qui se déclenche quand on réalise enfin que l’on n’était pas fou, que l’instinct disait juste. I’m Sorry déploie alors un parfum étrange : celui d’une libération qui ne fait pas de bruit, mais qui s’impose partout. Pas de drama, pas d’excès, juste une prise de pouvoir intime, silencieuse, souveraine. Karlie poursuit ici la construction d’un univers totalement cohérent — élégant, nocturne, sculpté pour accompagner les moments où l’on décide de ne plus se mentir. C’est une pop de clairvoyance, à la fois cinématographique et incisive, qui prolonge la lignée See Her et There Will Be Light tout en s’enfonçant plus loin dans l’esthétique glossy qu’elle perfectionne disque après disque. On y sent l’influence de la mode, du mouvement, des silhouettes qui brillent et s’effacent : pas étonnant qu’elle ait déjà séduit les grandes maisons. I’m Sorry, c’est une chambre noire illuminée par un seul néon : celui de la vérité quand elle se présente sans fioritures. Et Karlie, elle, avance dedans sans détourner les yeux. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 30, 2025« Legends murmure comme une histoire qu’on croyait perdue, mais qui continue de marcher dans la poussière du monde, portée par deux voix qui n’auraient jamais dû se croiser et qui pourtant s’attendaient. » On croit souvent que les collaborations à distance fabriquent des artefacts froids, des fichiers .zip qui traversent la planète sans âme. Legends fait exactement l’inverse : Andy Smith et Emily E. Finke transforment les kilomètres en tension poétique, les fuseaux horaires en matière sensible. Ils écrivent comme on tend une corde entre deux continents, avec ce frisson qui naît quand chaque geste pourrait rompre l’équilibre. Résultat : une chanson qui s’ouvre comme un conte ancien, vibrante d’un souffle presque mythologique. Rien ici n’est conforme aux codes de la pop standardisée. Le morceau erre dans une zone mouvante entre indie-folk élégiaque, musical theatre spectral et dream pop aux reflets liquides. Une mélodie qui semble flotter au-dessus d’un paysage que personne ne voit encore, mais que chacun ressent — une ville de lumière au loin, une montagne d’or qu’on jurerait toucher du bout des doigts. La production, façonnée en Australie, aux États-Unis et au Royaume-Uni, possède cette étrangeté douce des œuvres qui ne savent plus très bien de quel pays elles viennent. Un cosmopolitisme intime, peut-être involontaire, mais profondément incarné. Et puis, il y a les voix. Celle d’Andy, ample, presque pastorale, trace les contours d’un monde ancien. Celle d’Emily, claire, vibrante, fend l’air comme une lueur dans un tunnel. Ensemble, elles composent une alchimie rare : deux timbres qui ne se superposent pas mais se cherchent, se frôlent, se répondent, comme deux voyageurs racontant la même histoire depuis des angles différents. On sent clairement qu’ils ont chanté ensemble, pour de vrai, dans la même pièce — une rencontre qui charge la chanson de chaleur humaine, cette densité qu’aucune collaboration virtuelle ne peut simuler. Ce qui fascine dans Legends, c’est sa façon d’être double : une chanson très écrite mais jamais rigide, très émotionnelle mais jamais larmoyante, très imagée sans tomber dans la surenchère. Andy et Emily ont compris qu’un mythe n’existe pas pour être décoratif : il sert à dire ce qu’on ne parvient pas à formuler autrement. Ici, le mythe devient un miroir tendu à la distance, au temps qui transforme tout en mirage, à ces liens qui survivent malgré ce qui devrait les dissoudre. Le plus beau reste peut-être cette sensation d’ouverture : Legends semble commencer avant qu’on ne l’écoute et continuer longtemps après. Une chanson qui refuse la clôture, qui respire, qui marche. Une chanson qui ne raconte pas un mythe : elle en devient un. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 30, 2025« The C.K.D. est l’éruption intérieure d’une artiste trop jeune pour mentir, trop lucide pour reculer. » Difficile de croire que Chayne n’a que dix-sept ans quand The C.K.D. s’ouvre comme une déflagration noire au cœur d’un âge où tout brûle trop vite. Une voix encore neuve, mais déjà lourde de monde, de nuits blanches, d’ombres mal rangées, de choses qu’on porte longtemps avant de comprendre leur nom. Cette chanson n’avance pas : elle surgit. Comme un flash dans une pièce sombre, le genre qui découpe les contours d’une vérité qu’on n’osait pas regarder de face. Chayne a grandi entre l’Angleterre et le sud de la France, et cela s’entend : une dualité permanente, un tiraillement entre froideur post-industrielle et lumière méridionale, entre mélancolie nordique et fièvre latine. Dans The C.K.D., elle assemble ces failles comme on assemble un talisman. Les synthés se font menaçants, les guitares effilées comme des flèches, le beat avance en reptation lente, comme un animal blessé. Quelque chose dans la production évoque un grimoire digital : un mélange de glamour trash, de pop hantée, de rock spectral. Ce qui frappe, c’est la maîtrise. Non pas une maîtrise apprise, mais une maîtrise instinctive : celle des artistes qui n’imposent pas encore un style mais un état d’être. Chayne n’explique rien. Elle ne dissèque pas. Elle laisse flotter une tension qui n’a pas besoin d’être explicitée pour être ressentie. The C.K.D. sonne comme un cri retenu, mais un cri stylisé, esthétisé, sculpté à la manière d’un film dont on connaîtrait les images mais pas encore l’intrigue. On devine une ombre derrière le titre — un symbole personnel, une initiale secrète, une blessure dont elle ne dit que la vibration. Les voix doublées créent une sensation de dissociation subtile : Chayne se parle à elle-même, se répond, se contredit, se réconcilie. L’adolescence comme état limite, comme salle d’autopsie émotionnelle où l’on découpe les souvenirs avant de les recoudre différemment. Il y a dans sa manière de chanter un mélange de défi et de fragilité, comme si chaque phrase était une confrontation mais aussi une confession. On pense à Billie Eilish pour la précision du murmure, à Pale Waves pour la noirceur scintillante, à Beabadoobee pour la façon d’habiter un monde intérieur trop vaste. Mais Chayne ne copie pas — elle absorbe, transforme, recrache sous forme de matière neuve. The C.K.D. n’est pas une carte de visite : c’est une signature. Une empreinte digitale laissée sur un miroir embué. La preuve irréfutable qu’une artiste peut, à dix-sept ans, créer une musique où la maturité n’est pas une posture mais un instinct. Une chanson qui semble écrite dans un carnet que personne n’aurait dû lire — mais que l’on est secrètement soulagé qu’elle ait laissé ouvert. Si Chayne débute ainsi, avec cette précision émotionnelle, cette noirceur élégante et cette volonté de creuser sous la peau des choses, le reste ne sera pas une simple carrière : ce sera une trajectoire. Une montée en tension. Un glissement inexorable vers quelque chose de nécessaire. Ce morceau, c’est une promesse. Une menace. Une invitation. Une naissance. Une mue. Une preuve. Une faille. Une arme. Et Chayne y apparaît déjà comme l’une des voix les plus dangereusement fascinantes de sa génération. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 30, 2025Bergen dans la voix, Orkney dans la mémoire, Londres au bout des doigts : Nelly Moar écrit des chansons qui dansent et pleurent à la même seconde. Élevée par un batteur de jazz, passée par la Grieg Academy, elle a gardé le réflexe d’ouvrir les genres plutôt que d’y entrer — une pop/R&B brute et sans excuse, où la nostalgie n’est jamais décorative. Confiance à la KAYTRANADA, douceur à la Cleo Sol, et ce goût d’icônes 2000s qui tourne la tête : Love’s Law, son premier album, revendique le réel comme seule gravité — amour, perte, reprise d’élan — avant d’annoncer un virage club/jazz déjà en germination. On a parlé franchise, timing, ad-libs qui sourient et pad thaï signature. Voici l’interview, maintenant. Qui es-tu ?Je m’appelle Nelly Moar, je suis une artiste et autrice-compositrice norvégienne-britannique. Je fais du R&B et de la pop, et je suis très heureuse de sortir mon premier album, Love’s Law, le 24 octobre. Quel est ton parcours ?Je suis née et j’ai grandi à Bergen, en Norvège. Ma mère vient des îles Orcades, en Écosse, et mon père est batteur de jazz, donc la musique a toujours été là. J’ai étudié le jazz à la Grieg Academy : ça m’a rendue curieuse et ouverte — apprendre à repousser les limites des genres et des sons, c’est central dans mon écriture. Ta musique en quelques mots ?Brute, sans concession, nostalgique — du genre à te donner envie de danser et de pleurer en même temps. Tes inspirations ?Les grandes émotions et les moments vécus. La musique dit d’abord ce que je ressens, puis je mets des mots ensuite. J’adore l’assurance et le jeu chez KAYTRANADA, et je suis aussi très attirée par des artistes comme Cleo Sol. Son influence est plus subtile — phrasé, arrangements de voix, timing, malice dans les instruments et les ad-libs — on l’entend particulièrement sur le troisième titre, DREAM. Ta playlist du moment ?Je redécouvre pas mal de bops iconiques des années 2000. Obsédée par Nelly Furtado, les Sugababes et Rihanna — Good Girl Gone Bad est tellement badass. J’aime les morceaux féroces, avec de l’attitude. Le plat que tu cuisines le mieux ?Mon plat signature, c’est le pad thaï. Comme ma musique : un peu épicé, un peu sucré, et ça donne envie d’en reprendre. Tes projets à venir ?En ce moment, tout tourne autour de mon premier album Love’s Law, mais je travaille aussi sur un projet club prévu pour 2026. J’ai vraiment envie de plonger à fond dans le club et le jazz. Love’s Law vient d’expériences très réelles et brutes — j’ai gardé chaque émotion pendant l’écriture. Maintenant que l’album est dans le monde et que je vais très bien, je suis prête à m’amuser : faire des tracks qui font du bien et qui me donnent envie de bouger. Une anecdote sur toi ?À huit ans, j’ai convaincu mes professeurs de me laisser faire un one-woman-show au spectacle de Noël de l’école, devant tous les parents. Je n’avais aucun plan et j’ai improvisé… une baby-sitter ivre. Diva en quête d’attention depuis le premier jour, clairement. Si tu pouvais passer 48 heures avec quelqu’un que tu n’as jamais rencontré ?KAYTRANADA encore. Je suis obsédée par sa musique. Quarante-huit heures en studio, ce serait un rêve. Un dernier mot ou conseil ?Accueille tes émotions, sois honnête et bienveillante avec toi-même, et… écoute mon premier album Love’s Law. J’espère qu’il rendra ta journée un peu plus lumineuse. Instagram : nellymoar Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 28, 2025« Une chanson comme un souffle retenu, là où la tendresse insiste encore malgré les départs. » Sous le pseudonyme TwentySixth Soul, Mohammed façonne une musique nocturne, fragile, où chaque note semble s’excuser d’exister tout en brûlant d’être entendue. You Couldn’t s’inscrit au cœur de ce geste minimaliste : un morceau qui respire à peine, comme une confession murmurée dans la lumière bleue d’un écran encore allumé trop tard. Ce qui frappe d’abord, c’est la simplicité désarmante de l’arrangement : une guitare pastel, presque translucide, suspendue dans une reverb qui tient du mirage. La voix, portée sans effort, étire les syllabes comme si elle cherchait à retenir quelque chose qui file entre les doigts. On pense immédiatement à Cigarettes After Sex dans cette manière de faire flotter l’émotion — mais ici, elle est plus sèche, plus intime, moins cinématographique et plus diariste. Un rêve écrit depuis Riyad, tard dans la nuit, par quelqu’un qui ne parle que parce qu’il n’a personne d’autre à qui dire ces choses. Le cœur battant de You Couldn’t réside dans sa contradiction émotionnelle. Mohammed y navigue les eaux troubles d’une relation longue distance qui promettait sans jamais tenir, un lien où l’autre réclamait la proximité tout en la fuyant. Cette oscillation — venir, partir, revenir, pleurer, céder — se traduit dans la structure même du morceau : les phrases semblent suspendues, comme si elles hésitaient à atterrir. La mélodie s’y abandonne avec une douceur presque résignée. L’instant le plus bouleversant du titre arrive pourtant sans prévenir : ce mémo vocal en arabe, venu d’un moment de lucidité post-rupture. Un fragment d’intimité brute, laissé tel quel, comme un souvenir capturé avant d’être effacé. Il n’est pas placé là pour faire joli — il incarne exactement ce que la chanson raconte : l’après-coup, la réflexion, l’écho qui persiste quand on croit avoir tourné la page. You Couldn’t ne tente jamais de romancer la douleur. Il la laisse simplement respirer. Cette retenue, cette économie de moyens, cette façon de faire confiance au silence, donnent au morceau une puissance inattendue. C’est un titre qui ne cherche pas à être plus grand que la vie ; il cherche à être vrai. Et c’est ce qui le rend précieux. Avec ce single, TwentySixth Soul dessine une esthétique déjà solide : intime sans être exhibitionniste, vaporeuse sans être éthérée, sentimentale sans verser dans le pathos. Une musique d’entre-deux, écrite dans l’air dense des nuits chaudes, faite pour celles et ceux qui connaissent la douleur douce des contradictions affectives. Et si You Couldn’t n’est qu’une première pierre, alors Mohammed est en train de bâtir quelque chose de rare : une dream-pop qui, derrière ses voiles pastel, regarde droit dans les yeux. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 28, 2025« Une musique qui ne raconte pas : elle observe, flotte, et laisse au silence le luxe d’être éloquent. » Il y a des EP qui cherchent à séduire, et d’autres qui cherchent à respirer. When It Was Quiet, le nouveau triptyque du trio anglo-italien mUmbo, appartient à cette seconde espèce — rare, subtile, presque clandestine. Un disque qui se tient légèrement en retrait, comme un visage aperçu derrière une vitre, mais dont chaque vibration semble étrangement familière. Emma Semple, Doug MacGowan et Antonio Dalé tissent ici un espace où tout bouge lentement : la lumière, les voix, les ombres, le temps. Trois morceaux suffisent pour bâtir une géographie intérieure, celle d’une musique qui préfère l’allusion au grand geste, la perception au récit. La première balise du voyage, You Can Do What You Want To, est un paysage-narration à la frontière du cinéma et du rêve. La guitare de MacGowan y avance comme une caméra portée, sensible aux détails, captant la poussière dans l’air. La voix d’Emma Semple — mi-voilée, mi-vibrante — déroule un fil narratif qui ne force jamais, comme si chaque phrase était posée sur une eau immobile. Le morceau possède cette lenteur magnétique des scènes importantes des films de Wim Wenders : un mouvement à peine perceptible, mais chargé d’une émotion dense. La viola et le violon surgissent par capillarité, dessinant une tension discrète qui fait respirer la chanson autrement. You Know The Song est son miroir trouble. Ici, mUmbo glisse vers quelque chose de plus atmosphérique, presque spectral. Le titre ressemble à un souvenir qui tente de se rappeler lui-même : des couches de guitares aériennes, des réminiscences mélodiques, une voix qui semble chanter depuis un lieu intermédiaire — pas tout à fait éveillé, pas tout à fait endormi. On y sent l’héritage des Cocteau Twins dans l’usage du timbre comme matière vivante, mais aussi cette douceur brumeuse que Mazzy Star savait offrir. La chanson se déploie comme un parfum : en nuances, en halos, en suspensions. Puis vient Worm Moon, peut-être le morceau le plus délicatement étrange du trio. Ici, la lune n’est pas un symbole romantique mais un phénomène, une lueur qui transforme les objets et les humeurs. Le titre se construit sur une pulsation discrète, une respiration circulaire qui avance par touches, comme un brouillon de lumière. Les cordes flûtent, la guitare se fait texture, et la voix d’Emma Semple se rapproche davantage du murmure que du chant. Le morceau semble décrire cet instant où la réalité bascule imperceptiblement vers le rêve : une frontière poreuse, tremblante. La production, volontairement minimaliste, laisse le vide faire partie intégrante du récit. Avec When It Was Quiet, mUmbo signe un EP qui ne cherche à convaincre personne — il propose. Il propose un monde légèrement dissocié, mais jamais froid ; un monde où l’on observe les choses comme si elles avaient glissé d’un millimètre dans une dimension parallèle. Trois chansons comme trois micro-climats, portées par la collaboration transfrontalière du trio, qui envoie ses idées comme d’autres envoient des cartes postales : un échange fluide, organique, sans emphase. C’est un disque pour ceux qui aiment que la musique laisse une trace invisible sur les murs. Un disque qui écoute autant qu’il parle. Un disque qui porte bien son nom : When It Was Quiet, un moment suspendu dans l’inconscient, que mUmbo a su rendre audible. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 28, 2025« Un conte d’hiver où l’amour, le pardon et la lumière se tiennent par la main, comme si la saison elle-même voulait nous réapprendre à respirer. » JD Days revient avec Christmas Anthology comme on ouvre une lanterne dans la nuit : doucement, avec cette volonté farouche de rallumer quelque chose qu’on avait laissé geler. Dix morceaux tissent ici un patchwork cinématographique, un Noël vu à hauteur d’âme, entre pop-rock scintillant, folk d’hiver et storytelling à la Pixar qui ne cherche pas l’enfance mais la vérité. L’album s’ouvre sur Evergreen Christmas, romance enneigée taillée pour les avenues de New York après la fermeture des magasins. C’est un morceau qui sent le sapin encore humide, la seconde chance et le silence des rues en décembre. JD Days y dessine le type d’histoire qu’on n’ose plus raconter sans cynisme — un amour simple, droit, persistant, un amour evergreen. Vient ensuite Angel Woman, plus crépusculaire, une ballade qui tient de l’aube et de la cicatrice. Le groupe y trouve une lumière douce, presque religieuse, sans jamais verser dans le chœur sirupeux. C’est une chanson de grâce : la voix avance comme une main tendue à soi-même, prête à pardonner. On y entend la fatigue, mais aussi le courage de recommencer. Du côté des classiques réinventés, Here Comes Santa est une réussite rare : un rock moderne à la bonne humeur jamais forcée, vibrant d’un groove électrique, comme si Santa avait troqué ses rênes pour un ampli à lampes. JD Days y injecte une énergie baroudeuse, presque Springsteen sous neige, et c’est précisément ce qui le rend irrésistible. Puis All You Need Is Love vient clore le voyage comme un feu de cheminée qu’on n’arrive plus à quitter du regard. Loin de copier l’original, JD Days transforme la chanson en ode à la survie affective : la mélodie s’ouvre comme un halo et tout semble converger vers ce désir unique — rassembler, réparer, pardonner. C’est une fin qui ne ferme rien, qui laisse au contraire une traînée de lumière derrière elle. Autour de ces piliers, Christmas Anthology déroule ses ponts visuels et narratifs, les fameux “bridge videos” : Mistletoe, Somewhere, Two Lovers, Live for Today, Happy Xmas (War Is Over)… Toutes ces passerelles racontées par une voix féminine chaude fonctionnent comme des respirations, des pages intermédiaires d’un livre qu’on ne lit pas mais qu’on habite. Elles ne remplissent pas l’espace : elles le relient. Chaque titre et chaque vidéo semble écrit pour quelqu’un qui marche seul dans la rue par un soir trop froid — mais qui se surprend, malgré tout, à lever les yeux vers les lumières. C’est là que réside la force de JD Days : fabriquer un Noël qui ne ment pas, mais qui n’abandonne jamais. Dans ce monde qui court, Christmas Anthology est un refuge : un album à écouter comme on ouvre un cadeau fragile, un peu tremblant, mais terriblement vivant. Un rappel que, parfois, la seule chose à faire au cœur de l’hiver, c’est laisser la musique tenir la main. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 28, 2025« Join Us est un album de néons froids et de battements intérieurs, où chaque piste semble écrite depuis un quai désert à l’heure où la ville retient son souffle. » Il y a des débuts qui avancent en fanfare, d’autres qui avancent en silence — et puis il y a Join Us, premier album de William Davidoff, qui traverse la nuit comme un inconnu familier. On y entend le frottement des lampadaires sur le béton, la solitude des gares en hiver, le poids de ce que l’on ne dit pas. Davidoff, enfant de Lüneburg, élevé à la frontière du Hamburg électronique, délivre ici un disque qui refuse le vernis et embrasse le grain, la sueur, les ombres. Il n’a pas besoin d’images ni d’un storytelling calibré. Il travaille loin des réseaux, loin de l’injonction à tout montrer. On sent cette pudeur dans sa production : tout est nu, brut, presque fragile. Join Us ressemble à un journal nocturne, chaque morceau une entrée écrite en vitesse pour ne pas perdre la sensation du moment. L’album s’ouvre sur Midnight Fever, pulsation synthétique qui déploie le décor : rythme doux-amer, voix à moitié effacée par la brume, énergie qui ressemble moins à la fête qu’à l’insomnie élégante. Puis City of Echoes fait vibrer cette solitude urbaine, mêlant synthés glacés et un refrain qui sonne comme un signal perdu dans la nuit. On y sent Davidoff penser aux rues qu’il a quittées, à celles qu’il traverse encore sans y appartenir. Starstruck Static joue la carte de l’éblouissement contrarié : lumière trop forte, cœur trop fragile, ces instants où l’on voudrait être ailleurs mais où l’on reste figé. À l’inverse, Satellite Hearts étire l’espace : morceau plus ample, presque cosmique, où l’électronique devient respiration. C’est dans Midnight Voicemail que l’album plonge le plus profondément dans l’intime : un titre qui évoque l’envie d’appeler quelqu’un qu’on ne devrait plus, un aveu laissé au brouillard numérique. Avec Running In Reverse, Davidoff renverse le temps, le tempo, les souvenirs. Le morceau avance comme quelqu’un qui recule, hésite, trébuche sur les traces du passé. Feel Alive, plus lumineux, sert d’antidote : un souffle d’air, presque pop, où les synthés semblent se rappeler qu’ils savent sourire. Mais Shadows I Still Follow vient aussitôt rappeler la douleur persistante : morceau dense, chargé d’échos, où la voix devient une silhouette poursuivant ses propres fantômes. La montée continue avec Running From Yesterday, morceau long, ample, qui sonne comme une fuite sur autoroute éclairée par trois lampadaires. C’est le titre le plus narratif, celui où Davidoff affronte frontalement ce qu’il laisse derrière lui. L’album se clôt avec Lights Out, Love Remains, une élégie nocturne où l’obscurité sert moins de fin que de refuge. Dans Join Us, Davidoff bâtit un monde sans artifices : synthés taillés dans la glace, beats discrets, voix qui ne cherche jamais à s’imposer — seulement à dire vrai. Ce n’est pas un disque qui occupe la pièce ; c’est un disque qui occupe la nuit. Un compagnon discret, tenace, pour celles et ceux qui savent que les lumières des villes racontent toujours autre chose que ce qu’elles montrent. Un premier album qui murmure — et qui, par ce murmure, touche juste. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 28, 2025« Un hymne acidulé pour continuer à danser au bord du gouffre — là où l’espoir persiste même quand tout dit le contraire. » Il y a des chansons qui protestent, d’autres qui fuient — et puis il y a Merrymaking, la nouvelle grenade sucrée-acide de Fierbinteanu, qui fait exactement les deux à la fois. Gabriela et Cristian transforment l’actualité politique en carnaval électrique, une farce tragique où milliardaires et dictateurs se disputent la scène pendant que nous, pauvres mortels, essayons encore de trouver un rythme sur lequel tenir debout. C’est une satire, c’est une danse, c’est un clin d’œil au désespoir : un objet pop-punk hybride qui frappe juste parce qu’il refuse la posture du manifeste, préférant celle du miroir déformant. L’ouverture est immédiate : des synthés 80’s qui sautillent comme des néons fatigués, une basse humide qui grésille sous le plancher, une pulsation techno-pop qui donne envie de sourire alors que tout brûle. Merrymaking a ce groove de dystopie colorée, quelque chose entre Devo, Yello et une rave improvisée dans un abri antiatomique. Fierbinteanu joue avec l’ironie comme d’autres avec l’autotune : un instrument autant qu’une arme. Cristian chante avec une nonchalance de prophète blasé, Gabriela lui répond avec la clarté solaire d’une narratrice qui sait déjà comment l’histoire finit — mal, probablement, mais avec panache. On entend dans le morceau cette science de la ritournelle venimeuse qui leur est propre : un humour malade, un romantisme cabossé, une lucidité trop vive pour ne pas être douloureuse. Le thème affiché — ce théâtre politique où les “dictators & billionaires vs. you and me” — est traité avec une fraîcheur presque insolente : pas de rage frontale, mais une jubilation désespérée, comme si la seule résistance encore possible était de danser un peu plus fort. La production, enregistrée à Bruxelles, est serrée comme un poing dans un gant de velours noir. Chaque glitch, chaque contretemps, chaque montée acide en arrière-plan semble vouloir saboter la chanson avant de se raviser. Et cette manière de boucler l’idée — “Hope springs eternal! It’s complicated!” — résume parfaitement leur esthétique : ne jamais croire au salut, mais ne jamais renoncer à l’imaginer. Merrymaking n’est pas un single : c’est un clin d’œil à celles et ceux qui continuent d’espérer dans un monde qui leur rit au nez. Un morceau pour danser avec ses contradictions, pour faire la fête dans les décombres, pour rester vivant malgré le vacarme. Chez Fierbinteanu, le chaos devient rituel ; la farce, un acte de survie ; la pop, un geste politique qui n’a pas besoin de le dire pour l’être. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 28, 2025« Avec The Crumble, Avaraj transforme la douleur invisible des fausses couches et du mariage brisé en un paysage sonore d’une honnêteté bouleversante. » Il y a des albums écrits pour séduire, d’autres pour briller, et puis il y a ceux qui existent parce qu’il n’y avait simplement aucun autre moyen de survivre. The Crumble, né dans l’intimité d’un home-studio d’Atlanta, appartient à cette dernière catégorie. Pas un geste esthétique, pas un exercice d’école : un acte de vérité. Un disque qui fait trembler la cage thoracique dès qu’on en approche, parce qu’il raconte l’indicible — la perte d’un enfant, l’usure du couple, la solitude à deux, la honte, le silence, l’invisible. Avaraj n’adoucit rien. Son écriture, nourrie de folk confessionnel, de pop mélodique et d’une électronique discrète, tranche au plus près du cœur. Chaque titre semble être un fragment du mariage qui s’effondre, un éclat du sol qui se fissure sous les pieds. Et pourtant, malgré l’obscurité, une lumière fragile circule — celle de quelqu’un qui, pour la première fois, dit enfin tout. Voici les dialogues intérieurs qui composent ce récit de ruines : 1. RomanceL’ouverture est trompeusement douce. Une mélodie dépouillée, presque nostalgique, qui évoque les débuts d’un amour — avant que les failles n’apparaissent. Le morceau expose le premier mensonge : celui d’un couple qui faisait semblant d’aller bien. 2. Two LinesL’un des titres les plus dévastateurs. “Deux lignes” — celles d’un test de grossesse, celles qui signifient espoir, attente, puis perte. Avaraj y chante à voix basse, comme si chaque mot pouvait se casser. Une chanson qui ose parler de ce que la musique évite presque toujours. 3. InfluencesUn autoportrait griffonné entre deux larmes. Ce morceau raconte l’identité qui se délite dans le couple, dans le rôle qu’on croyait devoir jouer. Les arrangements électroniques y murmurent une sensation de flottement, de désorientation. 4. The CrumbleLa pièce centrale. Une chanson qui s’effrite, lentement, comme son titre l’annonce. Sur un rythme fragile, Avaraj dissèque le moment précis où la relation cesse d’avoir un futur. Toute l’album y converge : le silence du mari, l’éléphant dans la pièce, les mots impossibles. 5. Winter BluesL’hiver devient métaphore du mariage : froid, immobile, sans lumière. Une ballade glacée où la voix d’Avaraj semble se battre contre la saison intérieure. 6. What Could’ve BeenLà où d’autres écriraient une ballade romantique, Avaraj écrit un requiem pour une possibilité. Un morceau suspendu, plein de fantômes, où les synthés deviennent un vent qui traverse les souvenirs. 7. Perfect StormLe chaos total. Mélange de colère, d’incompréhension, d’épuisement. Le titre sonne comme un orage — un de ceux qui vous laisse sur le sol, vidé, mais enfin lucide. 8. In My DreamsUn refuge fragile. Les rêves y deviennent l’unique endroit où l’enfant existe encore, où le couple se retrouve, où rien n’est encore brisé. Une chanson douce-amère. 9. ImaginationLe morceau le plus conceptuel. Avaraj explore la manière dont l’esprit réécrit la douleur pour qu’elle soit soutenable. C’est presque un titre ambient-pop, hypnotique, qui laisse le temps se dilater. 10. Perfect WeekendClôture ironique et poignante. Le “week-end parfait” décrit ici est une fiction : celle qu’on vend aux autres, celle qu’on se raconte pour éviter la vérité. Le morceau s’éteint comme une dernière illusion qui se dissout. The Crumble n’est pas seulement courageux : il est nécessaire. Dans une industrie où la douleur des femmes est souvent minimisée ou passée sous silence, Avaraj choisit l’exposition totale, l’incision honnête. C’est un album qui ne caresse pas — il console en disant la vérité, crue, lumineuse, indispensable. Un disque qui ne cherche pas à réparer, mais à reconnaître ce qui s’est brisé. Et parfois, c’est déjà une forme de guérison. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 28, 2025« Avec Electro Time, Seven Nation Army signe l’album qu’il rêvait de faire depuis quarante ans — un disque où les années 80 ne sont pas une esthétique, mais une mémoire enfin libérée. » Il y a des albums qui viennent du présent, et ceux qui viennent de plus loin — d’un passé figé, d’un désir ancien, d’un rêve bloqué par l’histoire. Electro Time appartient à cette deuxième catégorie. Quand Jarek Balsamski, fondateur et âme de Seven Nation Army, imagine cet album au milieu des années 80, la Pologne vit encore sous un communisme étouffant. L’électropop, la synthwave, les riffs futuristes : tout cela appartient alors à un ailleurs inaccessible. Et pourtant, quatre décennies plus tard, Electro Time devient réalité — un disque où les fantômes de Depeche Mode, A Flock of Seagulls, Van Halen et les premiers synthés Roland s’entrelacent avec l’énergie rock brute qui définit 7NA depuis ses débuts. Accompagné d’Olga Ostrowska, Balsamski signe ici un album profondément personnel : une jonction entre ce qu’il voulait faire et ce qu’il est devenu. Et dans cette rencontre, chaque titre joue un rôle précis — comme des chapitres d’un récit qui parle de résistance, de nostalgie, de lucidité, de colère et de survie intérieure. 1. I Don’t Care – Electro TimeOuverture frondeuse. Un morceau qui frappe comme un retour à la vie. Guitares effilées, synthés qui scintillent, voix déterminée : un “je m’en fous” libérateur, adressé au passé comme à toutes les attentes extérieures. 2. L.S.F – Electro TimePlus sombre, plus nerveux, presque new wave. On y sent les rues mouillées des années 80, les néons, les choix difficiles. Le rythme avance comme une course nocturne. 3. New LifeUn des titres les plus lumineux. On y entend le basculement vers autre chose, vers un souffle neuf. Un morceau simple mais vital : recommencer est parfois un acte de guérison. 4. Power and Money – Electro TimeCritique claire, frontale, du monde contemporain. Les synthés claquent comme des alarmes, la voix mord. Un titre qui rappelle que la pop peut être politique. 5. Get Out of My Life – Electro TimeRupture franche, sans ambiguïté. La mélodie épouse parfaitement l’impulsion d’échapper à une influence toxique. C’est le morceau le plus rock de l’album — abrasif, urgent. 6. You Always Know Better – Electro TimeChanson acide, presque sarcastique. Elle parle de ceux qui jugent, conseillent, imposent — et du plaisir de s’en débarrasser. Production limpide, voix glacée, synthés cinglants. 7. Angel – Electro TimeParenthèse plus tendre. Une montée émotionnelle portée par Olga Ostrowska, dont la voix apporte une douceur inattendue. L’ange, ici, n’est pas naïf : il veille, mais connaît la nuit. 8. Foolish Game – Electro TimeRelecture modernisée d’un des titres marquants de 7NA. Le morceau gagne en éclat synthétique, sans perdre son cœur mélodique. C’est le pont entre l’ancien groupe et le nouveau. 9. Something Changing in Me – Electro TimeTitre charnière. Il parle du changement intérieur, de la lente mue qui transforme sans bruit. L’arrangement minimaliste sert parfaitement ce moment d’introspection. 10. Gone Away – Electro TimeBallade sombre, presque gothique. Elle évoque l’absence, le départ, le renoncement. La production y est ample, atmosphérique — un paysage émotionnel. 11. Future – Electro TimeFinal plein d’espoir. Un morceau qui regarde vers l’avant, enfin. Ici, les synthétiseurs semblent s’ouvrir, respirer, accueillir. La boucle est bouclée : le futur désiré dans les années 80 est devenu présent. Electro Time n’est pas qu’un hommage aux synthés et aux rythmes rétro. C’est un témoignage, presque un exorcisme. L’album porte la marque d’un homme qui, quarante ans plus tard, réalise un rêve empêché — et en fait une œuvre vibrante, honnête, habitée. Seven Nation Army ne joue pas les années 80. Il les délivre, comme un souvenir qui avait attendu trop longtemps. Un disque d’accomplissement, mais aussi de recommencement. Le passé transformé en énergie neuve. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 28, 2025« Avec Hot Mess, Ava Valianti prouve que même à seize ans, on peut mettre des mots — et des mélodies — sur le désordre intérieur avec une précision qui surprend. » Dans petunias, son premier EP, Ava Valianti explore les angles morts de l’adolescence, mais c’est “Hot Mess” qui cristallise le mieux cette énergie brute, cette clarté féroce qu’on n’attend pas d’une artiste aussi jeune. Loin d’être un simple titre cathartique, “Hot Mess” ressemble à une page déchirée d’un journal intime qu’on aurait transformée en hymne indie-pop : une confession un peu maladroite, un peu drôle, totalement lucide. Le morceau s’ouvre sur une ligne mélodique électrique, presque nerveuse, comme si la chanson prenait une grande inspiration avant de tout lâcher. La production — lumineuse, piquante, irrésistiblement moderne — laisse la voix d’Ava occuper tout l’espace, avec ce grain fragile mais assuré qui fait sa singularité. “Hot Mess” n’a rien d’un fantasme de chaos glamour : Ava y parle du vrai désordre, celui des nuits où tout s’emmêle, des amitiés qui oscillent, des identités qui se cherchent, de ces moments où l’on se sent “trop” pour tout le monde mais “pas assez” pour soi-même. C’est là que la chanson frappe fort. Là où d’autres auraient transformé ce sentiment en posture, Ava choisit la transparence. Elle s’empare de ce terme — hot mess — non pas comme une étiquette, mais comme une matière à modeler. La mélodie danse autour du chaos, la rythmique le bouscule, et la voix d’Ava, elle, le transforme. On pense à l’énergie d’une Olivia Rodrigo qui aurait éteint les guitares pour laisser passer plus de lumière, ou à l’assurance émotionnelle d’une Phoebe Bridgers qui aurait décidé, soudain, de sourire dans un miroir. “Hot Mess” fonctionne aussi parce qu’il s’inscrit dans la structure de petunias. Après les fragilités de Distant, la tendresse de Clean My Room ou les éclats mélancoliques de Buttercups, ce titre arrive comme une secousse volontaire. Une manière de dire : oui, grandir c’est dur, mais c’est aussi drôle, bruyant, et plein de micro-résurrections. Ava Valianti n’a que seize ans, mais “Hot Mess” témoigne déjà d’une maturité d’écriture rare : elle sait capter l’instant, le mettre en musique, et le rendre universel. Une chanson qui n’idéalise rien — mais qui éclaire tout. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 28, 2025« Une chanson comme un miroir brisé tendu à notre génération : coupant, ironique, impossible à ignorer. » Il y a chez Lana Crow cette manière de transformer l’air du temps en arme blanche. Avec “Orwellian Times”, la pop-rockeuse signe un brûlot qui ressemble moins à un single qu’à une alarme — celle qui se déclenche quand on réalise qu’on est devenu complice du vacarme qu’on dénonce. Le morceau s’avance avec la précision d’un scalpel : riffs acérés, synthés qui claquent comme des néons surchauffés, et cette voix qui semble constamment hésiter entre la tendresse et l’émeute. Lana interroge notre époque saturée de morale instantanée, de jugements en flux continu, de postures vertueuses recyclées à l’infini. Elle capture cette fatigue morale, ce sursaut de lucidité qui traverse parfois le chaos digital. “Self-righteousness is killing all sense,” lance-t-elle — un vers qui résonne comme un constat clinique. Le morceau se construit autour de cette tension : l’envie de croire encore en quelque chose, et le vertige d’un monde où tout se transforme en score social, en indignation performée. Musicalement, “Orwellian Times” refuse d’être rangé. C’est pop, mais ça grince ; rock, mais ça scintille ; cinématographique, mais jamais décoratif. Les guitares vibrent comme si elles cherchaient à percer un brouillard idéologique, tandis que les synthés étirent une atmosphère électrique, presque dystopique. La voix de Lana, elle, frappe juste : vulnérable au début, puis de plus en plus incisive au fur et à mesure que la chanson s’emballe. Le message n’est pas une condamnation mais une provocation douce-amère. Lana Crow n’accuse pas le monde : elle pointe ce qu’on y apporte, volontairement ou non. « On a invité tout ça chez nous juste pour se sentir meilleurs », dit-elle en filigrane. Le morceau devient alors une invitation à remettre en question nos automatismes, nos impulsions, nos colères trop faciles. “Orwellian Times” installe Lana Crow comme l’une des voix les plus franches et les plus téméraires du pop-rock émergent. Une artiste qui n’a pas peur de gratter là où ça fait mal, tout en offrant un refrain assez puissant pour rassembler ceux qui ont encore envie d’y voir clair dans le vacarme. Un titre qui ne cherche pas à plaire — mais qui risque, justement pour cela, de marquer durablement. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 27, 2025Tu connais ces morceaux qui ne frappent pas fort mais glissent sous la peau, comme si quelqu’un ouvrait une fenêtre dans ta cage thoracique ? “Desert’s Calling” de Selena Feliciano fait exactement ça : un souffle, un mirage, une vérité murmurée dans le sable. Le désert n’a jamais été aussi tendre. Avec “Desert’s Calling”, Selena Feliciano transforme l’espace vide en un terrain fertile où la folk se déplie comme une carte postale oubliée dans un sac à dos. Dès les premières secondes, on sent que quelque chose se prépare : une lumière fragile, un battement qui rappelle la marche lente d’un corps qui s’éloigne pour mieux revenir à lui-même. Selena, enfant du Bay Area, porte dans sa voix l’écho des paysages qu’elle traverse — la poussière, les routes, les silences qui disent plus que les mots. Sa folk pop, profondément hantée par les dualités du monde moderne (le bruit et le calme, l’urbain et le sauvage, la perte et la renaissance), est un territoire de résistance douce, un lieu où les combats deviennent des prières, où les fractures se recousent dans un souffle acoustique. “Desert’s Calling” s’inscrit dans la lignée de son EP From Every Direction, un projet façonné en pleine transition — entre la spontanéité DIY des chambres d’ami et la chaleur d’un studio habité par une bande de complices. On y entend tout : la sincérité brute, la délicatesse de l’arrangement, les harmonies qui s’installent comme des passagers clandestins dans le creux de l’oreille. Ce morceau n’a pas besoin de grandiloquence pour frapper. Il avance comme une confession au bord d’un feu de camp, fragile mais tenace, guidé par la conviction que la musique peut encore guérir quelque chose en nous. Une folk pop qui respire, qui prend son temps, qui sait regarder le monde droit dans les yeux — même quand il vacille. Selena Feliciano n’écrit pas des chansons : elle plante des graines. Et si “Desert’s Calling” est un appel, c’est peut-être celui auquel on répond sans même s’en rendre compte. Un retour à soi, au calme, au cœur brûlant des choses simples. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 26, 2025« Miracles est cette respiration qu’on reprend quand on revient de loin : un souffle neuf, tremblant, mais rempli d’une lumière qu’on n’oubliera plus jamais. » Sush 28 signe avec Miracles un morceau profondément humain, un pop-rap mélodique qui ramène la vulnérabilité au centre du récit. Pas de posture, pas d’esbroufe : juste une voix qui raconte comment, en une semaine suspendue entre fièvre et incertitude, la vie a soudain pris un poids nouveau. Touché par la dengue et hospitalisé en soins critiques, l’artiste reçoit un rappel brutal de sa propre fragilité. De ce chaos intime naît une chanson — pas un exutoire rageur, mais une confession douce, presque sacrée. Le morceau s’ouvre sur une guitare claire, jouée par un ami sous sa direction, comme un fil tenu entre le passé et la suite. La production reste minimaliste mais précise : un beat pop-rap léger, presque timide, des nappes qui s’étirent comme des brumes matinales, et des arrangements qui laissent toute la place à la voix. Sush 28 chante comme on parle après une épreuve : avec une lucidité nouvelle, une gratitude brute, une douceur qu’on n’avait pas entendue auparavant. Sa voix porte encore les traces du vécu : un tremblement parfois, une urgence contenue, une sincérité qui perce dans chaque mot. La collaboration avec Yash Varde ajoute une teinte supplémentaire — un contrepoint, une seconde âme qui vient étoffer l’émotion sans la diluer. Ensemble, ils construisent un dialogue intérieur, une manière de dire : je suis encore là, et ça compte. Miracles ne cherche pas le spectaculaire. Son impact vient précisément de ce refus : c’est une chanson qui ose être simple, honnête, nue. On y entend la promesse intime que l’artiste s’est faite à lui-même : ne plus prendre la vie pour acquise, ne plus ignorer les petits instants, ne plus remettre à demain la gratitude. En arrière-plan, l’histoire de Sush 28 — de Mysuru à Seattle, des débuts autodidactes aux dizaines de morceaux auto-produits — résonne différemment. Miracles devient une étape, un marqueur dans son parcours : le moment où la musique n’est pas seulement création, mais survie. Un titre fragile mais rayonnant. Une cicatrice devenue mélodie. Un miracle, oui — au sens le plus humain du terme. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 26, 2025« Murmure Naturel est ce souffle chaud qui te traverse la nuque et te rappelle que la joie peut, parfois, tenir dans un simple groove. » Avec ce single solaire, Amirali débarque chez Kotori avec une élégance désarmante. Murmure Naturel, issu d’un EP deux titres, distille une fusion irrésistible : groove disco, chaleur french house et modernité électronique subtilement tissée. Le résultat, c’est un morceau qui respire comme une fin d’après-midi au bord de la mer, un instant où le monde ralentit juste assez pour laisser la musique reprendre le dessus. Dès l’ouverture, le track déploie cette texture soyeuse propre à Amirali : bassline ronde et glissante, nappes aériennes qui vibrent comme de la lumière, et ce sens aigu du détail qui donne l’impression que chaque micro-son a été poli à la main. Puis arrivent les paroles — en français — murmurées comme une confidence, un sourire jeté à travers le mix. Elles ne cherchent ni l’emphase ni l’excès : elles invitent à sentir, à s’abandonner, à flotter. Le morceau fonctionne comme un jeu d’équilibre entre nostalgie et modernité. On reconnaît les clins d’œil aux grandes heures de la disco, mais filtrés à travers une esthétique contemporaine, presque cinématographique. Amirali, véritable architecte sonore, construit ici un espace à la fois intime et expansif : un lieu où les percussions caressent, où les synthés scintillent, où le groove avance avec une élégance sans jamais forcer. Il y a surtout cette signature émotionnelle propre à l’artiste : une profondeur tranquille, un sens de la texture qui transforme la dance music en paysage. Murmure Naturel s’écoute comme un récit sans mots, comme une promenade dans un souvenir qu’on croyait égaré. Un titre qui ne cherche pas à impressionner, mais à réchauffer — et c’est précisément cette retenue qui lui donne tant de force. Avec ce morceau, Amirali signe un retour radiant vers le dancefloor, un hymne feel-good qui accompagne autant le lever du soleil que les nuits où l’on refuse de rentrer. Murmure Naturel est une invitation à respirer, à sourire, à laisser la musique murmurer pour nous. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 25, 2025« She est ce moment suspendu où l’infatuation t’envahit comme une vague chaude que tu n’avais pas vu venir — et soudain, tout ton monde respire à son rythme. » The Winters, fratrie venue des collines du Tennessee, signe avec She un morceau qui coule comme un éclaircir, un rayon de lumière filtrant entre deux nuages trop lourds. Neo-soul teintée d’indie R&B et de jazz fusion, le titre navigue dans ces zones sensibles où les premiers vertiges amoureux deviennent presque trop vastes pour tenir dans une seule poitrine. Dès l’ouverture, on entend la délicatesse du trio : une instrumentation cousue main, jouée par les frères eux-mêmes, comme si chaque note était un fragment de confidence. La ligne de basse glisse avec une élégance feutrée, la batterie respire juste ce qu’il faut, et le saxophone de Bruce Ervin vient tracer des arabesques qui fondent dans l’air comme de la fumée lente. Au centre, la voix invitée de Karalyne Winegarner (Flight Attendant) déploie un velours vibrant, un timbre qui oscille entre la lucidité et le trouble. She capture ce moment précis où l’amour nouveau déborde, où il devient impossible de penser à quoi que ce soit d’autre. C’est un morceau qui avance dans un tempo presque trop doux pour contenir ce qu’il raconte, ce type de groove lumineux qui donne l’impression d’être filmé au ralenti dans une fin d’après-midi dorée. La mélodie s’enroule autour de l’auditeur comme un bras qui enlace sans prévenir. Plus upbeat que leur premier single Cab, le groupe montre ici une facette plus solaire, plus expansive, sans jamais perdre ce sens du détail organique qui fait leur signature. She s’écoute comme un journal intime qu’on n’aurait pas osé écrire, une confession mise en musique, légère mais profondément habitée. Avec ce titre, The Winters confirme une sensibilité rare, une manière de transformer un simple frisson en paysage entier. She est de ces chansons qui restent, qui hantent doucement, qui réchauffent — même longtemps après qu’elles se sont tues. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 25, 2025« In My Dreams est ce refuge lumineux où l’on ferme les yeux juste assez longtemps pour croire à l’amour parfait. » On entre dans ce nouveau single comme on glisse dans un sommeil choisi, une chambre secrète où la réalité frappe à la porte mais ne gagne jamais. San Sebastian, voix magnétique venue du froid suédois, dévoile In My Dreams, un titre qui pulse comme une échappée intérieure, un hymne à ces instants où l’on refuse de laisser le monde fissurer nos illusions les plus tendres. La production, soyeuse et ascendante, porte ce morceau vers une danse suspendue, quelque part entre l’euphorie et la vulnérabilité. Aux côtés de Miss Molly et du producteur Tobias Kihlman, Sebastian construit un panorama sonore où l’on avance comme sur un fil : synthés étincelants, percussion précise, mélodie qui embrasse l’âme avant qu’elle ne retombe. On sent la signature d’un artiste qui connaît la pop moderne jusque dans ses failles, qui sait quand la voix doit trembler et quand elle doit s’envoler. In My Dreams raconte ce besoin presque enfantin de verrouiller la porte du réel, de tenir la lumière entre les doigts quelques secondes de plus. C’est un morceau pour celles et ceux qui repoussent le matin, qui prolongent la fête dans un souffle, qui préfèrent croire que le cœur peut encore se réinventer. Une romantisation assumée, mais portée par une sincérité désarmante. Et derrière l’élégance du titre, il y a le parcours d’un musicien façonné par la scène, les concours, les métamorphoses. San Sebastian, autrefois NORR, s’affirme désormais en pleine maturité, déterminé à tracer une voie personnelle dans l’électro-pop nordique. In My Dreams est la porte d’entrée de ce nouveau chapitre, une mise à nu en haute définition, le genre de morceau que l’on ajoute à une playlist nocturne pour tenir à distance, ne serait-ce qu’un instant, la rudesse du monde. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 25, 2025« Je survis est ce genre de morceau qui t’arrache un aveu que tu n’avais jamais osé prononcer tout haut. » Il y a dans ce nouveau titre quelque chose d’un battement obstiné, une flamme recalibrée pour l’époque, un souffle qui refuse l’effacement. Soléno revient avec Je survis, un morceau fraîchement libéré dans l’air du temps, comme si la ville entière avait besoin de cette confession murmurée-criant à la fois. Pop-rap hybride, écrite en français, cette pièce déploie un sens de l’urgence émotionnelle qui capte immédiatement l’oreille. Dès les premières notes, on sent cet instinct de danse qui ne sacrifie jamais le cœur. Soléno navigue au bord de ses contradictions avec une grâce imparfaite, presque fragile, mais toujours fière. Il fait partie de ces artistes qui refusent l’étiquette, et cela s’entend : le tempo se penche vers la pop, le timbre se réchauffe d’inflexions latines, et les mots – eux – tracent un territoire intime où l’on ne respire plus tout à fait pareil. Je survis raconte la résistance douce, celle qui se fabrique dans les nuits trop longues, dans les messages envoyés trop tard, dans les souvenirs qu’on remixe tout seuls. Mais jamais Soléno ne tombe dans le pathos ; il transforme sa survie en célébration discrète, en groove qui se relève, encore et encore. Le refrain, accroché à un fil lumineux, semble pensé pour tourner dans la tête jusqu’au lendemain, comme un mantra de fin de soirée pour ceux qui refusent de s’éteindre. Il y a aussi cette sincérité crue dans sa voix, une manière de tout déposer sans chichi, comme si la chambre d’enregistrement était une planque où l’on vient réparer ses morceaux cassés. Soléno danse, oui, mais il danse avec ses fantômes, avec ses doutes, avec cette volonté de rester debout quand le monde devient trop lourd. Avec Je survis, il signe un morceau qui s’écoute en mouvement, qui s’intègre naturellement dans une playlist nocturne, prête à être partagée autant sur un blog que dans un trajet d’après minuit. Une preuve supplémentaire que la survie, parfois, rime avec mélodie. Pour découvrir plus de French nouveautés, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAFRENCH ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 25, 2025Whip de Garb’0 arrive comme une gifle électrique : un hybride club-trap et rock ténébreux, affûté pour les nuits qui ne pardonnent pas. Dès les premières secondes, on entend cette pointe de danger, ce grain minéral qui rappelle que le duo vient aussi du côté des amplis chauffés à blanc. Sous le beat bass-house qui vrombit comme un moteur affamé, une pulsation rock se glisse, presque sous-cutanée : une guitare compressée qui tranche l’air, des textures qui fument encore, une attitude qui refuse le poli clinique. Ici, chaque coup de batterie synthétique semble alimenté par un cœur qui bat trop vite, trop fort. La voix de Désirée joue à la frontière : mi-pop, mi-punk, mi-sorcière. Elle lance les mots comme on lance des étincelles, avec cette façon de mordre les syllabes qui transforme la moindre phrase en ordre implicite. On sent l’héritage rock dans sa manière d’incarner le morceau, de le charger de rage maîtrisée sans jamais sacrifier la sensualité. Elle ne chante pas sur le beat — elle l’affronte. Les drops, courts mais brutaux, explosent comme des éclats de verre sous un stroboscope. Titi sculpte une production dense, presque industrielle, où les guitares se distordent dans l’ombre, où les basses roulent comme un tonnerre noir. Ce mélange de club, de trap et d’esprit rock rappelle ces tracks qui allument les foules à minuit, quand l’énergie devient animale. Ce qui rend Whip si addictif, c’est sa façon de rester minimal tout en dégageant une puissance quasi physique. Pas de fioritures, pas de décor superflu : juste une montée d’adrénaline pure, un mélange d’organique et de synthétique qui claque comme un fouet dans l’obscurité. Whip, c’est le moment où l’électro sort les crocs et où le rock met les pieds dans le club. Une collision parfaitement dosée, un coup de sang, un coup de rein, un coup de fouet. Prêt pour la playlist, prêt pour la sueur, prêt pour l’impact. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 25, 2025Avec “UTOPIA”, ID:Earth ouvre une brèche temporelle : une pop qui ne cherche plus à divertir, mais à imaginer comment l’humanité continuera de vibrer quand les machines auront pris le relais du silence. Il y a des artistes qui écrivent des chansons, et d’autres qui fabriquent des mondes. ID:Earth appartient résolument à la seconde catégorie. “UTOPIA” n’est pas un single, c’est une projection — un fragment de futur avancé, emballé dans une pulsation electro-pop qui semble courir à travers la fibre optique du monde plutôt que dans un studio humain. Dès l’ouverture, cette voix douce et brumeuse flotte comme un hologramme, moitié humanoïde, moitié programme sensible. L’anglais et le coréen s’y entremêlent, non pas comme deux langues qui cohabitent, mais comme deux dimensions qui coexistent. ID:Earth chante en stéréo émotionnelle : la nostalgie dans une oreille, l’inconnu dans l’autre. La production, elle, avance comme un organisme vivant. Les synthés respirent, les basses ondulent, les percussions sont des battements cardiaques augmentés — quelque chose entre une mégapole à 5h du matin et une forêt électronique où les lucioles seraient des pixels. Le morceau pulse, serpente, s’élève : un dance-pop mutant, un hybrisme élégant entre Yaeji, yunè pinku et Rina Sawayama… mais avec ce supplément de gravité qui ancre toute l’œuvre d’ID:Earth dans le questionnement cosmique. Le refrain, surtout, agit comme un point de bascule. Il ne cherche pas l’explosion euphorique habituelle du genre : il ouvre une fenêtre. Une fenêtre sur un ailleurs où l’utopie ne serait ni la paix parfaite ni la technologie souveraine, mais ce territoire fragile où les deux apprennent enfin à ne plus s’annuler. Ce qui frappe dans “UTOPIA”, c’est cette manière de concilier la chaleur du vivant et la froideur du futur. Les textures numériques semblent prêtes à se dissoudre dans les doigts si on les touche. Les harmonies glissent comme de l’eau sur du chrome. Tout respire un paradoxe parfaitement assumé : ici, la technologie n’efface rien — elle prolonge, elle traduit, elle questionne. Là où beaucoup de titres explorant la dystopie se complaisent dans la noirceur, ID:Earth, elle, choisit l’ambiguïté lumineuse. Son futur n’est pas un cauchemar ; il n’est pas non plus un paradis. C’est un terrain encore tiède, encore inachevé, encore malléable — où il reste une place pour la poésie, pour l’instinct, pour la vulnérabilité. “UTOPIA” laisse cette impression rare : celle d’un morceau qui n’appartient pas vraiment à son époque. Une chanson envoyée depuis un futur hypothétique, mais qui nous parle de ce que nous sommes en train de devenir, là, maintenant, sous nos yeux. ID:Earth ne raconte pas seulement une vision : elle la fait respirer. Elle la fait danser. Elle la fait douter. Et dans ce doute, il y a déjà le début d’un monde nouveau. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 25, 2025Dans “My Darling New York”, Ananya ne chante pas une ville : elle convoque un fantôme, celui qui vous poursuit même quand vous pensez l’avoir laissé de l’autre côté de l’océan. Il y a des chansons qui ressemblent à des retours en arrière, et d’autres qui fonctionnent comme un flash lumineux dans un tunnel. “My Darling New York” fait les deux à la fois. Ananya y distille ce type de nostalgie qui ne demande pas la permission : elle revient, elle s’impose, elle éclaire les fissures. Pas de grandes envolées dramatiques ici, juste une sincérité nette, presque tranchante, qui laisse les mots respirer. La production, délicate sans être fragile, avance comme une balade de fin de nuit dans une ville encore humide de la veille. On y entend l’espace, les creux, les respirations — comme si Ananya avait laissé volontairement les rues vides pour mieux entendre ses propres pas. Sa voix, elle, ne cherche pas l’exploit : elle préfère la vérité, ce grain un peu fêlé qui transporte mieux que n’importe quelle démonstration vocale. Ce qui frappe, c’est la manière dont la chanson refuse de choisir un seul ton. Par moments, c’est une confession. À d’autres, un constat lucide. Puis soudain, une caresse adressée à un passé qui fait encore un peu mal. Ananya parle de New York comme on parle d’un amour qui a trop compté : un lieu qui vous a façonné, abîmé parfois, mais auquel on doit une partie de sa colonne vertébrale. “My Darling New York” pose cette question silencieuse : que fait-on des endroits qui nous ont changés ? On ne peut pas y revenir vraiment. On ne peut pas les effacer non plus. Alors Ananya choisit de faire ce qu’on fait de mieux : elle en fabrique une chanson. Une chanson qui regarde droit dans les yeux la version d’elle-même qu’elle a laissée dans cette ville, celle qui essayait de tenir debout en espérant que personne ne remarque qu’elle tremblait. C’est un morceau doux, mais pas naïf. Mélancolique, mais pas écrasé. Une lettre posée sur un comptoir, adressée à une ville qui ne la lira jamais — mais qui la reconnaîtrait immédiatement si elle repassait, juste pour voir. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 25, 2025Avec “Restart Love”, Kyle Waves transforme la toxicité en un vertige électro-pop incandescent — un morceau qui brûle, qui attire, et qui raconte ce moment exact où l’on replonge en sachant très bien que ça fera mal. Restart Love n’entre pas dans la pièce : il surgit, comme une notification à trois heures du matin dont on connaît déjà la fin, mais qu’on ouvre quand même. Dans ce nouveau chapitre de son univers synthétique et queer, Kyle Waves transforme la toxicité en énergie cinétique, un vertige pop qui carbure à l’adrénaline et aux nuits sans portes de sortie. C’est une chanson qui parle d’amour comme on parle de chute libre : pas pour la blessure, mais pour la vitesse qu’elle provoque dans le corps. Ici, la pop n’est pas un décor — c’est un champ de bataille recouvert de néons. Les synthés avancent comme des éclairs traversant un ciel artificiel, les kicks rebondissent avec la précision d’un cœur qui refuse d’apprendre, et la voix de Kyle se déploie comme une confession précipitée, celle qu’on avoue toujours trop tard. Le morceau pulse d’un désir contradictoire : vouloir guérir, mais replonger quand même ; vouloir fuir, mais tendre la main une ultime fois. Le plus beau dans Restart Love, c’est ce magnétisme trouble, totalement assumé. Kyle ne raconte pas la toxicité comme un sermon moral, mais comme un cycle presque cosmique — irrationnel, circulaire, impossible à dompter. Cette manière de chanter le chaos comme un souvenir tendre donne au morceau une puissance étrange : une pop qui comprend exactement pourquoi on retourne parfois vers ceux qui nous brûlent, même quand on connaît déjà l’issue. Dans les refrains, tout se dilate : l’espace, la peau, la certitude d’être en train de refaire une erreur en haute définition. La production s’envole dans un crescendo presque euphorique, comme si l’aveu devenait soudain un cri libérateur. Restart Love raconte l’attirance dangereuse avec la sincérité de quelqu’un qui a survécu à sa propre histoire, mais qui en reconnaît encore l’ivresse. Ce n’est pas une chanson sur la guérison. C’est une chanson sur l’étincelle qui précède toujours la guérison — cette zone floue où l’on répète les mêmes schémas parce qu’ils vibrent juste assez pour masquer le manque. Restart Love confirme une chose : Kyle Waves ne fait pas des morceaux, il crée des scènes. Des scènes où la vérité danse, où l’erreur devient esthétique, où l’amour toxique se reflète dans un miroir de synth-pop à la fois cruel et terriblement humain. Et quelque part dans ce tumulte, ce track devient ce qu’il promet : non pas une manière de relancer l’amour, mais une manière de se relancer soi-même après avoir aimé trop fort. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 25, 2025« Avec Spider Veins, First Robin ouvre une brèche rare : une chanson qui semble enregistrer non pas une voix, mais la minute exacte où l’on recommence à exister. » Spider Veins ressemble à un retour du monde souterrain : une chanson qui ouvre les yeux après un long coma, qui teste la lumière du bout des doigts avant d’accepter qu’elle puisse encore réchauffer quelque chose. La première minute a cette fragilité particulière des débuts tardifs — pas de grand geste, pas de volonté de séduire, seulement un piano qui avance comme une respiration qu’on réapprend. On ne sent jamais la posture de quelqu’un qui “débarque” dans un paysage musical ; on entend plutôt quelqu’un qui revient, chargée d’ombre, nettoyée du superflu. Là réside l’étrangeté magnétique du projet First Robin : une manière d’aborder la chanson comme un lieu au lieu d’un format. Spider Veins ne se déroule pas : il s’ouvre, un peu comme une pièce où quelqu’un aurait laissé traîner son passé sur le sol — éclats de mémoire, restes d’angoisses, visions minuscules que personne n’avait jamais pensé transformer en musique. La voix, légèrement râpeuse sur les bords, donne cette impression d’avoir survécu à quelque chose qu’elle ne raconte pas. Une voix qu’on n’essaie pas de dompter, qui s’autorise les contours irréguliers, les vibratos qui tremblent comme un regard qui ne sait plus se mentir. Le piano, lui, n’accompagne pas : il fouille. Il avance par nappes claires, parfois presque néoclassiques, mais toujours avec cette tension sourde, ce nœud sous la mélodie qui rappelle que la sérénité n’est pas un état mais une lutte. Il y a, dans quelques déploiements harmoniques, la sensation d’un paysage mental qui se craquelle. Comme si l’instrument cherchait à attraper le temps qui file, mais que le temps avait toujours une longueur d’avance. Spider Veins parle d’âge — mais pas dans le sens banal du miroir. Il parle de ce moment où l’existence devient un long inventaire de micro-fissures : les gestes qu’on fait par automatisme, les nuits où l’on reste debout parce que l’angoisse sait se déguiser en lucidité, les réveils où l’on se surprend à traquer la moindre preuve qu’on est encore “neuf”. Ce qui bouleverse, ce n’est pas la gravité du propos : c’est la façon dont First Robin le traite comme un phénomène intime, presque microscopique, en allant chercher des images qui sonnent comme des cicatrices lues à contre-jour. Et surtout : il y a cette façon de laisser la chanson respirer. Laisser la douleur s’étirer sans la monumentaliser. Laisser les émotions se déposer sans les théâtraliser. Comme si First Robin refusait d’élever une statue à ses vulnérabilités. Elle les laisse vivre, simplement. Les regarde. Les décrit. Et continue. Quand le morceau atteint son point de bascule, cette montée douce qui ressemble moins à un climax qu’à une résolution épuisée, on a l’impression d’assister à une mue silencieuse. Pas quelque chose de spectaculaire. Plutôt un espace intérieur qui se remet lentement en ordre. Comme si Spider Veins ne cherchait pas à guérir la blessure, mais à apprendre à marcher avec. Il y a des débuts prometteurs.Et il y a des débuts qui sonnent comme un retour à la vie. Spider Veins appartient clairement à la seconde catégorie. Une chanson qui ne fait pas semblant d’être forte, qui ne prétend rien, qui ne court pas après le beau — et qui, paradoxalement, devient lumineuse précisément pour cette raison. Une entrée en matière bouleversante, à la frontière du murmure et du cri contenu, qui annonce une artiste prête à explorer ce que beaucoup préfèrent taire. Si c’est le premier battement du projet First Robin, alors la suite risque d’avoir la gravité d’un ciel qui se reconstruit. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 25, 2025Voici 25 titres Pop, Rock et Électro à découvrir maintenant : une rafale brûlante qui tombe à pic au cœur d’une saison où tout semble ralentir. Imagine un courant d’air chaud qui claque d’un coup, une fenêtre qui s’ouvre sur des mélodies neuves, prêtes à secouer la poussière du quotidien. Ces morceaux n’attendent pas demain : ils vibrent tout de suite, ils tirent sur ta manche, ils te rappellent que le monde continue de bouger même quand le ciel reste bas. Dans ce mélange incandescent, la pop s’illumine, le rock mord un peu plus fort, l’électro pulse comme un cœur impatient. C’est une sélection pensée pour réveiller, surprendre, remettre du mouvement dans la tête et du frisson dans les oreilles. Alors fais glisser le premier titre, laisse les autres s’enchaîner comme des étincelles, et laisse ce bouquet de 25 sons rallumer la lumière où tu ne l’attendais plus. Monsieur Ola – Window Henri Bungert – Focus Vayli, Victoria Flavian – Je veux que tu perdes Dattola – La Discorde Monagi – Catapulte Stopnicki – Sur Ton Nuage (Version Bossa Nova) Nosthin – Les mondes imaginaires Léane Payet – Sourire La Pepite – Belle Histoire CAPITAINE SKY – MY LITTLE TEAR Parov Stelar – Rebel Love  Monolink – Perfect World  IGOR, WEB – ZERO CONCESSIONS Low – Trop c’est trop CELESTIN – « Des carrés dans des ronds » LE VENIN – AUTO-CONSTRUCTION Alpaca-in-Chief – Every Hope I Don’t Chris de Sarandy – Need Somebody Bloocat – L’horizon First Robin – Spider Veins Poligone – La vie est belle DRIVING IN THE CITY – Nou Velvet Fernõ – Les falaises (Visualizer) Monolink – Beacon Hundreds – Fallacies Sara Sue Vallee – Vagues Iansification – sentiments Massivik – Oligark Rose Chili  – Il faut que je te lèche Solamour – Elle Fume Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 25, 2025Pas de poudre aux yeux, juste une lueur qui tient. Baozi arrive comme un flash sur l’eau : pop-électro sensible, battements nets, mélodies qui collent aux tempes et laissent une trace saline 💦 Originaire de Hong Kong et installée à Paris depuis ses 18 ans, où elle a rencontré son amoureux et co-producteur de son projet, elle s’ompose avec une musique qui ne cherche pas l’exploit, elle vise la sensation exacte : une basse qui serre la taille, un synthé qui ouvre la fenêtre, une phrase qui mord puis caresse 🔥 On y entend la fête et l’après, les épaules serrées dans la foule et l’espace intérieur qu’on protège coûte que coûte. On a voulu parler de trajectoires, de villes qui rythment les refrains, de la manière dont on garde le cœur au centre quand les machines grondent. Voici , l’interview, maintenant 🎶 @baozi.wav #musique #interview #itw #musiquedumoment #dailysong #baozi J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 23, 2025Kilburn pour berceau, UK Garage et Jungle comme premières secousses, puis la guitare qui débarque à l’adolescence et ouvre la porte aux histoires qu’on écrit pour survivre. Sarah Nimmo vient du nord de Londres et ça s’entend : la ville pulse dans ses textes, les nuits en club déteignent sur ses mélodies, et chaque morceau cherche la bonne distance entre exaltation et aveu. À l’orée de la trentaine, elle pose des chansons très personnelles, traversées par les relations qui font et défont une vie — famille, amours, amitiés — avec cette franchise lumineuse qui colle aux trottoirs de la capitale. Avant son premier album, elle répond à nos dix questions. Découvrez Sarah Nimmo en 10 questions sans plus attendre, juste ici : Qui es-tu ?Je m’appelle Sarah Nimmo, je suis autrice-compositrice et je viens du nord de Londres. Quel est ton parcours ?J’ai grandi à Kilburn, au nord-ouest de Londres. J’ai commencé la musique vers 16 ans : j’ai monté un groupe avec ma meilleure amie et des amis du lycée, et depuis, la musique est la relation la plus importante de ma vie. J’ai grandi avec le UK Garage, la Jungle et le Grime, puis à la fin de l’adolescence j’ai découvert la guitare et l’écriture de chansons. Je suis encore très impliquée dans la scène club londonienne tout en restant fidèle à ma passion pour l’écriture — chansons, récits, poésie. Que peux-tu nous dire sur ta musique en quelques mots ?C’est très “à cœur ouvert”. J’y trouve quelque chose d’exaltant et de très personnel. Ces chansons parlent de me comprendre dans la trentaine, et des expériences mêlées qui m’ont menée là où je suis aujourd’hui. Quelles sont tes inspirations ?Les relations de ma vie — famille, amours, amitiés — m’inspirent énormément ; elles m’ont construite et parfois brisée à différents moments. Je suis aussi très influencée par ma ville et les gens qui la font vibrer. J’aime Londres, vraiment ! Quelle est ta playlist du moment ?En ce moment j’écoute ma playlist Spotify 360. Quel est le plat que tu cuisines le mieux ?J’ai envie de dire “sandwich au fish finger”, mais ça sonne comme une mauvaise blague… alors je vais dire le barbecue ! Quels sont tes projets à venir ? L’an prochain, je commencerai à sortir des singles de mon premier album, et je suis tellement impatiente! Peux-tu nous raconter une anecdote à ton sujet ?Je n’en trouve aucune qui ne m’incrimine pas, haha ! Si tu pouvais passer 48 heures avec quelqu’un que tu n’as jamais rencontré, qui serait-ce ?Richard E. Grant. Un dernier mot ou conseil ?J’ai entendu hier une belle citation d’Oscar Wilde qui m’a fait du bien : “Sois toi-même ; tous les autres sont déjà pris.” Instagram : sarahnimmo_music Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 21, 2025« On guérit parfois comme on tombe : lentement, violemment, et surtout en laissant la lumière entrer par toutes les fissures qu’on avait tenté de cacher. » Healing Factor n’est pas un morceau, c’est une chambre d’échos. Un lieu mental où tout clignote, un peu comme ces instants où l’on se regarde dans un miroir après plusieurs nuits trop longues, trop lourdes, trop vraies — et où quelque chose, sans prévenir, commence enfin à se réparer. Rich Delinquent, qui cultive depuis des années un monde sonore entre confession digitale et fièvre post-internet, plonge ici au cœur de son esthétique emotronic et la pousse dans un territoire encore plus charnel, plus ombragé, grâce à cette collaboration avec phem, dont la présence vaporeuse agit comme une ombre qui respire. Le morceau se déploie dans une tension permanente : synthés qui brillent comme des néons tremblants, beat lourd mais fragile, voix qui oscillent entre murmurations cybernétiques et cris intérieurs étouffés. On sent la lutte contre soi-même, mais sans pathos ; plutôt une sorte de ballet toxico-émotionnel, où la guérison n’est jamais un droit mais une conquête. Rich Delinquent excelle dans cet espace-là : raconter l’obscurité avec suffisamment de précision pour qu’elle devienne presque belle, puis en extraire une pulsation qui donne envie de la traverser plutôt que de la fuir. Healing Factor fonctionne comme un antidote au romantisme naïf de la douleur. C’est une chanson pour celles et ceux qui connaissent trop bien le vertige d’appuyer sur “reset” tout en craignant que le système plante à nouveau. La production, ultra-cinématique, laisse entendre un cœur qui sature, redémarre, se reconfigure. phem glisse dans cette architecture sonore comme un glitch humain, une faille lumineuse dans la mécanique. Ensemble, ils créent une sorte d’hymne pour les âmes qui n’attendent plus la rédemption, mais la construisent à force de nuits brûlées. Ce qui fascine dans Healing Factor, c’est cette façon de transformer le chaos intérieur en design émotionnel. On ne sort pas indemne du morceau : on en ressort plus vivant, plus lucide, presque reconnaissant d’avoir plongé dans un espace qui nous regarde droit dans les yeux. Rich Delinquent signe ici l’une de ses pièces les plus intimes, les plus dangereuses, les plus nécessaires. Une cicatrice qui chante, un futur qui tremble, un cœur qui recommence. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 21, 2025« Une chanson qui commence comme une fissure… et finit comme un tremblement de terre. » À seulement dix-sept ans, Lana Karlay n’écrit pas des morceaux : elle ouvre des brèches. Don’t Let Me Go, son nouveau single, arrive comme un uppercut feutré, cette sensation que quelque chose se défait au creux de la poitrine avant de se consumer en pleine lumière. Dès les premières notes, on sent la jeune artiste s’avancer à visage découvert, avec cette fragilité volontaire qui n’appartient qu’aux âmes trop lucides pour leur âge. Mais ce qui frappe surtout, c’est la façon dont le morceau se métamorphose, comme si le cœur de Lana apprenait à rugir en plein milieu de sa propre douleur. Le titre se déploie en deux mouvements : un début presque chuchoté, où la voix de Lana se dépose comme une confession nocturne, tremblante mais résolue, avant que tout n’explose — guitares plus larges, batterie en apnée, cordes qui s’élèvent comme un orage intérieur. L’empreinte de Blondie, dans cette façon d’assumer le panache pop-rock, se mêle à l’urgence émotionnelle d’une Olivia Rodrigo. Pourtant, Don’t Let Me Go ne sonne jamais comme une imitation : c’est un cri personnel, une vérité brute qui trouve son écriture propre dans la fissure et le frisson. On devine l’énergie de GoldDiggers Sound Studio dans ce grain organique, presque live, cette manière de laisser les instruments respirer avant de retomber sur Lana comme un vertige. Les cordes enregistrées à EastWest Studios ajoutent une dimension dramatique somptueuse : elles ne décorent pas, elles amplifient l’effondrement. Elles donnent ce sentiment que la chanson se joue à la fois dans la tête de Lana… et dans une salle de cinéma pleine de fantômes. Ce qui rend Don’t Let Me Go si puissant, c’est ce geste adolescent absolument pur : parler d’une peur immense — celle de perdre, d’être oubliée, de ne plus suffire — mais avec une sincérité qui traverse le morceau comme un fil incandescent. Lana Karlay n’est pas simplement une promesse australienne : elle est en train de devenir une narratrice à part entière, capable de transformer le chaos intérieur en tempête pop parfaitement contrôlée. Avec Don’t Let Me Go, elle signe son premier grand moment : celui où la vulnérabilité cesse d’être une faiblesse et devient une arme. Une chanson qui, comme son titre, refuse qu’on la lâche. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 21, 2025« Il existe des chansons qui ne racontent pas une histoire : elles témoignent d’un sauvetage. On n’y entend pas seulement une voix, mais une respiration retrouvée. » Love 2 Love You est bien plus qu’un single pensé pour les playlists, loin d’être simplement un morceau façonné pour un marché. C’est quelque chose de plus fragile, de plus nu, presque une relique intime que Pearl Project a décidé, après des années de silence, de confier au monde. Une mue. Un geste d’humanité. Une bouteille qu’on lance à la mer depuis les rives d’un passé trop lourd. Derrière ce nom, il y a un artiste néerlandais qui préfère la sincérité au vernis, l’émotion brute à la démonstration. On sent tout de suite que la chanson n’a pas été écrite pour « faire un tube », mais pour survivre à quelque chose. À une époque où la musique se consomme comme un scroll, Pearl Project ose la lenteur, le souffle, les silences. L’essentiel. En surface, Love 2 Love You semble simple : une mélodie délicatement suspendue, une voix féminine trouvée après des années de recherche — presque une apparition — et cette atmosphère qui flotte comme une brume sur un lac au petit matin. Mais sous la surface, tout bouge. L’émotion circule. Les cicatrices vibrent. La chanson raconte ce passage ténu entre le désespoir et la possibilité d’aimer encore, d’aimer mieux, d’aimer malgré les dégâts. Ce qui bouleverse, ici, ce n’est pas seulement la douceur de la production faite maison. C’est l’intention. On sent que l’artiste a réouvert un vieux cahier — ce poème écrit dans un moment où l’on se raccroche à la lumière comme à une rambarde — et qu’il a choisi d’en faire un morceau sans rien atténuer. Le titre garde les aspérités du vécu, la pudeur des mots qui tremblent encore, la vérité d’un cœur qui revient lentement à température humaine. La voix féminine apporte une dimension presque spectrale. Elle ne se contente pas d’interpréter : elle habite. Elle devient ce « toi » fragile, cette lumière réanimée. À mesure que la chanson s’ouvre, l’atmosphère gagne en relief, laissant éclore une tendresse qui ne s’excuse pas d’avoir été abîmée avant de renaître. Love 2 Love You est un morceau discret, mais déterminant. Un petit battement de cœur rendu audible. Une preuve qu’on peut encore écrire des chansons qui ne cherchent pas à séduire, mais à réparer. Et quelque part, dans cette honnêteté presque désarmante, Pearl Project touche à ce que la musique a de plus pur : la possibilité de transformer un instant brisé en un refuge partagé. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 21, 2025« À trois heures du matin, l’amour cesse d’être une histoire logique : c’est une fièvre lente, un vertige qui s’infiltre, une vérité qu’on repousse jusqu’à ce qu’elle nous serre la gorge. » On entre dans 3:00AM comme on entre dans une chambre encore chaude après une longue nuit : un parfum de peau, une confusion douce, et ce moment suspendu où l’on se découvre incapable de différencier le désir de l’attachement. NAYTIIVE, avec son sens instinctif du R&B contemporain, parvient ici à saisir ce moment précis où un jeune homme réalise qu’il n’a plus le contrôle — ni sur son corps, ni sur son cœur, ni sur cette fille qui revient dans ses pensées avec l’insistance d’une pulsation. Le morceau s’ouvre sur un souffle presque trop calme pour être honnête : une production minimaliste, veloutée, qui laisse la place au trouble. La ligne de basse avance comme une confidence nocturne, d’un pas lourd mais sensuel, pendant que NAYTIIVE déroule une narration à la première personne, lucide malgré la fièvre. On ressent immédiatement la dualité : d’un côté la chaleur du fantasme, de l’autre le poids d’une émotion qui veut un nom — et qui fait peur. Ce que 3:00AM raconte avec une justesse désarmante, c’est l’incapacité masculine à verbaliser ce qui déborde. NAYTIIVE ne juge pas, il observe : ce garçon qui fonce dans la vie comme si ralentir pouvait le briser ; ce garçon qui confond l’intensité avec la sincérité ; ce garçon qui repousse l’idée même d’aimer parce que ça l’expose là où il se croyait invincible. Et puis arrive cette fille — celle qui rouvre des portes qu’il pensait scellées. Celle qu’il désire, oui, mais qui surtout l’atteint là où il ne voulait plus être atteint. La production, dans son élégance sobre, amplifie cette tension interne : chaque beat ressemble à un battement un peu trop fort, chaque silence à une hésitation qu’on tente de masquer. Les harmonies glissent, accrochent, se retiennent, comme un corps qui lutte contre l’aveu. Il y a un côté addictif, presque toxique, dans cette atmosphère : ce moment où l’envie et la peur créent une spirale qui empêche de dormir. Mais la vraie beauté du morceau, c’est sa chute émotionnelle — ce moment où NAYTIIVE laisse tomber les façades. Ce n’était pas juste du jeu. Ce n’était pas juste du sexe. Ce n’était pas juste une distraction. Quand la nuit se dissipe et que le corps cesse de parler pour laisser place à la vérité, il ne reste qu’un aveu : ce n’était pas du lust, c’était de l’amour. Un amour simple, brut, indéniable. 3:00AM est moins un single qu’une confession capturée en plein cœur d’un chaos intérieur. Un morceau sensuel, vulnérable, profondément humain — pour tous ceux qui, un jour, ont découvert trop tard qu’ils aimaient quelqu’un qu’ils avaient essayé de tenir à distance. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 21, 2025« Il existe des morceaux qui ressemblent à un souvenir qu’on n’a jamais vécu : Our Penance flotte ainsi, comme si quelqu’un reconstituait pour nous la nostalgie d’une époque imaginée — et pourtant intime. » Il suffit de quelques secondes pour comprendre que Still Ruins ne joue pas dans les marges : le groupe sculpte directement dans cette matière noble et fragile qu’on appelle le temps. Our Penance, extrait d’un EP qui porte le même nom, ranime l’esprit sophistipop des années 80, mais le détourne vers quelque chose de plus trouble, plus moderne, presque spectral. On y retrouve des échos de Tears for Fears, des résurgences de Prefab Sprout, mais aussi ce sens du vide vibrant propre à la dream-pop — une esthétique de la brume où chaque émotion coûte, chaque lumière tremble un peu. Frankie Soto, Jose Medina et Cyrus Vandenberghe jouent ici avec la sincérité méthodique des artisans de l’ombre. On sent leur exigence dans la façon dont les guitares s’entrecroisent, aériennes sans être vaporeuses ; dans ces nappes synthétiques qui s’étirent comme une route mouillée au crépuscule ; dans la voix, surtout, ce filament de mélancolie qui semble se relever après avoir tout perdu. Our Penance n’est pas une plainte : c’est une confession tenue à bonne distance, un souffle retenu qui finit par céder sous le poids d’un désir d’apaisement. Il y a, dans la structure du morceau, une tension douce — comme si chaque mesure pesait le pour et le contre avant de s’abandonner à la suivante. Les refrains, délicatement écorchés, ouvrent de petites parenthèses où le pardon semble presque atteignable. Les couplets, eux, s’enferment dans cette pudeur typique des nouvelles vagues, là où l’introspection prend des allures de rituel. Still Ruins ne dramatise jamais : ils suggèrent, ils insinuent, ils déposent les émotions à demi-voix, comme un secret confié au vent. Et pourtant, malgré sa douceur, Our Penance frappe fort. On y entend la solitude des villes nocturnes, le poids des choix trop longtemps repoussés, cette lente réconciliation avec ce que l’on aurait voulu être. Le morceau a la beauté de ces instants où l’on ne cherche plus à réparer le passé, mais simplement à avancer en portant ce qu’il reste. Dans un paysage où la nostalgie est souvent utilisée comme un effet, Still Ruins en fait un langage. Our Penance ne rejoue pas les années 80 : il en détourne la grâce pour dire quelque chose de très contemporain, de très intime, de très humain — un morceau pour celles et ceux qui se sentent toujours en léger décalage avec le monde, mais qui continuent malgré tout à tendre la main vers la lumière. Un titre suspendu, élégant, à la fois discret et monumental. Un pardon qu’on adresse à soi-même en fermant les yeux. Instagram : stillruins Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 21, 2025« Aimer quelqu’un à distance, c’est tenir une flamme à mains nues : ça brûle, ça éclaire, et pourtant on refuse de la poser. » TaniA Kyllikki a cette façon bouleversante de transformer chaque émotion en arche cathédrale, de chanter l’intime comme on brandit une bannière, avec une intensité qui déchire l’air et une vulnérabilité qui ne demande jamais pardon. I Promise I’ll Wait For You s’inscrit exactement dans cette veine : un serment, une supplique, une résistance. Une ballade pop-cinématique qui s’étire comme un horizon après l’orage, où chaque note respire la fidélité, la patience, et ce courage étrange qu’il faut pour continuer d’aimer quand la vie se charge de tout compliquer. Ce n’est pas une simple chanson d’amour — c’est une confession suspendue entre deux continents émotionnels : la douleur du manque et la beauté de l’attente. Portée par une production ample, classique dans sa structure mais vibrante de modernité, la voix de TaniA se déploie comme une scène entière. Cette voix capable d’aller chercher des hauteurs qu’on devine rarement naturelles, ce timbre qui mêle force, délicatesse et cicatrices, semble ici raconter tout ce que son corps a vécu : les failles, les absences forcées, la volonté de continuer malgré les opérations, les silences, la fragilité qui s’impose. Mais derrière la douceur apparente, le morceau est construit comme un crescendo émotionnel. Ça commence presque timidement, comme si TaniA parlait au creux de l’oreille de quelqu’un qu’elle ne veut pas effrayer, puis ça s’élève, ça gonfle, ça se colore : on y entend le souffle d’un orchestre intérieur, le cœur qui bat contre la distance, la certitude qu’une promesse tenue vaut plus que n’importe quel instant volé.Le refrain, lui, sonne comme une prière moderne. Il ne cherche pas le spectaculaire gratuit : il veut l’évidence, la lumière, la vérité nue. Dans l’architecture de son album Free-Spirited, ce single joue le rôle d’un pivot émotionnel. Après l’affirmation farouche de I Am Good Enough, l’élan romantique de I Struck Gold With You et la liberté lumineuse de Feel Good Vibes, TaniA dévoile ici un autre versant : celui de la loyauté, de la patience, de la foi — en l’amour, en l’autre, en Dieu, mais aussi en elle-même.C’est peut-être ce qui rend l’ensemble si puissant : TaniA ne chante jamais seulement une histoire d’amour, elle chante une vie entière qui s’y accroche. Et dans un monde où tout doit aller vite, I Promise I’ll Wait For You ose la lenteur, ose dire : je reste, même quand tout vacille.Une chanson qui touche parce qu’elle ne ment pas, parce qu’elle tremble, parce qu’elle persiste.Comme une lettre qu’on relit cent fois. Comme un vœu qu’on murmurera encore longtemps après que la musique se soit tue. Instagram : taniakyllikki Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 21, 2025« Chocolat a ce goût de péché sucré qu’on laisse fondre trop longtemps sur la langue, juste pour sentir le moment basculer. » Il y a, dans le nouveau single de Chloé French, cette façon rare d’attraper une émotion avant qu’elle ne s’échappe. Comme si le morceau avait été écrit dans le souffle juste après un baiser volé, ou au milieu d’une rue new-yorkaise qui n’a pas encore décidé si elle veut vous avaler ou vous couronner. Chocolat n’est pas seulement une bombe French disco : c’est un aveu, un vertige, une pulsation parfumée au manque et au plaisir. On entre dans le titre comme on entrerait dans une pâtisserie à l’aube : avec cette sensation que quelque chose de doux va dégénérer. Les synthés, souples et lustrés, glissent comme un doigt sur une vitre embuée. La rythmique — précise mais jamais insistante — appelle la danse sans l’exiger, une sorte de house élégante qui sait parfaitement doser l’ivresse. Chloé French pose sa voix au-dessus de tout ça avec une manière de murmurer qui évoque autant la confidence que la provocation. Chaque mot semble effleurer le danger, comme si elle chantait au-dessus d’une ligne qu’elle ne devrait pas traverser. Et pourtant elle la traverse. C’est là que Chocolat devient irrésistible : dans ce mélange de nostalgie sucrée (la fameuse cramique de Fred qui flotte dans le sous-texte), d’élan amoureux et de débordement nocturne. On y entend Paris qui se mêle à New York, Berlin qui rôde dans les basses, Genève qui laisse traîner sa douceur. Une géographie intime, un puzzle d’empreintes, que Chloé transforme en pop hyper-sensorielle. La production d’Alex Poeppel joue d’ailleurs un rôle crucial : rien n’est trop chargé, rien n’est laissé au hasard. On retrouve cette esthétique Kensaltown East, minutieuse, presque cinématographique. Chaque couche du morceau agit comme une lueur sur un visage, révélant par touches l’histoire d’un désir qu’on sait interdit mais qu’on ne renonce pourtant pas à suivre. Chloé French, du haut de ses 24 ans, confirme ici qu’elle navigue déjà avec une aisance rare entre les capitales culturelles et les esthétiques pop. Sa plume, qu’elle a déjà mise au service d’artistes émergents confiants, trouve dans Chocolat un terrain d’expression idéal : intime sans être fragile, sensuelle sans être étouffée par le cliché. Le titre sèche sur la peau comme un parfum fin de soirée — celui qui dit qu’on aurait dû rentrer plus tôt, mais qu’on a bien fait de rester. Et quand le silence revient, on réalise qu’on a encore faim. Chloé French le sait, et elle nous laisse précisément là où la tentation recommence. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 21, 2025« Ce morceau avance comme un songe lucide : chaque instrument y respire à part, mais tous semblent baignés dans la même lumière irréelle. » Il y a dans Dream, le nouveau single de l’Australien John Leslie, cette manière presque déconcertante de glisser entre deux mondes — celui du rock mélodique, chaleureux, presque familier, et celui, plus vaste, plus ancien, des musiques indiennes. On pourrait croire à une rencontre improbable ; Leslie en fait une évidence. Le morceau commence comme un souffle qui se cherche, une promesse encore floue, puis s’ouvre lentement, avec une douceur qui a quelque chose de cérémoniel, vers un espace sonore où l’on cesse de savoir si l’on entend un rêve ou la mémoire d’un rêve. Le dialogue entre l’électrique et le traditionnel porte toute la signature du titre. Les guitares dessinent des lignes souples, aériennes, tandis que la batterie de Jackie James Barnes pulse avec la précision d’un cœur bien réglé. Mais c’est l’entrée en scène du sitar de Sudha Manian qui renverse le décor : soudain, la chanson prend une dimension panoramique, presque cosmique, comme si le paysage sonore se déployait jusqu’à toucher quelque chose d’inexprimable. La texture devient plus dense, plus vibrante. On se retrouve dans cet entre-deux rare où la musique raconte plus que ce qu’elle joue. Leslie, qui a enregistré le morceau sur une année entière à travers plusieurs studios de la Sunshine Coast, cultive l’art de la patience. Rien n’est laissé au hasard : on sent, dans la structure même, une volonté de laisser l’émotion s’installer sans la brusquer. Pas d’esbroufe, pas de crescendo spectaculaire. Dream tient plutôt du flux, d’une dérive contrôlée où chaque nuance compte, où chaque timbre ajoute une couche de sens — un peu comme si Brian Wilson méditait dans un monastère de Varanasi. Sous cette apparente sérénité, une tension discrète se faufile pourtant. Le morceau parle de traversée, de passage, de ces instants où l’on s’abandonne à l’inconnu pour mieux se retrouver. Leslie fait de cette zone trouble un espace d’apaisement, un refuge de sons et de vibrations qui réparent sans jamais appuyer. Sa production, toujours cinématographique, ne cherche pas l’effet mais la sensation — cette impression subtile qu’une chanson peut parfois ouvrir une fenêtre intérieure. Avec Dream, John Leslie confirme qu’il appartient à cette famille rare d’artistes qui utilisent le studio comme un laboratoire sensible, un lieu où le monde devient image et l’image devient émotion. Un artiste qui ne cherche pas à démontrer, mais à révéler. Et ici, il révèle quelque chose de précieux : la possibilité qu’un simple morceau puisse suspendre le temps et, l’espace d’un instant, nous faire croire que le rêve est un lieu où l’on peut vraiment habiter. Instagram : bornofthefire Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 21, 2025« Cette chanson ne raconte pas une rencontre : elle raconte le moment infime, presque électrique, où le cœur comprend avant la tête — c’est toi. » Il y a dans I Know It’s You cette manière rare de capturer le frisson exact d’un amour naissant, non pas celui qui s’annonce avec fracas, mais celui qui glisse sous la peau comme un secret impatient. NURIA, artiste new-yorkaise qui écrit, compose, enregistre et produit tout elle-même, signe ici une pop intime et lumineuse, affûtée comme une photographie volée dans une rue étrangère à minuit. Une chanson qui ressemble à un souvenir qui n’a pas encore eu le temps d’exister. L’architecture musicale repose sur un battement de 85 bpm qui respire comme un cœur surpris de battre trop vite. NURIA y avance avec une précision d’orfèvre : synthés qui scintillent sans jamais saturer, groove minimaliste mais irrésistible, voix claire qui se pose avec la douceur d’un aveu retenu trop longtemps. On sent l’artiste habituée à dicter ses propres règles — pas de surcharge, pas d’esbroufe, juste l’efficacité sensuelle d’une pop qui sait exactement où frapper. Ce qui bouleverse, c’est cette vulnérabilité assumée. NURIA écrit comme on respire après avoir couru : court, sincère, sans chercher à enjoliver ce qui brûle. Elle adopte un point de vue résolument féminin, romantique, mais sans naïveté : on y entend une femme qui s’autorise à aimer pleinement, sans s’excuser d’être traversée par un désir aussi tendre que violent. Loin de la pop clinquante ou sentimentale, I Know It’s You trouve son intensité dans l’épure, dans ces interstices où l’émotion affleure avant même de se formuler. Les visuels prolongent cette sensation d’instant suspendu. Filmer les rues de Paris la nuit n’a rien d’original sur le papier, mais NURIA en détourne le cliché : ses courtes vidéos ne montrent pas la ville comme décor, mais comme un espace où le minuscule devient incandescent — une main effleurée, un rire échappé, un pas de danse improvisé sur un trottoir luisant. On comprend alors que I Know It’s You n’est pas seulement une chanson, mais un carnet de sensations, une célébration de ces moments anodins qui deviennent des monuments dans la mémoire. Dans un paysage pop saturé de productions interchangeables, NURIA impose une signature nette, presque revendicative : l’autonomie totale comme esthétique, la sincérité comme moteur, et l’amour — brut, imparfait, exaltant — comme ligne de force. I Know It’s You est un morceau court, mais qui dure. Une de ces chansons qu’on rejoue non pour sa mélodie catchy, mais pour retrouver ce vertige — celui qui fait murmurer au cœur, avant tout le reste : oui, c’est toi. Instagram : nuriaofficial Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 21, 2025« On croit appuyer sur “play” pour une chanson de Noël, on déclenche en réalité le film intime de deux frères qui se reparlent enfin. » Ce qui frappe d’abord avec Christmastime, ce n’est pas la neige, les guirlandes ni la magie de saison : c’est ce léger tremblement dans l’air, ce sentiment d’être témoin de quelque chose de beaucoup plus fragile qu’un simple single de fin d’année. Derrière ce titre en apparence classique, les Nourallah Brothers rejouent surtout une histoire vieille de vingt-cinq ans : deux voix qui se sont tues ensemble, puis remis à vibrer côte à côte. Faris et Salim viennent d’El Paso, mais le morceau semble se dérouler dans un espace presque hors du temps, quelque part entre une cuisine éclairée au néon et un vieux salon où tourne encore un vinyle de pop orchestrale. On sent que le geste premier n’est pas de “faire un tube de Noël”, mais de tenir un fil de lumière dans une période sombre. Faris l’assume : pour exorciser ses propres ombres, il a choisi la pureté, la simplicité, presque l’innocence comme antidote. Et ça s’entend. Musicalement, Christmastime joue la carte de la retenue élégante. La structure n’a rien de révolutionnaire, mais tout est dans le détail : une progression harmonique qui lorgne vers la tradition des standards, une rythmique discrète qui berce plus qu’elle n’entraîne, une mélodie qui semble avoir toujours existé quelque part dans un coin de mémoire. On imagine très bien cette chanson reprise par un crooner à l’ancienne, orchestre derrière, lumières tamisées – et c’est justement cette sensation de “classique potentiel” qui lui donne sa force. Le cœur, pourtant, se niche dans le dialogue vocal. Faris en hauteur, Salim en soutien grave : ce partage des lignes n’a rien d’anodin. On y entend une manière de se répondre sans se heurter, de s’enlacer sans effusion. Là où beaucoup de duos cherchent la démonstration, les Nourallah optent pour la nuance. C’est presque comme si chaque phrase portait, en filigrane, un “pardon” qui ne dit pas son nom. La chanson devient alors un espace où le passé ne disparaît pas, mais se transforme en quelque chose d’acceptable, de chantable. Ce single fonctionne aussi comme un contrechamp à leur histoire de galères : les années à jouer dans des bars texans, l’album culte ignoré, la rupture, puis le retrait quasi total de Faris de la musique. Au lieu de revenir avec un manifeste amer ou un règlement de comptes, les deux frères choisissent un format ultra codifié – la chanson de Noël – pour y glisser discrètement leur petite révolution intime. C’est presque subversif dans sa douceur : au lieu de hurler la douleur, ils la recouvrent de lumière, sans jamais la nier. Christmastime n’essaie pas de réinventer le genre, il le réenchanter de l’intérieur. Là où la saison regorge de titres clinquants, calibrés pour les playlists de centre commercial, celui-ci prend le chemin inverse : une production à taille humaine, un texte qui respire la sincérité, une émotion qui ne s’excuse pas d’être simple. On sent le plaisir de refaire de la musique ensemble, sans stratégie, sans nostalgie affichée, juste avec cette envie très pure de partager un moment. Au final, le morceau parle moins d’hiver que de dégel. Ce n’est pas seulement une chanson pour accompagner les décorations, mais un petit rituel de réconciliation, une preuve que certains liens, même abîmés, peuvent encore générer de la beauté. Si Noël doit avoir un sens en 2025, il est peut-être là : deux frères qui, plutôt que d’empiler des cadeaux, offrent trois minutes de paix à ceux qui les écoutent – et peut-être surtout à eux-mêmes. Instagram : nourallahbrothers Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 21, 2025« Ce morceau avance comme un sourire qui se faufile dans un moment de chaos, la promesse discrète qu’une relation peut être un refuge plutôt qu’un incendie. » No Trouble possède ce charme rare des titres qui ne cherchent pas à impressionner, mais à apaiser. J Eden semble y avoir déposé une part de lui-même qu’il protège avec pudeur : un désir de paix, de clarté, peut-être même de rédemption. La production, d’abord presque minimaliste, s’ouvre progressivement comme un paysage qui respire. On y entend la sensibilité d’un artiste qui, tout en portant l’héritage de Chicago – ses tensions, ses sirènes, ses contradictions – choisit ici la lumière plutôt que la lutte. Le morceau construit son identité autour d’un équilibre fragile : une pulsation pop-rap limpide, une écriture qui regarde la complexité du quotidien d’un peu au-dessus, et une interprétation qui embrasse la vulnérabilité comme un acte d’assurance. J Eden n’y incarne pas un personnage, il se présente sans filtre. Loin des postures viriles du rap traditionnel, No Trouble revendique la douceur comme une forme de résistance. C’est presque un geste politique. On sent dans la structure du titre cette volonté de capturer un état : celui où l’on admet que l’amour n’a pas besoin du drame pour exister. Les arrangements, volontairement clairs, glissent au service d’une narration intime, presque confidentielle. Les synthés dessinent une atmosphère feutrée, les percussions avancent avec souplesse, la voix s’épanouit sans forcer. C’est le genre de morceau qui rend un matin gris un peu moins lourd, un soir trop long un peu plus habitable. Ce qui surprend le plus, c’est la maturité émotionnelle. On l’attendait peut-être plus extravagant, plus tapageur – mais J Eden choisit la direction inverse : un slowburn intérieur qui, sous ses airs simples, déploie un message élégant. Dans No Trouble, l’artiste affirme qu’il est possible d’aimer sans tempête, de désirer sans guerre, de s’attacher sans s’effondrer. L’espoir a une bande-son, et elle ressemble à ça. Avec ce titre, J Eden ne signe pas seulement une jolie parenthèse dans son album : il dessine un manifeste. Celui d’un artiste capable de transformer les petites accalmies de la vie en véritables paysages émotionnels. No Trouble n’est pas un tube explosif ; c’est un morceau qui s’installe, qui rassure, qui murmure que la paix est peut-être, finalement, la plus belle des révolutions. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 21, 2025« MIRROR ne se contente pas de refléter : il avale, distord, recrache une version plus honnête de nous-mêmes, celle qu’on esquive quand la lumière est trop franche. » Ce morceau m’a cueilli comme un choc discret, un de ceux qu’on ne voit pas venir mais qui vous redessinent la cage thoracique en quelques secondes. CLAMPDOWN – projet noir comme un métal chauffé à blanc signé DEFU. et SEM BRANA – n’entre pas dans la pièce : il l’altère. MIRROR n’a rien d’un premier essai fragile. C’est la naissance d’un langage déjà assuré, un dialecte électronique qui capture la vulnérabilité comme un fluide, la tord dans des textures industrielles puis la dépose à vos pieds, encore chaude, encore vivante. J’ai eu la sensation de découvrir une fissure qui respire. La voix, si proche qu’on devine presque les contours de la gorge, n’est pas là pour rassurer. Elle vacille délicatement, comme si chaque syllabe était une marche trop mince au-dessus d’un vide intérieur. Elle se faufile dans les infractuosités du mix avec une élégance tendue, rappelant ces instants où l’on ne sait plus si l’on retient un aveu ou un désastre. Cette fragilité assumée, CLAMPDOWN la laisse courir à travers les glitchs, les basses qui rampent comme des ombres liquides, les micro-distorsions qui surgissent telles des pensées intrusives. Tout devient émotion, mais sans une once de sensiblerie. Ce qui m’a frappé, c’est cette manière qu’a le duo d’utiliser la production comme une scénographie mentale : chaque son porte la sensation d’un geste, chaque silence soupèse le poids d’une hésitation. MIRROR évoque autant une pièce confinée qu’un paysage intérieur aux couleurs métalliques, où le contrôle et la perte se disputent la peau. On sent que le morceau a été façonné non pas pour séduire mais pour incarner un état – celui d’un esprit qui cherche encore sa cohérence et qui accepte, enfin, de se regarder sans filtre. Les basses cinématiques étendent l’espace comme un souffle retenu trop longtemps. Les textures industrielles, elles, ne tombent jamais dans la démonstration : elles murmurent un malaise, une beauté dérangée mais totalement crédible. On se trouve dans un entre-deux constant, où la douceur affleure au bord du chaos, où la perception se brouille comme une image trop zoomée, pixelisée par l’émotion. C’est cette tension, cette collision entre fragilité et puissance, qui révèle la force du projet. CLAMPDOWN ne cherche pas l’effet ; il cherche la vérité de l’impact. Ce premier titre ouvre un monde qui n’a rien de décoratif. C’est un univers cohérent, presque cinématographique, davantage pensé comme un organisme que comme une simple production musicale. On y devine une esthétique totale, un projet qui embrasse aussi bien l’audio que l’image, l’identité que l’effacement, comme si tout devait converger vers un même point focal : cette sensation d’être à la fois soi-même et un reflet abîmé. MIRROR laisse une trace étrange, belle, persistante. Une impression d’avoir entrevu quelque chose qu’on n’était pas censé voir – un reflet imparfait, oui, mais terriblement humain. Si ceci n’est que la première fracture, on peut s’attendre à ce que les suivantes deviennent des coulées de lumière noire impossibles à ignorer. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 21, 2025« Certaines œuvres naissent là où rien ne devrait pousser : au milieu des fractures, des silences imposés, des colères que quelqu’un finit par confier à une machine, faute de pouvoir les dire autrement. » Ayip Memleketim Ayip n’a pas l’allure d’un simple morceau : il ressemble davantage à un manifeste arraché du fond de la gorge, puis reconstruit pixel par pixel pour survivre dans un monde où dire la vérité coûte parfois trop cher. Inticome War, artiste turc déterminé à brouiller la frontière entre le vivant et le numérique, transforme ici l’intelligence artificielle en amplificateur de vulnérabilité. Non pas un refuge, encore moins un masque : un champ de bataille. Ce qui saisit d’abord, c’est cette manière dont la production — générée par IA — résonne comme un décor trop parfait pour être rassurant. Une esthétique glacée, chirurgicale, presque impassible, qui met en relief l’incandescence des mots : les siens, écrits dans sa langue, porteurs de blessures anciennes et de brûlures contemporaines. On perçoit la tension entre la précision algorithmique des textures et la densité émotionnelle qui les traverse : comme si le morceau était perpétuellement en déséquilibre, pris entre la froideur d’un système et le cœur incandescent d’un homme qui refuse de se taire. La démarche d’Inticome War dévoile un paradoxe fascinant : puisque la société étouffe certaines voix, alors autant confier la charge de crier à ce qu’elle ne peut pas museler. La machine, neutre, devient témoin involontaire d’un malaise collectif ; un outil qui, entre ses mains, s’humanise au lieu de déshumaniser. On y entend les fêlures d’un pays, les contradictions d’une époque, la sensation étouffante de vivre dans un espace où la dignité n’est pas toujours garantie. Musicalement, le morceau se déploie comme un bloc compact : pulsations lentes, tension continue, atmosphère saturée d’un malaise maîtrisé. Pas de démonstration technique, pas de virtuosité ostentatoire : tout est pensé pour que le message domine la forme, pour que l’écoute se transforme en prise de position. Ayip Memleketim Ayip marque une étape importante dans cette nouvelle génération d’artistes qui refusent de considérer la technologie comme un simple gadget. Ici, elle devient un vecteur politique, une caisse de résonance pour ce que l’artiste ne peut dire qu’en contournant les chemins habituels. Un acte de résistance numérique, porté autant par la fragilité que par le courage. Inticome War signe une œuvre essentielle : un cri dans un monde saturé, mais un cri qui, paradoxalement, n’a jamais sonné aussi humain. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 20, 2025« Certaines chansons s’ouvrent comme une fenêtre : un souffle chaud vous traverse, un paysage que vous croyiez oublié revient d’un coup, et votre cœur a déjà basculé du côté du souvenir. » Yellow déploie exactement cet effet-là : une sensation d’été qui vous reprend par surprise, comme une lumière revenue d’on ne sait où, mais qui porte encore l’odeur des rencontres trop brèves et des émotions qui ne savent pas se ranger proprement. Luan Luan, avec cette manière très personnelle de traduire le monde en couleurs avant même de le traduire en sons, semble offrir un morceau dont l’intuition précède la structure : une pop éclatée mais précise, une sensibilité queer assumée, et cette douceur nerveuse qui survit à tous les départs. Le morceau respire comme une photo surexposée : éclats de guitares claires, batterie qui pulse comme une marche rapide sous un soleil écrasant, voix tenue à mi-hauteur, jamais démonstrative mais habitée par une tendresse presque physique. On sent la synesthésie dans la manière dont les textures se répondent : les aigus brillent comme un reflet, le groove avance comme un rayon oblique qui glisse sur un mur, et la production laisse filer un espace où la lumière semble devenir un instrument à part entière. Yellow raconte un été queer sans en faire un drame ou un manifeste : c’est plus simple, plus beau, plus fragile. Luan Luan chante comme on parle d’une rencontre qui nous a transformé·e plus qu’on ne veut l’admettre. Les arrangements eux-mêmes semblent s’écrire au rythme d’un souvenir qui refuse de mourir : légers, mobiles, traversés par ce mélange de joie et de nostalgie qui n’appartient qu’aux histoires trop courtes. Le morceau ne cherche jamais le tube, mais le devient malgré lui, parce qu’il touche à cet endroit universel où l’euphorie et la perte cohabitent sans se contredire. Il faut aussi saluer l’écriture musicale derrière cette apparente simplicité : le jeu de guitare en fingerstyle, comme une respiration continue ; les couches synthétiques discrètes qui colorent l’arrière-plan sans jamais étouffer la voix ; la construction progressive qui élargit le spectre émotionnel sans basculer dans le grandiloquent. Tout ici semble articulé pour servir une seule idée : faire sentir la chaleur, pas la raconter. Et puis Yellow porte quelque chose d’encore plus intime : cette déclaration étrange et magnifique qui traverse le morceau, cette façon de dire à quelqu’un qu’il est une couleur, qu’il éclaire une manière d’être au monde. Luan Luan esquisse là une vision artistique rare — une musique qui ne s’écoute pas seulement mais se perçoit, qui ne cherche pas la métaphore mais la sensation directe. Yellow s’impose alors comme un chapitre essentiel de leur univers : un lieu où l’amour se mesure en intensité chromatique, où les émotions se déposent comme des pigments, où l’on écoute autant avec le cœur qu’avec la mémoire. Un single lumineux, sincère, qui laisse cette impression étrange d’avoir été touché par une couleur vivante. Et c’est pour cela qu’on y revient. Parce qu’on en sort irradié. Parce que Yellow continue de briller même quand on éteint tout le reste. Instagram : luanluanmusic Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 20, 2025« On dirait que quelqu’un a branché une âme mourante sur une prise électrique, et que ses derniers battements tentent encore de dire la vérité. Deux phrases suffisent pour comprendre : Running on Wires n’est pas un album, c’est une fuite à travers un futur fracturé, une lucidité électrique qui refuse d’abandonner la chair aux circuits.» Il y a, dans ce projet signé Vampire Liver Therapy, cette solitude légendaire des créateurs qui bricolent l’effondrement comme d’autres bricolent des hymnes pop. Sauf qu’ici, tout respire la nuit : une nuit clinique, câblée, où Santiago devient le point d’entrée d’une dystopie intime, nourrie de Bowie période Outside, de la rage industrielle de NIN, des lueurs maladives d’un Manson spectral, et d’une dérive lynchienne où chaque texture semble contaminée par une émotion oubliée. L’album s’ouvre avec Kill Configurator, une pièce qui pulse comme un cœur encore attaché à une machine de survie. C’est agressif sans hystérie, tendu comme un fil électrique près de rompre, saturé de glitchs qui ressemblent à des souvenirs qu’on débranche volontairement. Primitive as the Void poursuit l’excavation : une matière sombre, presque terrestre, mais filtrée par un câble optique. On a la sensation de toucher un sol qui n’existe plus, un terrain émotionnel fossilisé. Puis vient le titre central, Running on Wires, véritable axe du disque. Ici, Vampire Liver Therapy condense tout : la fragilité numérique, le souffle coupé, l’humanité réduite à une suite d’erreurs syntaxiques. Le morceau avance comme une prière faite à un serveur qui expire. C’est beau, triste, vibrant, et étrangement apaisant. Nowhere Fast accélère le désastre : un morceau qui court tout droit dans le mur, mais le fait avec grâce. Une montée d’adrénaline mélodique, presque pop, mais rongée par un spleen technologique. Animal Emotions renoue avec l’organique, mais comme si les émotions étaient passées sous un microscope. Ça tremble, ça frotte, ça respire mal. Le morceau semble enfermé dans un bocal. Memories Fade porte bien son nom : une lente érosion, une corrosion du souvenir. On y entend tout ce que la mémoire humaine perd en premier : le froid, les voix, les couleurs. I Feel for Your Infection glisse vers la contamination : un morceau corrosif, suintant, presque sensuel dans sa noirceur. Comme un baiser donné à une machine pleine de bugs. Lingers Like a Ghost : probablement le titre le plus spectral. Les nappes y flottent comme des traces d’humains disparus. C’est un requiem minimaliste, une respiration qui refuse de s’éteindre. Different Animals renoue avec l’énergie, mais une énergie déformée, étrangère, comme si l’humanité mutait lentement. Une pulsation animale mais enveloppée de chrome. Enfin, Stupid Soul in Hell termine le voyage : amer, lucide, presque douloureux. Une confession murmurée à travers un ventilateur industriel, une épiphanie électrique. Le titre porte tout l’album en lui : une âme qui cherche un endroit où s’accrocher dans un monde qui ne veut plus de chaleur. Running on Wires est un album de solitude numérique, mais d’une humanité éclatante.Un manifeste artisanal, radical, produit dans l’ombre d’une chambre mais destiné à éclairer des mondes entiers. Un disque qui prouve que la fin de l’humanité ne commencera pas par les machines :elle commence toujours par nos souvenirs. Instagram : vampirelivertherapy Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025« Think Twice n’a pas l’âge qu’il prétend : c’est un morceau qui court trop vite, rêve trop haut et brûle trop fort pour rester dans sa génération. » Je me surprends parfois à regretter ce moment précis où une chanson vous dérobe littéralement le sol sous les pieds — ce petit choc électrique qui vous rappelle pourquoi on écoute de la musique comme on respire, par nécessité. Think Twice fait exactement ça. Florentenes débarque à la manière de ces groupes dont on entendait parler avant même de les avoir écoutés : avec un vent de rumeurs, une odeur d’urgence, un frisson de promesse. Sauf que la promesse est tenue dès les premières secondes. Le morceau fuse comme une échappée adolescente sous la pluie de Manchester, les guitares lacèrent l’air avec ce mélange de fougue et de détermination propre aux groupes anglais qui savent ce que signifie porter leur ville sur le dos. On retrouve l’insolence des Libertines, la netteté tranchante des premiers Arctic Monkeys, et cette façon très nordique de laisser la vulnérabilité apparaître sous les angles saillants. Le chant de William Train Smith a quelque chose de brut mais chargé, comme un carnet de notes lu en courant, les émotions encore chaudes entre les doigts. Ce qui frappe, c’est la manière dont Think Twice transforme une rupture en accélération. Pas de lamentation pesante ici : une montée en puissance tendue, nerveuse, presque cathartique. Le morceau capture cette période étrange où l’on apprend à se détacher, à recoller des fragments, à se réinventer avec ce qui reste — tout ça en gardant le sourire serré entre les dents. Les riffs bondissent, la batterie refuse la demi-mesure, le mix de Dave Eringa respire la scène live, comme si les murs d’un pub tremblaient encore autour du morceau. Les Florentenes ne jouent pas seulement vite : ils jouent avec un feu qui dépasse leur âge. Leur indie rock transpire la volonté de prouver quelque chose, non pas à l’industrie, mais à eux-mêmes : qu’ils ont les chansons, les épaules, et l’énergie pour devenir cette nouvelle génération de guitar bands que le Royaume-Uni appelle depuis trop longtemps. Leur complicité se sent jusque dans le grain, cette impression d’unité, d’une bande qui avance ensemble vers un avenir trop grand pour elle — mais qui court quand même. Think Twice n’est pas qu’un single. C’est un avertissement, un virage, un marqueur. Un hymne d’espoir et de gueule de bois, un cri de jeunesse qui claque comme une porte qu’on ferme pour pouvoir en ouvrir une autre. Florentenes, avec ce morceau, prend son ticket au premier rang de la scène britannique de demain et nous invite à monter avec eux — avant que la salle ne soit pleine. Une chanson qui, comme les meilleures, donne l’impression d’arriver au bon moment, exactement celui où l’on avait besoin d’elle. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025« Une caresse orientale qui flotte comme un souffle ancien, entre méditation, mémoire et chaleur acoustique. » J’ai vécu The Soul Is Sailing comme on vit une chambre d’aube : en silence d’abord, puis avec ce léger tremblement du cœur qui accepte enfin de s’apaiser. Ce morceau n’est pas un titre à écouter, c’est un espace à traverser. Une zone tiède, suspendue, où les gestes se font plus lents, les pensées plus souples, et où quelque chose — peut-être soi-même, peut-être un souvenir oublié — recommence à respirer. Dès les premières secondes, on sent le grain particulier d’un son façonné à la main : une guitare en bois massif qui sonne comme si elle avait chauffé toute la nuit au soleil de Galilée, un souffle vocal venu d’un lieu intime et presque sacré, un frémissement rythmique qui évoque le sable déplacé doucement par le vent. La présence des influences orientales et méditerranéennes ne relève pas de l’effet cosmétique : elle coule ici comme une langue maternelle, instinctive, viscérale. On y entend un pays, une terre, des routes poussiéreuses, des marches lentes au bord d’un wadi, des soirs d’été où tout semble suspendu. Ce qui bouleverse, c’est l’humanité du morceau. La fragilité assumée dans la voix, en hébreu, qui semble raconter une histoire que chacun porte sans jamais l’avouer : celle d’un corps qui vieillit, d’une âme qui cherche à rester entière, d’un désir de croire malgré la fatigue, de comprendre ce qu’il reste quand on gratte la surface, quand on se dépouille des rôles. Il y a dans The Soul Is Sailing une forme d’acceptation douce, presque compatissante, comme si le titre murmurait : Reste là. Laisse la vie te traverser, tu n’as rien à prouver. On sent également la marque d’une collaboration rare : Amir Lev, trente ans de création, capable de transformer trois notes en poignard ou en baume, et Eyal Zusman, qui arrive avec sa sensibilité de comédien, sa façon de modeler les émotions comme on modèle un personnage. Ensemble, ils ne cherchent pas l’épate : ils cherchent l’essentiel. Ils enregistrent en live, avec des instruments acoustiques qui respirent, qui craquent légèrement, qui trahissent la présence du geste. Ce réalisme sonore donne au morceau un relief presque tactile — on pourrait croire sentir les fibres du bois sous les doigts. Ce qui tient du miracle, c’est cette manière de tisser un pont entre la musique ambient occidentale et le souffle méditerranéen, entre la contemplation et la narration, entre l’intime et le sacré. On pense parfois à Worakls pour la construction émotionnelle, mais ici, le minimalisme est plus organique, moins spectaculaire : il tient de la confidence, pas du climax. The Soul Is Sailing ressemble à une lanterne laissée près d’une rivière la nuit. Elle éclaire juste assez pour qu’on avance, sans brusquer le noir autour. Elle dit que l’âme, elle aussi, peut se défaire de son poids, dériver doucement vers d’autres rives, et peut-être — peut-être — renaître sous une autre forme. Un morceau pour flotter. Pour déposer. Pour s’ouvrir. Pour laisser une part de soi reprendre la mer. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025« KING KONG est un uppercut tribal, une montée de fièvre où BB Thomaz transforme chaque battement en déclaration de puissance. » Il y a des morceaux qui ne frappent pas : ils possèdent. Ils prennent le contrôle du souffle, de la cage thoracique, du rythme cardiaque, jusqu’à ce que le corps décide lui-même de rejoindre la cadence comme une offrande. KING KONG fait partie de ces titres-là — ceux qui ne demandent ni permission ni contexte. Ils entrent, retournent l’atmosphère, imposent un royaume. Et dans ce royaume, BB Thomaz règne en impératrice solaire. La première chose qui m’a heurtée, c’est cette pulsation afro house lourde, charpentée, animale, comme si les tambours avaient été polis à la chaleur du bitume. On sent immédiatement la patte tribale, une manière d’embrasser l’Afrique dans ce qu’elle a de plus impérieux : le groove comme loi universelle, la terre comme métronome. Chaque percussion semble remonter d’un sol très ancien, chargé de sueur, de célébrations, de défaites, de renaissances. Et par-dessus, BB Thomaz déploie une voix qui brûle la surface : ronde, chaleureuse, agile, un signe de vie qui refuse de s’éteindre. Ce qui fascine, c’est cette double nature du morceau : mi-danse, mi-déferlement. BB passe du chant aux rap lines avec une aisance féline, mélangeant sensualité et combativité dans un même souffle. Il y a des accents Beyoncé, oui, mais surtout une audace brute, quelque chose de fauve, qui n’appartient qu’à elle. Quand elle clame son autorité, on y entend une femme qui n’a jamais eu le luxe de l’enfance, qui a bâti sa liberté à mains nues, qui a fui pour survivre avant même d’apprendre à rêver. KING KONG résonne comme la revanche d’une vie entière — une proclamation sans tremblement. Puis arrive ce drop à 1:03, souligné comme une promesse par BB elle-même. Et c’est vrai : il arrache tout. La basse s’épaissit, le beat s’élargit, l’espace s’enflamme. On bascule dans quelque chose de primal et de moderne à la fois, un vortex afro house taillé pour les clubs moites, les nuits longues, les transes collectives. Le morceau n’explique rien, il ressent. Il impose ce que le corps doit faire : céder. Mais ce qui me touche le plus, c’est la lueur derrière la puissance. BB Thomaz chante comme quelqu’un qui a survécu en transformant la douleur en moteur, la violence en scène, le silence en voix. KING KONG n’est pas un hymne de domination gratuite : c’est un chant de résistance, un manifeste où la musique devient muscle, refuge, affirmation. Dans un monde saturé d’ego et d’énergie vide, BB, elle, apporte une force vivante, organique, nourrie au réel. KING KONG est un morceau qui porte les cicatrices de celle qui l’a créé — et c’est pour ça qu’il frappe si juste. Un titre pour danser comme si le sol brûlait. Pour se redresser. Pour rugir. Pour exister sans se cacher. BB Thomaz, ici, ne joue pas aux géants : elle en est un. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025« JESUS LOVES YOU est cette poignée de lumière qu’on attrape quand le cœur fatigue, une pop simple qui apaise comme une main posée sur l’âme. » J’ai vécu ce morceau comme on traverse une éclaircie : sans prévenir, un rayon s’insinue, se pose, et soudain tout respire autrement. JESUS LOVES YOU n’a rien de spectaculaire, et c’est précisément là que réside sa force. E.L.I.O. ne cherche pas le miracle, il offre juste une vérité — dépouillée, nue, presque enfantine — avec la délicatesse d’un artiste qui sait que la foi se transmet mieux dans le murmure que dans le cri. Le morceau s’ouvre dans un halo chaleureux, un tissage de synthés doux et de percussions légères qui rappellent ce que la pop chrétienne a de plus tendre lorsqu’elle assume sa vocation : consoler, rassembler, redonner un peu de souffle. Musicalement, on navigue dans une zone hybride, entre la pop radio-friendly et le rap léger, presque parlé, qui glisse comme une confidence offerte sans apprêt. La production, elle, choisit la clarté plutôt que la démonstration : chaque élément sonne comme une invitation à écouter plus près, plus doucement. Ce qui touche vraiment, c’est la voix d’E.L.I.O.. Elle porte une conviction calme, une sincérité presque désarmée. Il y a chez lui cette manière de chanter qui semble tenir la main de quelqu’un — un proche, un inconnu, peu importe — et lui dire reste, c’est pour toi que je suis là. Son flow s’écoule avec une simplicité désarmante, jamais dans la performance, toujours dans l’intention. On sent derrière chaque inflexion un vécu, une foi vécue au quotidien, loin de tout dogme spectaculaire. JESUS LOVES YOU sonne à la fois moderne et intemporel. Moderne par ses synthés lumineux, ses petites touches trap-pop, son écriture directe. Intemporel parce qu’il renoue avec l’essence même du gospel : la parole comme refuge, la musique comme baume. E.L.I.O. réussit ici un équilibre rare : exprimer sa spiritualité sans jamais forcer celle des autres, offrir un message d’amour sans détourner le regard de ce que vivent celles et ceux qui manquent de force. Ce morceau, c’est une respiration. Une musique qui préfère la douceur à la doctrine, la proximité à la grandiloquence. On y perçoit ce que l’artiste porte profondément : la volonté de rendre tangible un amour invisible, de faire exister un peu de lumière dans les recoins où l’on finit parfois par s’oublier. En refermant l’écoute, j’ai eu cette impression subtile que quelque chose en moi avait glissé, comme si une lourdeur s’était un peu dissoute. JESUS LOVES YOU n’est pas une chanson de célébration — c’est une chanson d’accompagnement. De celles qui marchent à côté de vous quand tout le monde semble s’éloigner. E.L.I.O. signe ici un morceau humble, lumineux, capable de toucher même les cœurs les plus réticents. Parce qu’au fond, on a tous besoin d’un peu de douceur. D’un rappel. D’une main tendue dans la nuit. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025« L’art d’embrasser l’absence sans jamais s’y perdre — une course ralentie où l’émotion respire entre deux battements de synthé. » Je me suis surpris à écouter Away avec cette sensation étrange d’être déjà parti quelque part, même en restant assis. Une impression de route au crépuscule, de chaleur qui s’attarde sur la peau tandis que l’esprit, lui, cherche un point d’ancrage. Ce genre de morceau qui s’installe comme un état second — parce qu’il ne cherche jamais à impressionner, seulement à envelopper. Ce qui frappe immédiatement, c’est la manière dont bluuwav, producteur australien aux instincts très précis, sculpte l’espace sonore. Il ne construit pas un décor : il construit une atmosphère. Une chambre bleutée, humide, presque suspendue. La house chill s’y faufile avec retenue, comme si chaque pulsation devait respecter un secret. Les synthés, eux, avancent en nappes tendres, jamais envahissantes, et laissent la voix de Ben Provencial respirer, s’ouvrir, s’abîmer parfois dans une mélancolie lumineuse. Ce duo fonctionne parce que chacun comble ce que l’autre esquisse. bluuwav façonne le mouvement : un tempo qui ne presse jamais, une dynamique subtile, des textures soyeuses qui évoquent Shallou, Oskar med k, et cette école électronique qui préfère la douceur aux artifices. Ben Provencial, lui, apporte le grain humain — un timbre chaud, légèrement voilé, qui dit le manque sans s’y noyer. Away est une fuite. Mais une fuite lente, presque voluptueuse. On n’y court pas : on glisse. Le morceau porte en lui une urgence contenue, une tension discrète, comme si quelqu’un s’éloignait en jetant un dernier regard par-dessus l’épaule. Il y a ce balancement permanent entre le désir de partir et celui de rester, entre la douceur du souvenir et la nécessité du mouvement. C’est ce paradoxe qui fait toute sa beauté. La production est d’une maîtrise rare : chaque élément a sa place, aucun n’est gratuit. Le beat, minimal mais précis, donne l’impulsion ; les pads respirent ; les effets vocaux ne cherchent pas la démonstration mais l’émotion. Et au cœur de tout ça, une mélodie fragile, presque chuchotée, qui se blottit contre l’oreille comme un aveu qu’on fait à mi-voix. On reconnaît aussi dans l’écriture sonore de bluuwav l’empreinte d’un producteur qui a beaucoup voyagé, musicalement et humainement. Ce sens du détail hérité de la pop moderne, cette architecture claire héritée de ses travaux dans le sync, cette façon instinctive de laisser la voix dicter la direction émotionnelle du morceau. Away n’est pas juste une collaboration : c’est la rencontre de deux sensibilités qui vibrent au même rythme. J’aime la modestie du morceau. Sa façon de ne jamais hurler pour exister. Il avance avec l’assurance de ceux qui savent que la beauté, parfois, se niche dans les nuances, dans les demi-teintes, dans les silences qu’on remplit de soi. Away parle de distance, d’absence, de cette zone trouble où l’on se dissout un peu, mais sans renoncer à avancer. C’est un track pour rouler la nuit, pour marcher seul, pour danser doucement, pour respirer. Pour réapprendre que même lorsqu’on s’éloigne, on peut se trouver. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025« Find You est ce genre de track qui te donne l’impression de courir vers quelqu’un… alors que c’est peut-être toi que tu rattrapes enfin. » J’ai laissé Find You s’installer dans mes écouteurs comme on laisse la nuit s’infiltrer sous une porte : doucement, puis soudain partout. Ce morceau, sous ses atours électro-pop parfaitement calibrés, possède cette rare capacité de faire vibrer quelque chose d’intime sans jamais forcer, sans jamais exhiber son intention. Il agit par capillarité, par petites particules émotionnelles, jusqu’à ce que la mélodie devienne une évidence sensorielle. Dès les premières secondes, une impression de course s’installe — pas la course éreintée, mais celle, légère, d’un film que l’on rêverait de vivre. Les synthés, aériens mais précis, tracent une ligne claire vers une sorte d’horizon pop où chaque pulsation semble dire : “avance encore, quelque chose t’attend”. Il y a une sincérité dans cette production, une conviction dans la manière dont les couches électroniques s’empilent sans jamais écraser la douceur du morceau. Un équilibre rare, presque fragile, qui rappelle la meilleure époque de la synthpop britannique, mais revisitée avec le raffinement d’un artiste qui pense chaque détail, chaque résonance. La voix de Priyank Shah traverse le morceau comme une lumière guidante — chaleureuse, limpide, presque consolante. On y entend l’écho d’une identité musicale hybride, profondément nourrie par la dualité de ses influences. On sent, dans sa manière de poser les phrases, une élégance héritée d’une autre culture, un phrasé qui semble effleurer des sensibilités plus anciennes, plus profondes. Ce n’est jamais ostentatoire, jamais symbolique à outrance : c’est là, subtilement, comme une empreinte, comme un battement de cœur qu’on reconnaît instinctivement. Find You évolue sans explosion spectaculaire. Sa force réside dans une montée émotionnelle feutrée, dans ces touches de production qui ouvrent peu à peu le paysage sonore. Une basse ronde qui devient un fil conducteur. Des nappes synthétiques qui gagnent en amplitude, comme si elles respiraient. Un beat qui pulse sans violence, mais avec cette assurance irrésistible des titres qui savent exactement où ils veulent mener leurs auditeurs. Ce qui m’a frappé, c’est la façon dont le morceau réussit à évoquer, sans paroles explicites, cette tension entre le manque et le désir, entre la quête et la révélation. Find You devient un espace mental, un endroit où l’on projette ses propres histoires, ses propres visages. C’est un titre qui nous ramène à ce moment suspendu où l’on comprend que courir vers l’autre, c’est souvent courir vers une version plus vraie de soi-même. La signature de Priyank Shah, cette fusion délicate entre modernité pop et identité musicale enracinée dans des traditions plus anciennes, agit ici comme un charme discret mais puissant. Il transforme un track électro-pop en un dialogue intime entre cultures, émotions, et pulsions de danse. Find You, au final, est un morceau qui ne cherche pas à impressionner mais à toucher. Et c’est précisément pour ça qu’il reste — dans la tête, dans les sensations, dans le corps. Une pièce lumineuse, tendre et instinctive, comme une main qu’on attrape dans la foule pour ne pas se perdre. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025« The Finest transforme la piste de danse en hologramme où ton corps se rappelle soudain comment rêver debout. » Le premier contact avec The Finest m’a donné l’impression de glisser dans une dimension déjà vécue, mais jamais totalement possédée. Un endroit où le soir se découpe en reflets liquides, où chaque synthé évoque un souvenir qui se dérobe, où les lignes de basse s’étirent comme des halos sur un parquet encore chaud des pas d’une fête qui ne s’est peut-être pas terminée. Trip Tease, fidèle à ce nom devenu presque une fiction sensorielle, réussit une fois encore à bâtir une expérience qui dépasse l’écoute pour toucher directement au mouvement instinctif — celui qu’on ne décide pas, celui que l’on suit. The Finest pulse dans l’air comme une invitation secrète, presque intime. La production, taillée dans un alliage de nu-disco, de synthpop et d’une house qui refuse de vieillir, affirme une esthétique profondément charnelle : tout respire, s’enroule, glisse. Carlos Salame ne joue pas simplement avec les textures électroniques ; il les met en tension, comme si la beauté surgissait précisément dans le point de friction entre le pulsé et le flotté. Une basse ronde, élastique, qui sert de colonne vertébrale à un morceau construit comme un voyage de nuit — lumineux mais jamais écrasant. Les nappes synthétiques, elles, agissent comme des ombres colorées : elles entourent, elles hypnotisent, elles cajolent presque. Et puis, il y a la voix. Ce timbre doux mais sûr, qui flotte à la surface sans jamais s’y noyer, comme un narrateur discret qui préfère suggérer plutôt que dominer. Sa présence est parfaitement calibrée : assez proche pour être intime, assez distante pour conserver cette aura rêveuse qui donne à The Finest son charme presque spectral. Les mots deviennent alors des silhouettes : on les aperçoit, on les ressent, mais ce sont les intentions qui restent. Une manière de crooner contemporain, à la fois chic et vulnérable. Le morceau suit une construction progressive, pensée comme une montée en puissance sans explosion. Pas de drop hystérique, pas d’effet gratuit : tout se joue dans les micro-variations, dans la façon dont la rythmique se densifie, dont les percussions ajoutent un frisson supplémentaire sur la peau, dont les synthés s’ouvrent d’un millimètre supplémentaire. Ce soin du détail, cette intelligence du presque rien, c’est justement ce qui rend The Finest si addictif. On croit pouvoir s’en détacher et pourtant, on revient immédiatement, happé par ce lustre sonore. Trip Tease maîtrise cette esthétique rare : l’élégance du trouble. Le morceau avance comme une caresse teintée de mystère, un slow disco futuriste qui aurait été remixé par un souvenir. Et dans un monde saturé de titres qui cherchent à séduire trop vite, The Finest choisit la suggestion, la sensualité aérienne, ce jeu subtil entre nostalgie et avant-garde. Après plusieurs écoutes, une évidence s’impose : ce titre ne cherche pas à capturer un moment festif, mais à fabriquer son propre espace-temps. Une bulle nu-disco, précise et brumeuse, où l’on se retrouve à danser seul, heureux, peut-être un peu hanté, mais intensément vivant. Trip Tease signe ici l’un de ses morceaux les plus aboutis — une pièce qui ne raconte pas seulement la nuit, mais ce qu’elle réveille en nous. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025« Rawdogging the Stock Market explose comme un bulletin boursier sous LSD : un cri pop, un rire nerveux, une gifle à Wall Street emballée dans un refrain irrésistible. » Je dois l’avouer : je n’étais pas prêt pour ça. Ce titre, ce concept, cette manière de transformer la finance en théâtre intime, je l’ai prise en pleine poitrine — et j’ai adoré. Adam Barnett réussit un truc rare : faire danser l’angoisse économique, transformer l’effondrement des startups en mélodie, donner au cynisme du marché la texture d’un sourire en coin. C’est un morceau qui ne se contente pas d’être catchy ; il est brillant parce qu’il ne vous laisse jamais choisir entre rire ou réfléchir. Vous faites les deux, simultanément, comme si quelqu’un avait rendu la dissonance émotionnelle enfin cohérente. La production, tout en pulsations aérées et synthés taillés pour une virée nocturne, avance avec une élégance glacée. On y sent l’architecture du dark pop : ces basses qui se faufilent comme un mensonge bien ficelé, ces nappes synthétiques qui ressemblent à des écrans Bloomberg illuminés à 3 h du matin, ces micro-frictions qui donnent au morceau son nerf, son grain, sa capacité à glisser et mordre tout à la fois. Barnett maîtrise parfaitement ce jeu d’équilibre entre groove et tension ; son univers ondule entre ironie et lucidité, entre séduction et chute libre. Et puis il y a sa voix — agile, précise, presque trop calme pour ce qu’elle raconte. C’est ça qui frappe : sa façon de livrer des punchlines sur les hedge funds comme s’il parlait d’une rupture amoureuse. Un ton posé, presque élégant, qui laisse filtrer le côté désabusé d’un type qui a trop longtemps regardé les courbes rougeoyer. La satire y prend des allures d’aveu, l’humour masque une fatigue plus profonde, celle de toute une génération qui observe le système avec une distance à mi-chemin entre le désespoir et la fascination morbide. Le morceau avance comme un compte à rebours. Plus la rythmique se densifie, plus l’ironie devient une arme. On sent la montée, la pression des bulles spéculatives, les crashs miniatures qui naissent dans les kicks, les respirations comme des fluctuations de marché. Et soudain, tout s’ouvre : un refrain qui pourrait remplir un stade, lumineux, presque insolent tant il transforme la critique en célébration. C’est ça, la force de Barnett : il sait que la pop n’est jamais aussi puissante que lorsqu’elle dit les choses que la société préfère étouffer. Rawdogging the Stock Market est une satire, oui. Mais c’est aussi un autoportrait — celui d’un artiste qui navigue dans un monde absurde en refusant de renoncer à sa lucidité. Une chanson pour tous ceux qui vivent entre les lignes, qui rient pour ne pas hurler, qui savent que même si le système est truqué, on peut encore en faire un refrain. Un morceau qui ne joue pas la bourse : il joue avec votre vérité. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025« Awake sonne comme une première bouffée d’air après des années en apnée : une montée lumineuse, presque sacrée, où chaque instrument semble redécouvrir sa propre existence. » Il y a des morceaux qui ne se contentent pas de raconter un réveil. Ils en sont un. Awake de Jensen & Company appartient à cette famille rare de chansons qui donnent l’impression que la lumière, la vraie, fait irruption dans la pièce. Pas un rayon posé sur le sol. Non : une vague blanche qui traverse tout, qui recomplique les ombres, qui efface la fatigue, qui vous replace face à vous-même. Dès les premières mesures, j’ai senti le morceau respirer comme un organisme vivant, construit par des mains qui savent ce que c’est que de chercher la vérité au fond d’un studio. Le piano de Jason Webb ouvre la voie avec cette clarté presque cinématographique qui rappelle les grandes productions pop-rock enregistrées dans les temples du son. Il y a quelque chose de très précis dans chaque note, comme si l’instrument lui-même réveillait la mémoire du morceau, fragment par fragment. Puis la voix d’Heidi Jensen entre — et soudain les contours deviennent humains. Elle ne raconte pas l’éveil : elle l’incarne. Dans son grain, j’entends un battement interne, une détermination fragile mais entière, un souffle qui hésite entre la confession et l’élan. Son timbre porte l’émotion de quelqu’un qui a réellement été au bout de la nuit. Une voix qui ne triche pas, qui s’ouvre, puis qui s’élargit, nourrie par les harmonies de Kim Keyes qui ajoutent cette densité douce, ce ciel vocal derrière elle. Et il faut parler de l’orchestre de David Angell. Impossible de passer à côté. Les cordes n’arrivent pas en tapis décoratif : elles surgissent comme un deuxième cœur, un cœur symphonique qui propulse le morceau vers un éclat plus large, presque spirituel. On sent l’expérience, la maîtrise, l’ADN Nashville. Les cordes s’élèvent, s’étirent, enlacent les guitares, et soudain tout prend la forme d’une ascension. Ce que j’adore dans Awake, c’est cette manière de mêler la pureté du soft rock à une énergie power pop qui monte par nappes. On avance dans le morceau comme dans une progression intérieure : lente, mystérieuse, puis soudain bouillante, expansive, prête à rompre le plafond. Il y a dans ce morceau la trace de tous ceux qui l’ont construit : un studio mythique, des musiciens de légende, un duo qui refuse les demi-teintes. Mais surtout, il y a cet instant suspendu — celui où « Awake » dépasse l’anecdote biographique pour devenir quelque chose de plus vaste : une chanson qui vous secoue par les épaules et murmure que vous pouvez recommencer. On ressort du morceau différent, un peu plus clair, un peu plus vivant. Une chanson-nouvelle peau. Une chanson qui porte bien son nom. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025« Une chanson qui sent l’essence, la liberté et ces nuits où les mauvaises idées deviennent des morceaux de vie. » Je ne sais pas exactement à quel moment Gas Station Nachos m’a prise par surprise. Peut-être au moment où la voix surgit, légèrement voilée, comme si elle sortait d’un journal intime laissé trop longtemps dans une voiture surchauffée. Ou peut-être lorsque la guitare, d’abord modeste, s’est mise à dessiner un paysage plus vaste que prévu : une route à deux voies, quelque part dans n’importe quel État, où l’on finit par comprendre que la douceur peut se cacher dans la laideur, et que même les petites catastrophes ont parfois des allures de rituel initiatique. Il y a dans ce morceau quelque chose d’étrangement consolant. Une manière de dire que la vie, avec ses retards, ses choix absurdes, ses arrêts dans des stations qui ferment à minuit, peut quand même se transformer en récit qu’on raconte plus tard avec tendresse. La voix raconte sans surjouer. Elle se dépose sur la musique comme un souvenir qui hésite entre la nostalgie et l’autodérision. Elle a ce timbre sincère, presque brut, qui rappelle les artistes capables de faire tenir un monde entier dans une phrase apparemment simple. Musicalement, Gas Station Nachos se glisse entre pop rock, alternative et une pointe de folk rock, mais avec cette finesse d’écriture qui donne l’impression d’un morceau vécu plus qu’inventé. La guitare oscille entre murmure et élan, la basse creuse un sillon rond qui stabilise l’ensemble, tandis que la batterie avance à pas mesurés, sans urgence mais avec un vrai sens du mouvement. Rien n’est spectaculaire — et c’est précisément ce qui rend tout si poignant. On entend l’espace, le vent, un certain vertige aussi, comme si chaque note contenait la fatigue d’un voyage et l’espoir d’un recommencement. Ce qui frappe surtout, c’est la sincérité. Gas Station Nachos n’essaie pas de séduire par la surenchère. Le morceau préfère s’installer dans l’intime, dans le presque rien, dans ces moments qui n’appartiennent qu’à nous : un éclat de rire dans une voiture cabossée, un repas minable transformé en festin, une conversation décousue devenue précieuse. Les paroles jouent avec cette idée : qu’à deux, même les soirées les plus bancales deviennent des souvenirs qu’on garde comme des trésors. Charlie Icon signe ici une chanson qui fait plus que raconter — elle accompagne, elle répare un peu, elle réhabilite les détours. Elle nous rappelle que les plus beaux instants ne sont pas toujours ceux qu’on planifie, mais ceux qu’on ramasse en chemin, entre deux stations-service, entre deux maladresses, entre deux cœurs qui acceptent de marcher au même rythme, même temporairement. Gas Station Nachos, c’est ce morceau qu’on met en boucle quand on est encore au milieu du trajet et qu’on ne sait pas exactement où on va, mais qu’on sent, quelque part, que ça va valoir le coup. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025« Une caresse synth-pop qui murmure que la douceur est une force et que l’unité n’est pas un concept, mais un battement partagé. » Il y a des morceaux qui n’entrent pas dans la pièce, ils flottent. We Are All In One fait exactement ça : une entrée en apesanteur, une lumière douce qui se déploie comme une aurore domestique, un souffle qui rappelle que la bienveillance peut aussi être un geste radical. IurisEkero ne cherche pas à en mettre plein la vue — il enveloppe. Son dream-pop frappe par transparence, comme ces vitraux dont on perçoit d’abord la chaleur avant les couleurs. Dès les premières notes, une nostalgie lumineuse se tisse : synthés perlés façon shoegaze discipliné, pulsations pop qui désamorcent toute gravité, voix qui avance avec la sincérité presque fragile de quelqu’un qui parle au cœur plutôt qu’à l’oreille. On entend ici l’écho des années 80 autant que le souffle contemporain d’une scène indie qui chérit le scintillement plus que le grand fracas. Une forme d’émerveillement simple, presque rare. Ce qui rend We Are All In One si touchant, c’est sa manière d’assumer une émotion collective dans un monde saturé d’ironie. Le titre porte une philosophie sans jamais sonner moralisateur : l’amour comme refuge, l’amitié comme ancre, l’unité comme boussole pour traverser les jours. On devine l’album AURA derrière la brume, un disque qui pourrait se lire comme un carnet d’intentions, un endroit où chaque piste serait une pièce d’une maison intérieure dédiée à la douceur. Et pourtant, cette douceur n’a rien d’éthéré : les lignes mélodiques sont solides, presque pop-rock dans leur structure, ancrées dans un rythme qui avance d’un pas assuré. Le morceau possède cette capacité rare d’être léger sans être naïf, lumineux sans être lisse. Comme si IurisEkero savait exactement doser la nostalgie, l’élan, et cette pointe de power pop qui ajoute un grain de vitalité, un goût de liberté. À l’écoute, on se surprend à sourire sans raison. Peut-être parce que We Are All In One rappelle quelque chose qu’on oublie trop souvent : que certaines connexions, qu’elles soient amoureuses ou amicales, nous reconstruisent sans bruit. Qu’elles nous redonnent de la couleur, presque à notre insu. En prélude à AURA, ce single agit comme une porte entrouverte sur un univers où la sensibilité n’est ni une faiblesse ni une pose — juste un territoire où l’on respire mieux. Un morceau pour celles et ceux qui croient encore que la tendresse peut changer les contours du monde. Une lumière discrète, mais qui tient longtemps. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025« Une dose de dance-pop incendiaire, parfaite pour toute playlist qui cherche un titre audacieux, euphorique et taillé pour faire vibrer le sol autant que les certitudes. » Dans They Say I’m TABOO, BluntBrad Jr ne chante pas : il revendique. Il fonce. Il joue avec l’idée du “trop”, du “hors cadre”, du “pas assez conforme” pour en faire un terrain de jeu incandescent. La première écoute ressemble à un flash : un uppercut sucré, un sourire insolent, une pulsation dance-pop qui se faufile sous la peau. Et dans ce tourbillon, une vérité se dessine : l’artiste ne cherche pas l’acceptation, il cherche l’impact. Il fabrique sa propre place, à sa manière — avec panache, avec vibe, avec une frontalité jubilatoire. Le morceau démarre comme un vertige lumineux. Les synthés s’allument par strates, nets, brillants, presque fluorescents. La rythmique tape sec, précise, calibrée pour les clubs mais jamais mécanique — toujours humaine, chaude, légèrement nerveuse. Puis la voix arrive, claire et pleine, portée par une assurance presque cinématographique. Brad Jr navigue entre chant et rap avec l’aisance d’un funambule qui connaît la corde par cœur : il ne trébuche pas, il glisse. On sent les influences — Post Malone pour les mélodies qui s’étirent, Russ pour les confidences musclées — mais rien ici n’imite. Ça digère, ça transforme, ça transcende. Le refrain, évidemment, est une bombe. Un appel à l’affirmation, un geste de défi, un clin d’œil aux “ils disent” qui n’ont jamais fait reculer les artistes authentiques. TABOO devient ici un badge, un étendard, presque un parfum. Quelque chose qui attire parce qu’il dérange. Et BluntBrad Jr en tire une intensité joyeuse, loin de la plainte, proche du triomphe. La production, elle, installe une tension continue : des basses rondes mais mobiles, des percussions qui claquent comme des pas sur du béton mouillé, des harmonies vocales qui élargissent l’espace et donnent au morceau une ampleur inattendue. On est dans une pop moderne — propre, sculptée — mais on y trouve aussi ce grain Midwest/Californie qui rend le tout plus incarné, plus rugueux, plus vrai. Et puis, derrière la fête, il y a l’histoire — celle d’un artiste qui navigue entre deux côtes, deux influences, deux pulsations, et qui décide que le meilleur endroit où exister est celui qu’il construit lui-même. C’est cette sincérité-là qui donne au morceau son relief : sous les lumières, un cœur qui bat fort et droit. Sous le vernis pop, un manifeste. They Say I’m TABOO, c’est l’instant où la différence devient cool, où le regard des autres devient un carburant, où la musique sert à se hisser un peu plus haut — juste assez pour voir le monde autrement. Une montée, un sourire, un bord de danse : exactement ce qu’on attend d’un vrai single. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025« Un remix qui métamorphose l’air en mouvement, idéal pour toute playlist mêlant émotion, élégance électronique et montée en transe lumineuse. » Il y a des morceaux qui avancent en ligne droite, et d’autres qui glissent dans les interstices de votre attention avant de se rendre indispensables. Air (Ncient Remix) appartient à cette seconde race, celle des titres qui ne cherchent pas à impressionner mais à envoûter, à installer une présence, à réordonner en douceur le paysage intérieur. À l’écoute, on sent immédiatement que ce n’est pas un simple exercice de production mais une rencontre : celle d’une voix nordique presque minérale et d’une vision électronique venue d’ailleurs, pensée pour faire vibrer les structures les plus intimes. Steinsdotter, avec son timbre clair comme une flamme bleue, reste le cœur du morceau, mais Ncient la porte vers un terrain plus incandescent. Il épure, il resserre, il étire. Ses percussions cliquettent comme des ornements de métal léger, ses nappes synthétiques s’allument par vagues, dessinant une danse qui ne cesse jamais vraiment. Le morceau gagne une tension, une verticalité, un mouvement irrésistible qui transforme la fragilité de l’original en élan. Ce remix respire. Littéralement. On a l’impression que la production inhale et exhale, qu’elle se contracte pour mieux se dilater, qu’elle trouve sa puissance non pas dans la démonstration mais dans la précision. Chaque son semble ciselé pour guider cette montée progressive, cette ascension intime, comme si la musique cherchait à vous réapprendre la sensation de flotter. La rencontre entre la Norditude poétique de Steinsdotter et la sensorialité futuriste de Ncient donne un résultat étrange et beau : un track qui n’a pas besoin de crier pour imprimer sa musique dans la peau. C’est une lumière douce, mais une lumière qui insiste. Une pulsation humble, mais qui finit par envahir tout l’espace. Et lorsque la dernière résonance s’éteint, on reste suspendu, avec cette impression d’avoir été guidé quelque part — un lieu imprécis mais limpide, un entre-monde où la voix et la production se parlent, où le club se confond avec l’intime. Air (Ncient Remix) n’est pas seulement une réinterprétation : c’est une transfiguration. Une façon de prouver qu’un souffle, parfois, peut devenir un monde. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025“Ripple Effect est ce genre de morceau qui ne t’attend pas : il glisse dans la pièce, allume les murs, et soudain ton pouls suit une cadence qui n’était pas là cinq secondes plus tôt.” Impossible de rester immobile face à la trajectoire que BANA dessine en ce moment. Avec Ripple Effect, elle ne signe pas seulement un nouveau single : elle cristallise un langage pop en mutation, un idiome hybride où l’épure électronique rencontre une sensualité vibrante et assumée. Il y a dans ce titre quelque chose de profondément magnétique, une façon de convoquer la nuit sans l’écraser, de tendre un fil entre les clubs londoniens, les racines kurdes, et l’esthétique pop la plus actuelle. La production frappe d’abord par sa netteté : une percussion ciselée, presque liquide, qui donne cette impression de mouvement continu, comme si le morceau respirait. Les synthés scintillent sans jamais se répandre, retenus dans un écrin de tension maîtrisée. Mais la véritable force motrice ici, c’est la voix de BANA — douce, précise, déployée avec un calme qui déstabilise par sa confiance. Elle ne cherche pas à dominer l’instrumental : elle l’habite, elle le traverse, elle l’oriente. Ripple Effect repose sur un jeu de contrastes très maîtrisé : une structure presque minimaliste, mais des intentions maximalistes. Le refrain, tout en ondulations, donne cette sensation de suspension, comme si l’air changeait de densité. On perçoit l’ADN du club, mais aussi une écriture pop très claire, très moderne, qui s’écoute autant en mouvement qu’en solitude. Il y a aussi, derrière le vernis lumineux, une forme de détermination discrète : BANA avance dans un paysage qu’elle redessine à sa mesure, mêlant influences, héritages, esthétique internationale et identité profondément ancrée. Le morceau respire cette dualité — l’élan d’une artiste qui s’invente en temps réel, tout en portant des mondes entiers dans son timbre. Ce qui frappe le plus, c’est la manière dont Ripple Effect capture ce moment rare où la musique n’est pas seulement un plaisir sensoriel, mais une expansion. On sent l’assurance d’une artiste qui connaît désormais son terrain de jeu, qui sait comment faire danser la lumière, comment se glisser dans les interstices entre pop, électro et club culture pour y laisser son empreinte. Ripple Effect n’est pas une simple montée en puissance dans la discographie de BANA. C’est un signe, un signal, une onde. Une preuve qu’elle est déjà en train de dépasser la catégorie “talent à suivre” pour entrer dans celle, plus précieuse, des artistes qui déploient leur propre orbite. Ce morceau n’éclabousse pas : il se propage. Et on a envie de le laisser faire. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025“Release The Pressure, c’est ce moment exact où ton corps comprend avant ta tête que tout va mieux dès que le funk reprend ses droits.” Je ne sais pas ce qu’ils ont mis dans leurs guitares, mais Happy Daggers déclenchent ici un phénomène rare : un « oui » physique, spontané, immédiat, celui qui te prend dans les épaules avant même que le cerveau se rende compte qu’il danse déjà. Release The Pressure porte un titre presque programmatique, comme si le groupe annonçait la mission avant l’impact, et le résultat dépasse largement le simple exercice funk. On est dans quelque chose de viscéral, d’organique, un funk à la fois théâtral et brasillant, avec cette énergie d’un groupe qui joue comme cinq cœurs synchronisés. Dès les premières secondes, le morceau donne l’impression qu’un rideau se lève. Une ligne de basse qui serpente, lourde mais joyeuse, un riff de guitare qui clignote comme une enseigne néon, et surtout la voix de Sinclair Belle, ce crooner-chanteur-prêcheur qui a cette façon de prendre l’espace en diagonale. Tout semble fuser en même temps, mais rien ne déborde : c’est du funk millimétré, sculpté pour faire vibrer les hanches sans sacrifier la finesse. Le groove s’installe par vagues. Le couplet chauffe le moteur, la batterie claque sans arrogance, et soudain surgit le refrain — le fameux, celui que le groupe espérait qu’on aimerait. Et ils ont raison. Ce chorus a ce parfum rare des classiques instantanés : un mélange de Kool & The Gang, d’une fanfare céleste et d’un souffle pop moderne qui évite le pastiche pour embrasser l’héritage en l’amplifiant. C’est flamboyant, mais jamais kitsch ; généreux, mais jamais boursouflé. Ce qui frappe surtout, c’est la gestion du mouvement. Happy Daggers savent que le funk ne fonctionne que dans le dialogue : entre les instruments, entre la voix et la rythmique, entre eux et nous. Release The Pressure respire, inspire, explose. On sent la scène derrière l’enregistrement, la sueur, les regards complices, cette façon dont un groupe soudé peut transformer un simple pattern en véritable rituel collectif. Il y a aussi une forme de théâtralité subtile dans les arrangements — presque shakespearienne, et la blague du groupe n’est pas si absurde qu’elle en a l’air. Les textures, les ruptures, les appels, les réponses : c’est habité, incarné, porté par une envie de jouer, de séduire, d’embarquer. Le funk comme espace de théâtre populaire, qui agit sur le corps avant l’esprit. Release The Pressure est moins un single qu’un déclencheur : le genre de track qui rouvre instantanément toutes les fenêtres intérieures. Une bouffée d’oxygène, de lumière, de fièvre savamment contrôlée. Happy Daggers ne reviennent pas — ils montent encore d’un cran. Et honnêtement, leur mission est accomplie : le monde avait besoin de ce groove-là. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025“Might Never Meet Again s’écoute comme un souffle qu’on garde dans les mains, un moment fragile qu’on voudrait étirer avant qu’il ne s’efface.” Je ne m’attendais pas à être emportée si vite. Il y a dans le timbre de RABO une façon singulière d’ouvrir une pièce intérieure, de tirer délicatement un rideau et de laisser entrer un air froid, limpide, chargé d’émotions encore en suspens. Ce n’est pas une chanson de Noël traditionnelle : rien ici n’est décoratif. C’est une chanson qui parle bas, qui avance doucement, qui sait que les fêtes, parfois, remuent des zones qu’on préfère éviter. Et pourtant, elle éclaire. La production de Magnus Skylstad offre un écrin d’une sobriété bouleversante : un piano doux, une chaleur organique qui se répand comme un halo autour de la voix, quelques textures aériennes qui apparaissent puis disparaissent, comme des lumières dans la brume. On retrouve cette signature nordique, cette manière de laisser beaucoup d’espace, de travailler le silence autant que le son. C’est un morceau construit pour respirer. La voix de RABO, elle, porte la tendresse des vérités douloureuses. Elle ne force jamais. Elle laisse entendre la fissure, sans la dramatiser. Elle parle de solitude comme d’un lieu qu’on habite parfois par choix, parfois par nécessité. Et elle évoque l’idée magnifique que l’absence n’est pas toujours un vide, mais un espace prêt à accueillir le prochain lien, la prochaine rencontre — si elle a lieu. Le texte, tout en simplicité feutrée, gravit les pentes du regret, de la gratitude, de la mémoire. Cette idée que certains moments ne reviendront peut-être jamais, mais qu’ils sont d’autant plus précieux qu’ils existent encore quelque part, en nous. On entend dans la voix de RABO une forme d’acceptation mature, une façon de regarder ce qui a été perdu sans s’y attarder, de voir ce qui reste. Une douceur lucide. Et puis il y a cette dimension cinématographique, qui explique sans doute pourquoi la chanson accompagne une scène émotionnelle dans Home for Christmas. On sent que Might Never Meet Again n’est pas seulement une chanson : c’est une atmosphère. Une pièce éclairée à la bougie. Une neige qui tombe derrière une fenêtre. Un battement de cœur ralenti. Musicalement, c’est de l’alt pop qui s’incline vers l’adult contemporary sans jamais s’y enfermer, portée par une sobriété qui refuse les clichés de la musique festive. RABO préfère la sincérité à la brillance, la chaleur humaine à l’ornementation. C’est ce qui rend le morceau si touchant, si vrai. Might Never Meet Again est une chanson pour ceux qui passent les fêtes avec une pensée en trop, un souvenir en travers, une absence à apprivoiser. Un morceau qui ne promet rien, mais qui offre beaucoup : un espace, un souffle, une lumière douce. Un cadeau discret, mais précieux. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025“Intention scintille comme une main frôlée trop longtemps, une promesse électrique qu’on n’ose pas encore formuler.” Je me suis laissée happer par ce morceau de la même façon qu’on tombe dans un regard prolongé : sans s’en rendre compte, sans prévenir, avec un petit vertige dans la poitrine. Intention, c’est ce point incandescent au tout début d’une histoire, quand les signaux font mine de s’aligner mais qu’on ne sait pas encore si l’autre lit le même langage. Le Babar, maître belge des grooves souterrains, tisse ici un morceau qui tient autant de la danse que du frisson, porté par la voix de L U qui vient enrober le tout d’une sensualité délicate. La première sensation, c’est la lumière. Cette façon qu’ont les synthés nu-disco de tracer des rayons dorés, presque liquides, sur le rythme. On est dans un décor qui bouge, qui respire, qui brille de cette énergie propre aux débuts de relation : rien n’est figé, tout avance, tout pulse. La basse, ronde et addictive, agit comme un fil conducteur émotionnel. Elle capte l’hésitation, elle amplifie l’envie, elle donne ce mouvement qui ressemble à un cœur un peu trop rapide. La production est d’une élégance évidente, mais jamais lisse : Le Babar travaille ses textures comme on ajuste une chemise juste avant d’entrer dans une pièce importante. Il y a du funk dans les articulations, du French touch dans les reflets, un soupçon d’indie dance dans les angles, et cette pop alternative qui s’insinue dans les transitions, créant une couleur hybride parfaitement cohérente. Rien n’est laissé au hasard, mais tout semble couler de source — ce qui est souvent le signe d’un producteur qui connaît intimement la matière qu’il manipule. Et puis, il y a la voix de L U — douce, légèrement miroitante, presque timide dans sa manière d’aborder le désir. Elle ne raconte pas seulement la rencontre : elle l’incarne. Sa manière de caresser la mélodie donne au morceau un parfum d’intimité immédiate, comme si l’on assistait à un échange privé. Elle dit l’incertitude sans inquiéter, elle porte la chaleur sans brusquer, elle trace des contours très précis autour de ce moment fragile où deux personnes se frôlent sans se toucher encore. Ce qui rend Intention si addictif, c’est qu’il capture un instant que la musique pop évoque souvent, mais rarement avec autant de justesse : le moment avant la décision. Celui où tout est possible, où le silence entre deux respirations compte autant que les mots. Le Babar et L U transforment cette zone grise en terrain de danse intérieure — un espace sensoriel où le corps parle avant la bouche. Intention n’est pas une chanson sur l’amour. C’est une chanson sur la possibilité de l’amour. Sur le mouvement subtil des émotions quand elles n’en sont qu’à leurs balbutiements. Une nu-disco lumineuse, tendue, élégante, qui donne envie d’oser un peu plus que prévu. Et peut-être, enfin, de franchir ce fameux centimètre qui sépare encore les deux mains. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025“Disco Crazy pulse comme un cœur qui refuse de s’éteindre, un néon rose planté en plein chaos pour rappeler que la joie aussi peut être une arme.” J’ai eu cette impression étrange, dès les premières secondes, d’être tirée par la main dans une salle que je croyais fermée depuis longtemps. Une pièce tapissée de miroirs où chaque reflet appartient autant au passé qu’au présent. Disco Crazy, c’est exactement cette sensation-là : un portail. Analog Dog prend la fièvre des seventies, son souffle de liberté, et la replonge dans une San Francisco contemporaine qui tangue sous le poids des loyers absurdes, des illusions qui se fissurent et des rêves qui demandent de plus en plus de courage pour tenir debout. La magie du morceau tient à cette collision entre fragilité et fête. Les synthés arrivent d’abord comme des lucioles fatiguées — scintillantes mais porteuses d’une légère mélancolie. Puis la ligne de basse surgit, ronde, irrésistible, avec cette façon de rebondir qui transforme aussitôt l’espace autour. On comprend très vite qu’Analog Dog ne joue pas la carte du pastiche : c’est une réappropriation, une renaissance. La disco n’est pas un décor : elle est une pulsation, un moyen de tenir debout quand tout autour se délite. La voix, elle, avance avec un sourire contenu, un sourire qui tremble un peu, mais qui persiste. Elle porte l’humour, l’ironie tendre, cette manière presque adolescente d’opposer la légèreté au cynisme ambiant. Et c’est dans ce contraste que réside la beauté du morceau : la fête n’est pas naïve, elle est volontaire. Un choix. Une résistance. Dans un monde où tout devient transactionnel, où même l’art semble parfois se fragmenter sous la pression, Analog Dog décide que danser est encore possible — et surtout nécessaire. La production indie pop sert d’écrin à cette hybridation. Les arrangements s’étirent comme un ruban lumineux : petites montées scintillantes, nappes enveloppantes, percussions qui claquent juste assez pour maintenir le corps en mouvement. On traverse des fragments de paillettes, des éclats de nostalgie, des ombres furtives aussi — parce que la joie n’est brillante que lorsqu’elle connaît l’obscurité qu’elle tente d’éclairer. Ce morceau respire la rue, la sueur, la nuit, mais aussi l’entêtement à trouver de la beauté dans les ruines. Disco Crazy n’est pas un hommage : c’est un manifeste. Une déclaration que même quand les villes brûlent de l’intérieur, même quand les jours se resserrent, il reste un endroit — minuscule mais vital — où la musique rétablit le sens. Un morceau qui invite à lever le menton, à rire un peu trop fort, à danser même quand on est fatigué. Parce qu’au fond, la seule manière de ne pas perdre le fil, c’est parfois de le faire vibrer. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025“Finding Alice glisse comme un sortilège sombre, une quête intérieure où chaque battement ressemble à une porte qu’on pousse sans savoir ce qui attend derrière.” Je suis restée quelques secondes silencieuse après la première écoute, comme si le morceau avait laissé un parfum dans l’air, un passant fantôme entre deux respirations. Finding Alice n’est pas simplement un titre electro pop : c’est une chambre noire, un territoire où Ana Sky avance en apesanteur, les doigts tremblants sur des néons violets, avec cette manière d’embrasser la fragilité tout en la sculptant en arme. Ce qui frappe immédiatement, c’est la densité émotionnelle du son. Ana Sky ne cherche pas la noirceur pour la noirceur : elle y glisse un éclat, un scintillement presque douloureux. Sa voix, légèrement brisée par endroits, avance comme un fil tendu : sûre d’elle mais frissonnante, charnelle mais distante. Elle porte la signature typique des artistes qui savent que leurs failles ont plus de force que leurs certitudes. On sent la douleur contenue, la tension contrôlée, cette façon particulière d’effleurer le cri sans jamais y sombrer. La production d’AC Burrell ajoute une architecture très précise : synthés sombres, pulsations profondes, un travail de textures qui semble gratter la surface du réel. On traverse des couloirs électroniques, des nappes qui oscillent entre menace et caresse, un beat qui se resserre comme un cœur qui rate un battement. Finding Alice s’avance comme un conte moderne, à mi-chemin entre le dark pop de la nuit et l’alt pop des sentiments qui débordent. On pourrait croire que cette esthétique sombre enferme le morceau, mais c’est l’inverse : elle ouvre une faille. L’arrangement crée un mouvement d’élévation, presque cinématographique, où les lumières s’ouvrent par à-coups. Ana Sky, elle, incarne l’anti-heroïne qu’on suit dans ce labyrinthe : pas une Alicia qui s’émerveille, mais une femme qui cherche, qui chute, qui recommence — une Alice adulte, confrontée à ses miroirs brisés. Ce qui me touche le plus, c’est la maîtrise du contraste. Un refrain qui se gorge de tension mais ne déborde jamais. Une voix qui s’éclaircit quand la production se resserre. Un paysage sonore qui respire même lorsqu’il semble étouffer. C’est un équilibre fragile, presque dangereux, et Ana Sky le tient avec une élégance rare. Finding Alice est un fragment de nuit, une quête intérieure, un battement électrique qui fait danser l’ombre au bord de la peau. Un titre qui confirme qu’Ana Sky n’habite pas simplement la pop sombre — elle l’incarne, elle la modèle, elle l’embrase. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025“Opaline traverse l’oreille comme une lumière trouble, un éclat pastel qui dissimule plus de vertige qu’on ne voudrait l’admettre.” Je dois avouer que cette écoute m’a prise de biais : Opaline s’ouvre comme une pièce que l’on croyait vide, puis les murs commencent à bouger, les couleurs changent, les silhouettes se dessinent. Le projet D.u.d.e, présenté comme pop/rock atmosphérique, tient parfaitement sa promesse, mais la dépasse surtout par un sens aigu du cinéma intérieur. On entre dans le morceau comme dans un lieu dont on ne connaît pas encore les règles — une sensation rare et profondément addictive. Ce qui frappe d’abord, c’est cette façon qu’a la production de respirer. La guitare, légèrement brumeuse, semble flotter dans un espace saturé de particules lumineuses. Elle ne cherche pas la démonstration, elle cherche la texture. Un clair-obscur sonore qui évoque ces disques 70’s où chaque note avait quelque chose d’organique, mêlé à une certaine froideur 80’s, presque new-wave, qui donne à l’ensemble une élégance distante. Puis, par moments, une impulsion beaucoup plus 2000’s surgit, avec un sens du hook mélodique et une fluidité indie pop qui ancre Opaline dans le présent sans l’arrimer à une époque précise. La voix, elle, avance avec cette retenue particulière qu’ont les artistes qui préfèrent suggérer plutôt que dévoiler. On entend dans les mots français une forme de pudeur poétique, un goût pour les images plutôt que pour l’explication. Elle glisse au-dessus de l’instrumentation comme un voile fin, quelque chose qui tremble légèrement, qui hésite entre s’effacer et s’exposer. Ce tremblement fait toute la différence : il humanise, il fissure la surface lisse, il donne accès à un trouble subtil. Il se passe quelque chose dans la structure aussi : une montée qui n’en est pas vraiment une, une tension qui refuse d’exploser. Tout est conduit avec une précision presque chorégraphique, comme si la chanson était un exercice de style — au sens noble du terme. On y sent le goût de l’esthétisme, le soin accordé à la matière sonore, l’envie de faire de chaque mesure un petit tableau. Par endroits, l’atmosphère devient presque intangible : une impression de souvenir, de photographie lumineuse, de sensation déjà vécue mais impossible à situer. Opaline se situe à cet endroit précieux où les chansons ne cherchent plus à plaire mais à installer un climat. D.u.d.e façonne une pop-rock atmosphérique où les influences variées ne se superposent pas : elles s’hybrident, elles fusionnent, elles créent un langage. On ressort de l’écoute avec une sensation douce, légèrement trouble, comme si l’on avait marché dans une pièce remplie de fumée irisée. Un titre qui ne force rien mais qui laisse une empreinte — presque minérale, presque fragile. Une opaline sonore, justement. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025“Blue Cadillac roule comme un souvenir vivant, un moteur bleu nuit qui transporte les voix de deux frères d’âme vers un horizon qu’on ne peut plus toucher.” Dans le ciel de l’indie pop, il arrive parfois qu’un morceau ne soit pas qu’une sortie, mais un rituel. Blue Cadillac, signé Yestrdy, s’inscrit dans cette catégorie rare : une chanson qui ne cherche pas l’effet mais la vérité, une route pavée de mémoire et de lumière et désormais prête à fondre sur les playlists comme un mirage attendri. Le titre prend racine dans un moment suspendu, intime, presque sacré : l’ultime collaboration entre Yestrdy et son ami de vingt ans, Ray “August 08” Jacobs, disparu peu après leur session. Deux voix, pour la première et dernière fois réunies sur un même morceau, comme une poignée de main enregistrée sur bande. Ce Blue Cadillac est plus qu’un véhicule fantasmé : c’est l’espace symbolique où Yestrdy dépose sa peine, son amour, sa gratitude. Né à Compton et forgé sur le bitume de la scène rap californienne, l’artiste a transformé les battle rap de lycée, les foules de house parties et les cicatrices de la rue en un langage profondément humain. Ici, pourtant, il délaisse les éclats bruts pour une indie pop ample, cinématographique, mûrie par un sens du storytelling qui semble flotter comme de la buée sur un pare-brise. Pour la première fois, Yestrdy produit et arrange entièrement son propre son, épaulé par le guitariste Jason Masoud, qui insuffle au morceau une dimension presque festival, ouverte, vibrante. Chaque couche, chaque percussion, chaque respiration porte l’empreinte d’une décision affective, d’un choix fait avec le cœur. On entend l’effort, mais surtout l’amour : celui d’un musicien qui se sait dépositaire d’une dernière trace commune, d’un fragment inaltérable. Le morceau devait initialement rejoindre l’album d’August 08. Mais ce dernier, fidèle à son instinct à contre-courant, lui a dit de garder ce cadeau, d’en faire son propre chapitre. Alors Yestrdy le publie le jour de son anniversaire, comme pour sceller un pacte secret avec la vie : survivre, créer, continuer malgré tout. Blue Cadillac n’est donc pas seulement un titre puissant, c’est un hommage. Un rappel que la musique peut être un mausolée doux, un endroit où deux voix continuent de rouler côte à côte, même quand l’une d’elles n’est plus là pour conduire. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : https://open.spotify.com/playlist/3ek2xlvb7YYhfYoigizYUf J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 19, 2025Un groove qui transpire le soleil, une énergie qui claque comme un sourire trop grand : Somethin Crazy ranime ce que la musique oublie parfois – le plaisir pur, sans masque, sans posture. Dans cette déflagration funk signée Butter Funk Family, tout semble jaillir d’un endroit où les émotions brûlent plus vite que les idées. Somethin Crazy n’est pas seulement un titre, c’est une manière d’habiter le rythme, de transformer la moindre seconde en impulsion électrique. La rencontre vocale entre Alana Hill et Nic Jackson ouvre un champ magnétique où les voix se frottent, s’escaladent, se répondent comme deux flammes qui se croisent et décident d’embraser la pièce entière. Le morceau se déploie avec cette science du funk que les BFF portent comme une mission culturelle. Trompettes en fusée, guitare en zigzag, batterie qui claque comme un pas de danse qu’on n’a pas décidé mais qui s’impose. Le morceau respire la “Modern Classic attitude” qu’évoque le groupe : un pied dans l’héritage des seventies, l’autre dans la vivacité des productions actuelles, capables de faire danser un club à Los Angeles comme un festival en Europe ou un bar perdu en Islande. Ce qui frappe, c’est la physicalité du son. On n’écoute pas Somethin Crazy, on l’absorbe. Le groove dévale les épaules, glisse dans le bassin, finit par réorganiser la respiration. Le duo vocal raconte une émotion qui déborde, un coup de fièvre qui surprend, une connexion qui se construit au rythme d’une basse insoumise. La production de Printz Board — figure majeure du funk contemporain — remplit l’espace avec une précision presque cinématographique : chaque riff, chaque contretemps, chaque ligne de cuivre est pensée pour provoquer ce mouvement involontaire de la tête, ce pli du visage qu’on appelle stank face. Derrière le jeu, le morceau porte aussi le geste fondateur de Butter Funk Family : réparer la filiation du funk, la rendre tangible, charnelle, vivante. Dans un monde saturé de sons recomposés, échantillonnés, aseptisés, Somethin Crazy rappelle d’où viennent les vibrations : d’un cœur humain, d’une jam, d’une énergie brute partagée en studio comme sur scène. Le titre s’impose alors comme un manifeste joyeux, une invitation à céder à la folie douce du funk, à renouer avec ce plaisir organique que la musique provoque lorsqu’elle cesse de poser et recommence à vibrer. Une célébration totale du groove, portée par une famille musicale qui sait exactement comment rallumer la lumière intérieure de celles et ceux qui écoutent Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 18, 2025Une chanson qui ne se contente pas de flotter : elle respire, elle frissonne, et laisse derrière elle une traînée rose comme un matin qui hésite à se lever. by sunrise (遠すぎる) ouvre un espace fragile, presque suspendu, où l’on retrouve cette sensation étrange d’être en mouvement sans vraiment avancer. jio façonne ici un petit sanctuaire intime, à mi-chemin entre bedroom pop et J-pop vaporeuse, un lieu où le temps s’étire comme une lumière trop douce pour être vraie. Ce n’est pas une chanson qui cherche l’effet ; elle cherche plutôt la sincérité, cette sincérité légère que l’on distingue dans la manière dont les textures lo-fi respirent, se froissent, se réveillent. L’architecture du morceau repose sur une délicatesse assumée : une guitare qui murmure en filigrane, des synthés qui s’ouvrent comme des voiles transparentes, un beat discret qui avance comme sur la pointe des pieds. Tout semble tenir sur des fils, comme si la moindre émotion trop lourde pouvait rompre l’équilibre. Pourtant, au cœur de cette fragilité, quelque chose pulse, quelque chose insiste. On devine le poids du souvenir, la distance trop grande entre deux êtres, ce « 遠すぎる » qui dit tout sans en faire un drame. La voix de jio flotte à la surface du morceau comme une pensée qui ne sait pas encore si elle doit rester ou partir. Elle glisse entre l’anglais et le japonais avec une fluidité presque instinctive, non pas pour séduire, mais pour refléter la manière dont nos sentiments naviguent eux aussi entre plusieurs langues intérieures, plusieurs visions de soi. Il y a dans cette voix une pudeur qui touche, une façon de laisser la mélancolie venir sans la tenir en laisse. Ce qui marque particulièrement, c’est cette impression de se trouver dans une chambre plongée dans une pénombre rosée, une lampe de bureau qui clignote, un téléphone loin d’être éteint mais trop loin pour être attrapé. jio compose avec le silence autant qu’avec la musique. Les respirations, les vides, les micro-textures deviennent aussi importantes que les notes elles-mêmes. Le morceau invoque cette solitude douce que connaissent si bien les artistes bedroom pop, mais il y ajoute une profondeur émotionnelle qui rappelle la sensibilité narrative de la J-pop indépendante. À mesure que by sunrise (遠すぎる) progresse, la lumière gagne. Pas une lumière éclatante ; plutôt un pâle lever de soleil qui n’efface rien, mais qui adoucit tout. Le morceau semble dire que certaines distances ne se comblent pas — elles se traversent lentement, comme on traverse la nuit pour rejoindre une aube qu’on n’attendait plus. jio signe ici un morceau discret en apparence, mais infiniment riche dans sa construction émotionnelle. Une de ces chansons qui ne cherchent pas à convaincre, mais qui finissent par s’imposer comme une évidence, parce qu’elles capturent un instant que tout le monde a vécu mais que peu savent traduire. Une caresse sonore, un souffle retenu, un matin trop lointain — et c’est précisément dans cet entre-deux que la musique de jio trouve sa grâce. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 18, 2025Un breakup qui aurait pu s’effondrer en ballade triste devient, avec Risette Redux, un uppercut lumineux : le cœur craque, mais la basse refuse de mourir. Risette Redux s’avance comme une lueur indisciplinée, cette petite étincelle qu’on croyait éteinte après une rupture mais qui revient, plus vive, plus nerveuse, presque insolente. Lefistos! a toujours cultivé cette manière de transformer les épaves émotionnelles en matière dansante, et ce dernier morceau de l’album Cassiopiea incarne précisément ce geste : une manière de dire que même les histoires qui se brisent peuvent encore briller — à condition de les réécrire en rythme. Dès les premières secondes, la production installe une pulsation dance-pop élégante, qui s’échappe par petites respirations électroniques. Les nappes synthétiques oscillent entre douceur et séduction, comme si elles caressaient les angles vifs d’une relation déjà passée. La basse est la vraie narratrice du morceau : elle serpente, rebondit, refuse de se résigner. Cette énergie contraste avec la sensibilité de Lefistos!, qui dépose sa voix avec une pudeur sans mièvrerie, comme quelqu’un qui raconte la vérité sans lever les yeux. L’entrée d’Angelix amplifie la tension émotionnelle tout en la polissant. Son timbre apporte ce halo supplémentaire, presque spectral, qui donne au morceau sa dimension aérienne. Les deux voix s’entremêlent comme deux silhouettes qui se croisent sans se toucher, évoquant cette phase étrange des ruptures où les mots existent encore, mais les corps ne se reconnaissent plus. Pourtant, musicalement, Risette Redux n’a rien d’un adieu ; il danse, il claque, il scintille — un morceau qui préfère l’élan au regret. Ce qui frappe surtout, c’est la manière dont la pop, le rap modéré et l’indie dance s’y entremêlent avec une nonchalance maîtrisée. Lefistos! semble manier les styles avec la même liberté que ses émotions : tout se mélange, tout circule, tout devient prétexte à reconstruction. L’alchimie fonctionne, un peu comme si le morceau refusait de choisir entre la mélancolie et l’euphorie — et décidait, au contraire, de devenir les deux à la fois. Car Risette Redux n’est pas un simple post-scriptum de rupture. C’est une mise à nu déguisée en hit nocturne, une confession qui se camoufle sous des beats irisés. Un morceau qui porte les cicatrices sans chercher à les masquer, mais qui les fait briller dans une lumière neuve. Lefistos! ne raconte pas une rupture ; il raconte ce qui vient après : cet espace fragile où l’on apprend, où l’on digère, où l’on avance malgré la brûlure. Et au fond, c’est peut-être cela, la magie du titre : transformer la perte en propulsion, transformer le souvenir en mouvement. Faire danser le manque, jusqu’à ce qu’il se dissolve dans la sueur des refrains. Risette Redux ferme Cassiopiea comme un dernier battement, un clap de fin vibrant, une porte que l’on ferme sans la verrouiller — parce que, quelque part, la lumière circule encore. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 18, 2025complete u condense le désir en une pulsation courte et brûlante, un slow-burn miniature où la sensualité tient dans un souffle et un battement de cœur. complete u s’écoute comme on entrouvre une porte sur une chambre plongée dans une lumière ambrée : tout est feutré, proche, presque secret. Luna Grey n’a jamais eu besoin d’en faire trop pour créer un monde. Quelques mesures, un beat lo-fi qui pulse comme une veine au creux du poignet, et voilà qu’elle installe son royaume : un espace où le rap devient murmure, où la pop s’étire en vapeur tiède, où chaque syllabe semble à la fois retenue et prête à s’effondrer. La magie opère dès l’entrée des voix, à peine treize secondes après le début. Cette façon de glisser dans la prod, de s’y couler sans laisser de sillage, révèle une écriture instinctive — presque tactile. Luna Grey jongle entre chant chuchoté et rap caressant, enchaînant les inflexions comme on suit du doigt une ligne invisible sur la peau de quelqu’un. On retrouve dans cette économie de moyens une puissance rare : celle de dire beaucoup avec presque rien. La production, minimaliste mais d’une élégance clinique, repose sur un tapis de basses souples, des touches synthétiques éparses et un groove qui respire à travers les silences. C’est ce silence, d’ailleurs, qui fait le sel de complete u : ces micro-espaces entre les phrases, ce vide tendu où l’imagination de l’auditeur se met à vibrer. Luna Grey y place son art : elle laisse venir le désir plutôt que de le forcer. À travers ce court format, elle propose un manifeste intime. La sensualité n’y est ni tapageuse ni artificielle : elle est feutrée, nocturne, presque méditative. On pense à ces artistes qui mêlent rap et atmosphère avec une humilité désarmante — quelque part entre l’onirisme d’une alt-pop déliée et l’impact émotionnel du lo-fi rap le plus introspectif. Ce morceau semble écrit pour les nuits qui trainent, pour les pensées vagabondes, pour les connexions qui se construisent dans les interstices. complete u donne l’impression d’un fragment arraché à quelque chose de plus grand — comme si une confession avait été captée avant qu’elle ne se dissipe dans l’air. Et c’est précisément cette brièveté, cette douce frustration, qui rend le titre si addictif. Luna Grey continue de tracer une ligne très personnelle : une musique qui n’a pas besoin de crier pour s’imposer, qui parle à hauteur d’âme, qui offre une sensualité magnétique et subtile. Une artiste qui façonne le futur du pop-rap intimiste en ne gardant que l’essentiel : la respiration, le rythme, et la vérité qui pulse au milieu. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 18, 2025Face to Face capture le moment suspendu où l’aveu d’amour cesse d’être un fantasme intérieur pour devenir une vérité vibrante, lumineuse, irrévocable. Face to Face n’a rien d’un simple single dance pop : c’est une révélation murmurée à voix pleine, une mise à nu délicate enveloppée dans un écrin électronique qui pulse comme un cœur trop longtemps retenu. Shown Moriyama, jusqu’ici célébré pour ses covers d’anime en anglais, franchit ici un seuil décisif : celui où la technique fait place à l’intime, où la voix n’interprète plus un rôle mais s’avance à visage découvert. Le morceau déploie d’abord une douceur presque liquide : des mélodies iridescentes, des nappes synthétiques qui scintillent comme des halos digitaux, un pas-de-deux fragile entre chaleur humaine et architecture électronique. Puis une pulsation s’élève, subtile mais insistante, emportant l’auditeur vers cet espace où la timidité rencontre enfin le courage d’être entendue. Ce moment où l’on ose dire : “je te vois, vraiment”, sans filtre ni costume. Ce qui frappe, c’est cette façon qu’a Shown Moriyama de faire briller la vulnérabilité non comme une faille, mais comme une force. Sa voix — souple, lumineuse, d’une douceur qui n’efface jamais la tension sous-jacente — porte toute l’hésitation d’un cœur qui a appris à se cacher. Et soudain, ce cœur se retourne. Face to Face devient le geste le plus humble et le plus conquérant : celui de regarder quelqu’un dans les yeux et de laisser tomber l’armure. On y perçoit les influences du J-pop moderne, cette capacité à mêler sophistication digitale et émotion brute, mais aussi une sensibilité plus occidentale, héritée de la pop alternative introspective. Le résultat : un paysage sonore hybride, transcontinental, où l’on danse autant qu’on se reconnaît. Le morceau avance sans jamais chercher la grandiloquence : il propose un crescendo affectif, un glissement du non-dit vers l’éclat. Au fil des arrangements, quelque chose se réchauffe, s’ouvre, se dévoile — comme si l’on assistait à la première respiration d’une vérité trop longtemps contenue. Face to Face s’impose alors comme une sorte d’instantané émotionnel : un aveu transformé en chorégraphie intime, un court-métrage sentimental où se mêlent espoir, tremblement et lucidité. Une pop qui écoute autant qu’elle parle, qui voit autant qu’elle se montre. Et peut-être est-ce cela, la force de Shown Moriyama : faire exister la tendresse dans un monde qui scintille trop vite. Un titre court, mais qui laisse une rémanence longue. Une confession électro-pop qui s’accroche à la peau. Une entrée en matière élégante, sincère, et terriblement prometteuse pour cet artiste qui, face au monde, ose désormais se tenir face à lui-même. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 18, 2025You Didn’t Text Me transforme une nuit de chaos en un clair-obscur viscéral, où la douceur s’effondre et où l’instinct de survie reprend enfin la parole. You Didn’t Text Me ne se contente pas d’être un single dark pop de plus : c’est une déflagration émotionnelle tenue dans une main ferme. Estella Dawn, qui compose, produit et sculpte chaque son elle-même, signe ici l’un de ses titres les plus frontaux. On y sent les nerfs encore chauds, la peau encore marquée, la lucidité revenue comme une vague glacée après des heures de tempête.Ce morceau, elle l’a écrit sans filtre — et cela s’entend. La voix, précise et magnétique, porte une histoire qui ne cherche jamais la poésie consolante : elle dit la trahison, la manipulation, la menace, l’instant où la compassion se retrouve prise en otage par quelqu’un qui refuse de regarder sa propre chute. Dans ce paysage sonore taillé au scalpel, la production se fait presque cinématographique : basses feutrées mais tendues, nappes sombres qui enveloppent l’auditeur comme un couloir sans fenêtre, pulsations minimalistes qui laissent de l’espace aux moindres inflexions de voix. Estella avance entre ombre et incandescence, un peu comme si BANKS rencontrait Halsey dans un film noir où chaque souffle devient un indice de culpabilité. La force de You Didn’t Text Me tient dans sa manière d’aborder un moment moralement trouble. Cette nuit folle, qu’elle raconte sans fard — la drogue, l’infidélité reniée, les menaces qui cherchent à devenir des excuses — aurait pu être transformée en ballade plaintive. Estella préfère en faire un carrefour : celui où l’empathie atteint sa limite physique, celui où la clarté perce enfin le brouillard toxique.La production accentue cette fracture : les couplets rampent dans une tension presque intime, comme si l’on respirait dans la même pièce que l’intrigue, puis les refrains élargissent l’espace, laissant apparaître la dimension universelle — le moment où l’on comprend que l’amour ne suffit pas à sauver quelqu’un qui ne veut pas être sauvé. Le morceau repose sur un contraste permanent : vulnérabilité et contrôle, douceur et dégoût, distance et lucidité. Estella chante comme on rallume une lumière dans une pièce où l’on était restée trop longtemps dans le noir. Une lumière qui ne caresse pas — qui dévoile. You Didn’t Text Me s’inscrit ainsi dans cette lignée d’alt-pop intime et tranchante qui n’a pas peur d’exposer les ombres relationnelles. Un titre qui brûle longtemps après l’écoute, rappelant que la compassion n’est pas une obligation, et qu’il existe un moment où s’aimer soi-même impose de fermer la porte. Un morceau coup-de-poing, élégant dans sa noirceur, implacable dans ce qu’il montre, et qui confirme une fois encore que l’univers d’Estella Dawn — entièrement auto-construit — est celui d’une artiste qui ne demande la permission à personne pour dire la vérité. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 18, 2025Une confession sous haute tension, un souffle retenu jusqu’à l’implosion : OUCHIE transforme l’effondrement intérieur en un paysage électro-organique qui respire, tremble et finit par mordre. À chaque nouvelle sortie, willoh brouille les pistes, déplace les lignes, et surtout repousse ce qu’on imaginait possible à dix-neuf ans. Cette gamine du Missouri, recluse volontaire dans sa chambre transformée en laboratoire émotionnel, assemble ses morceaux comme on assemble des fragments de rêves tachés de réalité. Pour OUCHIE, elle semble avoir troqué la pudeur de ses précédents titres pour quelque chose de plus nu, plus risqué : un malaise chorégraphié, une fragilité mise sous tension permanente. Dès les premières secondes, j’ai eu l’impression de surprendre quelqu’un qui respire trop vite, trop fort, sans réussir à reprendre le contrôle. Le morceau avance en pas brisés, refusant toute zone de confort : une percussion qui respire comme un muscle crispé, des couches vocales qui se superposent sans jamais se fondre complètement, et surtout ce sentiment d’être retenu par une main invisible, empêché d’atterrir. OUCHIE ne déroule pas une narration : il réplique l’état nerveux qu’il raconte. La troisième partie marque une bascule étrange, presque hypnotique. Là où la peur règne au début, une forme d’acceptation toxique se met à serpenter. On dirait le moment où le prédateur se couche enfin sur son territoire intérieur, où l’on finit par confondre la menace avec une forme d’intimité. Les ornements électroniques deviennent plus insistants, presque intrusifs ; on ne sait plus si on écoute un morceau ou si l’on vient d’entrer dans un esprit fissuré qui a cessé de se défendre. Ce que j’admire chez willoh, c’est sa manière d’utiliser l’instabilité comme esthétique. Elle monte et démonte sa propre architecture en temps réel, fait vaciller le sol sous nos pieds mais sans jamais perdre la maîtrise. OUCHIE fonctionne précisément à cet endroit : un chaos millimétré, un cri qui s’affine jusqu’à devenir sculpture. Le final frappe comme la dernière scène d’un film d’épouvante où aucune réponse ne sera donnée. La coupure brutale n’est pas un effet : c’est un refus. Elle nous laisse au bord du silence comme si nous venions d’entendre un secret qu’elle regrette déjà d’avoir prononcé. willoh dit que OUCHIE est le son d’une explosion. J’y entends plutôt l’instant juste avant : celui où la rétention devient insoutenable, où le corps lâche prise, où tout déborde enfin. Et ce débordement, chez elle, est magnifiquement indomptable. INSTAGRAM : willohhhh Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 17, 2025Cheveux rouges comme un gyrophare, pointe au vent, GIN débarque avec un EP qui a le goût des choses interdites et la texture d’un baiser au papier de verre. CAVIAR NORMAL SUPERIEUR n’a rien du faux luxe : c’est un manifeste carnivore où l’on demande “le bifteck” saignant, pas la déco. Avant, il y a eu le violoncelle (beau fiasco fertile), la guitare, le chant, l’écriture, un premier long baptisé BAGARRE À 3, puis ce virage surréaliste-punk où GIN se déclare professionnel au sens le plus physique du terme : écrire, couper, servir, sans napper de crème. Sur le plan sonore, on entend des fantômes nobles (Bowie, Lou Reed) percuter des obsessions très actuelles (Fontaines D.C., MGMT, Model/Actriz), le tout passé à la moulinette d’une francophonie qui préfère les angles aux politesses. GIN parle de “punk médiéval” et l’image est juste : c’est la rudesse d’un donjon avec, dessous, une chapelle d’harmonies ; une musique qui claque en surface et suppure de poésie quand on insiste. Sa playlist trahit ce goût pour la ferveur et les nerfs à vif : Starburster, la Passion selon Saint Matthieu, Gimme Danger, La Valse de Melody, Venus in Furs — dramaturgie, sueur, liturgie. On a voulu parler de ce goût pour le tranchant, de la tendresse sous le cuir, de pourquoi “professionnel” signifie ici artisan et pas costume. Voici l’interview, maintenant. 1 ) Qui es tu ? Bonjour Extravafrench. Je m’appelle Gin, je suis sur Paris et je viens de sortir mon nouvel EP : CAVIAR NORMAL SUPERIEUR. 2 ) Quel est ton parcours ? Une petite carrière dans le violoncelle entre mes 6 et 17 ans (un merveilleux fiasco mais qui m’a appris tellement de choses) et puis ensuite la découverte de la guitare, du chant et de l’écriture. Beaucoup de ruptures et encore des choses et des histoires et puis le début de GIN en 2024 avec mon premier album BAGARRE À 3. Maintenant, la période surréaliste punk Caviar Normal Superieur et ma recherche du bifteck. Saigner juste ce qu’il faut et écrire des chansons, bref, être professionnel. 3 ) Que peux-tu nous dire sur ton art en quelques mots ? Actuellement Punk, médiéval, avec les cheveux très rouges et très pointus et puis mal partout. 4 ) Quelles sont tes inspirations ? Bowie, Lou Reed sont mes papas mamans éternels Actuellement, principalement Fontaines DC, MGMT, Model/Actriz, Bashung, Jacno, Air et La Femme. Mais je veux surtout continuer d’écrire et d’écouter de la musique française. 5 ) Quelle est ta playlist de prédilection quand tu crées ? Starburster, La passion selon St Mathieu, Gimme Danger, La Valse de Melody et Venus In Furs 6 ) C’est quoi le plat que tu cuisines le mieux ? Je ne cuisine pas. Juste je mange. Je pense que GIN c’est un peu dans la tête et surtout dans la bouche, comme un plat qui se mange sans comprendre l’étiquette ! 7 ) Quels sont tes projets à venir ? J’aimerais travailler avec un label pour la suite. Je rêve aussi de trouver un lieu et de le transformer en atelier de création. 8 ) Peux-tu nous raconter une anecdote à ton sujet ? Même 2 aller : J’ai écrit Caviar Normal Superieur dans une grande période d’inactivité en 20 min dans un parc a Montmartre. Et puis j’ai répondu à cette interview devant un mauvais péplum. 9 ) Si tu pouvais passer 48h avec une personne que tu n’as jamais rencontrée ce serait qui ? Je pense que j’aimerais passer 48h avec Solimane le Magnifique ou Jeanne d’arc. Ou bien refaire mon Cm2 mais avec Louis Ferdinand Céline comme camarade de classe. 10 ) Un petit mot ou conseil pour la fin ? Caressez les cactus et gérer le recul Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 17, 2025Un slam de tendresse cabossée qui transforme la culpabilité en lumière. Certaines chansons s’avancent comme on ouvre une plaie, calmement, avec cette forme de douceur douloureuse qui serre la gorge. Macadam appartient à ce genre-là : un morceau qui ne raconte pas, mais qui remet à l’endroit une injustice intime, ancrée dans des années de silence, de non-dits, de regards évités lors des repas de famille. Entendre LaRude parler de sa sœur, c’est comme marcher au ralenti dans un souvenir que l’on croyait anodin et qui soudain vous transperce : pendant que lui jouait, elle frottait les assiettes. Pendant qu’il apprenait la vie en riant, elle apprenait la fatigue. Cette dissymétrie — domestique, sociale, genrée — il la porte encore comme une tache de naissance. Macadam en est le poème d’excuses, l’aveu tardif, la main tendue sur l’asphalte. LaRude a toujours su mêler la chair du vécu à l’élégance du verbe. Sa pop française coup de poing — ce mélange singulier de slam, d’intimisme, de réalisme social — trouve ici un point d’équilibre presque miraculeux. La production, subtile et pudique, crée une bulle de respiration où chaque syllabe tombe comme un caillou dans l’eau. Il tranche, mais il caresse. Il dit la honte avec la grâce d’un funambule. Ce qui frappe d’abord, c’est la présence. Cette voix brute, légèrement voilée, qui porte en elle des années de résilience et d’héritages trop lourds. On n’écoute pas LaRude comme un chanteur : on l’écoute comme un témoin qui parle enfin. Entre Eddy de Pretto pour l’intensité frontale, Gaël Faye pour la musicalité tendre, et Fauve pour le réalisme poétique, LaRude compose une langue à lui, rugueuse, tremblante, crue mais bouleversante. Dans Macadam, il n’accuse personne — il s’accuse. Il ne cherche ni absolution ni pathos : juste un espace pour remettre les pendules de l’enfance à l’heure. Et derrière la confession familiale, on entend l’écho plus large de tant de foyers où les filles grandissent trop tôt, où les garçons ne voient rien, où l’injustice s’invite dans les tâches les plus banales. Il y a un courage immense à dire cela. Un courage d’homme de 2025, queer, lucide, qui a passé sa vie à écrire pour les autres avant d’affronter sa propre vérité. Car LaRude n’est pas seulement un parolier brillant, récompensé ici comme ailleurs, auteur de comédies musicales saluées jusqu’au New York Times ; il est un corps qui se bat, un cœur qui bat trop fort, un porte-voix pour ceux qui n’en ont pas. Macadam confirme qu’avec Cool Kid, LaRude signe son disque le plus intime, le plus social, le plus politique — sans jamais lever le ton. Juste en murmurant ce que beaucoup taisent. Une chanson comme un pardon tardif. Et comme une promesse d’être, enfin, l’homme qu’il aurait dû être plus tôt. Instagram : _larude_ Pour découvrir plus de French nouveautés, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAFRENCH ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 17, 2025Un projet où la vulnérabilité se transforme en exploration sonore et où chaque note semble révéler ce que l’on cache d’ordinaire dans l’ombre. Impossible de parler de Mirrors & Ecstacy sans évoquer ce frisson très particulier que seuls les groupes encore habités par l’urgence peuvent provoquer. Valvet, formation suédoise née dans les couloirs d’un lycée de Lund, ne sonne jamais « jeune » au sens naïf du terme : leur écriture est déjà marquée par la lucidité des vieux cœurs, par cette manière de sentir trop fort le poids des choses, d’explorer les failles intimes comme on explorerait une ville la nuit, seul, dans le froid. Dans cet EP qui respire le spleen nordique autant que la fulgurance indie, le groupe sculpte un espace où l’on entend résonner des influences assumées — Nothing But Thieves, Kings of Leon, Alt-J, Kent — mais réinterprétées avec une franchise émotionnelle profondément suédoise : directe, cinématographique, sans clinquant inutile. Les guitares, jamais gratuites, semblent constamment répondre à une inquiétude intérieure ; les voix, superposées en harmonies presque fantomatiques, dessinent un rideau derrière lequel affleure toujours une confession. Et c’est précisément là que Mirrors & Ecstacy frappe : dans cette façon de traduire un état mental, une tension, un vertige — pas seulement dans l’écriture, mais dans l’architecture sonore elle-même. Mountains Titre charnière, déjà dévoilé plus tôt dans l’année, Mountains ressemble à l’appel d’air que l’on attendait. Une montée progressive, tendue, qui capture ce moment où l’on regarde ses propres obstacles comme des géants bien réels. Les guitares s’étirent, s’empilent, se déploient comme des crêtes rocheuses ; la voix, elle, vacille entre détermination et vertige. Il y a dans ce morceau une beauté minérale, presque géologique, qui raconte l’effort de se relever. Half Measure Plus sombre, plus claustrophobe, Half Measure semble flotter dans une brume où chaque geste est un aveu que l’on retient. Le morceau évoque cette paralysie émotionnelle qui nous poursuit parfois—comme si chaque respiration faisait trembler le sol. Les harmonies, ici, deviennent des ombres qui tournent autour du chant principal ; les percussions martèlent l’idée du temps qui s’étiole. Une pièce magnifique, hantée, où la fragilité n’est jamais spectacle mais matière. Giving It Up Changement d’intensité : Giving It Up propulse l’EP dans un registre plus lumineux, presque euphorique. C’est la track la plus « hymnique » du projet, un condensé d’énergie indie rock façonné pour les scènes suédoises où Valvet a déjà fait ses armes. Rythme bondissant, refrains qui s’ouvrent comme des bras, guitares qui scintillent avec élégance… le titre offre un souffle d’optimisme sans naïveté. Un moment de libération. Falling Avec Falling, Valvet conclut sur la confrontation la plus frontale de l’EP. C’est un morceau nerveux, un déchirement maîtrisé, où la dynamique devient récit : les couplets suspendent le temps, les refrains l’arrachent d’un coup sec. On y entend le conflit intérieur, la peur qui griffe au ventre, l’élan qui revient malgré tout. La production laisse de l’air, comme pour mieux amplifier les secousses. On sort du titre un peu secoué, mais étrangement apaisé. Avec Mirrors & Ecstacy, Valvet prouve qu’un groupe jeune peut écrire avec la gravité des grandes formations, sans renoncer à son propre feu. On y sent l’héritage alt-rock, la précision indie, la dramaturgie pop, mais surtout une cohérence émotionnelle rare : celle d’artistes qui n’ont pas peur de montrer leurs fissures. Un EP court, dense, magnétique — et surtout, une promesse : celle d’un groupe qui n’en est qu’à l’aube de ses sommets. Instagram : valvet_music Site Internet : https://valvetmusic.com/ Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 17, 2025Un disque qui scintille comme un sourire revenu de loin, dressé contre la nuit et porté par une énergie pop-rock à la fois tendre, débridée et résolument vivante. On remarque quelque chose d’extrêmement bouleversant chez Hot Mud : cette façon de transformer sa propre survie en matière première d’un imaginaire pop-rock, bigarré, presque fluorescent. Shiny Songs est l’aboutissement d’un long voyage — le dernier volet de la Recovery Records Trilogy — mais c’est surtout l’instant où Muddy Watters (le vrai visage derrière le masque Hot Mud) cesse de se cacher derrière le personnage pour laisser passer la lumière. On entend cette bascule dans chaque riff, dans chaque tournure mélodique, dans cette manière de sourire au milieu du chaos, comme un type qui a déjà trop perdu pour avoir peur de ce qui vient. Dans cet album double, Hot Mud fait exploser son propre cahier des charges : pop euphorique, indie rock à l’ancienne, touches new wave, dérapages glam, élans eighties… un patchwork maîtrisé où l’on sent l’ivresse d’un musicien qui retrouve ses pleins pouvoirs, enfin débarrassé du poids de l’ombre. Et ces titres… chacun ressemble à une page arrachée au journal intime d’un survivant qui aurait décidé de mettre des paillettes sur ses cicatrices. I’ll Be Right Here Shining ouvre le bal comme un clin d’œil tendre, une promesse susurrée du fond du cœur. On y perçoit déjà ce mélange de fragilité et d’assurance nouvelle qui imprègne tout l’album, un pas en avant vers la guérison mais sans renier les décombres derrière. The Town That Fun Forgot déploie un décor cinématographique, presque Tim Burton, où les rues vides et les lampadaires fatigués deviennent les témoins d’une renaissance à contre-jour. Hot Mud y joue avec la nostalgie mais refuse d’y sombrer. Avec Dance With The Angry Young Man, les guitares s’enflamment : c’est le morceau le plus nerveux, une danse avec ses démons, mais menée cette fois à visage découvert. Pas pour les exorciser… pour enfin les reconnaître. Lonely Neon Nights capture l’essence du Hot Mud le plus doux-amer : une balade électrique où la solitude devient une ville entière, vibrante et colorée. Une splendeur mélancolique. Puis arrive Life Is Moving Way Too Fast, parfait synopsis de sa dernière année : la lucidité des anciens naufragés, le souffle court mais l’envie féroce de suivre le tempo malgré tout. Dans Heaven Or Hell, il pose frontalement la question qui traverse toute la trilogie : dans quelle direction penche la vie quand on décide de rester parmi les vivants ? La production, ample et presque théâtrale, lui donne une résonance quasi mythologique. Live In A Dream remet de la douceur et du fun dans l’équation : un morceau qui donne envie de croire à la joie même quand elle ne tient que par un fil. Party Like You Don’t Care est un banger lumineux, l’une des preuves que Hot Mud sait encore faire danser le burn-out. Kiss Me On The Apocalypse offre l’un des refrains les plus irrésistibles du projet, un slow-radioactif où l’amour flirte avec le chaos d’une fin du monde en technicolor. Hurt My Feelings, lui, opte pour une vulnérabilité désarmante — la pop la plus franche de l’album, comme un aveu sans filtre. Avec Taller Than The Stars, Hot Mud s’élève : une montée crescendo, un hymne intime qui donne l’impression de se tenir légèrement au-dessus du sol. Puis vient All Messed Up And Nowhere To Go, une capsule punk-pop taillée pour crier sous la douche ou dans un parking désert. The Music Made Me Do It raconte tout : la survie, la déraison, la vocation. Une confession qui groove. Five Seconds Of Fame dynamite la culture du buzz dans un flash de satire étincelante, alors que Digital World délivre un constat lucide sur la déréalisation contemporaine. Avec Ordinary, Hot Mud ose la simplicité, un mot qu’il n’a jamais su apprivoiser… jusqu’ici. C’est l’un des morceaux les plus humains. Nowhere Town s’aventure dans un folk-rock brumeux, presque cinématographique, comme un retour aux racines. When The Night Falls plonge dans une nuit épaisse, presque spirituelle — grand morceau, grande interprétation. Dans Don’t Panic, il canalise ses crises passées pour en faire un mantra — lumineux malgré l’urgence. Et Sober, évidemment, pièce maîtresse, où il abandonne complètement le personnage pour parler à visage découvert : c’est la pierre angulaire de tout le projet. Enfin Still Here Shining clôture l’album comme on referme un chapitre immense : avec gratitude, humilité, et un éclat nouveau qui ne demande qu’à se propager. Pour résumer, Shiny Songs est une délivrance. L’histoire d’un homme qui a cessé de survivre pour commencer à vivre. Une œuvre qui scintille autant par son audace que par son humanité — et qui annonce, sans équivoque, que Hot Mud n’a pas fini de réinventer sa lumière. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 17, 2025Une ballade suspendue entre racines folk, souffle humain et contemplation des arbres, où chaque respiration devient une déclaration d’amour. Il y a des chansons qui semblent naître d’un geste infime, presque imperceptible. Celle-ci commence comme un frémissement, la sensation que quelque chose bouge dans l’air avant même que la première note ne vienne confirmer l’intuition. On dirait un morceau écrit en regardant la lumière du matin filtrer entre les branches, un morceau qui pressent que la poésie niche souvent dans les phénomènes les plus simples — respirer, aimer, ralentir. Depuis Brighton, Ian Roland s’est fait maître dans l’art d’habiller l’ordinaire d’une aura sacrée. Avec 20 Breaths Of Love Per Minute, il pousse encore plus loin cette sensibilité artisanale qui lui est propre : une musique cousue main, ancrée dans le folk mais toujours traversée par une modernité humble, jamais ostentatoire. On sent la confiance dans l’équipe qui l’entoure — Dave Coomber à la basse, James Chapman à la batterie, et la présence magnétique de Mishkin Fitzgerald au piano et aux harmonies — comme un cercle lumineux qui densifie le morceau sans l’alourdir. Le concept autour des respirations donne au titre un squelette invisible mais très réel. Vingt souffles par minute : un tempo organique qui remplace la grille métronomique habituelle. Cette donnée quasi scientifique devient le moteur d’un morceau profondément émotionnel. Roland transforme un fait biologique en parabole intime : aimer comme on respire, naturellement, sans calcul, sans accélérer, sans en perdre le compte. La production de Jake Skinner embrasse cette idée de proximité. Rien ne vient polir ou aplanir les aspérités du réel. Les instruments respirent à leur tour, la pièce du studio devient un personnage, les harmoniques se propagent comme des spores. Cette décision de laisser vivre le son donne au morceau une densité presque tactile — un grain qui rappelle le folk des années 70 mais qui porte une sensibilité contemporaine, plus atmosphérique. Ce qui touche vraiment, c’est cette manière qu’a Roland de faire dialoguer la nature et l’amour sans jamais tomber dans la carte postale. L’arbre n’est pas un symbole magnifié, il est un compagnon silencieux ; le souffle n’est pas une métaphore appuyée, mais un métrique affectif ; l’amour n’est pas surexposé, mais suggéré par éclats, par images. Tout est feutré, mais jamais timide. C’est un morceau qui préfère la tendresse à l’emphase, la nuance au geste spectaculaire. Dans un paysage musical où tout semble vouloir aller plus vite, plus fort, plus haut, Ian Roland propose l’inverse : une chanson qui pose les mains sur les épaules du monde et lui murmure de ralentir, de respirer, de ressentir plus doucement. Et, quelque part entre deux mesures, on se surprend à respirer exactement à son rythme. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 10, 2025On pensait tomber sur un artiste torturé, tant il manie la poésie avec un sleepn hypnotique, mais on a rencontré un soleil qui rit entre deux éclairs. Adam La Nuit, c’est ce paradoxe : une lumière dans la nuit, un sourire qui électrocute ⚡️ On a pu s’entretenir avec ce « monstre angélique » dont l’art n’a pas de frontières, voyageant entre l’Afrique centrale et la Belgique ✈️🌍 Ce fan de Rihanna et de génération NRJ (oui il assume), nous a livré quelques confidences croustillantes pour la sortie de son dernier titre “Frankenstein”, l’histoire d’un monstre tendre, né d’un bug du cœur, d’un amour mal recousu mais encore vivant❤️‍🩹  En bref, Adam La Nuit rit, désarme, et rappelle qu’il n’y a rien de plus punk que d’être sincère 🔥 Spoiler Alert : un rappeur américain lui a volé ses chaussures et on l’a déjà prit pour Chris Brown, mais on ne vous en dit pas plus, on vous laisse découvir ses expériences incroyables dans ses anectodes 🤫 @aadanslanuit #musique #interview #itw #musiquedumoment #dailysong #adamlanuit J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 10, 2025« Un hymne bigarré, étrange et sincère, où la grandeur du prog rencontre la naïveté lumineuse des chansons d’enfants.«  Il y a des groupes qui complexifient tout — et d’autres qui simplifient le monde pour mieux le réenchanter. Transgalactica, figure atypique du rock progressif polonais, a toujours su faire dialoguer la science, la philosophie et la démesure sonique. Mais avec Reweaving a Rainbow, le groupe prend tout le monde à contre-pied : une chanson pour enfants… ou plutôt, une chanson pour les adultes qui ont oublié comment rêver. Inspiré par la légèreté ironique de Stravinsky dans Pulcinella, le morceau tisse une fresque néoclassique à la fois espiègle et politique. Les guitares, d’ordinaire monumentales, se font cristallines ; les claviers respirent comme des bulles de savon, et la voix de Lukky Sparxx, jusqu’ici connue pour ses rugissements heavy metal, s’y promène avec douceur, presque tendresse. Il ne chante plus la colère — il chante la possibilité. Celle de repeindre le monde d’un geste d’enfant, avec des couleurs qui symbolisent tout ce que notre époque a terni : la raison, la science, la loi, l’espoir. Transgalactica ne compose pas ici un simple pastiche enfantin. Reweaving a Rainbow est une parabole musicale, une utopie miniature. Les harmonies s’empilent comme des arcs colorés, le rythme évoque une marche lente vers la lumière, et les envolées mélodiques rappellent les grandes heures du rock symphonique des seventies — quelque part entre Genesis et Camel, avec une touche de fantaisie cosmique à la ELO. Le tout baigne dans une production à la fois ample et artisanale, fidèle à la tradition du prog européen : minutieuse, foisonnante, sincèrement anachronique. Mais derrière la candeur, il y a une réflexion très adulte. Le “rainbow” que Transgalactica propose de retisser n’est pas seulement celui de l’arc-en-ciel des enfants — c’est celui des droits humains, du progrès scientifique, de la démocratie menacée. Une métaphore limpide et pourtant bouleversante dans sa simplicité : quand l’art se fait le relais d’un idéal perdu. Et puis, il y a ce paradoxe délicieux : un groupe de rock progressif baroque, obsédé par les voyages interstellaires et la philosophie politique, se met soudain à faire danser les mômes sur des idées de Kant et des échos de Stravinsky. Qui d’autre que Transgalactica aurait osé un tel grand écart ? Ce qui frappe, c’est à quel point la chanson garde, malgré son message, une forme d’innocence. C’est un sourire après la pluie. Une leçon de dérision face au chaos du monde. “Reweaving a Rainbow” prouve qu’il existe encore des musiciens capables de croire que la musique peut changer quelque chose — pas en criant plus fort, mais en chantant plus juste. Transgalactica vient d’offrir au rock progressif une fable arc-en-ciel teintée de pop, un conte moderne où l’utopie se danse et se fredonne. Et peut-être, au fond, c’est exactement ce dont on avait besoin. Instagram : transgalaktica Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 10, 2025« Un corps à corps entre guitares spectrales et machines battant la chamade, où l’on tombe pour mieux s’élever.«  Sous le nom de Jasio, le guitariste et producteur canadien Jasio Kulakowski signe Fantasy, un premier album solo qui bouscule les frontières entre rock, électro et introspection. Connu pour avoir enflammé les scènes du monde entier au sein de Kobra and the Lotus, l’artiste s’affranchit ici de tout carcan pour inventer un langage sonore qui n’appartient qu’à lui : une fusion sensuelle et inquiétante, née de l’isolement, du chaos intérieur et d’une quête de lumière. Dans Fantasy, Jasio ne cherche plus à impressionner — il cherche à comprendre. Sa guitare n’est plus un outil de puissance, mais une voix humaine, tantôt tendre, tantôt fracturée. Les synthés bruissent comme des océans numériques où l’on se noie avec volupté. Tout l’album est traversé d’un souffle cinématique, presque spirituel, où la tension du rock rencontre la sensibilité d’un producteur moderne. Le voyage s’ouvre avec Fall, tourbillon de textures électroniques et de guitares éthérées : la voix s’y installe dans un entre-deux, fragile mais sûre d’elle, comme un premier pas dans le vide. Cloudline élève le propos : tout semble suspendu, les sons se dilatent jusqu’à devenir respiration pure — moment de grâce, halo au-dessus de la tempête. Last One Standing, propulsé par la frappe sèche de Dylan Wissing, remet le corps en mouvement : un hymne à la résistance, taillé pour les nuits d’orage. Au centre, Fantasy — morceau-titre et cœur battant — condense la promesse du disque : basses grondantes, refrains hallucinés, mélodies en clair-obscur où l’artiste affronte ses mirages et les transfigure. Okay désarme par son dépouillement : ballade lumineuse, presque intime, où la technologie s’efface au profit de la chair et du souffle. Dear Future Me referme la boucle avec douceur, lettre à soi-même pleine d’espoir et de lucidité, comme un lever de jour après l’insomnie. Ce qui frappe, c’est la précision du geste. Chaque son est pensé sans stérilité, chaque silence cadre l’émotion. Jasio compose comme un cinéaste : il éclaire ses ombres, met en scène ses vertiges, laisse affleurer l’aveu. Fantasy n’est pas une démonstration — c’est une libération. Un autoportrait en néon et en cicatrices, où le rock se réinvente moins par la force que par la fièvre intérieure. La bande-son d’un homme qui, après avoir tout vu, choisit enfin de se trouver. Instagram : jasiomusic Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 10, 2025« Une chanson écrite trop tard, mais chantée juste à temps pour apaiser les fantômes«  Certians morceaux ne se composent pas, ils se confessent. If I Could Say de William Locks — alias Willem van der Sluijs, originaire de Rotterdam — appartient à cette catégorie de chansons qui ne cherchent ni la gloire ni la consolation, mais la vérité nue. Sorti le 7 novembre dernier, ce single respire la sincérité d’un homme qui, des années après un drame, trouve enfin les mots qu’il n’a jamais pu dire à la personne qu’il aimait. La genèse du morceau tient du deuil et de la rédemption. Des années plus tôt, William perd sa compagne dans un accident de voiture. À l’époque, il se décrit lui-même comme « un sale type », incapable d’aimer correctement. C’est seulement bien plus tard, transformé par le temps, la culpabilité et l’introspection, qu’il comprend l’irréversibilité du silence. Ce constat – celui qu’on ne peut pas réparer l’absence – devient la matrice de If I Could Say. Musicalement, la chanson s’inscrit dans une tradition folk minimaliste mais viscérale. Les arpèges de guitare, sobres et dépouillés, laissent respirer chaque mot. Le timbre voilé de Locks glisse entre le murmure et la prière, comme si chaque syllabe était un pas hésitant vers le pardon. L’émotion n’est jamais forcée, elle s’installe doucement, presque à l’insu de l’auditeur, comme un frisson qui remonte de la mémoire. Enregistré dans son salon transformé en studio, le morceau garde les traces du lieu : la proximité du souffle, le froissement de la pièce, la réverbération domestique. Rien n’a été nettoyé, rien n’a été lustré. Ce choix de production lo-fi rend le titre d’autant plus poignant : il sonne vrai, fragile, profondément humain. “If I Could Say” n’est pas un morceau qu’on écoute, c’est un morceau qu’on traverse. Il évoque ces moments suspendus où l’on mesure tout ce que l’on n’a pas su dire avant que la porte se ferme. William Locks y incarne un romantisme déchu, presque camusien : celui de l’homme lucide face à sa propre impuissance, mais assez courageux pour en faire une œuvre d’art. “Tomorrow is not a certainty. Make peace before you go to sleep.” Cette phrase, à elle seule, pourrait résumer toute sa démarche. Faire la paix, non pas avec le passé, mais avec soi. Chanter pour libérer ce qui n’a jamais été dit. Et dans cette vulnérabilité-là, William Locks touche à l’universel. Instagram : williamlocksmusic Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 10, 2025« Une chanson née d’un rêve, enregistrée dans le calme d’une tempête intérieure qui crée un moment supendu dont nos tympans ne peuvent se lasser. » Dans sa chambre d’Edmonton, Scott’s Tees enregistre seul un rêve — un souffle fragile devenu chanson. We Move As Fast As Storms Allow est une philosophie : avancer à la vitesse du vent, accepter la lenteur, les pauses, les averses. Sorti le 15 septembre dernier, ce morceau incarne la beauté du fait maison, celle qui ne cherche pas la perfection, mais la vérité du moment capturé. Inspiré par les géants des années 90 tels que Pearl Jam, Soundgarden, Alice in Chains, mais aussi par la douceur introspective de Iron & Wine, Scott’s Tees tisse une passerelle entre le grunge et le folk. Le résultat : une chanson nocturne, contemplative, hantée par des harmonies qui scintillent au milieu du lo-fi. Un folk grunge sous tempête We Move As Fast As Storms Allow naît dans l’intimité d’un rêve. Tout y est épuré : une guitare qui respire, une voix qui tremble, une ambiance suspendue. Les harmonies, multiples et subtiles, se répondent comme des éclats de conscience — des pensées qui se croisent dans la pénombre avant de s’effacer. L’enregistrement, réalisé sur un vieux Tascam recorder et peaufiné sur Audacity, garde les cicatrices du réel : un souffle, un grésillement, une hésitation. Mais c’est justement ce qui rend le morceau si sincère. On y entend le cœur battre derrière le micro. Le refrain, porté par des voix qui s’enlacent comme dans un rêve fiévreux, semble dire : “We move as fast as storms allow — and that’s enough for now.”Un mantra discret pour les jours où tout semble figé. La beauté de la lenteur Il y a dans la musique de Scott’s Tees quelque chose d’infiniment humain : l’acceptation de ses propres limites, la quête d’une lumière dans le brouillard. Pas de production luxueuse, pas d’effet spectaculaire — juste la mélancolie pure d’une chanson née dans le silence. Ce single marque peut-être un point de départ : celui d’un musicien autodidacte en train de comprendre que la fragilité peut être sa force. On sent l’envie d’apprendre, de grandir, mais sans renier la sincérité du présent. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 10, 2025Entre spleen domestique et éclats d’humanité, Patrick T Jenkinson signe avec Autofiction un premier album d’une sincérité désarmante, où la pop artisanale devient journal intime et carnet de bord. Né dans le Lancashire et forgé dans la tendresse du quotidien, cet album raconte quinze ans de vie en musique, de 2009 à 2023 — des chansons qui, comme leurs cicatrices, ne se referment jamais tout à fait. Jenkinson, c’est l’antithèse du rock star system. Il compose sur un iPad, en équilibre entre couches de fatigue et tasses de café froid, pendant que son fils dort dans la pièce d’à côté. De cette contrainte naît une forme d’élégance lo-fi, un humanisme désarmant. Enregistré ensuite avec Nick Sagar au Studio 3507 de Penwortham, Autofiction a pris la forme d’un miroir — à la fois journal de bord et confession sonore. 1. Lancashire Rain Ouverture brumeuse et mélancolique, hommage à la terre natale. Les guitares y sonnent comme des gouttes sur les vitres, et Jenkinson chante les villes ouvrières sous la pluie avec la tendresse d’un témoin lucide. Coécrite avec Nick Pamphlett, cette ballade douce-amère mêle nostalgie folk et arrangements indie feutrés, rappelant Richard Hawley ou Elbow. 2. Apocalypse Sous un titre trompeur, une pop lumineuse au bord du chaos. Des synthés nerveux, un tempo battant la mesure de l’anxiété moderne, et cette ironie très britannique : la fin du monde racontée depuis la cuisine. Jenkinson y chante la peur et la résilience avec un sourire fatigué — entre Jarvis Cocker et Father John Misty. 3. Song For A Dreamer Probablement le cœur battant de l’album. Une chanson fragile, presque chuchotée, dédiée à ceux qui tiennent debout grâce aux rêves. Le clip qui l’accompagne en capture l’essence : une tendresse silencieuse, un homme seul face à ses fantômes. 4. Silent Melancholic Coécrite avec Danny Solazzo, cette pièce piano-pop joue sur la retenue. Une orchestration minimale, une ligne mélodique qui serpente comme une pensée nocturne. On y entend la solitude, mais aussi la douceur d’accepter sa propre tristesse. 5. Jimmy’s Bar Un hommage chanté à son père, Tony Jenkinson, qui signe ici le texte ainsi que la musique. Ambiance de pub, effluves de whisky et souvenirs chantés au comptoir. C’est à la fois une chanson folk et une étreinte paternelle, entre mémoire et transmission. 6. Now You’ve Got To Go Away Autre collaboration avec Danny Solazzo, c’est un morceau de séparation, sans amertume mais plein de résilience. La mélodie monte comme une marée lente, et le refrain laisse cette impression d’adieu qu’on fredonne malgré soi. 7. The Beautiful and Damned Avec la voix céleste de Clare Simmons, sa nièce, Jenkinson transforme le spleen en élégie pop. Entre ballade cinématique et chanson de chambre, le morceau cite Fitzgerald et flirte avec le romantisme noir des années 80. 8. No Mean Feat L’un des deux singles déjà sortis. Un hymne modeste à la persévérance, avec des chœurs qui élèvent le morceau vers la lumière. Jenkinson y chante l’épuisement et la dignité, comme si Peter Gabriel avait grandi dans un deux-pièces à Accrington. 9. Out of Sync Pop désenchantée et introspective : rythmes bancals, arpèges synthétiques, voix à demi en retrait. Le morceau évoque la dissonance intérieure, ce sentiment d’être à côté du monde, mais d’y rester quand même — parce qu’il le faut bien. 10. Strange World Clôture lumineuse et presque apaisée. Un morceau sur l’étrangeté du quotidien, sur l’amour, la fatigue, la survie. L’univers reste absurde, mais Jenkinson semble y trouver enfin une forme de paix. Autofiction n’est pas un disque spectaculaire, c’est un disque nécessaire. Celui d’un homme qui continue d’écrire, de chanter, de vivre — même quand la vie s’effondre autour. Une œuvre artisanale, humble, profondément humaine, qui rappelle que la beauté réside souvent dans le simple fait d’essayer encore. Instagram : patricktjenkinson Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 10, 2025Un souffle de guitare, une voix à demi murmurée, une mélodie comme un fil qu’on déroule sans jamais vouloir qu’il casse. Avec “Intertwined”, Inochka tisse un poème suspendu entre mélancolie et apaisement, entre ce qu’on perd et ce qu’on garde malgré tout. Venue de Tallinn, Inochka déploie une grâce presque fragile, celle qui naît quand la simplicité devient une forme d’abandon. Dans Intertwined, tout respire l’intime : une guitare enregistrée en direct, quelques notes à peine, une voix nue, vibrante, qui se faufile entre les silences. C’est une chanson qui semble tenir sur un souffle – celui d’un souvenir qu’on effleure sans oser le réveiller. Dès les premiers vers, on comprend qu’Inochka écrit avec la lucidité des rêveurs – ceux qui voient la beauté dans l’éphémère. Le morceau avance lentement, bercé par un mouvement de guitare presque circulaire, comme une caresse qui revient toujours au même point. Son refrain évoque la douceur d’une complicité perdue, un geste répété mille fois avant qu’il ne s’efface. Il y a dans cette chanson quelque chose du cinéma d’auteur nordique : une lenteur pleine de tension, un espace sonore qui laisse respirer la nostalgie. Entre folk feutré et ballade poétique, Intertwined dévoile une artiste qui joue sur la retenue plutôt que sur l’effet. Inochka ne cherche pas à impressionner – elle cherche à toucher, à effleurer, à hanter. Sa voix, légèrement éraillée par l’émotion, fait penser à une Joni Mitchell rêvant sous la neige ou à la douceur trouble d’Aurora dans ses moments les plus dépouillés. En trois minutes suspendues, Intertwined capture la beauté de ce qu’on ne peut retenir. Une chanson qui parle d’amour sans le dire, de perte sans la pleurer — et qui, une fois finie, continue de flotter longtemps dans le silence. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 10, 2025Sous les néons brumeux de Berlin, la Franco-Britannique Aliénore tisse un sortilège. Mirage, son nouvel EP, s’ouvre comme une porte vers un autre monde : entre chair et chimère, entre rêve et renaissance. Cinq morceaux pour invoquer les multiples visages du féminin, de la lumière à l’ombre, de la douceur à la furie. Aliénore sculpte son propre langage : des synthés qui respirent comme des orgues sous l’eau, une voix spectrale qui flotte entre le sacré et le sensuel, des textes bilingues qui mêlent la poésie française à la confession anglaise. 1. Solace, an Incantation Un murmure d’ouverture, presque une prière. Le titre déploie un souffle ambient, fait de nappes diaphanes et de cloches inversées, comme une incantation d’avant l’aube. Aliénore y pose les bases de son univers : un espace suspendu entre mysticisme et mélancolie, où chaque respiration semble un rituel de guérison. 2. Lilith Le cœur battant du projet. “Lilith” réécrit le mythe de la première femme non pas comme démon, mais comme muse d’insoumission. Sur des pulsations sombres et un beat charnel, la voix d’Aliénore s’élève, tour à tour séraphique et menaçante. Le refrain, envoûtant, résonne comme un exorcisme de la honte : un cri d’émancipation. Le clip, tourné à Berlin par une équipe entièrement FLINTA, renforce cette énergie de sororité et de puissance retrouvée. 3. In the Mirror’s Surface Ici, Aliénore contemple son reflet à travers les fractures. La chanson se déploie lentement, portée par une ligne de piano qui vacille et des textures électroniques éthérées. C’est une méditation sur la perception et la perte de soi — une ballade spectrale où la fragilité devient une forme de force. 4. Chimaera Mi-ange, mi-monstre, Chimaera incarne la dualité. Le morceau joue sur la tension entre rythme organique et glitch électronique, entre rage contenue et mélodie céleste. Aliénore y brouille les frontières entre les genres, les identités, les émotions. C’est la pièce la plus viscérale de l’EP, un cri de métamorphose. 5. Mirage Titre éponyme et conclusion céleste, Mirage referme le cercle avec grâce. La voix se fait presque murmurée, perdue dans un brouillard de réverbérations. Le morceau avance comme une procession au ralenti, un au revoir aux illusions, une acceptation douce du réel. On en ressort traversé, vidé, mais apaisé. Avec Mirage, Aliénore signe une œuvre d’une cohérence rare — un rituel sonore où le sacré et le charnel se confondent, où la vulnérabilité devient arme de beauté. L’ombre y danse avec la lumière, et dans cet entre-deux naît une vérité : celle d’une artiste qui ne joue pas à être mystique, mais qui vit la musique comme un acte de transmutation. Release shows : Londres (Troubadour, 10 nov) | Berlin (Kapelle am Urban, 14 nov)Instagram : @alienoremusic Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 10, 2025Et si Noël ne rimait plus avec neige, mais avec soleil, cocktails et peau salée par la mer ? Dans “Hot Hot Christmas”, Eylsia Nicolas transforme l’hiver en fête lumineuse, sensuelle et radieuse : un hymne à ceux qui célèbrent l’amour sous les palmiers. Sous son pseudonyme d’artiste, Eylsia Nicolas, la chanteuse irlando-philippine installe une atmosphère de pop festive aussi clinquante que chaleureuse. Son single Hot Hot Christmas est une explosion de bonne humeur, un morceau pop calibré pour danser pieds nus dans le sable en décembre. Tout y respire la joie de vivre : un refrain accrocheur, des cuivres qui éclatent comme des feux d’artifice, et cette voix pleine de lumière, à mi-chemin entre Mariah Carey et Kylie Minogue, mais avec cette touche personnelle, libre et solaire. Ce titre célèbre une autre vision des fêtes : celle des Noëls sans flocons, où la chaleur ne vient pas du feu, mais du cœur. “Hot Hot Christmas, c’est pour tous ceux qui n’ont pas besoin de neige pour se sentir vivants”, confie Eylsia. Et c’est vrai : le morceau sent la peau dorée, les guirlandes sur les cocotiers et les nuits étoilées qui ne finissent pas. Mais derrière le strass, il y a une histoire de résilience. Ancienne prodige du tennis devenue entrepreneuse à succès, Eylsia a survécu à la maladie, aux blessures, aux tempêtes du show-business. Après avoir perdu sa voix suite à la COVID, elle a littéralement réappris à chanter grâce à la technologie — une renaissance qui rend chaque note de Hot Hot Christmas plus vibrante encore. Le morceau s’inscrit dans la trajectoire flamboyante d’une artiste en pleine réinvention, qui a déjà conquis les classements indépendants et brisé les codes du storytelling pop. Eylsia chante la joie, mais une joie conquise, méritée, qui porte la trace de tout ce qu’elle a traversé. Alors que la plupart des chants de Noël évoquent le froid, Eylsia allume le feu. Hot Hot Christmas n’est pas une simple chanson de saison, c’est un manifeste : celui d’une femme qui a transformé l’épreuve en lumière, la douleur en fête, le silence en mélodie. Insagram : lisaeylsia Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 9, 2025Une voix comme un frisson au bord du matin, un folk intime qui murmure les heures qui passent et les émotions qu’on n’a pas su dire. Venue de Gympie, au cœur du Queensland, Elke Louie débute avec Killing Time : un premier single d’une pureté désarmante, prélude à un EP attendu pour début 2026. Ce morceau est une confidence mise à nu, une méditation sur le temps qui s’étire, la patience, la douleur douce de l’attente. Enregistré chez Mantle Records avec Clare et Lawrence Menard du duo Those Folk, Killing Time s’enracine dans la simplicité — guitare acoustique, voix nue, souffle à peine tremblé — mais pousse ses racines jusqu’à l’âme. Elke chante comme on respire après une longue apnée : chaque mot semble trouvé au fond d’un silence qu’elle a apprivoisé. La production, délicate et cristalline, évoque les premières heures de Missy Higgins ou la franchise d’une Courtney Barnett dans ses moments les plus dépouillés. Et pourtant, il y a ici quelque chose d’unique : une vulnérabilité assumée, une lumière fragile qui se dépose sur les plaies comme une caresse. “C’est le tout premier morceau que j’ai enregistré en tant qu’artiste solo folk”, confie Elke. “Il représente exactement ce que je veux créer : une musique honnête, introspective, qui ne fuit pas les grandes émotions.” Et c’est ce qu’on entend : un dépouillement sincère, une voix qui cherche à ne rien prouver — seulement à être. L’écriture, co-signée avec Clare Quinn, respire la maturité : quelques accords, une progression subtile, et surtout ce temps suspendu qui fait toute la force de la chanson. On y sent la retenue d’une artiste qui écoute avant de parler, qui contemple avant de juger. Killing Time n’est pas un simple début : c’est une promesse. Celle d’une plume déjà affirmée, d’une musicienne qui, loin des artifices, redonne au folk sa dimension spirituelle — intime, vulnérable, lumineuse. → Instagram : @elke_lou_ Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 9, 2025« Alison Martino murmure une autre manière d’exister : celle de ralentir, respirer, déposer le poids. “Put It All Down” est un geste de douceur radicale — une main posée sur l’épaule d’un cœur trop plein. » Depuis Los Angeles, où elle s’est installée après avoir traîné ses guitares entre le New Jersey et Baltimore, Alison Martino compose avec la délicatesse d’une confidente. Sa musique ne cherche pas l’effet, mais la sincérité — quelque part entre indie folk, soft rock et Americana vaporeuse. Sa voix, fine et solaire, semble flotter sur les guitares comme une pensée qui s’accroche à la lumière avant de retomber doucement. Dans “Put It All Down”, Alison raconte ce moment de répit où l’on se permet enfin d’abandonner la lutte. Elle chante la fatigue des jours trop pleins, mais aussi la beauté de l’amitié qui reste, solide et vraie. C’est un morceau qui parle du présent comme d’un refuge, de cette paix fragile qu’on construit avec les autres, avec soi. “It’s about being the friend you wish you had,” confie-t-elle — une phrase qui résume tout son art : simple, désarmante, essentielle. Musicalement, la production respire la clarté. Les arrangements — tissés avec son collaborateur Yan Clermont — enveloppent la chanson d’une chaleur organique, quelque part entre Phoebe Bridgers et The Paper Kites. Les cordes s’étirent avec pudeur, la batterie s’efface pour laisser place aux harmonies vocales, et tout semble conçu pour accompagner la voix, jamais la dominer. C’est un folk urbain, feutré, aux accents pastel, où la mélancolie se transforme en lumière. Mais ce qui frappe, c’est cette intelligence émotionnelle rare : Alison Martino ne chante pas la douleur, elle la traverse. Chaque mot semble écrit avec une gratitude tranquille, une maturité presque méditative. Derrière la douceur, on devine une force — celle de quelqu’un qui a appris à se relever sans fracas, simplement en continuant à aimer. “Put It All Down” est de ces chansons qui s’écoutent le matin, café à la main, quand on a encore la tête pleine de rêves et les yeux un peu lourds. Une chanson qui ne promet pas la guérison, mais la présence. Et dans ce monde épuisé, c’est déjà énorme. → Instagram d’Alison Martino Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 9, 2025Un murmure contre l’aveuglement collectif, une prière laïque pour la lucidité. Dans “When Freedom Dies”, Audren allume un feu tranquille au cœur du mensonge : un chant de résistance, feutré mais incandescent. Sous son apparente quiétude, Audren cache une révolte — élégante, spirituelle, viscérale. Son nouveau titre When Freedom Dies ne se contente pas d’interroger la liberté : il la dissèque, la soigne, l’incarne. Cette chanson d’indie pop/rock teintée de jazz et de néo-soul s’élève comme un souffle — à la fois protestation et caresse — face à un monde saturé de contrôle, de désinformation et d’angoisses aseptisées. Audren chante l’éveil intérieur comme d’autres mènent un combat politique. Atteinte depuis des années par la maladie de Lyme, elle a appris à écouter ce que le corps, la douleur et l’instinct révèlent quand tout le reste ment. When Freedom Dies puise dans cette expérience : une métaphore des chaînes invisibles qu’on accepte sans les voir. “We are being spied on through our phones… Free speech is disappearing,” confie-t-elle — mais jamais le désespoir ne prend le dessus. Sa voix, chaude et diaphane, devient un refuge, un baume contre la peur. Musicalement, le morceau hypnotise dès les premières mesures : un piano vaporeux, une basse sinueuse, des guitares comme des halos de lumière dans le brouillard. Une ligne de jazz inquiet serpente, rappelant les heures les plus introspectives de Pink Floyd ou Morcheeba. Puis vient la montée : un cri retenu, un “Tell me where is freedom!” lancé comme une déchirure dans le calme. Le solo de guitare, poignant et libre, scelle le tout dans une clarté presque mystique. Mais derrière l’élégance sonore, c’est la philosophie d’Audren qui frappe : la liberté ne s’achète pas, elle s’écoute. “You should listen to your insights, ‘cause you know what’s good for you…” répète-t-elle, mantra libérateur d’une artiste qui préfère la conscience à la conformité. When Freedom Dies n’est pas un simple single : c’est une respiration partagée, un miroir tendu à ceux qui refusent de dormir debout. En attendant son nouvel album Think Freedom, cette chanson agit comme un avant-goût lumineux — un rappel que la vraie rébellion commence souvent dans le silence intérieur. Instagram : @audren.in.wonderland Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 9, 2025« Sorti un 5 novembre, jour de feux et de mémoire, “Ignition” n’est pas juste un titre : c’est un acte de vie. Une étincelle levée contre l’obscurité, une célébration du corps qui guérit, de la voix qui ne se tait plus. » Dans un monde saturé de vacarme et de faux espoirs, Stephanie Happening choisit la sincérité brute comme moteur. Son nouveau single, Ignition, n’a rien d’un cri vain : c’est une déflagration maîtrisée, née de la douleur, trempée dans la lumière. L’artiste transforme ici le combat en art, la survie en rituel. Ce n’est pas seulement de la musique — c’est une prière profane, un battement vital. Le choix de la date n’a rien du hasard. Le 5 novembre, Bonfire Night au Royaume-Uni, symbole de rébellion et de renaissance, mais aussi Journée de sensibilisation au stress et Journée de l’alimentation saine, devient un manifeste intime : celui d’une femme qui a choisi la discipline comme arme contre la maladie, la foi comme moteur, la musique comme guérison. Stephanie Happening raconte ce combat avec une lucidité désarmante. Diagnostiquée, affaiblie, elle s’est reconstruite par un plan de vie radical — un “HELP” : Healthy Eating Lifestyle Plan, loin des tendances, plus proche du rituel de survie. Zéro viande, zéro sucre, zéro artifice. Mais tout ce que la vie a de plus pur : l’eau, la plante, la voix. Musicalement, Ignition brûle d’une intensité contenue. Le morceau s’allume lentement — une montée synthétique presque céleste — avant de s’enflammer dans un refrain incandescent, entre électro organique et soul futuriste. La voix, rauque et lumineuse, porte une émotion rare : celle d’un corps qui se souvient, d’un esprit qui refuse de s’éteindre. Le texte, porté par un souffle quasi mystique, évoque la libération : la sortie du silence, la maîtrise du feu intérieur, l’acceptation du chaos. Chaque note est une respiration, chaque silence un cri muet. On y entend la fatigue, la colère, mais aussi une sérénité farouche, celle de ceux qui ont touché le fond et choisi d’en faire un tremplin. Nul doute, “Ignition” est un rituel. Un brasier allumé dans la nuit de novembre pour rappeler que survivre est un art, et que certaines flammes ne s’éteignent jamais. → stephaniehappening.com → Instagram : stephaniehappening Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 9, 2025Dans “Swept Away”, For You Brother signe un requiem moderne pour les vies emportées — un hymne bouleversant où la beauté du deuil se mêle à la force du souvenir. Il y a des chansons qui ne racontent pas une histoire : elles la portent, comme un poids sacré, une onde persistante qui continue de vibrer longtemps après le silence. Swept Away, le nouveau single du duo For You Brother, est de celles-là. Inspirée par l’ouragan Helene et les tragédies qu’il a laissées derrière lui, la chanson transcende la simple chronique de catastrophe naturelle pour devenir une méditation universelle sur la perte et la mémoire. D’un côté, il y a Azoughn, voix habitée, profonde, d’une humanité sans fioritures. De l’autre, Jon Dash, multi-instrumentiste formé à Berklee, qui tisse un écrin de son pour ce chagrin collectif. Ensemble, ils bâtissent un paysage sonore à la fois fragile et grandiose, où chaque note semble retenue avant de se briser. C’est la première fois que le duo incorpore le piano à son processus de création, et l’instrument devient ici un fil conducteur : une pulsation simple, presque religieuse, qui traverse la tempête. Là où d’autres auraient sombré dans la grandiloquence, For You Brother choisit la pudeur. Swept Away n’est pas une plainte, c’est une prière — pour ceux qu’on a perdus, mais aussi pour ceux qui restent. Le morceau s’élève lentement, porté par la voix d’Azoughn, tour à tour vulnérable et indomptable. On y entend le vent, la mer, mais surtout le silence après. Ce silence où le manque devient lumière. L’enregistrement, réalisé à Dizzle Land USA et peaufiné par Bizzo à Columbia (SC), capture cette tension délicate entre l’intime et le monumental. Chaque instrument respire, chaque espace sonore raconte l’absence. Et dans ce dépouillement, la musique trouve une beauté brute, comme une étreinte dans le chaos. Formé en 2006 et marqué par la disparition de leur ami et collaborateur Melvin (“Deep Soul School”) en 2015, For You Brother a toujours écrit depuis la cicatrice. Ce nouveau titre, plus qu’un hommage, sonne comme une continuité — la preuve que certaines connexions, musicales ou humaines, ne meurent jamais vraiment. Swept Away touche là où peu osent aller : dans la zone trouble où la douleur devient art. C’est une chanson qui ne cherche ni à consoler ni à expliquer, mais simplement à exister — comme un souffle dans la tempête, fragile et obstiné.Et quand Azoughn murmure les derniers mots, on comprend : chanter, c’est survivre. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025Avec Roses in Milk, Cherry Revolt peint une romance électronique à la fois sensuelle et glacée — une pop de minuit où chaque synthé respire comme un souvenir, et chaque note semble flotter dans une brume de désir et de mélancolie. On ne sait pas vraiment si Roses in Milk est une chanson d’amour ou un mirage. Tout y flotte : la voix, d’abord, douce et brisée comme un souffle contre une vitre embuée ; puis cette production d’un raffinement presque clinique, où l’émotion se glisse dans les interstices du silence. Cherry Revolt a cette manière rare de mêler la froideur de l’électro à une chaleur humaine presque palpable. Un équilibre fragile, un vertige permanent. Le morceau s’ouvre comme un rêve éveillé — une pulsation lente, satinée, puis ce glockenspiel qui scintille à la surface du beat, comme des bulles d’air dans l’eau laiteuse du titre. Très vite, on comprend que Roses in Milk n’est pas qu’un morceau : c’est une sensation. Celle d’un instant suspendu, entre la tendresse et la perte, entre le souvenir et l’oubli. La voix féminine, sensuelle sans être démonstrative, glisse entre les textures électroniques comme un fil de lumière dans une pièce sombre. Elle porte la chanson avec la même précision que la caresse d’une main qu’on sait bientôt perdue. Chaque respiration devient une mesure, chaque soupir un battement de cœur — discret, intime, presque secret. Techniquement, Cherry Revolt navigue à la croisée du house old-school et du synthpop contemporain, mais avec une vision singulière : un art du détail sonore qui évoque à la fois les paysages éthérés de Chromatics et les douceurs mélancoliques de Roosevelt. Les synthés ne s’imposent pas, ils ondulent, respirent. La basse, ronde et retenue, sculpte un groove qui donne envie de bouger sans jamais rompre la rêverie. Ce qui fascine, c’est la maîtrise du tempo émotionnel. Roses in Milk ne monte pas, il infuse. Il glisse sous la peau comme un souvenir d’été revenu en plein hiver. Une chanson de désir ralenti, de contact réinventé, de solitude apprivoisée. Cherry Revolt signe ici une pop électronique sensuelle et cérébrale, aussi raffinée qu’instinctive. Roses in Milk semble murmurer à l’oreille : “attends un peu, tout ce que tu cherches est déjà là, entre deux notes, dans cette lumière qui vacille.” C’est un morceau qu’on ne consomme pas : on s’y noie, doucement, jusqu’à ne plus savoir où finit la machine et où commence le cœur. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025Nunsi réinvente la douceur en chanson : Baby est un souffle tropical suspendu entre nostalgie, peau salée et coucher de soleil infini. J’ai écouté Baby un matin gris, et pendant trois minutes, tout est devenu bleu. Bleu comme l’océan après la pluie, bleu comme les souvenirs qui réchauffent les tempes. Ce morceau ne se contente pas de faire danser, il efface le réel. Nunsi signe ici une parenthèse lumineuse, un instant de respiration dans le tumulte — une chanson qui semble avoir été écrite pour cet entre-deux-temps où l’on ne sait plus très bien si l’on rêve ou si l’on se souvient. Sa voix plane sans forcer, comme un murmure porté par le vent. Elle a ce quelque chose d’à la fois distant et intime, cette façon de te frôler sans jamais t’étreindre. Et c’est précisément là que réside sa force : dans cette légèreté assumée, dans ce refus du spectaculaire. Baby n’a pas besoin de s’imposer, elle t’enveloppe lentement, te désarme. C’est le genre de morceau qu’on croit anodin, jusqu’à ce qu’il s’installe dans la tête, quelque part entre un sourire et un soupir. La production, tout en nuances, est un bijou de minimalisme maîtrisé. Quelques nappes synthétiques, un beat feutré, des percussions qui éclatent comme des bulles — tout respire la retenue, la chaleur, l’élégance. On retrouve l’épure des meilleurs morceaux de tropical house, mais Nunsi y glisse une mélancolie fine, presque imperceptible, qui empêche la légèreté de virer au décoratif. C’est du chill, oui, mais du chill avec une âme. On sent l’héritage de ses débuts : ce goût du partage, cette sincérité de musicien qui veut simplement faire du bien. Après le succès viral de Just The Two Of Us, Nunsi aurait pu se reposer sur le confort de la reprise. Il choisit au contraire la fragilité, la création pure, l’émotion sans filtre. Baby n’est pas une chanson de séduction, c’est une chanson de présence — celle d’un artiste qui observe, ressent, et rend au monde un peu de sa lumière. Dans une époque saturée de beats programmés pour les playlists, Baby se distingue comme une respiration rare : un fragment de douceur, un été éternel capturé dans un souffle. Et si, finalement, la véritable révolution pop était là — dans la simplicité retrouvée d’un instant sincère ? Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025Avec Fitted Dress, Jah Gordy esquisse le désir sans un mot : une pièce instrumentale aux courbes sensuelles, où la basse respire comme un battement de cœur et chaque note caresse l’air avec la lenteur d’un regard. Il existe des morceaux qui n’ont pas besoin de paroles pour murmurer une histoire. Fitted Dress appartient à cette espèce rare : une musique qui parle à la peau avant de parler à l’esprit. Chez Jah Gordy, la soul ne se déclare pas, elle s’insinue. Elle glisse. Elle se faufile dans les interstices du silence. Dès les premières mesures, le groove s’installe avec une élégance quasi tactile — un balancement feutré, une basse douce mais charnue, un souffle chaud d’orgue qui laisse deviner la nuit à venir. Ce morceau, c’est un clair-obscur. Il convoque cette tension familière entre pudeur et tentation, entre retenue et abandon. On y sent les fantômes du R’n’B old school, la délicatesse jazzy d’un D’Angelo instrumental, mais aussi la précision cinématique d’un compositeur moderne qui peint avec le son. Fitted Dress s’écoute comme on regarde quelqu’un danser sans oser bouger : captivé, suspendu, conscient que quelque chose de magnétique est en train d’avoir lieu. Jah Gordy sculpte ses atmosphères avec une précision presque sensuelle. Rien n’est superflu : chaque accent rythmique est un battement de cils, chaque accord un frôlement. Le morceau progresse sans éclat, mais avec cette montée de tension subtile qu’on ne perçoit qu’en respirant avec lui. C’est une musique de regard, de distance maîtrisée, d’intimité retenue. Sous son apparente simplicité, Fitted Dress cache une architecture de sentiments. On y devine le jazz des clubs enfumés, la soul qui ne dit pas son nom, le hip-hop des ruelles qui murmurent plus qu’elles ne crient. Une esthétique du peu, du juste, du vrai. Ce n’est pas un morceau qu’on écoute : c’est un parfum qu’on respire. Et quand il s’éteint, on réalise que le silence qui suit, lui aussi, a quelque chose de sensuel. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025Un frisson parcourt l’air, le velours d’une voix glisse sur les cordes d’une harpe électrique, et soudain le temps s’arrête : “Mystère & Contre-Jour” est un instantané figé dans la lumière trouble d’un désir naissant. Kristy Kline, harpiste électrique et aventurière sonore, signe ici une déclaration d’amour à la pop française des sixties, réinventée à sa manière — sensuelle, cinématique, et un brin envoûtante. Imaginez Françoise Hardy dans un rêve de David Lynch, chantant sous un halo doré, un espresso à la main, tandis que dehors la pluie dessine des miroirs sur le bitume. Le morceau s’ouvre sur un arpège de harpe aux accents vintage, aussitôt rejoint par une basse moelleuse et une batterie feutrée qui ondulent comme une respiration. La voix de Kristy, à la fois claire et chargée d’une douce mélancolie, raconte l’instant suspendu d’une rencontre : un regard, un frisson, cette tension muette où l’on sent le cœur battre plus vite que la raison. “Mystère & Contre-Jour” évoque la fascination soudaine, ce vertige délicieux qui se cache derrière les ombres et la lumière. Sous ses airs de romance rétro, la chanson brille par son écriture fine et son orchestration moderne. Chaque son semble venir d’un autre temps : un solo de harpe qui flirte avec la guitare surf, des harmonies qui rappellent Michel Legrand ou Gainsbourg, un groove discret mais irrésistible. On flotte entre rêve et réalité, comme dans un film en noir et pastel. Ce qui rend Kristy Kline unique, c’est sa capacité à mêler la délicatesse de son instrument à la fièvre d’une scène pop. Elle transforme la harpe en moteur d’émotion, un outil de séduction presque cinétique. On ne l’écoute pas seulement : on la ressent, dans le ventre, dans la peau. “Mystère & Contre-Jour” capture la fulgurance du coup de foudre, cette brûlure douce qu’on ne vit qu’une fois. C’est une chanson qui regarde droit dans la lumière — et qui ose s’y perdre. Une valse hypnotique entre ombre et éclat, entre hier et demain. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025Entre poussière et lumière, Max Pope avance un pas après l’autre sur cette ligne fine où la mélancolie devient presque une délivrance. “one foot in front of the other” n’est pas qu’un morceau, c’est une marche intérieure. Un geste simple, humain, presque fragile, mais d’une intensité rare. Dans cette chanson, extraite de son superbe album PRAISE ANIMAL, le musicien du sud de Londres s’impose comme l’un des conteurs les plus sensibles de sa génération. Il ne chante pas pour séduire, il chante pour survivre — et c’est ce qui bouleverse. La production, signée Riley Macintyre (Arlo Parks, The Kills, Glass Animals), enveloppe la voix de Pope dans un paysage sonore d’une clarté presque cinématographique. On entend le vent des grands espaces, le tremblement du sable sous les bottes, les échos d’une guitare qui pleure autant qu’elle caresse. La chanson semble respirer au rythme du cœur qui se remet à battre après une longue absence. On pense au film Paris, Texas, que Pope cite comme influence, pour cette manière de mêler la solitude à la beauté du recommencement. Sa voix, veloutée et un brin rugueuse, glisse sur des accords de guitare Americana avant de se fondre dans un refrain qui ne cherche jamais l’emphase. Il y a une honnêteté presque désarmante dans sa manière de poser les mots : ni prière, ni plainte, mais une acceptation douce des failles humaines. Max Pope chante comme on parle à soi-même, à mi-chemin entre le regret et la gratitude. Musicalement, le titre se situe entre l’âme éthérée du néo-soul et l’horizon ouvert de l’indie folk. On sent le goût du détail : un coup de cymbale placé comme une respiration, une basse qui soutient sans jamais dominer, une reverb qui laisse de l’air entre les notes. C’est du minimalisme de précision, celui qui fait que chaque son devient un souvenir. Et puis il y a ce sentiment, insaisissable, que quelque chose renaît. Que la peine, en avançant doucement, finit par se transformer en clarté. “one foot in front of the other” n’essaie pas de donner des réponses, il propose un rythme : celui du retour à soi. Max Pope signe ici une ballade suspendue entre deux mondes — celui des blessures qu’on garde, et celui de la paix qu’on apprend à toucher du bout des doigts. Une chanson qui marche sans se presser, mais qui, à chaque pas, avance droit vers le cœur. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025Ce morceau s’avance comme une tempête lente, un cri lucide dans la brume d’un monde qui s’effondre — à la fois rageur, fragile et étrangement apaisé. Avec Phantasmagoria, Anthony Ruptak transforme le désenchantement contemporain en fresque sonore. Loin du simple constat politique, il compose un poème apocalyptique où l’indignation devient art et la mélancolie, résistance. C’est un morceau qui vous prend à la gorge dès les premières mesures, non par sa colère, mais par sa lucidité. On y entend le désarroi d’un homme qui observe l’incendie de la planète depuis la fenêtre de son propre cœur — un témoin, pas un prophète. Musicalement, Phantasmagoria oscille entre l’ampleur du folk-rock orchestral et l’intimité d’un indie rock contemplatif. La guitare d’ouverture sonne comme une mèche lente, bientôt rejointe par des percussions lourdes et des cordes qui s’élèvent en vagues successives. Ruptak construit sa tension avec la patience d’un cinéaste : tout s’étire, tout s’alourdit, jusqu’à cette montée finale — deux minutes d’apothéose lyrique qui laissent le souffle court. C’est dans ce climax que la chanson se déploie pleinement : une prière, un hurlement, un dernier appel à la tendresse avant la chute. Sa voix, pleine de grain et de fatigue, porte une gravité à la Springsteen, mais sans grandiloquence. Elle tremble, se fissure parfois, et c’est justement là que réside sa force : dans cette humanité nue, sans vernis. Les paroles ne cherchent pas la consolation ; elles nomment le chaos, l’épuisement, la peur du vide. Et pourtant, sous la poussière, on perçoit la flamme : l’amour du monde malgré lui, la compassion obstinée pour ceux qui restent debout. Phantasmagoria est une chanson pour notre époque de vertige permanent — une ballade sur les ruines, mais aussi un rappel que même au cœur du désastre, quelque chose en nous continue de chanter. Ruptak ne propose pas une échappatoire : il nous tend un miroir, et ce qu’on y voit, c’est notre propre fatigue, mais aussi notre refus de renoncer à la beauté. Dans ce mélange de douleur et de lumière, Anthony Ruptak touche à l’essentiel : Phantasmagoria n’est pas seulement un hymne pour la fin, c’est une promesse — celle qu’on peut encore sentir, vibrer, espérer, même quand tout s’effrite. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 8, 2025Ce morceau flotte quelque part entre la veille et le sommeil, là où les émotions deviennent floues et où la réalité se déforme — comme si la mélancolie avait trouvé sa fréquence. “Are Dreams Even Real?” est une expérience sensorielle, une traversée d’ombres et de lueurs où le Dark Pop se teinte de mystère et d’élégance désabusée. Aurelia de la Costa et torawoloshin tissent ici un dialogue à deux voix — deux âmes qui se frôlent sans se toucher, coincées entre lucidité et abandon. Le résultat est envoûtant : une chanson suspendue, spectrale, qui fait de l’ambiguïté son plus bel instrument. Dès les premières secondes, le décor s’installe : nappes synthétiques comme des halos de brume, percussions lentes, presque rituelles, et une ligne mélodique qui semble flotter dans l’air plus qu’elle ne progresse. Ce n’est pas un beat, c’est un battement. Aurelia chante avec une clarté fragile, une voix diaphane qui hésite entre la confession et le rêve éveillé. En face, torawoloshin lui répond avec un timbre plus dense, plus terrien, comme si la raison tentait d’ancrer le rêve à la réalité. Le morceau joue constamment sur la dualité : lumière contre obscurité, chair contre éther, doute contre désir. On y retrouve cette esthétique propre au Dark Pop contemporain — quelque part entre BANKS et Allie X — mais sans maniérisme. Ici, la noirceur n’est pas un style, c’est une émotion, nue, presque maladroite, sincère. Et pourtant, au milieu de cette atmosphère vaporeuse, quelque chose pulse. Une tension électrique traverse tout le morceau, comme si la mélancolie elle-même dansait, lente et hypnotique. “Are Dreams Even Real?” finit par devenir cette question que tout artiste se pose en silence : la beauté qu’on crée, la vit-on vraiment ou la rêve-t-on seulement ? Aurelia de la Costa et torawoloshin ne tranchent pas — ils laissent flotter la réponse. Et c’est justement dans cette incertitude que réside la magie du morceau. Une pop crépusculaire, élégante et hantée, qui prouve qu’on peut encore rêver dans le noir sans jamais s’y perdre. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 7, 2025“Un battement d’âme dans le vacarme numérique, une larme synthétique qui refuse de sécher.” J’écoute Mechanical Souls comme on entrouvre un journal intime codé dans une machine. Tout y vibre d’un trop-plein d’humanité sous la peau froide des synthés. Only1Zaina ne chante pas : elle défragmente. Son souffle passe à travers des nappes d’EDM et de dark pop, électrisées par des vagues tropical house qui respirent l’exil intérieur. C’est le cri d’une génération connectée jusqu’à l’os mais débranchée du réel, une confession murmurée à un monde en veille. La première minute, c’est une tension liquide. Les basses rampent doucement sous la surface, les voix semblent filtrées par un souvenir. Puis la mélodie s’ouvre comme une plaie : une guitare presque maladroite, vulnérable, vient troubler la perfection mécanique du beat. Ce détail, cette imperfection volontaire, c’est le point de rupture du morceau — la faille par laquelle passe tout ce qui reste de vivant. On sent la main de Zaina partout : dans les reverb trop longues, dans les silences qu’elle laisse respirer, dans ce mixage qu’elle a façonné seule comme une sculptrice du son qui apprend à se blesser sans crainte. Mechanical Souls sonne comme une quête — celle d’une artiste qui veut réapprendre à sentir, même à travers la froideur numérique. Il y a chez elle quelque chose d’à la fois punk et mystique : un besoin de casser les cadres, de reprendre la main sur la machine, de créer un lien humain dans un espace saturé de faux reflets. Le clip qu’elle signe elle-même prolonge cette recherche : des visages familiers, du flou, du chaos, et cette lumière tremblée qui ressemble à une vérité. Only1Zaina ne cherche pas à séduire ; elle cherche à exister. Dans le vertige électronique de Mechanical Souls, elle fait danser nos absences et remet du cœur là où tout devient pixel. Une chanson comme une faille dans le programme — et soudain, le bug devient beauté. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 7, 2025On pourrait croire que J Kyu chante depuis un espace intérieur, une bulle de verre suspendue entre confession et délivrance. Inside Out n’est pas seulement un morceau pop — c’est un autoportrait en mouvement, une radiographie de l’âme mise à nu sous les projecteurs d’un monde qui exige sans cesse qu’on se cache. Le jeune artiste transforme ici l’introspection en acte de résistance, et sa voix, à la fois fragile et déterminée, devient le fil conducteur d’une mélodie qui bat au rythme d’un cœur en révolte douce. La production est limpide, presque cinématographique. Une nappe synthétique, des accords de piano qui se déposent comme des gouttes sur la peau, un beat souple qui avance sans jamais forcer : tout semble construit pour soutenir ce récit d’identité et d’émancipation. L’équilibre entre pop mélancolique et rap mélodique rappelle certains travaux de G-Eazy ou Lauv, mais avec une sincérité plus désarmée, moins polie, presque artisanale. Il y a chez J Kyu une candeur qui ne s’excuse pas — et c’est ce qui rend ce morceau si juste. Ce qu’il raconte, au fond, c’est cette lutte universelle entre l’envie de plaire et le besoin d’exister pour soi. Le refrain agit comme une catharsis : Inside Out devient un cri doux-amer pour tous ceux qui ont appris à sourire quand ils auraient voulu hurler. L’artiste navigue entre ombre et lumière, entre pudeur et dévoilement, comme s’il cherchait à trouver sa place dans un monde trop bruyant. Mais derrière la poésie du texte, on sent aussi la précision du producteur. Rien n’est laissé au hasard : chaque respiration, chaque variation de ton semble savamment dosée pour que la tension émotionnelle reste palpable. On y entend la rigueur d’un perfectionniste, mais aussi la tendresse de quelqu’un qui a cessé de vouloir se protéger du regard des autres. Inside Out respire cette vérité rare : celle d’un artiste qui ne joue pas un rôle. J Kyu y explore la beauté d’être vulnérable, la douceur de se dévoiler, la puissance de ne plus se travestir pour survivre. Et dans un paysage pop souvent saturé d’artifice, cette sincérité-là résonne comme une bouffée d’air pur — un hymne discret, mais essentiel, pour tous ceux qui apprennent encore à s’aimer à visage découvert. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 7, 2025Si le diable avait un slow préféré, ce serait sans doute celui-ci. The One de MOSHUP, c’est une déclaration d’amour déguisée en péché, une balade synthétique où la passion s’enroule autour de l’interdit comme une flamme autour d’une allumette. Dès les premières secondes, le morceau installe un climat dense, moite, saturé de mystère : un battement de basse au ralenti, des synthés vaporeux qui suintent la luxure, et cette voix, pleine de trouble, qui chante l’amour comme une possession. “I wrote you a love song but the devil made me do it.” Tout est là. Dans cette phrase, MOSHUP résume son univers : l’obsession de la beauté et du danger, le désir comme force destructrice, la romance comme rituel nocturne. La production, somptueuse, joue sur la tension permanente entre la douceur et la menace. On pense à The Weeknd pour la noirceur sensuelle, à Depeche Mode pour l’élégance du mal, et à Chromatics pour cette façon de faire danser la mélancolie sur des beats glacés. Mais MOSHUP ne copie personne. Il puise dans la mémoire collective des années 80 pour créer un son profondément contemporain, une hybridation entre la fièvre du rétro et la froideur du digital. Les nappes de synthé sont ciselées comme des éclats de verre, les lignes de basse ondulent avec une précision chirurgicale, et chaque détail — une reverb, un souffle, un break — participe à construire cette tension érotique et cinématographique qui fait toute la singularité du titre. Ce qui fascine dans The One, c’est cette impression d’équilibre fragile entre le romantisme et la perdition. MOSHUP chante l’amour comme on entre dans une transe : conscient du danger, mais incapable de résister. Son timbre, à la fois vulnérable et assuré, flotte au-dessus du mix comme une incantation, un sort murmuré à la nuit. On l’imagine dans un club désert, lumière rouge, chemise entrouverte, les yeux fermés, livrant sa vérité entre extase et damnation. Dans un paysage pop souvent aseptisé, The One ose la fièvre, la sueur, l’ambiguïté. Ce n’est pas un morceau, c’est une atmosphère : un film nocturne projeté sur un mur de brouillard, où le désir se fait matière et la musique, poison. MOSHUP ne cherche pas à plaire — il ensorcelle. Et une fois qu’on a goûté à son univers, impossible de s’en détacher : on veut plonger plus loin, quitte à y laisser un morceau de soi. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 7, 2025Il y a des morceaux qu’on n’écoute pas, on les laisse nous traverser. Live For You d’Asai, c’est un courant d’air tiède dans une chambre d’ado, un battement de cœur réverbéré dans une nuit trop silencieuse. Le genre de chanson qui te ramène à la première fois où aimer faisait peur — pas à cause du rejet, mais parce que ça semblait trop grand pour tenir dans ton corps. Asai, gamin de Philadelphie au romantisme précoce, écrit la musique comme on écrit une lettre qu’on ne postera jamais. Sa voix — fragile, presque effacée — flotte sur une nappe de guitares liquides et de beats étouffés, quelque part entre la brume et la confession. On pense à un mélange improbable de Dominic Fike et d’Elliot Smith sous codéine, avec cette capacité à rendre la douleur belle sans jamais la sublimer. Ici, la mélancolie n’est pas un effet de style : c’est une langue maternelle. Le morceau commence presque timidement, comme s’il avait peur d’exister. Puis, au fil des secondes, tout s’ouvre — les accords s’étirent, les textures s’épaississent, le rythme pulse à peine, et soudain la chanson respire comme un être vivant. C’est ça, la magie d’Asai : il ne compose pas des titres, il fabrique des climats. Live For You n’a pas besoin d’un climax, parce que son intensité est ailleurs — dans la retenue, dans le tremblement, dans le vertige de dire “je t’aime” sans oser regarder. On sent le gosse de vingt ans qui a déjà compris que la sincérité est un acte de résistance. À l’heure où tout doit sonner fort, Asai murmure. Il ose la pudeur, la lenteur, l’espace. Et dans cette épure, chaque détail prend du relief : le souffle entre deux phrases, une note suspendue qui frôle le silence, une réverb’ qui s’étire un peu trop longtemps. Tout ici raconte la même chose — la peur de perdre, la beauté d’essayer quand même. Live For You, c’est l’anti-cynisme incarné. Une chanson de gamin trop pur pour ce monde, mais assez lucide pour en rire. C’est du spleen emballé dans du velours, du rêve qui suinte sur les murs d’une chambre à la lumière bleue. On sort du morceau un peu sonné, un peu ému, avec cette sensation rare d’avoir entendu quelque chose de vrai. Pas grandiose, pas spectaculaire — juste vrai. Et dans la pop actuelle, c’est presque révolutionnaire. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 7, 2025Un morceau comme « deep end » ne s’écoute pas : il s’absorbe, comme une montée lente d’adrénaline dans les veines. Le trio amstellodamois RÊVERIE y tisse une pop de velours noir, humide de néons et de pulsations moites, où l’amour n’est plus un refuge mais une chambre d’écho pour les blessures qu’on n’a jamais refermées. C’est une chanson qui danse sur un fil — celui, fragile, entre le désir et l’anesthésie. Tout commence par une tension. Les synthés battent comme un cœur sous verre, les basses glissent avec une élégance froide, et la voix de Sara-Devika, frontwoman et âme du groupe, arrive, lente et trouble, comme un murmure qu’on devine derrière la buée. On pense à Robyn pour la pudeur mélancolique, à Boy Harsher pour la sensualité gothique, mais RÊVERIE invente ici sa propre grammaire : celle d’une génération qui danse pour oublier qu’elle ne sent plus rien. La chanson, hypnotique et parfaitement structurée, joue avec les codes du dance pop sans jamais s’y enfermer. Les percussions claquent comme des portes dans une boîte vide, les synthétiseurs respirent et se resserrent, créant ce sentiment de vertige propre à la descente émotionnelle. Et puis ce refrain — faussement libérateur — où la chanteuse lâche un “baby I don’t break, I just stop feeling” qui fait l’effet d’un coup de froid dans la nuque. C’est là toute la force du morceau : transformer l’aveu d’insensibilité en cri vibrant, presque sensuel. deep end parle de ces amours toxiques qu’on poursuit malgré soi, de ces nuits où l’on se perd volontairement pour se sentir vivant. La voix, tantôt détachée, tantôt tremblante, évoque l’après-coup d’un trop-plein — comme si RÊVERIE chantait depuis un espace post-sentimental, un endroit où la douleur s’est estompée mais où la nostalgie persiste, tenace. Derrière le vernis électro-pop se cache une réflexion sur la survie émotionnelle. RÊVERIE refuse la victimisation ; elles transforment la chute en matière sonore, la blessure en beauté. Leur musique est un exorcisme discret, une plongée vers le fond qui finit par remonter vers la lumière — trouble, certes, mais éclatante. Avec deep end, ces trois amazones de la pop hollandaise prouvent qu’on peut encore faire danser la mélancolie. Pas une mélancolie molle et complaisante, mais une tristesse élégante, vêtue de synthés soyeux et de beats nerveux. La nuit selon RÊVERIE n’est pas un abîme : c’est un miroir. Et si l’on s’y penche trop longtemps, on finit par y retrouver son propre reflet, vacillant, beau, terriblement vivant. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 7, 2025C’est le genre de morceau qui te prend de vitesse avant même que tu t’en rendes compte. Always Lead to You pulse comme une confession envoyée en pleine nuit, entre deux messages qu’on n’aurait pas dû écrire. Mykola y joue le rôle du coupable heureux, de l’ex toxique qui assume sa folie douce et son besoin d’aimer jusqu’à l’excès. C’est brillant, pop, plein de sueur et de lucidité. Tout commence comme une caresse électronique — un synthé qui s’étire, des basses rondes, puis un tempo qui s’emballe, comme un cœur après trois verres et une mauvaise idée. Le morceau, d’abord conçu comme une ballade, explose en dance-pop, mais sans jamais perdre son ironie ni sa fragilité. Mykola s’y expose avec un humour désarmant : derrière la fête, il y a la solitude ; derrière la dérision, une vraie tendresse. Ce qui rend Always Lead to You si fascinant, c’est ce jeu permanent entre légèreté et douleur. Là où d’autres chanteraient la rupture comme une tragédie, Mykola en fait un terrain de jeu sensuel et maladroit. Sa voix, légèrement cassée, glisse sur les synthés comme un mensonge trop bien dit. On pense à la malice de MARINA, à la théâtralité d’une Lady Gaga des débuts, mais aussi à cette honnêteté crue qu’on ne trouve que chez les artistes qui n’ont plus peur d’être eux-mêmes. Dans ses refrains saturés de lumière, il y a quelque chose d’universel : le besoin de se sentir vivant, même dans la honte, même dans l’erreur. Mykola transforme la toxicité amoureuse en célébration queer, en autoportrait éclaté où désir, humour et mélancolie s’enlacent sans complexe. Ce qui touche, c’est la sincérité derrière les paillettes. On sent l’exil, l’effort, la reconstruction — ce jeune Ukrainien qui a tout quitté pour recommencer ailleurs et qui, aujourd’hui, transforme sa douleur en groove. Always Lead to You n’est pas qu’un morceau pop : c’est un miroir tendu à ceux qui aiment trop fort et rient pour ne pas pleurer. Dans la clarté des synthés, on devine une vérité simple : même quand tout semble fini, il reste le mouvement, la danse, ce battement intérieur qui te ramène toujours à toi-même. Ou, comme le dit si bien Mykola, à you. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025“Sail Away” de The Parade appartient à cette catégorie rare de chansons qui semblent suspendre le temps, comme si chaque note était une vague qui nous éloigne un peu plus du rivage. Il y a dans ce titre suédois une nostalgie solaire, un vertige doux, cette impression d’être à la fois mélancolique et libre — un paradoxe que seuls les bons morceaux de Dream Pop savent rendre crédible. “Sail Away” raconte ce désir de fuite à deux, cette pulsion presque adolescente de tout quitter pour une promesse d’ailleurs. Mais là où d’autres auraient cédé au romantisme naïf, The Parade injecte de la gravité, une conscience du risque. La phrase empruntée à la sagesse des marins, “Fail we may, sail we must”, agit comme un mantra : la beauté du voyage tient à son incertitude. Musicalement, le morceau est un bijou d’équilibre. La structure de Deep House y sert d’ancrage — lignes de basse rondes, groove discret mais précis — tandis que les nappes de synthés diffusent une chaleur tropicale, presque organique. Les textures sont soignées jusqu’à l’extrême : guitares aériennes, voix filtrée qui semble venir de loin, percussions qui effleurent sans jamais dominer. On pense à Rhye, à Tycho, à ces artistes qui construisent des mondes sensoriels où le corps et l’âme dansent ensemble. La voix, diaphane, effleurée de reverb, agit comme un souffle : ni présence ni absence, juste une trace. Elle ne cherche pas la virtuosité, mais l’émotion suspendue. On entend le vent, la mer, mais surtout ce qu’il y a entre les deux — le silence, le doute, l’attente. The Parade confirme ici son talent rare pour le romantisme atmosphérique. Après “I’m a Dreamer”, le groupe pousse plus loin son exploration du sentiment d’évasion, sans jamais verser dans le cliché. “Sail Away” n’est pas une chanson d’amour, c’est une carte postale adressée à ceux qui n’ont jamais su rester en place. Une invitation à partir, même si l’on ne sait pas où. Quand le morceau s’éteint, on reste dans cette lumière dorée, ce moment entre deux mondes — exactement là où la musique, parfois, devient refuge. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025Je me souviens de ce moment précis, au milieu de la nuit, quand “Pretty Boys” a éclaté dans mes écouteurs — cette minute suspendue où la pop cesse d’être un divertissement pour redevenir un miroir. Diana Vickers ne chante pas pour séduire, elle s’adresse à elle-même, à toutes celles qui ont un jour confondu attention et affection. Ce n’est pas un retour, c’est une réapparition. Une renaissance sous stroboscope, entre larmes passées et mascara waterproof. Sur ce nouveau single, Vickers n’essaie plus de plaire. Elle règne. “Pretty Boys” vibre d’un humour grinçant, de cette ironie qu’on acquiert quand on a traversé la brûlure des amours toxiques. La production — signée George Glew et Dee Adam — respire les années 2000 mais sans nostalgie : c’est un clin d’œil, pas un costume. Les synthés brillent comme des lames de verre, la rythmique caresse avant de frapper, et sa voix, toujours singulière, effleure cette frontière fragile entre douceur et provocation. Là où la pop commerciale se contente souvent d’un vernis séduisant, Diana creuse plus profond. Elle prend la Dance Pop et la tord, la rend intime, presque charnelle. On entend la thérapeute qu’elle évoque, la colère contenue, le rire nerveux face à ses anciens démons. “Pretty Boys” devient un acte de désacralisation : l’homme objet, le regard inversé, la femme libre de désirer sans s’excuser. Le clip, signé Leo Cackett, pousse plus loin cette idée d’appropriation du fantasme. Vickers y joue sa propre muse : féline, dangereuse, souveraine. On y retrouve l’esthétique d’un film érotique des années 90 revisité par une génération TikTok qui a compris que la vulnérabilité pouvait être un art. Depuis The X Factor, Diana Vickers s’est toujours tenue à la marge — trop théâtrale pour le mainstream, trop pop pour l’underground. Avec “Pretty Boys”, elle trouve enfin son point d’équilibre : une chanson qui flirte avec la perfection radio-friendly tout en suintant la sincérité. “Pretty Boys” n’est pas seulement un morceau qu’on ajoute à une playlist, c’est une capsule émotionnelle, un cri pailleté, une déclaration d’indépendance. Et dans cette époque où la pop cherche à tout intellectualiser, Diana Vickers nous rappelle que danser peut encore être une forme de thérapie. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025Il y a des chansons qu’on écoute, et d’autres qu’on traverse. Is It Love? de Jay Denton appartient à la seconde catégorie — une confession d’après la tempête, le moment exact où le doute s’installe entre deux battements de cœur. Ce n’est pas une ballade douce, ni une explosion rock classique : c’est un morceau qui respire comme une cicatrice encore chaude. Denton, musicien aux mille casquettes (auteur, producteur, multi-instrumentiste, mixeur), a façonné cette pièce entièrement seul — et ça s’entend. On sent la solitude jusque dans les textures du son, dans la réverbération du piano, dans le bourdonnement des guitares qui tremblent comme un souvenir qu’on essaie d’étouffer. Il parle d’un amour qui s’effondre, mais surtout de cette sensation physique de perte, celle qui fait trembler la réalité autour de soi. Alors il a voulu que tout, du premier accord à la dernière note, porte cette vibration. Le morceau s’ouvre sur une mélancolie fragile — un piano intime, presque timide — avant que tout ne bascule dans un chaos organisé. Les refrains, monumentaux, déploient un mur sonore qui évoque le rock alternatif des années 2000 : un mélange de Muse, Coldplay période A Rush of Blood to the Head, et de cette tension viscérale propre à Nothing But Thieves. Les guitares saturent, la batterie explose, la voix s’étire jusqu’à la limite, et pourtant, tout semble contenir une forme d’élégance tragique. Mais au-delà de la production impressionnante, ce qui bouleverse dans Is It Love?, c’est la sincérité nue de Denton. On sent le combat intérieur — celui d’un homme qui cherche à comprendre si la douleur qu’il ressent prouve l’amour ou la fin de celui-ci. Il n’y a pas de réponses dans le morceau, seulement une quête : celle de transformer la confusion en beauté. Jay Denton compose comme un cinéaste. Chaque couche de son est un plan, chaque crescendo un travelling émotionnel. Son écriture, à la croisée du rock, de la pop et du lyrisme introspectif, dessine les contours d’une musique de résistance émotionnelle. Il ne demande pas qu’on le comprenne, il demande qu’on ressente — et c’est précisément ce que ce titre réussit à provoquer. Is It Love? est une secousse intime, un cri lucide enveloppé d’électricité. Un morceau qui ne cherche pas à plaire, mais à rester — dans la poitrine, dans la mémoire, dans ce coin du cœur où le doute et la beauté se tiennent la main. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025Le morceau m’a attrapé avant que je comprenne qu’il voulait danser avec moi. Your Bus de Naesh, c’est ce genre de chanson qui déborde de confiance, de sensualité, de lumière — comme si un sourire s’était transformé en basse et que tout le corps suivait le mouvement. En l’écoutant, j’ai eu cette impression étrange de rouler dans une ville imaginaire, les vitres ouvertes, les lampadaires qui défilent au rythme d’un cœur un peu trop sûr de lui. Naesh ne chante pas seulement, il charme l’air. Sa voix glisse, se tord, s’amuse — quelque part entre l’élégance de Ne-Yo et la théâtralité d’un Bruno Mars en plein solo. Elle a cette clarté insolente qu’on retrouve chez ceux qui ont grandi à la croisée de la pop et du R&B, nourris par l’exigence du live et la sensualité du groove. Ce qui frappe, ce n’est pas seulement son aisance vocale, mais la précision du geste : les syncopes du beat, les lignes de basse au cordeau, les synthés effleurés comme des touches de soie. On sent le perfectionniste derrière la fête. Mais Your Bus n’est pas qu’un exercice de style : c’est un jeu de séduction mis en musique. Une conversation entre un cœur pressé et un corps qui hésite. “As long as my ticket says I’m on your bus” — la phrase sonne comme un serment, mais aussi comme une boutade. Il y a là du flirt, du théâtre, un clin d’œil à cette disco d’antan où l’amour se vivait dans les reflets d’un miroir rotatif. Pourtant, tout sonne contemporain : la production respire, les refrains s’envolent, la chaleur du funk s’habille d’une élégance numérique. Ce que Naesh réussit ici, c’est à réconcilier deux époques — celle du groove organique et celle de la pop digitale. Ses influences (Michael, Usher, The Weeknd, Dua Lipa) ne sont pas des références posées sur une biographie : elles coulent naturellement dans son timbre, dans cette manière de sourire entre deux notes, de ne jamais forcer la séduction mais de l’assumer pleinement. Your Bus donne envie de se perdre un peu. D’attraper le regard de quelqu’un dans la foule et de lui dire sans parler : viens, on part danser ailleurs. Ce n’est pas une chanson de plus dans la grande nostalgie disco — c’est un appel à la vitesse, au désir, au plaisir simple d’un groove qui sait où il va. Et tant pis si on rate l’arrêt : le voyage est bien trop bon pour descendre. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025Si Kavinsky faisait vrombir des néons dans une décapotable de chrome, Caitlin & Brent, eux, garent la voiture sous la lune et en font un slow. Leur reprise de Nightcall n’a plus rien de la nuit synthétique de Drive — c’est une valse fantôme, un baiser en clair-obscur, un songe qui sent la poussière des années 60 et le parfum des amours fatales. Caitlin Sherman chante comme on parle à un souvenir, avec ce souffle fragile qui tremble entre désir et désenchantement. Brent Amaker, lui, lui répond d’une voix grave et patinée, presque théâtrale, un cow-boy perdu dans un film de Godard. Ensemble, ils renversent le dialogue originel : la voix féminine prend le contrôle, le masculin devient l’écho, et soudain, Nightcall bascule dans un autre monde — celui où la mélancolie s’écrit à la plume sur un vinyle noir. L’arrangement est somptueux. Fini la froideur électronique : place aux cordes soyeuses, aux harmonies baroques, aux claviers qui sonnent comme des harpes célestes. On croit entendre un spectre de Phil Spector en studio, un orchestre de salon éthéré qui fait tanguer les chandeliers. Chaque note semble flotter dans un rêve humide, entre Dusty Springfield et Angelo Badalamenti. La chanson garde son cœur tragique, mais se drape d’une sensualité nouvelle — une élégance surannée, presque cinématographique, comme si Twin Peaks avait avalé Drive. Ce duo fonctionne comme une anomalie parfaite. Lui, cow-boy dandy et crooner fatigué, elle, compositrice érudite et âme romantique au bord du gouffre. Leur alchimie n’a rien d’un hasard : c’est la collision de deux galaxies — la country stoïque de Brent et le spleen orchestral de Caitlin — dans une éclipse émotionnelle. On sent le passé, le désenchantement, la beauté d’aimer quand tout semble perdu. Ce Nightcall-là n’appelle plus depuis la route, mais depuis un autre temps. Il ne promet rien, il se souvient. Dans sa réinvention baroque-pop, Caitlin & Brent signent une confession amoureuse où la fragilité devient grandeur, où chaque silence pèse plus lourd que les synthés d’origine. C’est moins une reprise qu’un rituel — la métamorphose d’un hit néon en élégie sépia. Et au bout du sillon, quand les dernières cordes s’éteignent, il reste cette impression bouleversante : celle d’avoir dansé, l’espace d’un instant, avec un fantôme qu’on aimait encore. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025Sous la brume électronique de Bitter Blossom, Pictureplane refait surface comme une apparition gothique : mi-prophète, mi-spectre, toujours fidèle à sa mythologie du glitch et du désir abîmé. Ce morceau, prélude à son album Sex Distortion, est une prière distordue pour les âmes qui dansent dans les marges — un slow spectral taillé dans la cire froide des clubs new-yorkais, où l’on transpire encore sous les stroboscopes d’un monde en déclin. Tout vibre dans une tension paradoxale : romantique et morbide, mécanique et organique, érotique et hanté. Les synthés Italo s’élèvent comme des incantations, gonflés de mélancolie, pendant que la voix de Travis Egedy — grave, désincarnée — flotte à la lisière du charnel. On pense à un Ian Curtis réanimé par une boîte à rythmes, à une ballade d’amour écrite sur un terminal brisé. Pictureplane n’imite pas la darkwave, il la digère, la pervertit, et la transforme en une matière dense, presque viscérale. Le morceau tient dans un paradoxe magnifique : tout est flou, saturé, brouillé, mais au cœur de ce chaos, il y a une clarté émotionnelle bouleversante. Bitter Blossom n’est pas une simple chanson : c’est une relique d’un futur passé, un souvenir inventé d’une fête qui n’a jamais eu lieu. Les couches sonores se superposent comme du maquillage sur une cicatrice : belles, fragiles, un peu tristes. Techniquement, la production est une œuvre d’orfèvre déguisée en orage : drum machines poussiéreuses, lignes de basse étouffées, nappes synthétiques qui s’effondrent comme des cathédrales de verre. On sent la patte de Ben Greenberg et Joe LaPorta dans la rigueur du mix, cette manière de laisser la crasse respirer sans jamais étouffer la lumière. Mais ce qui transcende tout, c’est la dimension émotionnelle. Bitter Blossom parle d’amour, bien sûr — mais d’un amour abîmé, spectral, celui qui se consume dans les pixels et les nuits sans sommeil. Ce n’est pas une chanson de rupture, c’est une chanson de survie. L’amour y est radioactif, mais encore lumineux. Pictureplane, toujours au croisement du mystique et du cyberpunk, signe ici l’un de ses titres les plus humains. Derrière le vernis witch house, c’est la vulnérabilité qui s’expose : un cœur qui bat dans la fumée, une fleur noire qui s’entête à éclore dans la nuit. Bitter Blossom est un sortilège : un appel à danser les yeux fermés, à embrasser ses fantômes, à faire de la douleur une œuvre d’art. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025J’ai toujours pensé que Fritz Kalkbrenner faisait partie de ces rares producteurs capables d’assembler la nostalgie et la propulsion, de faire danser la mélancolie sans la dénaturer. Avec Save Me, il signe un retour d’une sobriété magistrale, un titre qui flotte entre le tribal et le céleste, la chair et la mécanique — comme si la house s’était enfin souvenue qu’elle avait une âme. Dès les premières secondes, la basse s’installe, ronde, moelleuse, presque organique. Elle pulse comme une respiration humaine sous une architecture électronique millimétrée. Au-dessus, une voix se dresse, épurée, implorante, presque perdue dans l’espace. Elle ne supplie pas : elle cherche. “Save Me” devient alors moins une demande qu’une traversée. Le morceau respire cette tension propre à Kalkbrenner : le désir de s’abandonner au rythme tout en gardant les pieds sur terre. Il y a dans la production une précision d’orfèvre : les percussions africanisantes qui s’éveillent comme une transe discrète, les synthés filtrés qui se déploient en vagues successives, les silences calculés où l’émotion se niche. C’est du Fritz pur jus : un mélange de discipline allemande et de ferveur intérieure, une écriture électronique qui ne cherche jamais l’effet mais le mouvement intérieur. Kalkbrenner ne produit pas de la musique de club — il produit des paysages. Save Me est de ceux-là : une étendue sonore où le groove se confond avec la lumière, où chaque drop est moins une explosion qu’une révélation. Il y a ce moment, vers le milieu, où tout semble s’ouvrir : le beat s’efface, la voix s’étire, et on a l’impression d’assister à une mue sonore, un instant suspendu entre la chute et l’élévation. Techniquement, le morceau reste un modèle d’équilibre : la structure est simple, presque classique, mais chaque élément trouve sa juste place dans une tension entre le corporel et le spirituel. Fritz n’en fait jamais trop — il suggère, il respire, il écoute. Et c’est sans doute là que réside la force de Save Me : dans cette pudeur, cette manière de ne pas forcer le ravissement mais de le laisser advenir. La house de Kalkbrenner n’est pas celle de la foule extatique ; c’est celle de l’individu qui ferme les yeux, qui danse seul, qui cherche dans le son une forme de salut discret. Save Me n’a pas besoin d’exploser pour bouleverser. Il suffit qu’il tourne, qu’il enveloppe, qu’il tienne cette promesse muette : même dans le tumulte des machines, il reste un cœur qui bat. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025Il y a dans la voix de Leo Rain quelque chose de fragile et de lumineux à la fois, comme un éclat de vérité dans le brouillard d’un club. Afraid to Dance n’est pas seulement une invitation au mouvement, c’est une radiographie du corps avant qu’il ne cède — un morceau sur le moment exact où l’on arrête de penser pour commencer à vivre. Sous ses airs d’hymne afro-pop, la chanson cache une mélancolie à peine voilée. La production, moelleuse et futuriste, tisse un pont entre Lagos et Los Angeles : les percussions s’inspirent de l’afrobeats classique, mais les synthés, eux, appartiennent à un rêve digital, presque cyber-soul. L’équilibre est fragile, mais Leo le tient avec une aisance désarmante. Il ne copie aucun courant — il le traverse, y laisse son empreinte, un timbre feutré, presque timide, qui murmure là où d’autres crieraient. La force de Afraid to Dance tient dans son paradoxe : c’est une chanson qui fait bouger sans jamais forcer. On y sent le cœur derrière chaque rythme, l’humanité derrière le groove. Leo Rain chante la peur — la peur du regard des autres, la peur d’aimer, la peur de se montrer tel qu’on est — et la transforme en pulsation. Le refrain agit comme un rituel de libération : il pousse doucement vers la lumière, un pas après l’autre, jusqu’à ce que la peur se dissolve dans la sueur. Il y a aussi une forme de spiritualité dans cette danse. Leo, en bon héritier d’une tradition afro-américaine où le rythme est prière, fait de sa voix un exutoire. Chaque note est une réconciliation avec lui-même, une manière de dire que l’émotion n’a pas besoin d’être criée pour être vraie. Afraid to Dance devient alors une parabole intime : celle d’un homme qui cherche Dieu dans les vibrations d’une basse, qui transforme son doute en groove. C’est une chanson pleine de grâce — pas celle, naïve, des ballades de streaming, mais celle du courage tranquille. Leo Rain, dans sa retenue, redonne au mot authenticité son sens premier : danser, même quand on a peur. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025Holdin’ On ne commence pas : il émerge. Comme si l’on reprenait conscience au cœur d’un club qui respire encore, à l’aube, après l’orage. Arky Waters, producteur australien à la vision cinétique et viscérale, signe ici un retour incandescent. Ce morceau n’est pas seulement une piste de dancefloor : c’est une montée d’adrénaline pure, une lutte entre le lâcher-prise et la survie, où la lumière stroboscopique devient un langage. Le morceau s’articule autour d’un motif de basse moelleuse et nerveuse à la fois, une matière souterraine qui gronde sous les nappes d’accords spectrales. La voix de MAMI — aérienne, presque spectrale — plane au-dessus comme une prière électronique, un mantra étouffé entre l’intime et l’hypnotique. On pense à la mélancolie galvanisée de Bicep ou à l’architecture sonore d’Overmono, mais Arky Waters impose sa propre grammaire : une tension maîtrisée, un souffle humain noyé dans la machine. Ce qui fascine dans Holdin’ On, c’est sa manière de fusionner le physique et le spirituel. Le kick frappe comme un cœur qui cogne contre la cage thoracique, la mélodie s’enroule autour d’un espace mental en apnée, et tout le morceau semble aspiré vers un point de rupture invisible. C’est le genre de track où chaque drop ressemble à une révélation — pas explosive, mais organique, contenue, presque sensuelle. Arky construit ici un paysage sonore saturé de détails : les reverbs s’allongent comme des trainées de lumière dans l’obscurité, les textures se superposent avec une précision qui relève du dessin industriel, mais rien n’est froid. L’émotion suinte dans les interstices — dans la voix brisée, dans la suspension du dernier beat, dans ce moment où tout pourrait s’effondrer mais choisit de continuer à vibrer. Holdin’ On est une prière pour les insomniaques, les cœurs en suspens, les corps en fuite. C’est un hymne à la persistance — celle de ceux qui continuent à danser quand tout s’écroule, à aimer quand la nuit devient trop longue. Arky Waters signe un morceau à la fois introspectif et viscéral, taillé pour la solitude des clubs et les souvenirs qu’on emporte après. Sous la façade de la house, il y a ici quelque chose de profondément humain : une obstination à rester debout. À tenir, coûte que coûte. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025Don’t Break the Spirit déborde comme un verre de champagne trop plein, pétillant de désir, de tension et d’ironie. Karl & the Virgin y sculpte une pop furieusement incarnée, sensuelle et désinvolte, un manifeste contre la tiédeur. C’est un morceau qui sent la peau après la nuit, la sueur sous les stroboscopes, mais aussi l’âme en équilibre au bord du vertige. Il y a chez lui cette façon rare de faire danser le sacré avec le trivial, l’énergie d’une fête et le vertige d’une confession. Dès les premières secondes, les guitares groovent avec une insolence parfaitement calibrée — quelque part entre la fièvre funk de Prince et les éclats vernis de la French Touch, époque Stardust et Cassius. Mais au lieu de rejouer la nostalgie des années 2000, Karl tord le genre, le rend plus électrique, plus débraillé. Ses synthés claquent comme du plastique chaud, sa voix joue sur la frontière entre prière et provocation. Le tout s’assemble dans une alchimie fiévreuse où la fête devient rite, où la légèreté masque la gravité d’un monde trop conscient de sa propre chute. Don’t Break the Spirit n’est pas qu’un appel à ne pas casser l’ambiance — c’est une injonction poétique à préserver ce qu’il y a de vivant en nous. Derrière le refrain-mantra, on sent l’urgence d’un artiste qui refuse la fadeur, qui célèbre le mouvement comme une résistance à la stagnation. Il transforme le dancefloor en autel, le son en exorcisme. Il y a du Kate Bush dans sa démesure spirituelle, du SOPHIE dans sa science du clinquant dérangé, du Justice dans ses éclairs de saturation divine. Mais Karl & the Virgin ne copie personne. Il crée une figure hybride, androgyne et mystique, où la pop se fait théâtre du vivant. Sa musique, c’est l’étreinte entre l’humain et la machine, le cri d’une génération qui veut tout ressentir — quitte à se brûler. À la fin, Don’t Break the Spirit laisse une trace étrange : un éclat de joie mêlé à une angoisse douce. Comme si danser devenait une façon de survivre. Comme si la fête, après tout, était le dernier endroit où l’on pouvait encore croire aux miracles. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025Il y a dans CLOWN quelque chose de viscéralement théâtral, une tension entre l’aveu et la mise en scène, entre la blessure et la revanche. Taylor Heavenly entre dans le monde de la pop comme sur un plateau de cinéma : maquillée, lumineuse, mais avec le cœur fendu sous le costume. Ce premier single n’est pas un simple morceau de dance pop — c’est une déclaration d’intention, un manifeste de pouvoir féminin déguisé en show de cabaret digital. Ce qui frappe, c’est cette production cinématographique, ample, presque baroque dans sa manière d’habiller l’émotion d’or et de velours. Les synthés brillent comme des projecteurs, la basse pulse avec assurance, et la voix de Taylor, mi-caresse mi-dague, domine l’espace. Elle chante comme on s’arrache un masque : avec une forme de rage élégante, de théâtralité moderne héritée autant de Doja Cat que de Lady Gaga période The Fame Monster. Clown, c’est le moment exact où le cœur brisé se redresse, se recoiffe, et transforme sa chute en numéro triomphal. Le texte évoque cette figure tragique du clown amoureux — celui qui offre son rire pour cacher ses larmes — mais Taylor en fait une héroïne pop : elle rit d’elle-même avant que quiconque ne puisse le faire. C’est là tout le génie du morceau : son ironie assumée, cette façon de retourner le stigmate en performance. Musicalement, le morceau navigue entre une pop commerciale assumée et une touche d’électro glamour. Les percussions claquent comme des talons sur le marbre, les refrains explosent avec une précision chirurgicale, et la production respire l’obsession du détail. Chaque break, chaque respiration semble pesée pour maximiser la tension dramatique. C’est le genre de chanson qui pourrait accompagner le générique d’un film sur la renaissance d’une femme après la trahison — mais une femme qui garde son rouge à lèvres impeccable et son regard droit dans la caméra. Il y a dans la voix de Taylor Heavenly une intensité rare pour une première sortie : elle ne chante pas pour séduire, elle chante pour exister. CLOWN n’est pas seulement une revanche sentimentale, c’est une mise en scène de soi, une catharsis déguisée en banger. C’est la pop dans ce qu’elle a de plus sincèrement théâtral — celle qui ose la démesure, la vulnérabilité et l’attitude. Au fond, CLOWN parle d’un monde où les émotions deviennent spectacle, mais où le spectacle, paradoxalement, libère. Taylor Heavenly fait de son premier acte un triomphe : elle rit de la douleur, la transforme en feu d’artifice, et quitte la scène avec ce sourire qui dit tout — “je souffre peut-être encore, mais cette fois, c’est moi qui écris le script.” Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025C’est un peu comme si les années 80 avaient avalé une pilule d’euphorie et s’étaient réincarnées sur un rooftop de Sydney. OUTTA YOUR MIND des Midnight Pool Party n’est pas juste une chanson : c’est une ivresse collective, un claquement de doigts dans la chaleur électrique d’une nuit où tout semble possible. Le duo australien, fidèle à sa maîtrise du groove scintillant, livre ici un morceau qui déborde d’énergie, mais sans arrogance — un feu d’artifice calibré pour la sensualité et le lâcher-prise. Dès les premières secondes, on se laisse happer par la basse rebondissante, cette pulsation qui fait danser le sang avant même que le cerveau comprenne. Les synthés, eux, dessinent des arabesques de lumière, entre nostalgie disco et modernité électronique. On retrouve cette texture soyeuse, presque liquide, propre à la scène australienne — un équilibre entre la chaleur du funk et la précision du digital. OUTTA YOUR MIND pourrait être la bande-son d’un film de Gaspar Noé version feel-good, saturé de néons et de sueur douce. Ce qui distingue Midnight Pool Party, c’est cette façon de rendre la fête introspective. Derrière les beats impeccables et le sourire des refrains, on sent une forme de mélancolie légère, une tendresse enfouie dans le groove. Le morceau raconte moins une soirée qu’un moment suspendu — ce point de bascule où la musique devient un moyen de se dissoudre dans la foule, d’oublier qui l’on est pour quelques minutes. Le chant, presque éthéré, glisse au-dessus de la production avec une nonchalance maîtrisée, rappelant la sensualité lumineuse de SG Lewis ou de Miami Horror, mais avec ce quelque chose de plus sincère, de plus viscéral. Les transitions sont d’une fluidité déconcertante : chaque montée en tension, chaque drop, chaque respiration semble taillée sur mesure pour le corps. Il y a une science du rythme chez Midnight Pool Party, mais aussi un instinct — celui de savoir quand retenir, quand exploser. Et au cœur de tout ça, cette idée simple mais essentielle : la musique comme remède à l’inertie, comme espace de renaissance. OUTTA YOUR MIND ne cherche pas à impressionner, mais à connecter. C’est un morceau qui sent la peau, le sel et la lumière. Une invitation à perdre la tête pour mieux se retrouver, à se laisser traverser par le son jusqu’à ne plus savoir où finit la nuit et où commence le souvenir. Une fièvre douce, hédoniste et sincère — exactement ce dont on a besoin pour survivre à ce monde qui tourne trop vite. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025Certains morceaux n’essaient pas de consoler : ils observent les débris avec une élégance douloureuse. noir ou blanc de Dourack fait partie de ceux-là. Ce n’est pas une chanson d’amour, mais le polaroïd un peu tremblé de ce qu’il en reste — les heures floues, les échos d’un passé qui refuse de mourir proprement. Ce que Dourack raconte ici, c’est la désintégration intime, mais sans plainte, sans pathos : un face-à-face entre deux mémoires qui ne se superposent plus. Le morceau s’ouvre sur un piano feutré, presque timide, qui semble respirer dans la pénombre. On croirait entendre la chambre d’après — celle où les draps sont froids et la lumière encore trop crue. Puis les drums, secs, clairs, hérités des années 80, s’invitent doucement, comme un souvenir de mouvement dans un présent figé. La guitare saturée, elle, se charge du fantôme : elle gronde à la périphérie du son, mi-chaude mi-acide, comme une rancune qu’on n’a pas totalement digérée. Mais ce qui frappe surtout, c’est la voix. Dourack ne chante pas vraiment : il murmure, il dépose. Sa diction glisse entre l’anglais et le français comme on se débat entre deux manières d’exister. Il y a dans ce mélange une mélancolie moderne — celle des amours post-internet, où tout semble à la fois trop réel et trop flou. Le ton n’est pas dramatique, il est lucide. Comme si raconter la rupture devenait le seul moyen de la vivre encore un peu. L’influence du R&B alternatif du début des années 2010 — Frank Ocean, James Blake, How to Dress Well — se ressent dans la pudeur et la spatialité du mix. Chaque élément sonore flotte, suspendu dans un vide texturé, un silence habité. L’ambient n’est pas ici un décor : c’est le souffle de l’absence. noir ou blanc ne cherche pas à trancher, justement. Ce n’est pas un duel entre deux versions d’une histoire, mais la coexistence fragile de deux vérités. Celle de l’autre, celle de soi. Dourack parle de ces zones intermédiaires où l’amour devient une fable, où chacun réécrit sa version jusqu’à y croire. On sort de ce morceau avec la sensation d’avoir traversé un brouillard — pas celui qui aveugle, mais celui qui révèle, par contraste, la forme des choses perdues. Dourack ne reconstruit rien : il contemple. Et dans ce regard calme, dans ce piano qui persiste comme une respiration lente, il y a cette beauté rare de ceux qui savent que la tristesse peut être lumineuse, à condition de ne pas la fuir. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025Ce morceau s’ouvre comme un battement d’aile, hésitant, presque tremblant, avant de s’épanouir dans une apothéose orchestrale d’une beauté désarmante. Unfold porte bien son nom : tout y est question de révélation, de peau qu’on enlève lentement, de vérité qui se découvre à mesure que la musique respire. Zoeln n’écrit pas simplement une chanson — il met en scène une métamorphose. Ancien violoniste classique, il ne renie rien de cette formation rigoureuse. On la sent dans la précision des arrangements, dans la manière dont chaque corde, chaque souffle de violon dialogue avec la voix comme un personnage secondaire d’un drame intime. Le morceau commence sur une ligne fragile, presque nue, où la voix de Zoeln, douce et un peu fêlée, avance à pas mesurés, comme si elle craignait de se briser. Puis, imperceptiblement, tout s’élargit : le piano s’ouvre, les cordes s’élèvent, la batterie murmure, et soudain, l’espace sonore devient cathédrale. Mais là où d’autres sombreraient dans le grandiloquent, Zoeln reste pudique. Son écriture oscille entre le théâtral et le secret, à la frontière d’un univers cinématographique et d’un journal intime. On pense à Lana Del Rey pour cette mélancolie en clair-obscur, à Florence Welch pour cette manière d’exorciser la douleur dans la beauté, mais surtout à Zoeln lui-même, pour cette sincérité presque maladroite, qui donne au morceau une humanité rare. L’influence celtique flotte comme une brume : des harmonies suspendues, des violons qui ne pleurent pas mais racontent. Unfold semble venu d’un ailleurs, d’un temps où la musique avait encore pour fonction de réparer. C’est une pièce à la fois ancienne et futuriste, un pont entre la rigueur de la composition classique et la sensibilité hypermoderne du songwriting pop. On entend le cœur d’un artiste qui lutte contre le silence, qui choisit de transformer la retenue en puissance, la fragilité en grandeur. La montée finale, où la voix et le violon s’entremêlent, ne cherche pas à impressionner : elle délivre. Comme si chaque note, chaque vibration, chaque souffle était une manière de dire « je suis encore là ». Unfold est une confession mise en musique, un lent élan vers la lumière. On en ressort un peu secoué, un peu apaisé, avec cette impression d’avoir assisté à quelque chose de rare : le moment exact où la douleur se transforme en art. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025Il y a dans Owl Creek Blues une lenteur presque surnaturelle, une manière de flotter entre deux mondes, comme si chaque son avait traversé un rêve avant de parvenir à nos oreilles. Sarah Nienaber, alias Blue Tomorrows, ne compose pas de simples morceaux — elle fabrique des climats, des mirages, des chambres d’écho où la mémoire se condense et s’évapore à la fois. La chanson avance sur la pointe des pieds, avec la grâce fragile d’une aube mal réveillée. Le piano, légèrement désaccordé, semble parler une langue oubliée. Les guitares se dissolvent dans une brume de reverb qui n’en finit plus de s’étirer. Et quelque part entre les craquements de bande et les froissements d’air, la voix de Nienaber — à la fois proche et lointaine — murmure des pensées qu’on croit saisir avant qu’elles ne se désintègrent dans le silence. C’est une chanson hantée, mais pas par la peur : plutôt par la tendresse du souvenir. Ce qui fascine, c’est la texture du son. Tout y semble vieux et neuf à la fois — la poussière du reel-to-reel, les boucles électroniques qui frémissent comme de la lumière sous l’eau, les harmoniques abîmées du piano. Owl Creek Blues est un morceau qui respire le bricolage magique, celui qu’on fait seul, tard dans la nuit, quand l’électricité devient presque spirituelle. On entend le frottement du réel sur la fiction, du passé sur le présent. Là où tant d’artistes cherchent la perfection, Nienaber préfère la faille. Elle y trouve une forme de vérité. Chaque saturation, chaque souffle, chaque tremblement devient un battement de cœur. C’est le son d’un monde analogique qui refuse de mourir dans le siècle du streaming. Un geste de résistance, doux et radical. On pense à Grouper, à Broadcast, aux fantômes de Cocteau Twins, mais surtout à cette sensibilité très personnelle : celle d’une femme qui enregistre la vie comme on tient un journal intime, entre deux saisons, entre deux lieux. La chanson, enregistrée entre Portland et le nord du Wisconsin, porte en elle ce déplacement, cette errance qui devient musique. Owl Creek Blues n’a rien d’un blues au sens classique. C’est le blues des ombres qui s’étirent au mur, des cassettes qui tournent trop lentement, du souffle du vent dans les cordes d’une guitare oubliée. Une sorte de spiritualité lo-fi, un culte de la lenteur et du son vécu. Blue Tomorrows signe ici une ballade suspendue, qui ne cherche pas à séduire mais à envelopper. Une musique qui ne raconte pas le passé : elle le fait résonner. Et dans ce bourdonnement de nostalgie, on sent battre le cœur discret d’une artiste qui, entre deux silences, a su faire de la fragilité une forme d’éternité. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
novembre 3, 2025J’ai écouté cette chanson comme on entrouvre une porte sur le vide. Il y a, dans The Lighthouse Keeper’s Widow de Neural Pantheon, quelque chose d’à la fois sacré et abîmé — une prière murmurée dans un coquillage brisé. Ce n’est pas une simple ballade maritime, c’est un drame fantomatique, une histoire d’amour avalée par le sel, une confession que la mer seule pouvait entendre. Tout commence dans un souffle, presque rien : une guitare solitaire, quelques nappes de claviers comme des vagues lentes. On croit d’abord à un morceau de folk apaisé, mais très vite, l’océan s’agite. Le son enfle, s’épaissit, se charge de cette tension propre aux nuits sans lune. La voix surgit alors — rauque, hantée, trop humaine — et soudain, on comprend : ce n’est pas un chant d’amour, c’est un requiem pour ceux qu’on a dû laisser se noyer. Neural Pantheon, derrière son nom de temple futuriste, travaille la musique comme on fouille une épave : avec précaution, en cherchant dans les débris la trace d’un cœur qui bat encore. Les arrangements oscillent entre le pop rock et l’art rock, flirtant parfois avec un lyrisme à la Peter Gabriel ou un spleen à la Jeff Buckley, mais toujours avec cette retenue qui transforme la douleur en beauté. La production est d’une clarté presque cruelle : chaque accord semble ciselé à la lampe-tempête, chaque silence pèse comme une absence. Et puis il y a cette idée de fin — pas seulement celle d’un album conceptuel, mais celle d’un cycle. The Lighthouse Keeper’s Widow clôture l’œuvre comme une dernière lueur dans le brouillard, une main levée qu’on devine depuis le rivage avant qu’elle ne disparaisse. On y sent la fatigue des âmes, la lenteur des marées, la solitude immense des survivants. C’est à la fois un cri et un apaisement, une offrande faite à la mer. À mesure que la chanson s’éteint, on reste suspendu, comme si la lumière du phare continuait de tourner au loin, guidant ceux qui n’arriveront jamais. Neural Pantheon a réussi ce que peu de groupes osent : transformer la mélancolie en mythe, faire de la perte une œuvre vivante. On sort de cette écoute un peu trempé, un peu vidé, mais étrangement apaisé — comme si, quelque part, dans ce tumulte sonore, on avait enfin appris à dire adieu. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025Je ne sais pas à quel moment j’ai cessé d’écouter Cirque du Sŏnus pour simplement m’y abandonner. Peut-être à la troisième minute de Act I: The Chant, quand la voix d’Antoin Gibson cesse d’être une présence humaine pour devenir une onde, une entité. C’est là, dans ce glissement, que réside le secret du disque : la musique ne décrit plus le monde, elle le crée. On entre dans cet EP comme on entre dans un temple d’avant-garde. Les sons s’étirent, se répondent, se consument. Act I n’est pas une chanson, c’est une invocation — quelque part entre un souffle sacré et une menace. La voix d’Antoin ne cherche pas à séduire : elle trace un cercle. Tout s’y passe à la limite du visible, dans cette tension parfaite entre la chair et la machine, entre l’émotion et le contrôle. On pense à la liturgie froide de Sevdaliza, à l’architecture spirituelle de FKA twigs, à la folie calculée d’Arca. Mais ici, tout est plus frontal, plus théâtral, presque politique. Puis vient Act II: The Command. Là, la cérémonie prend feu. Les basses grondent, les percussions tranchent comme des sabres électroniques, et Gibson s’avance comme un prêtre devenu chef d’armée. C’est une montée de pouvoir, une prise de territoire. Chaque mesure impose une forme d’ordre au chaos. La production — chirurgicale, dense, sensuelle — fait de la pop un acte d’autorité. Pas l’autorité du bruit, mais celle du symbole : le son comme sceptre. Ce qui fascine, c’est cette capacité d’Antoin Gibson à mêler le mystique au technologique sans jamais tomber dans la caricature. Tout ici respire l’intention. Rien n’est laissé au hasard, mais rien n’est figé. Les textures électroniques semblent organiques, mouvantes, prêtes à éclater ou à renaître. On sent derrière tout cela une pensée quasi ésotérique : celle de l’artiste comme alchimiste, transformant le virtuel en sacré. Et si Cirque du Sŏnus n’était finalement qu’un miroir tendu à notre époque ? Une époque où le bruit a remplacé la foi, où l’on prie devant des écrans, où les artistes sont devenus leurs propres mythes. Gibson ne nous raconte pas ce monde — iel le met en scène, l’incarne, l’exorcise. Son “cirque” est celui du pouvoir créatif, de la métamorphose, de la démesure. C’est une œuvre totale : à la fois conceptuelle et charnelle, avant-gardiste et profondément émotionnelle. Un rituel contemporain où la pop ne se contente plus de divertir — elle convoque, elle contrôle, elle consume. En sortant de Cirque du Sŏnus, on a l’impression d’avoir assisté à une cérémonie secrète. Et quelque part, on n’est plus tout à fait le même. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025Certains disques ressemblent à des paysages que l’on ne parcourt qu’en silence. Wander Still d’Ulrich Jannert fait partie de ceux-là — un album qui respire, qui attend, qui s’ouvre lentement comme une route après la pluie. C’est une œuvre sans urgence, traversée de doutes paisibles, d’élans intérieurs, de lumières d’automne. On y sent la sagesse d’un homme qui ne cherche plus à convaincre, mais à exister dans la justesse. Jannert ne compose pas des chansons : il tisse des directions. Dans I’ve Walked Through Fire, le souffle rauque des guitares raconte une traversée plus qu’une douleur — celle des corps qui brûlent pour se régénérer. C’est le genre de morceau qu’on n’écrit qu’après avoir connu la fatigue du monde. Puis vient Wander Still, titre central, mantra discret : il y a dans sa lenteur un apaisement presque mystique, comme si la folk se réconciliait avec la soul après des années d’éloignement. Not Too Late for You prend le ton d’une confession adressée à l’humanité entière. Ce n’est pas une chanson d’amour, c’est un serment de douceur. On y entend cette confiance fragile qu’ont les gens lucides : celle de savoir qu’il est encore temps de recommencer. À l’inverse, Step Into the Light est un uppercut lumineux. C’est la montée en puissance du disque, son souffle chaud et contagieux. Les choeurs y fonctionnent comme une levée de soleil collective, un moment de bascule. Mais ce qui fascine le plus, c’est la capacité de Jannert à faire dialoguer les contraires. A Fake You Won’t Make You Free gronde de lucidité, tandis que True to You murmure la liberté intérieure. L’un mord, l’autre soigne. Et dans Coming Home to Me, cette dualité se fond en une tendresse désarmante : on y sent l’épuisement et la gratitude, le retour et la renaissance. Puis, soudain, Butterfly Soul. Le cœur du disque. La transformation. Les arrangements s’élèvent comme un vent d’été sur un champ scandinave. On entend littéralement le battement des ailes, la métamorphose — cette lente ascension vers la clarté. La musique y atteint une forme d’évidence rare : ni grandiloquence ni artifice, juste l’instant exact où la vie se remet à circuler. Le reste n’est plus qu’un écho — un long souffle de gratitude. Nomad Heart, Two Sides of the Same Coin, Mind Over Matter… des fragments de route, des réflexions murmurées au vent. Et quand arrive Shape Your Galaxy, on comprend tout : Ulrich Jannert n’écrit pas pour séduire. Il écrit pour respirer. Pour se recentrer. Pour créer un espace où l’on se sent, quelques minutes, à sa juste place dans l’univers. Il y a dans Wander Still cette vérité rare : l’art comme une marche lente vers soi. Pas de posture, pas de cynisme. Juste la musique d’un homme qui apprend à écouter ce qu’il est devenu. Et c’est peut-être cela, le vrai courage artistique — ne plus chercher la direction, mais le mouvement. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025On entre dans Velvet Bite comme dans un songe électrifié. Pas celui qu’on traverse avec insouciance, mais celui qu’on redoute et qu’on désire à la fois : un rêve où chaque note est une ombre, chaque souffle un doute. Lawrence Timoni, artisan insomniaque du studio berlinois, signe ici un morceau qui ne cherche ni la séduction immédiate ni la facilité — mais la morsure lente, celle qui s’installe, qu’on sent longtemps après. Sous ses airs de ballade spectrale, Velvet Bite est une protest song en costume de velours, un manifeste contre les fantômes du pouvoir et de la résignation. Timoni s’y érige en conteur lucide d’un monde sous emprise, où les mensonges se glissent dans les câbles et où les écrans remplacent les miroirs. Sa voix, mi-humaine, mi-mécanique, flotte au-dessus d’un tapis d’acoustiques écorchées et de textures digitales fissurées. Chaque son semble provenir d’un espace entre deux mondes : celui des vivants et celui des machines. On y entend le Berlin des sous-sols — celui des clubs aux murs suintants et des poètes perdus — respirer sous la surface. La guitare y dialogue avec des glitchs électroniques, les chœurs se dissolvent dans des nappes froides, et la rythmique avance à pas feutrés, comme une procession funèbre sous néons. Il y a quelque chose de Radiohead période Amnesiac dans la tension feutrée, de Foals dans l’urgence rythmique, et de Ben Howard dans la manière de laisser les silences parler à la place des mots. Mais Timoni, loin de copier, distille une langue à lui : un mélange de chair et de circuit imprimé, de poésie en apnée et de critique sociale chuchotée. Ce qu’il appelle lui-même son “ghost protest” n’a rien de métaphorique : dans Velvet Bite, les spectres sont bien réels. Ce sont ceux de la manipulation douce, de la servitude invisible, du capitalisme numérique qui infiltre les âmes. Pourtant, malgré la noirceur du propos, la musique garde une beauté lumineuse, presque mystique. Timoni parvient à faire cohabiter la douleur et la grâce, la résistance et la contemplation. Le titre, enregistré dans la solitude habitée de son studio, semble chargé de la mémoire de Berlin — une ville faite de cicatrices et de renaissances, de luttes et d’utopies. La production, d’une précision quasi chirurgicale, ne cherche jamais l’effet. Les guitares sont organiques, presque palpables, les basses s’enfoncent comme des racines dans la terre, tandis que les textures électroniques se déploient telles des aurores industrielles. C’est une œuvre qui vit dans les interstices : entre la lumière et l’ombre, entre la peur et la fascination, entre l’humain et le synthétique. Dans un monde saturé d’images et de faux-semblants, Lawrence Timoni choisit la voie la plus risquée — celle de la lenteur, de l’écoute, de la beauté inquiète. Velvet Bite est à la fois un exorcisme et une caresse : une chanson qui mord sans violence, qui hante sans effrayer, et qui finit par nous laisser face à notre propre reflet. Dans le miroir sonore qu’il tend, on distingue notre époque — maquillée, connectée, perdue — et cette question qu’il murmure entre deux accords : “Et si les vrais monstres n’étaient pas ceux qu’on croit ?” Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025Sous la lumière laiteuse d’un ciel islandais, Hinn eini sanni Guð de GIG s’élève comme une prière en apesanteur. Ce n’est pas un gospel au sens classique, ni un simple chant de louange : c’est une respiration, une onde qui traverse le cœur avant de toucher les oreilles. On imagine la mer tout autour, les montagnes silencieuses, et cette voix — douce mais pleine d’assurance — qui s’élance vers quelque chose de plus grand que soi. Depuis plus de vingt ans, GIG cultive un paradoxe fascinant : celui d’un gospel qui rêve plutôt qu’il ne prêche. Leur musique n’impose rien, elle invite. Elle ne cherche pas à convertir, mais à ouvrir une fenêtre dans l’âme. Dans Hinn eini sanni Guð (“Le seul vrai Dieu”), le groupe déploie cette grâce rare : transformer la foi en paysage sonore, le sacré en douceur. Les guitares se font rêveuses, presque cotonneuses, comme si elles flottaient dans une brume d’aube. La voix de Daney Haraldsdóttir, fragile et lumineuse, se pose sur elles avec la justesse d’un souffle, tandis que la batterie de Guðni Gunnarsson avance sans jamais forcer, comme un battement de cœur régulier — celui de la foi tranquille, pas celle des grandes messes. Emil Hreiðar Björnsson tisse à la guitare une trame mélodique presque ambient, rappelant parfois les envolées contemplatives de Sigur Rós ou la tendresse mélancolique d’Aurora. Mais derrière la beauté formelle se cache une intention plus profonde. GIG parle de Dieu comme d’un espace intérieur, d’une vibration qu’on retrouve dans les moments de silence. Le morceau, loin de toute emphase liturgique, explore le divin comme on explore la lumière : par diffraction, par éclats, par humilité. L’arrangement respire, se déploie lentement, laissant à chaque instrument la possibilité de se taire autant que de parler. Ce qui bouleverse ici, c’est la sincérité. Aucun artifice, aucune grandiloquence : juste la foi, nue, transmise par le son. L’enregistrement, fruit d’un an et demi de travail, garde pourtant une fraîcheur spontanée — comme si le morceau s’était écrit de lui-même, entre la répétition d’un accord et une prière murmurée. On pourrait dire que Hinn eini sanni Guð est une chanson religieuse. Ce serait trop simple. C’est une chanson de présence, une chanson de gratitude. On y sent la beauté d’un monde où la musique devient offrande, où chaque note cherche non pas à impressionner, mais à guérir. GIG ne chante pas pour Dieu, mais avec lui, comme s’il vibrait dans chaque corde, chaque silence, chaque souffle retenu avant le refrain. Dans un paysage musical saturé de cynisme et d’ironie, Hinn eini sanni Guð rappelle qu’il est encore possible de faire de la musique pour croire, pour aimer, pour espérer. Pas de prosélytisme, pas d’effet : juste cette foi tranquille que la beauté, lorsqu’elle est sincère, touche toujours quelque chose d’éternel. Écouter GIG, c’est retrouver cette part de soi qui se tait d’habitude. Celle qui écoute le vent, la lumière, le murmure du monde. Un gospel d’Islande, suspendu entre la terre et le ciel — et l’écho persistant d’une vérité simple : parfois, croire suffit à faire naître la musique. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025On entre dans le Reconnection EP comme on ouvre un journal intime trouvé dans une chambre déserte. Il y a le parfum du bois, un souffle de pluie sur les vitres, et cette impression étrange d’assister à la guérison d’un homme qui a tout remis à plat. Charlie Freeman, alias FREE/MAN, ne chante pas pour séduire — il chante pour se relever, pour retrouver le fil d’une voix qu’il croyait perdue dans le vacarme. Et ce qu’il en tire est bouleversant : une épure, une lumière douce, un retour à la pulsation essentielle de l’âme. Cet EP porte bien son nom. Reconnection, c’est d’abord une reprise de contact — avec soi-même, avec la musique, avec la foi silencieuse qu’il reste toujours quelque chose à sauver. On sent chez Freeman un besoin presque physique de réancrage, comme si chaque note devait retisser le lien entre le corps et l’esprit. La guitare y devient respiration, la voix s’élève sans fard, les arrangements restent minimalistes, mais profondément incarnés. Rien n’est laissé au hasard, pourtant tout sonne comme l’évidence du moment présent qui commence par le titre Not Tommorow. Freeman ne cherche pas à sonner contemporain, ni nostalgique. Il crée dans une temporalité parallèle, où le folk, la soul et le rock se mêlent à des échos d’élévation spirituelle. Son timbre — clair, légèrement voilé, presque tremblant — a ce pouvoir rare de rendre tangible la fragilité. Il chante comme on prie, avec un mélange de pudeur et de foi, conscient que la beauté n’est jamais dans la perfection mais dans la fissure. Chaque morceau agit comme une métamorphose subtile. On y traverse le doute, la chute, puis cette forme de paix qui arrive après l’épuisement. L’EP ressemble à une marche lente vers la lumière, une reconnexion non pas à l’extérieur, mais à la source intérieure. On imagine Charlie dans un studio londonien, seul, entouré de silence, capturant l’instant exact où la douleur cesse d’être un poids pour devenir vibration. Ce qui frappe, c’est la maîtrise discrète de Freeman. Sous la surface humble de la production — des guitares qui respirent, quelques nappes éthérées, des voix enregistrées presque au bord du souffle —, on perçoit un artisanat d’orfèvre. Il ne décore jamais : il sculpte. Chaque espace sonore sert la parole, chaque souffle donne sens. Le résultat tient de la confession plus que du disque : une musique de présence, faite pour ceux qui écoutent avec le cœur plutôt qu’avec les oreilles. Mais au-delà de la technique, Reconnection raconte une métamorphose spirituelle. Après la tempête, Freeman retrouve l’équilibre, pas dans l’euphorie, mais dans la clarté. Son écriture, simple et limpide, traduit une vision du monde où la vulnérabilité n’est plus faiblesse, mais langage. On sent que cet homme, jadis ébranlé par le chaos du monde, a trouvé sa paix dans la création — une paix qu’il partage sans prétention, presque à voix basse. Reconnection EP est une main tendue. Celle d’un artiste qui ne prêche pas, mais invite. Un disque lumineux sans chercher la lumière, spirituel sans dogme, intime sans narcissisme. Charlie Freeman signe ici un retour à l’essence même de la musique : cet espace où la sincérité devient beauté, où l’on se retrouve enfin — soi, les autres, et le monde, dans le même souffle. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025Le titre The Ones Remembered a quelque chose de profondément vertigineux, une sorte de respiration cosmique qui efface les contours entre la chair et l’infini. Trueclaw, artiste suédoise solitaire, fabrique ici une pop de l’au-delà, une prière électronique murmurée par des entités imaginaires observant notre espèce avec tendresse. Ce n’est pas une chanson au sens traditionnel du terme, mais une cérémonie lumineuse où la voix humaine se dissout dans la réverbération de l’univers. La première écoute évoque un lever de brume sur une planète éteinte : nappes synthétiques qui s’étirent, pulsations douces comme un cœur artificiel, timbre vocal suspendu entre ferveur et abandon. On pense à M83 pour la grandeur, à Aurora pour l’innocence, à Enya pour la clarté quasi mystique. Mais Trueclaw, elle, va plus loin : elle déplace la perspective. Ici, l’humain n’est plus le narrateur, mais l’objet du chant — un souvenir, un écho qui persiste alors que tout s’est tu. Ce morceau, conçu à l’aide d’outils d’intelligence artificielle et d’une imagination presque démiurgique, trouble autant qu’il fascine. Là où beaucoup utilisent la technologie pour perfectionner, Trueclaw s’en sert pour questionner : que restera-t-il de nous quand nos voix ne seront plus que des données ? The Ones Remembered répond sans pathos : un écho, fragile et infini, le murmure collectif de notre passage sur Terre. La production, ample et épurée, agit comme une respiration galactique, chaque son semblant flotter dans une chambre d’échos sidérale. Mais derrière la froideur apparente des machines, on perçoit une chaleur inattendue. La mélodie se déploie comme un souvenir d’enfance qu’on croyait perdu — lumineuse, presque naïve, portée par un rythme discret qui évoque le battement d’un cœur. La voix, quasi désincarnée, ne cherche pas à convaincre : elle observe, elle bénit, elle contemple. C’est une musique de l’après, de ce qui survit à la matière. On comprend alors que Trueclaw ne compose pas seulement des chansons : elle sculpte la mémoire. Dans The Ones Remembered, elle imagine une humanité transfigurée, réduite à son empreinte sonore, à cette vibration qui persiste quand tout s’efface. Et l’on se surprend à espérer que ces entités célestes, témoins de notre passage, continuent à nous écouter — non pas comme des dieux, mais comme des gardiens d’un souvenir partagé. À la fin, il ne reste qu’un souffle. Une lumière. Un écho. Et dans ce silence suspendu, Trueclaw nous rappelle que même la plus infime des vies, même le murmure le plus discret, finit toujours par rejoindre la grande symphonie du cosmos. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025People Just Float est un rituel. Une conversation à voix basse avec les morts, une prière adressée à ceux qui continuent de chanter dans les failles du temps. Steel & Velvet y tisse un dialogue entre passé et présent, entre la ferveur du folk américain et la pudeur d’un artisanat breton, où chaque note devient souffle, chaque silence une confession. On sort de l’écoute comme d’une étreinte un peu trop longue — un peu glacée aussi, mais nécessaire. Dès Orphan’s Lament, le ton est donné. Reprendre Robbie Basho, c’est oser s’aventurer sur une crête où la musique devient presque mystique. Johann Le Roux chante comme on prie : sans fioritures, avec cette humilité de ceux qui savent que la beauté naît du dépouillement. La guitare de Romuald Ballet-Baz ne l’accompagne pas, elle l’enveloppe, la soutient, la recadre — un fil de lumière tendu au-dessus du vide. C’est une ouverture qui évoque les landes, le vent, la solitude — et déjà, l’ombre du spirituel plane sur le reste du disque. Puis vient Ring of Fire, que tout le monde croit connaître. Steel & Velvet en fait un tombeau vibrant : le feu n’est plus une passion, mais une braise qui couve dans la gorge. Le duo de guitares, Ballet-Baz et Larreur, déroule une tension feutrée, presque menaçante. Le Roux ne brûle pas, il se consume lentement. Là où Cash rugissait, lui chuchote. C’est un feu intérieur, contenu, presque religieux. Avec Man in the Long Black Coat, le groupe flirte avec l’ombre. La chanson de Dylan devient ici un film nocturne, un poème d’errance. La voix de Le Roux s’y fait cendre, grave, suspendue entre menace et abandon. La guitare, minimaliste, découpe le silence avec précision. On pense à un western existentialiste, à une route qui ne mène nulle part sinon à soi-même. Puis Silver — moment de grâce. La fille rejoint le père, et soudain le disque respire autrement. La voix de Jade Le Roux est translucide, presque irréelle, une vibration qui réchauffe le bois froid des guitares. À deux, ils réinventent le morceau des Pixies comme une berceuse fantomatique. Le temps se dilate, le réel s’efface : il ne reste que deux voix suspendues dans un entre-deux poétique. C’est le cœur battant de People Just Float, la jonction entre le charnel et le spirituel, entre le sang et l’éther. Lake of Fire, lui, rouvre les plaies. C’est la pièce la plus terrienne, la plus rugueuse. On y sent la poussière, la sueur, le feu. La voix de Le Roux, écorchée, se mêle aux guitares comme un cri refoulé. Cette reprise de Curt Kirkwood devient une descente lente, une confrontation avec la chair et le mal. Le titre évoque un enfer tranquille, celui des regrets, des vies brûlées à petit feu. Enfin In Heaven referme le disque comme un soupir. La chanson de Lynch et Ivers, dans la bouche de Jade Le Roux, se transforme en murmure d’après-monde. Sa voix flotte au-dessus de la guitare de Ballet-Baz comme un souvenir qui ne veut pas mourir. C’est la fin et le recommencement — le moment où la musique cesse d’être un son pour redevenir une sensation, une matière flottante. Ce qui bouleverse dans People Just Float, c’est cette maîtrise de l’équilibre entre intimité et transcendance. Steel & Velvet ne joue pas la carte du dépouillement pour le style : c’est un geste existentiel, un refus de la surenchère, une quête d’essence. La musique devient ici refuge, seuil, miroir. On sort de l’écoute un peu tremblant, les sens saturés de silence. Ce disque n’élève pas : il dépose. Il vous laisse sur la rive, un peu plus léger, un peu plus vrai. Les gens, après tout, flottent. Mais Steel & Velvet leur rend une gravité. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025Il y a dans Sjögräs vol.1 quelque chose d’archaïque et de futuriste à la fois, comme si la mémoire elle-même s’était mise à chanter à travers un vieux poste de radio sous-marin. Peter Hägerstrand n’écrit pas des chansons : il reconstitue des fragments d’âme, des paysages oubliés, des visages en noir et blanc qui reprennent couleur à la lumière d’un archet ou d’un accord mineur. Sjögräs — littéralement “algue marine” — s’enroule autour de nous avec la lenteur d’une marée, et l’élégance d’un souvenir qu’on ne veut pas tout à fait comprendre. L’EP ouvre sur « En björn och en svan », ballade de chambre où les cordes se frottent à une guitare feutrée comme un vieux carnet qu’on feuillette. On y sent la forêt et la nuit, la tendresse du folklore scandinave, mais aussi l’étrangeté d’un monde intérieur. La voix d’Hägerstrand, grave et retenue, agit comme un narrateur à la limite du songe : tout y semble réel et pourtant à demi effacé. « Aurora », plus lumineux, déploie son éclat comme une aurore boréale électronique. Les arrangements, entre folk orchestral et pop de chambre, rappellent The Divine Comedy ou les envolées raffinées de Nick Drake. Mais il y a surtout ce souffle cinématographique, cette manière d’orchestrer le silence — un art qu’Hägerstrand maîtrise comme un réalisateur du sensible. Puis vient « Varvsvägen », morceau de route, de terre et de mélancolie. Le rythme s’y fait plus circulaire, presque tribal, porté par des pizzicatos et une basse discrète. C’est un voyage intérieur, celui d’un homme qui rentre chez lui après plusieurs décennies d’exil émotionnel. Le morceau s’épanouit lentement, à la manière d’un film de Tarkovski transposé en musique. Enfin, « Troll » clôt ce premier volume dans un esprit plus ludique, presque cabaret nordique. On y retrouve la veine narrative chère à Hägerstrand — les contes, les ombres, les visages grotesques des légendes scandinaves. Mais sous la fantaisie, on perçoit la même gravité : celle de l’enfance, du mystère, du sacré. Ce Sjögräs vol.1 est bien plus qu’un simple avant-goût de la grande œuvre multimédia à venir. C’est un laboratoire de sensations où les racines caréliennes et ålandaises s’enlacent dans un tissage sonore d’une précision incroyable. Entre folk et musique de chambre, entre passé et technologie (cette fibre Nimbror qui reliera deux scènes en simultané), Hägerstrand réinvente la notion de “projet total” — un opéra de la mémoire et du territoire. Il ne cherche pas à plaire. Il construit des mondes, délicats, presque secrets, où chaque note semble porter la trace d’un hiver ancien. Sjögräs n’est pas un disque à écouter distraitement : c’est une traversée. Une immersion lente, poétique, où la chanson devient un lieu. Et dans ce lieu, quelque part entre la mer et le silence, Hägerstrand nous attend, avec sa guitare, son mystère et la douceur grave de ceux qui savent que la beauté ne fait pas de bruit. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025C’est une morsure avant d’être une chanson. Un cri feutré dans le noir. PREY de MAUMAUMAU n’essaie pas de séduire — il traque, il rôde, il observe la violence invisible tapie dans nos pulsions. On y entre comme dans une boîte de nuit déserte à quatre heures du matin, quand la sueur a remplacé la musique et que les corps s’évitent autant qu’ils s’attirent. C’est là, dans cet espace trouble entre le plaisir et la prédation, que Mau choisit de raconter l’indicible. Le morceau, produit avec une précision chirurgicale par Fernando Familiar et Reed Izumi, tisse des textures denses, presque étouffantes : un battement de basse comme un cœur sous adrénaline, des voix distordues qui chuchotent entre deux éclairs de lumière, et cette montée dramatique qui fait basculer le tout dans une transe quasi cinématographique. On pense à Arctic Monkeys pour la sensualité poisseuse, à Depeche Mode pour la tension spirituelle, à Trent Reznor pour l’énergie dévorante. Mais ce qui distingue PREY, c’est la lucidité. Là où d’autres auraient joué la carte du fantasme ou du cynisme, MAUMAUMAU choisit la responsabilité. En s’inspirant des témoignages de femmes de son entourage, il renverse le regard : ici, le prédateur n’est pas une figure lointaine, mais une culture, un système de désir qui étouffe autant qu’il excite. PREY devient alors une confession masculine dans un monde où le pouvoir se travestit trop souvent en passion. Le morceau avance comme une pulsation nerveuse — chaque changement d’atmosphère est une mue. Les transitions sont abruptes, désorientantes, presque psychédéliques : Mau ne cherche pas la fluidité, il veut qu’on sente la tension, la dissonance, l’inconfort. C’est une œuvre à écouter au casque, les yeux fermés, pour se laisser happer par la moiteur de la production et la froideur du propos. Dans le sillage de Macho Macho et Boss Level, PREY marque une nouvelle mutation de l’artiste mexicain : plus viscéral, plus risqué, plus humain. MAUMAUMAU n’est plus seulement ce funambule entre l’ironie et la pop expérimentale ; il devient un chroniqueur des zones grises du désir moderne. Et sous cette pleine lune électronique, il nous rappelle que parfois, pour ne plus être la proie, il faut oser se regarder en chasseur. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025Écouter La Pleine Lune de VOGEL, c’est traverser un rêve éveillé à pied nu. Ce n’est pas une chanson, c’est une marche — une lente déambulation à travers soi, entre la lucidité et l’illusion, entre la lumière douce du doute et l’ombre tendre de la certitude. Annette Vogel ne chante pas pour expliquer le monde, mais pour lui poser de meilleures questions. Et ça change tout. La voix, à la fois fragile et tendue, flotte dans l’air comme une lueur de chandelle. Autour d’elle, les accords de guitare se tissent en spirales, simples mais chargés de sens. On pense à Joni Mitchell pour la sincérité des confessions, à Vashti Bunyan pour le mystère pastoral, à Joan Baez pour la droiture du timbre — mais VOGEL est ailleurs. Elle chante comme on regarde une rivière : sans chercher à la comprendre, seulement à la suivre. La Pleine Lune parle d’identité, de ce vertige d’exister dans un monde qui semble parfois irréel. Mais loin du prêche métaphysique, VOGEL garde le ton de la promeneuse : elle avance, elle observe, elle doute. Sa chanson est une quête sans fin, un carnet d’errance où chaque accord devient une respiration. Ce n’est pas un hasard si l’artiste a grandi dans la rue, à l’école du pavé et de l’improvisation. On entend dans chaque note la liberté du bitume, la poussière des places publiques, le vent des voyages à l’arrière d’un bus ou dans le tunnel d’un métro parisien. Avec Mario Kaspers à la basse, la chanson s’élève, prend du corps, s’arrondit. Les lignes graves s’accrochent au ciel comme une ancre renversée. L’ensemble respire : un folk clair-obscur, un peu psychédélique, un peu spirituel, comme si Nick Drake avait troqué sa mélancolie contre une lucidité apaisée. La Pleine Lune n’est pas un simple morceau de folk. C’est un miroir tendu à ceux qui doutent encore d’eux-mêmes. Une chanson qui accepte de ne pas tout résoudre. Qui invite à cesser de chercher et à simplement être. Car c’est peut-être ça, le secret de VOGEL : comprendre que la vérité ne se trouve pas dans la réponse, mais dans la musique qui continue, longtemps après qu’on ait arrêté de jouer. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025Dans Games of Life, premier album de Jeppediinho, on entend le pouls de la résilience battre sous les nappes de synthé. Ce jeune producteur de Stockholm, passé des manettes de FIFA e-sport aux pads d’Ableton, compose ici une odyssée émotionnelle où la house rencontre le hard rock, la pop et les éclats d’un passé 80s réinventé. C’est un disque à la fois solaire et cabossé, conçu comme un journal intime mis en BPM, où chaque morceau devient un fragment d’un combat intérieur. Les premières minutes, avec Illusion, plantent le décor : une montée progressive, un beat dense, des voix anonymes qui flottent comme des souvenirs d’âmes croisées à distance. Ce morceau agit comme une ouverture cinétique — la promesse d’un voyage entre euphorie et désillusion. Puis vient The Wrong Time, au souffle presque rock, tendu entre regrets et renaissance. Jeppediinho y déploie son sens du contraste : un drop lumineux au milieu d’une mélodie sombre, comme une fissure qui laisse passer la lumière. Lost In My Mind incarne le cœur battant de l’album : house viscérale, pulsations introspectives, un morceau sur l’errance mentale et la libération par le son. On y retrouve ce mélange d’angoisse et d’élévation qui fait la marque du producteur — un héritier d’Avicii qui aurait troqué la naïveté des festivals pour une sincérité presque spirituelle. Puis, comme une respiration, Find Myself et I’m Unbreakable ramènent la lumière : hymnes de reconstruction, portés par des voix élastiques, des synthés qui scintillent comme des reflets d’eau, et des drops qui explosent en délivrance pure. Ce sont des morceaux à écouter casque vissé, cœur ouvert. Coming Back et What Are You Waiting For? installent une énergie plus conquérante : beats tendus, tempo club, lignes vocales galvanisantes. Là, Jeppediinho se fait chef d’orchestre de sa propre revanche, un funambule entre introspection et exultation. Feels So Good — joyau vibrant de l’album — résume à elle seule l’esprit de Games of Life : la joie simple de renaître, de respirer enfin. Mais c’est What’s Your Mentality? qui scelle la mue : un titre euphorique, à la progression presque trance, où tout se resserre avant d’exploser dans une clarté absolue. Une déclaration de force tranquille, un morceau sur la détermination d’exister malgré les doutes. Et quand The Power Inside puis The Raven ferment le disque, tout s’apaise. Le premier libère une énergie intérieure presque mystique ; le second, plus crépusculaire, referme l’album comme un adieu murmuré au chaos. Ce qui rend Games of Life si singulier, c’est sa sincérité brute sous le vernis électronique. Derrière les refrains calibrés et les kicks propres, il y a un homme qui met ses cicatrices en rythme, qui transforme les coups de la vie en danses cathartiques. Chaque morceau résonne comme une victoire personnelle, petite ou immense, arrachée à la nuit. Jeppediinho cherche à être compris. Et à travers Games of Life, il offre bien plus qu’un album de house scandinave — un véritable manifeste de survie émotionnelle, vibrant, organique, profondément humain. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025Adai Song, aussi connue sous son alias ADÀI, fait partie de ces artistes capables de réinventer la tradition sans la trahir. Avec The Bloom Project, son album le plus ambitieux à ce jour, la productrice sino-américaine fait éclore une œuvre d’une rare élégance — un manifeste sonore où les fantômes du Shanghai des années 30 valsent avec les pulsations électroniques du XXIe siècle. Le point de départ, c’est le shidaiqu, ce jazz chinois né de la fusion entre swing occidental et mélodies traditionnelles. Mais sous la main d’Adai Song, ce patrimoine devient une matière vivante, reprogrammée pour un monde en quête d’identité et de liberté. Là où jadis les voix féminines murmuraient l’attente et la mélancolie, elle insuffle affirmation, désir et rébellion. The Bloom Project est une relecture féministe, sensuelle et politique d’un répertoire souvent figé dans le vernis du passé. Dès A Lost Singer, le ton est donné : piano et erhu dialoguent avec une pudeur poignante, pendant qu’un souffle synthétique réveille la solitude d’une héroïne qui refuse désormais d’attendre. Puis vient Night Shanghai, un bijou d’EDM soyeuse où guzheng et beats house se frôlent, entre nuit artificielle et espoir lucide. Make Way enfonce le clou — la rose de 1940 a laissé tomber son parfum sage pour revêtir des épines d’acier. C’est une chanson de conquête, de renaissance, d’identité retrouvée. Ce qui fascine, c’est la manière dont Adai tisse les contraires : tradition et avant-garde, douceur et revendication, Orient et Occident, club et temple. Dans Carmen 2025, Bizet se réincarne sous des nappes de synthés et des percussions chinoises ; Wild Thorny Molihua transforme la fleur de jasmin en héroïne insoumise, et River Run clôt l’album comme une prière liquide, un adieu qui devient libération. Musicalement, tout respire la maîtrise et la vision : production léchée, mix Dolby Atmos, collaborations transcontinentales (de Berklee à Pékin), et une recherche sonore qui évoque aussi bien FKA twigs que Ryuichi Sakamoto. Mais derrière la virtuosité technique, il y a surtout une âme — celle d’une femme qui, entre deux continents, redéfinit ce que signifie “appartenir”. The Bloom Project est un geste culturel. Adai Song y redessine la cartographie du global pop, érigeant un pont vibrant entre mémoire et futur, racines et lumière. Une œuvre totale, délicate et révolutionnaire, où chaque note semble dire : la tradition ne me retient pas, elle m’élève. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025Sous le pseudonyme Baaj & Baaj, un homme orchestre de Cognac signe l’un des projets les plus lumineux et mélancoliques de cette fin d’année. Avec There’s No Reason, EP entièrement autoproduit, il redonne à la pop française un accent cosmopolite et une couleur nostalgique, quelque part entre la new wave anglaise des années 80 et la clarté mélodique d’une électro d’aujourd’hui. Dès les premières notes, on retrouve ce parfum familier de synthés chauds, de guitares nerveuses, de basses qui palpitent comme un cœur en apesanteur. Mais derrière le vernis brillant se cache une profondeur inattendue. Baaj ne cherche pas à reproduire les Eighties — il en retient l’élan romantique, la tension émotionnelle, cette manière de danser les yeux humides. On pense à The Cure pour l’introspection, à Talk Talk pour les textures, à Depeche Mode pour la tension électrique. Et pourtant, rien ici ne sonne figé dans le passé : tout respire la modernité et la maîtrise d’un artisan solitaire. Ce qui frappe, c’est la cohérence du disque. Chaque morceau est une petite renaissance. Echoes in the Mind ouvre un champ de souvenirs flous, comme un rêve qui se dissout au lever du jour — la voix, fragile, s’y promène entre pluie et lumière, entre mémoire et horizon. Puis There’s No Reason prend le relais, frontal, presque contestataire. Sous ses allures d’hymne pop, c’est un cri lucide contre l’obéissance aveugle, un refus des faux-semblants. L’écriture est précise, les refrains mordent avec douceur, et l’énergie circule sans rupture. Baaj & Baaj compose comme on peint un ciel : couches après couches, nuances après nuances. On sent le plaisir du son, la jubilation du studio, mais aussi une pudeur, une retenue qui rend le tout profondément humain. Ce n’est pas un disque qui hurle sa beauté — c’est un disque qui s’invite, qui s’installe, et qui finit par vous suivre toute la journée. Pensé comme un rituel anti-grisaille, There’s No Reason fait partie de ces albums discrets mais essentiels, qui rendent les matins un peu plus clairs et les soirs moins lourds. Une œuvre solaire et introspective, bâtie à la main, qui rappelle que la douceur peut être une forme de résistance. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025Dans Libère les maux, Kenjah David transforme la chanson française en un souffle du monde. Ce n’est pas seulement un retour en musique, c’est un retour à soi, après des années passées à sillonner les continents — l’Asie, l’Afrique, l’océan Indien, New York — comme autant de miroirs tendus à son âme voyageuse. Son nouveau single, prélude à un album conçu comme un carnet d’itinérances, célèbre la réconciliation intérieure, la paix après la tempête, la beauté du pardon. Le morceau s’ouvre sur une pulsation douce, presque tellurique : une guitare chaude, un tambour discret, quelques vents tropicaux qui effleurent la mélodie. On y sent l’écho des musiques du monde, mais transfigurées par la sensibilité d’un artisan des mots. Kenjah David ne cherche pas à séduire : il soigne. Sa voix, grave et lumineuse, semble porter à la fois le poids du voyage et la légèreté de la délivrance. Il chante comme on respire après une longue traversée du désert, chaque note libérant un peu plus de lumière. Ce qui frappe, c’est l’universalité de son écriture. Derrière la douceur, une conviction : les blessures du monde ne se pansent pas dans le silence, mais dans la parole, la musique, l’écoute. Libère les maux devient alors une métaphore du lien humain, une invitation à déposer ce qui nous ronge. La chanson, portée par une production subtile signée Fred Martin (aux studios Ferber à Paris), équilibre émotion et groove, introspection et ouverture, sans jamais sombrer dans la grandiloquence. Kenjah David incarne une génération d’artistes pour qui la chanson française n’est plus un genre, mais une langue de passage — celle qui permet d’unir la créolité des rythmes, la poésie du texte et l’énergie du monde. À travers ses voyages, il a façonné une musique qui ne connaît ni frontières ni dogmes, une pop métissée où la spiritualité se mêle à la chair, la douleur à la danse. Libère les maux résonne comme une prière laïque, un mantra collectif : que la musique nous délivre de ce que les mots n’arrivent plus à dire. Une chanson-monde, sincère et apaisante, écrite depuis la frontière invisible où se rencontrent l’humain et l’universel. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025Dans Instead of Making Love (Say Hello), Less rejoue les paradoxes de sa génération avec une lucidité qui tranche sous la surface d’une pop solaire. Derrière ses accords clairs, ses rythmes aux reflets early 2000’s et sa mélodie faussement légère, la jeune artiste napolitaine raconte ce moment où l’amour se retire, mais où la tendresse refuse encore de mourir. Ce n’est pas une rupture, c’est un salut — un dernier éclat de lumière dans le brouillard d’un lien qui se défait. Il y a dans cette chanson un mélange d’ironie et de pudeur, un sourire qui cache les larmes. Less chante sans surjeu, avec cette voix qui ne cherche pas la perfection mais la justesse, cette diction intime, presque chuchotée, qui semble s’adresser à soi-même autant qu’à l’autre. On sent l’expérience d’une artiste qui a grandi dans le mouvement — de Naples à Fano, de la douleur à la découverte — et qui a transformé chaque détour de vie en matière poétique. La production, soignée mais sans fioritures, flirte avec la pop introspective des années 2000 : guitares légères, percussions sobres, reverb discrète, tout semble calibré pour faire respirer la voix. On y entend des échos de Michelle Branch, d’une Norah Jones sous Valium, d’une Avril Lavigne apaisée par le temps. Mais Less, elle, ne copie personne : elle joue avec la nostalgie sans s’y perdre, faisant de chaque accord un acte d’émancipation. L’ironie du titre — Instead of Making Love (Say Hello) — résume à elle seule l’état d’esprit de l’artiste : une lucidité désarmante face à l’érosion du désir, mais aussi la tendresse de celles et ceux qui choisissent la distance sans rancune. Le morceau parle moins d’un adieu que d’un renouveau : dire “hello” au vide, à soi-même, à la prochaine version de l’amour. On perçoit, derrière la simplicité du texte, une écriture qui s’affine : chaque mot a le poids d’une expérience vécue. Less n’écrit pas pour plaire, mais pour comprendre — et c’est ce qui rend son univers si captivant. La jeune chanteuse confirme ici ce que ses précédents titres laissaient entrevoir : un art en pleine mutation, entre fragilité assumée et conscience grandissante. Instead of Making Love (Say Hello) est un petit bijou d’équilibre : mélancolique mais lumineux, pop mais sincère, intime mais universel. Une chanson qui parle du désenchantement moderne avec douceur, et qui prouve que parfois, la vraie force consiste simplement à oser dire bonjour au manque. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025Écouter The Journey de Rupert Träxler, c’est comme flotter dans un rêve qui refuse de finir. Un rêve lent, brumeux, tissé de voix humaines et artificielles, de murmures et de silences. Le musicien viennois, seul dans son home studio, s’est offert une odyssée immobile : un voyage vers l’intérieur, là où la mémoire et le désir s’enlacent comme deux ombres. Ce n’est pas une chanson, c’est un passage — un instant suspendu entre le souffle et l’écho. Träxler, inspiré autant par la grandiloquence émotionnelle de Lady Gaga que par la chaleur d’un rock mélodique, détourne ici ses influences vers un ailleurs plus spectral. The Journey avance sans rythme imposé, porté par une narration à mi-chemin entre la poésie parlée et la méditation sonore. On y entend une voix qui n’est pas tout à fait humaine, doublée de celle du musicien, comme si son esprit dialoguait avec sa propre conscience numérique. Ce mélange de chair et de code crée une étrangeté fascinante : la tendresse d’un souffle humain contrée par la froide perfection d’une IA. Et dans cet entre-deux, quelque chose se passe — un trouble, une beauté fragile. La musique flotte comme une nappe de brume, ponctuée de cordes discrètes, de réverbérations lumineuses, d’accords de guitare suspendus dans le vide. Rien ne cherche à séduire, tout cherche à exister. Träxler nous parle du manque, mais sans plainte. Il évoque la nostalgie comme une force tranquille, un appel à ralentir dans un monde saturé de bruit. Le morceau invite à la rêverie, à la dérive volontaire — à cette écoute lente qu’on oublie trop souvent de s’accorder. C’est un morceau qui respire, qui laisse place à l’air, à la distance, à l’invisible. Ce qui émeut, c’est la sincérité silencieuse du geste. Dans son studio, Träxler a créé un espace de liberté totale, où l’intime devient universel. The Journey est une carte postale envoyée depuis un état d’âme, une lettre adressée à soi-même. Ce n’est pas une destination, mais un élan — celui d’un artiste qui, plutôt que d’expliquer, préfère simplement sentir. À l’heure où la musique se consomme à toute vitesse, Rupert Träxler propose une œuvre qui se contemple plus qu’elle ne s’écoute. Une traversée lente, méditative, comme une mer intérieure. Et quand le dernier souffle s’éteint, on se surprend à rester immobile, à vouloir encore flotter un peu dans son sillage. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025Virtuose discret mais redoutablement précis, Rupert Träxler navigue entre les styles avec la liberté d’un explorateur sonore. Guitariste, compositeur, chanteur et multi-instrumentiste autrichien, il incarne cette nouvelle génération de musiciens qui ne veulent plus choisir entre la technique et l’instinct, entre la scène et le studio. Après des années à arpenter les clubs et les tournées avec différents groupes, Rupert signe enfin sous son propre nom, porté par un fil conducteur clair : la guitare comme point d’ancrage, le rock comme énergie vitale, et la curiosité comme boussole. Dans cet entretien, il revient sur ses débuts classiques, son amour pour la fusion des genres — du drum’n’bass heavy rock aux textures jazz —, et son approche sans compromis de la création. Entre humilité et passion, il livre une philosophie de vie aussi simple que percutante : « À la fin, personne ne te remerciera d’avoir fait plaisir aux autres. Fais-toi plaisir d’abord. » Qui es-tu ?Je m’appelle Rupert Träxler — guitariste, musicien, professeur de guitare et, si l’on veut, multi-instrumentiste. Je chante, je joue du piano, parfois même du violon 😉 — et je fais toute la programmation moi-même. Le tout forme un bel équilibre. Quel est ton parcours ?J’ai grandi entouré d’instruments — piano, guitare, puis violon. Tout a commencé par la musique classique, mais j’ai toujours voulu jouer de la guitare électrique. Les autres instruments ne m’ont pas freiné, au contraire 😊. Plus tard, j’ai étudié la guitare jazz et exploré de nombreux styles, en jouant et en tournant avec différents groupes. Comment décrirais-tu ta musique en quelques mots ?Pas facile ! Je voulais sortir quelque chose sous mon propre nom pour la première fois — et m’assurer que tout ne sonne pas pareil. Mais il y a quand même un fil rouge évident : le rock. Qu’il s’agisse du morceau lourd “Darkness”, de la ballade pop-rock “The Journey” ou de ma prochaine sortie “Atmospheres”, il y a toujours des guitares puissantes. J’adore expérimenter avec les grooves — en décembre, je vais même combiner Drum’n’Bass et Heavy Rock. Je suis fasciné par ce type de fusion sonore et par le mélange de voix masculines et féminines. Quelles sont tes inspirations ?Elles changent sans cesse. Parfois ce sont des rythmes fous ou des sons issus de groupes puissants, parfois des morceaux plus funky ou jazzy qui me poussent à évoluer créativement. Quelle est ta playlist du moment ?En ce moment, j’écoute Sleep Token, Spiritbox, et quelques titres jazz avec guitare ou trompette — je travaille justement sur ce type de son. Et bien sûr, j’écoute beaucoup ce sur quoi je prépare mes prochaines sorties… Quel est le plat que tu cuisines le mieux ?Tout ce qui me fait envie ! Mais je suis particulièrement doué pour le grill et le fumage. Quels sont tes projets à venir ?Je prépare de nouveaux morceaux pour 2026, et en novembre, il y aura enfin une réédition numérique de l’album “Vortex” de mon groupe de fusion QUADRANT4, pour célébrer ses 20 ans. Peux-tu nous raconter une anecdote sur toi ?Voici une phrase qui me reste toujours en tête : Tu n’es jamais trop vieux pour faire ce qui te rend heureux. À la fin de ta vie, personne ne te remerciera d’avoir fait plaisir aux autres — alors commence par te faire plaisir à toi-même. Si tu pouvais passer 48 heures avec quelqu’un que tu n’as jamais rencontré, qui serait-ce ?Allan Holdsworth — un véritable génie pour tout guitariste, mais qui n’a jamais vraiment atteint la renommée mondiale qu’il méritait. C’est triste, et révélateur du fonctionnement de l’industrie musicale.C’est l’un de mes héros absolus. J’ai entendu dire qu’il brassait sa propre bière — j’aurais adoré en partager quelques-unes avec lui s’il était encore parmi nous. Un dernier mot ou conseil ?Ne te plie jamais trop. Un petit compromis, pourquoi pas — mais reste toujours fidèle à toi-même. J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025Il y a chez RIMENY quelque chose de l’homme qui s’est longtemps tu avant d’oser chanter. Dans World as Myth, son tout premier EP, Zak Engel — producteur, compositeur, sculpteur de textures depuis plus de dix ans — passe enfin de l’ombre à la pleine lumière. Et cette lumière-là n’est pas aveuglante : elle est douce, tamisée, presque domestique, comme celle d’un matin où l’on comprend enfin que grandir, c’est ne pas chercher à briller plus fort que sa vérité. On sent, dès les premières secondes de Treat Me Like a Stranger, une volonté de réapprendre la musique à hauteur d’homme. Les arrangements — soyeux mais nerveux — mêlent guitares vaporeuses, nappes électroniques et saxophones en apnée. On pense à The 1975 pour l’élégance, à Dijon pour l’humanité, mais RIMENY se tient quelque part entre les deux : un artisan de la sincérité, un architecte de l’émotion contenue. Chaque morceau respire l’intimité d’un journal ouvert à demi. Ce qui frappe dans World as Myth, c’est la lucidité. Engel y parle de temps, de communication, d’impermanence — non pas en poète désincarné, mais en homme qui a pris le temps d’écouter le bruit du monde avant d’y poser sa voix. I Can’t Talk to My Friends condense parfaitement cette tension : un morceau dansant, presque euphorique, où l’énergie des synthés semble cacher un vertige social. RIMENY transforme la difficulté à parler en moteur de rythme, comme si l’impossibilité du langage pouvait devenir groove. Puis vient Sweet Tea, la respiration tendre du disque — une chanson de couple, de gestes répétés, de complicité silencieuse. C’est le moment où l’électronique s’efface au profit d’une émotion nue, presque domestiquée. La voix y flotte, fragile mais lumineuse, comme si l’amour pouvait se dire dans une simple inflexion de timbre. Tout au long du projet, RIMENY brouille les frontières entre pop, introspection et artisanat sonore. Rien n’est laissé au hasard : chaque texture semble pensée comme une peau, chaque silence, comme un battement suspendu. On sent l’influence des studios, des années de mix, mais aussi un besoin viscéral de réhumaniser le son — de lui redonner sa sueur, sa chaleur, son souffle. World as Myth est un disque de passage, mais pas une mue. C’est un retour. Celui d’un musicien qui, après avoir tout déconstruit, redécouvre la beauté d’une chanson bien écrite, sincère, imparfaite et profondément humaine. À l’heure où la pop se noie souvent dans le concept, RIMENY choisit la clarté : il écrit, enfin, pour dire qui il est. Et c’est peut-être ça, le vrai mythe du monde — celui d’un homme qui apprend à ne plus fuir ce qu’il ressent. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 31, 2025Elle chante comme on respire après une noyade. Moniah n’interprète pas ses émotions, elle les traverse. Dans What If I Cry About It, la Londonienne s’ouvre avec une intensité à la fois maîtrisée et désarmante, comme si elle dansait sur le fil tendu entre la fêlure et la légèreté. C’est une pop qui brille sans chercher à éblouir, une confession rythmée par le battement d’un cœur qui hésite entre la peur d’aimer et la nécessité de se laisser tomber. On retrouve dans cette chanson une forme d’élégance rare : celle qui ne se fabrique pas. La voix de Moniah flotte, douce mais habitée, comme si elle se souvenait d’une peine tout en refusant d’y renoncer. Derrière son grain chaleureux se cache une tension intime, une conversation entre la raison et le chaos. Sa manière de chanter évoque cette honnêteté sans filtre qu’on croyait perdue depuis l’ère de la grande pop introspective — quelque part entre les envolées de Raye et les balancements émotionnels d’une early Beyoncé en clair-obscur. La production, elle, se love dans un entre-deux très moderne : beats légers, nappes oniriques, basses feutrées. Tout semble conçu pour suspendre le temps. Ce n’est ni un slow, ni un banger — c’est un battement de cœur mis en musique. On pourrait presque y sentir les lumières d’un club londonien se mêler aux reflets de la pluie sur les vitres d’un appartement où l’on attend un message qui ne viendra pas. Ce que Moniah réussit ici, c’est un tour d’équilibriste : rendre la vulnérabilité dansante. Sa voix se fissure parfois, mais ces fissures deviennent des points de lumière. Elle n’essaie pas de réparer, elle sublime. Dans What If I Cry About It, le chagrin n’est plus une défaite : c’est une manière de vivre plus fort, de respirer plus large. Chaque mesure semble écrite à hauteur d’âme. Il y a cette conscience du détail, cette pudeur élégante dans la manière de ne jamais trop en dire tout en livrant tout. C’est une pop sensible, mais pas larmoyante ; accessible, mais jamais plate. Moniah y dévoile son univers : celui d’une artiste qui a compris que la sincérité, quand elle est assumée, devient une arme redoutable. Et quand le refrain retombe, léger comme un adieu qu’on finit par accepter, on se dit que What If I Cry About It n’est pas qu’une chanson : c’est un état d’âme, une manière de dire au monde qu’on peut pleurer — et danser en même temps. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 27, 2025Retour sur l’interview de Naeko par Alex, une rencontre avec l’artiste originaire de Strasbourg qui a retourné la scène du Cabaret Vert cet été ☀️ Profondément humain, bien entouré et un talent qui explose en finesse, Naeko nous a partagé sa vision du travail en équipe, ses découvertes du festivals, mais aussi ses indispensables pour se préparer à un tel événement 🔥 @naeko_off @cabaretvert 👋🏽@iamalexcliatt #festival #cabaretvert #musique #interview #itw #musiquedumoment J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 27, 2025Il y a chez OLAN une façon rare de parler sans mots, de faire vibrer le silence jusqu’à ce qu’il devienne vérité. Passing ne se contente pas d’être un morceau : c’est un souffle, une respiration tenue entre deux mondes — celui des vivants, et celui des souvenirs qui refusent de mourir. Écouter OLAN, c’est entrer dans une chambre où l’air semble plus dense, où la tristesse danse au ralenti, presque belle dans son inachèvement. La productrice américaine, quelque part entre Björk et Jlin, entre les nappes diaphanes d’une Mira Calix et la transe retenue d’une FKA Twigs, signe ici une méditation électronique sur le passage — au sens le plus brut et spirituel du terme. Le morceau se déploie lentement, comme une prière digitale, une onde en expansion. On sent que chaque son est posé avec une intention fragile, presque rituelle : le battement régulier des basses évoque le cœur qui s’accroche, les textures synthétiques s’élèvent comme des vapeurs d’encens, et la voix, fantomatique, s’infiltre entre les brèches. Ce qui bouleverse dans Passing, ce n’est pas la mélodie — c’est le vide qu’elle sculpte. OLAN ne cherche pas la catharsis ; elle documente la lente digestion du chagrin. Il y a dans son écriture sonore un geste quasi mystique, une volonté d’explorer le deuil non pas comme une fin, mais comme une forme d’ouverture. Chaque fréquence semble chargée d’un souvenir, chaque vibration une tentative d’atteindre le divin par le biais de la machine. Son approche évoque une sorte de “liturgie électronique” : un mélange de douceur analogique et de tension cosmique, où les oscillations deviennent des prières codées. On pourrait presque imaginer que Passing a été enregistré dans un temple vide, entre deux battements du monde. Loin de la virtuosité spectaculaire, OLAN offre un minimalisme incandescent, une épure qui dit tout ce que les mots trahiraient. Il reste, après l’écoute, une étrange sensation de suspension — comme si l’on sortait d’une transe douce, encore enveloppé d’une brume lumineuse. Dans cette liminalité, OLAN confirme ce qu’elle est depuis ses débuts : une architecte du sensible, une tisseuse de sons qui relient le terrestre à l’éthéré. Passing n’est pas un adieu. C’est un passage. Une promesse que la douleur peut, elle aussi, devenir musique. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 27, 2025Ce morceau est un appel. Pas un cri, non — plutôt un battement sourd, comme un téléphone qui vibre dans une pièce vide. Notruf (“appel d’urgence”) n’est pas une chanson au sens classique : c’est un signal, un code émotionnel envoyé dans la nuit berlinoise. Atheer y navigue entre désespoir et lucidité, entre la mélancolie d’un cloud rap brumeux et la froideur métallique de l’electro-pop allemande. Dès les premières secondes, tout s’installe : une ligne de synthé glacée, des basses qui rampent doucement sous la peau, et cette voix — légèrement voilée, presque fragile — qui se pose comme une lumière tremblante dans le noir. Atheer ne joue pas les rappeurs ni les chanteurs : il parle à demi, il respire ses mots. Sa diction, précise mais pleine de doutes, traduit cette urgence silencieuse, ce moment où l’on compose le numéro sans savoir si quelqu’un décroche à l’autre bout. Le morceau avance comme une marche lente dans une ville humide. Chaque beat est un pas hésitant, chaque accord de synthé un souffle coupé. On pense à RIN pour la douceur mélodique, à CRO pour la mélancolie candide, mais Atheer a cette singularité rare : un romantisme sans artifice, ancré dans le réel. On sent le vécu, le chaos contenu, la tristesse d’un type qui regarde son reflet dans une vitre de métro à minuit. Techniquement, la production est une prouesse d’équilibre. Le beat trap reste minimal, presque spectral, mais les nappes électroniques l’enrobent d’une chaleur paradoxale — comme si la douleur trouvait enfin une forme esthétique. Le contraste entre le fond urbain et la tendresse du flow crée cette émotion suspendue, ce frisson qui ne vient pas du volume, mais du silence entre les notes. Notruf est un morceau qui ne cherche pas à plaire. Il cherche à toucher. C’est une confession d’artiste, mais aussi un autoportrait générationnel : celui d’une jeunesse lucide, fatiguée, mais encore debout sous les néons. Atheer y livre un rap existentiel, sans posture, sans carapace — une musique qui respire comme une prière mécanique. Et quand le morceau s’éteint, on reste là, dans la réverbération du dernier mot. Comme après un vrai appel d’urgence : soulagé que quelqu’un ait décroché, mais un peu vidé d’avoir osé parler. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 27, 2025J’ai toujours trouvé fascinant ce moment où un artiste bascule — quand la raison cède sous la pulsation, quand le masque professionnel tombe, et qu’il ne reste plus que la peau, humide, tremblante, brute. Sucio, c’est ce moment-là. On y entend un médecin qui, entre deux battements de cœur, choisit la transe. DOC M.D., avec son alter ego producteur adenosine, ne chante pas la fête : il s’y dissout, comme pour s’échapper de la stérilité du quotidien. Le morceau s’ouvre sur une tension moite. Les basses rampent, la rythmique latinée colle au corps, et la voix de DOC M.D. s’avance — clinique et sensuelle, froide et charnelle. Il dit ce qu’on ne dit jamais en blouse blanche : la fatigue, le doute, le besoin presque animal de se salir pour exister. Sucio, “sale”, n’est pas une insulte ici. C’est une confession. L’aveu que la perfection, l’ordre et la maîtrise finissent toujours par étouffer. Entre l’anglais et l’espagnol, DOC navigue comme un funambule entre deux identités — celle du médecin et celle de l’homme qui danse. Le code-switching n’est pas un gimmick : c’est la métaphore même de la dualité. À chaque changement de langue, on change de peau. Adenosine, lui, orchestre cette mue avec un sens du détail chirurgical : chaque percu claque comme un battement cardiaque, chaque synthé s’étire comme une respiration sous adrénaline. Et puis cette sensation étrange : le morceau ne se contente pas de faire danser, il soigne aussi. Pas comme une ordonnance, mais comme une fièvre. Ce groove moite, mi-club mi-confession, agit comme une décompression émotionnelle — un lâcher-prise à la fois libérateur et inconfortable. On y sent la rage contenue des soignants, la beauté paradoxale de ceux qui vivent entre le contrôle et la chute. Sucio n’est pas un tube, c’est une échappée. Une fuite hors du protocole, une danse nerveuse dans le couloir d’un hôpital vide à 3h du matin. DOC M.D. ne cherche pas à être propre. Il cherche à être vrai. Et dans ce beat fiévreux, dans cette salissure magnifique, il signe l’un de ces morceaux qui transforment la fatigue en art — et la sueur en prière. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 27, 2025Bettina ne rappe pas, elle ricane. Kim Possible est moins une chanson qu’un statement : celui d’une génération de femmes qui n’attendent plus d’être validées pour se proclamer invincibles. Ici, la pop devient arme, la trap devient miroir, et l’héroïne Disney du titre se transforme en archétype d’empowerment post-ironie. L’idée ? Mélanger la culture cartoon et le cynisme urbain pour accoucher d’une figure nouvelle : la fille douce qui sait mordre. Dès les premières secondes, le beat s’impose — sec, claquant, saturé comme une vitre après l’orage. Il y a cette texture typique du hip-hop britannique : un mélange de froideur et de groove, d’assurance et de menace. Bettina entre en scène avec un ton feutré, presque trop calme, comme si elle se moquait déjà de l’idée même de devoir hausser la voix pour être crainte. Son flow n’explose pas, il rampe — venimeux, précis, drapé d’un sarcasme délicieux. Ce qui rend Kim Possible si captivant, c’est cette ambivalence entre glamour et danger. Bettina écrit comme on brandit un miroir : ses mots renvoient à la fois l’image des “girlies” qu’elle célèbre et celle de la société qui les consomme. Son univers est saturé de néons, de clubs et de vengeance élégante. Elle s’adresse aux femmes qui sortent maquillées comme des guerrières, aux garçons qui rient nerveusement sans comprendre la moitié des codes qu’elles manipulent. Musicalement, la prod navigue entre dark pop et trap éthérée, avec cette sophistication propre aux artistes qui savent s’arrêter juste avant la caricature. On pense à Ashnikko, à Bree Runway, à Doja Cat dans ses moments les plus cruels — mais Bettina y ajoute une nonchalance presque britannique, une distance qui rend tout plus percutant. Elle joue avec la rime comme avec une lame : un coup de langue, un sourire, et le monde brûle. Sous ses airs de morceau “workout”, Kim Possible cache une satire brillante du féminisme pop actuel. Bettina s’amuse des slogans d’empowerment, les tord, les rend personnels, viscéraux. Ce n’est pas un hymne : c’est une mise en garde. À chaque refrain, elle se transforme en superhéroïne pour mieux nous rappeler qu’elle n’en est pas une — juste une fille qui s’est fabriqué sa propre armure dans un monde qui la voulait docile. Et quand le morceau s’éteint, on reste suspendu à ce silence, le sourire en coin, un peu comme après une victoire intime. Bettina ne sauve pas le monde — elle le ridiculise, lentement, en talons aiguilles. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 27, 2025Ce morceau, c’est une claque vernie de rouge. Un doigt d’honneur brandi sous un vitrail. Sister Mary Catherine n’est pas seulement une chanson : c’est une exorcisation mise en guitare, un cri jubilatoire dans la chapelle des bien-pensants. Sarah Durbin, elle, n’écrit pas des chansons : elle déterre des fantômes avec une Telecaster et les fait danser sur leurs tombes. Tout commence par une tension. Ce riff sec, presque grinçant, qui s’invite comme une gifle dans le silence. On croit d’abord à une blague — un pastiche punk aux airs de Teen Movie — et puis la voix arrive. Claire, acide, pleine de ce charme des filles qui n’ont plus peur d’être en colère. Sarah Durbin chante comme on fume après l’orage : avec un mélange d’épuisement et de jouissance. Derrière la légèreté apparente, il y a cette charge émotionnelle, cette envie furieuse de brûler ce qui reste du carcan. “Sister Mary Catherine” — cette nonne imaginaire devenue déesse des enfers — n’est qu’un prétexte pour parler du vrai sujet : la culpabilité qu’on nous colle sur la peau quand on est femme, croyante, ou simplement humaine dans une société qui adore punir la liberté. Sarah retourne cette honte comme une mitre à l’envers, fait du blasphème un hymne à la vie. Sa musique respire la colère joyeuse, celle qui libère plus qu’elle ne détruit. La production évoque le meilleur de l’alt-rock des années 2000 — un croisement entre Garbage, Paramore et la rage théâtrale de St. Vincent. Les guitares se cognent aux murs, la batterie éclate comme un fouet, et la voix, au centre, garde toujours ce fil mélodique impeccable, entre confession et sarcasme. On sent la formation musicale classique sous le vernis punk : Durbin sait composer, elle sait doser. Tout est millimétré pour sembler spontané. Et puis il y a l’humour. Ce second degré ravageur, ce plaisir de jouer avec les clichés — l’imagerie religieuse, la nonne diabolique, les chœurs gothiques qui semblent sortir d’un vieux film d’horreur des 90s. Mais derrière la parodie, il y a du vrai, du viscéral : l’envie de se réapproprier la narration, de rire de ce qui faisait peur. Sarah Durbin, avec Sister Mary Catherine, réussit là où beaucoup échouent : transformer la colère en esthétisme, le trauma en pop culture. Ce morceau, c’est la messe noire du désenchantement moderne. Et au fond, c’est peut-être ça, le miracle : danser sur les ruines de son éducation et trouver ça beau. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 27, 2025Tout chez Viziata respire le mystère et la provocation tranquille. Dans Lenta e Indecente, elle s’avance comme une apparition de velours — mi-femme fatale, mi-fantôme pop — et fait de la lenteur un geste politique. C’est une chanson qui ne court pas après le hit : elle s’y prélasse. Un morceau où chaque respiration devient chorégraphie, chaque mot, un effleurement. La production, minimaliste et moite, semble flotter dans un brouillard rose. Une basse synthétique pulse au ralenti, comme un cœur alangui par le désir, pendant que la voix de Viziata s’y dépose, chaude, feutrée, presque chuchotée. Elle ne chante pas, elle murmure des sortilèges. On la sent jouer avec le tempo comme on joue avec une flamme : effleurer, reculer, revenir. C’est un art de la retenue, de l’insinuation — un slow pour une époque trop pressée. Ce qui frappe, c’est cette manière de se tenir entre deux mondes : celui de la pop italienne (intime, narrative, sensuelle) et celui de la dark pop européenne (plus froide, cinématographique). On pense à Madame, à Silly Boy Blue, à Sevdaliza aussi, dans cette façon d’assumer une sensualité intellectuelle, presque conceptuelle. Lenta e Indecente devient une sorte de manifeste : une revendication du droit de prendre son temps, d’être désirée sans être docile, de transformer la vulnérabilité en pouvoir. Il y a, dans sa voix, quelque chose de las et souverain à la fois. Comme si Viziata avait compris que la véritable indécence n’est pas dans la nudité, mais dans la maîtrise. Sa lenteur, c’est sa façon de reprendre le contrôle — de détourner la logique du streaming, du scroll, du “skip” permanent. Elle fait danser le silence. Elle rend le vide magnétique. Sous ses airs de chanson lascive, Lenta e Indecente est une leçon de tension. Tout y est retenu, dosé, calculé avec une sensualité clinique. Le morceau dure à peine deux minutes, mais laisse une empreinte durable — comme une trace de parfum sur un col de chemise. Et c’est peut-être ça, le plus beau tour de Viziata : réussir à faire de la lenteur un vertige, et de l’indécence, une élégance. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 27, 2025On dirait une chanson née d’un matin calme après la tempête. You Are Strong n’a pas besoin de crier sa puissance — elle la chuchote à travers les nappes lumineuses d’un pop-électro finement ourlé, où chaque synthé semble respirer à hauteur d’âme. Yanozanzi tisse ici un morceau qui avance comme un rayon de soleil sur une peau froide : lentement, tendrement, mais avec cette intensité qui finit par tout réchauffer. La structure du titre rappelle la douceur introspective de la pop électronique britannique — une forme contenue, mélodique, presque contemplative — mais traversée de courants chauds, de petites syncopes afrobeat qui viennent bousculer la surface lisse du morceau. Ce mélange inattendu entre mélancolie synthétique et pulsation organique donne au titre une profondeur rare : on y flotte, on y danse, on s’y soigne un peu. Yanozanzi ne chante pas la force comme une injonction, mais comme une découverte. Sa voix semble venir de loin, portée par un souffle presque intime, comme si chaque mot avait d’abord été vécu avant d’être dit. Derrière le ton apaisé, on sent la fêlure — cette vulnérabilité précieuse qui fait des grandes chansons de pop des abris contre le tumulte. L’arrangement, d’une précision subtile, laisse place à l’espace : la basse respire, les synthés ondulent, les percussions légères frôlent le corps sans jamais l’écraser. L’équilibre est si délicat qu’on a parfois l’impression d’écouter un souvenir : un morceau qui ne cherche pas à remplir la pièce, mais à habiter le silence. Et pourtant, le groove reste là, discret mais essentiel, une vibration afrobeat sous-jacente qui rappelle que la lumière, même fragile, vient toujours du mouvement. You Are Strong est une chanson de réconciliation intérieure. Entre la technologie et le cœur, entre la mélancolie et la fête, entre le battement d’une machine et celui d’un être humain. Yanozanzi y célèbre la résilience sans drame, avec cette pudeur solaire propre aux artistes qui savent que la beauté ne réside pas dans le triomphe, mais dans la persistance à aimer, malgré tout. Un morceau suspendu entre l’aube et le club, entre la caresse et le vertige — et qui, au fond, nous rappelle que la force, c’est aussi savoir danser quand la lumière vacille. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 27, 2025On dirait un rêve filmé à travers une vitre embuée. Counterfeit n’est pas un morceau qu’on écoute, c’est un souvenir qu’on effleure du doigt — un fantôme de mélodie qui refuse de disparaître. GoldCry signe ici une pièce d’alternative rock à la frontière du shoegaze et du songwriting intimiste, où la saturation devient une forme de tendresse et le silence, une déclaration d’amour à tout ce qu’on ne dit pas. Le morceau s’ouvre comme une cicatrice qui s’illumine : guitares troubles, presque liquides, voix étouffée sous une brume de reverb, batterie lente qui bat au rythme d’un cœur fatigué. Tout ici respire le flou maîtrisé — cette esthétique du presque, du pas complètement net, où chaque accord semble se dissoudre avant d’atteindre sa pleine clarté. Et c’est précisément dans ce refus de la netteté que GoldCry trouve sa vérité. Le titre, Counterfeit, évoque la peur du faux, du simulacre, de la façade. Et la musique elle-même devient une métaphore : un orage feutré, contenu, où les émotions se débattent derrière un voile de distorsion. On pense parfois à Slowdive ou à Nothing, mais GoldCry a quelque chose de plus brut, de plus nerveux sous la surface — une urgence qui ne se dit pas mais s’entend dans la texture du son, dans la manière dont la voix se noie volontairement dans ses propres harmonies. Il y a ce moment, presque imperceptible, où la mélodie semble se briser, comme un miroir trop poli qui éclate sous la lumière. C’est là que tout bascule : la chanson cesse d’être une confession pour devenir une délivrance. Une transe à bas bruit, une tempête intérieure rendue docile par la beauté du son. GoldCry ne joue pas la nostalgie — il joue la lucidité. Ce qu’il met en scène ici, c’est la fatigue des émotions sincères dans un monde saturé de copies. Counterfeit n’est pas une chanson triste, c’est une chanson vraie. Elle suinte la mélancolie moderne, celle des visages flous dans les reflets du métro, des amours qui s’effacent avant même d’avoir commencé, des vérités qu’on maquille pour qu’elles fassent joli à l’écran. Et quand le morceau s’éteint, on reste là, suspendu, avec cette impression d’avoir entendu quelqu’un se délester d’un poids sans dire un mot. GoldCry signe ici une œuvre fragile, dense, presque viscérale — un cri à peine audible, mais qui continue longtemps de résonner dans le creux du ventre. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 27, 2025On ne danse pas vraiment sur Forgive, on s’y confesse. C’est une transe qui murmure plutôt qu’elle ne claque, une montée lente vers la lumière, un de ces morceaux qui semblent avoir été écrits entre deux battements de cœur. TMPST, Iskarelyn et ALLKNIGHT y tissent un fil invisible entre la rigueur du club européen et la tendresse d’une âme en réparation. La progression du morceau rappelle les grandes heures du label Anjunadeep — un espace aérien, presque liturgique, où chaque fréquence semble calibrée pour éveiller quelque chose de profondément humain. Le kick frappe avec une précision clinique, mais derrière, tout n’est que douceur : nappes mélodiques suspendues, synthés diaphanes, reverb qui s’étire comme une respiration. C’est de la house de cathédrale — pas de celle où l’on prie, mais de celle où l’on guérit. TMPST signe ici une œuvre de tension et de relâchement. On sent le soin maniaque du producteur, cette obsession du détail propre à ceux qui sculptent le son comme d’autres polissent une mémoire. Les transitions, imperceptibles, font glisser le morceau sans rupture, et pourtant chaque section semble révéler une nouvelle strate d’émotion. L’ajout d’Iskarelyn — délicatement posé, presque spectral — agit comme un fil vocal qui guide le corps dans la pénombre. ALLKNIGHT, lui, complète le tableau avec une maîtrise du contraste : les basses grondent à peine, mais elles retiennent tout le poids du monde. Il y a, dans Forgive, une lumière étrange, presque scandinave. Une clarté froide mais salvatrice. On imagine une foule en mouvement, frontale, sans exubérance, simplement happée par ce flux hypnotique. Ce n’est pas un morceau d’euphorie, c’est une libération — une manière de déposer ses fardeaux sur le dancefloor et de les voir fondre sous les nappes de synthé. TMPST prouve une fois de plus qu’il appartient à cette génération de producteurs pour qui la house n’est pas un simple exutoire, mais un langage émotionnel. Forgive est un morceau qui respire l’humilité et la maîtrise, la foi dans la mélodie comme dans le silence. Et lorsqu’il s’éteint, on ne sait pas vraiment si l’on vient de danser ou de prier. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 27, 2025Quintette francilien qui chante à tour de rôle, Fabergé Falls avance comme une caravelle pop-psyché : guitares qui rêvent, claviers en mirage, basse dessinée à l’encre bleue, batterie qui retient puis libère. Enregistré live à Motorbass, Blue Light Filter n’a rien d’un trophée : c’est la trace d’un pacte. Les longues dérives rock côtoient des ballades qui s’ouvrent comme des fenêtres ; les histoires sont intimes mais laissent assez d’air pour que chacun s’y reconnaisse. Références assumées — Beatles, Tame Impala, Boards of Canada, of Montreal, et l’étincelle Britney — jamais mimées, toujours tordues à leur manière. On les a retrouvés pour parler de chœurs partagés, de mix d’ego et d’écoute, de buffets apéro comme méthode, et de cette lumière douce qui filtre encore sur l’album qui vient de sortir. Voici l’interview, maintenant. 1 ) Qui êtes-vous ? Nous sommes Fabergé Falls, un groupe de rock/pop indé & psychédélique basé en régionparisienne ! Le groupe se compose de cinq musiciens : Anne-Elisabeth à la basse et aux illustrations,Raphaël & Félix aux claviers, Victor à la batterie et Nicolas à la guitare. Et tout le monde chanteà un moment ou à un autre ! 2 ) Quel est votre parcours ?La formation actuelle du groupe existe depuis janvier 2023. C’est à ce moment qu’on a décidéde faire sérieusement de la musique, de se professionnaliser et de produire un album. Nousavons eu l’immense chance d’enregistrer live au mythique studio Motorbass, et d’êtreentouré.es d’une super équipe, notamment Louis BES au mix, Emilie DAELEMENS aumastering et Stéphanie VAILLANT pour la réalisation du clip de notre premier single.Nous venons tous de milieux et d’endroits différents. C’est l’envie de faire de la musique, defaire vibrer les gens et d’apporter un peu de rêve aux autres qui nous a réunis 🙂 3 ) Que pouvez-vous nous dire en quelques mots sur votre musique ?Ce premier album parle d’amour, de voyage, d’aventure, de soleil et inviteà prendre le temps de prendre le temps. Il s’agit ainsi de l’histoire d’un aventurier qui a décidéde prendre un jour son parachute pour sauter dans l’inconnu. Nous avons autant des morceaux longs très rock psychédélique avec des parties instrumentales planantes que des chansons plus pop / ballade.Les paroles sont bien sûr inspirées d’histoires et d’expériences personnelles. Cependant, ellessont aussi le fruit d’expériences universelles, de sorte à ce que chacun.e puisse se reconnaîtred’une façon où d’une autre en les écoutant. 4 ) Quelles sont vos inspirations ?Nos principales inspirations sont les Beatles, Of Montreal, Tame Impala, Pond, Boards ofCanada et bien entendu Britney Spears. 5 ) Quelle est votre playlist actuelle ?Nicolas : Rodeo – Oracle Sisters | End of Summer – Tame ImpalaAnne-Elisabeth : Filmer du feu – Flavien Berger, La Brume | Le voyage de Pénélope – AirFélix : Holictave – Lianor / Abyss – EigengrauRaphaël : Dead Inside – Dirty Sound Magnet / Cornflake – Psychedelic Porn CrumpetsVictor : Blackbird – Common Saints | Pega – Terno Rei 6 ) Quel est le plat que vous cuisinez le mieux ?Nous excellons dans la préparation de buffets apéro! 7 ) Quels sont vos projets à venir ?On vient de sortir notre 1er album le 17 octobre 2025 et nous organisonsactuellement une tournée pour le promouvoir ! Si des bookers ou programmateur.rice.s lisentcela, contactez-nous 😉 En parallèle nous passons beaucoup de temps ensemble pour peaufiner notre show, et entamons d’ores et déjà la composition d’un second album 🍾 8 ) Pouvez-vous nous raconter une anecdote sur vous ?La veille d’un concert, on devait répéter ensemble pour finaliser le show, sauf que Victor a eu unaccident de moto sur l’autoroute. Mais le rock n’attend pas, alors il est venu quand même après,boitant, pantalon déchiré et fesse à l’air. Il a fait le concert le lendemain avec nous juste aprèsun rapide passage au centre de radiologie de l’hôpital d’Argenteuil. On a joué 20bpm pluslentement et ça a été une soirée mémorable tant dans le soutien qu’ont apporté les gens quedans l’interprétation spéciale de nos morceaux. 9 ) Si vous pouviez passer 48 heures avec quelqu’un que vous n’avez jamais rencontré, quiserait-ce ?Nous hésitons entre Wes Anderson, Paul McCartney et Jean-Marie CACOU. 10 ) Un dernier conseil ?« What goes around, goes around, goes around comes all the way back around » Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 26, 2025C’est un morceau qui sent la chaleur du bitume, les fruits trop mûrs et la poussière d’un désert américain au coucher du soleil. The Fruit de Bad Flamingo n’est pas une chanson — c’est un mirage, un sortilège. Une morsure sonore entre la tentation biblique et la lascivité d’un western électrique. Deux voix — peut-être deux ombres — s’y glissent, se frôlent, se défient. Tout semble à la fois sensuel et dangereux, comme si la musique avait été enregistrée dans un motel hanté, au milieu d’une nuit qui ne voulait pas finir. Ce duo reste un mystère. Masquées, les deux musiciennes de Bad Flamingo cultivent une aura aussi brûlante qu’impénétrable. Leur univers, c’est celui de l’Amérique fantasmée : poussière, cuir, frisson. Mais The Fruit n’a rien d’un pastiche. Le morceau glisse dans une zone trouble entre blues, indie rock et cinéma noir. La guitare traîne comme une corde de pendu, les percussions cognent mollement, comme un cœur battant trop lentement, et la voix, rauque, chuchotée, t’entraîne dans une danse dangereuse. Écouter The Fruit, c’est mordre dans quelque chose qu’on n’aurait pas dû goûter. La production est volontairement minimaliste, presque primitive : chaque son a le goût du sel et du sang. C’est ce dépouillement qui rend la tension insoutenable. Rien n’est crié, tout est suggéré. Et ce silence qui rôde entre les notes… il vaut toutes les explosions. Bad Flamingo a cette manière rare de transformer l’épure en drame. Leur musique ne cherche pas à séduire, elle hypnotise. On pense à un mélange de The Kills, de Nick Cave, et d’un vieux film de David Lynch qu’on aurait retrouvé sur une VHS poussiéreuse. C’est la rencontre du sacré et du charnel, du venin et du velours. The Fruit est une tentation en forme de confession. Une chanson qui ne donne pas de réponses, mais qui fait naître le doute : et si le péché était plus savoureux que la vérité ? Derrière les voix de Bad Flamingo, on sent le feu, le danger, et ce sourire carnassier qui précède toujours la morsure. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 26, 2025Je crois que Baleine n’est pas une chanson, mais un songe avalé. Une hallucination lente qui s’invite dans les poumons, puis dans le ventre, avant de se diluer dans tout le reste. Il y a dans ce titre de La Parade quelque chose d’étrangement viscéral, comme un souvenir d’enfance qu’on aurait laissé tremper trop longtemps dans l’eau salée. Une chanson qui semble se jouer sous la peau, dans cet endroit secret où le silence prend la forme d’un battement. Écouter Baleine, c’est d’abord sentir la pression de l’eau, cette montée douce et irrésistible de la profondeur. Les boucles aquatiques s’entremêlent aux pulsations graves comme un courant qui nous entraîne, sans brutalité, mais avec l’assurance de ce qui a toujours existé. La voix, elle, se détache à peine, fluide, comme une respiration qu’on n’entend qu’à demi, entre deux mondes. Elle raconte sans forcer, avec cette pudeur rare qu’ont ceux qui savent que la mélancolie n’a besoin d’aucun effet spécial pour exister. Techniquement, tout y est millimétré — mais c’est une précision qui n’en dit rien, qui se cache derrière la poésie. Le beat, discret et moelleux, évoque une transe paresseuse. Les basses s’étalent, chaudes et cotonneuses, tandis que des synthés à la texture d’algue s’enroulent autour de la voix. On pense au trip-hop des débuts, à une plongée quelque part entre Massive Attack et Dominique A, à cette frontière floue où le spleen se danse encore. Mais au fond, Baleine n’a pas grand-chose à voir avec ses références. La Parade signe ici un titre d’une étrangeté assumée, une chanson qui s’écoute comme on regarde un aquarium la nuit : tout est lent, presque immobile, mais on devine sous la surface une vie dense, bruissante, amoureuse. Il y a un romantisme moderne dans cette façon de ne rien dire trop fort, d’accepter la beauté du flou, de se laisser traverser sans chercher à comprendre. C’est peut-être ça, le grand charme de Baleine : une chanson qui ne cherche ni à plaire ni à percer, mais à envelopper. À redonner au corps son poids liquide, à l’esprit sa lenteur. La Parade compose une apnée sentimentale, un voyage dans la matrice bleue de nos émotions, un refuge contre le bruit du monde. Et quand la dernière note s’éteint, on émerge un peu étourdi, trempé de lumière, le cœur battant encore dans la gorge. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 26, 2025Ce morceau ne cherche pas à séduire. Il désarme. Conversations n’est pas une chanson d’amour — c’est ce qu’il reste quand l’amour s’est effrité, quand il ne reste plus que la lucidité et le goût métallique du trop tard. Estella Dawn y marche sur un fil tendu entre vulnérabilité et renaissance, sans jamais tomber dans le pathos. Sa voix, douce et ferme, caresse avant de trancher. Elle parle bas, mais chaque mot résonne comme une gifle élégante. Ce qui frappe, c’est cette manière de rendre audible la fatigue — pas la tristesse, la fatigue. Celle d’avoir trop parlé, trop expliqué, trop espéré. Conversations n’a pas besoin de refrain : la répétition, ici, est déjà dans le vécu. Le morceau s’ouvre sur un piano presque pudique, une mélodie fragile comme un souffle retenu, puis s’élargit lentement, respirant au rythme d’une émotion qui se redresse. Les synthés s’y mêlent comme des cicatrices lumineuses, les cordes frémissent à la lisière de la rupture, et soudain, la chanson s’envole — pas vers l’autre, mais vers soi. La production, toute en retenue et en précision, rappelle le minimalisme viscéral de BANKS ou la dramaturgie intime de Halsey. Mais chez Estella, rien n’est posture. Sa musique est traversée d’air, de chair, de silences éloquents. On y perçoit le souffle d’une écrivaine plus que celui d’une pop star. Elle écrit comme on se parle à soi-même quand on arrête de mentir : avec une tendresse froide, une sincérité brutale. Ce qui distingue Conversations, c’est cette absence d’effort — cette fluidité entre le poétique et le réel. Estella Dawn n’y chante pas la fin d’une histoire, mais la naissance d’un regard. Celui qu’on pose sur soi après avoir trop attendu des autres. Et dans cette épure, elle touche à une vérité presque universelle : on ne guérit pas en parlant, on guérit en se comprenant enfin. Avec Conversations, Estella Dawn confirme qu’elle appartient à cette lignée rare d’artistes capables de transformer la désillusion en beauté lucide. C’est une chanson qui ne demande pas d’écoute, elle exige le silence autour d’elle. Un miroir tendre et tranchant à la fois — comme un dernier mot qu’on n’aurait jamais eu le courage de dire. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 26, 2025Dans Teardrop, Elderbrook et Jan Blomqvist fusionnent leurs univers comme deux pôles d’un même magnétisme : l’un, viscéral et charnel, l’autre, cérébral et contemplatif. Ensemble, ils signent une œuvre suspendue entre mélancolie et transcendance, un morceau qui palpite dans la pénombre comme une lumière vacillante, guidée par la voix d’Elderbrook — ce timbre à la fois tendre et fracturé, signature d’une humanité toujours au bord du vertige. Ce n’est pas une house conçue pour faire lever les bras, mais une pulsation intime, respiratoire, presque fragile. Le morceau s’ouvre sur un souffle — une basse ronde, quelques accords éthérés, puis une mélodie qui se déploie lentement, comme une larme retenue au coin d’une nuit trop longue. Elderbrook chante le doute, la perte, l’attachement dans ce ton feutré qui fait toute sa singularité : il ne surjoue jamais l’émotion, il la distille, comme si chaque mot devait s’échapper avant de se briser. Jan Blomqvist, fidèle à sa science du minimalisme organique, sculpte un espace sonore d’une pureté hypnotique. Les percussions semblent taillées dans la brume, les nappes s’étirent sans heurts, et chaque synthé glisse comme une caresse froide sur la peau. On pense aux paysages sonores de Moderat, à la langueur émotionnelle d’un Bob Moses, mais Teardrop reste profondément singulier, tenu par cette tension constante entre retenue et explosion, entre battement du cœur et battement du kick. La collaboration entre Elderbrook et Blomqvist a quelque chose d’évident, presque naturel : deux artistes qui refusent le spectaculaire, préférant la suggestion, la lente montée, la fragilité mise à nu. Teardrop est une prière pour les âmes fatiguées, un hymne à ceux qui dansent les yeux fermés, en cherchant à se souvenir d’un amour, d’un lieu, d’un instant perdu. Ce qui frappe, c’est cette maîtrise du contraste — l’énergie contenue, la sensualité retenue. Loin de la house commerciale ou du breakbeat tapageur, Elderbrook et Blomqvist créent ici une œuvre de verre et de chair, un morceau qui respire la grâce et le désespoir à parts égales. Dans un monde où tout va trop vite, Teardrop ose la lenteur, le silence, la beauté imparfaite. C’est une danse qui ne cherche pas le sommet, mais la vérité — celle d’une émotion qui tremble sans jamais tomber. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025La nuit parisienne a ses mythes. Elle s’écrit souvent dans les vapeurs de néons, les reflets d’un trottoir humide, ou les échos d’un club où le temps s’arrête net. Soleil noir d’Echo Market s’y inscrit avec une précision troublante, comme un souvenir qu’on n’a jamais vécu mais qu’on reconnaît intimement. C’est un morceau qui sent la cigarette froide et le parfum cher, la solitude dorée et les basses moites d’une house au goût de lendemain. Le duo renoue ici avec la filiation la plus noble de la French Touch, mais en la tordant légèrement, comme pour en extraire le malaise. Sous l’éclat des synthés et la brillance mécanique des kicks, une ombre rampe, discrète mais insistante. Tout est trop beau, trop propre, trop lisse pour être vraiment rassurant. La voix, presque détachée, flotte au-dessus du mix comme un spectre amoureux. Elle parle d’amour sans y croire, de lumière sans chaleur — une chanson d’été qui frissonne en plein mois de septembre. Soleil noir est de ces titres qui séduisent par leur ambiguïté. La pulsation house est classique, un hommage évident aux clubs du Marais ou de la Riviera, mais l’harmonie tire vers quelque chose de plus noir, presque cinématographique. On y sent des réminiscences de Sébastien Tellier, des éclats de Homework-era Daft Punk, mais aussi une étrangeté postmoderne, héritée de Flavien Berger ou Agar Agar. Echo Market ne copie rien : il recycle la lumière jusqu’à en faire un miroir où l’on se perd. Ce morceau, dans sa simplicité apparente, est une architecture minutieuse. Chaque détail compte : les nappes synthétiques respirent comme des vagues, les percussions claquent avec une retenue élégante, et la basse, ronde et hypnotique, agit comme une colonne vertébrale qui soutient le drame. Ce n’est pas une chanson de fête, mais une danse intérieure, un groove mélancolique qui teinte la nuit d’un gris phosphorescent. Le titre dit tout : Soleil noir. Une contradiction magnétique, un oxymore sonore. Ce n’est ni une explosion ni une chute, mais un point d’équilibre fragile, là où la lumière devient matière et où la joie, toujours, porte un parfum de perte. Echo Market signe ici un morceau qui pourrait tourner sur un dancefloor de Berlin ou dans une voiture solitaire sur le périphérique — et dans les deux cas, il ferait battre le cœur un peu plus vite, un peu plus fort, sans qu’on sache vraiment pourquoi. Pour découvrir plus de French nouveautés, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAFRENCH ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025La nuit s’installe doucement, un violet trouble s’étire sur les façades, et quelque part dans cette heure suspendue, Twilight pulse comme un cœur sous sédation. Like a Dead Poet ne chante pas la lumière ni les ténèbres — elle s’attarde dans cette zone d’entre-deux, ce moment où le réel se délite, où le funk devient spectre et la pop, possession. Dès les premières mesures, la basse glisse avec une sensualité inquiétante, presque organique, comme si elle respirait sous la peau. Les guitares, tordues par des effets liquides, se mêlent à un beat feutré, au bord du trip-hop, et la voix, grave et charnelle, se hisse lentement hors de l’ombre. On croirait entendre une apparition — un murmure qui danse, un frisson qui groove. Twilight n’est pas une chanson, c’est un sortilège. Ce qui fascine chez Like a Dead Poet, c’est cette façon de concilier la chair et le spectral. Elle compose comme on peint avec des ombres : sa pop n’est jamais lisse, sa soul jamais trop chaude. Chaque note semble hantée par un souvenir ou un manque. On pense à Prince pour le funk incarné, à Fiona Apple pour la tension nerveuse, à Caroline Polachek pour le lyrisme vaporeux — et pourtant, l’ensemble garde une signature très personnelle, presque littéraire. La voix se déploie comme une confession chuchotée à minuit, trempée d’élégance et de mystère. Elle chante le trouble moderne — ce mélange de désir, d’anxiété et d’auto-ironie — mais sans se plaindre. Au contraire, Twilight semble dire : “viens danser avec tes peurs, elles aussi ont besoin d’un peu de lumière.” Tout dans ce morceau respire le paradoxe : c’est à la fois hypnotique et mélancolique, terrien et surnaturel. La structure même — mi-funk, mi-rock, baignée de soul — évoque une forme de résistance poétique : celle de ne pas choisir entre groove et grâce, entre sensualité et vertige. Like a Dead Poet signe ici une ode à la confusion, à cette beauté trouble des fins de journée où tout semble possible parce que rien n’est encore figé. Twilight, c’est la bande-son d’un monde intérieur qui tangue mais refuse de s’effondrer. Un funk spectral, une danse des fantômes modernes, un slow pour âmes insomniaques. Et dans ce clair-obscur vibrant, Like a Dead Poet impose sa propre lumière — vacillante, mais impossible à ignorer. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025Sous la lumière dorée de Can’t Go Back, Lerocque fait danser la nostalgie avec un sourire en coin, comme s’il venait d’embrasser le passé une dernière fois avant de lui tourner le dos. Ce morceau, aussi doux qu’un souvenir d’enfance, trace les contours d’une époque révolue — celle où le temps semblait inépuisable, où chaque instant s’étirait avec la lenteur magique de l’innocence. Mais ici, la nostalgie n’est pas un poids : c’est une pulsation, un moteur, un souffle qui propulse vers demain. Dès les premières secondes, le morceau séduit par son équilibre délicat entre la sensualité du R&B et la limpidité solaire de la pop électronique. La production scintille comme un reflet sur l’eau : des synthés ronds, une rythmique souple, un groove presque translucide, et cette voix, celle de Lerocque, qui semble sortie d’un rêve en technicolor. Sa manière de chanter — mi-caressante, mi-suspendue — évoque ces instants suspendus entre la joie et la mélancolie, là où le cœur hésite entre rire et regret. On y entend la trace d’un homme qui a trop vécu pour encore croire aux contes, mais pas assez pour cesser de les raconter. Lerocque, c’est ce chanteur cosmopolite qui transforme le banal en poétique. Son accent, à la fois précis et désarmant, porte en lui cette beauté des êtres déplacés : ceux qui ont grandi entre les langues, entre les mondes, et qui traduisent leurs émotions en musique pour se sentir chez eux quelque part. Dans Can’t Go Back, cette hybridité devient une force : un pont entre la douceur du J-Pop, la chaleur du R&B contemporain et l’âme candide des chansons qui guérissent sans faire de bruit. Sous la surface lumineuse, le texte creuse pourtant une faille : “You can’t go back” n’est pas une résignation, mais un constat lucide. L’enfance, les amours d’hier, les promesses naïves — tout cela reste derrière, et c’est bien ainsi. Ce que chante Lerocque, c’est la beauté de continuer, d’aimer encore sans garantie, d’avancer avec la mémoire comme boussole et la lumière comme seul bagage. Chaque note, chaque souffle, chaque écho de ce titre respire la gratitude — celle de vivre, d’avoir perdu, d’avoir trouvé. Lerocque ne cherche pas à faire pleurer, mais à faire sentir : la douceur de ce qu’on ne peut plus toucher, la joie tranquille de l’avoir connu. Dans un monde saturé de certitudes, Can’t Go Back rappelle que la nostalgie, parfois, est la plus belle façon d’être présent. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025Paris, sous la plume et la voix de The Beveled Edges, devient une idée plus qu’un lieu. Une fiction sonore tissée d’amour, de nostalgie et de lumière tamisée. Dans Paris Isn’t Paris Without You, la capitale française n’est plus ce cliché postcarte que les touristes photographient — elle devient un théâtre du manque, un espace hanté par la mémoire de ce qu’on a aimé. Et c’est précisément dans cette absence que Shelly Bhushan et Anthony Lanni trouvent leur vérité la plus éclatante. Le morceau s’ouvre sur une guitare classique, presque timide, qui s’étire comme un rayon pâle à travers des rideaux de lin. L’accordéon vient lui répondre, fragile, respirant à la manière d’un cœur qui hésite. Tout ici respire la retenue, la lenteur, l’art du presque rien. Shelly chante comme on parle à voix basse dans une chambre encore tiède du matin, une voix mi-soie mi-brume, gorgée d’une tendresse lasse. Son accent effleure le français avec une maladresse volontaire, comme si la langue elle-même faisait partie du charme, un déséquilibre poétique entre le familier et l’étranger. Ce que le duo réussit magistralement, c’est de fusionner l’élégance du jazz new-yorkais avec la sensualité feutrée de la chanson française. Le résultat n’a rien d’un collage : c’est une alchimie. Lanni, à la guitare, fait danser des harmonies subtiles qui rappellent João Gilberto autant que Baden Powell, tandis que la voix de Shelly flotte au-dessus de tout cela comme un parfum qu’on n’arrive pas à identifier, mais qu’on reconnaît instinctivement. La production, elle, privilégie le grain : un souffle, une respiration, une matière vivante. On a la sensation d’être dans la pièce, de sentir les doigts glisser sur les cordes, le frottement du bois contre la peau. Mais derrière la douceur, une gravité se glisse. Paris Isn’t Paris Without You parle de ce moment où l’amour quitte la ville avant qu’on ait eu le temps de s’en rendre compte. Les rues sont les mêmes, les cafés toujours pleins, mais quelque chose s’est déplacé — une tonalité, une chaleur, un regard. Cette chanson capture cet instant précis où le décor reste intact mais où la présence manque, où le monde entier semble décalé de quelques millimètres. The Beveled Edges ne chantent pas seulement une histoire d’amour ; ils inventent un climat émotionnel. On ressort du morceau comme d’une rêverie de fin d’après-midi, légèrement désorienté, les mains encore pleines de soleil et le cœur en suspens. Dans une époque saturée de pop calibrée, leur musique ressemble à une confidence — simple, sincère, mais infiniment raffinée. Paris Isn’t Paris Without You n’est pas une chanson : c’est une flamme discrète qui refuse de s’éteindre. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025Un morceau comme une respiration. Hero OMW se déploie dans l’air comme un rêve lucide, fragile et tenace à la fois, où Molombo transforme le tumulte intérieur en élan vers la lumière. Ce n’est pas une chanson au sens classique, mais une trajectoire — une façon d’avancer dans la pénombre, tête levée, en cherchant le bon équilibre entre abandon et maîtrise. On y entre comme on glisse dans une eau tiède au crépuscule, sans savoir si l’on va nager ou se laisser porter. La production respire. Chaque élément semble avoir été posé avec une précision quasi organique : la basse ne bat pas, elle palpite. Les nappes synthétiques ondulent comme des draps au vent, et la voix de Molombo, mi-parlée mi-chantée, flotte quelque part entre un aveu et une promesse. Rien n’est forcé. Le groove se tient à distance du spectaculaire, préférant la souplesse à la démonstration. On sent la main d’un musicien qui connaît le silence, qui sait que la tension se niche souvent dans le creux, pas dans le cri. Molombo, Congolais exilé dans le Colorado, semble jouer avec le sentiment d’entre-deux : celui d’un artiste à la croisée des cultures, des genres et des blessures. Son flow, doux comme une confidence, s’inscrit dans la lignée d’un post-rap introspectif où le rythme n’est plus une arme mais un refuge. Entre le cloud hop, la soul feutrée et une esthétique presque cinématographique, Hero OMW capture l’instant suspendu où la mélancolie se transforme en mouvement. C’est une chanson sur la rédemption intime, sur la lente construction d’un soi plus solide. On y entend un garçon qui refuse de sombrer, qui reconstruit son souffle note après note. Et dans ce souffle, il y a une beauté désarmante, un courage tranquille. Molombo n’essaie pas d’être un héros — il en explore l’idée. Il avance à contre-courant des rappeurs obsédés par la vitesse ou le triomphe, préférant la délicatesse du doute à la prétention du succès. Hero OMW est son autoportrait en transparence : une prière sans église, un hymne discret à ceux qui tombent, se relèvent et recommencent à marcher. C’est le genre de morceau qui ne sauve pas le monde, mais répare un peu le cœur. Et parfois, c’est largement suffisant. Pour découvrir plus de nouveautés RAP, HIP-HOP, TRAP et DRILL n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVARAP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025Il y a chez Farid Audee — désormais Gabriel Audee — cette volonté farouche de réinventer le plaisir, de lui redonner ses lettres de noblesse dans un monde trop pressé pour danser sans raison. Cruisin’ (You Dig It?), c’est exactement ça : une célébration du futile, une invitation à relâcher le mental et à retrouver cette innocence du groove, ce moment où la musique ne demande rien d’autre que ton sourire et ton mouvement. Dès les premières mesures, le titre déborde d’un funk poli, presque fluorescent. Les lignes de basse s’enroulent autour de la batterie avec un sourire en coin, pendant que des claviers élastiques ajoutent une touche disco aux reflets dorés. C’est du funk sans complexe, presque bubblegum dans son exécution, mais derrière cette légèreté assumée se cache une précision d’orfèvre : la production est millimétrée, chaque break, chaque filtre, chaque reverb est une décision consciente. On sent l’ingénieur du son derrière le producteur, le créateur derrière le showman. Ce qui rend Cruisin’ fascinant, c’est qu’il refuse de parler — littéralement. Farid Audee ne chante pas, il sculpte le son comme on raconte une histoire sans mots. Tout passe par les textures : une guitare qui ricoche comme un rire, un synthé qui s’étire comme un regard complice, un beat qui s’installe sans jamais forcer. Le morceau devient un espace : celui d’une virée imaginaire en décapotable à travers une Amérique synthétique, à mi-chemin entre Nile Rodgers et Daft Punk. Le plus beau, c’est ce paradoxe : une chanson profondément humaine, mais sans voix. On y danse, on y rêve, on s’y perd. Cruisin’ (You Dig It?), c’est du plaisir pur, lucide, qui assume sa légèreté tout en maîtrisant sa forme. Pas besoin de message, ni de gravité : Farid Audee compose comme on respire, dans cette simplicité rare qui n’appartient qu’aux artistes sûrs d’eux. Et quelque part, c’est là que réside le vrai propos de ce titre : apprendre à aimer sans peser, à créer sans se justifier. À cruisin’, simplement. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025AquaBlueSound et Avaraj ne chantent pas la rupture, ils la dissèquent. « Not The One » n’a rien d’un cri du cœur : c’est une chirurgie émotionnelle, froide, lente, terriblement lucide. Tout y vibre dans cette zone trouble où le manque devient rythme, où la douleur s’apprivoise dans le contrôle absolu du son. Ce morceau, c’est le moment exact où l’amour s’éteint, mais continue d’éclairer les murs un instant encore, comme un néon qui refuse de mourir. La production d’AquaBlueSound s’apparente à une architecture de verre : chaque son y est calibré, transparent, prêt à se briser à la moindre émotion. Le beat trap, minimal et précis, pulse comme un cœur sous anesthésie. Le producteur ne cherche pas à séduire, il reconstruit le vide. Derrière ces nappes flottantes, ces respirations synthétiques, on sent la main d’un artisan qui connaît le poids du silence, la valeur de l’espace. Le mixage, presque clinique, amplifie le vertige : une froideur maîtrisée, où la moindre reverb semble pleurer doucement. Et puis Avaraj entre, spectrale, mi-déesse mi-fantôme. Sa voix traverse la production comme une présence qui refuse de se taire. Pas de pathos, juste cette sensualité lasse de ceux qui ont trop aimé. Elle chante comme on ferme une porte — lentement, sans se retourner, avec cette précision du geste qui fait encore plus mal. Son phrasé a quelque chose d’hypnotique, d’indifférent, une douceur dangereuse, presque vénéneuse. « Not The One » avance sans explosion, sans apothéose. Il s’épuise comme une relation, dans une succession de respirations et de battements retenus. C’est ce qui le rend fascinant : il ne cherche pas le climax, il s’installe dans l’après. Ce moment gris où la peine devient esthétisée, où la tristesse s’habille de velours numérique. AquaBlueSound et Avaraj signent un morceau à la fois éthéré et viscéral, un clair-obscur pop où l’émotion passe par le détail, par l’air entre deux accords. On y entend tout ce que le monde moderne a fait de l’amour : une expérience esthétique, tactile, parfois déshumanisée, mais désespérément belle. « Not The One » n’embrase rien — il fume encore, dans l’intimité d’un studio vide, comme un souvenir que personne n’ose effacer. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025Chez B.Miles, chaque chanson semble écrite à la frontière du souvenir et du feu. « Too Close To The Flame » s’inscrit dans cette lignée — un retour incandescent à la matière première de son art : la douleur lucide, le désir qui consume, la mémoire qui refuse de refroidir. Dix ans après ses débuts, la chanteuse new-yorkaise revisite son propre mythe, comme si elle regardait dans les cendres de « Nine Matches » pour y trouver une flamme encore vivante. Ici, tout brûle à petit feu. La production, d’abord — moite, dense, traversée de synthés qui respirent comme des braises. La voix ensuite — celle de B.Miles, à la fois désabusée et vibrante, posée sur des rythmiques feutrées qui oscillent entre pop alternative et confession électronique. Elle chante l’éternel retour de l’amour toxique, ce moment où l’on sait que l’on va se brûler mais où la chaleur, trop familière, est plus forte que la raison. « Too Close To The Flame » n’est pas une chanson d’amour, mais une chanson de tentation. Elle s’adresse à ce qui nous attire dans le vide, à ce besoin de se sentir vivant même quand cela fait mal. La voix de B.Miles flotte dans une atmosphère de nuit new-yorkaise, un peu triste, un peu divine, comme si la ville entière retenait son souffle avant la prochaine erreur. Ce morceau, prélude à son nouvel album Time Doesn’t Heal. It Hides., résume toute l’essence de B.Miles : une artiste qui transforme la fragilité en force, la mélancolie en éclat, et la solitude en catharsis. Il y a du feu dans sa pop, mais aussi du contrôle, une intensité maîtrisée, presque cinématographique. « Too Close To The Flame » n’est pas là pour réchauffer. Il est là pour rappeler que certaines blessures ne se referment pas — elles s’illuminent. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025Il y a dans « De la nuit » cette lumière trouble qui précède l’aube, ce moment où la fête s’éteint mais où le cœur refuse de dormir. CDQP, voix douce et blessée, y tisse un récit suspendu entre désir et solitude — une rencontre au bord de la mer, une nuit d’été qui n’en finit pas de hanter. Le morceau flotte dans une tension sensuelle, une langueur électronique qui rappelle la mélancolie feutrée de Lewis OfMan ou les premières amours synthétiques de Dinos et Flavien Berger. Tout repose sur un équilibre fragile : des synthés qui respirent, des guitares en apesanteur, une basse hypnotique, et cette batterie métronomique comme un battement de cœur trop régulier pour être vivant. Le chant, lui, n’appuie jamais. Il effleure. CDQP ne raconte pas tant une histoire qu’il laisse dériver une sensation, celle du manque, du souvenir encore tiède sur la peau. On y sent le sel, la nuit, la distance — ce « presque rien » que la pop française, quand elle ose la pudeur, sait si bien sublimer. Mais là où d’autres sombreraient dans le romantisme cliché, CDQP retient tout. Il transforme le slow d’été en murmure d’hiver, la plage en décor mental, la passion en souvenir déjà consumé. Sa voix, légèrement voilée, se glisse entre les nappes électroniques avec la précision d’un souffle retenu — à la frontière du rêve et du désenchantement. « De la nuit » n’est pas une chanson à chanter. C’est une onde à traverser, une caresse qui reste sur la joue longtemps après l’écoute. Une ballade moderne, minimaliste et élégante, qui fait du silence un instrument à part entière. Dans un paysage où la pop française cherche souvent la lumière, CDQP, lui, choisit l’obscurité — et c’est ce qui la rend si belle. Pour découvrir plus de French nouveautés, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAFRENCH ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025Il y a dans la voix de Konyikeh quelque chose d’infiniment humain — cette fragilité fière, ce tremblement qu’on n’essaie plus de cacher. « Vulnerability » n’est pas une chanson, c’est un aveu. Un moment suspendu où l’on entend le cœur d’une jeune femme battre dans chaque mot, chaque souffle, chaque silence. La soul n’a jamais été aussi simple, aussi vraie, aussi nécessaire. Le morceau s’ouvre sur un piano qui titube un peu, comme une conversation hésitante entre deux âmes trop lucides. Une batterie feutrée se glisse à pas de velours, soutenant la voix chaude et magnétique de Konyikeh — ce timbre qui semble pouvoir à la fois consoler et blesser. Elle chante la peur d’aimer, la honte d’être vue, la beauté d’être enfin vulnérable, avec une sincérité désarmante. On pense à Amy Winehouse pour la profondeur, à Cleo Sol pour la pureté, mais Konyikeh trace sa propre voie : un entrelacs de jazz, de soul et d’introspection londonienne. Là où beaucoup cherchent à impressionner, elle choisit la retenue. Les mots ne sont pas faits pour convaincre, mais pour guérir. « Vulnerability » respire comme une prière profane, un hymne pour ceux qui ont trop longtemps confondu force et fermeture. Dans sa voix, on entend les cafés de Camden un dimanche matin, les confidences murmurées après minuit, les cicatrices qu’on finit par aimer. Et puis il y a ce clip, d’une tendresse inouïe, où la banalité du quotidien devient chorale : les passants, les serveurs, les inconnus se fondent dans un élan collectif, comme si l’émotion de Konyikeh devenait contagieuse. « Vulnerability » n’est pas une performance, c’est un dépouillement. Konyikeh n’y cherche pas à briller — elle s’y révèle, tout simplement. Dans une époque obsédée par la perfection, elle nous rappelle que la vérité, parfois, chante faux. Et que c’est là que réside toute sa beauté. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025On ne sait pas trop si PMBM chante, prie ou invoque. Dans « Burn Me, Be With Me », tout semble venir d’un endroit interdit — quelque part entre le souffle et la brûlure, entre la confession et la menace. C’est un morceau qui ne se contente pas de séduire : il envoûte, il dévore, il laisse des marques. La production, mi-trap mi-R&B spectral, respire comme un corps qui hésite entre la tendresse et la chute. Une basse souple glisse sous un beat charnel, presque animal, pendant que des nappes de synthé s’étirent comme une brume de désir. Et au centre, la voix — ou plutôt le murmure — de PMBM : androgyne, blessé, fascinant. On y entend la rage du contrôle et l’abandon du feu, le besoin d’aimer et celui de disparaître dans la même étreinte. « Burn Me, Be With Me » n’est pas une chanson sur la passion. C’est une expérience de possession. PMBM explore la frontière trouble où le plaisir devient rituel, où la douleur se fait offrande. La voix ne raconte pas une histoire : elle fait vivre un mythe, celui de la fusion absolue, où l’autre devient miroir, poison, pardon. Dans ses textures, on sent l’ombre de FKA twigs, la tension sensuelle de Sevdaliza, l’intensité gothique de The Weeknd — mais avec une froideur mystique, presque sacrée, qui appartient à PMBM seul. Tout ici semble sculpté dans le clair-obscur : les beats claquent comme des coups de fouet, les silences brûlent plus que les mots. Et quand le morceau s’éteint, il ne laisse pas le calme — il laisse une trace, un vertige, une odeur de peau encore chaude. PMBM signe là une œuvre hypnotique et dangereuse, où la foi et le désir ne s’opposent plus. « Burn Me, Be With Me » n’est pas un simple titre : c’est un pacte. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025Il y a des voix qui ne se contentent pas de chanter : elles invoquent. Alia, dans « L’Orage », fait plus que reprendre un poème de Marceline Desbordes-Valmore — elle le fait renaître sous la forme d’une tempête pop-rock d’une intensité troublante. Là où la poétesse du XIXe siècle parlait d’amour et de désespoir dans les plis d’une époque corsetée, Alia ouvre les fenêtres et laisse entrer le tonnerre. Tout commence dans une tension contenue : une guitare suspendue, quelques notes de piano comme des gouttes sur une vitre, et cette voix — douce, presque murmurée, mais chargée d’électricité statique. Puis la pluie s’abat. La batterie s’ouvre, les guitares grondent, la basse roule comme un ciel noir sur la mer. Alia chante la douleur et la lumière mêlées, avec la retenue d’une âme qui vacille mais refuse de sombrer. On pense à Feu! Chatterton pour la poésie, à Pomme pour la délicatesse, à Mylène Farmer pour le souffle dramatique — mais Alia ne ressemble qu’à Alia : une tempête qui danse, une mélancolie qui avance. Ce qui fascine ici, c’est l’équilibre entre respect et réinvention. Elle ne modernise pas le poème — elle le transfigure. Sa voix devient le fil conducteur entre les siècles : celle d’une femme d’aujourd’hui qui reconnaît dans les vers anciens la même fêlure, la même soif d’amour et de sens. « L’Orage » n’est pas seulement un hommage littéraire : c’est un cri de modernité, une relecture sensorielle de la passion et du chaos. À la fin, quand la dernière note s’éteint, on se surprend à rester là, immobile, comme après un vrai orage — trempé, mais vivant. Alia ne récite pas un texte : elle le fait pleuvoir. Et sous cette pluie-là, il fait beau. Pour découvrir plus de French nouveautés, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAFRENCH ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025Il y a des morceaux qui n’avertissent pas avant de t’écraser. « 地狱高速路 » (“Hell Highway”) du groupe chinois 交易子, c’est une collision frontale entre la rage et la beauté, entre l’urgence punk et l’apesanteur post-rock. Imagine un carambolage entre les Strokes, les early Muse et les guitares cosmiques de Mono, filmé au ralenti, sous la lumière blafarde d’une autoroute nocturne. Dès l’ouverture, le titre fonce sans frein — les guitares jaillissent comme des phares dans le brouillard, la batterie martèle un tempo cardiaque et la voix, tendue entre colère et extase, déchire le ciel avec la même intensité qu’un cri d’alarme. Ce n’est pas du rock à poser sur une playlist “feel good” : c’est une traversée, un tunnel sonore où chaque note semble chercher la sortie vers la lumière. À mi-parcours, le morceau bascule — les textures électroniques s’invitent, le chaos s’organise, les riffs deviennent un mur de son presque orchestral. Et puis, vers 3:30, ce solo — un déferlement incandescent, un moment suspendu où tout s’élève avant de retomber dans un fracas sublime. C’est là que 交易子 prouve sa maîtrise : leur violence est pensée, leur désordre, savamment construit. « 地狱高速路 » parle d’un monde qui file trop vite, d’une jeunesse brûlée par son propre mouvement, d’un enfer pavé d’adrénaline et de néons. Mais sous la fureur, il y a une tendresse cachée — celle de ceux qui continuent à rouler, même quand la route s’effondre. 交易子 n’essaie pas de ressembler à qui que ce soit. Leur son est brut, hybride, viscéral. C’est le bruit du métal qui se tord, mais aussi celui du cœur qui bat trop fort. Une course perdue d’avance, mais magnifique tant qu’elle dure. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025On pensait connaître le goût du sucre en musique — jusqu’à ce que LIZ déboule avec “Likey”. Ce n’est pas une chanson, c’est un bonbon sous acide, une explosion kawaii dans une boîte à rythmes, une claque rose pastel donnée avec un gant de velours holographique. La pionnière du hyperpop revient ici en mode déesse glitchée, mi-Barbie, mi-androïde sentimental, et livre l’un de ses morceaux les plus affûtés depuis son âge d’or chez Mad Decent. Sous ses airs de pop bubblegum, “Likey” est un ovni ciselé avec la précision d’un hitmaker et l’ironie d’une artiste qui connaît les codes trop bien pour ne pas les dynamiter. Le beat claque comme un chewing-gum dans un club de Tokyo, la basse pulse, synthés et harpes numériques s’entrechoquent dans un chaos parfaitement calibré. LIZ y alterne rap espiègle et mélodies de poupée sous stéroïdes, avec ce ton entre provocation et confession qui a toujours fait sa force. On retrouve dans “Likey” cette tension délicieuse entre l’innocence affichée et la subversion assumée : sous les paillettes, il y a la morsure. Le morceau est un clin d’œil à la culture digitale, au besoin d’être “liké” dans un monde saturé d’images, mais aussi une manière de reprendre le pouvoir par le jeu, la dérision, la performance. Là où d’autres se perdent dans le miroir du réseau, LIZ danse dessus en talons plateformes. Co-écrit avec Jimmy Harry, le morceau convoque la pop de Kylie Minogue, la malice de Charli XCX, la nervosité d’un SOPHIE remixé à l’hélium. C’est hyperpop, oui — mais c’est aussi profondément humain, parce que sous le filtre kawaii, il y a cette fragilité douce, ce besoin d’exister, d’être vue, de briller sans s’excuser. Avec “Likey”, LIZ prouve qu’elle reste la véritable architecte du futur-pop. Là où d’autres surfent sur la vague, elle en fabrique la mousse — étincelante, sucrée, mutante. Une chanson qui danse au bord du précipice numérique, et qui te regarde droit dans les yeux pour te demander, avec un sourire à la fois naïf et carnassier : tu m’aimes, non ? Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025Il y a des morceaux qui n’ont pas besoin de crier pour être irrésistibles. “Dancing On The Low”, le nouveau single des RoneyBoys, appartient à cette catégorie de chansons qui se faufilent doucement sous la peau, entre un battement de basse et une pulsation synthétique, jusqu’à ce qu’on se surprenne à bouger sans y penser. Le trio californien transforme ici la discrétion en groove — une romance à huis clos, chuchotée sur un dancefloor imaginaire. Dès les premières secondes, le morceau s’impose par son élégance rythmique : une ligne de basse élastique, un beat propre et claquant, une production au cordeau qui évoque la rigueur d’un studio de Los Angeles où la sueur ne laisse pas de trace. Les synthés oscillent entre nostalgie 80’s et brillance moderne, comme si The Weeknd avait laissé tomber son spleen au profit d’un sourire complice. Les RoneyBoys, eux, déroulent leur voix dans une aisance presque insolente : veloutée, maîtrisée, douce sans être mièvre. “Dancing On The Low” parle de ces amours discrètes, celles qui se vivent dans l’ombre des projecteurs, loin du bruit et des stories. Mais là où d’autres en feraient une complainte, le trio en fait un hymne à la sensualité contenue. La chanson avance à petits pas, feutrée mais déterminée, un verre à la main, le regard qui glisse dans la lumière rose d’un bar à moitié vide. C’est du R&B, oui, mais avec la précision pop d’un bijou ciselé, un sens du timing et du silence qui trahit des années d’écoute, de travail, d’admiration pour les maîtres du genre. On y retrouve la patte de Jam & Lewis, mentors des frères Roney, dans ce souci du détail, cette capacité à rendre chaque élément vital : la batterie respire, la basse parle, la voix raconte sans forcer. “Dancing On The Low” est une chanson de nuit claire — pleine de reflets, de douceur et d’électricité. Les RoneyBoys y confirment leur place dans une lignée qui va de Michael à Miguel, de la soul satinée à la pop de velours. Ce n’est pas juste un morceau à danser : c’est une invitation à ralentir, à se frôler, à se taire un instant pour écouter la lumière tomber sur la peau. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025Portes qui glissent, panneaux qui bavardent en pixels, souffle chaud du métro : “Street” traverse la station comme un sprint émotionnel réglé au métronome des battements. Pas de grand drame, une urgence précise. Henry Blaeser préfère la tension utile aux explosions faciles, et signe un track qui avale l’indie pop, l’électronica UK et un soupçon de breakbeat nerveux pour en recracher un film intérieur de trois minutes qui refuse de respirer par pitié. L’ingénierie sonore joue l’illusion du direct. Kick sec qui mord l’asphalte, caisse claire courte, hi-hats qui clignotent comme des feux de quai ; au centre, une basse mobile qui se comporte en personnage, s’accroche, lâche, relance. Les synthés dessinent une ville fantôme : nappes en néon, leads acides qui passent comme des trains express, textures granuleuses posées en arrière-plan pour simuler les turbulences d’air. L’arrangement s’organise en couloirs : couplets sous tension, pré-refrain qui ouvre une brèche, relâchement infime, puis redépart. Pas de surdécor, un mille-feuille de micro-décisions. C’est ce dosage qui rend la course addictive. La signature Blaeser respire l’écosystème UK sans s’y dissoudre : héritage dance filtré par une sensibilité alt-pop qui traite la mélodie comme une trajectoire plus que comme un slogan. L’écriture rase les murs avec élégance ; la voix, placée au-dessus du mix mais jamais démesurée, agit comme un narrateur qui refuse le pathos. Les couches vocales, discrètement doublées, créent un halo de vertige tandis que le design stéréo trace la perspective d’un tunnel qui s’élargit à chaque reprise. À l’oreille, un amour des montées à la TEED, une façon de dessiner le contraste qui rappelle la photographie nerveuse d’un Josh Finck : la musique et l’image semblent déjà dialoguer avant même de se croiser. “Street” n’est pas une carte postale nostalgique ; c’est un plan d’évacuation. Le morceau organise le chaos, loue l’adrénaline, apprivoise le manque et trouve, dans l’enchevêtrement des lignes, un centre de gravité. En clair : single de transition qui agit comme un sas vers un long format annoncé plus ambitieux. L’instantané devient promesse. Verdict : titre-relais idéal pour EXTRAVAPOP. Suffisamment affûté pour les playlists qui aiment pousser le tempo, assez charnel pour rester au casque bien après la station suivante. “Street” prouve que l’indie électronique peut encore courir vite sans perdre son âme — et que la meilleure fuite, parfois, consiste à accélérer. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025Oublier le musée, rallumer la pièce. Blue Tapestry refuse la révérence amidonnée pour inventer une zone de proximité où les chansons cessent d’être statues et redeviennent corps. VERONNEAU — voix satinée et grain discret de Lynn Veronneau, guitare claire-obscure de Ken Avis, orfèvrerie de Joe Martinez aux percussions, basse et claviers — tisse un folk-jazz respirant qui privilégie l’idée plutôt que l’icône. Résultat : un disque de peau, de souffle, d’équilibres millimétrés, capable de faire entendre aujourd’hui ce que ces mélodies avaient de révolutionnaire hier : l’audace de parler doucement. Ouverture par Blue, titre-miroir où tout tient dans la micro-dynamique : attaques velours, réverbération courte, stéréo rapprochée, une manière de tenir l’auditeur à hauteur d’oreille. Le motif nautique ne devient jamais carte postale ; il se dissout en atmosphères fines, guitare en voile, détails de doigts, percussions en bruissement. Carey bifurque avec un battement Bo Diddley en filigrane, tambours “tribaux” dosés au millilitre, couleur chaude sans folklore : le récit gagne du nerf, la danse reste à taille humaine. River préfère les paliers à l’uppercut : “piano” suggéré par la guitare, respiration élargie, clairières harmoniques qui laissent passer la lumière sans la surexposer. Case of You déploie la patience luxueuse des grandes reprises : temps long assumé, silences sculptés, contrechants parcimonieux ; l’émotion circule comme une onde, jamais comme une démonstration. Côté Carole King, You Make Me Feel (Like A Natural Woman) coupe tout excès de sucre et reprend le pouvoir par l’understatement acoustique : groove retenu, chœurs à hauteur de paume, chaleur sans vibrato « trophée ». So Far Away marche droit, tempo de pas souple, guitare en balancier ; la mélodie tient le cap sans hausser la voix. You’ve Got A Friend retrouve son statut de talisman : promesse murmurée, basse médiane qui berce, pont éclair qui serre le cœur sans forcer. It’s Too Late, enfin, glisse une ombre de bossa en sous-texte ; rupture annoncée avec classe, élégance feutrée, comme une porte que l’on referme sans claquer. Ce qui fait la différence tient à l’architecture sonore : prises au plus près, air autour des instruments, refus du clinquant. Le trio n’empile pas, il clarifie. Chaque arrangement essaye de répondre à la même question : qu’est-ce qui rend cette chanson nécessaire aujourd’hui ? Ici, pas de performance gymnique ni de modernisation gadget ; une éthique de la proportion. Les harmonies s’ouvrent sans tout montrer, la rythmique pense l’élan plutôt que l’impact, la voix garde un halo humain qui ne cède jamais au spectaculaire. Blue Tapestry impressionne parce qu’il assume la modestie comme stratégie haute couture. Les standards gagnent une seconde peau, ni vintage ni “reboot”, mais vivante. Pour programmateurs en quête de respirations élégantes, pour noctambules qui préfèrent la braise à l’étincelle, pour celles et ceux qui savent qu’un murmure bien placé vaut un mur de son : cet album est un refuge. On y revient comme on rallume une lampe au crépuscule, certain d’y voir plus clair sans avoir besoin d’éblouissement. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025Pas d’esbroufe ici : une lumière basse, des voix qui s’effritent avec élégance, des guitares comme des veines ouvertes — My Only Fear Remains Unseen se présente en recueil de lettres qu’on n’aurait jamais osé envoyer. Projet conceptuel porté par Hugo Piquer Branco et Ricardo Filipe Bóia, Letters From a Dead Man n’a jamais joué la posture ; il cultive la persistance rétinienne de l’émotion. Cette fois, la trajectoire est assumée jusqu’à l’os : mémoire, mélancolie, échos d’amour — un disque écrit depuis le bord, au moment exact où l’existence se récapitule d’elle-même. La continuité biographique n’est pas un décor, c’est la colonne vertébrale. Chapter I: Somewhere I Was Lost installait une aridité noble ; Chapter II: The Fear of Letting You Go affinait la tension en balades menaçantes ; Acoustic Sessions révélait l’armature mélodique sous la peau électrique. My Only Fear Remains Unseen condense ces strates en un langage nu, précis, cinématographique : on y entend le folk spectral des débuts, une sensibilité post-rock en apesanteur, un romanticisme sombre qui préfère l’aveu à la grandiloquence. Deux phares orientent l’écoute. D’abord « Lay Down, My Love », titre qui tient l’équilibre rare entre gravité et apaisement. Guitares en arpèges ciselés, caisse claire parcimonieuse, basse qui respire — le chant avance sans vibrato décoratif, charriant des images plutôt que des slogans. Le refrain ne cherche pas l’explosion : il s’ouvre comme une fenêtre dans une pièce trop longtemps close. Tout est question de proportion, de place laissée au silence, de réverbération courte qui colle au cœur de la phrase. Puis « Many Days, Many Ways », pièce plus expansive, presque liturgique. Le motif harmonique se déploie par petites variations, la dynamique croît en spirale, des chœurs s’installent comme une houle lente. Le morceau a le sens de la dramaturgie : une montée, un resserrement, un dernier battement — et cette trace qui demeure, exactement là où la plupart des chansons s’éteignent sans mémoire. Le clip prolonge ce souffle (on le devine, tant la musique semble déjà écrite pour l’image), mais le titre se suffit à lui-même : un rituel d’adieu qui garde la tête droite. Le disque s’écoute comme un journal de fin de jour. Chaque titre fonctionne en « lettre » : confession d’amour, souvenir froissé, rémission fragile. L’écriture choisit la ligne claire plutôt que l’emphase, la précision lexicale plutôt que l’effet. Production au cordeau : grain organique, guitares légèrement râpeuses, pianos en contrechant discret, pads qui ne saturent jamais l’espace. Les influences éventuelles — folk noir, indie à l’os, ombre dream-pop — n’écrasent rien ; elles servent d’horizon de lecture. On retrouve, par instants, des réminiscences des singles plus anciens : l’élégance désolée de « Goodnight, My Dear (Part I) », la retenue fiévreuse de « Wait for Me », les contours abrasifs d’« Unsafe Shores », la clarté crépusculaire de « When the Lights Go Out ». Ici, tout converge. La rythmique tient l’économie du récit ; les guitares composent un théâtre d’ombres ; les voix racontent sans hurler. L’album honore une intuition : la vulnérabilité gagne toujours à parler doucement. Ce qui frappe, c’est la façon dont Letters From a Dead Man transforme la mélancolie en architecture. Pas de pathos, une discipline du sensible. La peur « qui demeure invisible » dans le titre n’est pas un gadget poétique ; c’est la donnée métaphysique d’un disque qui regarde la fin — non pour se complaire dans la noirceur, mais pour sauver ce qui peut l’être : l’empreinte du geste, la dignité du souvenir, la beauté de ce qui a brûlé. Verdict : un album-lettre qui s’adresse à quiconque a déjà aimé jusqu’à perdre la carte. My Only Fear Remains Unseen ne cherche ni l’absolution ni le fracas ; il choisit l’exactitude. Entre la braise et la neige, Letters From a Dead Man signe son disque le plus abouti — un recueil de derniers mots qui, paradoxalement, redonne envie de continuer. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025Dans le demi-silence d’une maison endormie, une pulsation basse s’allume comme une veilleuse. “Thoughts For The Night” s’ouvre sur ces gestes minuscules — couloirs feutrés, jouets qui accrochent la semelle, verres d’eau posés à l’aveugle — et les transfigure en cinéma intérieur. Pas de grand drame, juste l’évidence : le foyer n’est pas une adresse, c’est une acoustique. Junifer travaille la matière comme on respire : souffle d’abord, forme ensuite. La production agence des couches de synthés diaphanes avec des textures organiques (frottements, micro-bruits, doigts sur le bois) qui évitent au morceau l’apesanteur décorative. Le battement central, discret mais têtu, ancre l’écoute ; au-dessus, la voix se tient au ras de l’oreille, intime sans chuchoter, fragile sans s’évaporer. On pense à une filiation folktronica entre Imogen Heap et Sufjan Stevens, mais la trajectoire reste propre : mélodies fines, harmonies en filigrane, refus des effets plaqués. Architecture limpide : couplets en clair-obscur, pré-refrain qui entrouvre la fenêtre, montée progressive où les nappes gagnent en largeur, puis retombée contrôlée — la pièce retrouve sa dimension de chambre. Cette dramaturgie du palier, plutôt que du pic, permet au titre d’épouser son sujet : passer de la solitude habitée à la présence partagée, du monologue au murmure à deux. Les synthés scintillent sans clinquant ; une reverb de chambre coud l’espace ; quelques traits de guitare traités en granulation viennent rappeler que le cœur du projet reste organique. L’écriture (même lorsqu’elle raconte l’intime) évite la confession brute : elle désigne, suggère, cadre. Famille, appartenance, rituels nocturnes — autant de motifs abordés sans sucre, avec cette pudeur lumineuse qui distingue la poésie du mélo. La voix, légèrement doublée aux points d’appui, capte l’inflexion juste ; un delay court élargit la phrase sans la diluer. Résultat : un mantra domestique, à la fois précis et universel. Depuis l’album A Little Late, Junifer affine une signature : un carrefour où la pop alternative emprunte le tempo de l’électronica tout en gardant le grain du folk. “Thoughts For The Night” en est la synthèse élégante. Titre de passage, oui, mais surtout pièce charnière : la preuve qu’un morceau peut tenir dans la paume d’une main et, pourtant, agrandir la pièce. Programmateurs, playlists nocturnes, cœurs en veille : voici la chanson qui sait baisser la lumière sans éteindre le monde. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025Un souffle posé comme une étoile filante, puis une note tenue qui ouvre l’espace : “ETERNITY beneath the stars of God” n’avance pas, il élargit. Ici, la musique n’est ni genre ni posture ; c’est une pratique — une manière de tenir la phrase, de poser le silence, d’honorer ce qui se passe entre deux battements. Nikiré, projet conçu et écrit par Tom Arild Junge, se présente comme un atelier de poésie vivante où chaque ligne a un poids, chaque respiration dessine une architecture. L’ambition est claire : faire de l’écoute un acte d’attention. Le morceau distille une lenteur lumineuse, un chant porté par une harmonie diaphane qui rappelle, sans la singer, la sérénité stratifiée d’Enya. Superpositions vocales en halos, nappes aérées, granulation subtile au bord du timbre : l’ambient devient liturgie intime, le nébulaire se fait lisible. Pas de démonstration, pas d’effets spectaculaires ; une dramaturgie de l’épure où la réverbération n’est pas décorative mais vectorielle, orientant la phrase vers un horizon plus vaste. L’électronique, tenue en sous-bois, agit comme une bruine : elle relie sans envahir. La singularité s’affirme dans la relation au texte. Nikiré cultive une « respiration poétique » — scansion souple, ponctuation respirée, syntaxe qui choisit la fluidité plutôt que l’emphase. La voix ne raconte pas ; elle veille. L’existentialisme y est débarrassé de son vernis scolaire : pas de doctrine, une attention. Dévotion non religieuse, mais tournée vers l’être — au sens le plus organique. L’infini proposé n’est pas une abstraction ; c’est une dilatation du présent. Point crucial : l’usage d’IA comme artisan discret. Non pour écrire à la place, mais pour calibrer la mélodie, affiner le phrasé, protéger l’intégrité du souffle. Une main courante, pas un pilote automatique. Cette précision se ressent : les attaques tombent au bon endroit, les fins de mots s’éteignent avec cette délicatesse qui fait la différence entre un joli plan et un moment juste. L’outil sert la méthode : musique comme présence, montage comme soin, diffusion comme stewardship — une éthique plus qu’un process. Dans la continuité de “VALUES within your soul”, ce second chapitre élargit la carte : après la fondation intérieure, l’orientation cosmique ; après le socle, la voûte. L’ensemble tient par une cohérence rare : site-archive pensé pour lire lentement (nikire.com), écriture sans hâte, refus du scroll compulsif. À l’heure des timelines centrifuges, cette proposition assume la contre-vitesse. Pas de promesse de catharsis explosive ; une clarté douce, gagnée à force de retenue. Verdict : “ETERNITY beneath the stars of God” offre une expérience d’écoute qui respire comme un ciel dégagé après l’orage. Un manifeste de délicatesse radicale où le minimalisme n’est pas manque mais exigence. Sous ces étoiles, la pop ambiante redevient un art de tenir la lumière. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025Un piano nu, posé comme une lampe de chevet dans une chambre encore tiède, puis une voix à hauteur de peau : “What If?” ne frappe pas à la porte, il entrouvre la fenêtre. L’air circule, les hypothèses affluent, et soudain la pop cesse d’être un décor pour redevenir un dispositif de révélation. Ici, la dramaturgie est millimétrée. L’ossature démarre en clair-obscur — accords dépouillés, souffle frontal — avant d’ouvrir une nef de textures où chaque couche a le poids d’un souvenir. Guitares acoustiques en tissage capillaire, cordes en drapé discret, pedal steel comme un phare au loin, riffs scintillants, batterie lo-fi qui refuse la boursouflure : l’arrangement avance par capillarité, sans chercher l’uppercut. La dynamique dessine un arc cinématographique : montée en paliers, dilatation du champ, puis retrait gracieux jusqu’au minimalisme d’origine. Pas d’esbroufe ; un sens de la proportion qui rappelle qu’un silence tenu peut sonner plus fort qu’un mur de son. La signature d’HERON se lit à même la matière. Timbre posé, diction nette, harmonie travaillée en strates façon studio de chambre ; l’empreinte DIY ne sert pas de totem, elle garantit la cohérence. Écrire, produire, interpréter, mixer, filmer, designer : l’unité esthétique respire jusque dans les interstices. Chaque détail compte — une respiration laissée au montage, une réverb’ à chambre qui épouse le grain, une stéréo qui préfère la profondeur au spectaculaire. Résultat : une sensation de proximité qui n’annule jamais l’ampleur, comme si l’intime et le panoramique cohabitaient sans se polir mutuellement. “What If?” s’inscrit dans une lignée exigeante — harmonies à la Brian Wilson, sens mélodique d’un Beck lunaire, élégance baroque d’un Wainwright — mais refuse la citation. Les influences agissent en sous-texte ; le morceau affirme son propre alphabet en organisant l’émotion avec une précision presque architecturale. La rythmique, discrète, tient le plancher ; la pedal steel trace des horizons ; les cordes abritent la blessure sans la montrer. À l’écoute, c’est l’équilibre entre fragilité et expansion qui s’impose : un feu de camp sous un dôme étoilé. Annoncé comme l’un des chapitres centraux d’Underground Sky, le titre joue le rôle de sismographe. Les intensités varient, les plaques bougent, et pourtant la carte reste lisible : l’album promet de circuler entre alt-pop nerveuse et ballades déshabillées, mais “What If?” en offre la clef — un art de poser les questions sans écraser les réponses. Au lieu de crier au génie ou de feindre l’underground, la pièce choisit l’honnêteté : composer des chansons qui pensent, danser sur un fil sans tomber, accueillir l’incertitude comme une alliée. Verdict : un single-catalyseur qui transforme le doute en moteur et la douceur en force motrice. La pop n’a pas besoin d’exploser pour bouleverser ; elle a besoin d’air, d’angles, de choix. “What If?” en a, et c’est précisément ce qui donne envie de vivre sous ce ciel souterrain un peu plus longtemps. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025Plonger sans lampe et trouver la ville qui respire sous les vagues : Underwater City propose ce paradoxe charnel. Architecture d’ombres, battements qui suintent le néon, lignes mélodiques à fleur de peau ; la chambre d’écho d’une métropole réinventée sous pression. Pas de pastiche ni de posture : une matière pop sombre qui convoque l’électronique aux bords les plus froids, puis l’oblige à danser avec le cœur. Ouverture en fracas contenu avec Perfect Disaster. Kick métronomique, basses granuleuses, voix au ras du mix : le chaos annoncé devient chorégraphie. Les synthés ne saturent pas l’espace, ils l’aimantent. Phonetic Dreams pousse la pulsation en transe douce : arpèges liquides, contretemps furtifs, un hook chuchoté qui s’incruste par capillarité. Le morceau-titre, Underwater City, installe la salle des machines : nappes abyssales, claps étouffés, progression en palier jusqu’à une clairière harmonique où la lumière paraît filtrée par des vitraux d’eau. He Never Talked choisit l’économie dramatique : beat minimal, réverb à chambre, respiration audible — l’intime comme principe d’écriture. Place ensuite à Guinea Pig, plus nerveux, angles acides, hi-hats crissants ; une allégorie de l’expérience urbaine, cobaye consentant de ses propres excès. Ice-Cold refroidit la température : synthés vitreux, voix en miroir, tension retenue qui préfère la fissure au cri. L’empreinte alternative-pop s’y marie à un sens très contemporain du vide utile : chaque silence compte. Where Do We Go condense la question centrale de l’album dans un sprint mélodique : structure resserrée, modulation tardive, final coupé net, comme une sortie de station au petit matin. Now I Rise inverse la courbe : uplift clair, progression d’accords ascendante, percussions aérées — affirmation sans emphase, énergie qui se redresse plutôt qu’elle ne s’impose. Bee’s Knees lâche un clin d’œil ludique : groove caoutchouteux, synth-bass élastique, micro-détails de production qui font sourire les tympans sans quitter le club intérieur. There’s Nobody Left devient la nef centrale : lenteur assumée, harmonies qui s’empilent par strates, halo cinématographique. Le morceau respire comme une ville à 4 h du matin, vitrines éteintes, trottoirs brillants, solitude majestueuse. Pour refermer, Shut Up opte pour l’uppercut : drums plus secs, attaques frontales, grain vocal légèrement saturé, une dernière décharge qui rappelle que l’album ne cherche pas l’édredon mais l’électricité. Au-delà de la somme des titres, Underwater City raconte un trajet : passer du tumulte à la clarté, du réflexe au choix. Production ciselée, textures sombres jamais opaques, écriture brute qui refuse l’ornement décoratif : la pop y retrouve sa pulsation vitale. Urbanité et cinéma se frôlent, la sueur et l’eau salée signent le même pacte. On ressort lessivé, mais plus léger : l’oxygène a changé de goût. Florent C. ne livre pas un simple album, mais une cartographie sensitive où chaque piste est une station — et la sortie, une renaissance. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025Dans le casque, une chambre s’ouvre : lumière rasante, basses feutrées, respiration mesurée. “Rock W Me (Reimagined)” ne cherche pas l’effet, il impose une température. À Asbury Park, on raconte que l’océan a parfois le timbre d’une voix qui sait quand se taire. “Reimagined”, oui, mais pas ripoliné. Francesca Fuentes ne repasse pas sur les traces ; elle creuse le sillon jusqu’à trouver la veine chaude du morceau original, puis la polit avec des gestes rares. La production privilégie la peau plutôt que la vitrine : batterie au velours des balais numériques, basse circulaire qui enlace sans enfermer, Rhodes laiteux en contrechant, guitares volutes comme un parfum oublié sur un col. Chaque élément sert la même idée : le désir n’est pas un sprint, c’est une architecture. Le mix respire ; les silences, eux, sculptent la forme. Signature vocale : grain satiné, attaques en clair, fins de phrases effleurées, vibrato discret — tout se joue entre les consonnes retenues et les voyelles laissées en suspension. La ligne mélodique choisit la capillarité plutôt que le coup de coude : pas de refrain hurlé, mais un motif qui s’infiltre, s’installe, et soudain s’avère indispensable. Cette retenue n’est pas une pudeur : c’est une dramaturgie. La chanson bâtit sa courbe comme on règle un variateur, par crans successifs, jusqu’à un plateau d’évidence. Le cadre narratif — renaissance d’un titre marquant, récompensé à l’écran, écrit contre une histoire interrompue — donne au son une profondeur de champ. Max Wolf sculpte l’ossature, Michael Flannery polit l’éclat : le haut-médium laisse la voix respirer, les graves sont arrondis sans flou, la stéréo dessine une pièce où l’auditeur peut circuler. Cette précision technique n’empêche pas la sensualité ; elle la garantit. L’esthétique lorgne vers un R&B traditionnel réchauffé à la modernité : moins de clinquant, plus de grain, la chaleur d’un studio qui sent le bois. “Rock W Me (Reimagined)” dialogue avec “When I Fell In Love” comme deux panneaux d’un diptyque. L’un danse au centre de la piste, l’autre baisse l’intensité et garde les yeux dans les yeux. Même ADN d’honnêteté, deux climats. Cette conversation éclaire l’ambition : retracer une trajectoire, reprendre possession d’un récit, affirmer qu’une carrière indépendante peut écrire ses propres chapitres sans permission. Preuve supplémentaire : la montée régulière sur les playlists qui prennent des risques — aBreak58 la classe déjà dans le viseur, signe que le bouche-à-oreille fait son œuvre. Au-delà de la réussite formelle, demeure cette sensation rare : un morceau qui donne du temps au temps. Dans un monde qui compresse tout à 128 bpm et coupe à la seconde trente, Francesca Fuentes parie sur la persistance rétinienne du son. La braise plutôt que l’étincelle. Et quand la dernière note se dissipe, quelque chose continue : peut-être le souvenir d’une main qui ne lâche pas, peut-être l’idée simple et magnifique qu’aimer peut se jouer à volume moyen — et rester inoubliable. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025Je me souviens d’avoir écouté ce morceau à 2h07, quand l’écran d’ordi se reflétait comme une lune fatiguée sur la fenêtre. À ce moment précis, “Power Outage” n’a pas “débranché” la pièce : il a rallumé mes synapses. Pas de préambule tiède, pas de blabla de promo—juste le constat intime qu’un titre pensé dans la pénombre d’une ville glacée (Portland, immobilisée par une tempête historique) peut devenir, quelques mois plus tard, une torche dans nos nuits d’ultra-connexion. Micki XO signe ici un manifeste électropop qui sait parler le langage du corps autant que celui de l’épuisement. Le kick pulse comme un métronome cardiaque, les textures électriques crépitent en périphérie, puis ce drop inattendu—à la limite du cinétique—ouvre une trappe vers une euphorie presque tactile. Paradoxe fécond : les paroles murmurent la fatigue, les to-do lists qui dévorent, la surcharge médiatique et politique, tandis que la production insuffle un sourire musculaire, un réflexe de danse. C’est la double exposition d’une même photo : burn-out en premier plan, espoir rétroéclairé au fond. Techniquement, “Power Outage” s’adosse à une triangulation habile : la ligne mélodique solaire façon Dua Lipa, une tension texturale sombre qui évoque Rezz, et un sens du spectacle frontal hérité de Lady Gaga. Le morceau tient sa promesse pop (hook immédiat, structure resserrée), mais ose une dramaturgie de l’énergie : montée progressive, respiration minimale, puis un final “all-consuming” qui refuse de se résoudre. En 3 minutes 16, beaucoup de titres courent après la radio ; celui-ci court après nos réserves de batteries internes. Le récit derrière la chanson—douze jours sans électricité—n’est pas anecdotique : l’absence de courant devient courant vital. Débrancher pour recharger, concept mille fois vu, mais rarement incarné avec cette précision sensorielle. “Power Outage” fonctionne comme un rituel : tu appuies sur play pour échapper au monde, tu reviens avec une fréquence neuve. À l’heure où la pop aime se grimer en cardio sans âme, Micki XO propose une intensité empathique, un groove qui écoute autant qu’il parle. Conclusion simple, sans cynisme : si l’époque tente de nous assécher, ce single rappelle que la joie est aussi une compétence technique. Branché sur la bonne prise, notre futur peut encore clignoter. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025Avec Home, son nouveau single, le Viennois Phil Woloch fait le pari du classicisme incandescent. Imaginez un piano qui roule comme une voiture sur une autoroute au crépuscule, des synthés aux reflets dorés, une voix claire qui hésite entre la nostalgie et la promesse — et vous avez l’un des morceaux pop les plus lumineux de cette rentrée. Phil, pianiste et songwriter formé à la grande école des mélodistes – Billy Joel, Elton John, et cette tradition de la chanson populaire qui n’a jamais eu peur du grand refrain – signe ici une chanson à la fois personnelle et universelle. Home n’est pas une simple ballade sur le retour : c’est un voyage intérieur, un dialogue entre le soi d’hier et celui qui ose enfin avancer. “Finding your way back to yourself” : la formule, simple, résonne d’autant plus que la musique l’incarne sans détour. Ce qui frappe d’abord, c’est cette production soyeuse, à la frontière entre le rétro et le moderne. Les claviers, gorgés de lumière, rappellent les bandes-son de road movies des années 80 ; la basse, elle, pulse comme un cœur qu’on aurait enfin réussi à écouter. Et puis il y a ce refrain, ample, généreux, qui s’ouvre comme une fenêtre après la pluie. Là où Mind at Ease – son premier single – racontait le vertige du passage à l’âge adulte, Home dévoile un Phil plus posé, mais aussi plus sincère. On y sent la fatigue des routes trop longues, mais aussi la douceur d’un retour qu’on ne croyait plus possible. C’est le genre de morceau qui s’écoute seul, casque sur les oreilles, tard dans la nuit — et qui, l’air de rien, vous remet doucement les idées en place. Phil ne réinvente pas la pop : il la réenchante. Avec Home, il prouve qu’il existe encore des chansons capables de parler d’espoir sans mièvrerie, d’intimité sans tristesse. Une œuvre claire, réconfortante, comme un lever de soleil sur la nostalgie. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025Dans Bend to Break, Brittney Jenkins, alias Pisgah, chante l’instant précis où tout s’effondre — et où, paradoxalement, quelque chose renaît. Ce troisième single, prélude à son prochain album Faultlines, s’écoute comme une tempête retenue trop longtemps : les guitares grondent, les cymbales éclatent, la voix tremble avant d’exploser. C’est une chanson de rupture, bien sûr, mais aussi une chanson de délivrance — celle qu’on ne trouve qu’en renonçant à plaire, à tenir, à se plier. Originaire du Sud des États-Unis mais installée à Londres depuis presque une décennie, Jenkins transforme son exil en matière première. Son rock a le parfum poussiéreux des routes américaines, mais les contours mélancoliques d’un crépuscule britannique. Elle cite Ryan Adams, Aimee Mann ou Emma Ruth Rundle parmi ses influences — on entend un peu des trois : la tendresse folk, la lucidité acide, et cette noirceur suspendue qui rôde dans les recoins de sa production. Sur Bend to Break, tout se joue dans la tension. Les guitares s’étirent comme un ciel avant l’orage, prêtes à éclater. Les paroles, elles, oscillent entre la désolation et une forme de soulagement viscéral : “How light the leaving feels and how much heavier the weight that finally pushed you out the door.” Ce n’est pas seulement une chanson sur une séparation, mais sur la lucidité brutale de devoir partir — quitte à briser ce qu’on pensait être soi. Pisgah écrit avec le regard de quelqu’un qui a longtemps observé le désastre avant d’en comprendre la nécessité. Elle évoque les fractures familiales, la distance qu’on s’impose pour se reconstruire, les silences qu’on apprend à aimer. Derrière sa douceur vocale se cache une forme de courage : celui de regarder la faille et d’y voir, enfin, une sortie. Produit et masterisé par Dan Duszynski (Jess Williamson, Loma), le morceau sonne comme une confession intime capturée dans une cathédrale d’écho. Chaque accord y respire, chaque frappe de batterie semble résonner dans les os. Avec Bend to Break, Pisgah confirme ce que son précédent disque laissait déjà entrevoir : une écriture d’une précision émotionnelle rare, quelque part entre le désespoir et la lumière. C’est un morceau pour ceux qui ont déjà tout perdu — et qui savent que c’est parfois le seul moyen de se retrouver. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025On croyait avoir tout entendu : la drill s’était déjà frottée à la pop, au classique, à l’afrobeat. Mais Shooqa 22 a trouvé un nouveau territoire à défricher — un espace suspendu entre rage contenue et lyrisme céleste. Leur premier single, Isgonnabeok (drill-jazz #2), est une collision élégante entre saxophone fiévreux, basse urbaine et voix cristalline, un ovni sonore qui redéfinit la manière dont la douceur et la tension peuvent cohabiter. Tout commence dans un clair-obscur : la chanteuse Karla dépose ses mots comme on effleure une blessure encore vive. Sa voix, limpide, semble hésiter entre l’intime et le cri — un murmure qui se fait prière. Puis la rythmique s’invite, sèche, millimétrée, typique de la drill londonienne, mais ici transfigurée par l’irruption d’un saxophone qui, littéralement, rappe. Oui, rappe. Le souffle y devient flow, les notes percutent le beat, dans une fusion qui bouleverse les codes autant qu’elle apaise. Le morceau avance comme un rêve lucide. Chaque contraste est dosé avec un sens rare du détail : les harmonies jazz flottent au-dessus d’une structure trap nerveuse, tandis que le refrain, ample et mélodique, explose en plein ciel. “Je peux m’endormir dans tes yeux… dis-moi juste que ça va aller.” Une phrase qui résonne comme un mantra post-moderne, à la fois vulnérable et lucide, intime et universelle. Shooqa 22, collectif parisien de six musicien·ne·s, s’impose d’emblée comme un laboratoire d’émotions et de sons. Repéré par le programme Grand Zebrock, le groupe revendique une pop indé qui ne craint ni la brutalité des kicks ni la complexité des accords suspendus. Leur musique ne se range pas, elle dérive — entre la chair et le rêve, entre le jazz et la rue. Isgonnabeok est une promesse de désordre harmonieux, une pulsation nouvelle dans le cœur encore tiède de la scène parisienne. Et si la pop du futur ressemblait à ça — à une caresse qui frappe fort ? Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 24, 2025WAIN, producteur, songwriter et mix engineer aux 100+ sorties, sort de l’ombre avec « Still Colorful », un projet où l’artisan du son se fait enfin auteur de sa propre mythologie. Huit titres comme huit fenêtres sur un cœur en travelling, portés par une galerie de voix invitées qui ne font jamais écran à son geste : une pop indie trempée à l’acoustique, polie au mixage cinématique, qui respire l’espace et la lumière. C’est commercial sans cynisme, c’est folk sans folklore, c’est pop rock sans posture – et surtout, c’est remarquablement construit. Le producteur qui a appris à servir les autres sert ici la chanson, et ça s’entend : tout est à sa place, du grain des guitares au velours des pianos, des textures électroniques à peine effleurées aux respirations soigneusement ménagées. Three or Four (avec YALI) Ouverture feutrée, battement à hauteur d’épaule, et cette voix qui passe en oblique sur une guitare qui claque comme un polaroid. WAIN installe d’emblée sa grammaire : arpèges discrets, basse patiente, claps qui deviennent décor. Le refrain, en montée progressive, refuse la grandiloquence pour mieux laisser l’harmonie respirer. En bon mix engineer, il ménage un champ stéréo d’une propreté chirurgicale, mais jamais froide : chaque détail (le souffle d’un slide, la réverb qui s’éteint en queue d’hirondelle) raconte. On pense à la sincérité des premiers Bon Iver qui auraient rangé la forêt pour un studio baigné de fin d’après-midi. Take Me Home (avec Tay Lerner) Ici, la pulsation avance au pas lourd d’un bus de nuit. Le songwriting s’accroche à une ligne mélodique claire, presque radiophile, mais l’habillage reste artisanal : une caisse claire en coton, des chœurs qu’on devine faits maison, une guitare nylon qui ourle le cadre. Le mix de WAIN ouvre des poches d’air entre les éléments, ce qui donne à l’ensemble une dynamique respirante. Le “home” du titre paraît moins un lieu qu’une direction : on y va sans se presser, et c’est la route qui nous redessine. Hit the Ground (avec Nitzan) La piste la plus pop rock du lot, qui garde pourtant les manières délicates de l’indie folk. Rythmiques en contretemps, petites syncopes qui invitent le corps sans exiger la piste. Le hook n’est pas une injonction mais un sourire – il vous attrape parce qu’il ne force rien. Le producteur signe ici un équilibre rare : guitare électrique aux harmoniques satinées, kick qui tape court, et un pont au design cinématique, tout en suspensions, comme un montage cut-to-black avant le final. I Wish I Could Fly (avec שירה וייסלר) Moment de grâce. Piano en colonne vertébrale, cordes fantômes, un champ lexical aérien qui tient parole : le morceau vole, mais au ras de nos vies. La voix, diaphane, est traitée avec une pudeur d’orfèvre : un comping précis, un de-esser qui laisse la sibilance respirer, un delay minimaliste qui allonge l’émotion sans la diluer. On sent l’expérience du mix engineer qui sait qu’un “s” trop lisse enlève la peau à la chanson. Ici, rien n’est gommé : tout est caressé. Breathe (avec Ophir BM) Respirer, c’est compter les silences. WAIN y excelle. La structure épouse le thorax : inspiration au couplet, rétention au pré-refrain, exhalation au drop qui ne droppe pas – il s’ouvre. Les textures électroniques affleurent, granulaires et cinématographiques, comme un travelling lente vitesse sur des paysages intérieurs. La basse, ronde mais contenue, passe la main à une guitare folk en palm mute qui agit comme métronome intime. C’est la mécanique du calme. We Don’t Belong (avec MIRA) Titre manifeste dans le texte, mais pas dans le geste : si on n’appartient à rien, on peut appartenir à la chanson. Le track est construit en étages : couplets presque spoken, pré-refrain qui soulève, refrains en ruban qui s’enroule. La production privilégie la suggestion : un tambourin qui n’apparaît qu’une fois, quelques pianos préparés, et ces micro-glitches qui tiennent lieu de ponctuation. Le mix est un exercice d’équilibre : laisser le lead devant sans écraser les respirations des chœurs. Mission parfaitement remplie. The Yellow Sign (avec YOTAL) La signature jaune ? Un panneau attention : banger subtil. Guitares staccato, beat qui claque en gomme laque, lignes de synthé à peine dessinées. C’est ici que la veine “pop cinématique” se montre le plus : on visualise une course urbaine au crépuscule, caméra main à hauteur de visage. Le bridge installe une tension harmonique qui se résout en douceur, comme si le plan s’ouvrait sur un horizon en contre-jour. Montage mixage : même combat. Colorful (avec ORIAN) Finale en titre-manifeste. “Colorful” n’est pas qu’un adjectif : c’est un manifeste de production. WAIN y expose sa palette – boiseries acoustiques, éclats pop, vernis rock – et prouve que la couleur, en musique, est d’abord une question de lumière. Les voix s’empilent sans s’écraser, preuve d’un vocal editing au scalpel et d’un sens rare du relief. Le dernier refrain, élargi par des doublages stratégiques, offre l’image exacte de l’album : une mosaïque cohérente, chaque tesselle posée pour servir l’ensemble. Pour conclure, « Still Colorful » tient sa promesse : un disque multiple qui ne s’égare jamais. On y sent le producteur qui sait écouter, le mix engineer qui sait trancher, le songwriter qui sait taire – laisser parler les notes, les pauses, les gens qu’il invite. À l’heure où la pop aime crier ses refrains par-dessus des drums identiques, WAIN préfère la densité calme, l’émotion tenue, le cinémascope intime. C’est une carte de visite, oui, mais surtout un rendez-vous : on a hâte de le retrouver, sur d’autres routes, d’autres voix, d’autres couleurs. • Site officiel : wainstudio.com Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 21, 2025SOUL sonne comme une collision d’époques et d’énergies, une claque à la frontière du rap et du rock, de la rage et de la rédemption. Ce n’est pas une simple collaboration — c’est un carambolage de légendes et d’ascendants, un feu d’artifice de générations qui refusent de choisir entre les riffs d’arène et le flow de bitume. Le morceau se déploie dans un clair-obscur fascinant : des guitares électriques montent comme une prière hurlée, des batteries cognent avec la précision d’un coup de poing dans la poitrine, pendant que les voix alternent entre fureur et foi. Kevin Rudolf, figure quasi mythologique de l’ère Let It Rock, réinjecte son ADN rock-pop dans un hip-hop contemporain qui n’a rien perdu de son appétit de grandeur. Face à lui, Merkules s’impose en titan d’authenticité : son grain de voix râpe la surface du morceau comme une cicatrice encore chaude. On l’imagine debout dans un halo de fumée, entre les fantômes de Death Row et les refrains d’arène. Mais SOUL, c’est aussi une affaire de transmission. Di$tinct et 5 Fires y apportent la fraîcheur nerveuse du Canada d’aujourd’hui, ce hip-hop de l’hiver, froid et lucide, mais porté par une chaleur intérieure presque mystique. Leurs interventions sont comme des coups d’accélérateur : elles redessinent les contours d’un morceau déjà immense. On y sent la puissance de la scène indépendante, l’arrogance nécessaire à ceux qui refusent de plier sous le poids des majors. Ce qui frappe, c’est la précision de la production. Chaque élément a son souffle, sa place. Le morceau semble respirer, se contracter, puis exploser — comme si la basse et les guitares dialoguaient autour d’un même secret : celui de rendre le hip-hop de nouveau charnel. Rien ici ne sonne opportuniste. SOUL ne cherche pas à fusionner les genres, il les réconcilie. On pense à Post Malone pour le goût de l’épopée, à Kid Cudi pour la noirceur lumineuse, à Eminem pour la théâtralité. Mais Di$tinct et sa clique font mieux : ils construisent un pont entre les icônes et l’avenir, un territoire où l’émotion est brute, sans calcul. Au fond, SOUL n’est pas un single — c’est une proclamation. Le cri d’une génération qui refuse de choisir entre le feu et la foi. Un morceau qui ne cherche pas à séduire, mais à hanter. Le genre d’hymne qui te suit même après le silence, quand la dernière note s’éteint et qu’il ne reste plus qu’une évidence : la soul, ce n’est pas un genre. C’est un moteur. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 21, 2025Il y a dans Drunk & Messy une manière d’assumer la déchéance amoureuse comme une œuvre d’art. Estella Dawn, cette autodidacte néo-zélandaise exilée sous le soleil californien, y transforme le chaos intime en matière sonore, comme si le vacillement d’un cœur pouvait devenir un beat, une pulsation, un cri maîtrisé. Ce n’est pas une chanson sur l’amour : c’est une chanson sur ce qu’il reste quand l’amour déborde, quand il s’étale sur les draps et qu’on continue quand même de l’aimer pour ça. Tout se joue dans la tension : entre la retenue et l’explosion, entre la pudeur d’une confession murmurée et la furie d’un refrain qui se fout du lendemain. Estella chante comme on se saoule — lentement d’abord, avant que la vérité ne remonte d’un seul coup. Sa voix a cette texture rare, à la fois veloutée et fêlée, qui donne l’impression qu’elle pourrait s’écrouler ou tout brûler à n’importe quel moment. Elle ne joue pas la pop-star, elle joue la femme qui regarde son reflet à 3h du matin, maquillage coulé, sourire intact. Le morceau, lui, avance comme une ivresse lucide. Le beat, discret mais nerveux, pulse dans un espace moite et serré, tandis que les synthés scintillent comme des reflets de lumière sur des verres à moitié vides. On y sent l’épure d’une productrice qui sait exactement ce qu’elle fait : chaque détail est pensé, chaque silence pèse. Le refrain arrive tôt, sans prévenir, comme un trop-plein. Drunk & Messy est construit comme un souvenir qu’on n’arrive pas à effacer — les voix s’empilent, les harmonies se dédoublent, la mélodie semble tourner sur elle-même jusqu’à en devenir obsédante. Et pourtant, rien n’est lourd. La douleur flotte, presque légère, traversée par une ironie tendre : Estella Dawn ne pleure pas, elle danse sur ses cendres. On entend dans sa manière d’écrire cette génération qui préfère rire du drame que s’y noyer, qui fait de sa honte un hymne et de sa solitude une esthétique. Drunk & Messy, c’est un peu ça : le lendemain d’une nuit sans filtre, la lucidité qui arrive trop tard, la grâce dans le désordre. Estella Dawn ne cherche pas la perfection, elle cherche la vérité. Et elle la trouve — dans le vacarme doux de sa propre vulnérabilité. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 20, 2025La voix de J. Santonio arrive comme une bouffée de chaleur dans une pièce trop bien climatisée. Elle danse, s’étire, caresse. Tonight n’est pas un simple morceau pop-R&B : c’est une déambulation nocturne entre la peau et la pensée, un hymne à la liberté sensuelle sous néons pastel. Dès les premières mesures, quelque chose pulse — un groove qui suinte la maîtrise, une basse qui serpente avec élégance, et cette manière de faire respirer le silence entre deux battements de caisse claire, comme un battement de cœur retenu. Ce qui frappe d’abord, c’est la clarté de la production. Tout y est précis sans être glacé : une architecture nu-disco revisitée, une touche de funk digital, une nostalgie subtile des années où la pop savait encore transpirer. J. Santonio, originaire de Washington D.C., joue avec les codes du genre comme un sculpteur avec la lumière — chaque mesure capte une nuance, un reflet, un désir. On y sent l’héritage de Bruno Mars dans le sourire, de Michael Jackson dans le souffle, de Ne-Yo dans la retenue élégante. Mais Santonio n’imite pas : il infuse son propre ADN, cette fragilité assumée, cette sincérité qu’on n’attend pas d’un morceau calibré pour les clubs. Le thème, lui, est simple, presque banal : le désir féminin, l’affirmation de soi, la promesse d’une nuit sans attache. Pourtant, dans la bouche de J. Santonio, cette simplicité devient manifeste. Il célèbre la femme libre sans la posséder, observe la lumière dans ses mouvements sans chercher à la retenir. On devine une bienveillance rare, un respect de l’instant, une sensualité sans domination. Tonight devient alors plus qu’un morceau : une conversation discrète entre deux êtres qui refusent le poids du lendemain. Mais c’est dans les détails que le morceau prend toute sa valeur. Le beat, fluide et souple, semble flotter sur un fil invisible. La voix de Santonio, à la fois soyeuse et légèrement rocailleuse, dessine un espace sonore où tout paraît suspendu. Il n’a pas besoin de prouesses vocales : il choisit l’économie, la suggestion, l’ombre portée. Et c’est là que réside la magie — dans cette retenue, cette manière d’installer la tension sans jamais la résoudre. On sort de Tonight comme d’une conversation trop courte, les yeux encore pleins d’un reflet, le corps encore tiède d’une présence. Santonio ne cherche pas à révolutionner le R&B contemporain ; il en révèle la dimension la plus intime, celle qui parle de regard et de respiration. Un instant suspendu, un fragment de nuit transformé en souvenir sonore. Sous ses airs de morceau radio-friendly, Tonight cache une élégance presque cinématographique — la bande-son d’un flirt, d’une liberté qui ne s’excuse pas d’exister. Un titre qui ne séduit pas par son éclat, mais par sa justesse : celle d’un homme qui comprend que, parfois, la plus grande audace est de simplement ressentir. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 20, 2025Dans The Feast, Mary Middlefield ne chante pas l’amour — elle le dévore, lentement, avec l’élégance d’un sacrifice consenti. Son morceau a l’allure d’une prière qui s’égare, d’un banquet intérieur où se mêlent la ferveur et la honte, la beauté et la morsure. On y entre comme dans une cathédrale éclairée à la bougie : tout y brûle doucement, jusqu’à la voix elle-même, pure et tremblante, qui se consume sans crier. Le morceau se déploie dans un clair-obscur saisissant : un piano spectral, des cordes qui frémissent comme un souffle dans une église vide, et cette batterie discrète, presque liturgique, qui rythme l’agonie du désir. Mary ne cherche pas la perfection sonore, mais la justesse émotionnelle — chaque silence semble pesé, chaque crescendo appelle une chute. La production, signée Gwen Buord et magnifiée par le mix d’Alexis Sudan, entoure sa voix d’une aura quasi mystique, à la frontière du sacré et du charnel. Ce qui frappe, c’est la sincérité brute de sa poésie. “The Feast” évoque cette faim d’être choisie, reconnue, avalée par le regard de l’autre. On y entend la vulnérabilité la plus crue, celle de ceux qui se livrent entièrement, quitte à disparaître dans le processus. Mary Middlefield chante le moment précis où l’amour devient dévotion, où la passion frôle la dépersonnalisation. C’est à la fois romantique et tragique, une offrande et une damnation. On pense à Weyes Blood pour l’ampleur mystique, à PJ Harvey pour la tension viscérale, à Florence Welch pour l’héroïsme fragile. Mais Mary, elle, sculpte son propre espace, quelque part entre l’éther et le réel, entre la scène et l’intime. On sent dans sa voix la mémoire du théâtre, du silence avant la note, du geste juste avant la chute. The Feast n’est pas une simple chanson d’amour — c’est une cérémonie. Une liturgie de la perte, une eucharistie profane où la tendresse devient une arme blanche. Mary Middlefield ne supplie pas, elle offre. Et quand la dernière note s’éteint, on reste là, hébété, pris dans le vertige de sa sincérité. Rarement une artiste aura si bien transformé la douleur en beauté, la soumission en transcendance. Avec The Feast, Mary signe un chef-d’œuvre suspendu, un requiem pour les cœurs affamés — et prouve, une fois encore, qu’on peut écrire sur l’amour comme on écrirait sur la foi : avec le sang encore chaud. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 20, 2025Une lumière jaune coule sur les synthés, la voix flotte comme un murmure de fin de nuit, et tout semble suspendu, fragile, presque sacré. Money Honey n’est pas un morceau qu’on écoute, c’est un sortilège qu’on subit lentement. PMBM, entité mi-humaine mi-concept, signe ici une œuvre à mi-chemin entre la prière et le poison — un rap spectral, chargé de sensualité malade, qui dissèque la fascination du matérialisme sans jamais la juger. Le titre s’ouvre sur un souffle presque religieux. Une ligne de basse discrète s’étire comme une caresse, la batterie s’efface dans le lointain, laissant la voix — désincarnée, lascive, presque androgyne — occuper tout l’espace. PMBM murmure l’addiction à l’argent comme d’autres confessent un adultère : sans fard, mais avec cette lucidité désespérée de ceux qui ont trop vu. Le texte oscille entre le charnel et le spirituel, l’obsession de posséder et le vertige d’être possédé. Ce qui fascine ici, c’est le dosage : un équilibre chirurgical entre trap ralentie et spoken word hypnotique. On sent l’influence d’artistes comme Dean Blunt, Ghostemane ou Sevdaliza, mais PMBM ne copie personne. Il creuse sa propre mythologie — celle d’un poète des ruines digitales, un prêcheur paumé dans les néons d’une ère sans foi. Les mots frappent doux, mais restent. “Money Honey” devient une incantation sensuelle et vénéneuse, un mantra pour les cœurs vides et les âmes lucides. L’univers visuel — entre l’anonymat du masque et la dévotion d’un rituel — prolonge cette impression d’être face à une entité plus qu’à un artiste. PMBM, c’est peut-être un collectif, un pseudonyme, une chimère ; peu importe. Ce qui compte, c’est ce qu’il fait résonner : ce malaise moderne, ce désir d’amour qui s’échoue toujours sur les côtes du pouvoir et du profit. Money Honey n’est pas un sermon. C’est un vertige lent, un moment suspendu dans lequel chaque beat semble se dissoudre dans l’air, comme un parfum trop cher sur une peau fatiguée. C’est la bande-son d’une époque où tout brille un peu trop, où l’on prie des idoles de papier-monnaie en espérant, au fond, qu’elles s’effondrent. Et dans ce chaos doré, PMBM réussit à faire l’impossible : rendre la chute terriblement belle. Pour découvrir plus de nouveautés RAP, HIP-HOP, TRAP et DRILL n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVARAP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 20, 2025On dirait un lever de soleil qui s’étire à travers un hublot d’avion — une lumière pâle, suspendue, à mi-chemin entre la nostalgie et la délivrance. No Pain est ce genre de morceau qui te saisit sans prévenir, pas par sa force, mais par sa clarté. Une clarté rare, presque désarmante. Modern Living, Sumner et Cosmo’s Midnight y inventent un espace où la pop devient liquide, où les beats se fondent dans des paysages de synthés comme des souvenirs dans la peau. Le titre est né d’une coïncidence presque divine, une synchronicité que seule la musique sait provoquer : une chanson découverte à la radio, un message envoyé sur un coup de cœur, et soudain, une alchimie. On ressent cette spontanéité dans chaque seconde du morceau — cette sensation d’avoir capté quelque chose de pur, d’instinctif, de miraculeusement fluide. Pourtant, derrière cette apparente simplicité, on devine le labeur : des nuits blanches, des échanges sans fin, des doutes effleurés, des versions effacées. No Pain n’est pas une illumination soudaine, c’est une évidence forgée à la sueur et au hasard. Ce qui frappe d’abord, c’est le groove aérien, à la fois dansant et introspectif. Cosmo’s Midnight insuffle cette rythmique brillante et ciselée, comme une onde qui frôle la peau. Sumner, lui, prête sa voix d’ange cabossé — un chant fragile mais sûr de lui, flottant au-dessus des nappes analogiques de Modern Living. L’ensemble évoque un rêve éveillé, entre le chill d’un Empire of the Sun, la mélancolie feutrée d’un M83 et la sensualité hédoniste d’un Disclosure à la dérive. Mais No Pain ne se contente pas de séduire. Il apaise. C’est une chanson qui efface la pesanteur, qui transforme la douleur en pulsation douce. À mesure qu’elle avance, tout semble s’alléger : le cœur, la tête, le monde autour. Ce n’est pas une fuite, c’est une suspension. Un moment suspendu, presque sacré, où l’on se rappelle que la musique peut encore soigner sans prétendre guérir. Modern Living et ses complices livrent ici un hymne paradoxal — mélancolique et euphorique, vintage et futuriste, humain et synthétique. No Pain est la preuve que la perfection n’est pas dans le contrôle, mais dans la vibration partagée, ce point de grâce où tout clique soudainement, sans qu’on sache pourquoi. Une chanson à écouter les yeux fermés, en imaginant un monde où, juste pour un instant, rien ne fait mal. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 20, 2025Ce morceau donne l’impression d’assister à une métamorphose en direct — une coulée de lumière qui se tord dans la matière sonore avant d’éclater en cascade. Waterfalls n’est pas une chanson, c’est un lâcher-prise, une prière murmurée à l’eau qui nettoie tout sans jamais s’excuser. Blooming Fire y signe une œuvre hybride, entre transe psychédélique et manifeste spirituel, quelque part entre les élans d’un Alt-J mystique et les pulsations telluriques d’un Massive Attack sous acide doux. La première écoute est trompeuse : tout semble simple, fluide, comme une respiration en apnée. Mais à mesure que les nappes s’épaississent, une tension affleure, un frisson souterrain qui rappelle que la pureté est toujours violente à atteindre. Les voix, mi-charnelles mi-célestes, glissent sur une production dense, chargée d’éléments organiques et électroniques. C’est comme si la nature s’invitait dans la machine, un peu comme si Björk avait laissé tomber son volcan pour nager dans une rivière de néons. Le texte, sans donner de leçon, fait l’effet d’un mantra : “let it go” — mais ici, l’abandon n’a rien d’un renoncement. Il s’agit d’un retour, d’une réconciliation avec le chaos. On sent que le groupe — éco-conscient jusque dans sa fibre sonore — ne prêche pas un idéal mystique, mais une guérison terrestre. La musique devient alors un écosystème à part entière : percussions tribales, basse pulsée comme un cœur en méditation, guitares liquides, synthés qui scintillent comme des insectes au crépuscule. Ce qui impressionne, c’est la maîtrise du contraste : tout est à la fois minimal et foisonnant, introspectif et collectif. Waterfalls respire la communauté, le rituel partagé, la transe douce des corps en éveil. Et pourtant, au centre de cette effervescence, subsiste une solitude lumineuse — celle de celui qui apprend enfin à ne plus lutter contre le courant. Blooming Fire, avec cette pièce, ne cherche pas à faire danser le monde : il le réaccorde. Waterfalls n’est pas un single à écouter, c’est une expérience à traverser — une immersion dans la matière sonore de la résilience. À la fin, on ressort plus calme, un peu changé, comme après une pluie d’été : trempé, mais vivant. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 20, 2025On dirait le souvenir d’une nuit sans air, d’un instant suspendu entre la honte et le plaisir. First Last Time n’est pas une chanson sur la dépendance. C’est une chanson sur l’illusion d’en être sorti. Malaki y raconte ce moment précis où l’on croit maîtriser le vertige, où la main tremble encore mais s’avance, où le cœur dit non et la peau dit encore. Tout est dit dans le titre : le “dernier premier coup”. Cette boucle infinie que l’on dessine sans s’en rendre compte, persuadé que la prochaine fois sera vraiment la dernière. La voix de Malaki ne confesse rien — elle constate, comme un témoin détaché de lui-même. Elle ne supplie pas, elle flotte. Il y a dans sa diction quelque chose de si fatigué qu’elle en devient belle. On entend la fragilité d’un corps qui s’habitue à la brûlure. Le morceau s’ouvre comme une caresse et finit en mirage, porté par une production d’une élégance trompeuse. Le beat pulse mollement, les guitares ondulent, la lumière s’invite sans jamais chasser l’ombre. Tout semble feutré, comme si la douleur devait se dire à voix basse. Ce que Malaki parvient à faire ici, c’est cette chose rare : rendre la chute hypnotique. Il parle de vice comme on écrirait une lettre d’amour qu’on n’enverra jamais. Pas de leçon, pas de morale, seulement le regard cru d’un gamin irlandais qui a compris trop tôt que la rédemption n’existe pas sans rechute. On pense à King Krule pour la rugosité poétique, à Loyle Carner pour la mélancolie qui respire sous la pudeur. Mais Malaki ne copie personne : il avance sur sa propre corde raide, entre tendresse et vertige. Le morceau a la douceur d’une cicatrice polie par le temps. On y danse à pas lents, comme sur le fil d’un souvenir qu’on redoute autant qu’on chérit. Et quand la chanson s’éteint, il reste cette impression étrange : celle d’avoir entrevu, le temps d’un souffle, la beauté sale de ceux qui retombent encore — et qui, contre toute attente, se relèvent juste assez pour en faire de la musique. First Last Time, c’est le murmure d’un type qui ne cherche plus à guérir, mais à comprendre pourquoi la douleur sonne si juste quand on la chante. Une confession à peine murmurée, mais d’une sincérité brûlante. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 20, 2025Malaka à Woodstower, deux voix pour un seul vertige 🤯 Ça démarre en confidence, ça finit en chœur. Harmonies serrées, guitares qui grésillent juste ce qu’il faut, drums qui remontent la température de la pelouse. On a senti la fosse basculer au même moment: téléphones en apnée, regards qui se répondent, refrains adoptés en trois mesures. Pas de grand geste, juste l’évidence — quand la douceur décide de taper fort 🔥 La scène s’éteint, la réverb’ reste. On repart plus léger, avec un bout d’écho coincé dans la gorge et l’envie d’y retourner demain. Si t’y étais, tu sais; si t’y étais pas, passe en carrousel: on a gardé les étincelles ✨ 👋🏽@malaka_sl 📍@woodstower_ #festival #woodstower #concert #lyon J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 16, 2025On ne tombe pas sur JUPITER d’Alessa XO. On s’y échoue. Comme un astronaute qui aurait coupé les moteurs pour mieux se laisser dériver. Ce morceau est une atmosphère, une planète vivante, un mirage sonore où chaque note semble respirer un peu d’apesanteur. Alessa ne chante pas, elle gravite. Sa voix ne cherche pas à convaincre, elle hante l’espace entre deux silences, là où la langue cesse d’être un outil et devient vibration pure. Tout dans JUPITER semble se dilater : le temps, l’émotion, la mémoire. On sent la solitude de l’artiste pendant les mois de confinement, mais surtout la transmutation poétique de cet isolement en une forme de lumière. C’est une chanson née d’un repli, mais qui sonne comme une évasion. Le morceau s’ouvre comme un rêve au ralenti — nappes synthétiques, pulsations lentes, souffle suspendu. Puis la mélodie s’élève, fragile et souveraine, jusqu’à engloutir tout ce qui l’entoure. On pense à une collision entre les textures glacées de James Blake et la sensibilité en clair-obscur d’Imogen Heap. Alessa XO compose des paysages plus qu’elle ne raconte des histoires : ici, le son devient architecture émotionnelle. Chaque couche sonore — un synthé, une respiration, une réverbération — participe à la construction d’un monde clos, presque sacré. Mais JUPITER ne se résume pas à sa beauté planante. Derrière la perfection cristalline se cache une faille, une tension sous-jacente : celle de l’amour qui attire et consume, de la gravité affective dont on ne s’échappe jamais vraiment. C’est une chanson sur le vertige d’aimer, sur la lente dérive des corps et des esprits autour d’un centre de gravité qu’on ne contrôle pas. Et puis, il y a cette dimension presque cinématographique : Alessa XO, actrice autant que chanteuse, compose des images plus que des refrains. Son JUPITER est un film intérieur, tourné dans la chambre noire de l’intime. Le clip, filmé à Klagenfurt, ajoute à cette impression d’entre-deux : une planète natale transformée en décor spectral, un souvenir qui persiste comme une étoile morte encore visible. Alessa XO signe ici une œuvre rare — ni tout à fait pop, ni vraiment électronique — mais suspendue quelque part entre la confession et la constellation. JUPITER n’est pas une chanson qu’on écoute : c’est une sensation qu’on traverse, un vertige doux, un champ de gravité émotionnelle dont on ressort un peu ivre, un peu changé. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 15, 2025Kane Luke n’écrit pas de chansons d’amour, il les désosse. Sous son alias The New Citizen Kane, il ne chante pas la romance mais l’après, l’écho qui s’étire quand les corps se taisent et que les regards continuent de parler. I Don’t Need To Say et Eyes Wide Shut sont deux chapitres d’un même roman électrique : celui où la passion s’éteint à force de brûler trop fort, où la vérité devient un reflet sur une vitre embuée. I Don’t Need To Say commence comme une respiration. Le synthé s’ouvre lentement, une pulsation régulière s’installe, presque rassurante, comme une main posée sur la nuque. On sent le temps se dilater, les battements s’espacer. Ce n’est pas une déclaration, c’est une continuité : la façon dont l’amour mature devient silence, présence, compréhension tacite. Kane Luke y construit une architecture de verre et de lumière, un espace où les émotions sont contenues mais jamais étouffées. Il fait ce que peu d’artistes osent encore faire : capturer le calme après le feu. Mais ce calme n’est qu’un prélude à la chute. Eyes Wide Shut entre comme un poison discret. La basse, épaisse et reptilienne, s’infiltre dans le corps, les nappes électroniques se resserrent jusqu’à créer une tension presque physique. On est dans la chambre d’un amour malade, entre lucidité et abandon. Ce morceau transpire la contradiction : le désir comme une plaie, la lucidité comme un vertige. On pense à Depeche Mode, à James Blake, à cette manière de rendre la douleur presque élégante. Kane Luke navigue entre ces deux pôles — l’amour sincère et la dépendance maquillée en passion — avec une précision chirurgicale. Il ne cherche pas à séduire, mais à mettre à nu. Dans sa voix, dans ses textures sonores, il y a quelque chose d’à la fois clinique et sensuel, un équilibre rare entre maîtrise et fragilité. I Don’t Need To Say et Eyes Wide Shut fonctionnent comme les deux extrémités d’un même câble : l’un porte la lumière, l’autre conduit l’orage. À l’écoute, on a la sensation d’être enfermé dans une bulle de verre qui se fissure doucement. Chaque son, chaque souffle, semble conçu pour rappeler que l’amour est un territoire instable : parfois un abri, souvent un champ de mines. Kane Luke signe ici non pas deux singles, mais deux confessions. Deux gestes humains, presque trop humains. Et au fond, c’est peut-être ça, la révolution silencieuse de Psychedelika Pt. 1 : rendre la complexité des sentiments à nouveau audacieuse, à nouveau belle. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 15, 2025Certains artistes écrivent pour exorciser. Fiona Amaka, elle, écrit pour exister — pleinement, sans détour, comme si chaque mot devait la réconcilier avec le monde. Honesty (Psalm 139) est un éclat d’âme, un geste de foi rendu presque charnel. On y entend la voix d’une femme qui n’a plus peur de se regarder dans le miroir, d’y voir ses failles et ses fulgurances, d’y lire ce lien mystérieux entre le doute et la grâce. La chanson, d’une limpidité désarmante, s’ouvre comme une respiration. Guitare acoustique, cordes suspendues, espace autour de la voix : tout est pensé pour laisser l’émotion se déployer sans filtre. Fiona ne chante pas Dieu comme une entité lointaine, mais comme une présence intime, celle qui chuchote quand tout s’effondre. Et derrière cette sérénité, il y a une architecture subtile, une précision de l’écriture mélodique qui trahit une oreille exigeante. Le travail du producteur Andy Zanini, tout en nuances, épouse la clarté de sa voix sans jamais la dominer, tandis que le mixage de Los Angeles par Eric Sanicola lui offre cet éclat fragile, presque diaphane, qui flotte entre folk et soft rock. Mais ce qui fascine surtout, c’est cette capacité à faire cohabiter la transcendance et le quotidien. Fiona Amaka chante la foi avec la même langue qu’elle utilise pour parler d’amour, de trahison ou de solitude — comme si l’intime et le spirituel étaient deux rivières qui finissaient toujours par se rejoindre. Dans ses inflexions, dans la manière dont sa voix tremble puis se redresse, on devine la mémoire de ses précédents morceaux : la blessure de No Daylight, la tendresse maladroite de Wingman, la lucidité de Different. Ici, tout semble avoir trouvé son point d’équilibre. Honesty (Psalm 139), c’est un psaume moderne, écrit non pas pour le ciel mais pour l’humain, pour celui ou celle qui vacille. Un titre lumineux sans être naïf, qui préfère l’aveu à la perfection. En écoutant Fiona, on comprend que la foi — qu’elle soit religieuse, amoureuse ou artistique — n’est pas une réponse, mais une question à laquelle on accepte enfin de ne plus mentir. Ce morceau est une offrande à la fois douce et radicale : une chanson qui ne cherche pas à convertir, mais à consoler. Et dans sa sincérité, dans cette manière d’allier humilité et intensité, Fiona Amaka atteint ce que bien des artistes poursuivent toute leur vie — une forme de vérité nue, chantée avec la voix tremblante d’une lumière qui sait d’où elle vient. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 15, 2025Basses qui tiennent au corps, voix qui collent aux tempes, synthés comme des halos sur le bitume mouillé, le duo lyonnais NOU VELVET avance à pas feutrés, entre fièvre R&B, pop de minuit et pulsations électroniques au grain velours 👀 On pense aux ponts discrets entre la club culture et l’intime, à ces chansons qui convoquent la peau autant que la tête. NOU VELVET travaille la nuance : une dramaturgie de détails, une écriture sensorielle qui préfère le frisson au slogan, la ligne claire au tape-à-l’œil 🎶 Lyon en toile de fond, mais un horizon plus large en point de mire : scènes nocturnes, collaborations fines, esthétique soignée jusqu’aux textures. Pas de pose, un monde. On a voulu comprendre la fabrique du velours, la mécanique du trouble, la manière dont un duo transforme le club en confessionnal et la pop en confidences sous néons 🔥 Voici l’Interview, maintenant. @nou_velvet J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 12, 2025C’est une chanson qui semble respirer par ses propres cicatrices. Cindy Jane n’essaie pas de consoler, elle ressuscite. Elle tire sur les fils d’une histoire éteinte, non pour en guérir, mais pour en extraire la beauté – celle, rare, des désirs inachevés. On sent tout de suite que Leph ne cherche pas à séduire ici : il se livre, et ce dépouillement émeut bien plus que les effets spectaculaires de la pop qu’il tutoie d’habitude. Le morceau s’ouvre sur un son de guitare qui a le goût d’un souvenir. Le genre de note qu’on croit avoir déjà entendue dans un rêve, ou un vieux film où la pluie tombe sur un pare-brise embué. Puis la batterie entre comme une pulsation cardiaque, un battement irrégulier qui réveille les fantômes du passé. Le chant, lui, avance à pas feutrés, d’abord presque pudique, puis s’embrase, comme s’il refusait d’accepter la fin d’une conversation. Cindy Jane devient ce dialogue manqué entre un musicien et celle qu’il n’a pas su retenir. Leph a toujours eu cette manière de naviguer entre les styles sans jamais perdre son identité : ici, le rock s’assouplit, le pop se densifie, et tout respire une forme d’équilibre fragile. On entend la sueur du studio, la chaleur d’un ampli trop vieux, la sincérité d’un groupe qui préfère les tremblements à la perfection. Ce refus du contrôle fait toute la différence. À travers cette chanson, le groupe prouve qu’il comprend l’essence même du soft rock : dire l’intime sans spectacle, faire danser la nostalgie avec élégance. Mais ce qui touche le plus dans Cindy Jane, c’est la sensation d’assister à une réminiscence. On voit presque la scène : le musicien seul après le concert, guitare encore chaude, rejouant cette mélodie pour se convaincre que tout cela a existé. Il n’y a pas de pathos, seulement une tendresse lucide – celle de ceux qui savent que l’amour se termine toujours un peu trop tôt, mais qui choisissent quand même d’en faire une chanson. Leph signe ici un morceau qui agit comme une pellicule : chaque écoute développe une nouvelle nuance, une nouvelle ombre, une nouvelle lumière. Et quelque part, dans le sillon d’un refrain murmuré, on devine que Cindy Jane n’était peut-être pas qu’une femme – mais l’incarnation même de ce que la musique cherche depuis toujours : une façon d’aimer encore, même quand tout s’est déjà enfui. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 12, 2025Il y a des voix qui ne chantent pas : elles respirent. Sophia Thakur est de celles-là. My City n’est pas un premier single, c’est une confession murmurée au bord d’un nouveau monde — celui où la poésie s’incarne enfin dans la chair d’une mélodie. C’est le moment précis où les mots quittent la page pour flotter dans l’air, comme un oiseau qui hésite entre rester ou migrer. On connaît Thakur pour sa plume incandescente, ses vers taillés comme des miroirs. Mais ici, la poétesse se déleste de l’éloquence. Elle choisit la retenue, le souffle, l’émotion pure. My City glisse sur un fil de guitare et de basse, minimaliste mais habité, un décor presque nu où chaque note semble déposée à la main. La production, signée avec une pudeur exemplaire, ne cherche pas à briller : elle écoute. Elle laisse l’espace à la voix, ce timbre feutré qui vibre comme une confession faite à soi-même. C’est une chanson de passage. De l’ancien au nouveau, de Londres à Los Angeles, du verbe au chant. Sophia y parle de métamorphose, de cette faim d’inconnu qui nous pousse à redéfinir la notion même d’appartenance. “My City”, c’est moins une adresse qu’un état intérieur — la ville comme métaphore du corps, des souvenirs et des désirs qu’on porte en soi. On y entend le clapotis des néons, la solitude qui s’invite entre deux respirations, la promesse d’un ailleurs où l’on pourrait enfin être soi sans le poids des attentes. L’élégance du morceau tient à sa sincérité désarmée. Thakur ne joue pas à la chanteuse : elle explore le chant comme une extension de son souffle poétique. Son phrasé, presque parlé, rappelle la tradition du spoken word mais se fond dans la sensualité d’un R&B dépouillé, presque spectral. On pense à Cleo Sol ou Arlo Parks, mais Thakur va ailleurs, plus loin — elle écrit encore, mais dans le vent. My City s’écoute comme on ouvre une lettre qu’on s’est écrite dans une autre vie. Il y a la nostalgie d’un départ, la douceur d’un adieu qu’on ne veut pas formuler. Et surtout, cette vérité nue : qu’au fond, on ne quitte jamais vraiment sa ville — elle nous hante, elle nous forme, elle respire encore quand on ferme les yeux. Sophia Thakur signe ici une entrée dans la musique d’une pureté rare, à la croisée du souffle et du silence. Une chanson comme un horizon : sans fin, sans bord, sans bruit. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 11, 2025C’est le genre de morceau qu’on croise par hasard, comme un regard de fin de soirée qui s’attarde trop longtemps — un clin d’œil entre deux shots, une mélodie qui colle à la peau sans prévenir. Soiréésquive de PERKÉ with a K, c’est un lendemain de fête en Technicolor, une histoire d’amour avortée sur un fond de reggaeton pastel, la rencontre improbable entre Ben Mazué et Bad Bunny dans un bar de province à deux heures du matin. Derrière cette pop effervescente, il y a quelque chose d’infiniment humain : cette flemme douce qu’on ressent quand on sort “juste pour ne pas rater quelque chose”, cette fatigue teintée de désir qui fait qu’on danse quand même, qu’on rit trop fort, qu’on tombe un peu amoureux sans oser le dire. PERKÉ transforme cette apathie moderne en matière première, un groove sautillant où les synthés latinos caressent les mots comme une vague tiède. C’est solaire sans être lisse, sentimental sans être mièvre. La prod respire — tout est dosé, léger, mais précis. Les percussions se mêlent à une guitare qui frôle la saudade, tandis que les voix s’enroulent dans un sourire à moitié sincère. Le duo joue avec la pop francophone comme on taquine un flirt : avec ironie, charme, et un peu de maladresse volontaire. Le refrain, entêtant, donne envie de lever les bras, pas pour prier, mais pour se foutre de tout. Ce qui rend Soiréésquive fascinant, c’est la façon dont PERKÉ with a K réinvente la fête : non pas comme un exutoire, mais comme une scène fragile où le banal devient cinématographique. On imagine la fumée d’une terrasse, la lumière orange d’un lampadaire sur un visage inconnu, cette brève seconde où tout semble possible avant que le bus de nuit n’efface le reste. Le morceau capture ce moment suspendu où la légèreté devient profondeur, où l’humour flirte avec la mélancolie. On y sent l’empreinte d’une génération qui danse avec pudeur, qui esquive les drames mais pas les émotions. PERKÉ signe ici une pop du réel, de l’instant et du souvenir. Une chanson pour ceux qui rient trop fort, pour ceux qui ne savent pas s’ils sont tristes ou juste fatigués, pour ceux qui savent qu’une soirée ratée peut parfois contenir toute la beauté du monde. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 11, 2025Ana Sky signe avec Love Sex Regret une chanson à la fois hypnotique et cruellement humaine, un trip électronique où l’ivresse du désir flirte avec la morsure du lendemain. C’est un morceau qui sent la peau tiède, les draps froissés et la lucidité qui revient trop tard. Elle y raconte, à demi-mot, cette époque où l’on confond vivre fort et s’effondrer lentement — où le plaisir devient une arme contre la peur du vide. La production flotte dans un clair-obscur permanent : nappes synthétiques diaphanes, basses lourdes mais veloutées, un beat qui pulse comme un cœur mal rythmé. On pense à la fragilité d’une Billie Eilish sous hélium, à la nostalgie vénéneuse de The Japanese House ou encore à la légèreté faussement naïve de MUNA. Mais Ana Sky ne copie personne — elle observe, elle raconte, elle dissèque l’instant avec un calme presque chirurgical. Sa voix, douce et liquide, navigue entre confession et provocation. Elle ne cherche pas à plaire, elle expose. Dans ses inflexions, on perçoit autant la jubilation de s’abandonner que la honte d’avoir trop voulu goûter à tout. Love Sex Regret n’est pas une chanson morale, c’est un miroir trouble : celui de cette génération qui danse pour oublier, qui rit pour respirer, qui s’invente des vertiges pour ne pas sombrer dans la torpeur. Techniquement, le morceau est une petite prouesse de précision : chaque détail sonore — un souffle, une réverbération, un éclat de synthé — semble calibré pour évoquer le souvenir d’une nuit encore chaude. Rien n’est laissé au hasard, et pourtant tout semble spontané, comme si l’émotion avait dicté la forme. Ana Sky réussit à faire tenir dans trois minutes l’arc complet d’une aventure — la montée, l’éclat, la chute. Mais ce qui touche le plus, c’est cette manière de transformer le regret en beauté. Le titre n’est pas une lamentation, c’est une célébration lucide de la folie de vivre. Ana Sky y chante l’imperfection comme une prière, la chute comme une danse. Dans un monde où l’amour se scroll comme un feed, Love Sex Regret redonne du relief à la contradiction : celle d’être libre, mais hantée. Une chanson comme une cicatrice lumineuse — et l’écho d’une vérité que tout le monde finit par apprendre à ses dépens : parfois, tomber, c’est la seule manière de se sentir vivant. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 11, 2025PONY bien plus qu’un gros banger qui t’accroche le tympan en une fraction de seconde : c’est une déflagration rose néon, une chevauchée électrique à travers les zones troubles du désir et de la désinvolture. Suki, mi-sirène mi-cyborg, surgit de la nuit avec un son qui pulse comme une artère en surrégime. C’est de la pop futuriste, débridée, sensuelle et nerveuse. On y retrouve autant la fougue d’une Charli XCX, que l’insolence vaporeuse d’une PinkPantheress, mais surtout une signature : celle d’une artiste qui fait de la vulnérabilité un terrain de jeu. Sous ses refrains sucrés, PONY cache un manifeste. Celui d’une génération qui a grandi entre pixels et pulsions, entre la mélancolie digitale et la fête permanente. Suki y parle la langue du XXIe siècle, fluide et glitchée, douce et électrique. Sa voix glisse comme un hologramme sur une production dopée à l’adrénaline : nappes synthétiques, basses liquides, percus syncopées qui cognent avec la précision d’un battement de cœur sous caféine. Mais ce qui fascine surtout, c’est l’équilibre qu’elle trouve entre le chaos et la maîtrise. Chaque son semble prêt à imploser, et pourtant, rien ne déborde. Elle dirige tout depuis son monde intérieur — ce studio new-yorkais ou parisien où elle construit, seule, ses fragments d’émotion. On sent le travail, la sensibilité, le besoin de contrôle mêlé à l’envie de tout lâcher. PONY est cette tension-là : la douceur du galop et la morsure du bitume. Suki s’impose ici comme une sculptrice du sentiment moderne, une funambule entre la pop et l’expérimental, qui transforme le trop-plein en beauté. Derrière le vernis hyperpop, on devine la jeune fille qui doute, rêve, s’épuise et renaît à chaque mesure. PONY, c’est une ivresse lucide, un cri de liberté en talons holographiques. Le genre de morceau qui fait danser autant qu’il fait penser, et qui prouve qu’au milieu du vacarme numérique, il reste encore de la place pour l’âme. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 11, 2025J’ai longtemps cru que la musique faite pour se relever devait forcément être violente, rugueuse, déchirée. Et puis j’ai entendu It’s Okay. Une caresse électronique signée CATBEAR, duo queer de Brighton et South London, qui transforme la douleur en lumière avec une douceur déconcertante. C’est une chanson qui ne crie pas : elle respire. Une main posée sur l’épaule, un sourire fatigué, une promesse chuchotée dans la nuit — “tu as survécu, et c’est déjà assez.” Zoe Konez, voix suspendue entre fragilité et puissance, chante comme on parle à soi-même après la tempête. Elle ne joue pas l’héroïne : elle raconte la reconstruction. Son timbre, éthéré mais ancré, plane au-dessus de synthés qui s’ouvrent comme des halos, entre Robyn et MUNA, entre la nostalgie des années 80 et la sincérité de l’alt-pop moderne. On y sent la maîtrise de la productrice autant que la sensibilité de l’autrice : une architecture émotionnelle ciselée, presque méditative, mais où chaque pulsation semble issue d’un cœur humain, non d’une machine. It’s Okay parle de ce moment précis où l’on cesse de vouloir plaire, où le masque tombe, et où l’on comprend que la liberté n’est pas une explosion, mais une acceptation lente, presque timide. Il y a, dans cette montée progressive vers l’euphorie, quelque chose d’infiniment cathartique : un cri intérieur qui se transforme en souffle. CATBEAR y déploie tout ce qui fait sa singularité — cette alchimie entre mélancolie et empowerment, cette façon d’habiller la vulnérabilité de beats translucides et d’une production qui semble toujours à la lisière du rêve. Mais au-delà des textures, It’s Okay est un manifeste queer. Pas dans le militantisme frontal, mais dans cette affirmation simple : exister, persister, aimer — sans s’excuser. La chanson célèbre la visibilité comme un acte de tendresse envers soi-même. Dans un monde saturé de perfection et d’images, CATBEAR choisit l’humanité. À mesure que la chanson s’éteint, un sentiment persiste, doux et tenace : celui d’avoir été compris. It’s Okay ne cherche pas à impressionner — elle console. Et dans cette sincérité sans éclat inutile, CATBEAR touche à quelque chose de rare : la grâce de simplement être. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 11, 2025J’ai écouté Smile tard dans la nuit, à ce moment précis où le silence commence à prendre la forme d’un spectre. Le morceau m’a accueilli comme un miroir déformant : celui où le chagrin apprend à danser, maquillé en rire. Samantha Leah ne chante pas pour séduire — elle conjure. Sa voix flotte dans l’air comme un parfum de poudre et de tristesse, un murmure de coulisses d’un cirque intérieur. Elle a ce talent rare de rendre la souffrance esthétique, sans la réduire à un accessoire dramatique. On la sent avancer sur un fil, équilibre instable entre la grâce et la fissure. Le morceau s’ouvre comme une invitation dans un monde forain en clair-obscur, où les synthés brillent comme des lampions tremblotants et les percussions battent au rythme d’un cœur trop plein. Chaque son semble peint à la main, soigneusement disposé pour qu’aucun ne prenne le dessus : une architecture du chaos dompté. Leah ne cherche pas à feindre la force — elle l’improvise dans la vulnérabilité. Elle incarne cette figure tragique du clown triste : celle qui rit pour ne pas pleurer, qui sourit parce que la douleur devient plus supportable lorsqu’elle est déguisée. Smile n’est pas une chanson, c’est une confession en équilibre. Une valse sur les ruines, un autoportrait en plein maquillage. Ce qui frappe, c’est la mise en scène sonore : le morceau semble respirer. On sent la tension dans les silences, la retenue dans les montées, la douleur contenue derrière les mélodies sucrées. Le dark pop de Samantha Leah ne cherche pas le drame, il l’habite. C’est une esthétique du vertige : un monde où tout est à la fois trop vrai et trop beau pour être cru. Et puis, il y a cette impression persistante, presque dérangeante : en écoutant Smile, on croit entendre le bruit d’un cœur qui se recoud. Pas proprement, pas élégamment, mais sincèrement. Samantha Leah signe ici un manifeste intime sur la façade et la faille, un hymne à ceux qui savent que survivre, parfois, c’est juste apprendre à bien se maquiller avant de tomber. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 11, 2025C’est une chanson qui ne rentre dans aucun cadre, une onde nerveuse née dans une chambre du Missouri, entre un ordinateur fatigué et un cœur trop plein. Buckshot de willoh, 19 ans, sonne comme une collision volontaire — un carambolage poétique entre la naïveté des débuts et une maîtrise sonore presque instinctive. Ce n’est pas de la pop au sens lisse du terme, c’est une émotion désossée, passée à la ponceuse, puis recollée n’importe comment — mais miraculeusement juste. willoh compose comme d’autres griffonnent dans la marge, sans chercher la perfection : elle capture ce qui brûle, ce qui déborde. Sa voix flotte au-dessus du morceau comme une brume électrique, un murmure qui oscille entre confession et défi. Derrière, les textures se heurtent — des synthés distordus, une rythmique bancale, presque maladroite, mais qui devient justement le cœur battant de la chanson. Tout semble sur le point de s’effondrer, et pourtant tout tient. C’est le genre d’équilibre que seule la sincérité brute peut maintenir. On devine la solitude dans laquelle cette musique est née. Les murs tapissés de doutes, les heures à bricoler des boucles sur LogicPro achetés grâce aux pourboires du McDo du coin. Cette histoire, celle d’une jeune femme qui transforme ses quarts de nuit en mélodies de survie, s’entend dans chaque seconde. Buckshot n’a rien d’un produit — c’est un acte d’auto-création. Le texte, introspectif jusqu’à l’os, explore l’acceptation : pas celle, fade, des livres de développement personnel, mais celle qui fait mal — accepter qu’on est changeant, contradictoire, que le calme n’est qu’une parenthèse avant la prochaine tempête. Chaque section du morceau semble naître d’une humeur différente : la culpabilité, la colère, le détachement, la résignation. Et puis le silence, ce moment suspendu où willoh semble simplement respirer avant de replonger. Ce qui rend Buckshot bouleversant, c’est qu’il ne cherche jamais à plaire. C’est un cri fragile, presque bancal, mais qui touche parce qu’il dit vrai. Dans ce chaos de sons et d’émotions, willoh invente un langage : celui des filles qui tombent mais continuent à chanter, des rêveuses qui font de leurs cicatrices des rythmes. Le Missouri n’a peut-être pas encore réalisé qu’il abrite une météorite. Buckshot explose doucement, mais son écho résonnera longtemps. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 11, 2025Je ne sais pas si c’est la nostalgie du club, la chaleur d’un coucher de soleil synthétique ou juste cette voix, mais Roundabout a ce quelque chose d’immédiatement addictif — comme un souvenir qu’on n’a pourtant jamais vécu. ZacTomRob signe ici un hymne pop-house aussi lumineux qu’un matin d’été après une nuit blanche, porté par la voix de becks, qui s’impose comme l’âme vibrante de ce titre circulaire, sensuel, et terriblement vivant. Dès les premières secondes, tout est clair : la basse est ronde, moelleuse, presque vintage, les claviers respirent les années 2000 avec ce charme tropical-house à la Kygo période pré-influenceur, et la rythmique avance sans urgence, avec ce tempo feutré qui donne envie de sourire sans raison. Ce qui aurait pu être un énième morceau de dance-pop devient ici un petit miracle d’équilibre — entre légèreté et sincérité, groove et mélancolie. La voix de becks est ce centre gravitationnel autour duquel tout tourne. Douce, pleine de retenue, elle flotte sur la production sans s’y dissoudre. Elle a cette manière de chanter les émotions comme si elles arrivaient en temps réel — pas jouées, pas forcées, mais vécues. Et c’est peut-être ça, le secret de Roundabout : cette impression de boucle émotionnelle, où chaque refrain ramène au même endroit, mais un peu différent, comme une conversation qu’on rejoue dans sa tête en imaginant une autre fin. ZacTomRob, lui, maîtrise parfaitement le dosage : les percussions claquent avec une élégance old-school, la structure ne cherche jamais à surenchérir. Le morceau vit dans la répétition, dans l’épure, dans la clarté. C’est un son de plage, oui, mais avec une vraie mélancolie sous-jacente — celle du moment qui s’échappe, du regard échangé avant le départ, de la fête qui touche à sa fin. Ce n’est pas un tube tapageur, c’est une évidence feutrée : un morceau à écouter casque sur les oreilles, en marchant seul dans la lumière dorée d’une fin d’après-midi. Roundabout, c’est la douceur de tourner en rond dans ses souvenirs, sans jamais vouloir vraiment en sortir. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 11, 2025Je me souviens du moment précis où What Is Love a commencé. Ce n’était pas une chanson, c’était une bouffée d’air – une de celles qu’on ne trouve plus dans les villes, ni même dans les conversations. Une guitare en bois, fragile comme une confidence, et cette voix, celle de Kaley Halperin, qui semble chanter depuis un lieu qu’on croyait perdu : l’innocence. À cet instant, quelque chose s’est arrêté. Ou plutôt, tout s’est remis à battre. Gideon Unna écrit et compose comme on tend la main à quelqu’un qu’on ne connaît pas encore mais qu’on devine essentiel. Il a ce sens du dépouillement lumineux, ce refus du spectaculaire. La chanson s’élève sans jamais chercher le crescendo, préférant la sincérité à la tension dramatique. On sent derrière chaque note la fatigue d’un monde malade de sa propre violence, et ce geste obstiné : continuer à croire en la beauté, en la douceur, en l’autre. Le morceau, construit sur un dialogue organique entre les cordes et les voix, ressemble à un appel à la paix plus qu’à une ballade amoureuse. La guitare de Gideon caresse plutôt qu’elle ne guide, la batterie de Yotam Botner respire au lieu de marquer le temps. Les arrangements de cordes, signés Oren Tzur, glissent comme un souffle dans le dos, discrets mais nécessaires. C’est un travail d’orfèvre : rien n’est de trop, tout est à sa place. Et puis il y a cette rencontre : Kaley Halperin, solaire, précise, presque mystique, qui transforme les mots en lumière. On dirait qu’elle chante non pas pour séduire mais pour consoler. Sa voix a la transparence des premiers matins du monde, et quand elle se mêle à celle de Gideon, c’est comme si deux continents s’étaient rejoints. Ce duo, c’est l’équilibre parfait entre fragilité et conviction, entre foi et fatigue. Le fond du morceau, lui, touche à l’essentiel : écrire une chanson d’amour au cœur d’une époque de guerre. Dans un Israël qui brûle encore, Gideon Unna choisit la tendresse comme arme et la poésie comme dernier territoire libre. On sent, dans chaque phrase, cette tension entre désespoir et humanité, cette volonté de ne pas céder à la laideur du monde. La chanson devient un remède : un baume, pas une fuite. Ce qui frappe, c’est la sincérité absolue de la production. Pas de surenchère, pas d’effets de manche. La matière sonore garde la chaleur du studio, ce lieu où l’on devine les respirations, les hésitations, les rires. On imagine les musiciens autour du micro, le silence entre deux prises, cette alchimie fragile où la musique cesse d’être une idée pour devenir un geste. What Is Love est une chanson sans grandiloquence, mais pleine de foi. Celle, rare, de ceux qui pensent encore que la musique peut panser quelque chose. Un hymne doux et lucide, qui ne répond pas à la question qu’il pose — mais qui la rend un peu plus supportable. Et peut-être que c’est ça, l’amour : un instant suspendu, une voix qui vous murmure que tout n’est pas encore perdu. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 11, 2025Ce disque m’a donné l’impression d’être dans une chambre d’hôtel que je ne reconnaissais plus, à deux heures du matin, la fenêtre ouverte sur un ciel bleu pétrole. Tout vibrait doucement, comme si le monde s’était mis à flotter. Take To The Sky, premier long format de NEEB, n’est pas un album de jazz au sens strict — c’est un mirage feutré, une onde, une traversée sensuelle entre la chair et le son. Jasmine Weatherill chante comme on chuchote une vérité qu’on n’a jamais dite à voix haute. Elle a cette voix translucide, presque tactile, qui se dépose sur les textures fluides de Mark Hand et Tony Waite comme un souffle sur une vitre embuée. Autour d’elle, le groupe respire : la basse avance à pas de velours, les synthés se déploient en halo, et la batterie, fine et attentive, semble écouter avant de frapper. On pense parfois à Sade, à Talk Talk, à ce jazz anglais qui s’est toujours écrit à la frontière du silence. Mais NEEB n’imite personne. Leur son, c’est celui d’une génération qui a digéré la soul, le dub, la house et le chagrin — et qui, au lieu de choisir, préfère flotter entre les états. Chaque morceau agit comme un état d’âme. Take To The Sky ouvre le bal avec la grâce d’un lever de jour : on sent la lumière passer entre les doigts. The Way I Do glisse sur un groove qui se dérobe, à la fois tendre et fuyant. Puis Cave of Hands descend dans des profondeurs plus troubles — un trip intérieur, moite, presque mystique. Visions se hisse au-dessus du brouillard avec une trompette qui fend la nuit comme un souvenir qui revient sans prévenir. All Caught Up déploie une élégance discrète, un jazz en apesanteur, tandis que Time Is Elastic s’étire, suspendu entre deux respirations, comme un rêve qui refuse de finir. Wasted est le moment de vertige, la nostalgie pure. Et Brighter Day, enfin, réapprend la lumière : un au revoir qui a le goût d’un recommencement. Ce que NEEB propose ici dépasse la virtuosité. C’est une forme de tendresse sonore, une exploration des textures et du temps, un disque qui coule lentement dans les veines comme un calmant. On y entend le poids des nuits blanches, des amours suspendues, des doutes qu’on apprivoise. C’est un album pour les heures sans montre, pour ceux qui ne savent plus très bien s’ils dansent ou s’ils rêvent. Take To The Sky ne cherche pas à impressionner — il cherche à hypnotiser. Et il y parvient, avec une douceur presque insolente. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 11, 2025Il chante comme on écrit une lettre qu’on n’enverra jamais. Une voix fêlée, chargée de tabac froid, d’espoir têtu et de nuits qui ne s’oublient pas. Avec Comme un azur dans l’âme, Romain Gutsy continue d’explorer cette frontière délicate entre la chanson d’auteur et la confession intime, entre la légèreté du jazz et la gravité d’un blues qui s’invite en douce. Ce morceau, c’est un souffle suspendu. Une déclaration d’amour écrite à la main, entre tendresse et désillusion, où chaque mot pèse autant que le silence qui le suit. Romain chante l’amour comme un mirage bleu, un éclat fugace dans la grisaille du quotidien — cet “azur dans l’âme” qui fait tenir debout quand tout vacille. Il y a dans sa voix une fatigue douce, celle des hommes qui ont trop vécu pour mentir encore, mais pas assez pour cesser d’y croire. Musicalement, Comme un azur dans l’âme s’inscrit dans une veine où la chanson française classique flirte avec les accents du folk transatlantique. Les arrangements, sobres et feutrés, laissent l’espace nécessaire pour que chaque respiration, chaque grain de voix raconte quelque chose. On y retrouve cette empreinte singulière de Gutsy : un jazz discret, une guitare qui caresse plus qu’elle ne griffe, une basse qui avance comme un cœur lourd. C’est une écriture à la fois précise et libre, celle d’un artisan de la chanson plus que d’un poseur de refrains. On comprend pourquoi ses influences vont de Brel à Cohen, de Nina Simone à la mélancolie d’un vieux bar de Montparnasse. Comme eux, Romain ne cherche pas à séduire — il cherche à toucher. Il raconte la foi, la chute, la beauté, sans détour ni vernis. Son art tient du murmure et de la confession, un peu à la manière d’un conteur qui aurait troqué la scène pour une table de bistrot, un verre de rouge posé à côté du micro. Dans un paysage musical souvent obsédé par la perfection numérique, Gutsy rappelle l’importance du grain, du souffle, de l’imperfection vivante. Comme un azur dans l’âme n’est pas un single à streamer distraitement : c’est une chanson à écouter tard, les yeux mi-clos, en laissant la voix rugueuse de Romain se frayer un chemin dans la mémoire. Ce n’est pas une chanson d’amour. C’est un aveu. Et comme tous les aveux, il tremble un peu — mais c’est dans ce tremblement-là que réside la vérité. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 9, 2025Naeko a mis le feu doux et la tornade en même temps 🌪️Sous les néons verts du Cabaret Vert, sa voix a fendu la nuit comme une lame de pluie, et tout le champ s’est mis à respirer au même tempo. On a vu des regards se rallumer, des épaules se délier, des refrains devenir des promesses. C’était brut, tendre, en sueur, en or 🎶 On était là, collés à la barrière, à voler ces secondes où le monde bascule:
basses qui bourdonnent, peau qui vibre, refrains qui s’échappent des lèvres avant même qu’on les connaisse. Naeko n’a pas joué un set, il a ouvert une faille—et on y est tombés avec le sourire 🫶🏽 Bonne nouvelle: on ne s’arrête pas là. Notre interview exclusive avec Naeko sort à la fin de la semaine. On a parlé vertige, débuts cabossés, studio nocturne et amour du live. Restez branchés: ça arrive très vite, et ça pique juste ce qu’il faut 🔥 👋🏽@naeko_off🎥 @iamalexcliatt📍@cabaretvert #festival#cabaretvert#naeko#concert J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 7, 2025Je crois que tout le monde a déjà connu cette nuit-là — celle où l’on sort juste pour respirer à nouveau, sans savoir si c’est le manque ou l’espoir qui nous pousse dehors. Feel Alive Again de Jason Shay et Rebeka Klain est la bande-son de cette dérive douce, ce moment suspendu entre ce qu’on a perdu et ce qu’on tente désespérément de retrouver. Dès les premières secondes, la production te saisit : nappes aériennes, percussions moelleuses, groove feutré. On sent le soin d’un artisan du son, celui d’un artiste qui a grandi avec le R&B comme on grandit avec un miroir. Jason Shay sculpte ici un espace sonore où chaque silence compte, où la respiration devient rythme. Son timbre chaud et légèrement brisé s’impose sans arrogance, comme un aveu glissé à demi-mot dans une ruelle vide. Il ne chante pas pour séduire, il confesse pour survivre. Puis vient Rebeka Klain — présence diaphane, presque irréelle, qui entre comme un souvenir qu’on croyait effacé. Sa voix s’élève avec cette lumière fragile qu’on retrouve parfois chez Charlotte Day Wilson ou Snoh Aalegra : pure, mais lestée d’émotion. À ses côtés, Jason devient plus humain encore, plus désarmé. Ensemble, ils incarnent deux visages d’une même solitude : celle qui cherche la chaleur après l’abandon. Le morceau se déploie comme une vague lente, sensuelle et introspective. Pas de drop brutal, pas de démonstration. Tout se joue dans la retenue — les basses qui grondent à peine, les synthés qui effleurent la peau, la mélodie qui glisse entre nostalgie et désir. Feel Alive Again n’est pas une chanson d’amour, mais une chanson du manque, de cette pulsion de vie qui renaît quand tout s’est effondré. Ce que Jason et Rebeka racontent ici, c’est l’après. Ce moment où l’on recommence à danser, non pas pour oublier, mais pour se rappeler que le cœur bat encore. Leurs voix s’entrelacent, se contredisent presque : lui cherche la fuite, elle la vérité. Et c’est précisément dans cette tension que le morceau trouve sa beauté. Feel Alive Again est une chanson de mirage — un souffle chaud dans un monde qui refroidit. Ce n’est pas une promesse, c’est un instant. Et parfois, un instant suffit pour croire à nouveau. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 7, 2025Il y a dans Afraid cette tension qu’on reconnaît tout de suite : la peur du monde, oui, mais surtout celle de soi. La peur de perdre ce feu créatif, ce vertige adolescent qu’on ressentait quand la musique n’était pas encore un métier, mais un refuge. Cotton Caves signe ici un morceau qui ne cherche pas à plaire — il cherche à toucher, à respirer, à exorciser l’angoisse collective d’une époque suspendue entre anxiété et résilience. Tout commence par une ligne de guitare presque timide, comme un murmure dans une pièce vide. Puis viennent les percussions, discrètes mais déterminées, qui installent une pulsation humaine, presque cardiaque. On sent que le compositeur derrière Cotton Caves connaît trop bien la grammaire du son — son passé de musicien de film se devine dans chaque respiration du morceau. Rien n’est laissé au hasard : chaque silence, chaque écho, chaque reverb semble pesé pour faire vibrer cette impression d’instabilité douce, comme si la chanson elle-même hésitait à se livrer complètement. Mais ce qui emporte, c’est la voix. Fragile, tremblée, sincère jusqu’à la faille. Elle ne cherche pas à briller, elle cherche à survivre. On y entend la lassitude d’un monde en dérive, la peur sourde de ne plus reconnaître le ciel au-dessus de soi. Pourtant, malgré la gravité du thème, Afraid n’est jamais lourd. C’est une chanson lumineuse sur la peur, une prière pour continuer à avancer même quand tout semble foutu. Cotton Caves réinvente ici un certain romantisme indie — celui des grands solitaires, de ceux qui bricolent la beauté avec trois accords et un cœur qui bat trop fort. On pense à Thom Yorke dans ses moments les plus humains, à The National pour la gravité, à Phoenix pour la clarté mélodique. Mais Afraid garde une identité propre, profondément introspective et délicatement cinématographique. Ce morceau, c’est le retour d’un musicien vers lui-même. Après des années passées à écrire pour les images des autres, Cotton Caves compose enfin la bande-son de ses propres peurs. Et le résultat, c’est une œuvre à la fois intime et universelle, un cri feutré pour ceux qui n’osent plus crier. Dans un monde saturé de certitudes, Afraid a la décence de douter. Et c’est peut-être pour ça qu’il sonne si juste : parce qu’il nous rappelle que la peur, parfois, c’est aussi une forme de lucidité. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 7, 2025Ce morceau m’a pris comme une vague. Pas de celles qui frappent fort, mais de celles qui t’aspirent lentement, jusqu’à ce que tu réalises que tu flottes déjà trop loin du rivage. Sirens, c’est ça : une traversée en apnée à travers les eaux troubles d’une mélancolie lumineuse. Steven Araico y fabrique un monde suspendu, entre rêve et chute, où la douleur se dissout dans l’écho des synthés et la douceur d’un beat qui pulse à peine. Ce n’est pas un morceau de désespoir, pas vraiment. Plutôt un cri retenu, un murmure noyé dans la reverb. L’univers sonore qu’il déploie tient du mirage : trap cotonneuse, nappes aériennes de cloud hop, mélodies qui fondent comme du sucre dans la pluie. On pense à Joji pour le spleen, à Post Malone pour l’ivresse mélodique, mais Araico a cette manière bien à lui d’habiter la distance — de chanter l’absence sans la nommer, de faire du vide un décor presque accueillant. La voix, floutée, presque spectrale, semble venir d’une autre pièce. Elle ne cherche pas à impressionner, elle s’infiltre. On sent que Steven ne “chante” pas au sens classique — il confesse. Il laisse s’échapper ce qu’il ne peut pas dire autrement. Et dans ces quelques minutes de flottaison, tout devient fragile, flottant : les émotions se mêlent aux textures électroniques comme si le réel se dissolvait lentement dans un halo de lumière froide. Techniquement, Sirens est d’une précision clinique. Chaque hi-hat, chaque souffle de basse semble placé au millimètre, mais la production garde cette impression d’imperfection organique, de morceau bricolé dans la solitude d’une chambre à 3 heures du matin. C’est peut-être ça la beauté du son de Steven Araico : il capture l’intimité brute, sans fioritures, comme une photo floue mais sincère. L’image des “sirènes” revient comme une métaphore obsédante : celles qu’on entend au loin dans la ville, mais aussi celles, mythologiques, qui chantent pour mieux te perdre. On ne sait pas s’il s’adresse à une femme, à un souvenir, ou à lui-même. Tout ce qu’on comprend, c’est qu’il dérive — volontairement. Ce qui frappe dans Sirens, c’est cette pudeur dans le chaos. La douleur n’est jamais théâtrale, elle se glisse entre les lignes, dans le choix d’un mot, dans la façon dont la voix s’efface sur le dernier refrain. C’est un morceau d’après minuit, fait pour ceux qui cherchent le calme dans le tumulte, la beauté dans la tristesse. Steven Araico signe ici une pièce rare, fragile et magnétique, qui transforme le mal-être en matière sonore, la solitude en caresse. Sirens ne cherche pas à consoler — il se contente d’être vrai. Et c’est ce qui le rend, paradoxalement, apaisant. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 7, 2025Je crois que j’ai rarement entendu une chanson qui sonne à ce point comme un souvenir. Haunted Love, c’est cette sensation étrange d’ouvrir une vieille boîte à musique et de voir en sortir non pas une mélodie, mais une émotion qu’on pensait enterrée. Obeeyay réussit ici un tour de magie : transformer la nostalgie en pop, la douleur en danse, l’absence en groove. Ce morceau n’est pas juste un titre radiophonique bien ficelé — c’est une traversée. Il y a dans la production quelque chose de cinématographique, presque spectral : une basse qui se faufile dans les interstices, des nappes de synthés au parfum de chrome, des chœurs qui semblent flotter entre deux mondes. On croit entendre les échos d’un amour qui ne veut pas mourir, piégé quelque part entre le réel et la mémoire. La voix d’Obeeyay, c’est le fil rouge de ce labyrinthe. Elle ne surjoue jamais, mais elle brûle. Elle s’avance d’un pas sûr, pourtant on devine dans ses inflexions une fragilité qu’il ne cache pas. Chaque note semble porter une ombre derrière elle — comme si aimer, chez lui, signifiait toujours risquer l’effondrement. Ce n’est pas de la pop candide, c’est de la pop hantée, au sens littéral. L’écriture, d’une limpidité presque trompeuse, glisse sans heurts, mais chaque mot a le poids d’une réminiscence. “Throwing caution to the wind” prend ici un sens presque fataliste : aimer sans réfléchir, c’est parfois se condamner à ne jamais s’en remettre. Ce que raconte Obeeyay, ce n’est pas une romance, c’est l’après — le moment où le cœur bat encore alors que tout le reste s’est arrêté. Techniquement, le morceau flirte avec le meilleur de la dance-pop 2010’s : une efficacité immédiate, une texture chaude et synthétique, un refrain calibré pour faire vibrer les murs d’une voiture à 2 h du matin. Mais il y a aussi quelque chose d’authentiquement humain, d’intuitif, dans la façon dont Obeeyay construit ses montées : chaque beat semble synchronisé avec un battement de cœur. On sent l’artiste qui connaît les ficelles du métier, mais qui ne les utilise pas comme un calcul — plutôt comme un instinct. Haunted Love est une déclaration d’intensité. Pas celle qui crie, celle qui consume en silence. La chanson ne parle pas de rupture, mais de possession : de ce sentiment qu’un amour, même disparu, continue de nous habiter comme un parfum dans une pièce vide. Obeeyay signe ici une œuvre hybride — commerciale dans sa structure, poétique dans sa chair. Et quelque part entre The Weeknd, Brandy et la pop fiévreuse de Troye Sivan, il trace sa propre ligne : celle d’un artiste qui ne choisit pas entre le corps et l’âme, entre le show et la confession. Haunted Love, c’est un sortilège. Un morceau qui vous suit quand les lumières s’éteignent, et qui vous rappelle, d’une voix feutrée : certains amours ne se terminent pas, ils se transforment. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 7, 2025La première fois qu’on entend Not Over You, on croit tomber sur une chanson légère, un de ces refrains qu’on sifflote sans y penser. Puis, au fil des secondes, on comprend : Peter Litvin ne chante pas l’amour perdu, il le rejoue sur une piste de danse, quelque part entre le regret et l’ivresse. Le morceau avance comme un souvenir flou, un peu trop coloré, un peu trop vrai, trempé dans une lumière artificielle qui éclaire ce qu’on préférait garder dans l’ombre. Litvin, éternel touche-à-tout new-yorkais, bricole la pop comme un alchimiste un peu détraqué. Il assemble les textures comme on recolle un cœur : synthés en sucre, basse vibrante, voix filtrée à l’auto-tune juste assez pour sonner fragile. Not Over You oscille entre la désinvolture d’un single de The 1975 et la mélancolie néon d’un M83 miniature. Tout y est calibré pour séduire, mais derrière le vernis, il reste une faille — une fêlure qu’on sent dans la manière dont la voix se brise sur certaines notes, comme si le chanteur n’était pas sûr de vouloir tourner la page. La rythmique, légère et saccadée, pulse comme un battement de cœur sous adrénaline. On imagine la scène : un club, tard, les lumières qui clignotent, et ce refrain qui répète obstinément ce qu’on refuse d’admettre — qu’on n’en a pas fini avec quelqu’un. Ce n’est pas un slow, c’est une fuite vers l’avant, une tentative de transformer la douleur en groove. Ce que Litvin réussit ici, c’est un numéro d’équilibriste rare : faire de la pop un exorcisme. Derrière l’apparente légèreté du titre, il y a une conscience aiguë de la solitude moderne — celle qui danse pour ne pas pleurer. Sa voix, presque naïve, contraste avec une production chirurgicale : tout est millimétré, et pourtant ça respire. Not Over You s’inscrit dans cette lignée de morceaux où la fête sert de camouflage au chagrin, comme Dancing On My Own ou Blinding Lights. Mais Litvin, lui, garde ce grain d’authenticité propre aux outsiders : une pop un peu DIY, un peu sale, toujours sincère. C’est peut-être ça, la magie de Peter Litvin : réussir à faire danser la nostalgie sans jamais l’édulcorer. Sous les stroboscopes, Not Over You devient un miroir — celui où chacun aperçoit, le temps d’un refrain, le visage de quelqu’un qu’il n’a pas encore su oublier. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 7, 2025Il y a dans la manière dont Lex Leosis entre dans un morceau une force animale, presque chamanique. Pas de façade, pas de maquillage : juste une voix, un corps, une vérité qui claque. thewoods n’est pas seulement une chanson, c’est une renaissance. Une traversée à la machette dans la jungle intérieure — celle où les complexes s’emmêlent aux racines de la confiance, où la peur se dissout dans la lumière brute du self-love. Lex ne rappe pas comme les autres. Elle ne débite pas des vers pour prouver sa technique ; elle sculpte des émotions, taille ses mots dans la pierre de ses cicatrices. Son flow, grave et charbonneux, n’est pas là pour séduire — il est là pour imposer le respect. Dans thewoods, on entend une femme qui a longtemps cru devoir se faire petite pour survivre dans un monde trop étroit, et qui aujourd’hui choisit de rugir. « I’m a little sensitive », dit-elle ailleurs, mais dans sa bouche, la sensibilité devient une arme. La prod, moite et organique, évoque une balade à travers les forêts mentales de l’artiste : on y sent l’ombre des doutes, la moiteur de la peur, mais aussi cette clarté soudaine quand la lumière perce entre les branches. Les percussions rampent, le beat respire lentement, presque animal, et la voix de Lex s’y faufile avec une assurance nouvelle, mi-sauvage, mi-sensuelle. C’est du hip-hop viscéral, une écriture qui se confond avec la peau. Ce qui fascine, c’est cette dualité : la rage et la douceur, le poids du réel et la légèreté de l’émancipation. On entend dans chaque syllabe la lutte pour exister sans s’excuser, pour réhabiliter le féminin dans toute sa complexité — pas celui des clichés, mais celui des contradictions : fort, fragile, frontal. Lex Leosis ne cherche pas à plaire. Elle cherche à être. Et c’est précisément ce qui rend thewoods si vibrant : ce n’est pas une revendication, c’est une respiration. Le retour d’une artiste qui a vu la face sombre du silence et en a fait un art. À travers ses mots, elle transforme la honte en puissance, le doute en groove, la peur en poésie brute. Dans un paysage rap souvent saturé de postures, Lex avance autrement : elle marche pieds nus dans sa forêt, sans masque, sans armure. thewoods n’est pas une fuite, c’est un retour à soi — à ce que la musique devrait toujours être : un cri, un miroir, une libération. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : https://open.spotify.com/playlist/678BRE5trRYkXjVw5gjBRK J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 7, 2025Je ne sais pas si This Place parle d’un lieu réel ou d’un état d’esprit. Peut-être un peu des deux. Ce morceau a la texture d’un départ qu’on n’a pas eu le courage de prendre — ou d’un retour qu’on n’a jamais vraiment voulu faire. Jbryan y dépose une émotion d’une simplicité désarmante : celle de vouloir fuir sans disparaître, d’espérer sans croire vraiment. Sa voix, d’abord fragile, se redresse avec une sincérité brute. Elle ne cherche pas la perfection, elle cherche la justesse — cette faille lumineuse où le rock devient intime. La production, à la croisée du pop rock et de l’indie, construit un espace ample, presque cinématographique. Les guitares y respirent comme des paysages, les percussions frappent comme des pas dans la poussière, et tout semble avancer vers un horizon qu’on ne verra jamais tout à fait. Il y a quelque chose du spleen américain dans This Place, une mélancolie dorée, à mi-chemin entre la nostalgie des routes sans fin et la lucidité des amours qui s’étiolent. On pense à Coldplay dans ses moments les plus humains, à The War on Drugs dans ses élans contemplatifs, à la candeur d’un Jeff Buckley sous morphine. Mais ce serait réducteur : Jbryan ne copie personne. Il respire à son propre rythme, celui d’un artiste qui préfère murmurer plutôt que crier, mais dont chaque mot pèse, chaque note frappe juste. Le refrain, cathartique, déploie une énergie presque viscérale. On sent que This Place n’est pas un simple titre — c’est une confession, un besoin de lumière dans le brouillard. L’écriture, minimaliste mais pleine d’images, agit comme un miroir : on y voit nos propres blessures, nos départs manqués, nos silences accumulés. Ce qui fascine, c’est la maîtrise de l’équilibre. Le morceau tient entre le rêve et la désillusion, la douceur et la tension, la pop et la mélancolie pure. C’est de la musique qui ne cherche pas à plaire — elle cherche à rester. Et c’est peut-être ça, la marque des vrais auteurs : cette façon de transformer une émotion personnelle en lieu commun, de faire de This Place un refuge sonore pour quiconque a déjà voulu tout quitter, mais n’a fait qu’allumer une cigarette au bord du monde. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 7, 2025J’ai écouté A Flower with a Venomous Taste un soir d’insomnie, casque sur les tempes, les yeux ouverts sur l’obscurité. Et je me suis demandé à quel moment un morceau devient plus qu’un morceau — un état, un trouble, un parfum dans la pièce. PMBM a cette rare capacité de composer comme on rêve : sans chronologie, sans filtre, avec la précision d’un chimiste et la fièvre d’un poète. Dès les premières secondes, la tension s’installe : les basses vibrent comme un souffle dans la nuque, les textures industrielles suintent un romantisme dangereux. Ce n’est pas une chanson d’amour — c’est un rituel. Une invocation des désirs que l’on ne veut pas nommer, des pulsions qu’on refoule en plein jour. Le titre, A Flower with a Venomous Taste, dit tout : la beauté ici n’est pas une promesse, c’est un piège — et PMBM s’y jette tête la première, conscient du poison, avide de l’ivresse. Sa voix est à la fois prière et menace, une ligne vocale qui s’étire entre murmure et implosion. On l’entend flotter au-dessus du chaos électronique, comme une âme coincée entre l’abandon et la lucidité. C’est ce contraste, presque viscéral, qui donne au morceau sa densité : le froid des machines contre la chaleur d’un cœur qui brûle encore. Musicalement, PMBM construit un univers où la néo-soul s’embrase au contact d’une production cinématique, noire, presque organique. On pense à un croisement entre les abysses de Sevdaliza et les visions hallucinées de Dean Blunt, mais avec une sensualité plus palpable, plus sale. Chaque beat semble suinter d’un romantisme industriel, chaque synthé coule comme du mercure. Ce que PMBM réussit ici, c’est un geste d’équilibriste : faire tenir ensemble la beauté et la douleur, la chair et la ferraille, l’émotion pure et la distorsion. A Flower with a Venomous Taste n’est pas un titre à écouter distraitement — c’est un morceau qui t’avale lentement, te griffe, te caresse, te laisse avec un goût métallique sur les lèvres. Quand la dernière note s’efface, on reste suspendu, pris entre fascination et malaise. Comme après avoir touché quelque chose de trop vrai. PMBM ne chante pas pour séduire : il chante pour disséquer ce qui, en nous, persiste à aimer le danger. Et c’est précisément là que réside sa puissance. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 7, 2025Il y a dans Day Drunk une forme de douceur désabusée, un vertige tranquille, comme un dimanche après-midi qu’on étire trop longtemps pour ne pas penser au lundi. Carbonara Collective et XXJULÍA signent ici une pièce de néo-soul moelleuse et presque translucide, une errance élégante dans la torpeur de nos quotidiens saturés. C’est la bande-son d’un burn-out chic, d’un trop-plein d’exigence déguisé en groove. Tout commence dans une brume feutrée : batterie feignant la nonchalance, basse veloutée, Rhodes qui suinte la nostalgie. On croit d’abord à un morceau pour chiller, mais très vite, on comprend que le fond est plus trouble. Day Drunk parle du surmenage, de cette course absurde où l’on se perd en voulant bien faire — un autopilote existentiel où l’on finit par confondre productivité et survie. XXJULÍA y glisse sa voix comme une caresse fatiguée : elle ne chante pas pour séduire, mais pour respirer. Et pourtant, rien de lourd ici. La magie du morceau, c’est cette légèreté poétique avec laquelle il traite le vide. Le groove n’appuie jamais, il flotte. Chaque élément sonne comme un soupir maîtrisé : un piano qui tombe sur la syncope, une basse qui ronronne, une touche de lo-fi jazz-hop pour lisser l’angoisse. On pense à Tom Misch pour la précision, à Sault pour l’âme, à Erykah Badu pour la sincérité trouble. Carbonara Collective a toujours cultivé cette approche sensuelle et artisanale du son : une musique qui respire la cuisine lente, mijotée avec soin. Day Drunk en est une illustration parfaite. Giorgio Carbonara, alchimiste discret, y mêle jazz, R&B et minimalisme électronique dans une sauce où chaque ingrédient garde sa saveur. C’est un morceau qui ne cherche pas à te faire danser, mais à t’arrêter un instant. À t’offrir une ivresse douce, non pas de vin mais de lucidité. Dans le brouillard lumineux de Day Drunk, on se retrouve — un peu flou, un peu las, mais étrangement apaisé. Parce que parfois, le vrai luxe, c’est juste d’avoir le droit de ralentir. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 7, 2025Tout commence comme un lendemain sans urgence. Le genre de matin où le monde n’a pas encore appuyé sur “play”. Dans So Slow, Will Wilchar transforme cette lenteur en état de grâce, comme si le temps s’étirait à la vitesse d’un souvenir. Ce n’est pas une chanson d’amour au sens classique — c’est la photographie sonore d’un moment qu’on ne veut pas voir filer. Wilchar chante le réveil d’un cœur. Pas le grand fracas, mais le doux vertige : celui de s’apercevoir qu’on est tombé amoureux sans s’en rendre compte, quelque part entre deux rayons de soleil et une odeur de café. Il a ce timbre léger, presque timide, qui n’essaie pas de convaincre — il raconte, tout simplement. Et cette sincérité, dans la pop contemporaine souvent saturée de vernis, touche en plein centre. La production, elle, respire la côte ouest. Un groove de guitare qui se balance comme une vague molle à Venice Beach, un beat discret mais précis, et cette chaleur enveloppante typique des studios de L.A., où la musique semble filtrée par le soleil. On sent la patte artisanale du duo de création — Wilchar et son ami producteur issu de la LAAMP (Los Angeles Academy for Artists and Music Production) — dans chaque détail : un souffle, une respiration, une façon de laisser le silence dire autant que les notes. Mais derrière la douceur, So Slow dissimule une forme d’audace. Celle de ralentir dans une époque qui accélère tout, de choisir la tendresse plutôt que l’esbroufe. C’est une chanson qui s’écoute comme on regarde quelqu’un dormir, avec ce mélange de paix et de vertige. Will Wilchar ne cherche pas la perfection, il cherche la justesse. Et il la trouve. So Slow a la grâce de ces morceaux qui ne brillent pas — ils rayonnent doucement, de l’intérieur. Le genre de titre qu’on garde en fond de mémoire, comme une lumière d’après-midi californienne : chaude, lente, infiniment sincère. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 7, 2025Imagine une ruelle de Mexico au crépuscule, les murs brûlants de couleurs, l’air saturé d’odeurs et de rythmes. Cántame commence comme ça — une montée d’énergie presque mystique, entre la transe latine et la nostalgie psychédélique. Analog Dog signe ici un morceau qui ne se contente pas de faire danser : il invoque. Le riff d’ouverture claque comme une déclaration d’intention : c’est une fusion sans frontières, un voyage à travers les grooves du monde. La guitare, saturée de fuzz et de lumière, dialogue avec une basse frémissante, tandis que le beat disco s’installe, carré mais vivant, habité d’un feu organique. On sent l’influence de Khruangbin dans la texture, de Fela Kuti dans la respiration, et de Disclosure dans la production précise mais jamais lisse. Pourtant, Cántame garde cette patte typiquement Analog Dog — ce mélange de jam cosmique et de rigueur chorale, cette impression que chaque instrument est un personnage dans une histoire plus grande. Car oui, il y a une histoire. Celle d’un groupe qui joue avec les mythes comme avec des samples. Le chanteur Rob Nicol, plongé dans les écrits de Joseph Campbell, tisse ici un lien entre le funk et le sacré. Derrière les percussions ensoleillées et les guitares tropicales, il y a un appel ancestral : “chante-moi ton histoire”. Cántame, c’est une prière joyeuse, une célébration du récit humain à travers le son. La voix passe du souffle anglais au feu espagnol, comme un pont entre deux continents. Et quand arrive le refrain — un chœur euphorique, presque gospel dans son intensité — on sent la communion totale : celle du dancefloor, du corps, de la mémoire collective. C’est là que réside la magie d’Analog Dog : transformer le groove en rite, la fête en initiation. Avec Cántame, le groupe de San Francisco ne signe pas seulement un hommage au disco ou au funk psyché — il redonne au mot “danse” son pouvoir premier : celui de guérir, d’unir et de raconter. Une transe solaire, érudite et terriblement humaine, taillée pour les âmes qui croient encore que la musique peut, littéralement, chanter le monde. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 7, 2025T’as sûrement déjà vu passer cette vidéo. Un lézard, un beat crade, des basses qui suintent le soleil et la folie d’internet. Phonky Memes a pris ce délire-là — un pur fragment de culture virale — et l’a transformé en un track trap aussi absurde qu’efficace. Lizard Lizard Lizard, c’est TikTok qui se prend pour Atlanta, un hymne de reptile en survêt, tout en auto-tune et en second degré assumé. Derrière la blague, il y a un vrai flair. Le producteur a compris que la frontière entre le viral et le musical s’est dissoute. Le morceau tape fort, avec cette esthétique phonk revisitée, criblée de 808 distordues, de hats rapides comme des battements d’ailes et d’un grain lo-fi qui sent le garage, la nuit et la nicotine. L’énergie est brute, presque punk dans l’attitude — une façon de dire “je fais ce que je veux, même avec un lézard.” Phonky Memes ne cherche pas la profondeur, mais la transe. Son génie, c’est de capter le tempo du net, de transformer un shitpost en matière sonore, et d’en faire quelque chose qui groove vraiment. Lizard Lizard Lizard fonctionne comme une boucle obsessionnelle : un mantra absurde qui finit par te happer, te coller à la peau, te forcer à hocher la tête sans comprendre pourquoi. Ce qui frappe, c’est la liberté. Aucun souci de structure classique, aucune complaisance. Juste un beat, une idée, et un univers sonore qui fait sourire autant qu’il secoue. C’est le genre de track qu’on balance à 3h du mat’ dans un set DJ pour voir qui est encore vivant — ou qu’on met en boucle jusqu’à ce que la réalité semble buggée. Phonky Memes, quelque part, c’est le reflet d’une époque : celle où l’ironie fait danser, où la trap devient langage global, où un simple lézard peut devenir symbole de l’absurde moderne. Et Lizard Lizard Lizard, c’est son cri de guerre — stupide, brillant, et parfaitement inévitable. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 7, 2025Ça commence comme un film Super 8 projeté sur un mur décrépi de Kreuzberg : un riff clair, légèrement désaccordé, qui semble suinter la pluie berlinoise. Berlin Blues n’a rien d’un blues académique. C’est une virée indie-rock trempée dans la mélancolie et les néons, une danse lente entre euphorie et désillusion. Blanket Approval y capture cette sensation typique des grandes villes : le vertige d’être libre, mais un peu perdu. La première écoute donne envie de bouger. La deuxième, de réfléchir. Le groove a quelque chose de contagieux, presque funky, mais derrière cette légèreté se cache une lucidité tranchante. Le chant de Jack Matteucci a ce ton faussement nonchalant, un peu cassé, à la frontière entre ironie et confession. On dirait un type qui sourit au comptoir pour ne pas qu’on voie qu’il est à bout. Le texte, lui, déroule comme un carnet de route intime : errances nocturnes, solitude collective, et cette façon de chercher la chaleur dans la foule. Musicalement, Berlin Blues respire la scène new-yorkaise, mais regarde vers l’Europe — une hybridation qui rappelle le groove suave de Parcels, les élans pop de The Kooks, et l’énergie punk subtilement contenue d’Iggy Pop. Les guitares se répondent comme des néons dans une ruelle, la basse trace des lignes de fuite et la batterie claque, nerveuse, urgente. Tout est précis, organique, vivant. Ce qui frappe surtout, c’est cette maîtrise du contraste : un son solaire porté par des paroles grises, une joie feinte pour habiller la fatigue d’exister. Blanket Approval joue avec la dualité comme avec une vieille compagne. Leur musique a le sourire en coin de ceux qui ont trop vu, trop senti, mais continuent à danser quand même. Berlin Blues n’est pas seulement une chanson — c’est une carte postale écrite à l’encre d’un spleen moderne. Elle sent la bière tiède, la sueur et les rêves abîmés. Une énergie électrique, authentique, où le groove devient une thérapie et la nostalgie, une complice. Blanket Approval signe ici un morceau qui groove comme un samedi soir mais pense comme un dimanche matin. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 7, 2025Il y a quelque chose d’éminemment humain dans cette ironie : vouloir écrire une chanson heureuse, et sentir malgré tout que la mélancolie rôde au coin de chaque mesure. Happy Song (Not a Sad Song), c’est exactement ça — une tentative sincère, presque maladroite, de retenir la lumière alors qu’elle s’échappe entre les doigts. Jay Crafton y déploie une écriture limpide, sans artifice, et c’est justement cette simplicité qui touche. Derrière son titre faussement naïf, le morceau avance comme une conversation intérieure. Les guitares claquent avec cette chaleur indie qu’on associe à Death Cab For Cutie ou à The Shins, mais la voix de Crafton — un brin rauque, un brin fatiguée — raconte autre chose : la fragilité du sourire, le courage discret de ceux qui continuent à chanter quand tout semble s’effondrer. L’arrangement reste lumineux, presque solaire, mais on sent dans les recoins un écho de pluie, un doute suspendu. Il ne cherche pas à convaincre, Jay Crafton. Il chante comme on se confie à quelqu’un qu’on aime bien, tard le soir, autour d’un café froid. Le refrain, lui, fait office de mantra : “It’s a happy song, not a sad song” — comme si le répéter suffisait à le rendre vrai. Ce qu’il parvient à créer ici, c’est ce paradoxe rare entre l’élan et le vertige, entre le besoin d’espoir et la conscience de sa fragilité. Musicalement, Happy Song s’appuie sur une progression classique mais diablement efficace : un groove discret, une batterie au balancement souple, une guitare claire qui scintille, et une basse qui enveloppe tout ça d’un souffle feutré. La production reste sobre, presque artisanale, mais d’une justesse totale. On entend un musicien qui n’a rien à prouver, seulement à partager. Ce qui rend le titre beau, c’est qu’il n’essaie pas de masquer la tristesse derrière un vernis de positivité. Il l’accueille, la transforme, la dompte un instant. Crafton ne chante pas pour être heureux — il chante malgré tout. Et dans cette nuance réside toute la force du morceau : une joie lucide, sans illusion, mais profondément sincère. Happy Song (Not a Sad Song) n’a rien d’un mensonge. C’est une vérité imparfaite, portée par une mélodie qui réchauffe doucement les coins froids du cœur. Une chanson heureuse, oui — parce qu’elle accepte, enfin, d’être un peu triste. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 7, 2025Sous les néons d’un dancefloor imaginaire, quelque part entre un clip de Prince et un souvenir flou d’Ibiza, Naesh rallume la flamme du funk et la trempe dans un bain de modernité éclatante. Every Reason, c’est la collision parfaite entre la nostalgie des années 80 et la fougue des années 2020 — une montée d’adrénaline irisée, où le cœur bat au rythme des basses et des désirs. https://open.spotify.com/intl-fr/track/4xNKWnGqnePCiT6u5eLPev?si=27d97c32efdd43dc Tout dans ce morceau respire la fièvre du mouvement. La ligne de basse roule comme une vague en slow motion, les synthés miroitent comme des éclats de boule à facettes, et la voix de Naesh s’élève, souple, sensuelle, un peu espiègle. Il chante comme on sourit à quelqu’un dans la fumée d’un club : avec assurance, mais sans jamais trop en faire. C’est cette justesse qui fait tout le charme de Every Reason — une légèreté maîtrisée, un groove qui donne envie de se laisser happer sans réfléchir. Entre deux respirations, Naesh glisse un rap qui surprend, une parenthèse pleine d’aplomb, comme une signature. “1, 2, 3, and I’m throwing the flashbang” : le ton est donné, explosif et joueur. Mais derrière la fête, il y a cette envie de plus — de lumière, de lien, de guérison. “Every Reason” devient alors un cri du corps, une danse pour conjurer le monde et retrouver la joie. On retrouve dans sa musique les influences des géants qu’il revendique : la fluidité de Bruno Mars, l’instinct de showman d’Usher, la précision rythmique d’un The Weeknd en pleine extase disco. Mais Naesh ne se contente pas de copier : il insuffle sa propre énergie californienne, ce mélange d’optimisme et de sincérité, cette façon de faire rimer amour et liberté sans jamais tomber dans la mièvrerie. Et si Every Reason est d’abord un titre taillé pour les nuits fiévreuses, il est aussi un rappel simple et vibrant : danser, c’est encore le meilleur moyen de survivre à soi-même. Naesh signe là un hymne solaire, un antidote à la lourdeur, une pulsation qui dit tout — qu’il y a encore mille raisons de vibrer, de tomber amoureux, de recommencer. Un groove contagieux, un sourire en guise de refrain : Every Reason n’est pas qu’une chanson, c’est un état d’esprit. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 7, 2025Tout commence par une montée. Pas celle d’une substance chimique, mais d’une émotion qui s’infiltre dans le sang à la vitesse d’un battement de cœur. High on Love d’ANTO, c’est ce moment précis où l’amour te fait planer — avant de te rappeler brutalement que chaque ivresse a son crash. À 22 ans, la chanteuse autrichienne signe un morceau de funk pop sous tension, à la frontière entre sensualité et lucidité. Sa voix, claire comme un néon rose dans la nuit, se promène entre euphories et vertiges. Derrière ses refrains lumineux, il y a une vraie noirceur : celle des dépendances qu’on s’invente pour survivre à l’amour. Car ici, l’addiction n’est pas une métaphore — c’est une métamorphose. ANTO décrit ce trouble avec une précision clinique et poétique à la fois. Les couplets évoquent la désorientation du corps amoureux, les nuits sans sommeil, les respirations qui s’accordent puis se désaccordent. On pense à Amy Winehouse pour la sincérité crue, à Dua Lipa pour la brillance des refrains, à Sade pour cette façon d’allier élégance et douleur. Mais ANTO garde son empreinte : un groove mesuré, tendu, presque nerveux, où chaque note semble respirer entre deux battements d’angoisse. La production, tout en funk moderne, oscille entre douceur et danger. Une basse ronde, moelleuse, qui te berce comme un faux ami. Une guitare légèrement saturée, toujours prête à mordre. Et par-dessus, la voix d’ANTO, mi-confession mi-avertissement, qui s’adresse à elle-même autant qu’à nous. High on Love n’est pas une chanson de rupture : c’est une leçon d’équilibre. Elle parle de ce moment où l’on comprend que le plaisir peut devenir poison, et que la vraie force, parfois, c’est de se désintoxiquer du regard de l’autre. Mais derrière la morale, il reste le frisson. Ce frisson coupable, celui qu’on ressent quand le groove repart, quand le refrain nous ramène sur le fil du vertige. ANTO ne condamne pas l’amour : elle l’observe, fascinée, lucide, un peu brûlée. High on Love est une confession déguisée en hymne. Une déclaration à la fois sensuelle et dangereuse, où la mélodie caresse pendant que les mots piquent. Et c’est peut-être ça, sa vraie réussite : transformer le manque en style, la douleur en groove. ANTO plane, mais elle sait exactement où elle va. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 3, 2025Avec Dreamlike, le duo stuttgartois Sugartin — Iris et Daniel — signe peut-être son manifeste le plus abouti. Cinq titres, quatre langues, et une seule obsession : tendre des passerelles entre les cultures par la musique, faire de la pop une matière universelle, sensible, et toujours en mouvement. Plus qu’un simple EP, Dreamlike ressemble à une carte postale sonore griffonnée dans un avion, entre Paris et Tokyo, entre mélancolie et euphorie. Le morceau-titre, “Dreamlike”, ouvre le bal dans une clarté scintillante : nappes de synthés qui s’élèvent comme des halos de néon, voix aérienne d’Iris flottant au-dessus d’un rythme effleuré. C’est une chanson qui porte bien son nom, comme une suspension dans le temps, où la pop devient presque impressionniste — lumineuse mais fragile, fugace comme un rêve qui se dissipe au réveil. À l’opposé, “Graffiti” explose en couleurs saturées : deux minutes quinze d’énergie brute, de beats claquants et de mélodie accrocheuse. On la devine pensée pour la scène : un morceau qui se consume vite, mais qui laisse une trace, comme une bombe de peinture sur un mur de béton. La voix, plus tranchante, s’impose au-dessus d’une production qui n’a rien à envier aux meilleurs refrains pop britanniques. Puis surgit “En Vain”, ballade en français qui offre un contraste saisissant. Ici, Sugartin ose ralentir, tendre vers la mélancolie élégante, avec des lignes mélodiques qui rappellent l’héritage de la chanson française filtrée par la synth-pop. Le titre sonne comme une confession, intime, fragile — presque une caresse mélodique interrompue par une ombre. L’usage du français ajoute une gravité douce, une coloration particulière qui rend ce morceau inoubliable. Avec “Getting Real”, on retrouve l’élan euphorique du duo : tempo plus rapide, refrains à chanter en chœur, énergie solaire qui donne envie de courir dans les rues d’une grande ville à la tombée du jour. C’est le morceau le plus pop de l’EP, calibré pour l’ivresse des concerts, une injection d’optimisme sans détour. Enfin, “Tokyo” referme l’EP comme un clin d’œil au voyage qui attend le groupe. Le morceau s’inspire de la culture japonaise, mais sans tomber dans le cliché : rythmiques électroniques précises, textures délicates et presque cinématographiques. On y ressent la fascination d’Iris et Daniel pour la métropole japonaise : une déclaration d’amour à une ville qui se vit comme un futur possible. Ce qui rend Dreamlike si captivant, c’est sa diversité maîtrisée. Chaque morceau explore une facette différente de Sugartin — le rêve, l’énergie, la douleur, la joie, l’ailleurs. En cinq titres seulement, le duo parvient à condenser une véritable odyssée émotionnelle, toujours portée par une production léchée mais sensible. Sugartin confirme ici son statut de groupe européen à vocation mondiale : multilingue, polymorphe, profondément sincère. Avec Dreamlike, ils ne se contentent pas de livrer un EP, ils inventent un passeport sonore, une bande-son de voyage intérieur et extérieur. Un disque qui donne envie de se perdre dans les lumières de Tokyo ou les rues de Stuttgart, casque sur les oreilles, cœur ouvert. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 3, 2025On ne croise pas souvent un premier album qui ose s’étaler sur 24 titres. Avec SHIFT, Amara Fe ne cherche pas la retenue, elle cherche le débordement. Le disque jaillit comme une coulée d’énergie brute, traversant les registres de la pop alternative, du dark-pop jusqu’à des touches dance assumées, avec cette volonté farouche de tout dire, tout essayer, tout tenter. Dès “Eyes on Me”, l’album s’ouvre comme une déclaration de présence : rythme nerveux, refrain immédiat, voix claire qui refuse de se perdre dans l’artifice. On sent la chanteuse déterminée à capturer l’attention, à exister de face, sans détour. Puis vient “She’s the Light”, beaucoup plus aérien, presque gospel-pop dans sa lumière : c’est le morceau qui fait respirer, une dédicace implicite à celles qui portent la clarté dans les zones d’ombre. “The Storm I Crave” installe une tension différente : l’orage comme métaphore d’une passion dangereuse, une pulsation sombre où les synthés prennent une teinte dramatique. On pense à une Billie Eilish plus solaire, mais toujours hantée. De là, l’album glisse vers “Love Loyal” et “Ride for Me”, deux titres courts, incisifs, où l’on entend Amara Fe jouer avec la pop commerciale sans jamais tomber dans le simple produit calibré : ce sont des chansons directes, mais portées par une voix qui garde son grain et son sincère besoin de raconter. Dans “Treat Me Like a Queen”, plus long, la construction se rapproche de la ballade épique : près de cinq minutes pour affirmer une revendication, non pas criée mais chantée avec la confiance tranquille de celle qui ne veut plus céder. C’est sans doute un des cœurs de SHIFT. À l’autre extrême, “Still Poppin” explose comme un manifeste de survie : une pop dopée à l’attitude, prête à secouer les playlists et à rappeler que l’artiste ne joue pas la discrétion. L’un des moments les plus intrigants reste “Venom Kiss” : sensuel, dangereux, construit sur une ligne vocale à la fois séduisante et menaçante, comme si l’amour se transformait en arme. Juste après, “Soul Snatcher” poursuit cette logique d’ambivalence : Amara Fe chante la passion comme une perte de soi, un abandon autant désiré que redouté. Le disque se conclut sur des titres qui sonnent presque comme un autoportrait : “I Sing, I Rap”, où l’artiste assume sans complexe son côté protéiforme, et “Swag Like Mine”, plus frontal, une carte de visite insolente qui rappelle que SHIFT n’est pas qu’un album de mélodies accrocheuses, mais aussi une affirmation identitaire. Ce qui frappe tout au long de l’album, c’est la constance de l’énergie. Malgré 24 morceaux — un pari risqué —, Amara Fe réussit à maintenir un équilibre entre immédiateté pop et sincérité brute. Pas de références trop appuyées à tel ou tel modèle : l’artiste revendique une influence multiple, presque diffuse, héritée autant de son ADN familial (le spectre de Charlie Wilson, Minnie Riperton) que de sa propre curiosité insatiable. SHIFT ressemble à une traversée : chaque chanson est comme une mini-expérience, parfois fulgurante (“Try Me”, 1’46 seulement), parfois ample (“Treat Me Like a Queen”), mais toujours portée par cette envie de partager un instantané d’énergie et d’émotion. Un album fleuve, qui ne se contente pas d’un terrain balisé mais préfère la profusion, quitte à se perdre par moments — et c’est justement ce qui le rend attachant. Avec SHIFT, Amara Fe dépose un journal intime éclaté en 24 fragments, un concentré de lumière et de ténèbres, d’ego et de fragilité. Un disque qui respire la spontanéité et la recherche, à la fois imparfait et inépuisable — comme la vie qu’il raconte. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 3, 2025On attendait l’incendie, c’est une braise qui nous accueille. Pyromane, le nouveau single de Benjamin Quartz, surprend par son refus du spectaculaire immédiat : au lieu de s’embraser d’entrée de jeu, le morceau choisit la tension lente, la caresse qui précède la brûlure. La première image est presque cinématographique : des cordes effleurées, une guitare fragile comme une allumette qu’on hésite à craquer. L’embrasement ne viendra pas dans un déluge de flammes, mais dans la finesse d’un feu qui danse sous contrôle. L’artiste marseillais tisse sa toile sonore avec des fils de violon et de contrebasse, bientôt rejoints par des percussions brésiliennes qui apportent le balancement d’une samba discrète, intime, comme entendue au loin, derrière des voiles de fumée. Le génie de Quartz réside dans cette ambiguïté : Pyromane aurait pu être un hymne à l’excès, il choisit au contraire la séduction feutrée. On se surprend à imaginer la silhouette d’une gitane tournoyant autour d’un brasier clandestin, ses castagnettes claquant comme des étincelles, ses mains battant la mesure d’un désir qui s’enroule plus qu’il ne consume. Cette danse hallucinée, évoquée dans la dernière partie du morceau, transforme la chanson en tableau vivant : entre passion criminelle et poésie fragile, entre feu de chair et feu d’âme. Musicalement, Pyromane rappelle que Benjamin Quartz aime brouiller les pistes. Sa voix, volontairement posée en retrait, laisse toute la place aux textures instrumentales. La samba n’y est pas traitée dans sa chaleur festive, mais comme un rythme intérieur, une pulsation qui donne au morceau son souffle organique. Tout est question de retenue, de mesure, de flamme contenue. Le résultat est un paradoxe délicieux : un titre qui parle de brûlure mais qui choisit l’embrasement lent, un chant de passion qui s’écrit en demi-teintes. Pyromane est une chanson qui chuchote là où d’autres hurleraient, qui frôle là où d’autres mordent. Et c’est justement dans cette délicatesse que l’incendie naît, insidieux, mémorable. Avec ce titre, Benjamin Quartz confirme qu’il appartient à cette catégorie rare d’artistes capables de transformer une histoire de passion en rituel sensuel et poétique. Pyromane n’allume pas seulement un feu dans l’oreille : il continue de brûler longtemps après, dans l’imaginaire. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 3, 2025Écouter Eterna, c’est se retrouver face à un miroir qui ne renvoie pas seulement votre reflet, mais vos souvenirs, vos cicatrices, vos élans étouffés. Vanessa Marie King a transformé sa propre histoire en partition ouverte, un manuscrit de chair et de voix où chaque chanson sonne comme une confidence qu’on aurait eu peur d’écrire soi-même. La première secousse s’appelle « Estoy tan orgullosa de ti ». Rien d’une simple dédicace filiale : c’est un poème parlé en musique, une étreinte que la voix transforme en hymne pudique. La guitare se fait douce complice, l’arrangement respire, et l’on comprend dès ces premières notes que cet album ne cherchera pas à séduire par des artifices, mais par sa vérité nue. Puis arrive « No estaba lista », ce chant à la mère disparue. Tout s’y concentre : le tremblement d’une voix qui lutte contre le silence, l’épure instrumentale qui laisse chaque syllabe flotter comme une larme suspendue. C’est une pièce bouleversante, où le deuil cesse d’être une ombre pour devenir une matière musicale. Avec « Jugaste con fuego », Vanessa embrase son récit. Le feu de la passion est traité comme une brûlure à vif, entre désir et péril. La rythmique plus affirmée, presque dansante, rend paradoxalement le morceau incandescent : on danse sur les braises, on sourit avec les lèvres noircies. « Niña perdida » fonctionne comme un contrepoint, une méditation sur l’identité fracturée. Le timbre de Vanessa y sonne fragile mais lumineux, comme si chaque fracture ouvrait une nouvelle fenêtre vers l’air. Et puis il y a « Eterna », pièce centrale, titre-manifeste, où tout converge. Le mot claque comme une promesse de durée dans un monde où tout s’effrite. La composition s’élargit, portée par une production ample mais sans excès, comme si Vanessa avait trouvé le point d’équilibre entre l’intime et l’universel. Ce qui fascine dans Eterna, c’est l’équilibre entre l’ombre et la clarté. Vanessa Marie King ne chante pas pour enjoliver la vie, elle chante pour l’habiter, pleinement, jusque dans ses failles. On retrouve dans ses harmonies un souffle folk, dans ses mélodies une teinte pop latino, et dans son phrasé une sincérité brute qui rappelle les grandes songwriters capables de transformer leur propre vulnérabilité en langage commun. Ce disque ne ressemble pas à un premier album. C’est plutôt une catharsis mise en forme, une traversée intime qu’on reçoit comme une confidence universelle. En sortant de Eterna, on n’a pas seulement découvert une nouvelle voix : on a croisé une âme qui ose se mettre à nu, et qui transforme ses blessures en braises éternelles. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 3, 2025Il y a des chansons qui ressemblent à des portes. On les pousse, et soudain on se retrouve ailleurs : dans une clairière humide, sous la voûte des arbres, avec l’impression que quelque chose d’ancestral vient de se réveiller. Woman in the Woods, le nouveau morceau de Jesabel, est de cette trempe. Plus qu’une simple ballade folk-pop, c’est un appel — celui d’une femme qui refuse les artifices contemporains pour renouer avec une puissance enfouie, indomptable, sacrée. Dans un monde saturé de filtres et de vanités calibrées par algorithme, Jesabel dresse le portrait d’un autre type de femme : celle qui ne cherche pas à plaire, mais à éclairer. Celle qui marche pieds nus dans la forêt et dont l’intuition vaut mille discours. À travers ses mots, c’est tout un imaginaire mystique qui se déploie : la prêtresse païenne, la guide, la guérisseuse, mais aussi la destructrice, capable de laisser brûler ce qui doit disparaître pour faire place au neuf. Loin d’un cliché new age, c’est un archétype réinventé, transposé dans une modernité saturée d’illusions. Musicalement, Woman in the Woods baigne dans une ambiance rêveuse : nappes aériennes, guitare douce, production élégante signée par le multi-platine Zack Burke. Mais derrière l’écrin se cache une force tellurique : la voix de Jesabel, chaude, marquée par une vie déjà dense, qui ne chante pas pour séduire mais pour transmettre. Elle porte dans ses inflexions ce mélange de fragilité et de gravité qui donne à chaque note une profondeur presque incantatoire. Le clip, tourné dans la forêt enchantée de Sintra, au Portugal, prolonge cette immersion. On y voit Jesabel dans son cottage perché sur la montagne, silhouette habitée par les lieux, comme si la terre elle-même l’avait adoptée. Après Paris pour We Both Know, ce choix de se fondre dans le décor d’un conte n’est pas anecdotique : Jesabel vit ses chansons de l’intérieur, en faisant corps avec l’espace qu’elles convoquent. Son parcours ajoute encore à la singularité du projet : cette musicienne de Jacksonville, née en Géorgie, n’a découvert sa propre voix qu’en devenant mère, au cœur d’une perte de repères. De ce vertige intime est née une trajectoire fulgurante : de l’ombre au plein-temps de la scène, de l’aveu timide à la création sans frontières de style. Avec Woman in the Woods, Jesabel signe bien plus qu’un morceau : une vision. Celle d’un féminin qui n’a pas peur de se montrer brut, ambigu, lumineux et sombre à la fois. Une chanson comme un rituel, qui rappelle qu’au fond de chacun de nous subsiste une part de forêt — et qu’il suffit parfois d’une voix juste pour s’y reconnecter. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 3, 2025Il est 8h. Mais 8h de quel côté du miroir ? Est-ce le matin encore engourdi qui s’ouvre sur la promesse d’une journée neuve, ou le retour d’une nuit trop longue, où le désir s’accroche encore au corps comme une seconde peau ? Caffeine Orange, le nouveau single de Bliss Carmxn, habite cet interstice fragile. Entre éveil et retour, entre ivresse et lucidité, le morceau déroule un paysage sonore où tout semble à la fois limpide et irréel. Construit sur un motif de vibraphone synthétique, transposé d’une mosaïque photographiée à l’aube dans le sud de l’Angleterre, le morceau respire la poésie du hasard. Cette boucle hypnotique devient la colonne vertébrale d’une chanson qui se déploie comme un rêve en deux temps : d’abord une ballade alt-pop intime, piano et voix presque fragiles, puis une bascule vers un territoire plus physique, traversé d’une pulsation house qui transforme la contemplation en mouvement. Ce passage — ce basculement, plus que simple transition — est l’écho sonore d’une proximité charnelle qui continue de vibrer après coup, une secousse douce qui s’imprime dans le corps. Les paroles convoquent lilas, nuages fondus, sables blancs, conversations impossibles à sens unique. Un surréalisme feutré, à la croisée de Caroline Polachek et Sufjan Stevens, où chaque image agit comme un fragment de mémoire incertain. L’amour, ici, n’est ni récit ni affirmation : il est trace, empreinte, rémanence — une image qui persiste sur la rétine bien après que la lumière s’est éteinte. Ce qui bouleverse, c’est la manière dont Bliss Carmxn sait naviguer entre intimité folk et éclat électronique sans jamais perdre son centre de gravité. Loin de juxtaposer des genres, Caffeine Orange les liquéfie, les fond dans un état second où le temps se dissout. La voix, soutenue par des harmonies superposées, flotte comme un guide dans cette brume dorée. Produit par Rookes et masterisé par Stephen Kerrison, le morceau garde une clarté cristalline malgré ses textures complexes. On y retrouve l’élégance dream pop de The Japanese House, la densité émotionnelle de Perfume Genius, mais toujours filtrées par une sensibilité singulière : celle de Bliss Carmxn, artiste qui refuse les étiquettes et préfère écrire des paysages sonores comme d’autres peignent des horizons mouvants. “Caffeine Orange” ne se contente pas d’être un retour après un an de silence : c’est une nouvelle étape dans une trajectoire où la musique devient pratique poétique, exploration sensorielle et manifeste queer. Un morceau qui capte la sensation universelle de l’entre-deux — quand on ne sait plus si l’on se réveille ou si l’on disparaît dans le rêve. Un instant suspendu, lumineux, qui fait de 8h du matin l’heure la plus irréelle du monde. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 3, 2025Un battement synthétique, nocturne, s’installe comme le souffle mécanique d’une ville endormie. Une voix s’y faufile, douce et inquiétante à la fois, et bientôt l’ombre de David Lynch plane au-dessus de la mélodie : un échantillon de sa série Number of the Day, répété comme un mantra, comme si le cinéaste lui-même avait ouvert la porte de ce morceau. Avec Look Alike, le duo Cupid Spell signe une entrée fracassante dans l’imaginaire dark synthpop teintée de rock : une plongée dans le double, la duplicité, le reflet déformé que chacun abrite en soi. Ce n’est pas un hasard si le morceau convoque immédiatement Twin Peaks et ses fantômes. On retrouve la même inquiétante étrangeté que dans les compositions d’Angelo Badalamenti et les murmures éthérés de Julee Cruise : ces mélodies qui paraissent lumineuses mais qui, dans leur douceur même, cachent une menace latente. Look Alike fonctionne comme un rêve éveillé : nappes synthétiques qui s’étirent comme un voile de fumée, voix qui glissent sans jamais se livrer totalement, et cette impression de basculer d’un instant à l’autre du merveilleux vers le cauchemar. L’idée du double, au cœur du morceau, est subtilement incarnée par la production. Les couches sonores se répondent comme des miroirs décalés, chaque motif semblant avoir son jumeau inversé. La voix joue elle aussi de cette tension : à la fois caressante et spectrale, humaine mais presque désincarnée, comme si elle n’appartenait pas tout à fait à celui ou celle qui la chante. C’est une esthétique du masque, du dédoublement, qui colle parfaitement à l’univers lynchien. Fondé en 2025 à Bloomington par Josh Kreuzman (alias Twice Dark, figure de la scène darkwave) et Mandy Buffington, Cupid Spell naît d’un désir de travailler ensemble sur les thèmes de l’amour, de la perte et du mystère. Mais avec Look Alike, ils dépassent le simple hommage : ils construisent une pièce qui pourrait parfaitement s’inscrire dans un bal étrange à la Roadhouse, où le temps se suspend et où l’on doute soudain de qui l’on est vraiment. En surface, Look Alike est une balade synthpop hypnotique. Mais en dessous, c’est une réflexion sonore sur la duplicité, sur la façon dont chacun peut porter son jumeau sombre. Lynchien dans l’âme, contemporain dans le son, ce premier geste de Cupid Spell promet une série de sortilèges à venir — et on rêve déjà d’y replonger. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 3, 2025La première écoute m’a frappé comme un miroir brisé qui, au lieu de blesser, renvoie mille éclats de lumière. A Beautiful Mess est exactement cela : une chanson qui n’essaie pas de recoller les morceaux mais qui choisit d’en faire une mosaïque flamboyante. Il y a dans ce morceau quelque chose d’infiniment humain, une manière de transformer la douleur en fête, le chaos en rituel pop. Le battement est immédiat, pulsation dansante qui semble vouloir faire lever les corps avant même que la voix ne s’élance. Et cette voix, parlons-en. Elle n’est pas lisse, elle est marquée par l’histoire. On devine ses blessures, on entend l’effort qu’il a fallu pour la reconstruire. Elle avance avec une assurance fragile, comme une funambule qui connaît la chute mais continue à marcher. C’est précisément ce contraste – entre vulnérabilité et puissance – qui la rend inoubliable. Le morceau joue sur une tension permanente : les nappes électroniques s’élèvent comme des prières électriques, la basse accroche la poitrine, et par-dessus plane cette mélodie vocale qui semble dire « je suis encore là, je chante malgré tout ». On pense à la solennité d’un gospel moderne, mais injecté d’une énergie EDM prête à conquérir un dancefloor. On n’est jamais tout à fait dans la pop commerciale, jamais non plus dans le pur spirituel : c’est l’entre-deux qui fait toute la magie. Ce qui me fascine, c’est la façon dont le refrain se déploie comme une explosion de couleurs après une longue apnée. On a envie de le chanter à pleins poumons, mais surtout de le croire. Il ne s’agit pas seulement d’un titre accrocheur, mais d’une déclaration intime : la vie est un chaos magnifique, et la beauté naît du désordre. Eylsia Nicolas ne chante pas pour séduire, elle chante pour témoigner. Son parcours — de Wimbledon aux hôpitaux, du silence forcé à la voix retrouvée grâce à la technologie et à une détermination inouïe — infuse dans chaque syllabe. A Beautiful Mess ne s’écoute pas comme un simple single, mais comme une confession mise en musique, un cri transformé en danse. Et si la vraie modernité de la pop, aujourd’hui, n’était pas dans la surenchère de production, mais dans cette sincérité brute, imparfaite, humaine ? Avec ce morceau, Eylsia ne signe pas seulement une chanson : elle offre une métaphore vibrante de ce que nous sommes tous — des chaos magnifiques qui essaient encore de chanter. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 3, 2025Il y a ces parkings de zones commerciales à la lisière des villes, gris comme des lendemains de fête, ces salles des fêtes aux crépons fatigués et aux néons cruels, ces boules à facettes qui font tourner la mélancolie en slow improbable… Ce décor-là, on le connaît par cœur. Et c’est précisément dans cette mémoire collective, dans ces lieux sans éclat mais tatoués à jamais dans nos souvenirs, qu’Alexandrie vient planter son deuxième EP comme un film de quartier devenu fresque universelle. Avec « Rockstar », son nouveau single, Alexandrie rejoue la carte du banal sublimé. Mais ne vous y trompez pas : derrière l’humour et l’autodérision, il y a une plaie bien réelle. Un cambriolage, des œuvres envolées, un artiste à nu. D’un désastre intime, il tire pourtant un hymne solaire, une chanson pop claire et addictive qui pousse à lever le poing et à hurler le refrain comme si on avait, nous aussi, perdu quelque chose. Peut-être que c’est ça, finalement, la grandeur des petites tragédies : elles deviennent universelles quand elles sont chantées avec sincérité. Ce deuxième EP marque aussi un tournant. Alexandrie troque les boîtes à rythme contre une batterie organique, convoque basse et guitare électrique comme pour solidifier ses récits. Les échos de Daho et Malik Djoudi se faufilent dans ses arrangements, mais l’ombre tutélaire reste celle de Balavoine, son héros éternel. L’équilibre est trouvé entre héritage et modernité, élégance pop et vulnérabilité brute. Et puis il y a ce live en duo, batterie-voix face aux synthés, qui rend chaque performance tendue comme un fil fragile mais incandescent. On y devine la même volonté : dépouiller pour mieux toucher. Là où beaucoup enjolivent la banalité, Alexandrie la revendique, en fait un terrain de jeu, une épopée de la vie ordinaire. Avec « Rockstar », il signe un morceau de résilience joyeuse, une revanche intime qui brille comme une boule à facette au-dessus d’un parquet usé. Et si être une rockstar, c’était justement ça : transformer l’anodin en mythe, et nos souvenirs de salle des fêtes en chansons immortelles ? Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 1, 2025Pas de nostalgie, pas de moraline, pas de violon sur fond sépia. Avec getting old, le trio rennais stërnn dynamite l’idée même de la vieillesse sage et bien coiffée. Second extrait de forever satin, leur album à paraître en deux EPs chez Foudrage, le morceau s’accompagne d’un clip aussi libre qu’iconoclaste, réalisé par Leam Inard, où l’on suit Ghislaine, mamie vénère en cavale douce-amère, dans une journée volée au temps — ou peut-être rendue à la vie. Trainspotting, Madonna période What It Feels Like For a Girl, American Beauty et Kill Bill se télescopent dans un court-métrage pop et burlesque, où le corps usé devient terrain d’expérimentation, et la retraite, un prétexte à l’émeute intérieure. C’est drôle, furieux, touchant — et ça dit, sans rien forcer, notre difficulté collective à regarder les femmes vieillir sans les effacer. Musicalement, getting old joue la carte d’une pop synthétique trouble et soignée, où les textures flottent entre mélancolie électronique, lumière sourde et tension diffuse. Chez stërnn, le confort n’existe pas : tout est friction, satin froissé, beauté imparfaite, et désir d’ouvrir un autre espace dans la pop francophone, quelque part entre spleen ultra-contemporain et pulsion de vie post-drame. On a discuté avec le trio, entre soins aux grands-mères, désirs de cinéma, et recherche d’un présent plus vaste que les formats habituels.Voici l’interview. 1 ) Qui êtes-vous ? On est les membres de stërnn, un groupe d’électro pop Rennais 2 ) Quel est votre parcours ? Axel et Charlotte sont amis d’enfance, un jour il y a une dizaine d’année ils ont eu envie de monter un groupe, un duo en fait. Puis en 2018 ils ont rencontré leur ami et ex-batteur Alex, et stërnn est né. On a sorti un premier EP en 2019, on a fait pas mal de concerts et même une petite tournée allemande.  Enfin ils ont rencontré leur ami et nouveau batteur depuis cet été Victor. Hâte de vivre la suite et de vous faire écouter nos nouveaux morceaux ! 3 ) Que pouvez-vous nous dire en quelques mots sur votre musique ? Jamais trop loin du trip hop notre musique est parfois absolument pop parfois carrément électro. On aime la fusion de l’analogique et du numérique , le grain, les défauts, le charme sur la froideur et la régularité fiable du numérique.  On a pas de bassiste mais un sampleur qui joue les basses et les prods sur lesquelles viennent s’ajouter batterie, synthés, guitare et voix pour créer notre univers musical : une ode aux détails insignifiants et une invitation à se recentrer sur soi, sur l’essentiel. Tantôt avec mélancolie, tantôt dans de furieuses envolées « un son texturé à tendance nostalgique, hybride et composite, avec des synthés parfois vintages et datés, et parfois virtuels et ultramodernes. De vieux amplis british pour la guitare, pour la batterie des micros collectors afin de capturer l’essence soul des sixties, mais augmentée de samples des boîtes à rythmes typiques de l’âge d’or de la french touch pour capter l’instinct redoutable de l’électro. Utilisés à contre pied, ces micros de plus de 50 ans pour la voix qui y exprime dans un accent so french ses angoisses postmodernes, afin de brusquer le côté high fidelity des productions pop actuelles, à la recherche du mélange de saveurs, à la recherche de l’intemporel puisque c’est le propos : on profite de la flexibilité que permet la technologie, mais on laisse la vie suivre son cours lorsqu’elle passe dans de vieux circuits. » 4 ) Quelles sont vos inspirations ? On est des kids des 90s donc on a pas mal écouté de trip hop et de french touch en grandissant, du massive attack, morcheeba, zero 7, du daft punk, air, phoenix, etc, ça nous a pas mal marqués. Depuis on a pris des claques avec Beyonce, Jungle, LCD soundsystem, Flavien Berger, Metronomy, Tame Impala, Alt-J, UMO, j’en passe et des meilleurs 5 ) Quelle est votre playlist actuelle ?  En ce moment on écoute pas mal UTO, un duo Parisien, et tout ce qui tourne autour du mélange entre la drum’n’bass et la pop, on est fascinés 6 ) Quel est le plat que vous cuisinez le mieux ? Les tartes aux légumes renversées sur le carrelage saupoudrées de poils de chat 7 ) Quels sont vos projets à venir ? On est en ce moment sur la promo du clip de « getting old » qui vient de sortir. Sinon on a beaucoup de news pour cette année. Un EP en octobre, un deuxième EP en février, des lives sessions, des concerts, et une sortie physique des deux EP en un seul opus ! 8 ) Pouvez-vous nous raconter une anecdote sur vous ? Charlotte a renversé une tarte aux légumes faite avec amour par Victor sur le carrelage, dans les poils du chat, et c’est tout ce qu’on avait à mangerHyper bon 9 ) Si vous pouviez passer 48 heures avec quelqu’un que vous n’avez jamais rencontré, qui serait-ce ? Lucy la première femme du monde pour lui demander si elle kiffe le clip 10 ) Un dernier conseil ? Faites attention à vos tartes aux légumes Bonne semaine ! Les stërnn J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 1, 2025Un titre comme SLY n’arrive pas par hasard. Il surgit des failles, des cicatrices laissées par les relations empoisonnées, ces histoires qui grignotent l’âme tout en nourrissant une matière créative incandescente. Violet Whimsey, avec ce single, transforme la toxicité en une fresque sonore hypnotique, presque spectrale. Loin du simple exutoire, le morceau devient rituel de réappropriation, un geste où la fragilité se métamorphose en pouvoir. La production, fine et luxuriante, brille d’un éclat trouble. Des nappes de synthés vaporeuses s’étirent comme un voile de fumée dans une chambre fermée, la batterie bat à la fois comme un cœur inquiet et comme une marche funèbre ralentie, tandis que la voix — fragile, caressante, mais d’une intensité redoutable — flotte dans l’air comme si elle ne venait pas d’ici. Elle a quelque chose de spectral, d’intime, de hanté : une confession murmurée à minuit, ou un chant qui semble sorti des rêves les plus flous. Les filiations sont évidentes mais pas écrasantes : on entend l’ombre de Lana Del Rey, cette sensualité à la fois blessée et souveraine ; le clair-obscur des Cigarettes After Sex ; la brume nostalgique de Mazzy Star. Mais Violet Whimsey se distingue par une écriture sonore où chaque silence pèse autant que chaque note. L’économie de moyens devient une richesse émotionnelle : le vide est travaillé, sculpté, jusqu’à devenir matière musicale. SLY est un morceau de nuit. On l’imagine accompagner un trajet solitaire sur des routes désertes, ou emplir une pièce éclairée par une seule bougie. C’est une chanson qui ne cherche pas à panser les plaies mais à les sublimer, à les rendre belles dans leur cruauté. Comme un film intérieur dont on ne voudrait pas vraiment sortir, parce que l’obscurité y est accueillante, et la douleur, étrangement douce. Avec ce single, Violet Whimsey ne signe pas seulement une ballade alt-pop envoûtante : elle installe un univers. Celui d’une artiste qui sait transformer les manipulations, les illusions et les effondrements en un matériau poétique, dense, et durable. Une musique qui ne console pas, mais qui comprend — et c’est peut-être encore plus fort. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 1, 2025Oubliez la sueur mécanique des clubs : Sin Filtro entre comme une tempête théâtrale, où les cordes d’un orchestre croisent la guitare espagnole et les pulsations reggaeton. Ivelisse Del Carmen ne fait pas que chanter, elle met sa voix de soprano au cœur d’un champ de bataille intime, entre doute et affirmation, fragilité et grandeur. Chaque note est un pas vers la réappropriation d’un genre trop souvent corseté par ses codes. Produite par Paul Stanborough, figure de l’ombre ayant façonné les géants pop (Tina Turner, Kylie Minogue), la piste refuse la facilité. Là où d’autres cherchent le tube immédiat, Ivelisse choisit la démesure, la minimalist opulence comme elle aime le dire : une écriture frontale, des arrangements qui gonflent et se dégonflent comme des vagues, une dramaturgie sonore qui fait du reggaeton non plus un simple moteur de danse, mais une toile cinématographique. L’artiste portoricaine, exilée à Londres après avoir traversé New York et Bruxelles, transporte dans sa voix les héritages du bolero, de la plena et de la danza, tout en les tordant vers des formes inattendues. Son timbre, formé au classique, flotte entre aria d’opéra et murmure de confession, ouvrant des espaces où la puissance cohabite avec la vulnérabilité. Sin Filtro en devient un manifeste : un chant sans masque, une exposition brute de soi. Dans un paysage saturé de productions interchangeables, Ivelisse impose une singularité féroce. Pas de concession au formatage, mais une hybridation vertigineuse qui rapproche autant de Rosalía que d’une Teresa Carreño ressuscitée dans un club londonien. Sin Filtro n’est pas un single de plus : c’est une déclaration de territoire, une invitation à envisager le reggaeton autrement — comme une matière noble, sculptable, infiniment libre. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 1, 2025Certains groupes savent transformer leurs sorties en diptyques, comme si chaque titre se répondait, se contredisait ou se complétait. Echo Market, avec Miroirs d’horizon et Avances dans la nuit (Kin la belle mix), ne livre pas seulement deux singles : il dessine un jeu de miroirs, une exploration en clair-obscur des vertiges pop. Miroirs d’horizon s’ouvre comme un lever de soleil électronique. Les synthés s’élancent dans des nappes claires, presque liquides, où l’on croit entendre les reflets d’une mer figée en mouvement. C’est de la French Pop qui flirte avec l’indie, élégante mais jamais lisse, où la mélodie cherche toujours à dépasser son propre cadre. On y sent une quête, un désir d’aller voir plus loin que l’horizon, avec ce sentiment d’étrangeté douce que procure la mélancolie lumineuse. Puis vient Avances dans la nuit (Kin la belle mix), et tout bascule. Là où le premier morceau contemplait, celui-ci pulse. Le mix lui donne une tension urbaine, plus dansante, avec des basses qui cognent et des rythmes qui rappellent le Dance Pop le plus hédoniste. C’est la ville après le crépuscule : les néons, la sueur, les regards qui s’accrochent et se perdent. Les voix semblent se découper dans le noir comme des éclats de verre polis, tandis que l’arrangement garde ce raffinement indie qui empêche le morceau de tomber dans la facilité club. Le contraste est fascinant. Echo Market ne choisit pas entre l’intime et le collectif, il embrasse les deux. On peut écouter Miroirs d’horizon seul, les yeux fermés, en quête de résonance intérieure. Et juste après, laisser Avances dans la nuit propulser le corps dans le tumulte, comme une libération. Ce double mouvement dit beaucoup de l’identité du projet : une pop polymorphe, à la fois introspective et fédératrice, qui s’écrit dans le frottement des contraires. Echo Market signe ici une preuve éclatante que la modernité pop ne se résume pas à un format, mais à une manière de raconter nos oscillations entre désir de silence et besoin de danse. Pour découvrir plus de French nouveautés, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAFRENCH ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 1, 2025C’est une question qui résonne comme un mantra existentiel, mais aussi comme une invitation à perdre pied : How Did I Get Here?, le nouveau titre de Starya, ne se contente pas d’occuper le terrain de la melodic house, il l’illumine d’une clarté quasi cosmique. La productrice-chanteuse-DJ américaine y déploie une esthétique qui tient autant de la rêverie spatiale que de l’élan clubbing, avec cette capacité rare à faire danser les corps tout en éveillant les consciences. Le morceau est une ascension progressive, construit comme un tunnel de lumière. Les nappes synthétiques s’enroulent autour de la voix aérienne de Starya, qui n’est jamais noyée mais au contraire sublimée par un mix d’une précision chirurgicale. On pense à la chaleur solaire d’Anjunadeep, à la sincérité vocale de Lane 8 ou à la fulgurance des sets de Tokimonsta, mais tout est filtré à travers une signature très personnelle : un groove doux, une énergie vibrante, et cette impression de flotter à quelques centimètres au-dessus du sol. Là où d’autres producteurs se contentent d’empiler couches et drops, Starya insuffle un sens du voyage. How Did I Get Here? n’est pas une simple track de club : c’est une cartographie émotionnelle. Le break central, tout en suspension, ouvre une fenêtre vers un ailleurs, avant que la basse ne ramène la pulsation, comme un rappel à l’incarnation, au besoin vital de bouger. Ce qui frappe surtout, c’est la cohérence entre la persona de Starya – artiste intersidérale, mi-humaine mi-spectrale, toujours en équilibre entre IRL et streaming depuis son “studio off-planet” – et la musique elle-même. Elle parvient à incarner son propre mythe dans un format dancefloor, à injecter de l’étrange et de l’intime dans un langage électronique universel. How Did I Get Here? est une pièce à la fois euphorique et mélancolique, parfaite pour les heures bleues des festivals comme pour les afters intimes. C’est un titre qui interroge, qui emporte, et qui confirme surtout que Starya n’est pas une simple productrice parmi d’autres, mais une conteuse sidérale, une passeuse de mondes à travers les beats. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 1, 2025La première impression est presque cinématographique : une basse ronde, des nappes synthétiques qui s’élèvent comme un soleil tardif au-dessus d’une plage encore tiède, et cette voix, magnétique, qui surgit de l’horizon. Talking to Myself, nouvelle offrande de Modern Living en collaboration avec Shyam P, ne se contente pas de relancer la vague du disco-house moderne ; il la polit jusqu’à en faire une sorte de bijou sonore, élégant et intemporel. Là où beaucoup de producteurs se contentent de jouer sur l’effet euphorisant du beat quatre temps, Modern Living opte pour une approche quasi artisanale. Chaque synthé, analogique et vibrant, respire la chaleur des machines d’époque, mais réorganisé avec la précision chirurgicale des outils contemporains. La voix de Shyam P ne flotte pas au-dessus de l’instrumental : elle s’y ancre, devient une colonne vertébrale émotionnelle qui transforme le morceau en confession dansante. Ce qui frappe, c’est l’équilibre. L’énergie club est bien là, prête à soulever un dancefloor moite, mais jamais au détriment d’une dimension plus contemplative. On pourrait l’écouter en fermant les yeux, casque vissé sur les oreilles, et se perdre dans ses textures chatoyantes. On pourrait aussi le laisser tourner à plein volume dans une voiture lancée sur une autoroute nocturne. C’est cette double nature – hédoniste et introspective – qui donne toute sa force à Talking to Myself. Modern Living, duo forgé dans l’expérience et la polyvalence, démontre ici son savoir-faire unique : relier les âges et les scènes, convoquer la mémoire des clubs new-yorkais des années 80 tout en parlant au streaming addict de 2025. La promesse d’autres collaborations à venir (DRAMA, Nick Littlemore, Otis Kane…) ne fait que confirmer que ce projet ne vise pas l’éphémère, mais l’inscription dans une lignée : celle des architectes sonores qui façonnent les souvenirs collectifs autant que les nuits blanches. Avec Talking to Myself, Modern Living et Shyam P réussissent un coup rare : écrire un morceau qui danse avec le passé tout en respirant l’avenir. Une utopie disco pour les mélancoliques modernes. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 1, 2025Un titre comme miss me? résonne d’abord comme une question lancée dans le vide, une bouteille jetée à la mer numérique. Derrière l’écran, un jeune Australien de vingt ans, seul maître à bord de sa production, sans professeur, sans producteur, juste un laptop et l’urgence de dire. C’est cette absence de filtre, ce DIY brut, qui donne au morceau son grain si particulier : imparfait, peut-être, mais viscéralement honnête. La prod mélange un trap cotonneux et des inflexions pop-rap qui rappellent les nuits où l’on traîne en voiture, vitres ouvertes, avec l’impression que le monde entier est en suspens. Le beat pulse comme un battement de cœur en surchauffe, tandis que les mélodies, plus fragiles, dessinent les contours d’un spleen adolescent. Tout sonne homemade, et c’est précisément ce qui capte : aucune volonté de séduire par l’esbroufe, seulement l’instinct d’exprimer ce qu’on est, ici et maintenant. Dans sa voix, Ethxnx dévoile une faille assumée, ce flottement qu’on retrouve chez les kids du cloud rap mais réinjecté dans une énergie plus directe, moins vaporeuse. Là où d’autres se cachent derrière l’autotune comme un masque, lui en fait un révélateur : ça tremble, ça se cherche, mais ça frappe juste. On sent la solitude, mais aussi une confiance nouvelle, celle qui naît quand on s’autorise enfin à transformer ses blessures en matière sonore. Ce qui rend miss me? singulier, c’est ce paradoxe : une track pensée pour être écoutée en groupe — sur la route, dans le bruit de l’amitié — mais qui reste profondément intime. Elle agit comme un miroir, chacun y projetant sa propre nostalgie, ses propres doutes. Ethxnx n’en est qu’à ses débuts, mais avec ce morceau, il rappelle que le pop-rap n’a pas besoin de codes verrouillés pour exister. Il suffit d’un garage, d’une idée et d’une pulsion pour tracer une ligne nouvelle. miss me? n’est pas une promesse de perfection, c’est mieux : c’est une carte postale brute d’une génération qui fait de sa vulnérabilité un étendard sonore. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 1, 2025Il existe des chansons qui ressemblent à des promenades ivres dans une ville familière soudain méconnaissable. Sorry, I’m Stoned de Spookey Ruben fait partie de celles-là. L’artiste culte canadien, éternel trublion de la pop alternative, y signe une errance sonore hallucinée où l’excuse la plus banale — « désolé, j’ai trop fumé » — se transforme en manifeste d’aliénation urbaine et de douce étrangeté. Spookey Ruben n’a jamais suivi les règles du jeu pop. Depuis ses débuts avec Modes of Transportation Vol. 1, souvent qualifié de « Pet Sounds des années 90 », il revendique un statut d’iconoclaste : trop excentrique pour les charts, trop visionnaire pour être oublié. Avec Sorry, I’m Stoned, extrait de son futur album Toronto, You’ve Changed, il poursuit son exploration kaléidoscopique, mariant électro-pop cristalline, refrains indie-pop à la Robyn et détours psychédéliques qui évoquent autant Empire of the Sun que les heures les plus baroques de Cyndi Lauper. La chanson avance comme un trip en montagne russe : montées lumineuses, chœurs flottants, puis bascules soudaines dans des recoins plus étranges, presque claustrophobes. Derrière l’humour du titre, il y a une mélancolie sourde — celle d’un amoureux qui ne retrouve plus ses repères dans une ville changée, comme si la fumée masquait autre chose : l’absence, la perte, la transformation irréversible d’un décor intime. La force de Ruben, c’est de faire dialoguer l’excentricité pop et l’émotion brute. On rit de cette manière si canadienne de s’excuser d’un excès parfaitement légal, mais on se perd dans les synthés effilochés et les ruptures rythmiques qui traduisent une dérive intérieure plus grave. Il transforme l’anecdotique en métaphysique, l’humour en arme de séduction et d’aliénation. Avec Sorry, I’m Stoned, Spookey Ruben prouve encore qu’il n’appartient à aucune époque fixe. Il est ce magicien pop qui, d’un simple gimmick, dessine une odyssée intime où le banal devient psyché, et où l’excuse banale cache toujours une vérité plus profonde. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
octobre 1, 2025Une amitié qui se fissure n’explose jamais dans le vacarme. Ça commence par un silence trop long, un sourire qui n’atteint pas les yeux, un mot acide glissé entre deux compliments. Maria Ellis a transformé cette fracture intime en étendard sonore. Son single Hater n’est pas seulement une chanson, c’est une gifle pop, glacée de R&B et d’éclats trap, qui capture ce moment exact où la confiance meurt et où naît la lucidité. Produite par Reach, façonnée par la plume acérée d’Ellis, Hater avance comme une marche militaire, battue par des percussions sèches et des nappes électroniques qui rappellent la froideur clinique des clubs où les regards se toisent plus qu’ils ne s’embrassent. Sa voix, elle, glisse entre sensualité et provocation, à la fois séductrice et impitoyable. Elle chante comme on écrit une lettre de rupture qu’on ne relira jamais, avec cette jubilation féroce d’avoir mis des mots sur le mensonge. Maria Ellis refuse les demi-teintes : sa pop n’est pas ce terrain consensuel où tout le monde danse sans heurts. Elle choisit la tension, la sueur, les basses lourdes qui collent au corps comme une rancune qu’on ne lave pas. Le clip, dirigé par Jasper Soloff, amplifie cette esthétique coup de poing, transformant Hater en manifeste visuel de puissance et d’indépendance. Il y a chez Ellis quelque chose de Rihanna dans l’insolence, d’Ariana Grande dans l’amplitude vocale, mais surtout une rage personnelle, viscérale, forgée dans l’écriture et l’autoproduction. Hater ne cherche pas à plaire : il tranche, il expose, il célèbre l’acte de couper le cordon toxique. Plus qu’un single, c’est un rite de passage, l’hymne incandescent de toutes celles et ceux qui ont appris qu’aimer, c’est parfois savoir dire stop. Pour découvrir plus de nouveautés SOUL, RNB, JAZZY, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVARNB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 30, 2025Le titre est un leurre : Délicat ne se contente pas de la fragilité qu’il annonce, il ose aussi la brûlure. La voix de Gayané flotte au-dessus d’une production pop-indé cristalline, comme si chaque note cherchait à poser un baume sur des blessures anciennes, tout en ouvrant grand les fenêtres à l’air frais d’un avenir réinventé. L’histoire est simple mais bouleversante : celle d’une solitude assumée, choisie presque comme armure, qui se fissure au contact de l’amour. Dans les mots et les respirations de Gayané, on entend la bascule, ce moment où le repli n’a plus de sens face au désir irrépressible de partager, de se livrer, de se risquer à l’autre. L’aveu est lumineux, mais jamais naïf. Car Délicat rappelle aussi que vivre, c’est accepter les erreurs, trébucher pour mieux se redresser, apprendre à reconnaître ses propres angles morts. Musicalement, la production emprunte autant à la tendresse de la chanson française qu’à l’élégance éthérée de l’indie pop contemporaine. Les arrangements se font sobres mais précis : un canevas électronique fin, des cordes discrètes qui rappellent son passé de violoniste, et ce timbre vocal qui ne force jamais mais impose sa présence par sa sincérité nue. On pense à la mélancolie d’une Clara Luciani qui se serait égarée dans les brumes nordiques de Lykke Li, ou encore à la douceur désarmante d’Agnès Obel. Mais ce qui rend Délicat si singulier, c’est la façon dont Gayané transforme son propre parcours intime en matière universelle. Marquée par le deuil, elle ne cède ni au pathos ni à l’autocomplaisance : elle tisse au contraire un récit d’émancipation où l’apprentissage de soi se confond avec l’ouverture aux autres. Le morceau devient alors un manifeste doux-amer, une invitation à apprivoiser ses failles pour en faire des points d’appui. Avec Délicat, Gayané s’impose non pas comme une simple nouvelle voix de la pop française, mais comme une conteuse d’états d’âme, capable d’envelopper nos propres fragilités dans un écrin sonore qui apaise et élève. C’est la preuve qu’une chanson peut être à la fois caresse et électrochoc, une main tendue et un miroir. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 30, 2025On croit parfois qu’il faut des refrains tonitruants ou des productions hypertrophiées pour ensorceler une oreille. Girl Is The New Boy démontre le contraire avec The Magician. Leur deuxième titre n’est pas une explosion mais une incantation : une progression subtile, hypnotique, qui installe sa magie dans le creux du corps avant même qu’on s’en aperçoive. Le morceau s’avance comme un sortilège néo-soul, vibrant d’une chaleur organique, où chaque détail semble convoquer un univers parallèle. Les lignes instrumentales se croisent et s’éloignent comme des constellations qu’on essaie de relier du doigt, dessinant une carte intime et mouvante. Les rythmiques héritées du hip-hop alternatif donnent l’assise, mais jamais en force brute : ici, la batterie respire, les silences comptent autant que les coups, et l’espace laissé à l’auditeur est presque une invitation à compléter soi-même la formule magique. Ce qui fascine dans The Magician, c’est cette manière d’osciller entre fragilité et aplomb. On sent un héritage direct de la soul la plus sensuelle — une façon de laisser le grain vocal trembler, de ne pas lisser l’émotion — tout en glissant des audaces rythmiques qui lorgnent du côté d’un hip-hop poétique, presque cinématographique. À l’écoute, on pense à la collision entre Erykah Badu et The Internet, mais passée dans un prisme plus contemporain, presque londonien dans sa noirceur élégante. Après Fashion Me a Drum, qui avait déjà attiré l’attention bien au-delà de son cercle immédiat, Girl Is The New Boy confirme qu’ils ne sont pas un projet éphémère mais un laboratoire esthétique. Chaque morceau semble conçu comme une expérience sensorielle, un fragment de récit plus vaste où les genres ne sont plus des catégories mais des matières à tordre. The Magician n’essaie pas de séduire en surface. C’est un titre qui s’insinue, qui demande à être rejoué, qui installe une atmosphère dont on ne se défait pas si facilement. Et dans un paysage saturé de hits jetables, c’est peut-être là le vrai sortilège : composer une musique qui hante au lieu de simplement divertir. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 30, 2025Sous ses airs de slackeur hédoniste, Scoobert Doobert cache une vraie science du détail, cette manière de transformer une mélodie anodine en petit vertige de joie simple. Avec best. day. ever., il sort de sa chambre — ce berceau du lo-fi — pour offrir une cartographie sonore de l’ivresse estivale, celle où chaque rayon de soleil semble un riff et chaque vague une ligne de basse. Le morceau s’inscrit dans la continuité de son univers, ce qu’il aime appeler du lofi hifi wifi : une esthétique artisanale qui respire la sincérité, mais qui se pare d’arrangements assez malins pour flirter avec la pop la plus addictive. Ici, les guitares claquent comme des bulles de soda, la rythmique s’étire dans une nonchalance californienne, et les textures électroniques viennent tapisser l’ensemble d’un voile rétrofuturiste. Le résultat évoque autant le slacker rock des années 90 que l’insouciance colorée de la bedroom pop contemporaine. Si le titre semble léger, presque anecdotique dans sa célébration d’un moment parfait, il révèle surtout une capacité rare à condenser des sensations fugaces en paysages sonores. On entend dans best. day. ever. les échos d’un été qui refuse de mourir, un refus de laisser l’ordinaire étouffer le sublime du banal. C’est ce paradoxe que Scoobert maîtrise : transformer une journée quelconque en une parenthèse enchantée, presque cinématographique. L’artiste n’en est pas à son coup d’essai. Entre ses collaborations avec CHAI, ses LPs aux allures de cycles méditatifs (Big Hug, KŌAN, Moonlight Beach), et son rôle de producteur touche-à-tout, Scoobert a su bâtir une réputation de caméléon sonore. Mais c’est dans ces morceaux faussement simples, écrits depuis sa chambre, que son génie éclate : un sens du groove décontracté, une oreille d’arrangeur minutieux, et surtout, une voix qui ne cherche jamais à dominer mais à se fondre dans la texture. Avec best. day. ever., Scoobert Doobert ne signe pas seulement une chanson : il capture un état d’esprit. Celui d’un monde où la nostalgie devient carburant, où l’instant présent se cristallise dans un beat paresseux, et où l’on comprend que la musique peut être, tout simplement, le filtre rose que l’on met sur une réalité trop grise. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 30, 2025Une basse qui claque comme un élastique au soleil, une guitare effilochée entre surf et jazz, une trompette qui s’invite comme un éclat de cuivre au détour d’un refrain : Hey Betty, deuxième single d’A-Mar, arrive avec l’assurance nonchalante d’un musicien qui connaît ses classiques mais n’a pas peur de les froisser. Ici, l’ombre des Red Hot Chili Peppers plane, mais le morceau ne se contente pas de rejouer le funk-rock californien. A-Mar y injecte une souplesse toute personnelle, plus feutrée, nourrie de bedroom pop et de cette ironie tendre qui fait sourire autant qu’elle fait bouger la tête. La force de Hey Betty réside dans sa capacité à conjuguer plusieurs grammaires musicales sans jamais sonner scolaire. Les riffs rock n’ roll se font dompter par des accords jazz, tandis que la voix traîne volontairement, presque paresseuse, comme pour mieux laisser respirer le groove. C’est un morceau qui se savoure comme une jam improvisée, où l’ivresse de la spontanéité prime sur la perfection millimétrée. On pense aux lignes de basse musclées de Flea, à l’attitude de Mac DeMarco, mais aussi à une certaine élégance à la Miles Davis, subtilement distillée dans l’arrangement. Il y a dans Hey Betty une chaleur communicative, le genre de chanson qui transforme un matin gris en scène de film indie, où l’on se surprend à claquer des doigts dans le métro ou à fredonner sans s’en rendre compte. La production garde ce grain lo-fi, un peu granuleux, qui empêche le titre de sombrer dans le trop-lisse. Au contraire, ces petites aspérités lui donnent ce charme de session live captée à la volée, comme si on avait ouvert la porte d’un garage où quatre musiciens transpirent la joie de jouer ensemble. A-Mar ne signe pas seulement un single funky et solaire : il déclare sa vision, celle d’un musicien pour qui les harmonies, les solos et la mélodie sont des outils de conversation plutôt que de démonstration. Hey Betty n’est pas là pour impressionner, mais pour embarquer — et il y réussit avec une désarmante évidence. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 30, 2025On retrouve parfois dans un grenier poussiéreux plus qu’un vieux magnétophone ou une boîte de souvenirs : on y déterre une atmosphère, une couleur, un souffle. Avec Blow, Jakob signe son grand retour après des années de silence discographique et transforme la redécouverte d’un antique Roland en catalyseur de son imagination. Le morceau, instrumental et pourtant narratif, se déploie comme une carte postale sonore, froissée par le temps mais toujours vibrante. L’univers de Jakob a toujours été celui d’une douceur bancale, où les textures lo-fi se frottent à la romance la plus intime. Ici, le producteur tisse une matière faite de guitares cotonneuses, de beats effacés comme des ombres et de claviers brumeux qui rappellent les après-midis d’été passés à rêvasser plus qu’à agir. Blow n’a pas besoin de mots pour parler d’épuisement, de désir ou de nostalgie : chaque note suinte la fragilité d’un moment suspendu. Ce retour est d’autant plus marquant que Jakob, ex-Ogawa, a façonné sa réputation sur cette capacité à transformer la vulnérabilité en force. De All Your Love à ses EPs Bedroom Tapes et April, il avait déjà établi les fondations d’une pop intime, fragile et pourtant d’une puissance universelle. Mais Blow ouvre une nouvelle ère : celle d’une introspection instrumentale, qui flirte avec l’indietronica et le lo-fi rock, et qui semble nous murmurer que parfois, l’essentiel se dit mieux sans paroles. En moins de trois minutes, le morceau condense l’art de Jakob : l’épure, l’émotion nue, l’hybridité entre cinéma intérieur et pop de chambre. On y perçoit autant la fatigue d’un musicien de retour de tournée que le plaisir retrouvé du geste créatif, cette envie de faire vibrer l’instant avec peu de choses mais beaucoup de sincérité. Blow est une pièce discrète et pourtant flamboyante, un signal clair : Jakob n’a rien perdu de sa magie. Il revient plus humain que jamais, prêt à dérouler un nouveau chapitre qui, déjà, nous donne envie de plonger dans l’album qu’il prépare. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 30, 2025On écoute Rats In The City comme on traverse une ville qu’on ne connaît pas encore. Les façades se déforment sous la lumière électrique, les ombres courent sur les murs, et chaque coin de rue semble abriter une mélodie fantôme. Birdie Swann Sisters & King Black Acid réussissent ce tour de force : faire de la musique non pas un simple paysage sonore, mais une matière urbaine mouvante, une fiction psychédélique où le rêve et le béton s’entrechoquent. Dès les premières secondes, la basse lourde trace un sillon sous un brouillard de synthés analogiques, rappelant ces bandes-son 80’s qui hantaient autant les clubs que les écrans cathodiques. La voix, à la fois distante et enveloppante, agit comme une lanterne : elle ne guide pas, elle suggère. On pense à la langueur cosmique de Cocteau Twins, à l’élégance moite de M83 période Saturdays = Youth, mais ici la texture est plus rugueuse, plus organique, comme si les machines respiraient elles-mêmes. Il faut dire que l’alliance des Birdie Swann Sisters (Birdie Moon et Daisy Rae Swann) avec Daniel Riddle et son collectif King Black Acid n’a rien d’anodin. Tous partagent ce goût pour les instruments rares, les guitares lo-fi, les batteries programmées comme des battements cardiaques, et cette obsession de l’atmosphère qui transforme une chanson en film intérieur. Le résultat est une tapisserie sonore dense, cinématographique, mixée par Darrell Thorp (Radiohead, Beck, Outkast), où chaque détail — un souffle, un delay, une nappe de claviers — semble poser une nouvelle pierre à l’édifice. Rats In The City n’est pas qu’un titre, c’est un concept : la beauté paradoxale d’une modernité en ruine, où le spleen se danse, où le chaos devient chorégraphie. On y sent les pulsations d’un monde en déclin et la poésie d’un futur possible, comme si l’on regardait l’horizon urbain avec des yeux fatigués mais encore pleins de désir. Cette chanson est un carrefour. Entre passé analogique et futur numérique, entre l’ombre des clubs et la lumière des souvenirs, entre la mélancolie et l’exaltation. Et dans ce carrefour, Birdie Swann Sisters & King Black Acid nous invitent à errer — non pas pour fuir, mais pour habiter autrement nos propres villes intérieures. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 30, 2025Écouter Late Show de BYTY, c’est comme marcher seul au bord d’une mer glacée après minuit, avec les néons d’un bar désert reflétés sur l’eau et un sentiment diffus que la nuit va confier un secret. Le morceau clôt l’album Chemicals avec une élégance presque cinématographique : pas de climax artificiel, mais une tension qui se déploie doucement, comme un travelling qui n’en finit pas. La voix de Kasia Siepka, venue de la Baltique, est l’élément qui aimante l’oreille. Elle flotte entre trip-hop et soul, tour à tour éthérée et charnelle, un peu comme si Beth Gibbons s’était aventurée sur les rivages électroniques de James Blake. Elle ne cherche pas à dominer la production, elle s’y dissout, épouse les aspérités des beats feutrés et laisse traîner une vibration qui persiste après le silence. La production, justement, avance en clair-obscur. Les textures électroniques respirent le trip-hop des années 90, mais se détachent de toute nostalgie par une approche plus cinématographique. Les nappes synthétiques se superposent en couches translucides, tandis que la rythmique, discrète mais déterminante, évoque le battement lointain d’un cœur nocturne. On est autant dans l’intime que dans le paysage, entre la confession murmurée et la fresque sonore. En refermant Chemicals avec ce titre, BYTY signe plus qu’une simple fin : une sorte d’ombre portée qui redonne du relief à tout ce qui précède. Late Show agit comme un dernier verre, celui qu’on n’avait pas prévu, celui qui change la couleur de la soirée entière. Le groupe, ancré à Gdańsk mais clairement tourné vers un imaginaire global, démontre ici sa capacité à faire du R&B contemporain une matière malléable, capable de s’étirer vers le trip-hop, le nu-jazz ou même une forme d’art pop contemplative. Late Show n’est pas qu’une chanson de clôture, c’est une empreinte. Une invitation à rester dans l’obscurité quelques minutes de plus, juste pour voir jusqu’où la nuit polonaise peut encore nous mener. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 30, 2025L’image des boy bands nippons a souvent été associée à la perfection millimétrée, à des chorégraphies exécutées comme des horloges et à une pop polie au point de briller comme un néon. Mais avec BET YOUR LIFE, ONE OR EIGHT déjoue les attentes et injecte une tension presque cinématographique dans leur univers. C’est une chanson qui ne cherche pas seulement à séduire par ses refrains accrocheurs : elle clame le droit au vertige, à l’élan, à la mise en danger. Dès les premières secondes, on est happé par une production hybride qui emprunte au pop rap l’énergie frontale, au K-pop l’opulence rythmique, et au J-pop l’art du détail mélodique. Les percussions claquent avec une précision chirurgicale, mais le morceau respire une urgence viscérale : cette idée de jouer son avenir sur un coup de dés, de brûler ses hésitations sur l’autel d’une foi inébranlable en soi-même. La force de ONE OR EIGHT, c’est de transformer un credo existentiel en hymne collectif. BET YOUR LIFE raconte le doute, la peur et l’anxiété, mais toujours pour mieux les balayer dans une explosion de voix superposées, de refrains taillés pour les stades et de passages rappés qui ajoutent du mordant. On pense à ces instants de bascule — avant un saut, une déclaration, un choix qui change tout — où l’on sent le monde se tendre comme une corde. Ici, la musique devient cette corde, tendue mais jamais cassée, vibrante d’énergie. Et derrière l’efficacité pop se dessine un projet plus grand : celui d’un groupe qui fait de son propre parcours un miroir pour une génération. ONE OR EIGHT, en choisissant de baptiser sa chanson BET YOUR LIFE, assume la radicalité de son nom même — « all or nothing », tout ou rien. C’est cette mise en jeu permanente qui rend leur univers fascinant : chaque note sonne comme une prise de risque, chaque refrain comme une victoire arrachée au doute. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 30, 2025On dirait presque un rêve fluorescent, coincé entre un écran cathodique des années 90 et une nuit moite dans un club où les néons remplacent les étoiles. Avec Gameboy, Deb signe un titre qui parle à l’enfant resté tapi en nous, celui qui triturait des boutons en plastique pour avancer dans des mondes trop grands, trop dangereux, mais étrangement familiers. Dès les premières secondes, la production électro pop installe son décor : des synthés taillés comme des pixels, une rythmique qui claque comme le bruit sec d’une touche « A » qu’on martèle trop fort, et une ligne mélodique addictive, presque naïve dans son évidence, mais qui cache une profondeur plus sombre. Car derrière le vernis acidulé, Deb glisse une tension souterraine, comme si ce Gameboy n’était pas seulement une machine de poche mais aussi une métaphore de nos vies, réduites à des niveaux à franchir, des vies à perdre, des bonus à grappiller. La voix flotte au-dessus du beat, à la fois espiègle et mélancolique. On entend un sourire dans le timbre, mais un sourire crispé, comme celui qu’on arbore en recommençant une partie perdue d’avance. Deb joue de cette ambiguïté : la nostalgie et la légèreté s’emmêlent à la frustration et au désir d’évasion. Ce qui frappe surtout, c’est la précision avec laquelle la chanson capture le langage des jeux vidéo pour le transposer dans le champ émotionnel. Les loops, les montées, les petits glitches sonores : tout sonne comme des artefacts de console, mais transfigurés en textures sensuelles, prêtes à enflammer un dancefloor. On pourrait presque dire que Gameboy est moins une chanson qu’un level design musical, où chaque drop, chaque silence, chaque pulsation devient une plateforme à franchir. Deb réussit ici à créer une bulle : un instant où l’électro pop ne se contente pas d’être dansante mais devient miroir, un miroir pixelisé où se reflètent nos manques, nos désirs de recommencer, nos envies de « continuer » sans jamais appuyer sur Game Over. Pour découvrir plus de French nouveautés, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAFRENCH ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 29, 2025Depuis vendredi dernier, doux george nous a tendu un fil. Un fil léger, tremblant, tissé de souvenirs mélodiques, de voix à nu et de textures mouvantes. Avec covers, l’artiste transforme des chansons familières en refuges d’émotion brute, entre ambient vaporeuse, hyperpop discrète et chatoiements noise. Iel ne réinterprète pas, iel recrée. Ciel radieux s’élève comme une prière douce. Go As a Dream gronde dans ses marges. Et Forever Young, réminiscence diffractée venue d’un vieux lecteur cassette, flotte comme un doudou oublié qu’on aurait gardé pour les mauvais jours. Avec cet EP, doux george poursuit son exploration du fragile, du contrasté, du sincère. Chant + machines + vulnérabilité : la formule reste la même, mais chaque reprise ouvre un monde. À l’image de l’artiste : entre crêpes bretonnes, concerts DIY et souvenirs d’électrocution évitée grâce à des tongs bicolores, doux george façonne une pop artisanale, sensorielle, qui ne cherche pas à plaire, mais à toucher. On lui a posé dix questions.Voici les réponses. Elles aussi tiennent à un fil. 1 ) Qui es-tu ?Je suis Chloé George Barthod, alias doux george, j’ai grandi dans les Alpes et je vis à Montreuil, je fais de la musique sous forme de chansons expérimentales ou de créations sonores pour des spectacles. 2 ) Quel est ton parcours ?J’ai toujours chanté, dans des chorales quand j’étais enfant et chez moi en reprenant des chansons que j’aimais. La musique était très présente dans ma maison, mes parents mettaient toujours un CD, j’ai pris des cours de piano et mes sœurs aussi jouaient d’un instrument. Puis j’ai été à Paris pour mes études, j’ai découvert les concerts de musique alternative dans des caves, j’ai adoré. Puis j’ai étudié aux beaux-arts de Rennes où j’ai commencé vraiment à expérimenter avec le son, j’ai découvert des logiciels, des artistes sonores,… doux george est l’endroit où se rencontrent mon amour pour le chant et mon envie d’expérimentation. 3 ) Que peux-tu nous dire en quelques mots sur ta musique ?Ma musique c’est la rencontre entre ma voix et les machines, entre des couplets mélancoliques et des refrains explosifs. C’est une musique pleine de contrastes, qui aime la délicatesse, les textures et la vulnérabilité. 4 ) Quelles sont tes inspirations ?Je pense que certain·es artistes m’ont vraiment marqué, comme EASTER, Grimes, Oneohtrix Point Never, oklou, Weyes Blood, A.G. Cook. Après, j’écoute tout ce qui va de la pop (avec un penchant pour le kitsch) à la musique expérimentale. 5 ) Quelle est ta playlist actuelle ?Dans mes écoutes récentes il y a La Chica, The Dø, Bulie Jordeaux, Ralphie Choo, Vickie Cherie et Chappell Roan. Et je réécoute les premiers albums de Lily Allen, ma star d’adolescence. 6 ) Quel est le plat que tu cuisines le mieux ?Les crêpes bretonnes, sans hésitation. 7 ) Quels sont tes projets à venir ?Un concert le 10 octobre à La Lune Froide (Nantes), avec mes ami·es Blaise & Nico. Et puis j’avance sur la composition du prochain EP et je travaille sur la création sonore de deux spectacles de danse. 8 ) Peux-tu nous raconter une anecdote sur toi ?Quand j’avais 11 ans, j’ai failli mourir en m’électrocutant sur un jeu d’enfant. C’était une vache mécanique qui s’appelait Marguerite, que mes grands-parents avaient trouvé à la déchèterie et remonté dans leur jardin. Aux urgences, on m’a dit que si j’étais encore en vie, c’est parce que j’avais des chaussures, sinon le courant aurait traversé mon corps jusqu’au sol, arrêtant mon cœur au passage. Ce jour-là je portais des grosses tongs en mousse bicolores. Ça me fait toujours sourire de me dire que ces tongs m’ont sauvé la vie. 9 ) Si tu pouvais passer 48 heures avec quelqu’un que tu n’as jamais rencontré, qui serait-ce ?Je viens de finir le livre ‘Stone Butch Blues’ de Leslie Feinberg, qui m’a énormément touché. Je crois que j’aimerais beaucoup rencontrer cette personne, même si c’est juste pour boire un thé et discuter de petites choses. 10 ) Un dernier conseil ?Je ne sais pas si j’ai des conseils à donner. Amusez-vous et donnez de l’amour. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 29, 2025On aurait pu croire qu’Alec La Roche resterait un éternel bassiste de l’ombre, solide sideman passé par le punk, le jazz et l’Americana. Mais Nothing On The Grid, son premier EP solo, le propulse dans une autre dimension : celle d’un architecte sonore qui ose faire dialoguer l’urgence du garage punk avec les volutes du bebop, la luxuriance du funk et les pulsations froides de l’électronique. Résultat : un disque qui refuse toute case, mais qui respire une cohérence organique, parce qu’il est guidé par une obsession centrale — la basse comme cœur battant. Dès New Era, pièce monumentale de plus de dix minutes, La Roche pose le manifeste : une ligne de basse hypnotique ouvre un paysage en expansion, bientôt traversé par des synthés qui semblent se nourrir de cette gravité pour décoller. On pense à l’endurance d’un jam jazz, mais sous perfusion d’électronique futuriste. C’est un morceau qui prend le temps de s’étirer, comme si l’artiste construisait brique après brique sa propre cathédrale sonore, refusant les formats convenus. Next To You explore une veine plus intime : un groove souple, presque sensuel, où la basse dialogue avec des textures synthétiques légères comme des nappes de soie. Ici, La Roche laisse poindre l’empreinte de ses années passées sur la route, au contact des musiques de proximité — un morceau qui pourrait se jouer dans un club enfumé à minuit autant que dans un open air au lever du soleil. Avec Digital Bloom, c’est un contraste saisissant : l’organique cède un peu de terrain au numérique pur, mais sans jamais s’y dissoudre. Le morceau évoque une floraison mécanique, des rythmes programmés qui s’entrelacent avec une ligne mélodique vibrante. Là où d’autres sombreraient dans la froideur, La Roche injecte une chaleur insoupçonnée, rappelant que même dans le pixel, il y a du vivant. Enfin, Let Go vient clore l’EP comme une libération. La basse y est moins dominante, presque en retrait, laissant place à une montée progressive où l’énergie devient collective, comme si tous les styles traversés jusque-là trouvaient un point de convergence. C’est à la fois une fin et un commencement, un morceau qui dit : lâcher prise, c’est entrer dans le flux. Ce qui frappe dans Nothing On The Grid, c’est que malgré les influences multiples — de Daft Punk à Jaco Pastorius, de Charlie Parker à Earth, Wind & Fire — La Roche ne tombe jamais dans le pastiche. Il digère, transforme et recrée une grammaire personnelle. On n’écoute pas un patchwork, mais le récit d’un musicien qui a trimballé sa basse dans les clubs, les routes poussiéreuses et les studios, et qui a décidé, enfin, de dessiner sa propre carte. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 29, 2025Avec Internal Rituals, Eleri Ward se libère de l’ombre tutélaire de Sondheim pour ériger sa propre cathédrale sonore. Après deux disques de reprises salués par la critique, elle déploie enfin ses propres mots, ses propres silences, ses propres vertiges. L’album s’apparente à une traversée intérieure où la pop cinématographique croise un jazz futuriste et des éclats d’indie diaphane. Le tout repose sur cette voix souple et lumineuse, ce soprano qui se déplace entre les registres comme une flamme qui ne s’éteint jamais, toujours vibrante, toujours expressive. Dès Stepping Through, le décor est posé : une entrée en matière comme une ouverture de rideau, presque cérémonielle, où l’on sent le pas hésitant mais ferme d’une artiste qui franchit une frontière symbolique — celle qui sépare l’interprète de la compositrice. Puis vient Citrine (Would’ve Been Nice), éclat minéral serti dans une écriture mélodique fragile, qui joue sur la transparence et les fissures, comme si la chanson elle-même se brisait sous nos doigts. Avec Burden, Eleri Ward touche à une gravité douce, un morceau suspendu qui évoque la lourdeur des attaches intérieures. La voix se fait plus tendue, les textures électroniques plus enveloppantes, et c’est ici que se révèle l’ambition de l’album : ne pas rester dans l’ornement mais chercher l’impact viscéral. There You Go poursuit ce geste mais avec une lueur de gratitude : une chanson de karma, qui sait transformer la douleur en offrande. La force de Ward réside dans sa capacité à faire coexister l’intime et le mythologique. People Pleaser dissèque nos masques sociaux avec une précision chirurgicale, tandis que Immortal ose rêver d’éternité avec des arrangements célestes. Puis survient Float, véritable respiration de l’album, où l’on entend le vertige du saut dans l’inconnu, ce moment où le sol disparaît sous les pieds mais où l’air devient promesse. Impossible d’ignorer Medusa, peut-être le morceau le plus théâtral. Ward y convoque la figure mythologique pour interroger la peur, la beauté, la malédiction et la résilience féminine. C’est un sommet dramatique qui rappelle qu’elle vient du théâtre musical, mais qu’elle sait en détourner les codes pour en faire un rituel intime. La dernière partie de l’album est plus frontale, presque cathartique. Run s’impose comme un exorcisme : piano et synthés se tendent jusqu’à l’explosion, traduisant la volonté de rompre les chaînes. Someone, Something New explore une relation filiale douloureuse, plongée psychédélique dans les traumatismes hérités et leur possible résurgence. Enfin, Goodbye, Sojourna et Venusian Light ferment l’album comme un diptyque lumineux : le premier dans une tonalité d’adieu, presque prière, le second dans un éclat solaire où l’amour de soi se proclame sans détour. Au final, Internal Rituals est moins une collection de chansons qu’un parcours initiatique, une suite de portes qui s’ouvrent sur des paysages mentaux. Chaque morceau se tient comme un chapitre d’un journal intime écrit à la première personne mais offert au collectif. Eleri Ward y démontre qu’elle n’est plus seulement la muse délicate de Sondheim, mais une architecte sonore à part entière, capable de bâtir un univers où le fragile et le monumental cohabitent dans la même vibration. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 29, 2025On croyait avoir tout vu : les hologrammes de stars disparues en concert, les avatars Fortnite collaborant avec Travis Scott, les tubes pensés pour TikTok. Mais voici RAYmi by the Pool, chat solaire aux lunettes noires, qui se prélasse près de son bassin virtuel en griffant un futur sonore où le kitsch devient visionnaire. Son nouveau single, RAYmiverse, dessine les contours d’un monde, un espace narratif où chaque “meow” devient manifeste et chaque drop une extension du métavers. Là où beaucoup d’artistes IA se contentent de recycler des gimmicks, RAYmi ose une hybridation joyeusement absurde et étrangement cohérente. Les riffs de guitare funk se frottent à des basses grondantes baptisées “purr-bass”, les cuivres explosent tandis que des chœurs de miaulements numériques s’invitent dans les refrains. On pense aux excès disco-futuristes de Jamiroquai passés dans un broyeur glitch-pop, aux folies électroniques de SOPHIE, mais avec ce grain humoristique qui transforme l’expérience en fête collective. Ce qui fascine surtout, c’est la logique virale inscrite au cœur du projet. Chaque silence précède un “meow!” calibré pour TikTok, chaque chant scandé épelle son nom comme une incantation festivalière. RAYmi n’écrit pas seulement pour être écouté : il s’auto-conçoit comme un mème, un être musical pensé pour se propager dans l’imaginaire collectif à la vitesse d’un gif. Ce qui aurait pu n’être qu’un gadget devient alors un terrain de jeu où la satire rejoint la sincérité : derrière le délire félin se cache une vraie réflexion sur la manière dont la musique se consomme aujourd’hui, fragmentée, visuelle, communautaire. Avec RAYmiverse, RAYmi ouvre une saga annoncée comme infinie : chaque semaine, un nouveau titre viendra enrichir cet univers démesuré – de l’hymne funk apocalyptique (Clawmageddon) aux plaisanteries bubblegum (Don’t Be Grumpy). Une stratégie de worldbuilding sonore rarement vue dans la musique populaire, où la cohérence esthétique prime sur l’album classique. Reste la question qui gronde en filigrane : rit-on avec RAYmi ou rit-il de nous ? La réponse importe peu. Ce chat IA transforme le ridicule en arme pop, et c’est peut-être ça, la vraie subversion. Pour découvrir plus de nouveautés RAP, HIP-HOP, TRAP et DRILL n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVARAP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 25, 2025Pas question ici de tube calibré, encore moins d’un morceau qui flatte l’oreille avant de s’évaporer. Forget Me (You Won’t) d’Eclectic Whiz est une immersion dans le chaos intime, une architecture sonore fissurée mais monumentale, où chaque rupture devient un statement. L’artiste de Pasadena construit un labyrinthe de codes, de métaphores, de visions sombres qui transforment la douleur en matière première. La première écoute frappe par sa structure éclatée : deux refrains distincts, des virages soudains qui brisent les habitudes, des envolées théâtrales qui s’entrechoquent avec des pulsations sombres héritées de la darkwave. Tout semble à la fois imprévisible et terriblement fluide, comme si l’angoisse elle-même dictait le tempo. On pense parfois à Muse pour la grandiloquence, à Lady Gaga pour la dramaturgie pop, mais Whiz tisse son propre territoire, entre glitch, venin et pulsion cathartique. Les mots sont truffés de concepts inventés — pitchless fire, glitchlust, echo-floor, godcore. Ce lexique n’est pas qu’un jeu esthétique, c’est une cosmogonie intime. Quand elle parle de “screamer b’in pitchless fire”, c’est l’image d’un cri qui naît sans énergie, d’une flamme qui s’allume sans combustible : survivre sans ressources, brûler par pure volonté. Le glitchlust, ce désir de l’imperfection, dit tout d’un rapport lucide et sensuel à l’erreur, au bug qui rend l’humain vivant. Quant à l’echo-floor, c’est ce sous-sol mental où les fantômes du passé résonnent encore, malgré l’oubli imposé par l’autre. Ce qui rend ce titre fascinant, c’est cette alliance d’une colère brute et d’une production millimétrée. Derrière la rugosité des mots, il y a un groove obsédant, presque dansant, qui donne à cette catharsis un parfum de club gothique à la fois violent et séduisant. La vidéo officielle accentue cette dimension fantastique : miroirs, armée de spectres, créature hybride mi-femme mi-monstre — autant de métaphores visuelles pour dire l’impossible effacement. Avec Forget Me (You Won’t), Eclectic Whiz signe un acte de résistance sonore. C’est une chanson qui refuse l’effacement, qui transforme la cicatrice en drapeau et qui fait du glitch une esthétique de la survie. Une œuvre à la fois intime et universelle : un cri vénéneux qui continue de résonner bien après la dernière note. Découvrez tout son univers sur : hypeddit.com/ecl…wont-1 Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 25, 2025Il m’a suffi d’appuyer sur play pour me retrouver propulsé dans une sorte de Las Vegas sous acide, où les palmiers de Majorque se reflètent dans des vitres teintées couleur néon. FUNKTASTIC de l’Espagnol Electric Seagulls est un décor mouvant, un kaléidoscope de groove qui réveille la mémoire sensorielle de toute une génération nourrie au funk, aux jeux vidéo et aux mangas de minuit. Dès l’ouverture, la basse surgit comme un personnage principal : claquante, vive, insolente, elle impose son récit. Elle n’accompagne pas, elle raconte. Et autour, Monty (alias Montserrat Galmés Rosselló) construit des couches sonores qui tiennent à la fois du vitrail et du patchwork : synthés scintillants qui flirtent avec la mélancolie de la synthwave, beats funky qui agitent les hanches malgré soi, éclats de guitare électrique qui rappellent que derrière la machine, il y a toujours un cœur qui bat trop vite. On devine dans cette relecture d’un ancien morceau une volonté de renaissance. Comme si Monty s’était penché sur ses propres archives, avait entendu une étincelle trop belle pour rester inachevée, et avait décidé de la sertir dans une nouvelle architecture. Le résultat ? Un titre plus serré, plus nerveux, mais aussi plus cinématographique, qui réussit à convoquer le groove de Cory Wong et l’imagerie cyberpunk en un seul souffle. Mais ce qui frappe surtout, c’est l’équilibre : Electric Seagulls danse en permanence sur la corde raide entre nostalgie et futurisme. Le morceau peut évoquer une VHS oubliée dans une chambre d’ado des années 90 autant qu’un générique de série dystopique sur Netflix. Tout est affaire de projection : on peut y voir un road-trip nocturne le long des côtes méditerranéennes comme une rave enfumée où le temps s’arrête. FUNKTASTIC mérite son titre, non pas par effet de manche mais parce qu’il incarne une esthétique de l’excès assumé. Funky mais pas rétro, synthétique mais pas froid, ce single se situe dans cet entre-deux rare où l’énergie devient architecture. Electric Seagulls ne cherche pas à faire danser seulement les corps : il réveille aussi l’imaginaire. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 25, 2025Parfois, un morceau est une énigme vêtue de lumière tamisée. Avec Buy sunnies on a gloomy day, Carl HS transforme un geste dérisoire — enfiler des lunettes de soleil par temps gris — en manifeste existentiel. Derrière l’ironie, c’est tout un art de la survie psychique qui se dessine : comment avancer dans un monde saturé de nuages intérieurs sans fabriquer soi-même un halo de clarté artificielle ? Le morceau s’ouvre sur un souffle acoustique chaleureux, presque fragile, qui n’est pas sans rappeler les fulgurances les plus douces de la Britpop des années 90. Puis, comme un voile qui se déchire, le refrain surgit avec une intensité mantraïque : un appel à se relever, à “rocker ses ailes” pour s’élever, à chercher la lumière même quand le soleil refuse de briller. La production, volontairement sobre, laisse l’espace à la voix de HS — ce mélange de murmure et de morsure, capable d’osciller entre confidence et prêche intérieur. Carl HS est un personnage façonné par la collision des mondes. Ancien mannequin devenu musicien “sérieux”, il connaît mieux que quiconque la tyrannie des images et des étiquettes. Trop rock pour la mode, trop mode pour la musique : il choisit ici de brouiller les frontières, en clown triste ou dandy mourant, comme pour dire que son art est justement dans cette fracture. Buy sunnies on a gloomy day est le prolongement sonore de cette identité éclatée, une chanson à la fois limpide et opaque, claire comme l’eau qui brûle, abstraite comme une confession sur papier glacé. Premier aperçu de l’album Dirt Bike Meditations, ce single annonce un disque où la vitesse et la mélancolie feront tandem, comme une motocross lancée dans le brouillard. HS, avec sa plume de littéraire et son instinct de performeur, y promet une musique de contrastes : grandiose et fragile, théâtrale et intime. Ce titre est une philosophie en trois minutes trente. Porter des lunettes de soleil sur un ciel bas, c’est peut-être accepter que la clarté ne vienne pas du dehors, mais de l’intérieur. Carl HS le dit en musique, et soudain le gris paraît moins lourd. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 25, 2025On dirait un cauchemar baroque sorti d’un cerveau en fièvre : un patient schizophrène imagine s’échapper de son unité psychiatrique, traverser un cirque halluciné, et voir les lions dévorer les clowns. Voilà le décor que Powers of the Monk plante dans Bread & Circuses, morceau délirant, théâtral et pourtant terriblement lucide sur nos sociétés qui préfèrent l’anesthésie spectaculaire à la vérité crue. David S. Monk et CasSondra “Pontiac” Powers, le duo au cœur du projet, n’ont pas peur de transformer le chaos mental en fresque sonore. Leur musique oscille entre un rock rugueux aux guitares charbonneuses et des nappes plus atmosphériques, où les sons de couloirs d’hôpital, de moniteurs cardiaques ou d’avion au décollage viennent se greffer comme des parasites auditifs. Ce n’est pas un simple morceau : c’est une expérience sensorielle, un passage dans la tête d’un narrateur fissuré. Le travail de production, épaulé par le batteur invité John O’Reilly Jr., est d’une richesse obsessionnelle. Quinze pistes de batterie, couches de voix désespérées ou sarcastiques, samples de rugissements de lions et gongs finaux : chaque détail contribue à transformer le délire en un opéra rock miniature. La voix de Monk, volontairement éraillée et “imparfaite”, colle à la peau de ce personnage schizophrène, entre murmure inquiétant et cri de révolte. À ses côtés, CasSondra injecte un contrepoint vocal spectral, presque liturgique, qui donne une dimension sacrée à l’absurde. La force du titre ne réside pas uniquement dans son étrangeté narrative. Derrière le spectacle grotesque — des clowns dévorés, des plans ourdis par des hallucinations numérotées — se cache une métaphore politique grinçante. Rome est sur le point de tomber, dit le texte, et nous, spectateurs modernes, nous contentons de “pain et de jeux”, anesthésiés par nos écrans et nos distractions, incapables de voir les barreaux de nos propres cages. Bread & Circuses est une chanson sur la schizophrénie, mais aussi sur la nôtre : celle d’un monde qui se gave de divertissements pendant que le feu gronde. Un morceau dérangeant, inventif, fascinant, où Powers of the Monk prouve qu’ils savent transformer l’ombre en un cirque flamboyant — et que parfois, la folie dit la vérité mieux que la raison. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 24, 2025Il suffit de plonger dans les premières secondes de Intro My DNA pour comprendre que GINAxC ne livre pas un simple disque de dance-pop. Ce souffle spectral d’une minute, presque cinématographique, agit comme une porte entrouverte vers un club imaginaire où chaque titre deviendra un chapitre intime. L’album n’est pas une succession de bangers interchangeables : c’est une odyssée électro, un autoportrait éclaté qui balance entre désir, revanche et fragilité. Like a Snake – Velvet Club Pop Mix déroule immédiatement son venin : un track glissant, sensuel, qui rampe dans les corps avec une ligne de basse hypnotique et un groove reptilien digne des dancefloors berlinois. On y entend déjà cette tension entre attraction et danger qui irrigue tout l’album. Avec Femme Fatale, GINAxC embrasse pleinement l’archétype – beat minimal, voix glaciale, une chanson qui fait de la séduction une arme et de la vulnérabilité une mise en scène théâtrale. La montée en intensité passe par Dopamine Rush, court mais fulgurant, véritable shot chimique où la pulsation se fait drogue. Suit The Risky Business, titre plus narratif, où l’artiste joue avec l’imagerie des années 80 tout en injectant une noirceur contemporaine. À l’inverse, Secret Little World ralentit le tempo et se fait presque confessionnel : un cocon secret, une bulle d’air entre deux accélérations. Le cœur du disque explose avec Pure Intoxication et Dangerous, deux titres jumelés comme les faces claires et sombres d’une même extase. La première, euphorisante, se consomme comme un shot de tequila ; la seconde, martelée par un beat plus froid, rappelle que l’ivresse se paie toujours. Puis vient My Darkness (Dorian Gray), sommet gothique et miroir de l’album, où GINAxC se regarde dans un reflet brisé, entre glamour et damnation. Put Your Mouth To Work (Shut Up) reprend les codes des hymnes club, insolent, frontal, prêt à devenir un cri fédérateur à 3h du matin. Mais l’album sait aussi s’effondrer : Growing Without You laisse apparaître les fissures, dépouillée, comme si la voix seule suffisait à porter l’émotion. Enfin, Making Love To Myself clôt l’odyssée en renversant le prisme : de l’amour manqué à l’amour de soi, une réconciliation en forme de mantra. Avec My DNA, GINAxC ne se contente pas de livrer un album électro-pop. Elle signe une dramaturgie intime où chaque track agit comme une pièce de puzzle – du venin de Like a Snake au miroir sombre de Dorian Gray, jusqu’à l’affirmation libératrice de Making Love To Myself. C’est un disque qui danse autant qu’il saigne, où la voix de GINAxC se fait confession et incantation. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 24, 2025Écouter Don’t Ever Stop revient à entrer dans une pièce où l’air lui-même semble vibrer différemment. Ce n’est pas un simple morceau, mais une expérience de transmutation sonore : un violoncelle qui se dresse comme une colonne vertébrale d’émotions et des textures électroniques qui s’entrelacent, parfois tendres, parfois acérées, jusqu’à former une architecture à la fois fragile et monumentale. SAMBOX, passé de la clarinette à la production électronique comme on traverse un miroir, n’a jamais perdu le goût de la précision ni la rigueur d’un souffle instrumental. Il a choisi d’ajouter à son arsenal un piano appris en autodidacte, puis la liberté sans limite des machines. De son côté, Anita Barbereau, après des décennies passées à faire trembler les plus grandes salles sous l’égide de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, a tout quitté pour se jeter dans le vide de la composition. Son violoncelle porte encore les résonances des symphonies, mais désormais il s’avance nu, charnel, mis en tension avec des nappes électroniques qui refusent de rester sages. Ce qui fascine dans Don’t Ever Stop, c’est l’équilibre improbable qu’ils parviennent à maintenir. Le morceau pourrait être une collision, il choisit d’être une fusion. Chaque motif électronique semble caresser ou heurter la ligne du violoncelle, comme deux corps qui dansent sans jamais perdre le contact. La production est limpide mais jamais clinique : elle conserve un grain, une aspérité qui rappelle que la beauté naît souvent de l’imperfection assumée. On pense à des paysages cinématographiques, à la lente montée d’une scène de Tarkovski ou aux éblouissements d’un Richter, mais ce duo impose sa propre grammaire. Ni néo-classique, ni purement électronique, Don’t Ever Stop s’inscrit dans cette zone grise où l’innovation devient langage intime. Un morceau qui ne cherche pas à séduire par la facilité mais à ensorceler par la profondeur. C’est un titre qui reste dans le corps bien après sa fin, comme une lumière résiduelle sur la rétine. Un rappel que la musique la plus puissante n’est pas celle qui suit les tendances, mais celle qui ose un dialogue sincère entre héritage et désir de rupture. SAMBOX et Anita Barbereau, en conjuguant discipline et abandon, signent là un manifeste : la musique ne s’arrête jamais, elle se réinvente. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 24, 2025À l’heure où la musique se dilue trop souvent dans la facilité, certaines œuvres surgissent comme des flambeaux dans la nuit. Dream of Peace de Kelsie Kimberlin appartient à cette catégorie rare : un morceau qui ne se contente pas de séduire l’oreille mais qui porte en lui une nécessité, une urgence. Plus qu’un single, c’est une déclaration, un souffle d’humanité lancé à la face d’un monde en proie à la guerre et au chaos. Derrière ce titre se dessine une trajectoire hors norme. Kelsie Kimberlin n’est pas qu’une chanteuse pop de 26 ans, elle est une survivante de l’histoire en cours, une témoin engagée qui transforme ses cicatrices en mélodies. Son parcours, marqué par une rigueur impressionnante – plus de cent chansons enregistrées, des collaborations avec les producteurs les plus respectés de la planète, de Liam Nolan (Adele) à Greg Calbi (Taylor Swift) – trouve ici son point d’incandescence. Mais c’est surtout sa voix, souple et ardente, qui fait la différence : une voix qui a grandi dans les chœurs, forgée dans la discipline, mais aujourd’hui habitée par une intensité quasi viscérale. Dream of Peace ne se contente pas d’être une prière en musique. Le morceau, nourri d’arrangements limpides et d’une architecture sonore qui oscille entre solennité et espoir, est aussi un acte politique. Kimberlin a filmé en Ukraine, dans les villes-martyrs de Boutcha et Irpin, avec les sirènes d’alerte et les drones comme bande-son du réel. Elle a vu la mort de près, celle de son cousin, et choisi de transformer la douleur en lumière. Dans sa bouche, le mot « paix » n’est pas une abstraction : il devient une arme de résistance. La force de Dream of Peace tient aussi dans son imagerie. Le clip, pensé comme une fresque, relie l’intime et l’universel, superposant des visages, des ruines, des gestes d’amour et des élans de survie. L’esthétique y épouse l’éthique : rien n’est gratuit, tout est témoignage. On pense parfois à Sinéad O’Connor pour la radicalité émotionnelle, ou à Annie Lennox pour la noblesse d’interprétation, mais Kimberlin ne copie personne. Elle trace son chemin. Sorti quelques jours avant la Journée internationale de la Paix, ce morceau prend une dimension presque prophétique. Dans un monde saturé de bruits et d’images, Kimberlin rappelle qu’une chanson peut encore réveiller les consciences. Dream of Peace n’est pas seulement une œuvre musicale ; c’est un geste de mémoire, un appel vibrant, et peut-être, une promesse. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 24, 2025On pourrait croire que Jeremy Engel a trouvé son terrain de jeu favori dans ces zones grises où l’amour se délite mais refuse de mourir. Avec Something Real, son nouveau single, le songwriter installé entre New York et l’Europe livre une ballade suspendue, à la fois intime et universelle, qui capte l’instant fragile où l’illusion d’un couple tient encore debout, même si les fondations s’effritent. Le morceau avance sur des arpèges acoustiques réchauffés par une production discrète mais précise, comme un feu de cheminée qui tente d’étouffer le froid d’une maison trop grande pour deux êtres qui ne se regardent plus. La voix d’Engel, pleine de failles et d’élégance, convoque les fantômes de Leonard Cohen ou Damien Rice, mais ne tombe jamais dans la copie : elle respire sa propre mélancolie, elle porte ses cicatrices avec une pudeur désarmante. Ce qui frappe, c’est la simplicité maîtrisée. Pas d’esbroufe ni de grands effets : Something Real s’impose par son honnêteté brute. Engel y saisit ce moment universel où l’on reste accroché à une histoire, non par passion, mais par peur du vide. La chanson devient alors miroir : chacun peut y projeter sa rupture, ses non-dits, ses silences lourds de fin annoncée. Avec ce single, Engel poursuit un chemin déjà marqué par Ocean ou Roam Like a Wave, qui lui ont valu d’attirer l’œil de Rolling Stone et d’être récompensé aux Oniros Film Awards. Mais ici, il semble aller plus loin : non plus seulement raconter, mais disséquer le réel, tendre à l’auditeur une vérité nue, sans artifice. Something Real n’est pas qu’une ballade de plus dans le paysage folk-rock. C’est une confession mise en musique, une manière de transformer le naufrage en beauté fragile. Et si la chanson s’arrête, elle laisse derrière elle une résonance persistante, comme un dernier regard échangé avant que les portes ne se referment pour de bon. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 24, 2025L’écoute de terminal de Wotts m’a donné la sensation étrange d’un temps suspendu, comme ces instants passés dans les zones neutres des aéroports où l’on n’est déjà plus là d’où l’on vient, mais pas encore là où l’on va. Le duo d’Ottawa transforme ce flou en matière sonore, en sculptant un morceau où la légèreté pop se teinte de reflets R&B, et où chaque note semble résonner dans une salle d’attente imaginaire. Ce qui frappe d’abord, c’est la maîtrise de la texture. Jayem, producteur et chanteur, superpose nappes de synthés translucides et rythmiques souples comme des pas feutrés sur du carrelage ciré. La basse roule avec un groove humide, presque caressant, pendant que la voix se déploie, retenue, comme si elle chuchotait ses états d’âme derrière une façade de contrôle. Mais ce masque ne trompe personne : la douleur affleure dans les silences, dans ces petits décalages rythmiques qui traduisent l’anxiété de la rupture. On entend dans terminal le fantôme du hip-hop de leurs débuts, qui persiste en filigrane, mêlé aux couleurs indie pop qu’ils revendiquent depuis quelques années. L’influence de Childish Gambino ou Mac Miller se perçoit dans cette façon de donner du poids émotionnel à une production fluide, sans ostentation. Et l’ombre de Tame Impala plane dans ces synthés réverbérés qui semblent flotter dans une brume intérieure. Ce morceau n’offre pas de résolution. Il capture au contraire l’essence même de l’incertitude : ce moment où l’on ne sait pas encore si l’histoire est vraiment finie ou si elle trouvera une échappée. Ricky 100 a raison de parler d’un disque compagnon au précédent EP FLANK! : COPE s’annonce comme un projet qui refuse les certitudes, préférant explorer l’entre-deux, le vertige des émotions incomplètes. En vérité, terminal est moins une chanson qu’un état d’esprit. Un espace transitoire, à la fois fragile et lumineux, où Wotts rappelle que la musique peut être ce hall sans murs, où l’on accepte d’attendre, de ressentir, de laisser les choses s’effriter avant de décoller vers autre chose. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 24, 2025Il y a des disques qu’on aborde comme une rencontre amoureuse : à la fois familière et vertigineuse. Celui de Marzanna, alias Marianne Nowottny, agit exactement de cette façon. On pense connaître les chansons, on croit pouvoir anticiper leurs contours, et pourtant, chaque reprise nous échappe comme une silhouette au détour d’un rêve. Ici, la mémoire pop est bousculée, fissurée, reconfigurée. C’est une traversée où les classiques deviennent des miroirs déformants, dans lesquels c’est la voix de Marzanna qui se reflète avant tout. Wuthering Heights, par exemple, se détache de l’éclat exubérant de Kate Bush pour s’enfoncer dans une pénombre sensuelle. Les aigus cristallins se transforment en incantations voilées, comme si le chant venait de l’intérieur d’une maison en ruines. Cette version ne cherche pas à rivaliser avec l’original mais à le hanter, à en révéler la mélancolie secrète. À l’opposé, I’m Deranged reprend la furie mécanique de Bowie et la recode en une transe moite. Grâce à l’ingénierie de Gordon Raphael, les rythmes abrasifs deviennent une pulsation organique, presque charnelle. Puis survient Winter Moon, d’une beauté lunaire : un morceau suspendu, où la guitare de Rhea Thompson trace des filaments de givre autour d’une voix qui semble vouloir disparaître à chaque syllabe. Là où The Cold Song nous entraîne dans un frisson théâtral, presque opératique, Stella Maris propose un contrepoint plus intime. Chanter en allemand, en duo avec Christian Corea, installe une distance étrange, comme une prière électronique venue d’un autre monde. Both Sides Now, repris avec l’accompagnement céleste de Katie Lo à la harpe, bouleverse par sa sobriété. Ici, Joni Mitchell n’est plus une jeune femme qui contemple le monde avec des illusions d’enfant : c’est une voix fatiguée, assise face au temps qui passe, et qui trouve dans la harpe le seul instrument capable d’épouser ses fissures. Enfin, The Last Beat of My Heart réapparaît comme une confession arrachée, un murmure déchirant qui pourrait suffire à lui seul à justifier l’existence de l’album. Ces neuf titres, arrachés à la mémoire collective, ne sont pas des hommages mais des réappropriations radicales. Marzanna ne répète pas, elle réécrit. Chaque morceau devient une relique transformée, un lieu de lutte et de consolation. Et c’est dans cette fragilité assumée, ce refus d’imiter, que l’album trouve sa puissance : rappeler que les chansons les plus connues ne sont jamais figées, qu’elles vivent encore, qu’elles saignent encore, si quelqu’un ose les ouvrir de nouveau. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 24, 2025On imagine la scène : un soleil au zénith, les reflets de l’eau qui dansent sur les murs d’une villa chypriote, des instruments posés à portée de main. C’est dans cette parenthèse hors du temps qu’Exxport a donné naissance à Poolside, un single qui incarne à lui seul la légèreté des fins d’été et la grâce intemporelle du groove. Fondé par le songwriter-producteur Evander SK, le saxophoniste Ivan Lavrentev et le batteur Görkem M, le collectif transcende les frontières, mariant Londres et Kyrenia dans une alchimie où se rencontrent RnB, ol’ funk et nu soul. Pour ce titre, la voix suave d’Ozge s’élève comme un chant liquide, portée par les saxophones entrelacés d’Ivan Lavrentev et de Batu Salliel. On devine l’influence de Rod Temperton et des années 80, mais revisitée avec une modernité vibrante : les nappes instrumentales se glissent dans un écrin de production soyeuse signé Evander et Stefano Ferracin. Le morceau, écrit en quinze minutes au bord de la piscine, respire cette spontanéité rare que l’on retrouve parfois dans les meilleures sessions live : un groove qui coule de source, une mélodie qui s’impose d’elle-même. On danse, on flotte, on sourit sans raison — comme si chaque mesure rappelait la promesse de lendemains sans gravité. Ce qui rend Poolside singulier, c’est cette capacité à transformer une expérience banale — un week-end de détente — en un instant universel de musique. Derrière les tambourins solaires et les guitares funk, c’est tout un état d’esprit qui s’imprime : celui d’un groupe international (cinq nationalités réunies) qui célèbre l’union par le son. Plus qu’un single, Poolside est une carte postale sonore, un instantané vibrant de plaisir partagé, qui place Exxport parmi les formations les plus excitantes du moment à guetter sur la scène soul-funk contemporaine. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 24, 2025Un morceau peut parfois ressembler à une photo retrouvée par hasard au fond d’une boîte à chaussures. Pas de couleurs saturées ni de filtres numériques, juste un éclat de passé qui résiste au temps. Jonny Swift signe avec I’m Losing Track Of My Friends une chanson de trois minutes à peine, mais d’une densité émotionnelle rare, où les guitares carillonnent comme des souvenirs qui refusent de mourir. On entend dans ce titre le parfum d’une époque où l’indie pop-rock savait être mélancolique sans sombrer, lumineuse sans naïveté. Les tambourins claquent comme des promesses d’éternité adolescentes, les guitares scintillent à la manière des Byrds, et la ligne mélodique pourrait presque se glisser sur une compilation oubliée de R.E.M. La production, signée Matt Kassell, ne cherche pas l’esbroufe : elle laisse respirer le morceau, le rend presque fragile, comme si le moindre effet trop appuyé risquait de trahir la sincérité du propos. Ce qui frappe, c’est cette tension permanente entre la nostalgie du texte et l’énergie de l’arrangement. Swift évoque les liens perdus, l’éloignement inévitable que la vie impose, mais il choisit la lumière pour le dire. L’auditeur est invité à revivre ces amitiés effacées avec un sourire mélancolique, presque reconnaissant d’avoir connu ces instants. Ce contraste – tristesse au fond, éclat en surface – révèle l’essence même de l’artiste : un songwriter qui sait que la beauté naît de la faille. Après cinq albums, Swift atteint ici une forme de maturité subtile : écrire la disparition tout en célébrant la trace. I’m Losing Track Of My Friends est un polaroïd sonore d’une rare justesse, où l’intime devient universel, et où chaque note semble nous rappeler que l’amitié, comme la musique, ne meurt jamais vraiment. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 21, 2025Un morceau comme Okay Alright ne se découvre pas, il s’attrape. Comme une vague sonore surgie d’un vieux poste radio branché sur une fréquence parallèle, entre deux époques et trois genres musicaux qui se percutent. Peter Litvin ouvre son album Exit Reality avec un titre qui sonne comme une collision volontaire : indietronica saturée de couleurs, pop alternative qui frise la parodie, et ce goût persistant pour le kitsch des années 90 réhabilité en arme de séduction massive. Ce qui frappe d’abord, c’est la manière dont Litvin manipule le déséquilibre. Les guitares semblent trop brillantes, les claviers trop sucrés, la voix trop proche du micro. Et pourtant, tout tient. C’est dans cet excès assumé que la chanson trouve son centre de gravité, comme si l’artiste voulait rappeler que l’honnêteté musicale passe parfois par le lâcher-prise total. On pense à Beck période Odelay, à la désinvolture de MGMT, mais aussi à une veine plus artisanale, presque garage, où l’on sent chaque bouton de compresseur poussé un peu trop loin. Derrière la façade loufoque, il y a pourtant une vraie intelligence pop. Litvin sait écrire des refrains qui collent au cerveau, il sait comment injecter de la funk dans un couplet sans dénaturer l’ensemble, comment faire d’un accident sonore une signature. Sa carrière pléthorique — plus de vingt albums sous toutes sortes de pseudonymes — explique cette aisance : on entend l’expérience d’un musicien qui ne cherche plus l’approbation, mais le plaisir brut de fabriquer un univers entier en trois minutes trente. Okay Alright n’est donc pas seulement une ouverture d’album : c’est une invitation à perdre ses repères pour en retrouver d’autres, plus instinctifs. Une chanson qui rappelle que le “cool”, loin des artifices marketés, naît souvent du hasard, du too much, de cette folie qui transforme le bizarre en hymne. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 21, 2025Certains morceaux ressemblent à des plongeons discrets dans une piscine de minuit : l’eau est tiède, la lune renvoie ses éclats sur les vaguelettes, et l’on se laisse porter sans chercher à savoir où l’on va. Cool, le nouveau single de Swim Swim Naked, possède exactement cette qualité-là : une suspension douce, un flottement entre électro-pop, dream pop et une pointe d’alt pop désinvolte qui, ensemble, créent une bulle où tout ralentit. La production s’étire dans un halo synthétique qui rappelle les mirages sonores de M83 ou les climats éthérés de Cigarettes After Sex, mais avec une touche plus solaire, presque naïve. La voix s’y glisse sans forcer, plus murmure que proclamation, un guide tranquille dans ce paysage pastel. Rien de spectaculaire, et c’est précisément là que réside la force de Cool : dans ce refus de la démesure, dans cette volonté de capturer l’instant fragile avant qu’il ne se brise. Écouter Swim Swim Naked, c’est accepter l’idée qu’une chanson peut être une simple respiration. Pas d’escalade dans l’intensité, pas de climax artificiel, juste une tension douce entre la lumière et l’ombre, entre la pulsation électronique et la chaleur humaine qui s’y cache. Ce minimalisme assumé, cette retenue, transforment Cool en petit manifeste d’élégance : on n’a pas besoin de hurler pour être entendu. En arrière-plan, on devine une esthétique plus large : un projet qui se tient à la croisée des genres, refusant l’étiquette pour privilégier la sensation. Swim Swim Naked appartient à cette génération d’artistes qui conçoivent la pop comme un laboratoire intime, un espace mouvant où l’électronique se frotte au rêve et où chaque note semble tirée d’un journal secret. Avec Cool, le groupe ne cherche pas à conquérir mais à envoûter. Et c’est peut-être ça, la vraie radicalité : écrire une chanson qui n’impose rien, mais qui reste, comme une caresse qu’on ne voulait pas oublier. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 21, 2025Écouter Five Alarm de B.Miles, c’est comme approcher trop près d’une flamme qu’on sait éphémère mais dont la chaleur vous hypnotise au point d’oublier qu’elle finira par vous consumer. La chanteuse new-yorkaise a toujours eu ce talent rare de transformer les émotions les plus contradictoires en paysages sonores qui oscillent entre douceur vénéneuse et tension viscérale. Ici, elle revient avec un morceau qui condense dix ans de lutte avec ses fantômes, un chapitre incandescent de son album à venir Time Doesn’t Heal. It Hides. Dès les premières notes, la production installe une atmosphère suspendue, presque cinématographique. Les synthés alt-pop crépitent comme des braises, la ligne de basse pulse avec retenue, et la voix de B.Miles plane au-dessus, à la fois fragile et tranchante. Chaque mot semble traversé par une urgence, comme si elle chantait pour retenir un instant voué à disparaître. Le morceau, d’une intensité maîtrisée, déploie une sensualité sombre qui rappelle l’art de jouer avec l’interdit : on sait que ça ne durera pas, mais on s’y jette tête baissée, quitte à brûler vif. Ce qui frappe, c’est la précision émotionnelle de B.Miles. On pense aux héroïnes du cinéma indépendant new-yorkais, toujours au bord de la chute, mais qui transforment leur vertige en poésie brute. Dans Five Alarm, elle ne cherche pas l’absolution ni la consolation : elle embrasse la douleur, la sublime, et l’offre sous forme de chanson comme on offrirait une confession à huis clos. B.Miles avait déjà marqué les esprits avec Salt, devenu viral par son intensité minimaliste. Avec Five Alarm, elle pousse plus loin l’idée d’une pop intime mais universelle, capable de donner un langage à ce que l’on n’ose pas dire. C’est un morceau qui ne se contente pas de sonner beau : il vibre comme une cicatrice encore chaude, un avertissement et une invitation à la fois. En attendant l’album, Five Alarm s’impose comme une pièce maîtresse de son puzzle artistique : celle qui confirme que B.Miles n’écrit pas simplement des chansons, mais des fragments de vie, gravés dans la braise. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 21, 2025Le morceau commence comme une morsure numérique : une basse saturée qui crépite, des rythmiques cassées façon breakcore, et cette voix haut perchée qui semble surgir directement d’un message vocal oublié dans un iPhone à moitié déchargé. No One H8s Me Quite Like You Do n’est pas seulement un titre, c’est une confession hurlée dans le chaos, où Holliday Howe et 8485 transforment les débris d’un amour toxique en une fresque hyperpop éclatée et viscérale. Holliday Howe a toujours eu ce don d’habiller ses obsessions modernes — l’amour digital, les dépendances, la solitude connectée — d’un vernis sonore à la fois fragile et abrasif. Ici, elle pousse plus loin encore cette esthétique de collision : l’hyperpop n’est pas une simple exubérance, mais un outil chirurgical pour traduire la perte de contrôle. Les beats se disloquent, les textures se fragmentent, comme si la chanson se sabordait elle-même en temps réel, mimant les pulsations chaotiques d’un cœur accroché à ce qu’il sait destructeur. L’intervention de 8485 n’est pas anecdotique : sa voix, reconnaissable entre mille, vient amplifier le vertige, tissant avec celle de Howe une conversation fantomatique. On dirait deux consciences prisonnières du même labyrinthe, se répondant dans un écho saturé d’angoisse et de désir. Derrière l’énergie club, il y a une gravité qui prend à la gorge : ce n’est pas seulement l’histoire d’un couple dysfonctionnel, c’est une réflexion sur l’addiction elle-même — aux substances, aux émotions, aux personnes qui nous dévorent. Ce single confirme la trajectoire de Holliday Howe comme figure singulière de la scène hyperpop/alt-pop : une artiste qui ne se contente pas de copier les modèles Charli XCX ou Himera, mais qui ose confronter le kitsch numérique à une vérité organique. No One H8s Me Quite Like You Do ne cherche pas la perfection lisse — au contraire, il embrasse le glitch, l’instabilité, l’imperfection comme langage émotionnel. On ressort de l’écoute avec les oreilles bourdonnantes, mais aussi avec cette impression troublante que la pop du futur ne sera pas aseptisée : elle sera brute, excessive, dramatique, et profondément humaine. Et Holliday Howe, épaulée ici par 8485, en dessine les contours avec une sincérité incandescente. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 19, 2025L’artiste Pop-Folk à ne pas rater en ce moment nous vient d’Allemagne 😊🇩🇪 Vinter s’impose avec douceur et volupté, portée par le vent des guitares acoustiques qui créent un univers sonore rond et rassurant, comme avec son titre « Not That Kind » 🎶 On lui a posé quelques questions, le temps d’un moment suspendu entre bienveillance et humilité ❤️ @nicola_vintermusic Interview par Alex Cliatt (@iamalexcliatt) #musique #interview #itw #musiquedumoment #dailysong #pop J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 19, 2025*scroll to bottom for english version* Après avoir écouté ce projet, une seule chose me vient à l’esprit : VINTER est prête pour la lumière. Je ne fais pas ce genre de prédiction souvent, mais si elle continue sur cette trajectoire, avec cette qualité musicale, et qu’elle parvient à affiner sa niche… les fans sont déjà là, ils attendent, et je sens qu’un gros tournant est imminent. Dans quelques années, quand on repensera à ce moment, ce blog sera ma version du “je vous l’avais dit”. Venons-en maintenant à la grande question : Est-ce que la Romance est morte ? Peut-elle vraiment mourir ? Dans cette belle (ou ugly) histoire d’amour, le personnage principal aspire à la romance, il veut croire qu’elle est encore là. Profondément amoureux de quelqu’un, il se noie dans les ténèbres de son regard mauvais. Ce n’est pas quelqu’un de particulièrement gentil, mais elle ne peut pas résister à son sourire, ni à ce qu’elle ressent à ses côtés. Elle rêve d’une vie à deux, dans une maison sur la colline, chantant leur chanson préférée, sans aucune distraction, à part l’autre. Une belle maison avec une seule pièce, pour qu’il n’y ait même pas la possibilité de dormir dans une autre chambre. D’un certain point de vue, tout est magnifique, rempli d’amour. Elle s’épanouit dans le Prologue et l’Interlude, mais il devient clair que ce qui suit pourrait s’effondrer en moins d’une semaine. Sous le soleil de midi, la romance est vivante, florissante comme un festival en 1985. Mais un simple changement de météo, un Épilogue à peine commencé, peut facilement se transformer en hi & goodbye. Alors, pour répondre à cette question qui plane : La romance est-elle morte ? Et bien, chacun aura sa propre réponse. Mais après cette histoire, j’en viens à croire que tant qu’on refuse d’accepter que Romance Is Dead, alors elle ne mourra jamais. Favorite song: Not that kind After listening to this I just have one thought, VINTER is ready for the spotlight. I don’t make predictions like this often, but if she stays on this same trajectory that she’s on with the quality of music and can continue to find her niche… the fans are waiting & I sense a big breakout coming soon. A few years from now when we look back, this blog will be my « I told you so » moment. Now, onto the big Question, is Romance dead? Can Romance really even die? In this beautiful (or ugly) love story the character yearns for romance, yearns for it to be alive. Deep in love with someone, drowning in the shitty darkness in their eyes. They are not that kind, but she can’t resist that smile and the way they feel. The writer dreams about how beautiful life could be together in a house on a hill, singing their favorite song together with no distractions except each other. A beautiful house with one room so there’s no option to sleep in the other room. From one point of view everything looks beautiful, filled with love. The main character is thriving in the prologue and interlude, but it’s apparent what’s to come, that within a week everything could come crashing down. In the Midday sun romance is alive and thriving like a festival in 1985. But with a simple change of the weather, a beautiful epilogue can easily turn into a simple hi & goodbye.  So to answer the daunting question, is Romance dead? Well, everyone will have their own answer, but after this story I’ve come to believe that as long as you don’t accept that Romance Is Dead, then it will never die. Favorite song: Not that kind J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 17, 2025On imagine la scène : un musicien enfermé dans la chambre d’ami de sa mère, à Bullhead City, Arizona, entre un ordinateur qui crache Logic pour la première fois et les interruptions familières de la cuisine. C’est dans ce décor presque banal, saturé de souvenirs d’adolescence et de chaleur du désert, que see you next year a pris forme. Ce qui aurait pu ressembler à une parenthèse domestique s’est transformé en acte de rébellion intime : quitter un job de bureau, tourner le dos à l’inertie, et renouer avec la seule vérité qui vaille – la musique. L’EP transpire cette urgence. Dès too late too bad, on est happé par une énergie brute qui rappelle les éclats du post-punk revival, une nervosité électrique héritée des premières nuits passées à écouter Bloc Party au casque, allongé sur un futon trop étroit. La guitare taille des lignes sèches, la rythmique cogne comme un cœur sous adrénaline, et la voix semble toujours sur le point de basculer entre la rage et le désespoir. Puis vient good goals, condensé d’ironie douce-amère : derrière son allure d’hymne indie se cache un constat lucide sur les ambitions déçues, les promesses non tenues. C’est une chanson qui sonne comme une conversation avortée avec son moi de 16 ans, celui qui rêvait de gloire avant que la vie ne vienne mettre des bâtons dans les cordes de guitare. Plus loin, opportunities foreclosed déploie une atmosphère plus sombre, un mantra répétitif où chaque riff ressemble à une porte claquée au visage. leaves au contraire s’offre comme un souffle mélancolique, presque contemplatif, où l’ombre du désert et l’odeur des souvenirs de petite ville filtrent entre les notes. La pièce maîtresse, see you next year, agit comme un miroir tendu : titre-programme et aveu d’errance, il cristallise cette idée de recommencement perpétuel, d’un futur toujours remis à demain. Enfin, slang for drugs lâche son venin : abrasif, caustique, à la frontière entre confession et satire, comme si l’EP refusait de se clore sur une note conciliante. Ce disque n’a rien de poli ni d’aseptisé. Il respire l’autoproduction, avec ses rugosités et ses fulgurances, et c’est précisément ce qui le rend si nécessaire. The Manor Born signe ici non seulement un retour après onze ans de silence, mais une déclaration de survie artistique : enregistrer dans la chambre d’ami, c’est aussi prouver qu’on peut construire un monde sonore entier avec une mémoire, une guitare et l’entêtement de ne pas lâcher. see you next year n’est pas seulement un EP, c’est un testament de persistance. Une poignée de morceaux tendus comme des nerfs, où chaque note dit : j’ai refusé la résignation, et j’ai choisi de transformer l’ordinaire en cri. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 17, 2025On croirait presque entendre le souffle d’un pas solitaire résonner sur le trottoir humide. Reach Out, dans sa version folk originale, semblait taillée pour le bois craquant d’un plancher ou l’intimité d’un carnet gribouillé à la lueur d’une lampe de chevet. CutWires, en le remixant, ne fait pas qu’en changer l’habillage : il déplace son corps entier dans un décor de bitume et de néons, comme si la chanson avait décidé de s’échapper de la maison pour errer seule dans la ville. L’écoute donne l’impression d’un glissement, d’une translation émotionnelle. Les cordes originelles subsistent à peine comme des spectres : une guitare qui flotte en arrière-plan, un écho lointain. Mais la matière première a changé. La structure électronique impose son rythme, faite de pulsations souterraines et de nappes synthétiques qui se tordent comme des halos de lumière dans le brouillard. La voix d’Oaken Lee, fragile, conserve son grain organique mais gagne en intensité par contraste : elle n’est plus lue au coin d’une table, elle est criée dans une rue vide, implorant un visage qui ne viendra peut-être jamais. Ce que réussit CutWires, c’est une mise en scène sensorielle. Le remix ne surcharge pas : il laisse respirer les silences, il ménage des failles où le désespoir se fait palpable. La répétition du motif électronique agit comme une marche sans fin, rituelle, où chaque pas résonne contre les murs d’une ville endormie. On pense à ces instants de retour tardif, quand tout semble possible et pourtant terriblement absent, quand la moindre rencontre devient une promesse de rédemption. Là où la version folk appelait au refuge, le remix appelle à la dérive. Masculinité, espoir, désespoir : les thématiques demeurent, mais transposées dans un espace où la lumière artificielle ne réchauffe pas, elle éclaire à peine. C’est une chanson sur la faim de contact, l’élan de tendre la main dans un monde saturé de reflets. Avec Reach Out (Cut Wires Remix), la folk se dépouille de sa cabane de bois pour courir les trottoirs. Elle garde son humanité, mais se maquille de noir et de verre. Et c’est dans ce contraste que naît sa puissance : un chant de solitude qui devient une transe collective pour tous ceux qui ont déjà erré dans la nuit avec le secret espoir d’être vus. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 17, 2025Avec Jamiroquai, Allen Akino prouve qu’il a compris une chose essentielle : le funk n’est pas qu’une esthétique sonore, c’est une manière de dire non. Non à l’étouffement, non aux carcans affectifs, non à ces relations qu’on traîne comme des boulets alors qu’on voudrait danser plus léger. Derrière la surface solaire et les syncopes colorées, ce titre est une véritable chanson de rupture — mais servie sur un plateau de groove, histoire que la douleur se transforme en énergie. Dès les premières mesures, la basse s’impose, moelleuse, tactile, comme un appel à libérer le corps. Les riffs empruntent à l’héritage acidulé du funk des années 90, avec un clin d’œil assumé à l’icône dont le morceau reprend le nom. Mais Allen Akino n’est pas dans la copie : il hybride ce patrimoine avec des touches de phonk et des inflexions hip-hop, créant une matière sonore hybride, à mi-chemin entre dancefloor en sueur et introspection urbaine. Son flow, précis et joueur, navigue entre le chant et le rap, donnant à chaque phrase une tension particulière : un mélange de désinvolture et de lucidité. On sent l’artiste marseillais habité par la nécessité de tourner une page, mais aussi par l’envie de le faire avec panache. Pas de ballade larmoyante ici : la mélancolie est sublimée par le rythme, comme si le meilleur exutoire restait la danse. Ce qui frappe surtout, c’est l’élégance avec laquelle Akino déjoue les codes du rap français traditionnel. On retrouve son goût pour la punchline et la verve héritée d’IAM, mais filtrés par une approche pop et funky qui ouvre de nouveaux horizons. Jamiroquai sonne à la fois comme une confession et comme une célébration : un morceau qu’on peut écouter en boucle, seul avec ses doutes ou entouré sur un parquet collant. Avec ce titre, Allen Akino confirme qu’il avance hors des sentiers battus, cultivant un mélange de styles qui refuse l’étiquetage facile. Jamiroquai n’est pas qu’une référence : c’est une déclaration de liberté, un groove qui redonne du souffle là où la vie semblait s’étrangler. Pour découvrir plus de French nouveautés, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAFRENCH ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 17, 2025La première fois que j’ai écouté deep end, j’ai eu cette sensation étrange de basculer en arrière, comme si quelqu’un m’avait poussé dans l’eau glacée d’une piscine à minuit. Pas de préparation, pas de gilet de sauvetage : juste l’immersion brutale, l’apnée, puis la découverte que sous la surface, on trouve aussi des éclats de lumière. C’est exactement ce que propose Alessiah avec Tobi Ibitoye : une chanson où la noyade amoureuse se transforme en expérience sensorielle, à la fois suffocante et libératrice. La force du morceau réside dans son économie. La production alt-pop reste minimaliste, mais elle sait se charger au moment opportun de textures trap ou R&B, comme des courants sous-marins qui aspirent puis relâchent. Le beat, discret mais ferme, agit comme une pulsation cardiaque : il guide, il tient, il empêche le corps de se dissoudre. Autour, les synthés flottent, diffus, semblables à des reflets troublés au fond d’une eau nocturne. Et puis il y a les voix. Alessiah chante avec cette clarté juvénile qui, loin d’alléger le propos, le rend encore plus poignant : c’est la voix de quelqu’un qui tombe mais qui refuse de se laisser engloutir. En face, Tobi Ibitoye vient poser une densité presque tellurique, une gravité qui contrebalance la fragilité d’Alessiah. Ensemble, ils créent un dialogue : pas un duo romantique, mais une confrontation entre deux manières de survivre à la douleur. Ce qui frappe, c’est la justesse de la métaphore. La noyade n’est pas ici une figure rhétorique facile : elle se traduit musicalement, dans les silences qui s’allongent, les phrases qui se répètent comme des bouffées d’air arrachées à la panique. On ressent physiquement cette oscillation entre le désir de se laisser couler et la volonté désespérée de remonter. deep end n’est pas un simple single pop, mais un petit théâtre intérieur. C’est une plongée qui ne raconte pas seulement le chagrin, mais la beauté paradoxale d’un moment où l’on se sait brisé et vivant tout à la fois. Un morceau qui refuse la surface, qui choisit l’immersion, et qui finit par révéler que parfois, c’est au fond qu’on apprend le mieux à respirer. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 17, 2025On pourrait croire qu’un morceau intitulé Never Gonna Give Up se contente de jouer la carte de l’optimisme facile. Mais le duo australien Midnight Pool Party préfère brouiller les pistes : derrière les paillettes de la disco-pop, c’est une histoire de fragilité et de réparation qui se tisse. Le single, longtemps resté dans un tiroir avant d’être réinventé, sonne comme une confession transformée en fête, une dispute intime sublimée en groove collectif. Tout commence par une tension à peine voilée : le beat avance avec une élégance contenue, puis les synthés se déploient comme des éclats de lumière après la pluie. L’héritage du disco se fait sentir, mais jamais en pastiche. Les lignes de basse rebondissent avec la souplesse d’un cœur qui reprend son souffle, les arrangements scintillent sans se noyer dans la superficialité. Il y a du sourire dans la production, mais aussi des fissures, et c’est précisément ce contraste qui rend le morceau si attachant. La voix, claire et directe, raconte sans détour les failles de l’amour : reconnaître ses erreurs, mesurer les blessures infligées, mais refuser la résignation. Elle ne cherche pas à séduire, elle s’adresse, elle avoue, elle promet. Et dans ce geste de vulnérabilité, l’émotion se greffe à la piste de danse. On se surprend à bouger, à fredonner, tout en ressentant le poids discret d’une vérité universelle : aimer, c’est souvent recoller des morceaux. Never Gonna Give Up n’est pas qu’un single calibré pour playlists d’été. C’est un morceau qui rappelle que la pop la plus efficace naît toujours d’une tension entre l’intime et le collectif. Midnight Pool Party réussit ce pari rare : transformer les éclats d’une dispute en invitation à danser ensemble, comme si la réconciliation passait par le groove. Et si l’amour ne se sauve pas toujours, ce titre au moins nous offre l’illusion, radieuse, que la musique peut y parvenir. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 17, 2025Il suffit de quelques secondes de Toothpicks pour comprendre : Bulgarian Cartrader n’écrit pas seulement des chansons, il fabrique des antidotes contre la grisaille. Ce nouveau single, en apparence léger, cache derrière ses guitares bondissantes une ironie mordante, un hymne à la procrastination érigée en art de vivre. On s’y reconnaît vite : ce moment où l’on préfère tout faire — danser, fumer, courir, tomber amoureux même — sauf retourner au bureau. La production joue sur une double face. D’un côté, l’énergie solaire des guitares indie-pop, presque trop éclatantes, qui donnent au morceau un air de tube de festival estival. De l’autre, un groove légèrement désaxé, des ruptures rythmiques qui rappellent que Daniel Stoyanov (le cerveau derrière le projet) n’a jamais aimé les lignes droites. Sa voix, agile et ironique, oscille entre confession désabusée et clin d’œil complice. Ce mélange crée un effet grisant : une chanson qu’on croit facile, mais qui, à force d’écoutes, révèle des strates plus sombres. Toothpicks fonctionne comme un miroir du personnage Bulgarian Cartrader : à la fois charmeur et imprévisible, capable de transformer une anecdote banale en refrain obsédant. On retrouve dans son écriture l’écho de ses années à sillonner les scènes européennes, mais aussi une indépendance retrouvée depuis son virage hors des majors. Ce n’est pas un hasard si le morceau sort sur son propre label Uncomfortable Chair Records : cette liberté se sent dans chaque note, dans chaque sourire en coin. À l’approche de son nouvel album Greetings from Soulgaria et d’une tournée qui affiche complet avant même de commencer, Bulgarian Cartrader choisit de rappeler une évidence : la meilleure pop indie est celle qui ne se prend pas au sérieux tout en étant diaboliquement efficace. Toothpicks appartient à cette famille rare de chansons qui donnent envie de danser pour oublier, mais qui laissent traîner un arrière-goût de mélancolie dans l’air. On se surprend à la fredonner comme un mantra contre le retour au réel. Un tube déguisé en sabotage doux-amer : c’est peut-être ça, le vrai luxe de Bulgarian Cartrader. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 15, 2025My Heart n’entre pas dans le monde comme un single, mais comme un éclat suspendu, un objet sonore délicat posé entre deux silences. On croirait voir une pièce vide où la lumière hésite à entrer, et au milieu, ce battement fragile qu’Aurimas Galvelis transforme en matière vivante. Tout est écrit, produit, pensé dans son studio de Vilnius, mais l’écoute déborde les murs : cette musique intime a la dimension d’une architecture intérieure, faite de failles et de reflets. L’électronica proposée ici ne s’habille d’aucun vernis tapageur. Elle s’étire, se fissure, respire. Les nappes s’effritent comme des parois de verre, les basses roulent en souterrain avec la patience d’un séisme contenu, et les percussions digitales tombent comme une pluie qui hésite entre caresse et menace. On devine l’ombre de Flume, le raffinement de Labrinth, mais Galvelis refuse le pastiche : il préfère l’accident, le détail imprévu, ce froissement sonore qui transforme la production en chair vivante. Au centre, la voix, travaillée jusqu’à l’obsession. Elle surgit sans prévenir, trop proche, trop nue, presque gênante. Elle flotte à la limite de l’intime et de l’éthéré, brouillant les repères. L’auditeur n’assiste plus à une performance : il est assis dans la même pièce que lui. Cet effet de proximité, Galvelis l’a voulu comme une expérience sensorielle, et il en fait une arme redoutable. La thématique est claire — ce sentiment d’être déplacé, de ne jamais appartenir. Mais ce qui bouleverse, c’est la façon dont My Heart ne se contente pas de raconter cette errance : il la retourne en refuge. Chaque texture devient un fragment de maison, chaque progression harmonique une fenêtre entrouverte. On n’écoute pas seulement un morceau, l’expérience est poussée au point que l’on y habite le temps de quelques minutes. En choisissant ce titre pour ouvrir son futur album Porcelianas, Aurimas Galvelis impose d’emblée une esthétique singulière : une electronica romanesque, tactile, fragile mais d’une précision redoutable. My Heart agit comme une pièce de porcelaine — translucide, fêlée, mais assez dure pour traverser le temps. Une première pierre qui installe Galvelis non pas comme un producteur de plus, mais comme un architecte d’espaces sonores où l’on se sent enfin chez soi. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 15, 2025Turn All The Lights On donne d’abord l’impression d’un morceau pensé pour embraser la radio, mais au fil des écoutes, on comprend que Morrison a glissé bien plus qu’un simple tube dans sa partition. On y trouve une urgence presque adolescente, une manière de jouer comme si chaque accord pouvait sauver la peau. La guitare n’est pas là en décoration, elle avance comme un fauve dompté, tranchante, saturée, puis soudain docile quand la mélodie réclame de respirer. Elle gronde sous le vernis pop, prête à exploser à tout instant. Ce qui fascine, c’est la tension permanente entre l’intime et le spectaculaire. Morrison écrit avec le détail d’un diariste, mais il arrange comme s’il devait remplir un stade. Dans Turn All The Lights On, chaque élément du morceau – la batterie sèche qui propulse, les chœurs en arrière-plan qui ouvrent l’espace, le pont qui se disloque en tempête de guitare – raconte le désir de se libérer de la torpeur. L’électricité circule comme une nécessité biologique, pas comme un artifice de production. Le clip amplifie ce sentiment d’urgence. On y voit défiler une humanité bigarrée – anciens soldats, drag queens, anonymes lumineux – rassemblée dans une transe lumineuse. Pas de star-system surplombant le reste : Morrison se place au milieu, chef d’orchestre d’une communion où la fête devient manifeste. On est loin des vidéos lisses qui inondent aujourd’hui les réseaux : ici, chaque visage est une revendication, une preuve vivante que la musique peut rallumer ce qu’on croyait éteint. Turn All The Lights On s’inscrit dans une tradition pop-rock qui ne se cache pas d’aimer les refrains fédérateurs, mais il le fait avec une sincérité désarmante. Il convoque l’héritage des années 90 sans tomber dans le pastiche, retrouve la flamboyance des hymnes power-pop et y ajoute une nervosité contemporaine. C’est à la fois un exorcisme et une célébration. En refermant le morceau, il reste cette impression étrange : comme si Morrison venait de réussir à transformer un simple geste musical en acte vital. Un morceau qui donne envie de croire, au moins le temps de quatre minutes, que rallumer toutes les lumières du monde est encore possible. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 15, 2025J’ai eu la sensation, en tombant dans INTO U, de basculer dans une discothèque fantasmée où les boules à facettes s’entrechoquent avec des laptops, et où les fantômes des années 2000 s’acoquinent sans complexe avec la nervosité d’un Manchester post-lockdown. MP Riley, enfant sauvage de l’auto-production, signe ici un morceau qui ne copie pas le passé : il le plie, l’étire et le réinvente avec une insouciance quasi insolente. Dès les premières secondes, la production pulse comme un cœur sous MDMA. Il y a ce parfum de Justin Timberlake période FutureSex/LoveSounds, oui, mais il est parasité, dynamité, régénéré par un flow rapé avec un accent du Nord anglais qui tord les codes à la manière d’un Kaytranada rendu plus brut, plus viscéral. INTO U ne se contente pas d’être un banger de danse : c’est une collision, une friction entre deux identités, deux corps qui se mélangent jusqu’à disparaître l’un dans l’autre. Le texte raconte l’ivresse de la fusion amoureuse, mais la musique, elle, raconte l’ivresse pure et dure du moment présent. Ce qui fascine, c’est le soin porté aux détails. Les nappes synthétiques suintent la nostalgie, comme si elles sortaient d’un vieux walkman oublié dans une friperie, tandis que les beats claquent avec la sécheresse d’une cave de club londonien. On sent l’ombre du R&B 2000’s, mais chaque référence est passée au prisme d’une culture mancunienne underground, nerveuse, hybride. MP Riley et le producteur Inigo Joel bâtissent ici une alchimie qui sonne comme le début d’un manifeste. INTO U n’est pas qu’un retour à une époque chérie : c’est une porte d’entrée vers un futur où le dance-pop flirte avec le hip-hop alternatif et la disco sans se soucier des étiquettes. Un morceau qui rappelle que la musique est avant tout une promesse de sueur, d’abandon et de renaissance. Avec ce titre, MP Riley ne se contente pas d’entrer dans la danse : il redessine la piste. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 15, 2025Un soir, on a besoin d’un morceau qui redresse l’échine. Pas une ballade douce ni un beat cynique, mais une secousse qui ramène l’envie de marcher plus haut, de sourire plus large. “Going So Hard” arrive comme ça, sans prévenir, et vous balance ses chœurs dans le ventre. Ce n’est pas une chanson qui se consomme à moitié. Elle se vit, comme une grande respiration commune où les voix se superposent pour fabriquer une cathédrale de funk et de gospel. Sy Smith, Chris Pierce et Freedom Bremner n’interprètent pas seulement des lignes, ils tiennent une conversation entre survivants, une communion qui gronde et s’élève à mesure que Brandon Coleman fait rugir son Hammond B3. Jared Faber, en maître d’œuvre discret mais implacable, sculpte le tout comme un rituel moderne. Ici, les harmonies se font incantations et la rythmique, pourtant ancrée dans une tradition vintage, respire la sueur et l’actualité brûlante. Ce n’est pas une reconstitution nostalgique des seventies. “Going So Hard” prend le funk par la racine, là où il était fait pour libérer les corps et galvaniser les esprits, et le ramène dans un présent où la musique est encore une arme contre le découragement. Il y a dans cette chanson la persistance d’un souffle collectif : celui qui transforme les failles en groove, la fatigue en exaltation, la douleur en chœur. Rarement un titre porte aussi bien son nom. “Going So Hard” n’est pas seulement un hymne de résilience, c’est un rappel que la fête, parfois, est une forme de survie. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 15, 2025Ferme les yeux : l’or n’est pas un métal, c’est une pulsation. GOLD de Roxy Layne palpite comme un cœur trop plein qui apprend à danser autrement. Pas de blabla motivationnel, pas de slogans feel-good : juste une vérité peau nue en afro-fusion, polie par une sensibilité indie qui refuse le tape-à-l’œil. Le groove avance à pas félins, syncopé, caressant puis incisif. La rythmique respire — une batterie qui chaloupe, des percussions qui accrochent la hanche — pendant que les synthés déposent un voile diaphane, presque salé, comme la sueur après deux refrains. Au centre, la voix : proche, lumineuse, jamais mielleuse. Layne n’écrase rien, elle suggère. Elle tire la mélodie vers le haut et laisse les silences parler, cette manière subtile de laisser l’auditeur compléter la phrase. C’est la signature des morceaux qui durent. On entend des réfractions de la pop globale la plus fine — la chaleur d’une afro-pop contemporaine, l’élégance d’une alt pop qui préfère l’épure aux effets pyrotechniques. Entre deux lignes, GOLD rappelle la précision de certaines productions londoniennes et l’insolence douce des nouvelles voix ouest-africaines, sans jamais singer qui que ce soit. Roxy Layne trace sa diagonale : une écriture de sensations (la peau, la mémoire, l’ego qui accepte enfin de lâcher), une production qui respire, et ce hook qui s’accroche aux tempes comme un éclat de bijou. Ce n’est pas le banger qui hurle pour exister. C’est le morceau qui te choisit à la troisième écoute, celui qui se glisse dans un trajet de nuit, un DM trop tardif, une cuisine où l’on danse pieds nus. GOLD parle de valeur intime, pas de trophées. De la façon dont on transforme la fragilité en éclat — sans filtre beauté, sans posture. Roxy Layne signe ici un manifeste discret : la pop peut encore être sensuelle sans être tapageuse, fédératrice sans être plate, légère sans être creuse. L’alchimie tient dans la balance — basse élastique, percussions en apesanteur, harmonies qui s’empilent comme des confidences — et surtout dans cette pudeur brûlante qui laisse la place au corps. Verdict : morceau à garder sous la main, pour ces moments où tu veux briller autrement que par le bruit. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 15, 2025On n’attend plus grand-chose des singles calibrés qui tombent chaque vendredi, mais il arrive que l’un d’eux ait l’allure d’un séisme. GuabanSexxx de Rauw Alejandro fait partie de ces anomalies : un morceau qui ne s’écoute pas seulement, mais qui se déchaîne, comme si les enceintes libéraient un orage. Inspiré de Guabancex, déesse taïno du chaos et des tempêtes, ce titre flirte avec le mythe autant qu’avec la sueur des clubs. Impossible de l’aborder comme un simple track : c’est une invocation. Rauw s’amuse ici à brouiller toutes les frontières. Entre reggaeton et house, entre bomba et plena, la structure du morceau ressemble à une déferlante qui refuse de se laisser domestiquer. Les basses s’écrasent comme des vagues lourdes, les percussions fouettent l’air, et au milieu, sa voix oscille entre séduction lascive et appel rituel. On se croirait pris dans une cérémonie païenne, mais version 2025, avec synthés et caissons de basses en guise de totems. Ce qui frappe surtout, c’est l’équilibre entre la sensualité et la violence. GuabanSexxx ne cherche pas à être doux, mais il ne cède pas non plus à la brutalité gratuite. C’est une tempête maîtrisée, une transe contrôlée, un hymne pour corps moites et esprits éveillés. Le morceau incarne parfaitement le projet plus large de Cosa Nuestra: Capitulo 0, où Rauw convoque ses racines caribéennes pour les plonger dans un futurisme flamboyant. Avec ce single, il rappelle surtout qu’il ne joue plus dans la cour des suiveurs : il impose un langage. Celui d’une pop latine qui ose l’hybride, qui ne se contente pas de séduire mais veut marquer les esprits comme une légende. GuabanSexxx, ce n’est pas qu’un tube de plus : c’est un rituel de pluie devenu banger. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : https://open.spotify.com/playlist/678BRE5trRYkXjVw5gjBRK J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 15, 2025Un jour, on se surprend à respirer un peu plus lentement, comme si l’air avait soudain décidé d’être plus clément. C’est ce genre de sensation que Tyler Mann distille avec Both of Us, morceau indie dance qui ressemble à une échappée discrète hors du vacarme quotidien. Pas de grandiloquence, juste la promesse d’un instant suspendu, fragile, mais assez puissant pour remettre le monde à sa place. La basse, ronde et légèrement saturée, agit comme une colonne vertébrale moelleuse. Autour d’elle, Mann empile les textures : harmonies vocales qui s’entrelacent comme un chœur intime, synthés analogiques qui se faufilent en lueurs, arpèges rêveurs qui scintillent à la lisière du morceau. Et quand le saxophone surgit, c’est l’ivresse pure, une ouverture vers quelque chose de plus grand, comme si la musique elle-même lâchait prise au même moment que vous. Both of Us s’inscrit dans la lignée de Poolside ou Leisure, mais avec une pudeur et une chaleur qui appartiennent à Tyler Mann seul. Pas une production formatée pour les playlists d’été, plutôt une capsule intemporelle, un groove vinyle où le soleil s’éteint lentement derrière l’horizon. C’est une chanson qui danse, oui, mais en sourdine, les yeux mi-clos, entre nostalgie et désir d’être enfin soi, face à l’autre. Un titre qui rappelle que la musique n’a pas besoin d’exploser pour libérer — parfois, il suffit d’un souffle, d’une ligne de basse et d’une confession murmurée pour qu’on ose enfin se laisser aller. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 15, 2025Il y a chez Niia une manière très particulière d’habiter le paradoxe. Dans fucking happy, elle ne chante pas seulement le mensonge quotidien du sourire de façade, elle l’incarne, le dissèque et l’habille d’une élégance musicale qui flirte avec la cruauté. Tout est dans ce décalage : une voix trop calme pour être honnête, posée légèrement en retrait du tempo comme si elle cherchait à se retenir d’exploser, des accords subtilement tordus, jazzy sans ostentation, qui donnent l’impression de marcher en talons sur des pavés inégaux. On croirait entendre une blague chuchotée lors d’un enterrement, un éclat de rire nerveux au cœur d’un effondrement intime. Niia joue sur cette ironie grinçante : elle parle d’être “heureuse”, mais les harmonies suspendues, les percussions sèches et les silences lourds racontent tout l’inverse. L’auditeur se retrouve dans cette zone grise où le groove caresse tandis que le texte griffe, un espace où la douleur est travestie en numéro de cabaret minimaliste. Ce troisième extrait de son futur album V poursuit une ligne claire : tendre un miroir à la fragilité contemporaine, entre maîtrise et débordement. Après l’exubérance orchestrale de Throw My Head Out The Window, avec ses cordes presque hystériques et ses fulgurances de saxophone, fucking happy choisit la retenue, mais une retenue tranchante, plus corrosive encore. Ce que Niia offre ici n’est pas une chanson de rupture au sens classique, mais une étude de comportement, une mise en scène de ce que c’est que d’aller mal tout en répétant à la cantonade que tout va bien. Avec son mélange de néo-soul, d’alt-pop et de jazztronica subtile, Niia continue d’échapper aux catégories. Elle ne cherche pas à plaire, mais à capturer ce malaise doux-amer qui définit notre époque. Et c’est précisément là que réside sa force : dans sa capacité à transformer le désarroi en une esthétique captivante, à rendre le faux sourire aussi inoubliable qu’un cri. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 15, 2025On croit parfois que l’amour allège. Chez TENDER, il écrase d’abord. Gravity/Infinity débute comme une respiration coincée dans la poitrine, avant de se déployer en une vague synthétique qui soulève tout sur son passage. James Cullen ne chante pas une romance, il raconte une gravité intime, celle d’un lien qui pèse autant qu’un ciel entier sur les épaules. La musique, elle, tire à l’infini : nappes synthétiques qui s’étirent comme des galaxies, basse lourde comme une étoile morte, voix suspendue entre la fragilité humaine et le vertige cosmique. Ce qui frappe ici, c’est la manière dont le duo réussit à maintenir son équilibre : la confidence murmurée du bedroom pop confrontée à une production large, ample, presque symphonique. Un contraste qui rappelle les heures les plus habitées de Modern Addiction mais avec une clarté nouvelle, une sérénité qui ne gomme pas l’angoisse mais la rend supportable. Gravity/Infinity inaugure une nouvelle ère pour TENDER : après les récits de la paternité et du quotidien pressant dans Flux, voici venu le temps des métaphores stellaires, des sentiments démesurés, des chansons pensées comme des planètes en orbite. Ce n’est pas une simple ballade d’amour, c’est un manifeste sur l’impossibilité de mesurer certains liens — trop lourds pour la gravité, trop vastes pour l’infini. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : https://open.spotify.com/playlist/3ek2xlvb7YYhfYoigizYUf J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 15, 2025Le fantasme du milliardaire a toujours été l’un des carburants du rap, mais chez Biggie Fresh, il prend une tournure singulière. Billionaire n’est pas seulement un énième morceau d’ego-trip ; c’est une démonstration de force hybride où l’intime, le social et l’expérimental s’entrelacent. Biggie Fresh n’est pas qu’un rappeur, il est un ACAP — AI Collaborative Artist Producer. En clair, il compose dans un dialogue permanent avec des agents d’intelligence artificielle, qui enrichissent ses intuitions, tout en laissant à l’humain — sa voix, ses récits, sa chair — la place centrale. https://open.spotify.com/intl-fr/track/1NES5ScWFofsFI6MNM2NYf Né dans l’écriture dès l’adolescence, Biggie Fresh a trimballé ses carnets de rimes de l’ombre des rues aux promesses d’un futur technologique. Ses textes parlent de fractures intimes et de cicatrices sociales, d’extases spirituelles et de nuits pleines de doute. Dans Billionaire, il y a bien sûr cette grandeur rapologique — l’argent comme étendard, l’ambition comme exorcisme — mais aussi un sous-texte plus inquiet : que vaut la richesse si elle n’achète pas la paix intérieure ? Musicalement, on flotte dans une zone étrange entre pop-rap hédoniste et gospel futuriste, avec des basses qui cognent comme un trap banger mais recouvertes de nappes jazz presque veloutées. C’est cette fusion improbable — quelque part entre J. Cole, Lauryn Hill et un Miles Davis halluciné par des algorithmes — qui donne à Biggie Fresh son identité. Chaque morceau devient une passerelle entre continents, époques et esthétiques, comme si l’IA servait à convoquer la mémoire collective du hip-hop et du jazz pour l’injecter dans le présent. Là où tant d’artistes utilisent la technologie comme un gadget, Biggie Fresh en fait un langage. Billionaire se vit comme une déclaration : l’avenir du rap ne se joue pas dans le rejet de l’IA, mais dans son apprivoisement. Une alliance où le flow garde son humanité, ses blessures et ses rêves, tandis que les machines ouvrent de nouvelles portes, élargissent les horizons sonores et libèrent l’artiste de ses propres frontières. Pour découvrir plus de nouveautés RAP, HIP-HOP, TRAP et DRILL n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVARAP ci-dessous : https://open.spotify.com/playlist/2SQtKXgCCUG8T3KuCSgMgR J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025Il ne fait pas de bruit, Saintard. Il glisse. Comme une pensée qui nous traverse à l’arrêt de bus, comme un rayon de lumière sur les pavés humides du 14e. Dans Rien ne tombe jamais du ciel, son troisième projet, il ne cherche pas à séduire : il raconte. Avec des grooves soyeux, des lignes de basse qui réconcilient Tom Misch avec la G-funk, et des mots qui cognent doucement, il tend un miroir à notre époque, sans forcer le reflet. Ici, la soul n’est pas nostalgique, elle est vivante. Elle écoute la radio de voitures volées dans Vice City, elle lit les visages dans le métro, elle traverse la rue pour cueillir un saxophone. Saintard est un architecte du flou net : ses textes sont des bulles, ses prods des fenêtres ouvertes. Il chante les doutes avec la nonchalance d’un sage urbain. Il groove comme on respire quand on veut aller mieux. Jalousie avec Dani Bumba, c’est une prière chaude sous la pluie. Continuer sans accepter, c’est un mantra posé sur un beat en lévitation. Entre tendresse et critique sociale, entre ceviche de crevettes et vengeance bien cuisinée, Saintard avance sans forcer, mais avec précision. On lui a posé dix questions.Il a répondu comme on écrit une chanson :à sa manière,sans majuscules,mais avec du fond. 1 ) Qui es tu ?Saintard, je viens de Paris 14eme et je suis un artiste d’indie soul francophone. 2 ) Quel est ton parcours ?Je suis sorti de chez moi et j’ai traversé la rue. 3 ) Que peux-tu nous dire sur ton art en quelques mots ?Je navigue entre la G funk, la soul et le jazz en chantant des textes mi poétiques – mi conscients. 4 ) Quelles sont tes inspirations ?La vie parisienne, les plafonds de verres, le métro et les conversations entendues au hasard, les fenêtres sur le monde. 5 ) Quelle est ta playlist de prédilection quand tu crées ? Amy Winehouse, Jean michel Rotin Lé ou Lov’, Joropo de Judeline, Eliza, Money Jungle Ellington, Cassandra Jenkins 6 ) C’est quoi le plat que tu cuisines le mieux ?La vengeance. EN vrai le ceviche de crevette. 7 ) Quels sont tes projets à venir ?Elargir mon périmètre artistique et musical en rencontrant d’autres styles et artistes. 8 ) Peux-tu nous raconter une anecdote à ton sujet ?J’ai fait une grande partie de ma culture musicale grâce à la radio dans les voitures et véhicules que je volais entre Vice City et Los Santos. 9 ) Si tu pouvais 48h avec une personne que tu n’as jamais rencontrée ce serait qui ?Sampha 10 ) Un petit mot ou conseil pour la fin ?Continuer sans accepter. J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025On pourrait croire que Dream Odyssey a été conçu pour accompagner les insomnies, celles où l’esprit erre entre lucidité et vertige, mais en réalité c’est tout l’inverse : le disque d’Ada S. et Keith Y. ouvre des portes, il installe des paysages. Chaque morceau est comme une chambre différente dans une maison onirique, reliée par la voix éthérée d’Ada, qui flotte quelque part entre la fragilité d’une comptine et la gravité d’une prière. Pixie Dust ouvre le voyage comme une étincelle fragile, mélange de féérie et de mélancolie. Puis Nature Odyssey déploie une fresque quasi cinématographique : flûtes, handpan, didgeridoo, et l’impression que l’on marche dans une forêt où chaque ombre respire. Your Face, Your Fate revient au dépouillement folk, avec une écriture frontale, presque crue, où l’intime se confond avec le destin. Le morceau-titre Carpe Diem agit comme un manifeste : saisir le présent, même lorsqu’il tremble. Dans A Fork in the Road, le duo explore la fragilité des choix qui bifurquent une vie entière. Twist in the Wind évoque la pression psychologique avec un lyrisme tendu, tandis que Airborne frappe comme une critique sociale déguisée en ballade aérienne, à la fois détachée et incisive. Avec Shadow, le duo parvient à condenser sa philosophie : “toutes les étoiles naissent dans le noir” murmure Ada, comme un mantra. Ne Plus Ultra explore le flou entre réalité et fantasme, une sorte de frontière mouvante qu’on traverse sans s’en rendre compte. Tomorrow, très court, ressemble à une respiration, une promesse fragile avant le final Dream Big, Little Girl, hymne lumineux à l’enfance et aux rêves, qui donne son sens au titre de l’album. Dream Odyssey est le journal d’une survie lente, patiente, enregistrée au fil des années et des tempêtes personnelles. On y entend des forêts, des orages, mais surtout une confiance inébranlable dans la poésie. Carpe Diem ne se contente pas d’écrire des chansons : ils sculptent une mythologie intime, à mi-chemin entre le conte et l’aveu. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025Un parquet qui craque, le chant discret d’un merle derrière la fenêtre, le souffle d’une maison au printemps : voilà la matière première de Joya. On croirait presque assister à un film d’auteur tourné en huis clos, où chaque silence devient un personnage. C’est dans cette atmosphère feutrée que Josi Costi a transformé la maison de sa sœur à Richmond en un studio éphémère, avec pour seules armes un 4-pistes, quelques amis musiciens et la patience d’enregistrer comme on respire. Dix jours pour dix chansons, gravées sur bande comme un journal intime à ciel ouvert. Ce qui frappe dans Joya, c’est la façon dont le disque assume son imperfection vivante. Le guitariste Tal Janes, le bassiste Ben Reed, l’ingénieur Viktor, rejoints plus tard par le percussionniste Rod Oughton et l’oreille attentive de Brett Shaw au mixage, n’ont pas cherché la brillance artificielle mais l’évidence de l’instant. Chaque titre semble porter la poussière du temps et la lumière d’un matin de mai. Des morceaux comme Reverse Simulation et The Speed of Stillness oscillent entre introspection et suspension, explorant cette tension entre mouvement et immobilité. San Bernardino et ’Sleep révèlent un folk hanté par l’errance et la mémoire, tandis que Golden Light éclaire l’album d’une chaleur fragile, presque solaire. Plus loin, House #4 et Jova incarnent la dimension domestique du projet, comme des lettres retrouvées dans un tiroir, vibrantes de proximité. Les contes allégoriques de The Frog and the Sun et l’étrangeté tendre de Your Sweet Goat ferment le disque sur une note à la fois naïve et cosmique. Au-delà de la douceur folk, Josi Costi insuffle dans son écriture ses racines jazz et ses expériences de compositeur voyageur. Joya n’est pas un simple premier album solo, c’est une déclaration d’identité : l’affirmation qu’il existe encore des disques capables de capturer un lieu, une saison, une amitié. Plus qu’une œuvre, une trace. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025Un ami m’a dit un jour que les plus beaux étés sont ceux qu’on n’arrive pas à raconter. Ils se coincent dans les silences, dans l’éclat d’un rire oublié ou l’odeur d’une serviette de plage séchée au soleil. Holidays, le nouveau single de Books Of Moods, fonctionne exactement comme ça : une sensation qui échappe, qui se faufile entre la joie immédiate et la nostalgie qui rôde déjà. On connaît tous ce moment précis : la fin d’un été, quand les rires s’estompent mais restent suspendus dans l’air chaud comme des échos qu’on n’arrive pas à retenir. Holidays, le nouveau single de Books Of Moods, a cette capacité étrange à condenser ce vertige dans trois minutes de pop-rock rêveuse. Ce n’est pas un titre qui cherche à plaire, c’est un titre qui saisit de biais, comme une photo surexposée où les silhouettes deviennent des fantômes de vacances. Hugo Sailer, derrière ce projet parisien, s’impose ici comme un alchimiste de la mémoire. Ses guitares semblent tremper dans une lumière trop vive, ses rythmes oscillent entre la nonchalance et la fièvre, et ses mélodies naviguent dans cette zone trouble où la joie pure se mélange à une nostalgie impossible à définir. L’ombre de Bowie, l’élan des Arcade Fire et le spleen des Strokes affleurent sans jamais étouffer cette patte singulière, artisanale, qui fait de Holidays une chanson à la fois intime et universelle. Écrit après une échappée estivale entre amis, le morceau ne raconte pas des vacances idéalisées : il capte l’imperfection, le chaos, les routes qui se perdent et les conversations qu’on oubliera le lendemain. Mais c’est précisément ce désordre qui en fait la beauté. Holidays n’est pas un hymne festif, c’est un polaroïd en train de se décomposer dans la lumière, un souvenir qui s’échappe en même temps qu’il se fixe. En moins de quatre minutes, Books Of Moods réussit à faire ressentir la chaleur d’un été et le frisson de sa disparition. Une chanson qui agit comme une Madeleine sonore : on y revient, encore et encore, parce qu’elle réveille en nous des images que nous pensions perdues. J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025Un grondement sourd, comme si la terre elle-même retenait son souffle, et puis cette voix qui perce la brume, à mi-chemin entre une incantation et une confidence. Helene Navne, sous son alias VØLVE, n’écrit pas de chansons, elle trace des cercles. Elle invoque, elle convoque, elle réveille. Ses nouveaux titres, Jeg Ser (Vølvens Sang) et Varðlokkur, sont moins des morceaux que des rituels enregistrés, des fragments d’éternité déposés dans nos oreilles modernes saturées de futilités. Jeg Ser (Vølvens Sang) a la solennité d’un oracle. Les pulsations de tambour, épaissies par le violoncelle et des nappes de synthé, dessinent l’espace d’un Ragnarök intime. On y entend la clairvoyance douloureuse de celle qui voit s’effondrer le monde mais garde la dignité de le dire. VØLVE transforme le mythe en miroir contemporain : la fin du monde n’est peut-être qu’une métaphore de nos effondrements intérieurs. En face, Varðlokkur joue sur une autre corde : l’hypnose. Inspirée des sagas et chantée en vieux norrois, la pièce répète, martèle, obsède. Sa mélodie enfantine mais incantatoire agit comme une berceuse possédée. Ce n’est pas une chanson qu’on écoute distraitement : c’est une porte qu’on franchit. Et derrière, il n’y a pas le confort de la pop mais la présence d’une figure ancestrale qui nous dévisage. Navne inscrit son projet dans une lignée rare — quelque part entre l’épure d’Agnes Obel, l’intensité chamanique d’Eivør et l’étrangeté dramatique d’une Kate Bush nordique. Mais là où ses pairs sculptent des atmosphères, VØLVE construit des mondes clos, où la féminité se fait force primordiale et où la musique cesse d’être un divertissement pour redevenir rite. Avec ce diptyque, elle ne signe pas seulement deux morceaux : elle prouve qu’il existe encore, dans le tumulte contemporain, des artistes capables de réactiver le sacré. Ceux qui ne cherchent pas à séduire mais à secouer. Et VØLVE secoue, comme le tonnerre au loin ou la vérité qu’on ne voulait pas entendre. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025On croise parfois des chansons qui ressemblent à une ruelle berlinoise : pavés encore tièdes d’alcool et de pas pressés, lumières stroboscopiques filtrant au travers d’une porte close, un parfum d’ivresse qui s’attarde. Disco Berlin, nouveau single d’Aldo Volt, a ce goût-là. Pas celui des lendemains ternes, mais celui d’un instant fragile où l’élan vital et la mélancolie se tiennent par la main. Deuxième titre officiel du jeune artiste parisien, Disco Berlin s’installe dans cette tension délicieuse entre euphorie et spleen. Le morceau épouse une ligne claire : synthétiseurs retro aux reflets synthwave, pulsation dance héritée des clubs, guitares électriques qui rappellent à la fois l’élégance d’un Bashung et l’urgence nocturne des Strokes. Aldo Volt s’amuse avec les contrastes : il fait danser sur la brièveté des amours, il fait sourire au milieu des blessures, il fait vibrer les contradictions d’une jeunesse qui cherche encore son point d’équilibre. Là où d’autres se contenteraient de coller une énième couche de néons sur un refrain calibré, Volt injecte un supplément d’âme. On sent dans son écriture un goût pour l’image poétique, presque cinématographique. Berlin n’est pas qu’un décor électro : c’est le théâtre des illusions, des passions soudaines, des histoires qui s’effritent au lever du jour. Originaire de la région parisienne, l’artiste s’est construit à coups de home studio, de rêves électroniques et de références bigarrées – Daho, Kavinsky, Bashung, The Strokes. Cette hybridation nourrit une identité déjà singulière, entre chanson française lunaire et pop internationale. Avec Disco Berlin, il signe une bande-son parfaite pour les errances urbaines, ces nuits où l’on danse autant pour oublier que pour se souvenir. Un titre qui donne envie de se perdre dans la ville, casque vissé sur les oreilles, persuadé qu’à chaque coin de rue peut surgir un nouvel éclat de lumière. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025Ce matin, j’ai écouté L’instant d’après avec la fenêtre entrouverte. La pluie battait sur le zinc et, étrangement, le morceau semblait s’y accorder, comme si Indolore avait pensé sa guitare acoustique pour le bruit des gouttes. Sa voix, tendre et sans apprêt, glisse entre les interstices du quotidien pour nous rappeler que les regrets ne sont pas forcément des prisons mais parfois des abris. Aujourd’hui, le titre sort officiellement, et il s’écoute comme un rituel intime : deux minutes pour déposer les armes et retrouver un souffle. Premier extrait de l’EP La Vie Face A attendu en octobre, L’instant d’après s’inscrit dans la trajectoire singulière d’un artiste qui a fait de la fragilité une matière noble. Indolore n’a jamais cherché l’effet tapageur. Ses chansons sont des refuges qui se transmettent en bouche-à-oreille, comme ces secrets que l’on se confie au creux d’une soirée. De ses premiers pas pop avec Shine (et des premières parties pour Sia ou Morcheeba) à ses voyages sonores en Islande (Love Letters from Eylenda enregistré au studio de Sigur Rós), en passant par Nashville et Paris, il a bâti une œuvre faite de déplacements, de métissages et d’empreintes laissées sur le sable. Ici, il revient à l’essentiel : une guitare, une voix, une atmosphère suspendue. Les amateurs de Nick Drake ou Elliott Smith reconnaîtront cette manière de transformer la douleur en lumière, mais Indolore y ajoute une douceur, un sourire discret au milieu de la mélancolie. On comprend pourquoi son dernier album After the Rain avait été salué comme “album de l’année” par la presse britannique : il sait écrire des chansons qui s’écoutent comme des confidences, universelles et intimes à la fois. L’instant d’après est une chanson minuscule par sa durée, immense par son pouvoir d’évocation. On l’écoute, et soudain, on se sent moins seul. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025La première écoute de Where is my baby? donne l’impression d’être projeté en pleine nuit dans un club fantôme, quelque part entre Bagdad et Berlin. Pas de préambule, pas de mise en condition : les percussions cognent comme des portes qu’on claque, la basse vrombit comme un moteur de fuite, et déjà, on comprend qu’on est entré dans une zone où la musique ne rassure pas — elle secoue. Sheykh Forever, alias Mostafa Al, a toujours aimé brouiller les lignes temporelles, jonglant entre le disco hérité des seventies, les effluves d’indie-pop hypnagogique et des éclats de rock lourd. Ici, il va plus loin : Where is my baby? se vit comme une montée paranoïaque, un groove au bord de la rupture. C’est un morceau qui tremble de partout mais ne cède jamais, maintenu par une urgence vitale. KER, en invitée spectrale, installe une fragilité bouleversante. Sa voix fend l’espace, posée comme une supplique qui plane au-dessus de la tempête instrumentale. Ce contraste — l’impétuosité des machines contre l’évanescence d’un cri — fait toute la force du morceau. On pense à Yves Tumor pour la brutalité élégante, à Massive Attack pour la pesanteur viscérale, mais Sheykh Forever refuse la citation : il forge son propre territoire. La production, entièrement bricolée dans son antre analogique, transpire le refus du lisse. Saturations, découpes, nappes triturées : chaque son porte la marque d’un geste artisanal. Le résultat n’est pas seulement un single dansant mais un exorcisme sonore, une tentative de transformer la peur et la perte en pulsations physiques. Avec Where is my baby?, Mostafa Al érige une cathédrale de tensions, où chaque accord sonne comme une question sans réponse. Si l’album à venir garde cette intensité, on pourrait bien tenir l’un des projets les plus déroutants et nécessaires de l’année. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025Un battement de cœur transformé en grosse caisse : voilà comment commence Quench. Avant même les voix, avant même la première note claire, on sent l’intime devenir matière sonore. C’est cette obsession de brouiller la frontière entre corps et musique qui habite Yulan & Blaise, duo à la fois fragile et insaisissable, quelque part entre art-pop spectrale et bossa nova hallucinée. Leur nouveau single, troisième extrait d’un premier EP à venir, sonne comme une berceuse toxique — douce et anesthésiante, mais qui serre la poitrine. Quench n’avance pas comme une chanson classique. Elle se déplie par couches, comme un rêve qui refuse de finir. Les voix de Yulan, cristallines et hantées, s’accrochent aux textures bricolées de Blaise : un Omnichord qui cligne comme une veilleuse, un piano-jouet en déséquilibre, des flûtes japonaises qui surgissent puis disparaissent. La star cachée du morceau, c’est pourtant ce saxophone-basse monstrueux, contrabass sax, dont Blaise est devenu l’un des rares spécialistes. Sa respiration profonde tient lieu de décor, de gravité, comme si chaque note avait la densité d’un sous-sol humide. Le morceau est traversé par une idée fixe : la dépendance, l’attachement qui se répète comme une boucle, doux mais étouffant. « Cotton candy brain fog », dit Yulan à propos de ce brouillard addictif — et le titre capture parfaitement cette ambiguïté, un “soulagement” qui ne vient jamais vraiment. Le clip pousse la métaphore encore plus loin : un décor pastel, quasi Coppola, contaminé par l’oppressante chambre de Trainspotting. On y voit le duo piégé dans un rêve rose bonbon, où chaque caresse se transforme en piège. Quench confirme que Yulan & Blaise ne cherchent pas à écrire des chansons “faciles” mais des mondes miniatures où l’on perd ses repères. Après God Complex et Falling 花火落, ce troisième geste compose une mythologie pop hybride : une musique de couple qui se joue comme une œuvre d’art totale, aussi intime qu’inquiétante, aussi étrange que magnétique. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025Un mot griffonné sur un coin de carnet, une mélodie bricolée sur un logiciel sans fard, et déjà Tim nous entraîne dans un monde parallèle où la pop ne se contente plus de séduire, mais se détraque volontairement pour inventer un langage inédit. Solo n’est pas une simple chanson, ni même un morceau de mixtape : c’est un terrain de jeu. On y entend l’esprit d’un créateur qui se rit des formats et préfère faire pousser des fleurs dans le béton du R&B et de la pop expérimentale. Tim, basé à Los Angeles, ne cherche pas la perfection policée des productions calibrées. Il fabrique tout seul ses sons, avec la ferveur maladroite et magique de ceux qui avancent à l’instinct. Ses beats respirent l’organique, ses paroles épousent la légèreté presque enfantine d’une injonction au lâcher-prise : amuse-toi, invente, fais de ton oreille une salle de sport pour émotions nouvelles. C’est cette liberté brute qui fait de Solo une pièce aussi fragile qu’intrigante, entre spoken word désinvolte et refrains qui flirtent avec un avant-gardisme pop assumé. Le morceau s’inscrit dans Pink, une mixtape qui ressemble davantage à un patchwork de journaux intimes qu’à un projet uniforme. On y croise Fresa, Lucille, Leprechaun, Characters, autant de fragments qui dessinent une cartographie sentimentale tordue, presque dadaïste, mais toujours viscérale. Solo, au cœur de cet univers, agit comme le manifeste de Tim : être seul n’est pas une solitude mais une arme, celle d’un créateur qui refuse de se plier à une esthétique dominante. Il y a chez lui une sincérité désarmante, presque naïve, mais qui finit par bousculer. Comme si, derrière chaque couche de son bricolé, se cachait un artiste décidé à forcer la pop à redevenir imprévisible. Solo, c’est une invitation à la dérive joyeuse, un sourire en coin dans un monde trop sérieux. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025Certains morceaux ressemblent à des lettres qu’on s’écrit à soi-même pour ne pas oublier d’où l’on vient. At The Shore de Giersch At Last est de cette trempe-là : une pièce instrumentale née d’un geste naïf — les premières notes arrachées à une guitare classique fraîchement découverte — et devenue, des années plus tard, une méditation douce-amère sur la mort, l’après et cette ligne d’horizon qu’on devine mais qu’on ne franchit jamais. À Milwaukee, dans son Funky Palette Studios, Peter Giersch a trouvé le ton juste : une guitare acoustique fragile, presque tremblante, qui dialogue avec une brass section subtile, héritée de ses obsessions pour les Beatles de Mother Nature’s Son et le Floyd introspectif d’Is There Anybody Out There. Le résultat n’est pas un pastiche, mais une conversation intime entre deux époques : la fougue du débutant qui pose maladroitement ses doigts sur les cordes, et la maturité de l’artiste qui ose dépouiller un arrangement trop chargé pour ne garder que l’essentiel — cette couche de cuivres, simple et solennelle. Le morceau, initialement baptisé Magenta Sky, a fini par trouver son titre définitif en s’adossant à Life On Earth, autre chanson du disque. Le rivage devient alors métaphore : la fin d’un voyage terrestre, l’amorce d’un passage. On n’est pas dans le pathos, plutôt dans une lumière tendre, une invitation à envisager l’au-delà sans effroi. La coda, où les cordes ralenties viennent clore la marche, ressemble à un dernier regard jeté en arrière avant de disparaître derrière la dune. Ce qui fascine chez Giersch, c’est ce choix assumé de l’instrumental. À l’heure où tout doit être explicite, il préfère la suggestion. Ses morceaux, dit-il, sont parfois conçus pour “adoucir l’espace entre deux chansons intenses”. Mais At The Shore dépasse cette fonction de respiration : c’est une œuvre en soi, capable d’exister dans le silence, de hanter une pièce sans jamais l’écraser. On pense à ces interludes de rock progressif qui, loin d’être de simples transitions, deviennent des ports d’attache pour l’auditeur. Ici, Giersch s’offre ce luxe : un morceau sans paroles, mais avec un monde entier en filigrane. Un rivage où chacun projette son propre voyage, sa propre arrivée. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025Une ampoule grésille, puis s’éteint. Dans l’obscurité, les contours deviennent plus nets, les bruits plus vrais. C’est ce paradoxe qu’Ionne transforme en musique avec A Light Untruth. Son album n’est pas un simple assemblage de chansons : c’est un labyrinthe lumineux où chaque rayon éclaire autant qu’il aveugle. Une œuvre qui interroge nos illusions modernes – celles des écrans, des récits que l’on se fabrique, des vérités qu’on choisit de croire – en les habillant d’un écrin électronique d’une précision troublante. L’ouverture, The Big Bang, n’est qu’une étincelle : une minute suspendue comme une porte qui claque dans un univers en train de naître. Headlight surgit juste après, phare aveuglant dans la nuit, image d’un basculement violent, d’un moment où la lumière révèle tout ce qu’on voulait cacher. Run prend le relais avec une urgence quasi physique, une course à perdre haleine, comme si l’album refusait de nous laisser reprendre souffle. Puis vient Dusk & Dawn, la respiration. Deux voix s’y frôlent, comme deux astres condamnés à se croiser sans jamais s’unir. Blacklight et Spotlight forment un diptyque saisissant : la première dissèque nos fissures dans un éclat cru, la seconde se joue de la surexposition, ce besoin maladif de briller quitte à se consumer. Dans When We’re Alone, Ionne ose la lenteur : près de six minutes où le silence devient instrument, où l’intimité respire enfin. Mais le centre émotionnel du disque, c’est Save the World. Pas un slogan, pas une naïveté. Plutôt une supplique, un cri fragile et galvanisant qui dit notre besoin désespéré de préserver quelque chose – un fragment d’humanité, une étincelle de nous-mêmes. La fin de l’album se déploie comme un lever de soleil. Sunrise se pose délicatement, fragile, presque timide, tandis que The Neverending Sun refuse de céder : une lumière obstinée, aveuglante, qui persiste jusque dans le silence. Inspiré par son dialogue avec la peintre Mary Barr Rhodes et l’artiste visuel Benjamin Britton, Ionne a conçu A Light Untruth comme une installation sonore. Plus qu’un disque, c’est une expérience sensorielle, un espace où chaque note joue avec la perception et la mémoire. On y pense à James Blake ou à Bon Iver, mais sans imitation : plutôt comme un cousin qui aurait choisi l’art contemporain comme terrain de jeu. Ce que propose Ionne ici, c’est une musique qui refuse la passivité. Elle demande à être vécue, questionnée, parfois même rejetée. Mais elle laisse des traces, comme ces halos lumineux qui persistent longtemps après qu’on a fermé les yeux. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025Une guitare qui bat la mesure comme un cœur régulier. Une voix chaude, grave, qui semble sortir autant d’un salon de Kalmar que d’un studio improvisé à Trenchtown. Heart of a Lion, nouvel album de Zimzalabim, alias Patrik Byström, n’est pas une simple révérence à Bob Marley — c’est un disque fait maison, à hauteur d’homme, qui cherche à panser les solitudes contemporaines avec des chansons simples, solides, et profondément humaines. Chaque morceau porte une facette de ce projet universel et intime à la fois. Hymn for the Lonely s’installe comme une prière douce adressée à celles et ceux qui traversent le vide. À l’inverse, Coming Our Way sonne comme un appel au courage collectif, une pulsation reggae qui relève les corps autant que les esprits. La chanson-titre, Heart of a Lion, enfonce le clou : ne jamais courber l’échine, même quand la tendresse manque et que le monde paraît rongé par le cynisme. Angelica « Zionessa » Svensson apporte, par ses chœurs aériens, une grâce supplémentaire, comme une lueur qui perce dans l’obscurité. Et quand arrive Everyone’s a Winner, le disque prend un virage lumineux, célébrant les petites victoires du quotidien comme si elles étaient déjà révolutionnaires. Zimzalabim ne s’interdit pas non plus l’allègement : Suburbia Night tranche avec son tempo plus rapide, comme un contrepoint festif au climat introspectif du reste de l’album. Enregistré dans son propre home studio, l’album conserve cette chaleur artisanale : pas de fioritures, juste une musique qui respire la sincérité et la conviction que le reggae peut encore servir de refuge et de phare. Heart of a Lion n’est pas là pour réinventer le genre, mais pour rappeler son essence : une musique de résistance et de consolation. Dans une époque saturée de bruits et de fractures, Patrik Byström parvient à tendre un miroir où l’on devine encore un horizon d’humanité. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025Un rire qui sonne faux dans un bar trop bruyant. Un sourire qu’on garde en vitrine alors que le cœur tombe en miettes. C’est dans ce décalage que naît Castles, le premier single de Lara Harris : une chanson qui fait danser la douleur comme si elle portait des baskets fluos et un mascara qui coule. Plutôt que de pleurer doucement dans l’ombre, Lara choisit la voie pop-punk : guitares qui cognent, mélodie euphorique, mais texte en forme de confession à vif. La chanson avance avec l’allant d’un hymne adolescent, et pourtant chaque mot résonne comme une lucidité adulte : celle de comprendre qu’on s’était trompé, qu’on avait cru bâtir du solide alors qu’on dessinait dans l’air. Ce mélange de clair et d’obscur n’est pas anodin. Harris, surnommée the Singing Librarian pour ses vidéos virales, écrit avec la précision d’une universitaire (elle est doctorante à Cambridge en culture médiévale) et la fragilité d’une jeune femme qui met sa vie en vitrine sonore. Son EP à venir prolonge cette métaphore du château : Silence, Morphine, What Would I Do? et All That Glistens deviennent autant de pièces dans un édifice hanté par l’amour et ses ruines. Mais Castles reste la clef de voûte : une chanson qui s’écoute comme un exorcisme lumineux, où l’on danse pour ne pas sombrer. Un paradoxe assumé, et une entrée en matière qui pourrait bien placer Lara Harris dans la lignée des conteuses pop capables de faire tenir l’intime dans un refrain qui donne envie de crier à plein poumons. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025Une pulsation disco, des nappes électroniques clinquantes, une voix féminine qui s’élève comme un rayon laser au-dessus du dancefloor : Forever in Your Eyes pourrait n’être qu’un single calibré pour les playlists pop-dance. Mais SonicNeuron le transforme en expérience hybride, où l’émotion humaine et l’esthétique générée par l’IA se croisent pour brouiller les frontières. Produit par Danny Williams, qui signe ici la musique, le mix et le mastering, le morceau avance sur un tempo house effervescent, pensé pour le club mais traversé par un éclat nostalgique. La voix, lisse et envoûtante, porte un récit de romance qui n’a rien d’artificiel — elle s’inscrit dans la grande tradition des hymnes de piste qui célèbrent l’instant, l’étreinte, le regard qui brûle plus que la nuit entière. L’innovation se loge ailleurs : dans le visuel, piloté par Jason Williams, qui combine direction artistique humaine et imagerie générée par l’intelligence artificielle. Le clip ne se contente pas d’illustrer la chanson : il invente un langage, fait d’images mouvantes, presque liquides, qui traduisent les émotions à leur manière. On n’est plus dans le simple vidéoclip pop, mais dans une proposition artistique où la technologie amplifie le romantisme au lieu de le dénaturer. Là est sans doute la réussite de Forever in Your Eyes : éviter le piège du gadget technologique pour en faire un catalyseur d’émotions. On danse, on flotte, on se perd dans les lumières artificielles, et pourtant ce qui reste, c’est un sentiment profondément humain : le vertige d’un regard qui semble suspendre le temps. Un morceau qui se situe pile entre la nostalgie disco et l’avenir numérique, un pied dans le Studio 54, l’autre dans un futur où la création se rêve déjà augmentée. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025On imagine un ciel chargé, noir d’électricité, juste avant l’éclatement de la pluie. Cumulonimbus, premier single du nouvel album de Pisgah, naît dans cette tension-là : l’attente, le vertige, la beauté menaçante. Brittney Jenkins, qui signe ici sous son alias londonien, réussit à transformer le langage météorologique en métaphore de ses propres failles — entre les ombres du passé et le désir d’une euphorie fragile. Les guitares électriques scintillent comme des éclairs, aériennes mais saturées d’émotion. Elles ouvrent un espace où se glisse une voix claire, presque vulnérable, qui parle de blessures héréditaires et de fissures intérieures. Pas de pathos appuyé : Pisgah chante le trauma avec pudeur, préférant la suggestion poétique aux aveux crus. Le morceau se construit comme une montée atmosphérique, chaque couche instrumentale ajoutant du volume à l’orage. Quand la batterie s’élance, c’est comme si la tempête éclatait enfin — cathartique, mais jamais écrasante. Le travail de Dan Duszynski au mixage accentue cette dualité entre fragilité et intensité. On y sent autant les racines alt-country de Brittney Jenkins que les héritages plus sombres d’Emma Ruth Rundle ou de The Cure. Mais là où ses influences pourraient tirer vers le gothique, Pisgah choisit un horizon plus lumineux : Cumulonimbus n’est pas une lamentation, c’est une libération, presque un hymne. Ce single annonce l’arrivée de Faultlines, prévu pour novembre. Et si l’on se fie à cette première pièce, l’album devrait creuser encore davantage ce territoire rare où le rock indépendant se fait à la fois intimiste et grandiose, confession et exorcisme. Avec Cumulonimbus, Pisgah prouve que les tempêtes ne sont pas seulement destructrices : elles peuvent aussi révéler une beauté suspendue, une clarté nouvelle après le chaos. Un premier extrait qui donne envie de se laisser traverser par l’orage. Pour découvrir plus de nouveautés Rock, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025Le titre a des allures de menace douce, comme ces panneaux lumineux qui clignotent sans relâche dans une rue vide. Bad Dreams ne cherche pas la caresse, mais l’hypnose. Katie Belle y installe une atmosphère de nuit blanche, entre tension et abandon, où les synthés dessinent un labyrinthe froid et sa voix fragile se fraie un passage, comme si elle refusait de se laisser engloutir. Coécrit et produit avec Fabio Campedelli à Los Angeles, le morceau s’inscrit dans la lignée de Cigarette, mais il creuse un sillon plus sombre, presque claustrophobe. Les nappes électroniques enveloppent l’auditeur d’une brume métallique, pendant que le beat, précis et mécanique, impose un rythme impossible à fuir. La voix de Katie, aérienne, devient alors le seul élément organique : une lueur au milieu des machines. Ce contraste entre chaleur humaine et froideur synthétique fait toute la force de Bad Dreams. On y retrouve le goût assumé de Katie pour les années 80 — synthés vaporeux, batterie électronique, fade-out nostalgique — mais aussi une volonté d’aller au-delà de la simple citation rétro. Le morceau n’est pas un hommage, mais une réécriture : transformer l’angoisse des nuits d’insomnie en matière dansante, exorciser les pensées qui tournent en rond par une boucle hypnotique. Après West Coast, qui offrait une carte postale solaire de Los Angeles, et Cigarette, souvenir éthéré d’amours consumées, Katie Belle montre avec Bad Dreams une autre facette : plus sombre, plus intérieure, mais tout aussi accrocheuse. En attendant l’EP People Pleaser, prévu pour la fin d’année, elle confirme qu’elle construit patiemment un univers où chaque titre est une pièce d’un puzzle émotionnel — parfois éclatant, parfois fragile, toujours singulier. Un morceau à écouter comme on se perd dans une nuit trop longue : les yeux ouverts, bercé par la lumière artificielle, incapable de décrocher. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025Ça démarre comme une montée d’adrénaline : un kick régulier, des nappes synthétiques qui s’épaississent, une voix claire qui fend le brouillard. Amnesia, le nouveau single d’Emma Whybrow, ne cherche pas la discrétion — il veut l’étourdissement, la transe, l’explosion cathartique. C’est un morceau pensé pour la piste, mais où l’on sent aussi le goût de la pop, le sens du refrain accrocheur qui s’imprime au cerveau comme un flash de stroboscope. Emma, qu’on a découverte avec Dare (plus de 50K vues sur YouTube), confirme ici son identité singulière : une chanteuse qui prend les codes de l’EDM, du house et du trance, mais les habille d’une écriture pop qui ne renonce pas à la narration. Sa voix, ample et lumineuse, ne se contente pas de flotter au-dessus de la production — elle s’impose comme l’élément central, capable de transformer un beat calibré en confession quasi intime. La force d’Amnesia, c’est ce contraste : une architecture électronique faite pour les clubs, où les basses et les synthés avancent comme une machine implacable, et en même temps une dimension mélodique qui touche à quelque chose de plus personnel, presque fragile. Comme si la transe musicale servait d’exorcisme à une mémoire douloureuse, une manière de danser pour oublier — ou au contraire, pour mieux se souvenir. En travaillant aux côtés de Robert Pippan, figure du South Australian Music Hall of Fame, Emma Whybrow affine son art : des morceaux qui ne sont pas de simples exercices de style mais des expérimentations hybrides, où chaque chanson explore une énergie différente. Amnesia réussit à se tenir sur cette ligne de crête : à la fois commercial dans son efficacité, et singulier dans sa sincérité. Un titre qui donne envie de lever les bras au ciel, mais aussi de fermer les yeux. Un hymne de club qui vibre au rythme des battements d’un cœur encore habité par ses fantômes. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025Un souffle de synthé, une batterie qui pulse comme un cœur au ralenti, et soudain une guitare s’élève, flamboyante, presque théâtrale. Lost in the Dark pourrait être la bande-son d’un film des années 80 jamais tourné, mais Kavita Baliga le transforme en un geste très contemporain : celui de redonner vie au format oublié de la power ballad. Là où l’ère du streaming impose ses trois minutes standardisées, elle choisit la longueur, le crescendo patient, le fade-out nostalgique. Accompagnée du guitar hero Michael Thompson et du producteur Craig Bauer, Kavita s’inscrit dans une tradition – Roxette, Heart, Bonnie Tyler – tout en la détournant subtilement. Sa voix, issue d’un parcours de soprano classique et nourrie par ses expériences entre Bollywood et les scènes européennes, n’a rien d’attendu. Elle est légère, presque vaporeuse, et se pose comme un voile au-dessus des riffs électriques. Le contraste intrigue : une douceur presque Enya qui se heurte aux éclats de guitare saturée, comme si deux époques, deux continents, deux sensibilités se rencontraient dans le même morceau. Le texte – errance, solitude, lueur d’espoir au milieu des ténèbres – trouve une résonance particulière dans cette orchestration généreuse. La lente montée en intensité agit comme une métaphore : chaque couche de son est une main tendue pour sortir de l’obscurité. Et lorsque la guitare s’envole dans un solo incandescent, c’est moins une démonstration technique qu’une décharge émotionnelle, un cri arraché à la nuit. Avec Lost in the Dark, Kavita Baliga inaugure une nouvelle phase de sa carrière : moins interprète, plus autrice de son propre récit. Elle tisse des ponts entre l’Inde et l’Occident, entre les musiques de films et la pop alternative, entre l’intime et le grandiose. C’est un morceau qui revendique le droit d’être anachronique, de faire fi des tendances, et d’offrir à l’auditeur une expérience complète – quelque chose à ressentir, pas seulement à consommer. Un pari rare, audacieux, et profondément touchant : rallumer la flamme d’un genre qu’on croyait enterré, pour prouver qu’il a encore des histoires à raconter. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025Un EP qui s’écoute comme si l’on tombait par hasard sur un carnet intime laissé sur la banquette d’un club désert. Chaque titre y est une confidence griffonnée à la hâte, transformée en éclats disco-pop et en pulsations électroniques. Causing A Commotion n’est pas un projet pensé pour plaire, c’est une manière de survivre à ses propres obsessions en les jetant sur le dancefloor, sous une lumière qui ne pardonne rien. Le voyage s’ouvre avec Subconscious – Primordial Radio Mix, où le désir inavoué se dit sans détour, masqué seulement par une production hypnotique. Les synthés sont lisses comme du verre, la voix glisse à mi-chemin entre aveu et séduction : c’est le chaos de l’attirance pris dans une boucle euphorique. Plus loin, Bubble Gum Hot explose en deux minutes d’ironie pop, presque enfantine, un bonbon acidulé qui cache pourtant une morsure plus sombre. San Diego – Synthphonica Radio Mix est une fuite vers l’horizon : un morceau qui sonne comme une route californienne vue depuis un appartement londonien, mélancolique et solaire à la fois. Meet Me On Street Corners poursuit la dérive, plus fragile, comme une conversation surprise à minuit. Avec Hearts Aren’t Made Of Wood – Rework ’25, Kane revient sur un ancien titre et lui donne une patine plus tendre, comme on relit une vieille lettre en soulignant les mots qu’on avait oubliés. Puis vient le cœur du projet, Causing A Commotion. Ici, la tension atteint son paroxysme : disco trouble, voix de velours, refrain pensé pour enflammer mais où perce une inquiétude latente. La fête n’est pas légère : elle est hantée. Enfin, Ratbag Joy – Alternative Radio Mix clôt l’EP avec un sourire en coin, décalé, presque moqueur, rappelant que l’univers de The New Citizen Kane refuse la linéarité. Avec Causing A Commotion, Kane Michael Luke continue de bâtir sa mythologie : une pop électronique à la fois intime et théâtrale, sensuelle et tourmentée. Chaque titre agit comme un fragment de mémoire réécrit en musique. Ce n’est pas seulement de la danse : c’est une séance de spiritisme où les fantômes s’invitent sur la piste. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025Un claquement de caisse claire, un frisson synthétique, et tout à coup l’air semble chargé d’électricité. Your Smile Got Me surgit comme une carte postale froissée retrouvée au fond d’un sac, l’image d’un sourire qui hante encore mais qu’on préfère transformer en fête. Sdante ne raconte pas une histoire d’amour ratée, il la métamorphose : il peint l’échec avec des couleurs saturées, il colle des guitares flamboyantes sur les blessures et maquille la douleur de nappes électroniques qui scintillent comme des néons en pleine nuit. Ce titre, à la croisée de la dream pop et du rock mélodique, a quelque chose de trompeur. On croit d’abord entendre une chanson euphorique, calibrée pour les playlists qui carburent à l’énergie solaire. Mais derrière la brillance, il y a cette gravité, cette noirceur douce, qui vient se loger dans les interstices du refrain. Sdante, qui puise autant dans The Kooks que dans Fyfe ou The Wombats, connaît la mécanique : l’obsession mélodique sert de masque, le rythme entraînant agit comme une anesthésie, mais tout est construit pour que la mélancolie finisse par transpercer. La réussite de Your Smile Got Me réside dans cette dualité. Ce n’est ni une ballade plaintive ni un banger pop-rock opportuniste : c’est un morceau bancal, volontairement contradictoire, qui parle avec justesse de ce que c’est que d’aimer, de perdre, et de vouloir danser malgré tout. On y entend la trace d’un adolescent façonné par le rock des années 2000, mais aussi l’adulte qui a apprivoisé les machines pour sculpter ses fantômes en mélodies dansantes. Avec ce single, Sdante signe une chanson-mirage : elle brille, elle séduit, mais elle trouble aussi. Une musique qui donne envie de lever les bras tout en serrant les dents, comme si la joie et la douleur avaient enfin trouvé un terrain d’entente. Pour découvrir plus de nouveautés Rock, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025C’est une boule à facettes qu’on croyait éteinte, et qui se remet soudain à tourner. Just Dance, le nouveau single de Young Rob, joue la carte de l’insouciance et des paillettes, une pure invitation disco-pop à oublier le poids du quotidien pour céder à la danse. Le titre, produit par Regah, ne triche pas : lignes de basse bondissantes, synthés soyeux et mélodies dorées qui semblent taillées pour refléter la lumière. On sent l’influence des Daft Punk dans la rigueur du groove, mais Rob y injecte sa touche personnelle : un chant à la fois suave et chaleureux, qui préfère la proximité au spectaculaire. Ici, pas de grandiloquence, mais une sincérité dans la manière de transmettre la joie, comme si la danse était un droit fondamental. Le refrain, simple et immédiat, agit comme une injonction douce : se laisser aller, se reconnecter au plaisir du corps en mouvement. Ce qui rend Just Dance singulier, c’est son positionnement : entre nostalgie assumée et modernité pop, il réussit à sonner rétro sans tomber dans le pastiche. Les échos du disco s’y mêlent à une production actuelle, propre, calibrée pour briller aussi bien sur une piste de club que dans une playlist de route estivale. Young Rob, né à Accra et installé à Londres, a déjà prouvé son flair pour les refrains accrocheurs. Ici, il pousse plus loin son exploration : un titre solaire, pensé comme un moment suspendu. Just Dance n’est pas qu’un morceau de plus dans l’ère de la danse facile : c’est une bulle de légèreté disco-pop, un petit luxe à savourer sans modération. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025Il y a dans Prízraky v Tmách quelque chose de spectral, une lenteur hypnotique qui s’installe et qui ne lâche plus. Mars_999, le projet solo du chanteur de Čisté Tvary, ose un goth-synthpop à la fois minimal et viscéral, sculpté à coups de synthés analogiques (Juno-6, ARP Omni) et d’une basse live signée Jakub Vejnar. À 111 BPM, le morceau respire comme un battement de cœur ralenti, une transe intime qui explore ce qu’on appelle le “shadow self” – ce double obscur tapi sous la surface. La production, réalisée avec Rohin Brown au Faust Studio de Prague, s’ancre dans une esthétique rétro sans tomber dans la nostalgie. On pense aux premières obsessions électroniques de Depeche Mode, à la mélancolie froide de TR/ST, mais aussi à la moiteur hallucinée de Boy Harsher. Pourtant, Mars_999 trouve sa propre voix : un chant en slovaque, hypnotique, qui ajoute à l’étrangeté du morceau une aura mystique, comme un mantra nocturne impossible à traduire complètement. Le clip, signé Marián Vredík, accentue cette étrangeté. Tarot, marionnette-doppelgänger, logique onirique : l’imagerie convoque Jodorowsky, mais filtré à travers une sensibilité contemporaine, européenne, presque artisanale. Le résultat, ce n’est pas seulement une vidéo mais un rituel visuel, où l’on se laisse happer par des symboles qui semblent sortis d’un rêve à moitié oublié. Prízraky v Tmách n’est pas ce genre de single accrocheur conçu pour la radio. C’est une porte d’entrée, une initiation à l’univers de Mars_999. Une chanson qui agit comme un sortilège : minimaliste en apparence, mais chargée d’une intensité souterraine qui laisse une empreinte durable. Avec ce premier jet, Mars_999 prouve que son futur album ne cherchera pas à plaire à tout prix, mais à construire un monde, sombre, hypnotique, fascinant. Et c’est peut-être cela, la vraie beauté de cette démarche : faire de la pop un terrain de rituel, un lieu où nos propres fantômes se mettent à danser. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 12, 2025Il y a des disques qui s’écoutent comme des produits finis, polis et emballés pour convenir à l’air du temps. Incomplete Puzzle de Trip Dawkins n’est pas de ceux-là. C’est un cabinet de curiosités, un journal sonore tenu par un musicien insatiable qui refuse de choisir entre ses obsessions et qui nous en livre 32 d’un coup. On pourrait s’y perdre, mais c’est justement le plaisir : se laisser engloutir dans un labyrinthe où chaque morceau est une pièce manquante et où l’ensemble raconte, par son excès même, l’histoire d’un artiste qui ne rentre dans aucune case. Dawkins s’amuse dès l’ouverture à brouiller les pistes : un chien qui rêve de disco (Everyday), un chat transformé en muse reggae (Don’t Wanna Go), un monologue intérieur sur fond de synth-rock (What Am I Thinking). Ces chansons, absurdes en surface, disent quelque chose de plus profond : la musique comme espace de jeu total, où même le quotidien le plus banal peut devenir matériau de création. Mais au milieu de cette mosaïque, un titre attire irrésistiblement la lumière : Solution Balnéaire. Composé pour les marchés francophones, le morceau tranche par son audace et sa singularité. On y retrouve un rap en français, rétro dans ses sonorités mais ancré dans une thématique universelle : la santé mentale. Là où d’autres auraient sombré dans le didactisme, Dawkins choisit l’ironie douce, l’élégance d’un groove décalé, presque lounge, qui fait passer le message sans lourdeur. Le français y sonne comme une langue étrangère mais sensuelle, un voile qui donne au texte une force poétique supplémentaire. C’est une chanson qui respire l’internationalisme, une passerelle entre cultures, comme si Gainsbourg rencontrait Gorillaz au bord d’une plage méditerranéenne. La réussite de Solution Balnéaire tient à sa capacité à condenser, en quelques minutes, l’esprit entier d’Incomplete Puzzle. À la fois hybride, ludique et grave, elle révèle la profondeur cachée derrière la fantaisie. C’est un morceau qui interroge, qui amuse, qui dérange aussi, parce qu’il ose sortir du cadre tout en abordant un sujet brûlant. Avec Incomplete Puzzle, Trip Dawkins signe un album-fleuve, un chantier à ciel ouvert où les genres se télescopent sans filtre. Mais c’est précisément cette dispersion qui en fait la richesse : derrière l’apparente incohérence, une vision s’esquisse, celle d’un musicien qui refuse de hiérarchiser ses idées, qui les embrasse toutes, du stoner rock au rap francophone. Et si le puzzle reste incomplet, c’est qu’il est vivant. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 11, 2025Le morceau s’ouvre comme une nuit sans sommeil : une mélodie fragile, presque spectrale, portée par la voix aérienne de Ruby Elizia. Puis la basse s’écrase, lourde, rugueuse, et Rizzyserino prend la parole avec des vers acérés. London is Burning n’est pas seulement un titre : c’est une image, une vérité lancée à la face du monde. Celle d’une capitale dont la jeunesse brûle à petit feu, coincée entre rêves étouffés et survie quotidienne. Ruby et Rizzyserino jouent sur la polarité. Elle, c’est l’âme qui plane, le souffle qui adoucit l’atmosphère tout en l’habillant d’une mélancolie tenace. Lui, c’est la rue brute, le constat sans filtre, des rimes chargées de solitude et de colère intériorisée. Ensemble, ils incarnent deux facettes d’une même réalité : l’aspiration à s’élever et le poids qui vous cloue au béton. La production puise dans les codes drill : basses subsoniques, hi-hats nerveux, rythme martial. Mais l’ajout de nappes éthérées et d’un refrain chanté détourne le morceau de la simple brutalité. Ici, l’émotion se frotte au bitume. La musique devient miroir : une tension permanente entre la beauté d’une mélodie et la dureté d’une confession. London is Burning raconte le chaos de l’intérieur : jeunesse désabusée, santé mentale fragilisée, mais aussi résilience, cette obstination à transformer la douleur en art. C’est une chanson qui ne romantise pas la rue mais l’expose dans toute sa complexité – un lieu où se perdre, mais aussi un terrain où s’inventer. Avec ce single, Ruby Elizia et Rizzyserino offrent une fresque intime et collective, un instantané de la capitale britannique vue depuis ses ombres. Un titre où la drill devient bien plus qu’un genre : une matière pour dire l’incendie intérieur d’une génération. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 11, 2025Kenny Sharp n’écrit pas des chansons, il déploie des ambiances. Avec Amy, le natif de D.C. livre un titre qui semble sorti d’un vinyle Motown oublié, mais réinjecté dans un corps alt-pop lumineux, vibrant, calibré pour les foules autant que pour l’intime. C’est l’ADN de son projet Brown Liquor Music : une soul ivre de groove, mais toujours assez souple pour se métisser de funk, de rock et d’élans pop modernes. Dès l’introduction, la couleur est donnée : cuivres rétro, basse ronde, un rythme qui chaloupe comme une marche de séduction. Sharp ne se contente pas de chanter, il performe. Sa voix – chaude, expansive, capable de murmurer comme de rugir – convoque à la fois James Brown et Morris Day, mais toujours avec ce twist contemporain qui l’empêche de sonner pastiche. Amy fonctionne comme une déclaration, à la fois amoureuse et musicale, où l’objet du désir devient prétexte à un déferlement de style et de charisme. Ce qui rend le morceau irrésistible, c’est son double visage : d’un côté la nostalgie Motown, ses harmonies satinées et son groove chaleureux, de l’autre une patine alt-pop qui l’arrime au présent. On imagine ce titre résonner aussi bien dans un club intimiste que dans une grande salle où les refrains deviennent incantations collectives. Sharp incarne à merveille ce pont générationnel : ex-rappeur conscient devenu entertainer flamboyant, il s’autorise désormais la flamboyance sans renier la profondeur. Amy est un morceau séducteur, certes, mais c’est aussi une leçon de style : la preuve que la soul, loin d’être figée dans ses mythes, peut se réinventer en 2025 sous des formes nouvelles, hybrides et universelles. Avec Amy, Kenny Sharp ne signe pas qu’un single : il rappelle que la musique, quand elle est bien dosée, peut être à la fois rétro, moderne, et viscéralement humaine. Une invitation à céder au groove, sans condition. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 11, 2025Imagine un dancefloor baigné de lumières primaires – rouge, vert, bleu – où chaque strobe pulse comme un rappel que, derrière les écrans et les filtres, on cherche encore quelque chose de vrai. RGB (pour Real Good Boy), la nouvelle collaboration entre le producteur finlandais Rony Rex et la chanteuse hawaïenne Keilimei, joue précisément ce rôle : transformer l’obsession numérique des profils lissés et des applis de rencontre en une quête de sincérité mise en musique. Le morceau, hybride, oscille entre modern house et hyperpop survitaminé. Les beats claquent comme des notifications, les synthés éclaboussent dans une avalanche de couleurs digitales, et au milieu de ce chaos maîtrisé s’élève la voix de Keilimei. Elle insuffle une chaleur inattendue, une humanité qui contraste avec le décor artificiel. Cette alchimie fonctionne : elle donne à RGB une densité émotionnelle tout en gardant une efficacité taillée pour les clubs. Ce qui séduit dans cette track, c’est son double niveau de lecture. D’un côté, une pièce pop euphorique, prête à s’enflammer sur TikTok ou dans les sets festival. De l’autre, un commentaire lucide sur l’époque : à force de se vendre comme des avatars sans aspérités, ne risque-t-on pas d’oublier le frisson d’une connexion brute, non médiée ? Rony Rex a toujours aimé injecter de la malice et du discours dans ses productions, et RGB poursuit cette tradition avec justesse. Avec ce single, le DJ finlandais confirme son statut de trublion global : capable de faire rire, danser et réfléchir en même temps. Quant à Keilimei, elle s’impose comme une voix singulière, capable de faire résonner de la tendresse au milieu d’une esthétique volontairement criarde. Résultat : une chanson qui explose en couleurs, mais qui touche surtout parce qu’elle ose rappeler une évidence – sous les filtres, ce qu’on cherche reste terriblement simple : quelque chose de réel. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 11, 2025Un soir d’été, la fenêtre entrouverte laisse filer les bruits d’une ville qui s’électrise. Dans la pièce, un casque sur les oreilles, Toi aussi s’invite. Le morceau a cette façon de saisir l’instant : il donne envie de se lever d’un coup, d’agiter ses bras dans le vide, de rire et de pleurer dans la même seconde. Andrea Ponti ne chante pas seulement une chanson pop, elle impose une manière de respirer le monde quand on est trop sensible pour l’affronter de face. La pulsation est nette, presque arrogante : un beat qui claque, des synthés taillés pour les clubs, une mélodie immédiate qui a tout d’un tube. Mais derrière l’efficacité, on perçoit la faille. Les harmonies s’ouvrent par petites brèches, laissant passer une mélancolie subtile, un aveu discret. Cette tension, entre éclat et fragilité, rappelle le génie de certaines grandes voix féminines de la pop moderne, mais Andrea la revisite à sa manière, en français, avec un naturel qui fait mouche. Ce qui rend Toi aussi si singulier, c’est cette volonté d’assumer l’hypersensibilité comme un moteur et non comme une excuse. Là où la pop contemporaine recycle souvent les mêmes refrains d’ivresse artificielle, Andrea propose une vérité à fleur de peau, emballée dans un écrin rythmé et dansant. On peut s’y perdre à plusieurs, sur une piste de danse, ou s’y retrouver seul dans sa chambre – l’effet est le même : un soulagement, presque une libération. Andrea Ponti ne se contente pas de chanter son rêve : elle l’écrit à voix haute, dans la lignée des grandes plumes pop capables de transformer leurs blessures en refrains universels. Toi aussi est une promesse autant qu’un manifeste : la preuve qu’on peut transformer ses larmes en feu d’artifice, et faire de ses failles une matière incandescente. Pour découvrir plus de French nouveautés, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAFRENCH ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 11, 2025Il existe des morceaux qui ne naissent pas dans un plan marketing millimétré ni dans l’attente d’un tube, mais dans le chaos d’une nuit trop arrosée. Come Over de VERCI est de ceux-là : une chanson surgie de l’instant, écrite et enregistrée ivre, sans filtre ni stratégie, et c’est justement cette spontanéité qui en fait la force. C’est brut, bancal par endroits, mais vibrant de cette vérité que l’industrie oublie trop souvent : la musique peut être un geste immédiat, sans autre prétention que d’exister. Le titre s’inscrit dans une hybridation séduisante entre alternative hip-hop et pop-rock. Les guitares tracent des riffs nerveux, presque garage dans leur texture, tandis que la rythmique garde l’efficacité d’un beat hip-hop moderne. La voix de VERCI, un peu éraillée, légèrement désaccordée par l’alcool mais incroyablement vivante, donne au morceau un parfum de confession nocturne. On y entend la maladresse mais aussi la liberté, comme si l’ivresse avait permis de désarmer toute posture pour ne laisser qu’une énergie crue. Ce qui rend Come Over attachant, c’est ce côté accident heureux : une chanson qui n’aurait peut-être jamais dû exister, mais qui, une fois partagée, fait écho à ceux qui connaissent ces nuits où l’on parle trop, où l’on ose trop, et où l’on crée sans réfléchir. VERCI capture cette magie fugace et la transforme en un hymne imparfait mais addictif, déjà validé par ses proches et prêt à séduire un public plus large. Avec Come Over, VERCI prouve qu’il n’a pas besoin d’artifices pour exister. C’est un morceau fait de désinvolture et de vérité, qui tient autant du freestyle de garage que de l’hymne indie pour la génération qui transforme ses excès en matière artistique. Une carte de visite spontanée, rugueuse et magnétique, qui donne envie d’attendre la suite. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 11, 2025Say Hi n’est pas qu’un simple morceau hybride, c’est une confrontation à deux voix, un duel tendre et rageur où Brian O’Donnell, alias oduck, trouve son contrepoint dans une voix féminine qui éclaire l’ombre et nuance la colère. Ensemble, ils transforment une chanson de pop-rock rap en véritable scène de vie : une tension palpable entre l’envie de se fermer et le besoin de tendre la main, entre le cri et le murmure. Dès l’intro, les guitares saturées installent une urgence rock, épaulées par une batterie sèche, presque punk dans l’énergie. Oduck entre avec un flow brut, direct, qui porte la rage des non-dits. Puis surgit cette voix féminine, claire, aérienne, qui fend la densité comme un rayon inattendu. Elle n’apaise pas vraiment : elle trouble, elle relance, elle oppose une douceur inquiète à la rugosité du rap. Ce va-et-vient donne au morceau un relief théâtral, comme une dispute mise en musique, où chaque timbre dévoile une part du même chaos intérieur. Le refrain, pop et fédérateur, agit comme un exutoire : les deux voix s’y rejoignent, se mêlent et se frottent, créant une sorte de catharsis collective. Le morceau parle d’un geste simple – dire bonjour, briser le mur du silence – mais derrière, il y a toute une réflexion sur la solitude moderne, sur la peur d’aller vers l’autre et la nécessité de se reconnecter. Ce qui rend Say Hi si singulier, c’est ce mélange d’électricité rock, de lucidité rap et d’élan pop porté par deux voix qui se complètent autant qu’elles s’opposent. Oduck ne livre pas une chanson, mais une scène : celle d’un monde fracturé où un homme et une femme choisissent encore de se parler, de s’appeler, d’exister ensemble. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 11, 2025Certains disques qui naissent du vertige, de ce moment où la foi se fissure et où l’on hésite entre abandon et renaissance. When Faith Feels Far, troisième album de Faith Child, s’écrit dans ce clair-obscur. Le rappeur MOBO Awardé y convoque le doute, le deuil, l’incompréhension face au silence de Dieu, mais aussi la résilience et l’espérance qui reviennent toujours, comme des braises sous la cendre. C’est son œuvre la plus nue, la plus frontale, et sans doute la plus universelle. Le disque s’ouvre sur Catfish, entre confession et ironie, et se poursuit avec Unbelief en duo avec CalledOut Music, qui puise dans l’Évangile de Marc une prière désespérée pour ceux qui avancent sans certitudes. Dans Good Mourning, Faith Child ose dire la tension de prier pour un miracle tout en préparant l’adieu, tandis que Church Hurt avec Briggs The Wordsmith ou A Million Miles décortiquent les blessures infligées par les communautés elles-mêmes. Plus loin, Stereotype et Older s’attaquent aux cycles de violence et aux préjugés, révélant une plume qui ne se détourne pas du politique. Mais When Faith Feels Far n’est pas qu’un disque de larmes. Il porte en lui la lumière, celle qui surgit dans Oluwa Is Involved, hymne afro-gospel radieux, ou Holy Place avec Joe L Barnes, qui transforme la discipline du quotidien en célébration. Wildfire avec Erica Campbell, Flexodus, Cardio ou New Era (où s’invitent KB et Ty Brasel) redonnent souffle, joie et une énergie calibrée pour les foules. Musicalement, Faith Child refuse la case unique : rap, gospel, electronica, afrofusion et pop s’entremêlent, portés par des producteurs de haut vol (Komenz, Alex E, Tytanium, GKiD). Le résultat est un disque ample, moderne, taillé à la fois pour l’intimité du casque et l’écho des grandes scènes. When Faith Feels Far ne se contente pas d’être un album de foi : c’est un compagnon pour les nuits d’incertitude, une main tendue à ceux qui vacillent. Faith Child y démontre que l’art le plus puissant naît parfois de l’absence, et que l’espérance, même lointaine, finit toujours par revenir hanter la lumière. Pour découvrir plus de nouveautés RAP, HIP-HOP, TRAP et DRILL n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVARAP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 11, 2025On entre dans Desire comme on pousserait la porte d’un rêve interdit, hésitant à savoir si l’on s’abandonne à la volupté ou si l’on s’égare dans une projection délirante. Ana Sky signe ici un manifeste intime, une plongée dans les zones crépusculaires du désir, là où l’amour se mélange à la confusion et où l’auto-illusion devient une seconde peau. C’est un morceau qui annonce un tournant, une renaissance artistique sous les auspices du dark pop, mais avec cette élégance accessible du commercial et la maturité feutrée de l’adult contemporary. La production est à la fois ample et hypnotique. Des nappes synthétiques soyeuses s’étirent comme des draps de velours, enveloppant la voix dans une atmosphère sensuelle et brumeuse. Les mélodies, luxuriantes et finement ciselées, rappellent ces instants suspendus où tout bascule : la beauté d’un fantasme qui s’impose au détriment du réel. La rythmique, discrète mais précise, donne l’impression d’une respiration haletante, d’un cœur qui accélère sans prévenir. Ce qui frappe, c’est la sincérité avec laquelle Ana Sky expose ses contradictions. Elle chante autant l’ivresse que la désillusion, autant l’élan vers l’autre que la confrontation avec ses propres chimères. Desire devient alors une cartographie des émotions instables, un autoportrait en clair-obscur qui séduit parce qu’il ne cherche pas à clarifier, mais à embrasser l’ambiguïté. En brouillant volontairement les frontières entre réalité et illusion, Ana Sky invite à se perdre avec elle dans un labyrinthe sonore. On ressort du morceau troublé, séduit, un peu inquiet, comme après une rencontre trop intense dans un bar obscur. Desire n’est pas seulement une chanson : c’est une expérience immersive, un miroir où chacun peut reconnaître ses propres contradictions, celles qu’on préfère souvent taire mais qui façonnent nos nuits et nos choix. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 11, 2025Impossible d’écouter Neon City Lights sans voir défiler des images saturées de néons, des trottoirs humides reflétant les couleurs électriques, des corps anonymes qui s’entrechoquent au rythme des basses. Ghost The Ripper capture dans ce morceau ce moment suspendu où la nuit devient terrain de liberté, antidote à la solitude et exorcisme collectif. C’est la célébration du vertige urbain, là où les règles s’effacent et où l’énergie brute se condense dans une pulsation synthétique. Le morceau s’ancre dans une esthétique indie pop mais la déborde allègrement : nappes de synthés aux accents synthwave, claviers effervescents qui évoquent la mélancolie des années 80, et une structure pop qui propulse vers l’instantané. Chaque son semble calibré pour faire scintiller la nuit, tout en gardant cette patine légèrement nostalgique, comme si derrière la fête se cachait encore l’écho d’un vide qu’on tente d’oublier. Ghost The Ripper chante l’émancipation par la nuit comme une fuite en avant joyeuse. L’énergie est communicative : on se surprend à vouloir marcher plus vite, respirer plus fort, laisser derrière soi le poids des jours. Neon City Lights n’est pas une simple ode à la fête, c’est une métaphore de la reconquête : celle de l’espace intérieur qu’on libère dans l’éclat des clubs et des rues, celle d’un cœur qui, sous les stroboscopes, recommence à battre autrement. Ce titre s’inscrit dans cette lignée d’hymnes synthpop qui transforment la nuit en terrain d’utopie. Mais Ghost The Ripper y insuffle sa propre singularité, mélange d’élan euphorique et de vulnérabilité à peine dissimulée. Neon City Lights scintille, mais son éclat n’est pas artificiel : il est celui d’une renaissance, fragile et flamboyante à la fois, comme un cri de liberté perdu au milieu du vacarme urbain. Pour découvrir plus de nouveautés RAP, HIP-HOP, TRAP et DRILL n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVARAP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 11, 2025La première écoute de Dark Room ressemble à l’ouverture d’un carnet intime qu’on n’aurait jamais dû trouver. Un espace suspendu, entre un souffle trop lourd et une mélodie presque fragile, où $on met à nu une histoire d’amour qui s’effiloche à cause des démons de l’addiction. Pas de fioritures, pas d’éclats spectaculaires : seulement la crudité d’un sentiment vécu dans une chambre qui devient à la fois sanctuaire et prison. La texture sonore du morceau évoque ce minimalisme tendu des productions bedroom pop, où chaque son semble tenir sur le fil. Les beats squelettiques rappellent le cloud hop dans sa version la plus éthérée, tandis que l’ombre de l’emo hip-hop plane, surtout dans cette manière de chanter à la lisière de la parole, comme si la voix elle-même hésitait à s’effondrer. C’est un univers volontairement dépouillé, lo-fi jusqu’au vertige, qui laisse passer les craquements, les silences et les aspérités comme autant de cicatrices sonores. Dark Room ne cherche pas à séduire. Il expose. L’amour y est décrit moins comme une étreinte que comme une lutte : aimer quelqu’un qui se détruit devient un combat contre soi-même, un exercice de patience et de douleur. L’intensité est telle qu’on ressort du morceau avec la sensation d’avoir assisté à un secret qu’on ne sait plus comment porter. Il y a chez $on cette sincérité presque maladroite qui touche plus que mille effets de style. Ce qui pourrait n’être qu’un énième track lo-fi se transforme en radiographie de l’intime, un document émotionnel brut qui refuse la mise en scène. Et c’est précisément cette absence de masque qui rend Dark Room si nécessaire : une chanson qui ne cherche pas à briller mais à survivre, à témoigner de ce que c’est qu’aimer quand l’amour devient une guerre silencieuse. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 11, 2025On dirait que la piste s’ouvre comme un souvenir que tu n’as jamais vécu, mais dont tu connais déjà l’odeur. Une boule à facettes invisible qui s’allume au milieu de ton cerveau, un dancefloor imaginaire qui pulse entre deux époques. Avec Temperature’s Rising, Yarni installe une chaleur qui n’est pas seulement celle des cuivres ou des basses : c’est celle d’une mémoire inventée, d’une nostalgie rétrofuturiste où les seventies n’ont jamais cessé de tourner. La voix de Nathaniel Short, moelleuse et vibrante, ne chante pas seulement une mélodie : elle dépose une sueur élégante, une intensité presque sensuelle qui colle à la peau comme une fin de nuit d’été. Elle trouve sa place dans un canevas taillé au millimètre par Yarni, où la guitare funky et les nappes disco s’enlacent avec des détails de production actuels, rendant hommage aux anciens sans jamais tomber dans le pastiche. On entend le vinyle craquer en arrière-plan imaginaire, mais les kicks et la clarté des arrangements nous ramènent à 2025. Ce qui frappe, c’est cette manière qu’a Yarni de transformer un concept presque philosophique — anemoia, la nostalgie d’un temps qu’on n’a jamais connu — en matière sonore. Le morceau devient une capsule temporelle paradoxale : il te fait danser sur une époque que tu n’as peut-être pas vécue, mais dont tu ressens soudain l’urgence et la sueur comme si c’était la tienne. On pourrait réduire Temperature’s Rising à un hommage disco bien ficelé. Mais en réalité, c’est un sortilège : la musique comme artefact pour tisser des souvenirs que tu n’as jamais eus, pour réinventer une mémoire commune. Et c’est précisément là que réside la magie de Yarni : faire de chaque morceau non pas une simple track, mais une faille spatio-temporelle où l’imaginaire et le corps se rencontrent. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 11, 2025On croit toujours que l’amour se vit dans l’éclat, dans les gestes spectaculaires, mais parfois il se niche ailleurs : dans la décision fragile de ne pas bouger, de ne pas troubler un silence qui pourrait se briser au moindre souffle. Don’t Wake, le nouveau titre de Honeysucker, est de cette trempe-là. Une chanson qui crée un abri, une bulle de respiration dans un monde trop bruyant. Écouter ce morceau, c’est accepter de rester suspendu, comme si le temps lui-même avait consenti à ralentir. La structure musicale s’impose avec une élégance quasi insidieuse. La batterie, portée par une pulsation douce, rappelle l’écho d’une samba mais sans la ferveur festive : ici, le rythme bat pour deux seulement. Les guitares dessinent des arabesques délicates, presque timides, qui caressent plus qu’elles ne tracent. Les nappes synthétiques, elles, enveloppent l’espace de leur halo diffus, donnant au morceau une densité cotonneuse. Au milieu, une basse ferme agit comme un ancrage, évitant à la chanson de se dissoudre complètement dans l’air. Mais c’est dans l’écriture que Honeysucker touche au cœur. Chaque ligne semble écrite dans une chambre close, à la lumière vacillante d’une veilleuse. Les mots expriment la peur de voir la réalité s’inviter trop tôt, le désir de prolonger l’illusion d’un monde réduit à deux êtres. Ce n’est pas de l’évasion gratuite, mais une réponse intime à la brutalité du quotidien : faire de l’amour un dernier bastion, un lieu qu’aucune tempête n’atteint. Don’t Wake est une déclaration politique en creux : préserver l’intime comme acte de résistance. Dans une époque saturée de vacarme et de vitesse, Honeysucker propose l’inverse, et c’est bouleversant. Pour découvrir plus de nouveautés Rock, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 3, 2025Un souffle, une hésitation, un claquement sec d’ordinateur en surchauffe. miss my worst n’entre pas dans le salon de la pop par la grande porte, elle se faufile par les câbles, par les insomnies, par ce moment exact où la machine se fige et où l’on se voit, en miroir, planté devant son propre crash système. C’est là que melissageurts a choisi d’installer son premier vrai signal musical. Le morceau avance à contre-courant : pas d’évidence mélodique, pas de clin d’œil radio-friendly, mais un terrain miné où la voix tremble, s’érige, puis se désintègre sous des glitchs volontaires et une électronique aux bords effilés. Tout est pensé pour ressembler à un bug, mais un bug qui raconte, un bug qui vit. La production dark pop joue sur la tension — à la fois froide et organique, intime et étrangère, comme une émotion que l’on croit étouffer mais qui revient par les failles. On pourrait dire que melissageurts chante les décombres, mais ce serait réducteur. Elle les habite, les éclaire de l’intérieur, jusqu’à en faire un langage sonore. miss my worst n’est pas une complainte mais une esthétique du trop-plein : transformer le trop ressenti en matière brute, construire de la beauté à partir du crash. En filigrane, l’artiste tisse déjà les obsessions de son album System Crash : ce besoin de traduire les états extrêmes avec l’aide des machines, comme si l’électronique pouvait enfin donner forme à ce que les mots n’arrivent plus à contenir. Une première frappe rare, à la fois personnelle et radicale, qui brouille les pistes mais laisse une empreinte claire : ici, on ne fabrique pas une chanson, on fabrique un vertige. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 3, 2025Un claquement sec, une boucle synthétique qui crépite comme un câble dénudé, et déjà l’atmosphère est posée. wired n’est pas un morceau qu’on écoute en fond, c’est une plongée directe dans l’hyperconnexion émotionnelle où tout s’emballe — pensées, pulsations, rythmes. BRITTEN WRONG joue sur la tension permanente entre pop, électro et rap, avec cette façon singulière de transformer l’anxiété contemporaine en un groove magnétique. La production, volontairement glaciale, combine basses minimales et textures électroniques saturées, donnant au morceau un éclat métallique qui colle à son titre. Mais au lieu de se contenter d’un simple banger électro-rap, BRITTEN WRONG injecte une narration intime : la voix, parfois presque parlée, parfois scandée avec rage, fait de wired une confession déguisée en performance. C’est à la fois urbain et intérieur, nerveux et vulnérable. Ce qui fascine, c’est ce jeu permanent de contrastes. La chaleur d’un flow qui reste humain malgré les sonorités mécaniques. La mélodie pop, presque lumineuse par moments, qui lutte pour émerger au-dessus des percussions claustrophobes. On entend un artiste en équilibre instable, qui refuse pourtant de lâcher prise — et c’est précisément ce tiraillement qui rend le morceau si captivant. wired s’écoute comme on avale une gorgée d’énergie pure : un morceau qui traduit en son l’excès de vitesse de nos vies connectées, l’impossibilité de décrocher, la beauté et le danger d’un esprit qui carbure trop fort. BRITTEN WRONG signe ici un track qui électrise plus qu’il ne rassure, mais qui, dans sa brutalité élégante, capture une vérité contemporaine : être survolté, parfois, c’est la seule manière de se sentir vivant. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 3, 2025Pas besoin de fermer les yeux pour sentir ce morceau vibrer : Evergreen Nights s’ouvre comme une fenêtre entrouverte sur un paysage qui défile, les phares croisant des silhouettes d’arbres et la basse électrique pulsant comme le cœur de la voiture. Le titre a quelque chose de plus qu’une simple collaboration, il ressemble à une fraternité improvisée entre quatre voix qui transforment l’errance en rituel sonore. Watsky tire les lignes vers le ciel avec son débit incisif, Dylan Owen ramène la gravité de la mémoire, Sol apporte cette énergie solaire qui illumine même les silences, et Harrison Sands scelle l’ensemble de son timbre pop et chaleureux. L’équilibre est subtil : ça rappe, ça raconte, ça chante, mais toujours avec cette sincérité brute qui fait oublier les artifices de production. Ici, la technique se fait invisible pour laisser passer l’émotion. Ce qui frappe surtout, c’est la manière dont Evergreen Nights parvient à relier deux pôles souvent opposés : l’ivresse de la route et le poids des absences. C’est une chanson de voyages et d’adieux, de rires et de cicatrices. Une bande-son qui s’adresse à ceux qui savent que derrière chaque coucher de soleil sur les forêts du Nord-Ouest se cache aussi la nostalgie de ceux qui ne sont plus là pour le voir. On aurait pu craindre le patchwork, mais non : la fluidité est telle que l’on croirait entendre une seule conscience scindée en quatre voix. Evergreen Nights ne cherche pas à séduire les clubs ou les playlists de fête, mais à devenir un compagnon discret, presque intime, pour les routes nocturnes. C’est un morceau qui respire la fraternité et qui, en filigrane, rappelle que voyager, c’est parfois aussi apprendre à laisser partir. Pour découvrir plus de nouveautés RAP, HIP-HOP, TRAP et DRILL n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVARAP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 3, 2025Une chanson peut parfois ressembler à un miroir brisé : chaque éclat reflète un souvenir, une peur, un désir de recommencer malgré tout. Avec Insecure, EĐĐIE ne propose pas seulement une pop alternative aux contours nets, il nous plonge dans un vertige émotionnel où l’intimité devient spectacle, où l’aveu personnel s’habille des oripeaux d’un futur hit radiophonique. Le morceau parle de ce moment suspendu où l’on retombe amoureux alors que les plaies d’une rupture saignent encore en sourdine. C’est l’éternelle contradiction des débuts : vouloir ouvrir grand ses bras, mais sentir encore les fantômes de la méfiance rôder. La production épouse ce sentiment comme une seconde peau : des synthés aériens mais légèrement voilés, une rythmique retenue qui pulse comme une anxiété qu’on cache derrière un sourire, et la voix d’EĐĐIE, diaphane, qui tremble parfois mais ne cède jamais. On pourrait croire à un simple titre calibré pour playlists pop, mais il y a davantage de nuances ici. Là où certains artistes comme Lauv ou Troye Sivan misent sur l’éclat euphorique, EĐĐIE préfère l’ambiguïté, une tension permanente entre désir et peur, comme une flamme qui danse au bord de l’extinction. Cette fragilité assumée donne au morceau une profondeur inattendue : c’est une pop qui ne camoufle pas les failles, mais qui les transforme en matière première. Insecure n’est pas un hymne tape-à-l’œil, mais un aveu cristallisé. Une chanson qui vibre comme une confession nocturne, capable d’accompagner à la fois les errances solitaires et les instants où l’on choisit d’aimer encore, même quand chaque battement de cœur semble rappeler le risque de tomber. Une œuvre lumineuse et tremblée, qui prouve qu’EĐĐIE sait transformer l’intime en langage universel. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 3, 2025Parfois, un morceau ne cherche pas à divertir mais à recréer l’asphyxie même de la perte, ce silence saturé où chaque respiration est une lutte. claustrophobic de Keith Hayden s’inscrit dans cette tradition sombre du cloud rap et de l’emo hip-hop : une confession mise en suspens, un cri contenu qui se dissout dans l’écho des reverbs. La production se déploie comme une pièce fermée, sans fenêtres : nappes synthétiques cotonneuses, beat ralenti qui pulse comme un cœur brisé, et ce vide laissé volontairement entre les mesures, comme pour laisser entrer l’angoisse. C’est une architecture sonore oppressante mais volontaire, rappelant les esthétiques de Juice WRLD ou Lil Peep, où le minimalisme devient vecteur de douleur. Keith Hayden ne masque rien. Sa voix, tantôt monotone, tantôt tremblée, donne l’impression d’un jeune homme piégé dans sa propre poitrine. Les mots, eux, ne décrivent pas seulement la perte amoureuse, mais le gouffre qui suit : cette absence qui décolore tout, qui fait de chaque jour une version fanée du précédent. On ne parle pas ici de nostalgie douce, mais d’un vide corrosif, celui qui transforme l’espace en cage et la mémoire en torture. Et pourtant, il y a quelque chose d’étrangement lumineux dans ce morceau : comme si, en partageant son étouffement, Hayden ouvrait une minuscule fissure, un courant d’air pour tous ceux qui savent ce que c’est que d’être enfermés dans le deuil. claustrophobic n’est pas une chanson à écouter pour aller mieux, mais une chanson qui dit avec justesse et cruauté ce que ça fait d’aller mal — et parfois, c’est exactement ce dont on a besoin. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 3, 2025Certains morceaux n’ont pas besoin d’explications : ils arrivent, claquent comme une gifle parfumée au néon et vous embarquent sur le dancefloor avant même que vous n’ayez pu dire « encore un shot ». Cucaracha, le nouveau single d’Eva Tocanel, est de ceux-là — un banger insaisissable qui réinvente la rencontre improbable entre la frénésie K-Pop, la nervosité du rap et l’euphorie des clubs européens. Indépendante, insoumise, Eva Tocanel joue la carte de l’hybridation totale. La ligne directrice ? Zéro limite. Un beat qui crépite comme une boule à facettes sous stroboscope, un flow incisif (servi avec brio par Papa Jr), et cette touche pop ultra-catchy qui transforme chaque refrain en slogan hédoniste. Cucaracha n’est pas seulement un titre fait pour être dansé : c’est une pièce d’identité sonore pour une génération qui consomme les genres comme on zappe les applis, en quête d’un frisson immédiat. Dans l’énergie, on pense au côté survolté de Blackpink ou d’Itzy, mais aussi à la pop trash et colorée de Charli XCX, cette manière de transformer le kitsch en puissance. Tocanel, elle, ne cherche pas à copier : elle capte l’électricité globale, la digère et la recrache dans un accent proprement européen, entre Bucarest et Séoul, comme si les fuseaux horaires s’étaient enfin alignés. Ce qui frappe surtout, c’est la confiance brute qui suinte de chaque mesure. Cucaracha ne se cache pas derrière des subtilités : tout est frontal, addictif, assumé. C’est un tube pensé comme un insecte indestructible — vous pouvez l’écraser, il revient, plus fort, plus obsédant. En pleine effervescence mondiale où les frontières musicales s’évaporent, Eva Tocanel s’offre ici un passeport universel : celui d’une artiste qui sait transformer sa singularité en fête planétaire. Avec Cucaracha, elle ne signe pas seulement un hit de playlist, elle s’impose comme une voix qui refuse de choisir entre l’Est et l’Ouest, entre le clinquant et l’authentique. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 1, 2025Certains morceaux se contentent de faire danser, d’autres d’accompagner un état d’âme. Et puis il y a ceux, plus rares, qui choisissent d’être des cris de ralliement. Avec Chosen Generation, Lapricaty signe un de ces titres qui dépassent la simple idée de single pour devenir manifeste. Produit par Ball J — figure incontournable de la scène ghanéenne — et porté par le label Sons Of Destiny Records, le morceau a l’allure d’un appel : un hymne adressé à une jeunesse qui refuse la résignation. Là où beaucoup de productions afrobeat flirtent avec la légèreté, Lapricaty choisit la densité. Sa voix tranche dans le rythme, entre soul et hip-hop, comme un étendard. On pense à une Erykah Badu militante plongée dans les sonorités d’Accra, ou à Burna Boy au féminin, mais avec une gravité plus solennelle. Ball J, lui, bâtit un socle rythmique solide, sec et lumineux, qui mélange pulsation traditionnelle et éclats électroniques, donnant au morceau une intensité presque cérémonielle. On y entend autant l’énergie brute des clubs londoniens que l’écho des places publiques africaines où la musique sert de porte-voix. Mais au-delà de sa construction impeccable, Chosen Generation brille par son intention. Lapricaty y inscrit une idée : que chaque jeunesse, chaque génération a une mission. Elle convoque l’identité comme une force, la résilience comme un réflexe, et le rêve comme une arme. Le refrain n’est pas seulement accrocheur, il est galvanisant, pensé pour être repris en chœur, comme une devise qui se grave dans la mémoire collective. On devine derrière ce single une volonté claire : faire de la musique un outil de transmission, mais aussi d’action. Lapricaty ne cherche pas l’évasion facile, elle cherche la secousse, le sursaut. Dans un monde saturé de tubes jetables, elle ose la profondeur et la fierté. Et avec ce morceau incandescent, elle ne se contente pas de chanter pour sa génération : elle la convoque. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 1, 2025On croyait la bachata condamnée à ses cercles intimes, à ses pas serrés et à ses balades chantées en espagnol, ancrée dans un territoire presque sacré. Billy Vega débarque et casse le sortilège. Avec We Are Forever, le musicien de Morgan Hill ose l’impensable : marier l’anglais et le rythme syncopé de la bachata, transformer une musique de patios et de soirées moites en une déclaration pop universelle. Le résultat est aussi surprenant qu’évident, comme si ce pont entre deux mondes avait toujours attendu d’être franchi. L’inspiration vient de loin — un écho du morceau Así Será, une étincelle déclenchée par la salsa flamboyante d’un Bad Bunny en pleine réinvention. Mais Vega ne copie rien : il transpose, hybridise, métisse. Ses paroles en anglais glissent sur la guitare bachatera, les percussions dansent comme des battements de cœur fiévreux, et soudain la langue ne compte plus. Ce qui frappe, c’est cette sensation d’intemporalité. La chanson parle de ces amours impossibles, étouffées par la distance, mais qui continuent de brûler dans la mémoire. Loin de sombrer dans la mélancolie, elle choisit la célébration : « we are forever », dit-elle, comme une promesse qui survit aux kilomètres et au temps. La production, réalisée à San Jose, gagne en profondeur grâce à la participation d’une autrice argentine, qui apporte nuance et vérité à la version bilingue. Cette dimension transfrontalière est au cœur de la réussite du morceau : il respire la sincérité d’un échange culturel et la générosité d’un artiste qui cherche moins à s’approprier un genre qu’à l’ouvrir à d’autres voix. Ce qui rend We Are Forever précieux, c’est son geste disruptif dans un paysage pop où l’on recycle à l’infini les mêmes recettes tropicales. Ici, la bachata n’est pas décorative, elle est l’ossature même de la chanson, et son alliance avec l’anglais crée un espace inédit, à la fois familier et neuf. Billy Vega, sans artifice, signe un morceau qui fait danser le corps autant qu’il ravive la mémoire des amours impossibles. Et au fond, c’est peut-être ça, l’avenir de la pop latine : ne plus choisir entre tradition et modernité, mais tout embrasser dans un même élan. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 1, 2025On écoute The Agoraphobia Files comme on feuillette les carnets d’un naufragé revenu de tout : chaque morceau est une page tachée de sueur, de sarcasme et de tendresse brute. Purbeck Temple, alias Paul Gill, a traversé l’indicible — le corps fracassé, les os brisés, la mémoire vacillante — et pourtant, de cette nuit noire est née une œuvre étonnamment vivante, presque romanesque. Loin des studios clinquants, enregistrée dans le cocon d’un home-studio improvisé, cette collection de treize titres ne cherche pas la perfection : elle vise l’intime, l’honnête, le vital. Le voyage commence avec Not Everybody Looks For A Reason to Run, ballade écorchée qui refuse l’échappatoire. Pas besoin de fuite : ici, c’est la confrontation frontale avec ses propres démons. Puis No Hard Feelings balance un humour acide, presque punk dans son ironie, comme un doigt d’honneur à la fatalité. Poor As I Am creuse l’âme en mode confession, un blues de la survie où la pauvreté est autant matérielle qu’affective. Avec Almost Feels Like, la douceur se fait paradoxale : on croit toucher un apaisement mais c’est une illusion fragile. Always Be On My Own se déploie comme une confession nocturne, minimale et terriblement juste. Plus loin, Live For The Weekend casse la gravité, un cri hédoniste et lucide : danser malgré tout, boire malgré les cicatrices. La force du disque réside dans son alternance entre éclats sombres et petites éclaircies. 20 fonctionne comme un flashback adolescent, un autoportrait fantasmé d’un âge où tout reste possible. Emptiness In Paradise est une gifle : décor idyllique vidé de sens, carte postale froissée par la mélancolie. Hey God réintroduit la spiritualité, mais sans religion figée — plutôt un monologue grinçant adressé au ciel, mi-prière mi-reproche. Strange Lies renvoie aux trahisons intimes, celles qui fracturent plus sûrement qu’un coup. Anger And Religion libère une fureur contrôlée, un titre brûlant où l’on entend l’homme qui refuse les dogmes et choisit sa propre voix. L’album se clôt sur Feeling Better Now et Dream Back, deux pièces de réconciliation : la première fragile, comme un souffle d’air après l’orage, la seconde nostalgique, mais tournée vers une mémoire qu’on réinvente pour survivre. On sort de The Agoraphobia Files sonné, mais étrangement réchauffé. Ce disque ne brille pas par des artifices sonores mais par son humanité nue. Purbeck Temple signe moins un album qu’un testament en devenir : un rappel brutal et poétique que la musique peut être un acte de survie, un miroir tendu à toutes nos fêlures. Pour découvrir plus de nouveautés Rock, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 1, 2025Il y a des morceaux qui se contentent de remplir l’air, et puis il y a ceux qui redessinent l’espace autour de vous. Lonely d’iRO appartient à cette seconde catégorie : une ballade soul qui ne se vit pas comme une écoute mais comme une immersion dans une pièce nue, éclairée par une lumière trop blanche, où chaque note se cogne aux murs et revient chargée d’échos. Derrière ce pseudonyme sobre, Ori Rakib se déleste de ses rôles passés — plume discrète derrière Macklemore ou Alok — pour assumer une mise à nu presque brutale. Pas de fioritures, pas d’artifice : un piano qui pulse comme un cœur fragile, des cordes qui gonflent et se rétractent comme des respirations haletantes, et une voix qui tremble à la limite de la rupture. Ce n’est pas tant un chant qu’une déchirure prolongée, une tentative d’apprivoiser le vide laissé par quelqu’un. Là où beaucoup auraient choisi le cri, iRO préfère le murmure amplifié, le détail sublimé. On pense à certains climax de Jeff Buckley, à la tendresse grave de James Blake, à ces artistes capables de transformer la mélancolie en matière sonore presque palpable. Lonely est l’un de ces morceaux qui ne cherchent pas à consoler, mais à donner une forme au chagrin, comme pour dire : voilà, c’est ça que ça fait. Pièce maîtresse de son premier album White Roses, ce titre fonctionne comme une clef de voûte : il tient l’ensemble par sa fragilité même, en exposant la faille comme un centre de gravité. Dans un paysage musical saturé de productions interchangeables, Lonely ose la simplicité et la profondeur. Une chanson qui ne flatte pas l’oreille mais qui serre la poitrine, et qui, paradoxalement, parvient à offrir une étrange force à ceux qui acceptent d’y plonger. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 1, 2025On entre dans Transhumanity comme on pousserait la porte d’un planétarium secret, illuminé de fresques scientifiques et de fantômes historiques. Andrea Pizzo et son collectif The Purple Mice n’écrivent pas seulement des chansons, ils tissent une mythologie moderne où Lovelace, Turing ou Tesla deviennent les saints et les martyrs d’un évangile électro-rock. L’album, ample et kaléidoscopique, joue à la fois comme un concept-album progressif et comme une série de nouvelles musicales, chaque titre apportant sa teinte, sa respiration, son fragment de légende. Ada s’ouvre comme une épiphanie romantico-mathématique, Silvia Criscenzo illuminant le morceau de sa voix cristalline, donnant chair à l’abstraction d’une pionnière que l’histoire avait longtemps confinée dans l’ombre. Goodbye, beaucoup plus dépouillé, est un poème fragile posé sur un fil, Andrea et Riccardo Morello choisissant l’intimité du dépouillement pour dire l’adieu au monde ou à soi-même. Puis surgit The Current War, où l’électricité se fait percussion et tension, miniature tendue qui rejoue la guerre des courants comme un riff incandescent. The Ballad Of Alan Mathison se hisse en ballade tragique, hommage à Turing où la douceur mélodique s’entrechoque avec la mémoire d’un destin brisé par l’Histoire. Avec Bombshell, l’ironie s’invite : Andrea revisite Hedy Lamarr dans un groove rétro-futuriste qui flirte avec l’humour et l’admiration. Hidden Figures se fait hymne solaire, hommage aux femmes de la NASA dont la grandeur éclate en chœurs portés vers le ciel. Le ton se durcit sur The Boys From Silicon Valley, satire acerbe d’un monde saturé d’ego et de mirages numériques. L’ironie atteint son apogée dans We Are All Bots, dance macabre électro qui nous renvoie le reflet grotesque de nos avatars. The Machine, massif, dramatique, rappelle Muse dans ses moments les plus apocalyptiques : ici, la machine respire, gronde, menace. Puis To The Space And Beyond nous emporte dans une odyssée cosmique où guitare et synthés dialoguent comme s’ils voulaient repousser la gravité. L’album se clôt avec Eternità, porté par la voix d’Antonella Suella, moment opératique où le projet prend soudain l’ampleur d’un requiem futuriste. Transhumanity est une fiction musicale, un pont tendu entre l’humain et la machine, entre le passé des génies oubliés et les promesses incertaines du futur. On en sort troublé, ébloui, presque convaincu que le rock a encore un rôle à jouer dans l’écriture des épopées de demain. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 1, 2025Une ligne de basse qui pulse comme une alarme sourde, un beat carré qui tord le cou à l’hédonisme automatique, et puis cette voix qui ne séduit pas mais grince, ricane, griffe : Pretty Sparkly Things est un miroir brisé tendu à notre époque. Energy Whores ne chantent pas la fête, ils en révèlent les cadavres au petit matin, encore recouverts de paillettes. Derrière la brillance factice des vitrines et des influenceurs s’agitent les fantômes de l’injustice, ceux qui comptent leurs factures pendant que d’autres s’abreuvent backstage. Le morceau est construit comme un piège : tout, dans son habillage électronique, invite à danser, à lâcher prise, jusqu’à ce que les paroles éclatent comme un coup de fouet. Là où d’autres se contentent de slogans creux, Energy Whores font de la satire une arme tranchante, à la fois absurde et terriblement sérieuse. C’est l’art de montrer les mécanismes d’un système qui entretient l’illusion du glamour pour mieux dissimuler la cruauté du réel. Musicalement, on pense à un croisement entre le sarcasme de Talking Heads et la rage visionnaire de Patti Smith, mais passé au filtre acide d’une électro urbaine, glaciale, hypnotique. Chaque mesure est une dissonance qui devient groove, chaque synthé une morsure enveloppée de néon. On sort de l’écoute avec une sensation paradoxale : l’envie de bouger et le goût amer d’avoir touché à quelque chose de pourri. Avec Pretty Sparkly Things, Energy Whores rappellent que la musique peut encore être un champ de bataille, une performance politique, un bras d’honneur tendu au culte des faux dieux. C’est une chanson qui ne flatte pas l’oreille, elle la secoue — et c’est précisément ce qui la rend nécessaire. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 1, 2025Un ciel qui s’effiloche au-dessus de toits brûlants, un amour qui s’accroche à la chaleur comme à une dernière chance — voilà ce que Summer’s Falling évoque dès les premières notes. POLI NIKA ne cherche pas à planter un décor, elle nous plonge directement dans un état de flottement, là où chaque vibration synthétique semble se dissoudre dans l’air tiède. Ce n’est pas une chanson à écouter distraitement : c’est une bulle suspendue, fragile, où le temps ralentit. Sa voix, veloutée et vacillante, joue à la frontière du murmure et de l’aveu, portant une tendresse qui frôle la douleur tant elle est sincère. On pense à ces artistes capables de rendre l’évidence bouleversante — une Lizzy McAlpine pour la vulnérabilité, une Yebba pour l’élan soul — mais POLI NIKA a ce quelque chose d’insaisissable, cette façon d’incarner l’abandon amoureux sans artifice. La production, signée en partie par Liz Rodrigues, coule avec la fluidité d’une mémoire : percussions feutrées, synthés translucides, échos vaporeux. C’est de la dream-pop qui s’infiltre dans les veines, avec la clarté d’un souvenir qu’on croyait enfoui et qui revient d’un coup, intact, lumineux. Chaque seconde respire l’urgence paradoxale de ces instants qu’on sait condamnés à disparaître, mais qu’on veut vivre jusqu’à l’ivresse. Summer’s Falling n’est pas seulement un hymne à l’été amoureux : c’est une déclaration à l’éphémère, à ces éclats de joie qui valent justement parce qu’ils s’évaporent. POLI NIKA réussit l’impossible — transformer trois minutes de pop délicate en un rituel de mémoire, un sortilège doux qui nous colle à la peau bien après la dernière note. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 1, 2025Chez Dez Rocket, on connaissait surtout la verve explosive, une grammaire sonore héritée du synth rock alternatif, ce BombPop sound qu’il a façonné comme une signature incandescente. Mais avec Akashic Walker, le musicien choisit d’ouvrir une parenthèse inédite : une ballade amoureuse, douce, presque fragile, inspirée par sa propre nouvelle intitulée Senya and Diama: A Cosmic Love Story. Et soudain, derrière l’armure des guitares saturées et des machines rutilantes, surgit un cœur nu, désarmé, qui ose avouer sa dépendance à un regard, à un « je veux être celui dans tes yeux ». Ce basculement n’a rien d’un simple caprice esthétique. C’est un geste intime, qui révèle une facette plus humaine, plus sensible, chez un artiste qu’on pensait voué à l’adrénaline des riffs et aux pulsations synthétiques. La voix de Dez, immédiatement reconnaissable, prend ici une ampleur différente : elle s’ouvre, se fissure parfois, comme si l’émotion l’emportait sur la technique. Dans le refrain, elle se déploie en apesanteur, portée par une instrumentation volontairement sobre — une guitare qui caresse plus qu’elle n’attaque, des nappes de synthé brumeuses, et surtout une section rythmique discrète (Paris Parent à la batterie, Chuck Williams à la basse) qui sert d’écrin à cette déclaration. La production elle-même raconte cette volonté de lâcher prise. Habitué à signer ses propres mix, Dez confie cette fois l’ultime étape à Blake Paulsen, dont la touche aérienne et subtile accentue la dimension intime du morceau. Masterisé par Scott Stratton à Hollywood, Akashic Walker prend la forme d’un petit cosmos sonore : à la fois chaleureux et fragile, dense et diaphane. C’est peut-être cela, la vraie audace de Dez Rocket aujourd’hui : troquer la rage électrique pour une tendresse assumée, et montrer que la sincérité, quand elle s’affiche sans détour, peut avoir la force d’une comète. Avec Akashic Walker, l’artiste ne signe pas seulement une chanson d’amour ; il livre une part de lui-même, celle qu’il avait gardée en réserve, et qui brille ici d’une intensité nouvelle. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 1, 2025On ne s’attend pas à ce qu’un artiste venu de Kansas City parvienne à condenser, en un seul morceau, l’élan des clubs futuristes et la fragilité d’un journal intime. Et pourtant, whole thing de TYYE ressemble à une confession électronique qui a troqué le carnet froissé contre un beat mélancolique, une catharsis intime traduite dans le langage d’une pop R&B assez élégante pour séduire, mais assez tourmentée pour gratter sous la surface. Le morceau, conçu avec le producteur Braxton Medellin, s’ouvre comme une pièce close, presque claustrophobe, où chaque couche sonore semble respirer avec difficulté. Synthés moites, groove souterrain, textures éthérées : tout ici est pensé pour raconter une histoire de désir bancal, d’amour non réciproque, de cette frustration de n’avoir été qu’une étape sur le chemin de l’autre. Mais plutôt que de sombrer dans l’apitoiement, TYYE choisit l’ambiguïté : sa voix flotte entre l’assurance pop et la blessure à vif, comme si l’émotion brute se dissimulait volontairement derrière l’éclat glacé de la production. On retrouve des échos de The Weeknd dans l’obsession nocturne, des fragments de Glass Animals dans les harmonies troubles, un parfum d’Ariana Grande dans la ligne mélodique accrocheuse. Mais ces influences ne dictent jamais le propos ; elles servent plutôt de tremplin à une identité sonore en gestation. Car whole thing n’est pas un simple single, c’est une déclaration de mutation : TYYE quitte son premier cycle R&B pour embrasser une pop plus ambitieuse, plus complexe, presque cinématographique. Ce qui frappe, c’est cette capacité à transformer une douleur intime en objet de partage universel. Le morceau ne cherche pas à guérir, il s’impose comme un état transitoire, un entre-deux incandescent où l’on danse malgré soi, pris dans le vertige d’un sentiment à moitié accompli. À la fois hymne et confession, whole thing est ce genre de chanson qui, sous ses airs accessibles, cache une faille. Et c’est dans cette faille que TYYE inscrit sa différence, quelque part entre séduction pop et profondeur introspective. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
septembre 1, 2025Certains hommages ne se contentent pas de citer : ils invoquent. Avec Ode To Chaka, Valencia Rush convoque l’esprit de Chaka Khan, mais au lieu de la figer dans un passé glorieux, il en fait un tremplin vers une transe moderne, une sorte de funk électrifié qui s’imbibe autant des grooves seventies que de l’élan synthpop et indie dance d’aujourd’hui. Dès les premières secondes, on entend la célébration. Les basslines claquent avec ce rebond joyeux qui pousse les hanches à bouger malgré elles. Les synthés, eux, scintillent comme des néons qui se reflètent sur une piste de danse moite, où chaque sourire est une réminiscence de la soul flamboyante que Chaka avait su transformer en hédonisme collectif. Valencia Rush ne copie pas, il traduit : il prend l’énergie de cette époque, la puissance d’un chant libérateur, et la propulse dans un espace hybride où le funk rencontre l’indie dance, où les cuivres fantômes se fondent dans des nappes électroniques. La chanson se tient dans cet entre-deux : à la fois profondément respectueuse de l’héritage et totalement libérée dans son exécution. On sent la pulsation d’un live band imaginaire, presque charnel, mais aussi la précision chirurgicale d’une production contemporaine, où chaque boucle est pensée pour hypnotiser sans perdre en chaleur. Ce qui rend Ode To Chaka fascinant, c’est sa dimension sensorielle : on y goûte la sueur, les rires, la sensation de lumière qui traverse la peau quand un refrain devient collectif. C’est moins une chanson qu’un état d’esprit, une invitation à lâcher prise, à danser comme si les années s’emmêlaient, comme si Chaka Khan entrait dans un club berlinois pour improviser avec LCD Soundsystem. Valencia Rush signe ici plus qu’un hommage : un rituel. Une passerelle entre les époques, un cri d’amour qui dit surtout une chose essentielle — le funk n’est pas mort, il se réinvente à chaque génération qui ose le célébrer. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 29, 2025Le mot été convoque souvent les clichés : peau salée, ivresse douce, romances éclairées par le crépitement des barbecues et les nuits sans fin. Mais Cain Kerner, lui, préfère tirer le rideau et montrer l’envers du décor. Son nouveau morceau, Summer Love, ressemble à une confession chuchotée au cœur d’un coucher de soleil qui vire au noir, quand la lumière dorée bascule dans une mélancolie presque cinématographique. C’est un titre qui n’embrasse pas l’été comme une promesse légère, mais comme une morsure, un souvenir qui colle à la peau même quand les jours raccourcissent. Musicalement, Summer Love est un subtil mélange entre la fragilité d’un folk acoustique et l’ombre inquiétante du dark pop. La guitare, dépouillée, trace une ligne claire et fragile, tandis que des nappes électroniques, quasi fantomatiques, viennent brouiller l’horizon. La voix de Kerner, elle, avance comme une présence hantée : elle n’implore pas, elle raconte, elle incarne. On pense aux échos d’un James Blake s’aventurant dans un terrain plus brut, ou aux ballades les plus introspectives de Billie Eilish, mais avec une sincérité qui refuse tout maniérisme. Ce qui fait la singularité de Summer Love, c’est cette manière de piéger l’auditeur entre deux sensations contradictoires : la douceur sensuelle d’un souvenir et la douleur lancinante de ce qu’il reste après. Kerner fabrique un espace intime où l’amour d’été n’est pas une bluette jetable mais un vertige qui transforme. C’est une chanson qui ne cherche pas le tube facile : elle choisit l’incision lente, la cicatrice élégante. Avec Summer Love, Cain Kerner signe une pièce qui dépasse le simple exercice de style. C’est une radiographie de ce moment fragile où l’éphémère devient éternel, où une saison se grave dans la mémoire comme une brûlure qu’on n’a jamais vraiment voulu soigner. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 28, 2025Certains morceaux ne frappent pas comme des évidences, mais se glissent d’abord dans les failles, là où les souvenirs et les obsessions murmurent encore. Call Me Crazy d’ARTHEUS et Arianne Winter est de ceux qui ne cherchent pas à séduire immédiatement : il s’infiltre, serpente dans les veines, et laisse au passage des traces de feu et de sel. C’est un morceau qui ressemble à une lutte intime, une danse fragile entre la tentation de se perdre et l’élan de se reconstruire. Sur le plan sonore, la production d’ARTHEUS dessine un décor mouvant, tendu entre douceur et vertige. Les mélodies soul se posent comme des caresses écorchées, avant d’être secouées par des beats trap au grain rugueux, comme des rappels incessants à la réalité brute. Cette tension, loin d’être un simple effet de style, devient le moteur de l’expérience : chaque mesure incarne la contradiction de vouloir céder à l’appel du poison tout en cherchant une échappée vers la lumière. La voix d’Arianne Winter, vibrante et quasi viscérale, est la pièce maîtresse de ce voyage. Elle ne chante pas vraiment : elle confesse, elle implore, elle se cabre et se libère tout à la fois. On croit entendre les restes d’un cri retenu trop longtemps, transformé en mélodie. Son interprétation apporte une profondeur organique, presque charnelle, à l’architecture électronique façonnée par ARTHEUS. Call Me Crazy n’est pas seulement une chanson d’amour ou de dépendance, c’est une cartographie de l’excès et de la rédemption. On y retrouve le parfum nocturne d’une ville encore humide de pluie, des néons qui tremblent, une silhouette qui vacille mais qui avance quand même. Le morceau se vit comme un miroir tendu : il parle autant des obsessions qui nous consument que de la capacité à les transcender. Un R&B contemporain qui prend la forme d’une confession dramatique, au croisement d’une messe intime et d’un exorcisme sonore. Pour découvrir plus de nouveautés SOUL, RNB, JAZZY, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVARNB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 28, 2025Rien n’est plus fragile qu’une surface qui réfléchit la lumière. Avec Glass Skin, Neon Pulse prend cette métaphore et la fait imploser dans un déluge de beats électro-pop et de textures dark pop. C’est un morceau qui ne se contente pas de briller : il éclate, il fissure, il coupe. On dirait le journal intime d’une génération obsédée par l’apparence mais rongée de l’intérieur, transformé en hymne nocturne pour clubs hantés. La production avance à pas lourds, presque cinématographiques, avec une tension digne d’un film néon-noir. Les synthés s’entrechoquent comme des éclats de verre, et la rythmique trap injecte une urgence quasi viscérale. La voix, spectrale mais déterminée, glisse entre caresse et menace, comme si elle voulait à la fois séduire et repousser. Il y a du BANKS dans cette façon de rendre la fragilité dangereuse, du Billie Eilish dans l’art de susurrer l’apocalypse, mais Neon Pulse garde une empreinte singulière, plus brutale, plus frontale. Ce qui rend Glass Skin fascinant, c’est sa dualité : un morceau conçu pour séduire les dancefloors mais qui porte en lui une douleur intime, une rage contenue. Chaque drop sonne comme une fracture, chaque silence comme une cicatrice qui peine à se refermer. On n’est pas simplement en train d’écouter une track : on traverse un champ de ruines brillant de mille feux. Neon Pulse signe ici un manifeste : la peau de verre n’est pas une faiblesse, c’est une arme. Être translucide, c’est aussi renvoyer la lumière avec une intensité insupportable. Et dans cette clarté dangereuse, il y a un futur possible pour l’électro-pop : moins lisse, plus écorchée, résolument magnétique. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 28, 2025Une chanson comme Feeling the Heat ne se raconte pas avec des clichés de saison, parce qu’elle ne parle pas d’un été carte postale. Elle pulse comme une crise cardiaque en plein club, une ivresse où l’on confond chaleur et brûlure, désir et vertige. Romi O ne signe pas simplement un “summer anthem” : elle fabrique un objet pop incandescent, hybride, qui met en scène le paradoxe de l’amour contemporain — s’abandonner tout en sachant que l’autre ne sera peut-être pas là quand la lumière retombera. Le morceau est une construction stratifiée, presque baroque dans sa luxuriance : synthés étincelants, beats en tension constante, arrangements qui alternent entre exaltation euphorique et menace sourde. C’est une architecture sonore où chaque détail est une fissure — l’urgence rythmique qui s’emballe, la voix qui se cabre puis s’éteint, comme si le plaisir lui-même devenait un piège. On pense au romantisme torturé de Kate Bush, à la sueur électrisante de Robyn, mais Romi O imprime sa propre griffe : un refus de choisir entre extase et douleur, club et confession, pop de masse et laboratoire intime. Ce qui rend Feeling the Heat unique, c’est ce flou volontaire entre libération et effondrement. Là où beaucoup de productions estivales caressent l’oreille avec un hédonisme convenu, Romi O préfère la contradiction : faire danser tout en donnant le goût amer du lendemain. C’est une esthétique du trouble, une mise en scène de l’instant où l’on sait déjà que la chute sera inévitable. Et c’est précisément dans cette lucidité désespérée que réside la force du morceau : il ne cherche pas à consoler, il brûle, et nous avec lui. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 28, 2025On croyait Diana Vickers rangée dans les archives poussiéreuses des pop girls de l’ère X Factor, étiquetée souvenir d’une décennie trop vite avalée par le streaming. Mais voilà qu’elle surgit, sourire malicieux et chant en éclats glacés, avec Ice Cream, single impertinent qui réinstalle sa voix là où on l’attendait peut-être plus : sur le dancefloor queer, moite et festif, où la sueur se mélange aux paillettes. Produit par Dee Adams et James Earp, le morceau ne se contente pas de faire vibrer la nostalgie de ses débuts. Il joue avec, la détourne, la fait tournoyer comme une boule disco trempée dans du sirop artificiel. Les synthés gonflent, les refrains coulent avec la légèreté d’un milkshake — mais sous les couches sucrées, on sent poindre une ironie mordante, un clin d’œil aux “babes” qu’elle convoque d’emblée : ce morceau est un service à la carte, queer-coded jusqu’à la dernière note, pensé pour dégouliner dans les open airs d’été comme sur les playlists TikTok. La voix de Diana, mi-soufflée mi-cristalline, rappelle qu’elle n’a jamais été une simple étoile filante. Après des détours par le théâtre et la comédie, elle revient plus affûtée, plus libre, moins soucieuse de plaire qu’envieuse de provoquer. Ice Cream n’est pas seulement un banger estival : c’est une déclaration d’indépendance, une façon de dire qu’après les rôles, les collabs et les podcasts, elle reprend son terrain d’origine. Et qu’elle compte bien le repeindre en couleurs acidulées. Dans une époque où la pop tend à s’aseptiser, Diana Vickers ose l’excès, le kitsch, le clinquant. Elle en fait une arme, une glace qui fond mais laisse sur les doigts un goût entêtant. Derrière la fantaisie, une évidence : Ice Cream est l’annonce d’un retour sérieux, mais joué avec le sourire d’une artiste qui n’a plus rien à prouver. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 28, 2025Chez Lusaint, chaque chanson ressemble à un rituel de guérison, comme si la Mancunienne ouvrait son carnet intime en pleine rue et nous obligeait à lire entre les lignes, là où ça fait mal. Lie To Yourself, éclat incandescent de son nouvel EP The Apothecary (Pt. 1), surgit comme une gifle au milieu d’un sourire. On croit d’abord tenir un hymne pop à fredonner au soleil, puis la soul s’invite, la douleur perce sous les cuivres, et tout prend l’allure d’un aveu qu’on se répète en boucle pour réussir à respirer. La voix de Lusaint n’est pas seulement puissante, elle a cette vibration claire qui rappelle la chair de Nina Simone mêlée au velours contemporain d’une Jorja Smith. Mais là où son précédent single Summertime caressait, Lie To Yourself claque, pulse, emporte. Le groove est volontairement dansant, presque trompeur : derrière l’énergie cathartique, il y a cette histoire de cœur cabossé, de lucidité douloureuse, d’attachement qu’on sait toxique mais qu’on ne parvient pas à abandonner. La beauté de Lusaint est là : chanter les contradictions sans jamais chercher à les lisser. The Apothecary (Pt. 1) s’inscrit comme un contrepoint à son EP Self Sabotage. À la chute succède la reconstruction, mais une reconstruction fragile, tremblante, comme une marche sur des ruines encore chaudes. Chaque titre agit comme un remède improvisé — parfois amer, parfois doux — à ces blessures qu’on reconnaît tous. Et en live, entourée d’un public qui oscille entre ferveur et silence religieux, Lusaint transcende ses morceaux pour en faire des cérémonies collectives. À force de ne jamais jouer la carte de la facilité, Lusaint s’affirme déjà comme l’une des voix les plus singulières de la scène britannique. Elle ne se contente pas de réanimer la soul : elle l’habite, la fissure, la traverse de pop étincelante et de jazz héritée de ses racines. Avec Lie To Yourself, elle signe un morceau qui danse sur les braises de l’intime, un morceau qui prouve qu’on peut transformer la douleur en célébration. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 28, 2025Il y a des morceaux qui naissent dans le confort moelleux des studios tapissés de mousse acoustique, et puis il y a ceux qui éclatent comme une urgence, les yeux rougis d’insomnie, un enfant qui vous secoue en pleine nuit, et une question qui brûle sans laisser de répit : qu’est-ce qu’être un bon parent quand, à l’autre bout du monde, des enfants meurent sous les bombes ? C’est dans cette fracture intime que Jeremy Mage a trouvé la matière première de In Gaza Today, convoquant son alliée de toujours, la magnétique Wunmi, pour transformer l’angoisse en un chant de résistance. Le morceau pulse d’un groove funk déraillé, plus sale que poli, où la basse cogne comme une marche de protestation et les cuivres grincent comme des sirènes dans la nuit. La voix de Wunmi, tantôt incantatoire tantôt tendre, traverse cette architecture sonore comme une torche. C’est à la fois une prière et une exhortation : lever la voix, ne pas se taire, danser malgré tout. Le featuring de Slow Commotion ajoute une rugosité organique, une vibration qui sonne comme le souffle d’une foule qu’on refuse de faire taire. In Gaza Today n’est pas un slogan transformé en chanson, c’est une déflagration personnelle devenue universelle. On y entend la fatigue des veilles nocturnes, la culpabilité d’être loin, le désir de faire vibrer l’injustice jusqu’aux oreilles de ceux qui préfèrent détourner le regard. C’est un morceau qui refuse la neutralité, qui fait du funk une arme, de la sueur un langage, de la musique un miroir tendu à un monde qui chancelle. Ce n’est pas seulement un single : c’est un coup de poing poétique, une ligne de basse plantée dans la chair du présent, un groove qui grince et qui sauve. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 28, 2025On n’écoute pas Estella Dawn, on l’encaisse. Son nouveau single I Like It Rough ne se contente pas de pulser dans les veines, il vient fissurer la peau, griffer les certitudes, s’inviter dans ce territoire intime où désir et colère se confondent. Ici, la pop sombre se mue en cri de guerre camouflé derrière des beats lourds et des respirations brûlantes, un espace où l’on choisit d’aimer brutalement plutôt que de se laisser étouffer par la bienséance. Ce morceau est une claque qui se nourrit d’un paradoxe savamment entretenu : la production, métallique et charnelle, semble taillée pour une boîte de nuit post-apocalyptique, tandis que la voix d’Estella navigue entre caresse et morsure. Chaque intonation suggère un corps qui se relève, qui accepte ses cicatrices, qui se découvre même plus beau dans la violence des chutes. La chanson n’est pas seulement une déclaration sensuelle, c’est une affirmation existentielle : être jugée, sous-estimée, rabaissée, et transformer tout cela en énergie pure, en hymne incandescent. On pense aux ombres de BANKS, à la fougue d’une Doja Cat qui flirte avec la provocation, à l’écriture crue de Jessie Reyez, mais Estella Dawn refuse la comparaison trop facile. Elle façonne son propre territoire sonore, une jungle électro-pop où l’on trébuche volontairement pour mieux se relever. L’arrangement, tendu comme une corde prête à céder, joue avec les contrastes : basses saturées, percussions claustrophobiques, envolées vocales qui tracent des échappées lumineuses au milieu du chaos. I Like It Rough, au fond, c’est le manifeste d’une génération qui n’a plus peur de conjuguer force et vulnérabilité, douceur et rugosité, désir et défi. Une chanson qui n’apaise pas, mais qui console par la vérité qu’elle lâche sans fard : nous sommes plus beaux quand nous embrassons le tumulte. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 28, 2025Ça commence comme un jeu, une rencontre, un Premier Date : une promesse légère, électrique, une pulsation qui fait monter le rouge aux joues. Et puis le groove s’installe, les lignes de basse se font charmeuses, les refrains collent à la peau. Avec Switching Delight, Perké With a K boucle la boucle — un dernier clip comme un clin d’œil rythmé, réalisé par Le Petit Pavé, pour refermer cette première aventure musicale. L’EP Premier Date est tout sauf un coup d’essai. C’est une carte de visite sensuelle, funky, colorée. Entre house solaire, accents afro et pop française immédiate, le duo revendique un style hybride, soigné, assumé. Les prods sont chirurgicales, les basses groovy à la Tom Misch, les refrains efficaces à la Charlie Puth — mais toujours avec ce petit twist perso, cette chaleur qui déborde. On leur a posé quelques questions pour revenir sur cette première étape, ce Premier Date qui, on l’espère, ne sera que le début d’une longue histoire. 1) Qui êtes-vous ? Nous c’est Max et Gabi, deux amis d’enfance originaires de Paris. On forme PERKÉ with the K, un duo qui aime sérieusement faire remuer des têtes sans jamais trop se prendre au sérieux. 2) Quel est votre parcours ? Max : J’ai commencé le violon à 5 ans, puis j’ai troqué l’archet pour la guitare à 10 ans. Après ça, j’ai fait deux ans d’école de jazz et musiques actuelles à Paris, deux ans au conservatoire du 11e, puis trois ans au CRR de Paris. Entre deux gammes, j’ai aussi appris à faire des mojitos en étant barman, et à manier la serpillière comme personne en bossant comme homme de ménage. Disons que j’ai autant traîné dans les salles de classe que derrière les comptoirs. Gabi : A 5 ans je touche ma première guitare et je démarre le conservatoire. J’ai passé 18 ans dans cette 2ème maison, où on tentait de m’apprendre à chanter, à analyser et jouer de la musique. En parallèle, j’ai été dans le « glee club » du collège (ouai ça suinte la popularité ouai). J’ai ensuite étudié l’ingénierie robotique, mais j’ai toujours gardé un pied (voire les deux) dans la musique. Sur la fin du conservatoire, Max et moi on s’est rejoints sur différents projets sur scène et on a fini par se décider à créer ce duo.  3) Que pouvez-vous nous dire en quelques mots sur votre musique ? C’est une musique à la fois moderne, organique et sincère. On travaille beaucoup le son, les arrangements, et surtout, on veut que ça fasse du bien.  4) Quelles sont vos inspirations ? On écoute de tout, mais certains noms reviennent souvent : Tom Misch, M, Anderson .Paak, L’Impératrice, Jungle … Et on puise aussi beaucoup dans les musiques afro-latines, la house, la funk et bien sûr, le jazz. 5) Quelle est votre playlist actuelle ? Contre-uno, on vous propose plutôt nos 9 derniers likes  Morals : Africa express Only happen : Nectar woode Song for You : Myd From the start : Laufey You got me feeling : Parcels Let it happen : Tame Impala  Back on 74 : Jungle Rupture : Ben Mazué et Yoa Toucher du bois : Peet 6) Quel est le plat que vous cuisinez le mieux ? Max : Franchement, ce que je cuisine le mieux c’est les plats de frigo. Quand tu sais pas quoi faire avec tes restes de la semaine mais que tu finis par faire une double cuisson avec déglaçage et dressage de plat gastronomique. Gabi : Je crois bien que j’ai masterisé la recette originale des lasagnes. Le ragoût (c’est comme ça que ça s’appelle) peut réduire 8h, je fais la pâte aux épinards frais et je monte tout ça avec la petite béchamel noix de muscade. Bref des lasagnes de puristes qui peuvent te donner envie de pincer ton pouce avec ton index et parler italien alors que t’as fais LV2 espagnol.  7) Quels sont vos projets à venir ? On joue à La Boule Noire le 5 octobre pour défendre notre premier EP (Premier Date), et on commence à bosser sur notre premier album. L’idée, c’est de faire un projet avec des featurings, avec des artistes qu’on admire. Spoiler : il y a du lourd qui se prépare ! 8) Pouvez-vous nous raconter une anecdote sur vous ? On jouait dans un festival dans le centre de la France. Passage un peu rock’n’roll vers 23h, et bam une tempête s’est abattue sur le site. Les concerts restants sont annulés, les tentes du festoch s’envolent comme des cerfs-volants géants. On mange une blanquette de veau… sans veau, puis on saute dans le camion direction Paris. Il pleuvait des cordes, on roulait à 50 km/h au milieu des éclairs. On est arrivés à 6h du mat, moitié trempés mais vivants. 9)Si vous pouviez passer 48h avec quelqu’un que vous n’avez jamais rencontré, qui serait-ce ? Zinédine Zidane. Parce que l’élégance, la vision, le flow… la panenka en finale… 10) Un dernier conseil ? Ce serait ambitieux de donner un conseil mais on ne peut que vous encourager à nous écouter et venir nous voir à la Boule Noire le 5 octobre <3 J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 28, 2025Amma Hit You Up n’est pas une simple bluette pop taillée pour les playlists : c’est un coup de fil en pleine nuit, la vibration d’un écran qui brise le silence, la voix qui hésite entre confidence et appel à l’aide. Juliera y injecte cette urgence délicate, ce besoin d’être entendue tout de suite, comme si attendre devenait insoutenable. Si la base est bien pop — synthés lumineux, rythmique fluide, refrains instantanément familiers — une subtile veine RnB traverse le morceau. Elle ne se contente pas d’ajouter une couleur : elle lui insuffle de la chair, une sensualité feutrée qui adoucit les arêtes électroniques. Dans ses intonations, Juliera ne se pose pas en diva mais en narratrice vulnérable, et c’est là que réside toute la force de son chant. La mélodie danse avec la respiration, l’émotion affleure sans jamais se figer dans la démonstration. Cette hybridation — entre dance pop, indie pop et touches RnB — reflète parfaitement son parcours. Nigériane aux racines ardentes, Américaine par la trajectoire, Juliera construit ici une passerelle entre continents et états d’âme. Le morceau respire la légèreté estivale mais porte aussi la gravité d’une femme façonnée par ses expériences, de l’exil à la maternité, de la quête intime à la soif d’expression. Amma Hit You Up, c’est la preuve qu’un titre peut être à la fois un hymne solaire et une confession nocturne. Juliera ne se contente pas de livrer un tube : elle tisse un récit, une voix qui se faufile entre les codes du RnB et l’énergie pop, rappelant que la vraie force d’une chanson réside dans sa capacité à tendre un fil invisible entre celui qui chante et celui qui écoute. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 28, 2025Certains morceaux sentent la sueur et la peau avant même la première note. Lost (perdida), de Gavrielle, appartient à cette famille-là : une chanson née dans la moiteur d’un voyage, entre le grondement des vagues et le souffle épais de la jungle mexicaine. Ce n’est pas seulement une mélodie surgie d’un instant d’éblouissement, c’est une métamorphose intime, celle d’une artiste qui se redécouvre à travers un lieu, une langue et une pulsation. La voix de Gavrielle glisse entre l’anglais et l’espagnol comme entre deux peaux, deux réalités, deux désirs. Son choix de chanter le refrain en espagnol n’est pas un simple exotisme : c’est un abandon, une manière d’habiter une langue qui colle à la chair et qui embrase le morceau d’une chaleur nouvelle. Le souffle tribal, né de ses propres couches de fredonnements superposés, agit comme une transe — un battement cardiaque qui enserre tout le titre et lui donne sa densité tellurique. On entend derrière les voiles de production les fantômes de ses influences : la sensualité poisseuse de la Britney Spears période I’m a Slave 4 U, et la ferveur intemporelle de Selena Quintanilla. Mais Gavrielle ne copie pas, elle invoque, elle canalise. Lost (perdida) n’est pas une citation mais un héritage réinventé, une pop latine filtrée par l’intimité d’une femme qui ose enfin traduire son feu intérieur en son. Il y a dans ce morceau quelque chose de paradoxalement universel et singulier : une chanson née d’un instant très personnel, mais qui parle à quiconque s’est déjà retrouvé perdu pour mieux se retrouver, ivre de lumière, de rythme et de passion. Gavrielle signe ici un hymne à la liberté, où se perdre est peut-être la plus belle façon de se retrouver. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 28, 2025Il y a dans la musique de Lüst quelque chose d’irrémédiablement incandescent, comme un feu croisé entre les gratte-ciels gris de Chicago et les nuits saturées de sueur d’un club latino où les corps refusent le repos. Avec ROCKSTAR, JD et MAYA font plus que livrer un single : ils plantent un drapeau au sommet d’un territoire musical qui n’existait pas encore, fusion nerveuse de pop-rap, de trap euphorique et de relents d’indie-rock, où chaque kick devient un coup de foudre et chaque hook une morsure addictive. Le morceau avance comme une chevauchée urbaine, rapide et désinvolte, porté par cette énergie de outsiders qui rêvent tout haut. Les basses claquent comme des portes qu’on refuse de fermer, les voix se déchirent entre arrogance sensuelle et fragilité assumée. C’est un cri de désir, mais aussi un appel à l’ivresse collective, à cette transe contemporaine où la gloire se confond avec l’instant, où l’on se sent rockstar le temps d’un refrain. Lüst réussit ici ce que beaucoup tentent sans oser aller au bout : un métissage total. Les guitares rappellent l’insolence d’un rock alternatif jamais apprivoisé, les rythmiques trap secouent comme un cœur qui s’emballe, tandis que les harmonies pop injectent une douceur presque nostalgique. C’est un patchwork de mondes, mais taillé avec une précision chirurgicale qui le rend évident, nécessaire, urgent. ROCKSTAR est plus qu’un banger : c’est une carte postale enflammée envoyée depuis un futur où les genres ne sont plus des frontières mais des tremplins. JD et MAYA ne se contentent pas de mixer les styles, ils les transforment en manifeste, en promesse, en invitation. Car derrière l’étalage de puissance, il y a une question lancée au visage de l’auditeur : et toi, qu’est-ce qui te fait sentir vivant ? Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 27, 2025Portée par un accent qui n’a pas peur de sa tendresse, Lily Galin entre en scène comme on ouvre une fenêtre sur un lac glacé : l’air pique un peu, puis on respire mieux. What’s Your Story n’est pas un single de plus, c’est une carte de séjour déposée sur le comptoir de la pop — une identité qui s’assume entre Lituanie intérieure et bitume de Chicago. On entend le parcours dans la voix, les années de clubs, bars et restos où l’on apprend à tenir une salle avant de tenir un studio. Deux ans enfermée à ciseler ses propres chansons, ça s’entend : rien n’est laissé au hasard, rien n’est maquillé à outrance. Production sobre, efficace, centrée sur un médium chaleureux qui fait croire que le micro est à deux centimètres du cœur. Kick velours, caisse claire satinée, basse ronde qui borde le récit sans l’alourdir ; des pianos discrets comme des phares la nuit, quelques guitares en clair qui griffent le ciel juste ce qu’il faut. Les arrangements respirent, refusent l’empilement anxieux. On laisse la voix tenir le gouvernail : diction nette, vibrato retenu, attaques franches qui disent la détermination d’une autrice-compositrice qui n’attend plus qu’on lui donne la permission. Ce qui frappe, c’est le regard frontal : Lily n’invente pas un personnage, elle convoque sa biographie pour en faire un langage. La question-titre n’est pas un gimmick, c’est une méthode — un miroir tendu à soi et aux autres. On devine l’atelier derrière la douceur : réécritures patientes, producteur qui taille les angles sans limer l’âme, craft de couturière (elle a étudié la mode, la nutrition, la santé naturelle… ça s’entend dans la précision des textures, ce soin porté à la matière). Pop adulte, donc, mais écrite à hauteur de peau, avec l’instinct d’une musicienne qui connaît ses propres failles et s’en sert comme de points d’appui. What’s Your Story ne cherche pas l’exploit vocal, il cherche la justesse émotionnelle. Le refrain s’imprime parce que l’ensemble y conduit, pas parce qu’on le pousse dans le dos. Et l’on sort du morceau avec la sensation d’avoir été écouté autant qu’on a écouté : rare. Si la suite confirme ce niveau de vérité et de tenue, Lily Galin ne sera pas simplement “à surveiller” ; elle deviendra ce qu’on appelle une voix refuge — de celles qui donnent envie de répondre, soi aussi, à la question. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 27, 2025Premier écoute, et nos tympans s’accrochent avec passion. 2077 n’avance pas, 2077 lévite. Skarlett Smith pose une voix au grain velouté dans un décor de verre dépoli : drums pulsés en apesanteur, basse en filin d’acier, synthés qui scintillent comme des panneaux de sortie d’urgence dans un tunnel néon. On sent la patte de DeMario “RioTheyNeedahit” Bridges — précision chirurgicale des transitoires, place donnée aux médiums chauds, low-end propre qui serre la taille sans t’écraser — mais le centre de gravité reste Skarlett, multi-instrumentiste qui entend la pop comme on lit une carte du ciel : orientation précise, étoiles reliées par des lignes simples, trajectoire claire. La composition joue la retenue intelligente. Intro sculptée pour la curiosité, couplets minimalistes qui laissent respirer les consonnes, pré-refrain en bascule harmonique, et drop mélodique qui ne hurle jamais son nom. Le hook s’imprime parce que le mix l’encadre avec tendresse : de légères doubles, un delay court qui embrase la fin des phrases, un de-esser posé comme un bijou, et des backings panoramiqués qui ouvrent l’espace sans noyer la soliste. On entend la musicienne derrière la popstar : ces appogiatures fines, ces micro-glissandos qui accrochent l’oreille, ce piano discret qui apparaît à la périphérie comme un souvenir qu’on croyait rangé. Côté sound design, Rio glisse de petites étincelles héritées du R&B digital et du futur bass soft-focus : percs cliquetantes, risers feutrés, textures granuleuses qui donnent du relief aux surfaces lisses. Rien d’ostentatoire : les “trucs” servent l’histoire. Et c’est là que 2077 séduit pour de bon : l’imaginaire SF n’est pas un cosplay, c’est un prisme. Pas de ville volante ni de chrome gratuit ; plutôt la sensation très moderne d’une intimité augmentée, d’un cœur qui s’équipe d’un HUD pour mieux viser juste. Skalett joue la pop de précision, pas la démonstration. Elle privilégie l’air entre les éléments, refuse l’empilement anxieux, et gagne en autorité. On comprend pourquoi les playlists ont tiqué dès le premier single : sa façon d’aligner instinct et craft coche toutes les cases sans cocher toutes les cases. Et si l’ombre des majors plane déjà, 2077 affirme autre chose qu’un CV : une vision. Pop mais pas docile, accessible mais pas servile, lumineuse sans rinçage. Le titre déroule un futur personnel, à taille humaine, où l’émotion n’attend pas la permission des algorithmes pour prendre toute la bande passante. Verdict : 2077 ne rêve pas d’un monde meilleur, il le calibre. Et dans la lumière froide que le morceau laisse derrière lui, on devine une évidence rare : Skarlett Smith n’essaie pas d’atteindre la pop, elle la déplace. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 26, 2025Plutôt qu’un banger de plus sur la route des festivals, Bloom s’avance comme une offrande en plein soleil : un battement reggae-pop rendu phosphorescent par des arrangements qui évitent le cliché avec une précision d’horloger. Shelita travaille la lumière à la source — basse souple posée sur le contretemps, batterie brossée en ghost notes, guitares palm-muted qui skankent juste ce qu’il faut — puis laisse ses synthés dessiner des halos diaphanes autour de la voix. Le résultat n’a rien d’une carte postale tropicale : c’est un moteur émotionnel, calibré pour lever la tête et ouvrir la cage thoracique. Le morceau respire par paliers. Production aérée, dynamique respectée, mix centré sur des médiums chauds (là où vivent la chair et le grain) et des aigus polis, jamais coupants. Les couches vocales s’empilent en guirlandes harmoniques sans étouffer le lead ; reverb courte en couplets, delays dub qui s’allongent en fin de phrases, chœurs panoramiqués comme une marée qui revient. La progression harmonique, volontairement simple, s’autorise un virage modal sur le pont : le ciel s’ouvre, une montée texturale prend le relais des décibels, et la relance refrène la tentation d’en faire trop. C’est là que Bloom gagne — dans cette retenue élégante qui préfère l’élévation au tapage. Shelita confirme sa manière rare d’articuler l’intime et le cosmique sans prêcher. Le groove invite à la danse, mais la structure raconte autre chose : une expansion douce, une géométrie de bien-être qui refuse la béatitude bébête. La ligne de basse se décale, les percussions de main glissent en arrière-plan, une nappe quasi chorale surgit en plafond sonore ; tout pointe vers l’idée d’un “nous” élargi, d’une joie qui ne s’excuse pas. Pop mondiale, oui, mais écrite à hauteur d’âme, avec l’oreille d’une productrice qui sait que la spiritualité tient autant au choix d’un filtre passe-bas qu’à un grand discours. On sort de Bloom un peu plus grand à l’intérieur, comme si le titre avait réaligné les aimants. Pas d’extase sur commande, plutôt un calme rayonnant qui s’installe et te suit jusqu’au trottoir d’en face. Et si Into the Depths tient cette promesse — tension tenue, vibrations propres, lyrisme contenu — Shelita n’ajoutera pas seulement un single à sa discographie : elle livrera un lexique pour aimer plus large, sans perdre la pulsation. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 25, 2025Le silence a une odeur : celle des rues désertées, des balançoires immobiles et des fenêtres closes qui retiennent les soupirs. C’est dans ce vide-là que Lindsey Buck a écrit Quiet Town, un morceau hanté par les premiers jours de confinement, quand l’air vibrait moins de moteurs que de peur, moins de conversations que d’absences. Là où beaucoup n’entendaient que l’angoisse d’un monde à l’arrêt, elle a su capter l’étrange beauté de cette suspension, l’écho presque sacré d’une humanité contrainte de s’écouter respirer. Sa voix, large et grave comme un ciel d’orage, ne force jamais : elle s’impose. Elle porte ce texte comme on porterait un secret partagé du bout des lèvres. Dans Quiet Town, on retrouve cette intensité propre aux grandes chanteuses soul — la ferveur d’Aretha, le grain blessé de Cat Power, l’élégance cabossée de Nina Simone — mais avec une sincérité brute, qui ne copie personne et ose sa propre vulnérabilité. Le morceau s’élève peu à peu, cinématique, laissant entrer cuivres et cordes comme on entrouvre des rideaux lourds pour laisser passer une lumière trop longtemps retenue. Et ce n’est qu’un avant-goût. Car ce titre est le second extrait de The Laundry & The Ecstasy, premier album à paraître chez Newvelle Records, disque déjà annoncé comme un raz-de-marée émotionnel. Un projet né d’un pari insensé : celui d’une femme qui, à quarante ans, mère de deux enfants et les mains encore humides de lessive, a décidé de réapprendre à vivre en apprenant à chanter autrement. Guidée par Elan Mehler, elle a transformé une curiosité pianistique en révélation artistique. Ce qui bouleverse chez Lindsey Buck, c’est qu’on n’entend pas seulement une chanson : on entend une vie entière s’autoriser à recommencer. Quiet Town n’est pas qu’un souvenir figé de 2020 ; c’est une fresque intime de résilience, une preuve que parfois, même dans l’isolement le plus cruel, peut naître une voix capable de remplir toutes les solitudes. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 25, 2025Tout commence par un filet d’air qui traverse le bois d’une guitare : pas de vernis, pas d’armure, juste ce grain lo-fi qui crépite comme un feu de branches fines. Puis le violoncelle arrive, long, patient, une ligne qui avance sans bruit à travers la neige. Winter Came n’a pas besoin d’architecture spectaculaire : la Worimi songwriter sculpte l’espace avec trois gestes et laisse la gravité faire le reste. Minimaliste, oui, mais jamais maigre ; chaque silence a un poids, chaque attaque de corde une direction. On entend la vie récente au cœur du timbre : ville quittée, brousse retrouvée, appel spirituel qui déplace les plaques. Ce n’est pas un storytelling plaqué sur la musique, c’est un souffle qui la traverse. La voix tient le centre bas, proche du micro, refusant l’emphase comme on refuse le pathos facile. La production de Samuel Pankhurst privilégie la matière organique : guitare en avant, souffle conservé, cello en contre-champ qui respire comme une bête aux abords du campement. Au mix, Jake Miller (Björk) polit les hautes fréquences sans blanchir la neige, et laisse aux médiums ce halo qui rend la présence tangible. Le mastering d’Alex Wharton chez Abbey Road n’épaissit rien : dynamique préservée, ampleur tenue, étoffe juste. Ce morceau est un seuil : la vraie réussite tient à ce moment où la métaphore saisonnière cesse d’en être une. Le gel devient langage — lenteur, retrait, lucidité — puis quelque chose dégèle sans triomphe ni trompette. Le violoncelle ouvre une fente de lumière, la guitare reprend, le cœur se réaccorderait presque de lui-même. Indie folk, oui, mais traversé de sacré au sens précis du terme : cette façon de tenir l’attention sans décor, de faire d’un motif simple un espace de soin. On pourrait parler d’ADN austral, de Worimi country, de prière basse tension ; on préfère noter cette technique discrète qui fait tout : placements d’air autour de la voix, réverb courte comme une pièce en bois, attaques contrôlées pour éviter l’huile sur la neige, économie d’ornements qui force l’écoute à se rapprocher. Winter Came ne vient pas conquérir, il vient veiller. Il rappelle que la folk sait encore faire ce que tant d’albums oublient : tenir la main, pas le micro. Et quand la dernière note se retire, on reste au seuil, immobile, avec l’impression d’avoir entendu quelqu’un remettre sa maison intérieure en ordre — et de savoir un peu mieux comment rentrer chez soi. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 25, 2025Il y a chez Thexele une manière très singulière de transformer la fragilité en matière sonore, comme si chaque battement de cœur devenait un pad, chaque hésitation un souffle de reverb. Son nouveau single Let Me Into Your World, écrit entre la Thaïlande et l’Italie mais surtout enregistré dans une chambre intérieure où l’intime dicte ses lois, respire la lenteur des balades alt-pop qui ne cherchent pas le tube immédiat mais la morsure discrète, celle qui reste. Le morceau avance comme une caresse qui se retient, porté par une écriture minimaliste : nappes vaporeuses, rythmes étirés, une voix à la fois douce et entêtante qui se multiplie en couches superposées jusqu’à devenir chorale fantôme. On pense à la mélancolie soyeuse d’une London Grammar, à l’onirisme éthéré de certaines productions italiennes des années 2000, mais Thexele y injecte sa propre mythologie : celle d’une artiste autodidacte qui a traversé des silences et des arrêts forcés, pour revenir plus sûre que jamais de la nécessité de se livrer. Let Me Into Your World ne raconte pas simplement une histoire d’amour compliquée, il ouvre une porte sur la vulnérabilité comme acte de résistance. L’appel à “laisser entrer” n’a rien de naïf : c’est une demande lucide, presque politique, de désarmer les murs que l’on érige autour de soi. Thexele joue de l’équilibre entre pudeur et intensité, et son chant finit par exploser doucement, comme un cri retenu trop longtemps qui se libère enfin. C’est une ballade, mais surtout une déclaration esthétique : la pop électronique n’est pas condamnée à la froideur, elle peut devenir une écriture diaristique, une confidence qui se danse en apesanteur. Dans un paysage saturé de productions lisses, Thexele impose une sincérité texturée, imparfaite et donc profondément humaine. Pour plus d’infos : http://www.thexele.com/ Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 25, 2025Il y a des morceaux qui ressemblent à des miroirs fêlés : on s’y voit sans filtre, déformé mais vrai. Picture Day de DaLomonze appartient à cette catégorie rare. Derrière ce titre en apparence banal – la journée photo, les sourires forcés et les chemises trop repassées – se cache un manifeste intime. DaLomonze ne fige pas un instant, il développe la pellicule de sa vie entière, dans ses contradictions et ses éclats de vérité. La musique s’ouvre sur un velours fragile : un violon suspendu, une voix qui tremble juste assez pour qu’on comprenne que l’homme chante au bord du gouffre. Le timbre est clair, mais rugueux dans les coins, comme une photo en noir et blanc griffée de lumière. Puis tout bascule, et la confession douce devient une déferlante. Drop massif, beat qui arrache, couplet rappé qui cogne comme un journal intime hurlé dans la rue. On passe de la caresse à la morsure sans prévenir, preuve que la sincérité n’a pas de tempo fixe. Visuellement, le clip joue sur le réel en miettes. Une dispute filmée comme du cinéma vérité, une caméra nerveuse qui traduit le chaos intérieur, puis ce moment sidérant : DaLomonze qui fixe l’objectif, front haut, yeux brûlants. On ne sait pas s’il nous accuse, nous supplie ou nous défie – mais l’impact est immédiat. C’est ça, Picture Day : non pas sourire pour l’album, mais assumer le cliché qu’on évite d’habitude, celui où la douleur et l’amour se collent au même visage. DaLomonze ne fait pas dans le spectaculaire gratuit. Tout est calibré, pensé, mais jamais froid. On sent l’artisan qui connaît ses machines et l’homme qui n’a pas peur de s’exposer. Le morceau, hybride de soul, rap et pop orchestrale, fonctionne comme une cicatrice sonore : il ne cache rien, mais il embellit par sa franchise. En refermant Picture Day, on garde cette impression étrange et belle qu’un inconnu vient de nous tendre une photo de lui, mais qu’en regardant bien, c’est notre reflet qu’on aperçoit. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 25, 2025Je ferme la lumière, j’ouvre le morceau, et tout change d’altitude. Jon Gold, qu’on connaît pour ses harmonies post-bop et ses escapades brésiliennes, range la virtuosité dans son étui pour écrire à l’enfant qui n’est jamais venue. Lullaby for a Dream n’a rien d’une démonstration : c’est un aveu déposé au bord du piano, entre deux respirations. On entend le pas de côté assumé — un pas vers les brumes britanno-gaéliques, cette sobriété incandescent­e à la Julie Fowlis ou Jackie Oates — et la main d’un compositeur qui sait que le moindre frottement vaut mieux qu’un feu d’artifice. La voix de Ditty Wish tient le centre comme une flamme qu’on protège du vent : grain clair, vibrato très court, diction qui refuse l’emphase. Elle ne survole pas l’harmonie, elle la touche. On devine que la pièce s’est écrite à deux, dans le détail : phrasés retouchés pour épouser l’inflexion d’une syllabe, fin de cadence allongée pour laisser vivre un souffle, ornement retenu parce que le sens passe mieux nu. C’est là que Gold reste Gold : sens des voicings qui évitent la facilité, gestion précise des résonances, science du silence. La pédale n’est jamais sentimentale ; elle dessine un halo utile, comme une veilleuse. Production côté clair, dynamique respectée : médiums choyés pour la proximité, haut du spectre poli (zéro éblouissement), bas discret pour que la berceuse garde ses contours. Aucun sucre inutile, aucun reverb-sirops : l’espace est réel, presque tactile. Le thème harmonique caracole à petite vitesse, entre modes et tonalité, et la mélodie signale l’amour sans brandir la bannière. C’est la délicatesse qui fait loi. Le plus bouleversant reste l’adresse. On comprend vite que ce rêve n’est pas conceptuel ; c’est un manque qui a appris à parler. Lullaby for a Dream transforme la plainte en soin — pas de pathos, une promesse : dors en paix, je veille, même si je ne t’ai pas tenue. La chanson réussit cet équilibre rare entre musique de chambre et chambre d’écho intime. Elle s’inscrit dans la tradition des lullabies qui ne bercent pas seulement les enfants, mais ces parts de nous qui n’ont pas grandi à temps. En quittant l’écoute, je garde la sensation d’un verre d’eau posé sur un rebord : simple, transparent, indispensable. Jon Gold rappelle qu’un grand musicien n’est pas celui qui joue beaucoup, mais celui qui sait s’arrêter à l’endroit exact où l’émotion devient forme. Lullaby for a Dream n’ajoute rien au vacarme du monde ; elle ouvre une porte, très doucement, et te laisse traverser. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 25, 2025Casque sur les tempes, je sens d’abord un vent se lever : pas un ouragan, une translation. Billianne ne “sort” pas un album ; elle change de forme sous nos yeux. Modes of Transportation ressemble à une carte des trajets intérieurs — comment on quitte une version de soi, comment on monte dans l’autre sans valise, juste avec la voix pour boussole. Cette voix-là, ample et précise, n’écrase jamais : elle soulève. Elle a la douceur d’un aveu et l’autorité d’une ligne claire, ce mélange rare qui rend les mélodies évidentes sans les banaliser. L’architecture est discrètement ambitieuse. Production pop artisanale — peu d’effets voyants, beaucoup d’air — où chaque instrument sert le récit : pianos qui s’ouvrent comme des fenêtres, guitares qui filent en néons, percussions au grain doux, chœurs placés au millimètre pour épaissir l’ombre sans dévorer la lumière. On devine un trio d’atelier (Billianne, Nick Ferraro, Duncan Hood) qui a refusé la tentation du vernis glacé au profit de la dynamique, des respirations, du grain laissé intact. Le disque tient dans ces zones-là : l’entre-deux, la décantation, les glissements. Piste par piste, le voyage dessine ses coordonnées. Modes I est un prologue qui règle la pression — courte, essentielle. Jessie’s Comet capte le ciel avec une pudeur sidérale ; morceau-phare, mais lampe de poche avant tout : on y voit juste assez pour avancer. Baby Blue a la couleur d’un matin sans verdict, Cassiopeia s’enroule autour d’un motif qui scintille sans tapage. Future Emma ose la projection — ce que la pop raconte rarement : l’après, au conditionnel. Crush réhabilite l’élan spontané, droit au but, solaire sans naïveté. Wishlist liste ce qu’on n’ose pas demander, Memories fait l’inventaire de ce qui reste quand les silhouettes sortent du cadre. Let Me Run ouvre la porte — pas une fuite, une permission. Modes II referme le carnet sans le verrouiller : fin ouverte, moteur encore tiède. Techniquement, c’est un petit cours de lisibilité émotionnelle. Médiums choyés (là où vivent les voix), aigu poli (zéro fatigue), bas du spectre tenu (ça respire). Les refrains ne hurlent pas pour exister, ils s’élargissent. Les ponts éviteront la grandiloquence : micro-modulations, changements d’altitude plus que de décor. Et, surtout, ce timbre qui refuse la surenchère : au lieu d’en faire trop, Billianne fait juste — et c’est précisément ça qui serre. On comprend pourquoi on parle de “grande voix” : pas parce qu’elle impressionne, mais parce qu’elle s’adresse. Modes of Transportation ne court pas après un tube, il fabrique une cohérence. C’est un disque qui se prête au casque comme à la scène, aux trajets en bus comme aux salles feutrées, un disque-nomade qui coche enfin la case la plus rare en pop contemporaine : la confiance. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 25, 2025J’attrape Floodlights comme on ramasse un polaroid humide : couleurs qui bavent, silhouettes qui sourient malgré la nuit. Chicago au loin, mais surtout une chambre à échos où Laura Hollingsworth mène la marche, clavier au bout des doigts, cœur à hauteur de micro. The Transference réussit ce truc rare : des chansons sucrées en surface, fibre sombre au milieu, une façon beach-baroque de poser des harmonies à la Beach Boys/Beatles sur un sol post-pandémique fissuré. Ça clique, ça scintille, ça serre. Circling the Square ouvre en cercle vicieux au tempo radieux, riff qui accroche la manche et batterie qui garde le cap. A Single Blow joue la carte du coup unique — montée patiente, refrains en surimpression, basse qui respire large. Ramone Says I’m the Devil cligne de l’œil au punk en le filtrant pop, guitare qui ricane, chœurs qui adoucissent le blasphème. Dovetail fait l’inverse : précision d’orfèvre, lignes qui s’imbriquent comme une marqueterie d’accords. Nightlight devient abri : presque cinq minutes pour tenir la lampe à bout de bras, vibraphone et harmonium en lisière, la voix d’Andrea Santiago qui flotte juste au-dessus de la ligne d’eau. Aliens transforme l’étrangeté en refrain accueillant, synthés en halo, pedal steel en traînée stellaire. Spiral Up porte bien son nom, progression en colimaçon, solos économes, dopamine propre. Drown in the Sound te submerge sans t’éteindre : compression millimétrée, pont qui ouvre la fenêtre, on respire plus grand. Wildfire est le plus contagieux du lot, guitare qui claque sec et hooks qui prennent feu à la première friction. Roots Down Deep replante tout — basse terrienne, harmonies en mycorhize. Et Sunsets referme l’album en dégradé : batterie en velours, guitare tardive, dernière lueur qui s’attarde sur le pare-brise. Ce qui bluffe, au-delà de l’écriture, c’est l’orfèvrerie discrète : arrangements en couches fines (synthés qui chuchotent, vibraphone en gouttes, pedal steel en filigrane), attention extrême aux entrées/sorties, refrains qui retombent à la bonne hauteur. La production laisse briller les médiums où la voix vit, sans écraser les crêtes : on entend le grain, la pièce, le souffle, la peau de la caisse claire. Floodlights porte bien son nom : une série de faisceaux braqués sur nos contradictions, dark themes main dans la main avec une légèreté presque insolente. On danse en hochant la tête, on pense en dansant, on aime mieux parce que la musique nous y pousse gentiment. Et quand la dernière note de Sunsets se dissout, on a cette envie idiote mais pure d’appuyer sur repeat, comme on repart dans la nuit simplement parce que les phares savent, aujourd’hui, nous ramener à bon port. Pour découvrir plus de nouveautés Rock, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 25, 2025Je tombe dans ce morceau comme on entrouvre une porte sur un appartement encore tiède : odeur d’orage, verre abandonné sur la table basse, et cette tension suspendue entre ce qui a été et ce qui ne sera peut-être pas. Can I See You Again n’essaie pas de masquer la gêne du “après” ; Elliot Bam la met au centre du cadre, la filme en gros plan, puis la fait danser. Alt-indie sensuel, blues en filigrane, guitares distordues comme des souvenirs mal rangés, batterie qui pousse sans presser, voix en couches qui se répondent à l’intérieur du même torse — rien de gratuit, tout respire la précision artisanale d’un multi-instrumentiste qui sait où placer l’éclat et où laisser le silence. Sur le plan sonore, c’est chirurgical et charnel. Les guitares, légèrement saturées, sont traitées comme un tissu : grain présent, attaques contrôlées, sustain qui tient juste ce qu’il faut pour dessiner l’arrière-plan. La rythmique garde une allure de marche nocturne — kick ferme, caisse claire feutrée, charleys au compte-gouttes — pendant que des reverb en champ moyen donnent cette profondeur ciné qui installe la pièce. La voix d’Elliot, posée, assumée, se dédouble en harmoniques discrètes ; le timbre reste nu, les effets ne servent que la proximité. On sent le studio pensé en clair-obscur : médiums soignés, haut du spectre poli (zéro fatigue), bas tenu pour laisser respirer la dynamique. Le mix aime la retenue, refuse la boursouflure ; la tension naît du relief, pas du volume. L’écriture, elle, marche sur la ligne fine entre confession et manifeste. Elliot parle d’un lendemain sans réponse, d’un imaginaire qui s’emballe, de ce vide qui suit le frisson. Mais la perspective change tout : un homme trans, gay, qui n’adoucit rien et ne s’excuse pas d’avoir du désir. Ce renversement rend le morceau nécessaire. Dans un paysage pop souvent obsédé par une vulnérabilité de carte postale, Can I See You Again préfère l’honnêteté nue : l’insécurité n’y est pas une esthétique, c’est un fait, et l’arrangement la rend habitable. On comprend les filiations citées (Hozier pour le sombre lumineux, Phoebe Bridgers pour la précision émotionnelle, Lucy Dacus pour la droiture mélodique), mais Elliot évite le mimétisme. Le blues n’est pas posture, c’est un ligament. Ce single a la modestie d’une scène intime et la portée d’un signal. Il prouve que l’on peut faire tenir une politique du corps dans une chanson sans slogan : juste des choix sonores exacts, une voix qui ne se planque pas, un récit qui regarde l’autre sans se renier. Can I See You Again n’offre pas de résolution miracle ; il propose une vérité partageable, une place pour celles et ceux qui reconnaissent ce vertige. À volume honnête, la dernière mesure laisse un sillage tenace — ce moment où l’on se surprend à respirer plus lentement, comme si le morceau avait remis de l’ordre entre la peau, la tête et le cœur. Pour découvrir plus de nouveautés Rock, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 25, 2025Casque vissé, ville qui défile, et soudain ce frisson au plexus : My Heart Is Speaking n’éclate pas la porte, elle l’entrebâille et laisse l’émotion se répandre comme une lumière bleue sur un carrelage mouillé. Kun Jia, pianiste formée au classique, compositrice entre Los Angeles et New York, détourne l’iconographie 80s pour en faire un outil de vérité. Pas de pastiche, un langage. Les synthés scintillent, la rythmique avance en ligne claire, la voix traverse le mix avec cette netteté qui ne s’excuse pas. C’est de la pop-dance qui parle à l’intime — confession à BPM modéré. Le nerf, c’est l’architecture. Un pad large (grain analogique, type Juno/Jupiter) installe la nappe émotionnelle ; au-dessus, des arpèges en crochets courts donnent le flux sanguin. Kick propre, sidechain respirant — la basse ondule sans baver ; caisse claire traitée d’un voile de reverb à queue contrôlée, souvenirs de satin 80s mais calibrés 2025. La top-line s’élève par paliers, chorus discret en doublage, harmonies qui n’encombrent jamais le centre. Le pré-refrain serre la focale (filtres qui se referment, automations de cutoff), puis le refrain ouvre la pièce en grand : sensation cinématographique sans tomber dans la grandiloquence. On entend la main d’une pianiste : voicings précis, transitions harmoniques propres, attention portée aux résolutions. Ce single séduit surtout par son honnêteté de geste. Kun Jia parle de courage intérieur et refuse le flou esthétique : diction nette, vibrato tenu, attaques franches. La production assume la lisibilité — médiums choyés pour la présence, haut du spectre poli (zéro fatigue), bas contrôlé pour laisser danser. Entre synth-pop nostalgique et pop commerciale, elle trace une diagonale personnelle : la mélodie en première ligne, le récit au cœur, le club comme espace de soin. Sur une scène saturée d’imitations rétro, My Heart Is Speaking fonctionne comme antidote : mémoire des textures (brass synthé, claviers laqués, percussions électroniques) mais usage contemporain — dynamiques respectées, drops sans surcharge, micro-silences qui laissent entrer l’air. Résultat : un morceau qui colle au corps et à la journée, capable de muter entre écoute casquée, voiture de nuit et dancefloor moiré. La promesse tient autant dans le son que dans l’intention : une artiste qui fait dialoguer sa rigueur de pianiste et une écriture pop transparente, qui n’a pas peur de nommer ce qui tremble. My Heart Is Speaking n’attend pas l’aval d’un miroir : elle te regarde droit, et l’on s’entend répondre. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 25, 2025Je lance Legacy of Marble et la pièce change d’éclairage : demi-teintes bleutées, poussière dorée sur les cymbales, puis cette voix qui avance comme une lame fine. Noctæra ne fabrique pas des chansons, elle dresse des décors et y déplace les ombres. La pop y parle à l’art-rock, l’indie folk flirte avec des lueurs métal mélodique, l’électro reste au fond, prête à mordre. C’est un disque d’architecte et de conteuse, pensé pour que chaque détail serve la dramaturgie d’instruments qui tremblent plutôt qu’ils ne rugissent. Titre par titre, le marbre se fissure. Legacy of Marble ouvre en manifeste : pulsation contenue, ligne mélodique souveraine, sensation de pierre chauffée au soleil. Trouble Ballade se cabre, ballade seulement par ironie, où les arrangements découpent des reliefs à la manière de l’art-pop. Dors en Corps choisit le français pour serrer le cœur, percussions nerveuses sous une berceuse contrariée. Planning Sentimental cartographie le désir comme un plan de ville : couplets précis, refrains aux angles arrondis. Kept Me Bound condense l’énergie, guitare et basse en étau, voix qui fend la masse. Synaptic Rebellion porte bien son nom : synapses qui claquent, beat indocile, chorus qui se grave à la mémoire musculaire. What the Flowers See change la focale : folk spectral, cordes qui respirent, lumière en arrière-plan. A Path in Your Wake trace une avancée obstinée, motif récurrent qui devient mantra. Le Dernier Souper joue le clair-obscur, polyphonie discrète, dramaturgie quasi liturgique. Pas le Bruit du Vent referme le piège avec cette manière très Noctæra de faire tenir la tempête dans un verre d’eau : textures fines, tension à bas bruit, empreinte durable. Ce qui frappe techniquement, c’est la gestion de l’espace. Le mix laisse la place aux instruments « signifiants » (la cythare, le violoncelle et les timbales) sans jamais étouffer la diction. Les voix ne se cachent pas derrière l’effet ; elles s’y appuient comme sur une rampe. On sent une autrice-réalisatrice qui conçoit tout — écriture, imagerie, montage — et s’autorise le bi- ou trilingue comme une palette de timbres. Les influences médiévales apparaissent en filigrane (modes, frottements, drones discrets), croisées à une sensibilité indie contemporaine : pas de folklore, de l’atmosphère. Legacy of Marble réussit une chose rare : un disque conceptuel qui reste charnel. Les chansons existent au-delà du cadre, prêtes à vivre seules, mais ensemble elles forment une galerie d’icônes fissurées. Pop ambitieuse, folk tactile, art-rock sans posture : Noctæra signe une entrée en scène qui respire la maîtrise et la fièvre. J’y reviens comme on retourne dans une cathédrale après la foule : pour vérifier que l’écho m’appartient encore. Visuel : © 2025 Noctæra® | Tous droits réservés Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 25, 2025Je me surprends à monter le volume comme on pousse une fenêtre vers la nuit : l’air se densifie, une harpe étincelle, les cordes s’empilent en vagues, puis la voix râpeuse d’Alex découpe le décor. reach the stars n’est pas un album « à thèmes » ; c’est une chambre d’échos où la dramaturgie pop avale l’orchestre et recrache du rock, avec l’entêtement d’un artisan qui préfère la suture visible aux coutures invisibles. On y ressent une obsession du relief : pianos en avant, guitares au burin, harpes et violons en éclats de mica, saxophones en lignes de fuite. Ce n’est pas sage, c’est vivant. Côté architecture sonore, le mix de Stephan Steiner fait dialoguer massif et précis : bas du spectre tenu (basse propre, kicks organiques), médiums généreux pour le grain vocal et la pâte des cordes, aigus polis qui laissent respirer les harmoniques. Le master de Dan Suter maintient la dynamique : ça grimpe, ça retombe, ça repart, sans laminer les crêtes. Résultat : un disque dense qui ne s’écrase pas, taillé pour les enceintes honnêtes autant que pour le casque. Le voyage commence avec we knew it all, prélude harpe + cordes où la voix d’Alex tranche comme un couteau dans une toile. give me the keys muscle le propos : batteries organiques, violons en contre-chant, guitare acoustique qui griffe la métrique. see me there injecte du sax (Dima Faustov) et un piano plus sec, parfait pour serrer la focale. desert island ouvre grand le cadre : toms cinématographiques, harpe en outro, souffle maritime. there is cars juxtapose lap steel et piano, like un road-movie en accéléré. Le bloc central impose la polyvalence : alles nicht so schlimm (harpe double, sax en vrille contrôlée) marie rudesse et velours ; tu es ici convoque flûte et piano en carte postale francophile enchâssée dans une pulse pop-rock ; she will say désarme par sa brièveté et son refrain collé-serré ; the key resserre le champ sur les guitares sèches et un kick au pas de marche. mystic saint relance l’ambition orchestrale, quasi liturgique ; what are you searching for retrouve la ligne claire, basse parlante, batterie en droites nettes ; now the pages been turned fait office d’interlude de mue, acoustique et sans gras. au revoir clôt en six minutes trente d’embruns symphoniques : crescendos à étages, violoncelles qui poussent, guitares électriques en étai, une vraie sortie par le haut, sans pyro mais avec panache. Ce foisonnement ne serait rien sans la précision des invité·e·s : harpes (Mercedes Bralo, Joanne Moo), cordes (Noelia Diaz, Mariia Vakhnenko, Julia Stein, Oleksandra Vyentseva…), batteries captées en prises vivantes, flûtes, pianos, sax — une galaxie d’interprètes qui nourrissent la vision sans l’alourdir. Et au centre, Alex Wellkers : auteur-compositeur, arrangeur, multi-instrumentiste, qui ose la grandiloquence tout en gardant les mains dans la glaise. reach the stars réussit là où chutent beaucoup de « sympho-pop » : l’émotion ne se noie pas dans l’apparat. La forme sert la fièvre, la virtuosité reste au service du chant. C’est un disque maximaliste et sensé, romantique et tendu, capable d’aligner harpe et disto sans ciller. Une constellation de morceaux où la pop marche sur des cordes, littéralement, et ne trébuche pas. Pour découvrir plus de nouveautés Rock, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 25, 2025C’est une drôle de sensation : It Reaches Us n’arrive pas comme un single bien poli, mais comme une secousse cosmique qui se déploie en groove. On dirait un rayon filtré par une éclipse, un flash lointain qui nous atteint avec des décennies de retard. Mike Stewart, alias Mikey2Hats, a toujours aimé brouiller les pistes entre songwriter folk, producteur indie et électron libre de l’électro psychédélique ; ici, il les rassemble sous un seul chapeau (ou deux, en l’occurrence). La matière est indietronica, mais pas stérile : Julio Figueroa alimente le track d’un drumming éclaboussé, presque liquide, pendant que Marcus Praed lâche des couches de Moog qui gonflent comme des vagues. Mike, lui, tente pour la première fois le falsetto, clin d’œil à Pharrell et aux harmonies soul des années 70. Et ça fonctionne : la voix légère glisse sur une basse Supro vintage, rebondit sur des lignes synthétiques analogiques, et crée ce mélange rare entre hédonisme et étrangeté. Le morceau, enregistré entre Austin, Londres et un moulin à grains vieux de cinq siècles en Allemagne, garde la marque du “first take magic dust” : une énergie brute, rien d’excessivement lissé, comme si l’instant d’enregistrement valait plus que la perfection. Le mix respire, un côté Soul Train ralenti où l’on reconnaît des fantômes de Massive Attack, de Moloko, de Garbage et même un parfum de Chemical Brothers dans les transitions. La surprise vient d’un vocal arabisant surgissant au milieu du track — accident gardé tel quel, preuve de cette philosophie de l’accident heureux. It Reaches Us n’est pas un hymne club, pas non plus une ballade planante : c’est une zone trouble où la danse croise la contemplation. Mike Stewart Theory y affirme un art de l’éclectisme guidé par la curiosité pure. L’éclipse, encore : un moment où la lumière se déforme et change notre perception. On sort du morceau avec cette impression étrange d’avoir bougé son corps et voyagé dans l’espace en même temps. Un premier jalon d’album qui s’annonce, si tout continue à ce rythme, comme une fête psychédélique où le hasard sera roi et le groove, gravité. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 25, 2025Il y a des morceaux qui sentent la chambre encore en désordre, les posters au mur, et l’envie de tout renverser avant même d’avoir fini le lycée. The Girl Next Door de Chloe Sofia fait partie de ceux-là. Quinze ans, guitare saturée à la main, batterie qui claque comme une porte qu’on aurait trop souvent laissée entrouverte, et surtout une plume qui n’a pas peur de dire les choses sans filtre. Pas de bluette sage, pas de romance édulcorée : ici, la pop rock sonne comme une revendication, un refus d’être rangée dans la case de la “gentille fille”. La production, volontairement directe, rappelle le meilleur du pop-punk radio-friendly des années 2000 — riffs mordants, refrains qu’on peut hurler dans une voiture avec les vitres baissées, et ce grain garage poli juste ce qu’il faut pour Spotify. Derrière l’énergie adolescente, on sent déjà une écriture qui vise clair : des lyrics narratifs, un personnage qui se construit par opposition, et une dramaturgie efficace (il a choisi la fille sage, mais il reviendra vers celle qui brûle plus fort). C’est une mécanique rock éprouvée, mais sous la plume d’une artiste aussi jeune, elle prend un relief étonnant. Ce qui frappe, c’est la sincérité brute. Chloe ne cherche pas à sonner adulte trop vite : elle embrasse son âge, ses contradictions, sa colère tendre et sa lucidité féroce. Elle revendique sa place dans la lignée des “pop princesses” qui ne se contentent pas de sourire devant la caméra, mais qui se servent de l’image comme d’un pied-de-biche pour ouvrir les portes. Avec The Girl Next Door, Chloe Sofia signe un hymne générationnel en miniature. Un titre qui crie haut et fort que la complexité, le côté imprévisible et l’attitude frontale méritent autant d’espace que la douceur consensuelle. Et si ce garçon fictif reste aveugle, tant pis : la chanson, elle, a déjà trouvé son public. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 25, 2025Je mets le casque et tout devient liquide. Yáágo Dootlizh est un courant, une marée qui te déplace sans prévenir, un geste collectif Navajo qui fait du bleu un verbe et du verbe un mouvement. Earth Surface People ne fusionne pas les genres, iels les rendent poreux : jazz qui respire large, soul et R&B en capillarité, éclats fusion et hip-hop qui s’écoulent comme des affluents. On entend une bande de huit musicien·ne·s se chercher, s’attraper, s’éprouver — improvisation captée à chaud, alchimie de studio et contraintes érigées en boussole. Plus qu’un son, une méthode. La carte est précise. Nanibaah mène la houle, voix à la palette folle — grain voluptueux, attaque souple, contrôle des harmoniques — capable de passer du satin des sultry reprieves à l’uppercut clair des anthems. Ken Chavez et Lawrence Bailon tiennent une section rythmique amphibie, groove élastique qui sait laisser de l’air ; Chochise Yazzie sculpte les synthés comme des ondes de surface ; Mike Gutierrez fait serpenter le sax, ligne de fuite et d’appel ; Zachary Dominguez installe un piano textural qui colle au rivage ; Dakota Yazzie orchestre, pivote, relie, pousse l’eau vers l’aval. Piste par piste, la dramaturgie se déplie comme un rite. 2001 ouvre en rituel bref, signal de plongée. Dance Me Outside arrache le corps à la rive : batterie en pas chassés, voix conquérante, hook qui attrape l’épaule. Benz or Beemer et White Peach rallongent la respiration, tempos chaloupés, chaleur latente, sensualité tenue. Santa Fe Girl casse le décor : arrangement dénudé, timbre à nu, beauté qui sidère sans appuyer. Burnt Orchards (bring me home) brûle à basse flamme, souvenir en cendres fines. P.a.r.r., convoquant Welby June, Mato Wayuhi, Sage Nizhoni, densifie le spectre et rappelle la dimension communautaire, polyphonique, politique du projet. Never Born Again feuillette l’identité comme un carnet trempé. island queen se love en motif circulaire. yaago dootlizh pt. 2 agit en intertitre, micro-ripples qui recadrent la trajectoire. Datura (u need love) a ce goût de poison-médecine, court et puissant. Born For Water scelle la thèse : nous sommes faits de ce qui nous traverse. Ce qui frappe techniquement, c’est l’architecture d’écoute. Stéréo respirée, bas du spectre tenu pour la mobilité, médiums généreux où la voix s’aimante, choix d’arrangements qui privilégient la dynamique au clinquant. Les transitions se font par gradients plutôt que par césures ; les improvisations sont canalisées sans domestication. Le collectif a trouvé la ligne de crête rare où l’exigence formelle n’étouffe jamais l’émotion. Yáágo Dootlizh n’explique rien, il démontre. L’eau y est langage, mémoire, soin, conflit, passage. Le bleu n’est pas une couleur, c’est une action : se colorer, se laisser teindre, devenir autre en restant soi. On sort de cette traversée avec des sels sur la peau et l’impression que la musique a servi de delta — zone où les histoires intimes et ancestrales se recombinent, où l’Indigenous futurism dialogue avec la grande tradition Black américaine sans hiérarchie ni folklore. Un second album-système, irrigué par le vivant, qui prouve qu’un superband peut être un organisme et non une vitrine. Hypnotique, fluide, nécessaire. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 21, 2025Je tombe sur Way Too Hot comme on ouvre une fenêtre au milieu d’un été improbable : souffle tiède, éclat de lumière, battement qui te rappelle que le corps a des arguments. zukrassverliebt vise le cœur par la hanche et atteint les deux. Le morceau joue l’ambivalence avec un sourire : attraction déraisonnable et état d’urgence thermique, clin d’œil au morceau “Viel zu heiß” qui résume la situation en un slogan prêt-à-danser. C’est pétillant, assumé, mais moins simple qu’il n’y paraît. Au scalpel, la prod révèle une mécanique très sûre. Beat à propulsion constante, kick sec et net façon club pop, charleys en pointillés pour la vélocité, claps qui claquent juste avant la retombée. La basse, ronde et élastique, colle aux percussions comme une seconde peau et alimente ce sway caribéen sans caricature. Les guitares solaires piquent l’horizon par petites syncopes, tandis que des synthés aux attaques soyeuses installent une brume de chaleur. On sent une main attentive au mix : médiums dégagés pour la clarté des hooks, sidechain discret pour le mouvement, top-end poli pour éviter l’éblouissement fatiguant. Résultat : un track qui respire, taillé pour les playlists à BPM confortables sans perdre l’organique du groove. Côté écriture, l’angle malin tient dans la superposition des métaphores météo et du désir. Ce n’est pas seulement “summer vibes”, c’est la cartographie d’un monde surchauffé où l’on danse pour survivre autant que pour séduire. La voix, portée par des couches légères de doubles et d’harmonies, vise l’oreille interne : phrasés courts, diction nette, micro-ornements qui fixent le refrain dans la mémoire musculaire. Le pont ne cherche pas l’overdose, il ménage une perspective : un demi-degré de plus, et tout fond — alors autant tourner plus vite. Way Too Hot réussit surtout son équilibre contemporain : pop accessible, ADN indie, grains tropicaux en dosage précis. De quoi s’inviter en fête, en voiture, en open air, tout en gardant un clin d’œil ironique à la chaleur collective qui nous relie. Le morceau ne promet pas de fraîcheur ; il offre de la lumière. Et cette lumière-là, dansée plutôt que subie, fait toute la différence. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 20, 2025Je coupe le monde, j’ouvre Car Crash, et d’un coup tout bascule en ralenti. Plus de mur de guitares, plus de fracas : juste un piano qui respire, quelques frappes sourdes comme des signaux de détresse, et une voix qui refuse la parade. Ce dépouillement, Love Ghost le choisit comme une arme blanche. Ici, chaque silence est un plan serré, chaque résonance un débris lumineux. On ne chante pas la douleur, on la cartographie. Techniquement, c’est une leçon d’économie. Le piano tient le récit avec une gamme de nuances qui va du feutré presque domestique au timbre plus métallisé, quand les marteaux affleurent. Les percussions existent à la marge — timbres mats, transitoires émoussées — pour donner une pulsation de fuite sans jamais coloniser l’espace. Le mix laisse de l’air : stéréo ample, queue de reverb longue, dynamique respectée. Rien n’est écrasé. La voix trône au centre, proche, grain intact, comme si l’ingé son avait reculé tous les traitements pour conserver la porosité du timbre. Résultat : une proximité presque inconfortable, la sensation d’entendre la chambre plutôt que le studio. Car Crash s’inscrit en contrechamp du spectre Love Ghost — alternative rock, grunge, metal, pop-punk, tout ce passé là — mais n’en renie rien. On reconnaît l’ADN du groupe dans la manière de sculpter la tension : retenue, accumulation de micro-accents, gestion millimétrée de la saturation émotionnelle. Le morceau refuse l’explosion facile ; il préfère l’étirement, cette montée qui ne culmine pas en grand fracas mais en lucidité. Et quand l’harmonie frôle la rupture, le titre se replie, comme une poitrine qui refuse le dernier sanglot. Ce choix esthétique n’est pas un caprice. C’est une prise de risque artistique cohérente pour un groupe qui a bâti sa réputation sur l’intensité. Ici, l’intensité se mesure à la densité du vide. On pense à ces instants où les grands groupes rock ont débranché pour exposer la fissure plutôt que la façade — non pas par nostalgie, mais parce que la vérité circule mieux dans des circuits moins saturés. Ce qui demeure après écoute, c’est un sillage : une image nette d’une relation percutée, la carrosserie des sentiments froissée, la route redessinée par le son. Car Crash n’offre pas de morale. Elle propose un arrêt sur image d’une précision clinique et d’une beauté austère. Une pièce à part, qui prouve qu’un groupe taillé pour le fracas peut, sans perdre une once de puissance, imposer le silence comme son arme la plus radicale. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 20, 2025Il y a quelque chose de bouleversant dans l’idée qu’Izzy Burns ait commencé sa vie sans voix, réduite au silence par une trachéotomie d’urgence, avant de devenir chanteuse. Diary of a Hopeless Romantic, son premier album, porte cette trajectoire dans chaque mesure : la fragilité et la force, l’humour et la douleur, le romantisme maladroit et la lucidité crue. Plus qu’un disque, c’est un journal intime mis en musique, une série de pages froissées qui sentent encore l’encre fraîche. Enregistré à Bear Creek Studios — ce sanctuaire folk révélé par Brandi Carlile — avec le producteur Taylor James Carroll et une équipe complice (Mellad Abeid, Owen Thayer, William Sage, Charles Wicklander, Dune Butler), l’album conserve l’esprit des sessions : une écriture brute, des jams transformés en arrangements, la matière vivante du studio. On y sent la respiration collective, le va-et-vient entre la voix solo d’Izzy et les couleurs de ses musiciens. Recovery, premier morceau marquant, installe le ton : un folk-pop rétro, ironique et un peu blues, qui parle de rupture avec autant d’amertume que de tendresse désabusée. Picture In Your Wallet prolonge cette veine intime, chanson polaroïd où les détails deviennent poignards. Pick Me Up, plus lumineux, joue le rôle du morceau respiration, porté par un refrain accrocheur et une instrumentation vibrante. Untouchable renoue avec l’introspection, voix en avant, guitares sobres, mélodie qui frôle la confidence. Dreaming On Overtime traduit l’urgence de l’âge, ces insomnies pleines d’espoir et de doutes ; Would’ve Could’ve Should’ve, avec son titre déjà confessionnel, raconte les regrets en mode ballade folk théâtrale. Someone’s Someone se penche sur la quête d’identité et d’appartenance, quand What A Dream prend un contre-pied onirique, presque pop-folk à la Fleetwood Mac. Never Know s’aventure dans la zone grise des incertitudes, tandis que Hard to Forget clôt l’album comme une cicatrice : mélancolie persistante, refrain qui refuse de disparaître, dernier mot qui reste suspendu. Dans l’ensemble, l’album combine l’empreinte de ses influences (Brandi Carlile, Lumineers, Josh Ritter, First Aid Kit) avec une sincérité juvénile qui fait sa force. Pas de pose : Izzy écrit comme on rature un cahier, chante comme on ouvre une blessure, arrange comme on recoud une mémoire. Diary of a Hopeless Romantic est une première œuvre d’autant plus forte qu’elle assume ses maladresses comme des preuves d’authenticité. Izzy Burns n’a pas seulement signé un début prometteur : elle a redonné à sa voix, longtemps menacée de silence, le rôle qu’elle devait avoir — celui d’un instrument de survie, et maintenant, de partage. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 20, 2025Premier contact : une sensation d’air neuf dans les poumons, comme après un orage. Reborn ne cherche pas l’approbation, il réclame la place qui lui revient. Amara Fe ne sort pas d’une école de styles, elle descend d’une lignée : salon familial, jam d’oncles à Tulsa, carnet de grand-mère qui écrivait pour Minnie Riperton. L’héritage n’est pas une vitrine, c’est un outil. On entend cette transmission dans la façon dont la voix attaque la matière, avec un vibrato court, une assise médium et des attaques qui préfèrent la franchise à l’esbroufe. Sur le plan sonore, Reborn respire la décision. Production centrée sur la voix, architectures claires, percussions à la main qui se frottent aux drums digitaux, basses arrondies mais nerveuses, synthés qui ouvrent des fenêtres plutôt que de colmater. Pas de mur du son inutile : l’espace est pensé, la stéréo raconte. On devine des choix nets au mix — un bas du spectre tenu pour laisser le kick parler, des médiums soyeux qui portent l’émotion, des aigus polis pour le replay value. C’est de la soul contemporaine qui flirte avec la pop et le R&B sans se dissoudre, une écriture qui assume la mélodie comme vecteur principal et l’harmonie comme mémoire. La narration, elle, épouse la trajectoire d’une songwriteuse qui cesse d’attendre qu’une industrie l’adopte. Le passage en mode “je fais tout” se traduit par une cohérence rare : métriques qui varient sans perdre le corps, hooks discrets qui ne forcent jamais, ponts utilisés comme révélateurs et non comme gadgets. Les morceaux avancent par scènes : portraits intimes, instantanés d’observation, micro-fictions sociales. La lumière vient souvent d’un détail de timbre ou d’un contrechant discret qui bascule l’atmosphère de la confidence au manifeste. Ce disque se distingue par son rapport au temps. Reborn ne court pas après une tendance, il installe un tempo existentiel : pas trop rapide pour laisser l’émotion s’écrire, pas trop lent pour perdre la chair. On pense à la soul des années soyeuses, à des textures synthétiques qui caressent plutôt qu’elles n’engloutissent, à une écriture frontale qui préfère la vérité des contours à la pose dramatique. Amara Fe transforme ses influences en topographie personnelle : pas de citation, des réinventions. Au bout du voyage, l’impression persiste que l’artiste a réussi une opération délicate : reconnecter l’héritage et la modernité sans nostalgie ni cynisme. Reborn porte bien son nom : renaissance contrôlée, chaleur tenue, groove habité. Un premier long qui ne joue pas la carte de l’introduction polie, mais celle de l’identité affirmée. On sort avec la conviction que la suite exigera des systèmes audio honnêtes, des scènes à taille humaine et une écoute qui ne triche pas. Exactement ce que la pop-soul devrait viser en 2025 : la justesse avant la vitesse, la peau avant la posture. Pour découvrir plus de nouveautés SOUL, RNB, JAZZY, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVARNB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 20, 2025Vibe démarre comme une gifle solaire : un riff funky qui grince juste ce qu’il faut, une rythmique irrésistible, une basse qui se tortille comme un corps déjà pris par la danse. Zannalee signe ici un single qui ne cherche ni la profondeur métaphysique ni la mélancolie feutrée : Vibe est un manifeste hédoniste, une célébration de l’instant où la musique ne sert qu’à faire briller la peau et allumer les regards. On pense à Prince dès les premières secondes, ce mélange unique de sensualité et de nerf, cette façon de transformer une progression d’accords simple en terrain de jeu incandescent. Mais Vibe ne sonne pas comme une copie : c’est une réinterprétation contemporaine du funk-rock, avec une production pop affûtée et une énergie qui file droit au but. Le refrain ne cherche pas à séduire par surprise, il s’installe comme une évidence — un mantra collectif pour celles et ceux qui savent qu’on peut posséder la nuit sans rien demander à personne. Le solo de guitare, placé comme une respiration solaire, joue un rôle clé : c’est la poussée euphorique qui libère le morceau de la répétition et lui donne sa trajectoire ascendante. Autour, tout est calibré pour la danse : batterie syncopée mais lisible, couches de claviers discrètes, lignes de chant affirmées, presque revendicatives. Ce qui rend Vibe puissant, c’est sa sincérité. Derrière les paillettes et le groove, on entend la jubilation brute d’un morceau pensé pour exister en live, pour déclencher ce moment collectif où un public se transforme en masse unique. Zannalee ne compose pas une chanson, il sculpte un état d’esprit : un appel à se suffire à soi-même, à danser sans justification, à incarner sa propre lumière. Vibe n’est pas une simple track de club : c’est une injection d’assurance, une étincelle pop-funk-rock qui rappelle que la liberté commence sur le dancefloor. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 20, 2025On découvre Deep End comme on entrouvre une porte sur un studio encore chaud : un parfum de café, un bassiste qui cherche la bonne note au bord du silence, une voix qui prend la pièce d’assaut sans hausser le ton. Sabrina Nejmah surgit de Hambourg avec un bagage hybride — racines marocaines et allemandes, oreilles grandes ouvertes — et signe un premier single qui fait dialoguer l’intime et le public, le salon et la scène, la douceur et l’assurance. Le morceau porte la patte d’un tandem filial rare. Norman Astor, père-bassiste passé par plusieurs formations jazz, propose des progressions harmonico-lyriques qui respirent la blue note sans didactisme. Ça s’entend dans la façon dont la ligne de basse ne sert pas seulement de fondation : elle parle, contourne, propose des réponses à la voix. On devine une grille inspirée jazz, des accords enrichis (6, 9, peut-être une quinte altérée au détour d’une cadence), mais la production refuse la démonstration. Markus Norwin Rummel capte tout ça en clair-obscur : dynamique contenue, transitoires soignées, espace stéréo précis où chaque élément trouve l’air nécessaire. Le résultat est moderne sans dates de péremption, pop dans l’intention, jazz dans le squelette. Côté chant, Sabrina joue sur un vibrato court, un grain satiné, une diction posée qui rappelle une lignée Norah/Amy par l’aisance timbrale, mais réoriente l’héritage vers une sensibilité plus générationnelle, à la Billie/Gracie : proximité, économie, vérité. Elle maîtrise l’art du presque-rien — ces inflexions à la fin des phrases, ces micro-glissandi qui remplacent l’emphase — et c’est précisément là que la chanson trouve sa force. La mélodie ne cherche pas l’héroïsme, elle s’incruste ; elle préfère le velours à l’or, la caresse à la conquête. Deep End se situe dans cette zone fertile qu’on appelle encore pop contemporaine faute de mieux : une architecture simple, pensée pour la réécoute, avec des détails audiophiles qui réapparaissent à chaque passage. L’ADN jazz nourrit les voicings, l’écriture penche vers la narration courte, la rythmique choisit la retenue plutôt que le matraquage. Le titre tient debout grâce à un triangle clair : basse parlante, claviers aux halo diaphanes, voix au centre, jamais maquillée. Débuter avec une pièce comme celle-ci, c’est déclarer une intention : privilégier la sensibilité au spectaculaire, le geste au gadget. On imagine sans peine d’autres déclinaisons issues du même noyau — plus uptempo, plus club, ou au contraire encore plus dépouillées. Si Sabrina décide d’ouvrir un peu le spectre, d’exposer davantage ses angles et de jouer avec des ruptures dynamiques, elle peut solidifier une signature qui, déjà, s’entend à la première mesure. Deep End n’est pas seulement un joli premier jet : c’est une carte de visite maîtrisée, née d’un jam domestique devenu chanson-monde. Une plongée consciente, tête froide, cœur chaud. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 20, 2025Certains albums se consomment comme une playlist, d’autres se vivent comme un trajet. B-Emo appartient à cette seconde catégorie : pas un assemblage de morceaux, mais un arc narratif où chaque titre tient le rôle d’un chapitre. Mark Masguro, depuis son home studio zurichois, a conçu une fresque électronique où les genres se télescopent et s’hybrident, mais où les émotions tiennent toujours le premier rôle. Plus qu’un disque, c’est un manifeste : l’émotion n’est pas un choix, c’est une ligne de vie. Whispers ouvre l’album comme une confidence murmurée à travers les machines. Tout est dans la suggestion : nappes synthétiques diaphanes, pulsations qui respirent plus qu’elles ne martèlent. On entre dans l’intime sans voyeurisme, comme si Masguro installait un clair-obscur sonore avant de lancer la dramaturgie. Puis Devil’s Trap, épaulé par Kael Sott et Beatman, renverse la table. Ici, les beats claquent, les voix cognent, les mélodies se font abrasives. C’est l’ombre qui répond à la lueur d’ouverture, un piège rythmé où tension et catharsis s’entrechoquent. Avec Summer Night’s Dream – Extended Version, l’album prend un virage presque hédoniste. Six minutes étirées comme une nuit d’été sans fin, où la house se pare de textures cinématiques. On entend l’écho des dancefloors passés, mais réinjectés dans une sensibilité contemporaine. From the Edge to the Rise: A Fight for Light – Radio Edit est son contrechamp : condensé en quatre minutes, tout est urgence, combat, montée lumineuse. La trance affleure, mais sous un vernis moderne, jamais cliché. Get Down s’affirme comme l’instant club frontal, une injonction au lâcher-prise pur, tandis que Freedom – Extended Mix élargit le spectre : six minutes qui respirent, une montée progressive vers une libération presque spirituelle. Puis My Son, My Life casse la dynamique pour la transformer en prière électronique. On y sent le personnel, la filiation, la tendresse : la techno devient autobiographie. Who Is This? revient dans le mystère, groove minimal et question existentielle emballée dans un beat sec. Choose Your Fight, porté à nouveau par Kael Sott, ramène l’album vers une énergie combative, presque rap-électronique, tandis qu’Illusory World installe une ambiance trouble, entre rêve et désorientation. Super Sleep Less pousse l’hyperactivité à l’extrême : un track nerveux, insomniaque, qui bat au rythme d’une ville qui ne dort jamais. She Looks Like Me – My Son, My Life Remix transforme la tendresse initiale en miroir déformant, un autoportrait sonore qui questionne l’héritage et la ressemblance. Bleeded Out, avec Ariana Celaeno, redescend vers une gravité douloureuse : atmosphère sombre, textures presque gothiques dans un cadre électronique, un climax émotionnel. Bitter Pill poursuit dans cette veine, mais sous forme condensée : une morsure brève, directe. Love Has Gone, lui, étire la blessure, morceau cathartique où la nostalgie prend des allures d’hymne électronique. Enfin, Easy conclut le voyage par une respiration inattendue : un souffle plus apaisé, comme si le disque s’éteignait en douceur après l’orage. Ce qui relie ces morceaux disparates, c’est la rigueur de Masguro : chaque texture, chaque break, chaque silence sert un récit. On sent la main d’un DJ devenu architecte sonore, capable d’utiliser ses influences — Italo-disco, acid house, trance, hip-hop, synthwave, ambient — pour construire une cartographie intime. B-Emo se lit comme un journal de bord des émotions, mais avec la pulsation d’un club fantasmé. Pour découvrir plus de nouveautés SOUL, RNB, JAZZY, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVARNB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 20, 2025Je rentre chez moi avec cette sensation de lumière qui décroît lentement, et j’appuie play. Fade ne cherche pas l’ascenseur émotionnel, elle préfère l’escalier mécanique : mouvement continu, vitesse calme, horizon mobile. Je m’y installe comme dans un wagon nocturne. La voix de Shelita déplie un espace intime et futuriste à la fois, tandis qu’un pouls régulier tient la porte entre présence et disparition. C’est une chanson-cinéma : panoramique sur les souvenirs, gros plan sur la peau. Techniquement, le morceau respire la précision. Les synthés, superposés en fines strates aérées, évitent soigneusement les fréquences encombrées ; l’arrangement privilégie la verticalité (hauteurs, résonances, reflets) plutôt que la surcharge. Le beat avance en ligne claire, sans esbroufe, avec ce dosage de tension qui laisse la voix respirer. La co-signature de Bellringer et Lamar Van Sciver s’entend dans l’architecture : minimalisme fonctionnel, textures propres, transitions filées plutôt que coupées. On sent des décisions de mix assumées — bas du spectre resserré, médiums polis, aigus délicats — au service d’une sensation : tenir l’émotion juste avant qu’elle ne déborde. Shelita maîtrise l’ambiguïté comme d’autres collectionnent les hooks. Pop globale, oui, mais pas interchangeable : ses chansons s’attachent par capillarité. Fade s’attaque à la matière la plus capricieuse — le moment — et la rend palpable. On perçoit une dramaturgie feutrée dans la façon dont chaque couche entre et sort du cadre, comme des silhouettes sous un réverbère. C’est sensuel sans devenir sirupeux, mélancolique sans s’effondrer. Sur le papier, l’artiste coche déjà toutes les cases de la crédibilité — dizaines de millions de streams, passages chez les grands médias, un précédent disque classé — mais ce qui compte ici, c’est la manière. Elle transforme des évidences émotionnelles en design sonore. La pop comme architecture d’air : tenir par la forme ce que les mots ne contiennent plus. Je pense à ces rencontres qui changent la densité de l’air puis s’effacent de la pièce, et je me dis que Fade a trouvé la bonne vitesse de disparition. Tu ne te sens pas abandonné·e ; tu te sens accompagné·e jusqu’au seuil. Et quand le morceau finit par se dissoudre, tu réalises qu’il a laissé un sillage, discret mais persistant, exactement là où bat le tempo de ta journée. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 20, 2025Avec Grow Up, Blondy Club signe une pop vaporeuse et tourmentée, où les illusions se désagrègent à mesure que les synthés montent en apesanteur. Porté par une basse hypnotique et des nappes électroniques en clair-obscur, le morceau capte ce moment étrange où l’on choisit — ou subit — le passage à l’âge adulte. Ni tout à fait rupture, ni tout à fait renouveau, juste ce point de bascule où tout flotte encore. Entre les échos psychés de Tame Impala, la précision pop de Metronomy et les bizarreries planantes des Flaming Lips, Grow Up déroule un récit intérieur, doux-amer et lumineux. Le refrain claque comme un cri d’élan, un “allez” sans filet. Puis la musique se défait, glisse vers un final instrumental chaotique, presque sauvage, comme un vertige nécessaire. Blondy Club ouvre ici un nouveau chapitre, l’occasion pour nous de leur poser quelques questions. Qui êtes-vous ?On est Blondy Club, un groupe psyché-pop solaire basé entre Bordeaux et ses satellites. Sur scène et en studio, on est cinq : des musiciens aux parcours variés, entre design, médecine, industrie, électronique et son… avec des guitares qui brillent, des synthés vintage et des grooves chauds. Quel est votre parcours ?On a tous joué dans des projets très différents : du métal au reggae en passant par la soul, les jams, la chanson, la pop, le rock ou les soirées d’improvisation. JB a vu son ancien groupe s’éteindre pendant le Covid, Boris était pianiste, Benoît batteur, et maintenant… tout le monde a changé d’instrument ou presque. Comme quoi. Que pouvez-vous nous dire en quelques mots sur votre musique ?On compose des chansons qui parlent de vraies choses : la fuite du temps, la peur de grandir, le besoin de ralentir… mais toujours avec une esthétique lumineuse, un peu rêveuse, souvent dansante. C’est profond mais sans gravité. Psyché mais pas flou. Quelles sont vos inspirations ?Des Beatles à Panda Bear, de Tame Impala à Frankie Goes to Hollywood, en passant par Steven Wilson, Skegss, Daft Punk ou Ocean Alley. En ce moment, la scène indé australienne nous parle pas mal, et certains d’entre nous écoutent beaucoup de musique cubaine, brésilienne ou électro organique. Quelle est votre playlist actuelle ?Un joyeux bordel : Kungs, Lazy Eyes, Chilly Gonzales, John Butler Trio, Xavier Rudd, Avicii, Pearl Jam, Rakoon, The Limiñanas… on passe sans transition du désert australien à une favela en fête. Quel est le plat que vous cuisinez le mieux ?Le couscous, les burgers maison, un bœuf bourguignon ultra réconfortant, ou un bon vieux gâteau au chocolat. On est plus fourneaux que frigos vides. Quels sont vos projets à venir ?Sortir notre premier EP très bientôt, enregistrer le deuxième dans la foulée et défendre notre musique sur scène à Bordeaux et partout où on nous ouvre la porte. On veut faire grandir Blondy Club à la force des refrains, pas des algorithmes. Une anecdote sur vous ?Blondy Club est né un peu par accident. JB s’apprêtait à tout arrêter, puis un enchaînement de hasards l’a bloqué chez lui plusieurs semaines… alors il a recommencé à écrire. Le reste s’est aligné naturellement. Comme quoi, parfois il suffit d’un contretemps pour relancer la machine. 48h avec quelqu’un ?Paul McCartney, le Dalaï-lama, Keith Richards ou même un ancêtre lointain. Tant qu’on peut lui faire écouter un de nos morceaux. Un dernier conseil ?Préférez l’intensité à l’éternité.Et lâchez vos téléphones (sauf pour mettre notre EP en boucle) J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 20, 2025Je me surprends à sourire en entendant The Old Songs, comme si quelqu’un avait griffonné une caricature de mon propre rapport à la musique et l’avait mise en rythme. Pas un sourire candide, non, plutôt ce rictus complice qu’on offre à l’absurde. Map of the Woulds ne se contente pas d’écrire un single, ils dressent un paysage instable où la nostalgie devient un terrain miné, un décor que l’on traverse en claquant des doigts et en traînant des ombres. Woody Frank, Andrew Woods et Adrian Woods forment un triangle à la fois fragile et indestructible. Leur trio, c’est une sorte de Rubik’s Cube sonore : chaque face tourne, se réarrange, se contredit, et pourtant l’ensemble reste cohérent. La guitare gratte comme un scalpel, la basse ricane et rebondit comme une balle de caoutchouc, la batterie ne suit jamais, elle dévie, elle feinte, elle oblige à réapprendre à marcher sur un rythme neuf. Les voix surgissent en chœur comme des apartés ironiques, presque des bulles de bande dessinée. Ce morceau est à la fois sec et luxuriant. La production refuse les artifices, mais derrière chaque note se cache un clin d’œil, une torsion, une mini-provocation. Ce n’est pas la nostalgie qui s’exprime, c’est son fantôme, celui qui s’invite à la table pour se moquer des vivants. The Old Songs ne flatte pas la mémoire, il la déconstruit, l’éparpille et la remonte à l’envers, comme si Joy Division avait décidé de se marrer un bon coup en studio avec Talking Heads. Ce qui rend cette sortie singulière, c’est sa capacité à rendre l’absurde immédiatement digeste, presque pop. Map of the Woulds joue avec les contradictions, mais transforme chaque angle en hook, chaque idée grinçante en groove dansant. The Old Songs, c’est la lucidité qui s’habille en fête, une satire qui ne condamne pas mais qui invite à danser sur les ruines. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 20, 2025On connaît ces morceaux qui collent à la peau comme une odeur froide de métro. Celui-ci, au contraire, décroche la fenêtre et laisse entrer l’air. I Don’t Give A Damn n’est pas une provocation gratuite : c’est un acte notarié d’émancipation, tamponné par des 808 propres, une rythmique pop-rap qui pivote sur le talon, et cette patine dance qui lustre les angles sans gommer les cicatrices. Ricardo Caminha raconte la sortie d’un tunnel, mais choisit la langue de la fête pour signer la lettre de rupture définitive. La production joue double jeu, brillante et nerveuse. Un motif de synthé court, presque minimal, revient comme une pensée intrusive, aussitôt recadrée par une basse en glide qui appuie sur la nuque. Les drums, sèches, alternent frappes droites et petits décalages microtimés, façon trap tenue en laisse : l’énergie est là, mais domptée, focalisée. Dans les interstices, quelques nappes aérées, un clap reverbé qui ouvre des clairières, et ces cuts de voix traités en texture plus qu’en effet spectaculaire. C’est moderne sans surenchère, calibré pour les playlists mais pensé comme un statement. Caminha s’avance avec un timbre qui refuse la plainte et préfère la précision. Flow articulé, mélodies qui accrochent l’oreille sans flashy cheap, placements qui respirent le contrôle retrouvé. Le texte – tout en allusions – parle d’une relation qui dévorait, d’un investissement à fonds perdus, et surtout de cette paix intérieure, neuve, qui suit le chaos quand on ne doit plus sauver quelqu’un à la place de soi-même. La force du titre tient là : zéro misérabilisme, beaucoup d’autorité sensible. On n’entend ni bravade ni posture, mais la sérénité musclée de celui qui a déplacé le centre de gravité. Sur le papier, un carrefour Dance Pop / Trap / Pop Rap peut vite tomber en produit générique. Ici, la couture est nette. Le hook refuse la surécriture, la structure sait accélérer sans courir, et les détails de mix (sub précis, médiums clairs, aigus jamais criards) donnent du relief à une narration compacte. En trois minutes, Caminha convertit une histoire d’emprise en choré de liberté : la piste devient espace thérapeutique, la pulsation retourne la table des valeurs, et l’autonomie émotionnelle se mesure en BPM assumés. I Don’t Give A Damn n’est pas qu’un renouveau dans sa discographie potentielle ; c’est un protocole. S’aimer assez pour ne plus honorer la violence – même travestie en passion –, transformer l’adrénaline en cadence, et signer le lendemain par un drop qui vise le torse, pas la vitrine. On sort du morceau avec la même impression que lui sortant de l’histoire : position enfin retrouvée, épaule desserrée, horizon net. Si la liberté avait un groove, elle ressemblerait à ça. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 20, 2025Il existe des morceaux qui n’ont pas besoin d’explications complexes : ils s’ouvrent comme une canette qu’on claque, pétillent immédiatement, et s’évaporent dans l’air chaud des après-midis prolongées. Summer Cooler, nouveau single du trio Parker Franklin, est exactement ce genre de boisson sonore — un mix énergisant où le disco-rap et la pop-rap fusionnent en un groove effervescent, pensé pour les playlists de fin d’été qui refusent de mourir. Originaires de Birmingham, Alabama, Alexander Carroll Horn, Mel. Crozby et Brotha Josh forment un groupe à l’ADN clair : transformer la légèreté en statement, transformer la fête en langage. Sur ce titre, la production scintille de basses rondes et de nappes sucrées, comme un écho à la soul filtrée par le prisme des clubs à boules à facettes. Il y a quelque chose d’un clin d’œil assumé aux étés old school, mais remixés avec un aplomb résolument contemporain. Ce qui fait la force de Summer Cooler, c’est son refus de choisir entre hédonisme et précision. Le flow est agile, la structure parfaitement calibrée pour le repeat, mais le morceau conserve une fraîcheur brute, comme s’il avait été pensé sur une terrasse avec un gobelet en plastique rempli d’une potion maison. Le titre glisse, s’évapore, revient en boucle, jusqu’à devenir le compagnon de route évident d’un trajet de nuit ou d’une journée à la plage. Avec ce nouveau single, Parker Franklin s’affirme non pas comme un simple groupe de rap-RnB régional, mais comme une formation capable d’embrasser la légèreté tout en gardant du style, du relief et une vraie identité. Summer Cooler n’est pas qu’une boisson estivale, c’est une carte postale musicale envoyée depuis un été qui, avec eux, n’a aucune intention de finir. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Avec Hot, le duo RYBE s’allume comme une allumette qu’on craque dans l’obscurité : une étincelle qui ne demande qu’à embraser la piste et les écrans. Regan Aliyah et Ryan Asher, sœurs dans la vie comme dans le groove, signent un hymne incandescent où le dance pop flirte avec le rap vitaminé et un RnB diablement accrocheur. L’énergie est immédiate, faite pour les corps qui s’inventent des chorés TikTok dans leur chambre et pour les clubs où la sueur devient manifeste. La prod pulse comme une invitation à la démesure : beat massif, basses élastiques, hook imparable. RYBE ne se contente pas de célébrer l’indépendance et la confiance en soi, elles l’incarnent, le crachent au visage du monde avec une insolence brillante. Regan Aliyah, déjà visage familier des écrans entre Netflix et Marvel, s’impose ici en rappeuse charismatique, tandis que Ryan Asher colore le morceau de ses lignes mélodiques qui flottent comme des éclats de néon. Hot est plus qu’un single taillé pour les playlists pop mondiales : c’est la démonstration que le duo veut occuper toutes les sphères – musique, mode, culture – sans jamais s’excuser de leur ambition. Les visuels, flamboyants, jouent la carte de l’audace esthétique, confirmant que RYBE cherche à imposer un univers global où la musique est le point d’entrée d’une attitude plus large. En somme, Hot est un brûlot générationnel : fun, sexy, impertinent, calibré pour devenir viral mais assez sincère pour dépasser l’effet de mode. Dans un paysage saturé d’images et de sons interchangeables, RYBE signe un morceau qui a le goût du feu et le parfum de l’avenir. Les sœurs sont prêtes à devenir ce qu’elles annoncent : une voix, un style, une vibe, une brûlure. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Baby Please sonne comme une cassette oubliée des années 90 qui aurait traversé un vortex pour revenir, intacte mais dopée à l’énergie d’aujourd’hui. Sofia Eleni, héritière spirituelle des Janet Jackson et Mariah Carey qu’elle cite en influences, s’empare de la pop-RnB avec une désinvolture qui frôle l’insolence. Son morceau est une petite bombe ludique : une claque sucrée-salée, entre mélancolie camouflée et légèreté assumée. La production convoque l’âge d’or du RnB pré-millénaire : boîtes à rythmes soyeuses, synthés satinés, ligne de basse bondissante. Mais tout est dépoussiéré, saturé de modernité, avec un groove qui ne cherche pas à singer le passé mais à le réinventer. Ce n’est pas un hommage figé, c’est une réappropriation joyeuse, presque ironique, d’un langage musical qui se fait ici arme d’émancipation. Sofia Eleni, de sa voix claire et piquante, distille le désarroi amoureux sans s’effondrer dedans. Elle rit de ses blessures, danse sur ses colères, transforme les rancunes intimes en refrains contagieux. Il y a dans son interprétation une sincérité adolescente et une maturité tranquille, un mélange rare qui fait de Baby Please bien plus qu’un simple tube rétro. C’est un manifeste générationnel : l’art de tout dire, mais en le criant à travers des pas de danse et des refrains légers. Ce titre a la légèreté des pyjamas parties où l’on chante devant le miroir, brosse à cheveux en guise de micro, mais aussi l’acidité d’une punchline murmurée à minuit après une trahison. Sofia Eleni réussit à faire du RnB un terrain de jeu ironique et libérateur. Avec Baby Please, elle signe un morceau qui brille autant pour sa nostalgie maîtrisée que pour son irrévérence, confirmant qu’elle ne veut pas seulement revisiter le passé : elle veut en écrire un nouveau chapitre, plus pop, plus sincère, plus libre. Pour découvrir plus de nouveautés SOUL, RNB, JAZZY, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVARNB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Premier contact, et le cœur change de BPM. Baby Stay n’est pas qu’un « rework » de Baby Please : c’est une mue en pleine lumière, une mèche de pop aspergée de kérosène club, prête à redessiner la piste à coups de syncopes malicieuses et de couplets neufs qui claquent comme des bulles de chewing-gum. Sofia Eleni joue la carte du fun, oui, mais jamais au détriment de la ligne : son timbre velouté, quelque part entre la souplesse d’une Janet période Velvet Rope et le rayonnement d’une Mariah au ralenti, dépose un grain soul sur une structure hyperpop qui crépite. On sent la New-Yorkaise passée par la scène très tôt — School of Rock en guise de baptême du feu — capable d’articuler le dramatique et le dansant sans forcer le trait. Baby Stay mise sur une architecture simple et efficace : kick qui pousse l’air, claps qui piquent, basse qui rebondit avec ce sourire en coin typique des edits de fin de nuit. Les couplets rallongés ne sont pas un gadget : ils densifient le récit, lui donnent ce supplément de conversation que tant de remixes oublient, et offrent à la voix de Sofia des courbes où se lover avant chaque release. La production a l’intelligence de la retenue. Les textures numériques scintillent, mais laissent respirer le médium, là où la chaleur R’n’B fait monter la température. Quelques glitches, des stutters bien placés, une montée qui refuse l’hystérie : l’hyperpop est ici un langage, pas un effet spécial. Résultat : un tube potentiel pour playlists « dance-pop » et « hyperpop romantique », calibré pour les transitions de 2h du mat’, quand le club hésite entre sueur et tendresse. Ce qui accroche, surtout, c’est la manière dont Sofia Eleni transforme l’envie de « rester » en moteur chorégraphique. Pas d’apitoiement : de la persuasion en mouvement, un sourire qui sent la victoire douce. L’ADN 90’s n’est jamais pastiche, plutôt un filtre à grain posé sur un présent net — harmonies secondaires qui caressent, ad-libs à la lisière du gospel, topline qui s’incruste sans permission. Baby Stay donne l’impression d’une artiste qui a trouvé son angle : raconter l’intime avec des armes de club, faire grimper la température sans écraser l’émotion. Si la suite garde ce dosage — modernité effervescente, écriture qui parle, voix qui tient la pièce — on tient l’une de ces poppeuses capables de mettre tout le monde d’accord, du crate-diggeur R’n’B aux kids hyperpop. À écouter fort, fenêtres ouvertes, et laisser la ville répondre en écho. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Un titre peut parfois suffire à raconter une ville, un état mental, un vertige intime. Eagle Rocks, le nouveau single de Moscoman, porte ce double poids : quartier de Los Angeles et métaphore d’un désir qui échappe. C’est une course lancée dans la poussière de la Cité des Anges, une tension électrique entre rêve californien et solitude moderne. Là où d’autres producteurs chercheraient l’hédonisme, Moscoman propose un morceau clubby qui pulse comme une frustration, comme le battement obstiné d’un cœur qui poursuit une silhouette toujours hors de portée. On retrouve ici ce que l’artiste décrit comme son entre-deux : physiquement en Amérique, émotionnellement piégé entre deux rochers. Le morceau ne s’installe jamais dans un confort. Ses basses montent, se rétractent, ses percussions créent un faux horizon, et le tout donne l’impression de courir derrière quelque chose qu’on ne rattrapera pas. Ce n’est pas un échec, c’est une esthétique : l’art de magnifier l’inassouvi. Mais Eagle Rocks n’est qu’une pièce du puzzle Caviar, son nouvel album pensé comme un road trip à travers fuseaux horaires et humeurs musicales. En quittant la froideur de la machine pour injecter de vraies guitares, des batteries jouées en direct et des textures shoegaze, Moscoman signe un disque qui brouille les lignes entre indie et club culture. Il convoque The Cure, Cocteau Twins ou Smashing Pumpkins non pour les imiter mais pour les filtrer à travers une sensibilité électronique capable d’absorber le grunge comme le disco. Dans ce morceau, comme dans l’album qui l’abrite, la mélancolie n’éteint jamais le groove. C’est du dancefloor pour âmes fatiguées mais pas résignées. On y entend la trajectoire d’un producteur qui, dix ans après avoir bouleversé la scène avec son label Disco Halal, refuse encore de se figer. Eagle Rocks, c’est la preuve que parfois l’essentiel n’est pas d’atteindre le sommet, mais de transformer la montée en rituel hypnotique, une danse qui regarde toujours vers l’avant, même dans la brume. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Avant même que la basse ne morde, on sent le parfum d’un vieux soir réapparaître : pas la nostalgie plaquée en filtre sépia, plutôt ce frisson qui remonte l’échine quand le soleil rase les toits et que la ville promet encore une heure d’apesanteur. L’Étranger ne remixe pas So Long de MKSTN, il le recompose comme un souvenir qui refuse de se taire. L’original était une caresse dream-pop en suspension ; ici, tout se recentre autour d’un axe simple et fatal : groove, éclat, retenue. French touch en filigrane, nu-disco au cordeau, cœur serré mais hanches dociles. Le design sonore coche les cases de l’âge d’or sans les pasticher. Basse épaisse mais aérée, sidechain qui aspire l’air juste ce qu’il faut, synthés filtrés qui s’ouvrent comme des stores vénitiens à chaque montée. Les chops vocaux ne surjouent pas la découpe : ils scintillent, tel un halo chloré sur une piscine à minuit, trait d’union entre l’intime et le collectif. On pense aux 12″ d’Alan Braxe & Fred Falke pour la noblesse du timbre et à l’école Kitsuné pour la science du refrain implicite, celui que ton corps retient avant ta tête. La grande réussite tient à la dramaturgie du mix. L’Étranger comprime l’émotion de MKSTN dans une architecture de club où chaque micro-break raconte quelque chose : une respiration, un regard, un “pas encore” avalé par la foule. Pas d’esbroufe, pas de climax pyrotechnique ; un continuum euphorique qui refuse l’hystérie, préférant la lueur persistante au flash aveuglant. C’est cette élégance — presque une pudeur — qui rend la piste si réécoutable. MKSTN, lui, signe en creux la matière première idéale : topline brumeuse, harmonies qui tolèrent la transfiguration, esprit “indie digital melancholy” métabolisé en moteur danse. L’Étranger en extrait l’os et la moelle : tout groove, tout éclat, tout ressenti. On entre pour la promesse bloghouse, on reste pour la tenue contemporaine. Au final, So Long (L’Étranger Remix) n’est pas un simple travel back ; c’est un alignement rare où la romance des années blog croise l’ingénierie 2025, un dernier slow à 122 BPM pour celles et ceux qui n’ont pas tout à fait décidé de lâcher. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Chez Analog Dog, la nostalgie n’est jamais un frein, c’est une rampe de lancement. Avec over it, quatrième extrait de leur second album à venir IT’S NOT THE MONEY WE’LL REMEMBER, le collectif affirme une ambition singulière : inventer une pop progressive où le disco des seventies flirte avec les synthés futuristes, où la mélancolie se danse et où la vision intime devient manifeste collectif. Dès les premières mesures, les claviers vintage posent un décor familier, presque cinématographique. Puis surgissent des synthés luxuriants, des beats disco aux reflets modernes, et surtout ces harmonies vocales mixtes, riches et denses, qui forment une identité sonore rare. On pense à ABBA téléporté dans une rave nu-disco de 2040, à Daft Punk s’encanaillant avec Fleetwood Mac. Mais over it ne copie pas : il condense une émotion universelle dans un écrin hybride, à la fois solaire et grave. Le texte, lui, touche au nerf : s’émanciper de celles et ceux qui hésitent, tergiversent, s’accrochent au doute. Austin Waz, frontman du projet, a écrit ce morceau au cœur d’un double effondrement — un groupe en délitement et une relation sentimentale qui s’éteint. Plutôt que de plier, il transforme l’abandon en carburant. Ce n’est pas un cri amer, c’est une mue. Over it devient hymne à la persévérance créative, ode à celles et ceux qui choisissent la vision plutôt que le compromis tiède. Fondation sonore du disque à venir, ce titre trace déjà les lignes d’une esthétique nu-disco ambitieuse que le groupe pousse plus loin à chaque sortie. Il y a dans cette chanson un élan, une croyance presque utopique : que la musique peut encore ouvrir des mondes meilleurs. Et c’est bien ce qui rend Analog Dog nécessaire. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Il y a des morceaux qui ne racontent pas l’amour, ils l’incarnent. Mayé de Gate La Luz fait partie de ceux-là. Pas besoin de bague ni de rituel : ici, la déclaration prend la forme d’un beat afro-pop vibrant, porté par un groove chaud qui donne au désir des allures d’évidence. L’amour surgit nu, direct, sans apprêt — comme un soleil qui s’impose derrière un ciel de saison. Ce qui frappe d’abord, c’est la sobriété raffinée de la production. Les percussions, organiques et précises, construisent une tension qui appelle le corps à répondre, tandis qu’une guitare claire trace des éclats lumineux au milieu de la rythmique. La basse, ronde et insistante, agit comme une promesse qui tient dans le ventre. Chaque élément tombe avec justesse, sans excès : la musique laisse l’air circuler, comme si elle voulait garder intacte la sincérité de ce qu’elle porte. La voix de Gate La Luz, elle, habite l’espace avec chaleur et retenue. Pas d’effets spectaculaires, mais un timbre riche qui sait moduler entre caresse R&B et intensité dancehall. Sa façon de poser les mots prolonge la simplicité du propos : aimer vrai, aimer fort, aimer sans calcul. Et dans le refrain, cette montée subtile qui suspend le temps avant de retomber sur le groove, comme un battement de cœur qui s’accélère, puis se cale à nouveau. Mayé fonctionne comme une déclaration intime offerte à tous. C’est un morceau qui dit qu’aimer n’a pas besoin d’ornement ni de scénario : il suffit d’un rythme, d’une voix et d’un instant où deux regards se croisent. Dans l’EP Z.A.R.I.A, ce titre devient la pièce lumineuse, celle qui condense le projet en un geste simple et universel. Un single à la fois dansant et profond, pensé pour traverser l’été mais assez intemporel pour durer bien après. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Rideau tiré, chaussettes qui glissent sur le parquet, je lance Sneaky Feelings et tout bascule d’un demi-ton vers la tendresse. Club 8 signe une fugue miniature à la frontière de la dream-pop et de l’indie la plus légère, ce moment où le monde baisse la voix pour laisser passer un battement de cils. Pas d’esbroufe, pas d’effets pyrotechniques : une élégance de gestes courts, des couleurs diaphanes, l’art de faire tenir un film entier dans une respiration. Côté fabrication, c’est chirurgical et moelleux à la fois. Boîte à rythmes brossée au coton, kick feutré, snare satinée qui claque sans gifler ; une basse souple, un peu laiteuse autour des 80–100 Hz, qui gouverne le cœur au lieu de le contraindre. Les guitares carillonnent en arpèges jangle, chorus léger, attaques arrondies ; des synthés “verre dépoli” ouvrent le panoramique par paliers de cutoff, laissant la lumière entrer sans brûler le regard. La voix, proche-peau, glisse dans un halo de plate reverb et de delays courts : intelligibilité intacte, aura au millimètre. On entend la discipline : mutes au demi-temps, rides effleurées en pré-refrain, micro-automations qui dilatent la pièce au moment exact où l’émotion voudrait se replier. L’écriture ne cherche pas le slogan, elle cartographie la sensation. Sneaky Feelings parle de ces impulsions discrètes qui changent la trajectoire : un regard détourné, une main frôlée, le pacte silencieux de ceux qui décident de sortir du cadre pour exister mieux. La top-line refuse l’hystérie ; elle s’infiltre, revient, colonise la mémoire lente. Structure en pente douce : couplets compacts, pré-refrain qui incline, hook qui n’élève jamais la voix mais élargit le ciel. Un pont déshabille tout (basse/voix presque seules), puis la relance finale gagne en largeur, pas en décibels — chœurs fantômes à gauche, guitare en contrechant à droite, et ce tambourin discret qui soulève les épaules. Références ? Un sillage The Radio Dept. pour le grain, un peu de Saint Etienne pour la tenue, une nuance de Beach House dans la façon de laisser flotter les coins de la pièce — mais Club 8 reste Club 8 : minimalisme sensuel, précision nordique, chaleur inattendue. Verdict personnel : morceau de seuil pour fenêtres entrouvertes, trottoirs tièdes et trajets qui durent une station de trop juste pour le plaisir. Sneaky Feelings ne te bouscule pas ; il t’aimante. Tu relances, et, soudain, le monde a des bords plus doux. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Tu connais cette seconde où le cœur cesse d’être diplomate et décide d’être précis ? Para que te vayas (al infierno) découpe exactement cet instant, lame bien affûtée sous vernis pop. Pancha ne règle pas ses comptes en hurlant ; elle règle la focale. Indie rock pour les hanches, indie pop pour la mémoire, alt pop pour la pyrotechnie invisible — un triptyque tenu par une main qui sait doser la colère comme un parfum rare. Côté fabrication, c’est chirurgical sans perdre la peau. Guitares granuleuses en double stéréo, une rythmique serrée qui claque sec — kick court, snare mate qui trace droit — et une basse légèrement saturée qui gouverne le bas sans l’engloutir. Les synthés jouent en filigrane, “verre fumé” qui s’ouvre par petites automations au refrain ; on devine un sidechain discret qui soulève l’air juste assez pour faire monter les épaules. Le mix laisse les médiums respirer : voix au premier rang, grain humain intact, delays courts pour l’aura, pas de sirop. On entend des mutes au demi-temps, des relances de toms en pré-refrain, des cordes qui se frottent volontairement aux cymbales — ces détails qui transforment une chanson en pièce habitable. Pancha écrit avec une ironie lucide, cette élégance un peu cruelle qui préfère la précision des images à la lourdeur des slogans. Le récit ne glorifie ni la rupture ni la vengeance : il cartographie le point de non-retour, le moment où l’on choisit sa paix comme on choisirait une sortie d’autoroute. La mélodie refuse l’emphase ; elle s’infiltre, reprend appui, renaît plus large à chaque reprise du hook. Un pont déshabille tout — basse/voix, souffle intact — puis la relance finale gagne en densité plutôt qu’en décibels. C’est de la tenue, pas du bruit. Verdict personnel : hymne de reprise de pouvoir, calibré pour fenêtres entrouvertes et trottoirs nocturnes. Pancha signe un banger à sang froid — magnétique, net, dangereusement rejouable. On presse replay, et, soudain, la ville te rend ce que tu lui avais prêté : ton axe. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Première bouffée : souffle salin, rires qui roulent sur le pont, petit cliquetis de bouteilles, et cette ligne de basse qui tire le hamac au bon endroit. Bring Me The Head n’a rien d’un pastiche pirate pour fête de bureau ; Dr. Druid tricote un vrai groove caraïbe — dancehall aux hanches souples, reggae qui respire large, indie pop en vernis scintillant — et plante son fan service à Johnny Depp avec tendresse et malice, comme un toast lancé au large. C’est une carte marine, pas une caricature : on y lit les courants, les risées, les accalmies calculées. Côté fabrication, c’est ciselé. Kick court qui appuie le temps fort sans écraser, skank de guitare en contretemps poli (chop clair, decay contrôlé), basse ronde qui se promène entre 45 et 80 Hz avec une petite bosse qui met la salle en apesanteur. Tops épicés — shakers sableux, rimshot boisé — et claviers vintage en nappes miellées pour ouvrir l’horizon. Le mix garde la peau : reverb à ressort sur la guitare dosée au millilitre, delays ping-pong parcimonieux sur la voix, sidechain discret qui soulève la voile sans avaler les médiums. Rien ne bave, tout brille juste ce qu’il faut. La voix, sourire en coin, vise l’adhérence plutôt que la démonstration. Timbre clair, phrasé qui flirte avec le toast dancehall sans forcer l’accent, lignes mélodiques mémorisables en deux écoutes. Le clin d’œil à l’imaginaire pirate marche parce qu’il n’écrase pas la chanson : l’écriture garde l’humain au centre — une célébration légère, un brin de cabotinage assumé, zéro méchanceté. Le refrain n’explose pas, il s’infiltre ; mémoire musculaire garantie. Architecture parfaite pour la rotation : couplets compacts, pré-refrain qui incline la route en retirant un étage de basse, drop solaire qui gagne en largeur (tambourin, chœurs latéraux), pont dubifié qui laisse la section rythmique respirer avant la dernière relance plus ample mais jamais boursouflée. Verdict personnel : Bring Me The Head a l’élégance des morceaux qui survivront à la saison — un banger de ponton, fun sans lourdeur, pointu sans pédanterie. Tu relances, le vent tourne dans le bon sens. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025C’est le moment précis où la soirée bascule du “ça va” au “ok, on vit”. Hell Yeah! arrive comme un sourire carnassier, dance pop sous stéroïdes mélodiques, pop-rap huilée pour glisser sans déraper. Yestrdy pense le club comme une scène mobile : kicks compacts, sub qui pousse l’air sans baver, charleys en peigne serré, claps secs qui tamponnent la nuque. Les synthés jouent la chromé-thérapie — arpèges en lévitation, stabs sucrés qui clignotent au bon endroit — tandis que la structure serre le plan : intro DJ-friendly, drop en ricochet, break qui retire juste assez de décor pour que tout remonte plus haut ensuite. Le casting fait le reste. Watr déboule avec un grain brut et une science du placement qui griffe la grille : débit lacé, appuis milimétrés, ego en rayons laser. Christina Dahl lisse l’ensemble sans l’édulcorer : hook chanté qui aimante la mémoire lente, timbre clair posé pile dans la fenêtre des médiums, lignes qui élargissent le panoramique sans surjouer. Le mix laisse respirer : haut-médium poli, aigus domestiqués, sidechain millimétré — on n’est pas dans le “plus fort”, on est dans le “mieux tenu”. Ce single vit aussi par son cadre : premier volet de 2 Up Top, diptyque yin/yang où deux énergies racontent le même film sous angles contraires. Ici, c’est l’hémisphère solaire : hédonisme assumé, chorégraphie d’épaules, verres qui tintent et trottoirs qui deviennent des pistes. Et pourtant, la chanson résiste à la caricature : les micro-variations du motif, les mutes en demi-temps, le pont qui descend en demi-vitesse avant la relance prouvent qu’on a affaire à des architectes, pas à des pyromanes. Ce que je retiens après plusieurs tours : Hell Yeah! ne simule pas la fête, il l’organise. C’est “movement music” au sens strict — pensée pour les nuits tièdes, les amitiés bruyantes, les minutes où l’on se choisit héros principal. Tu appuies, la pièce gagne deux degrés ; tu relances, la soirée trouve son scénario. Yestrdy signe un banger élégant, contagieux et précis, du genre qui s’impose au centre de la playlist et refuse d’en bouger. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Je dépose le téléphone, je pose la joue contre la vitre encore tiède, et le monde change de vitesse. Si yo fUERa TuÉ n’ouvre pas une piste : il trace une artère. Saril attrape la mécanique baile par le tamborzão et l’allonge jusqu’à l’indie pop, sans perdre une écaille de rue. C’est un morceau de sueur polie : frontal, magnétique, précis. Vue d’ingé son, tout est pensé pour la traction. Kick court, sec, avec ce petit “pap” d’air comprimé ; 808 tendue qui claque dans le plexus ; ensemble de percussions métalliques (tamborim, agogôs) en panorama mobile — tu sens les objets bouger, pas un loop figé. La basse n’est pas un tapis, c’est un moteur : attaque légèrement overdrivée autour de 200 Hz pour mordre le médium, sub en ruban qui ne bave jamais. Côté pop, Saril superpose un synthé verre fumé à cutoff animé (automations fines, pas d’EDM marteau) et une guitare proprette en contretemps quasi-bossa qui ventile les refrains. La voix est captée proche-peau : compression parallèle à peine dosée, plateau aigu poli pour laisser les consonnes scintiller sans siffler, room courte qui garde le grain humain. Résultat : club-ready mais casque-digne. Écriture et architecture évitent la pancarte. Couplets ramassés qui parlent vitesse intérieure, pré-refrain en pente douce où la rythmique se resserre (filtre + retrait de sub), puis drop non pas plus fort mais plus large : stabs de piano house fantômes, chœurs latéraux à faible gain, tambourin qui relève l’épaule. Deux respirations impeccables — break percussif et “faux silence” avec kick fantôme — relancent la circulation sanguine. Pas de graisse, que du geste utile. Ce qui me serre le sourire, c’est la diplomatie émotionnelle. Le funk carioca donne l’angle des hanches, l’indie pop signe la pudeur ; Saril, lui, organise la rencontre. Pas d’exotisme de carte postale, une ville crédible où la tendresse a de bonnes manières. Si yo fUERa TuÉ est un antivol à mauvaise humeur : trois écoutes et tu marches plus droit, colonne alignée, panorama agrandi. Banger durable, signature nette. Et cette impression rare, à la fin, qu’on t’a rendu du temps. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Je coupe les notifications, j’augmente le son : STATIC ne démarre pas, il s’aimante. 1DJ SYNC déroule un circuit court entre warehouse à l’ancienne et trottoir d’aujourd’hui, où l’ADN house claque le quatre-temps pendant que l’alt-hip-hop griffe le vernis et que la nu-disco met de la lumière là où la ville s’effiloche. Ce n’est pas un patchwork de références mais un organisme : le groove comme système nerveux central, l’attitude comme courant porteur. La fabrication est d’orfèvre. Kick ferme, attaque courte ; hi-hats type 909 qui ventilent la stéréo en peigne serré ; clap sec doublé d’un rim plus boisé pour la vélocité. La basse, élastique et légèrement drive, colle au sidechain pour soulever l’air sans boucher le médium. Stabs de piano house avec la patine “ruban” qu’on aime, lignes de synthé en verre fumé qui se déploient par automations discrètes, filtres ouverts par paliers plutôt que par coups de hache. La compression bus tient le tout comme un bandage élastique, les transitoires restent vivants : club-ready, casque-compatible. Le twist, c’est la voix et la DA rap : phrasé parlé-chanté, placements syncopés sur une grille qui reste house, back-ups à peine fantômes qui élargissent le hook, quelques interjections pitchées façon opérateur radio — signature “STATIC” qui s’imprime sans forcer. Pas d’esbroufe : l’écriture préfère les angles nets, le champ lexical du mouvement et de la friction, la clarté plutôt que la pose martiale. On devine un swing MPC dans les ghost notes, une science du mute au demi-temps avant chaque relance, un break à nu-disco (tambourin + arpège filtré) qui remet du vernis avant le drop. La structure avance par capillarité : couplets compacts, pré-refrain qui incline la route, hook qui ne crie jamais mais s’ancre en mémoire musculaire ; un pont réduit la pièce à basse/voix pour laisser la sueur parler, puis reprise en largeur — pas plus fort, mieux tenu. Résultat : un single durable, plus “procédure” que “feu d’artifice”, le genre qui aligne les corps sans demander la permission. Verdict personnel : 1DJ SYNC signe un banger d’ingénieur sensuel. STATIC ne promet pas la fête, il l’organise — et quand la dernière mesure s’éteint, on a déjà rebranché la prise. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Je n’avais pas prévu de recroiser mon double au détour d’un refrain, et pourtant le voilà, appuyé contre une basse élastique, sourire de travers. Man I Used To Be ne cherche pas l’exorcisme tapageur : Dax préfère l’opération à cœur ouvert, en tempo utile, quelque part entre l’alt-rock qui mord, l’alt-pop qui s’incruste et l’alternative dance qui donne de l’air aux épaules. C’est un titre de mue, pas de pose — le genre qui te fait changer de pas sans t’en rendre compte. Sous le capot, la mécanique brille. Kick ferme, attaque courte ; snare satinée qui claque sans couper le souffle ; hi-hats en trames serrées qui tirent la grille vers l’avant. La basse gouverne : ronde, légèrement saturée, sidechain discret pour soulever le plancher. Guitares en couches — une rythmique grain sable, une autre en chorus propre qui dessine les bords — et un synthé verre fumé qui apparaît en surimpression quand la pièce s’agrandit. Le mix est moderne et vivant : bas tenu, médiums sculptés pour la voix, aigus polis, compression bus mesurée qui colle le groupe sans l’aplatir. On entend l’obsession du détail : mutes au demi-temps avant chaque relance, rides brossées pour ouvrir le refrain, petites automations de filtre qui dilatent la perspective. L’écriture vise juste : pas de confession dégoulinante, une topographie émotionnelle. Dax ne fait pas la morale à son ancien lui ; il le cartographie. Couplets ramassés, pré-refrain qui incline la pente, hook qui ne hurle jamais mais s’imprime — mémoire musculaire garantie. Un pont resserre l’angle (basse/voix presque seuls), puis retour en grand angle où les guitares poussent la mélodie comme un vent de côte. On danse parce que ça tient, on pense parce que ça parle. Verdict personnel : morceau de transition parfaitement assumé. Man I Used To Be n’essaie pas de te convaincre que tu as changé ; il t’offre un cadre pour l’être, casque comme piste. Dax signe un futur indispensable de rotation — lucide, magnétique, taillé pour marcher droit en pleine lumière. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Il y a des morceaux qui sentent la chaleur, le sable collé à la peau, mais qui font passer un frisson comme un courant d’air glacé entre deux battements de cœur. Dancing With A Ghost de Mini Sants fait exactement ça : une ritournelle indietronica au goût de cocktail tropical, traversée par des fantômes qu’on ne voit pas mais qu’on sent toujours tournoyer autour de soi. Avec Chase Ellestad en compagnon d’errance, le producteur new-yorkais fabrique un paysage sonore à la fois balnéaire et spectral, comme si les ombres elles-mêmes avaient décidé de rejoindre la piste de danse. Le morceau déroule une house solaire qui se couvre peu à peu d’un voile trouble. Sous les basses rondes et les percussions moites, on entend l’écho d’une nostalgie entêtante, ce genre de mélancolie sucrée qui colle aux doigts comme une mangue trop mûre. La voix aérienne glisse entre les synthés étincelants, créant une sensation de flottement – une fête suspendue entre deux mondes, quelque part entre Roosevelt et Yuksek, entre Poolside et un rêve qui s’efface au réveil. Ce n’est pas une simple track d’été, mais une danse avec l’invisible. Une chanson qui dit qu’au milieu de la chaleur, des rires et des verres qui s’entrechoquent, on danse aussi avec nos souvenirs, nos fantômes intimes. Dancing With A Ghost réussit à être à la fois léger et hanté, solaire et spectral, un oxymore musical qui colle à la peau comme une caresse et une morsure. Mini Sants signe ici un hymne à la fois hédoniste et fragile : la preuve que même au cœur de la fête, on n’est jamais tout à fait seul. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Angelito de Arto est un miroir brisé qui reflète mille fragments d’une jeunesse écorchée, recollés à coups de stroboscopes et de basses saturées. Le morceau s’ouvre comme une pluie de paillettes radioactives : un beat synthétique frénétique, des voix triturées jusqu’à l’ivresse, des couches sonores qui s’empilent et s’effondrent comme si l’on dansait sur les ruines d’une fête sans fin. C’est du chaos transformé en catharsis, une transe camp où chaque distorsion est un cri maquillé. Arto y convoque son double adolescent, celui qui tentait de rester fort, celui qui se fuyait dans les nuits trop bruyantes pour entendre ses propres failles. Angelito devient alors une confession nocturne : le besoin de s’inventer une aura, de trouver dans le clubbing une version glamour de soi-même, une identité qui scintille même si elle est fragile. Le texte, derrière ses reflets saturés, dit la fuite autant que la quête – fuir la douleur, chercher une lumière dans l’artifice. Musicalement, on retrouve l’ADN hyperpop : ruptures, excès, ironie, mais ici tout est traversé par une sincérité désarmante. Arto n’utilise pas les codes pour faire joli, mais pour mettre en scène un théâtre intime, où l’on se perd et se retrouve sous la boule à facettes. On pense à Charli XCX, à SOPHIE, mais aussi à une mélancolie très personnelle qui affleure dans chaque bribe de refrain noyée sous les effets. Angelito est une entrée fracassante dans l’univers d’Arto : un espace où l’on danse pour survivre, où les cicatrices brillent comme des néons, et où l’excès devient une forme de vérité. Une chanson qui transforme l’évasion en art de vivre, et la douleur en fête incandescente. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Premier contact, c’est une montée d’endorphines réglée à la milliseconde : four-on-the-floor qui cale l’échine, basse élastique qui claque comme une sangle neuve, guitare rythmique en coups de peigne à la Nile Rodgers. Psyonik connaît la grammaire du dancefloor mais parle en dialecte perso : nu-disco en carrosserie miroir, pop-rap au volant, turbo-funk sous le capot. Le résultat n’est pas une compile de tics vintage ; c’est un système de propulsion émotionnel. Côté architecture, rien ne dépasse mais tout scintille. Kick rond, transitoires propres ; clap serré doublé d’un rim sec pour la vélocité ; hi-hats en doubles croches qui respirent grâce à des micro-accents programmés au scalpel. La basse travaille en va-et-vient entre lignes glissées et petits pops percussifs ; le sidechain est dosé juste assez pour soulever l’air à chaque temps sans aspirer le médium. Stabs de synthé en laiton plastique, arpèges en arrière-plan qui dessinent de petites comètes, pads au cut-off animé pour ouvrir le ciel au refrain. La compression bus colle le groupe sans l’aplatir, tandis qu’un soupçon de saturation harmonique donne ce grain “cassette propre” qui rend les couleurs plus vives. La voix avance poitrine haute, sourire audible. Couplets pop-rap au flow poli — placement millimétré, punchlines qui clignotent sans écraser —, puis hook chanté calibré pour le souvenir musculaire. Un vocoder discret double certaines fins de phrases, clin d’œil French touch qui agrandit la silhouette sans tomber dans la caricature. Le break central retire la moitié du décor (basse à nu, congas en filigrane, cowbell fantôme), puis la relance débarque avec une octave de plus dans les chœurs et un tambourin qui soulève les épaules : montée par densité, pas par décibels. Ce que j’aime ici, c’est l’optimisme discipliné. Good Time, Great Time promet la fête mais livre la tenue : un morceau qui donne de l’éclat au quotidien, compatible club, casque, cuisine du samedi. Psyonik signe un banger durable, brillant sans gras, contagieux sans tapage. Tu relances, tu marches plus droit ; la journée, soudain, a davantage de surface réfléchissante. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 18, 2025Il y a chez Olivia Reid une manière rare de rendre l’invisible tangible. Son single Quite Simple, déjà une miniature indie-folk d’une douceur désarmante, se déploie désormais dans une vidéo tournée au cœur d’une forêt qui semble hors du temps. Là où d’autres auraient surligné le propos, Reid choisit la retenue : une lumière filtrée entre les feuillages, des danseurs du collectif LOOSE KANON DANCE glissant entre les troncs comme si chaque geste devenait métaphore d’un quotidien réenchanté. Cette mise en scène épouse parfaitement la philosophie du morceau : la beauté réside dans ces instants fugaces qu’on oublie de regarder, un souffle de vent, un éclat de rire, un mouvement infime qui change la perception du monde. L’image ne cherche pas à illustrer la chanson, elle la prolonge, comme si la forêt devenait l’espace mental que la voix de Reid nous invitait à habiter. La caméra, jamais intrusive, capte la danse comme un écho des respirations de la guitare et des inflexions vocales. Ce geste visuel tombe à point nommé : Olivia Reid annonce dans la foulée la sortie de son EP Space To Roam, prévu pour le 5 septembre, fruit de semaines passées à composer dans la campagne polonaise. Un titre qui dit tout — un besoin d’air, d’espace, de retrait pour mieux revenir. Quite Simple n’est alors plus seulement un single ou une vidéo ; c’est la clé d’entrée dans un projet qui promet l’épure, le lâcher-prise et cette capacité rare à nous rappeler que la musique, parfois, suffit à réapprendre à regarder. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 15, 2025Love Isn’t Always n’a pas besoin d’effets spéciaux : c’est du pop rock à visage humain, joué ensemble, en vrai, et ça s’entend. Echomatica, quatuor d’Auckland, place la chanson au centre et l’habille juste ce qu’il faut : guitares claires qui carillonnent sans frime, section rythmique nette comme une ligne blanche, voix qui regarde dans les yeux. L’enregistrement live sur bande à Earwig Studios, sans retouches numériques, fait le reste : compression naturelle, bas chaleureux, respiration organique. La radio edit n’enlève pas la chair ; elle coupe le gras. Architecturalement, c’est millimétré. Couplet en propulsion douce, pré-refrain qui incline la route, refrain qui ouvre le panoramique sans hurler. La batterie avance au pas sûr, kick tonique et caisse claire sèche ; la basse de Scott Samson ne suit pas, elle gouverne, mélodique et élastique, véritable poignée de porte du morceau. AJ pose les guitares et les programmations comme on agence une pièce : arpèges scintillants, légers chorus, delays qui étirent l’horizon sans brouillard. Matt Chong installe des contrechants subtils qui retiennent l’oreille. Au centre, Charlie Maclean délivre un timbre franc, placements propres, intention lisible : zéro pathos, maximum d’adhérence. Pop rock, donc, mais de précision. Le hook ne s’impose pas par volume ; il s’infiltre, revient, se loge en mémoire musculaire. Un pont aère la structure, laisse la charpente visible, puis la relance finale gagne en largeur plutôt qu’en décibels — sagesse de groupe qui préfère la tenue au grand fracas. Le thème — l’amour qui n’est “pas toujours” droit dans un monde saturé — est traité avec une lucidité tendre : pas de moraline, une topographie émotionnelle où l’on peut marcher sans se perdre. Ce qui fait la différence, c’est la cohérence d’éthique et d’esthétique : jouer simple, sonner riche ; viser l’évidence, respecter les détails. Love Isn’t Always coche tout ce qu’on demande à un single pop rock moderne : immédiateté, élégance, replay value. Casque, volant, fenêtres ouvertes : le morceau nettoie l’air et rappelle qu’un bon refrain n’a pas besoin d’en faire trop pour tenir longtemps. Echomatica signe une pièce claire, magnétique, prête pour la rotation — et pour rester. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 15, 2025J’ouvre la fenêtre, je baisse le volume du monde, et Honey entre comme une odeur sucrée qu’on reconnaît avant de la nommer. Pas de grand apparat : un piano posé à hauteur de poitrine, une guitare acoustique qui respire, une voix au plus près du micro qui refuse la pose et préfère la peau. Sarah Wendlandt écrit comme on écrit sur un carnet froissé — phrases nettes, sentiments précis — puis elle laisse la musique faire l’ouvrage invisible : cadrer, tenir, consoler sans infantiliser. Techniquement, c’est un manuel de sobriété. Le piano déroule un ostinato de quelques notes qui sert de colonne vertébrale ; les accords s’évasent par petites variations de voicings, juste assez pour que l’oreille sente le mouvement sans qu’on lui montre la flèche. L’acoustique vient border le médium, attaques feutrées, pick léger, et ce grain de bois que seule une prise de proximité bien gérée peut offrir. La voix est traitée à l’économie : compression parallèle discrète pour l’assise, de-esser sage, une plate reverb courte qui crée l’aura sans diluer le grain. On perçoit des respirations laissées intactes — pas des accidents, des indices d’humanité. Le mix, lui, refuse la brillance glaçante ; il opte pour un haut-médium poli qui laisse place au récit. Sur le plan de l’écriture, Honey met en scène une obsession lucide : l’attirance comme onctuosité, la douceur qui tient, la perte qui glisse. La métaphore ne s’acharne pas ; elle se dépose. Wendlandt maîtrise l’art du refrain qui ne hurle pas mais aimante, héritage commun aux filiations Hozier/Ben Howard/Novo Amor, sauf qu’ici la dynamique préfère la montée par capillarité à l’explosion cathartique. On sent, entre les lignes, les années passées à tester la chanson en concert : la structure a la mémoire des salles, ces micro-suspensions où l’on suppose un chœur de silhouettes, même quand on écoute seul. Ce qui fait la différence, c’est la tenue émotionnelle. Honey parle de ce qu’on garde même quand on a perdu : une chaleur, une couleur, un goût qui revient sans prévenir. Aucun pathos, une droiture tendre. C’est une chanson-outil — pour cuisiner tard, pour conduire lent, pour ranger une pièce dans laquelle on n’osait plus entrer. Et quand ça s’éteint, on reste un instant immobile, avec l’impression que quelqu’un a remis la vaisselle à sa place. Puis on relance. Parce que certaines douceurs, rares, ne saturent pas : elles éclaircissent. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 15, 2025Premier contact, c’est un souffle au bord de la voix, puis une pièce qui s’ouvre comme si quelqu’un avait enfin tiré les rideaux. Love Came Home To Stay ne cherche pas l’effet ; elle cherche la justesse. Lee Miller Matsos écrit depuis l’endroit où l’on apprend à respirer avec un fantôme assis à table, cette zone grise où le deuil rencontre la persévérance. On sent le carnet cabossé, la solitude des jours silencieux, et cette obstination tendre : transformer la douleur en outil, pas en totem. Tout est affaire d’économie. Arrangement dépouillé, tempo contenu, dynamique tenue par des micro-montées plus émotionnelles que volumétriques. La prise de voix est frontale, sans maquillage : grain humain, proximité contrôlée, légers halos de delay pour donner de l’air sans diluer. Les harmonies arrivent comme des mains posées sur les épaules ; elles élargissent sans gonfler. On devine un travail d’orfèvre sur l’espace négatif : ces silences utiles qui laissent les phrases retomber et font vibrer la pièce autant que les notes. La chanson tisse un arc simple et nécessaire : le quotidien bascule, la perte creuse, le sens se reconstruit par gestes minuscules. Matsos ne dramatise pas, il clarifie. Il refuse la grandiloquence et préfère le courage discret — celui d’appeler les choses par leur nom, de tenir la note juste un peu plus longtemps que le confort ne l’autorise. La métaphore centrale, l’amour qui “revient à la maison”, ne joue ni l’illusion ni la promesse creuse : elle propose un horizon, une direction. Le message prend corps quand la voix se fait plus large sur le refrain ; pas d’uppercut, une montée par capillarité. C’est précisément cette retenue qui transperce. Love Came Home To Stay parle aux endeuillés, aux survivants de l’isolement, à celles et ceux qui portent une absence comme on porte un vêtement trop lourd. On repart avec la sensation rare d’avoir été compris sans être sondé : un morceau qui n’efface rien mais qui apprend à tenir, qui n’apaise pas par diversion mais par exactitude. Une chanson-compagnon, faite pour les soirs où l’on remet la clé dans la serrure et où, pour la première fois depuis longtemps, on laisse la porte entrouverte. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 15, 2025Dès l’ouverture, la pièce sent le carton des déménagements et l’ozone d’un ordi qui chauffe trop : Wasting Time est un journal de bord mixé au sang-froid, bedroom-made mais pensé grand écran. ARENTUMINE, alias Justin Alvarez, signe un premier long qui n’implore pas l’indulgence ; il impose une vision. On reconnaît l’élève appliqué des architectures à la Madeon, la moiteur oblique de Glass Animals, des éclats indie à la Arcade Fire, un grain lo-fi à la Washed Out… mais l’empreinte finale, nerveuse et personnelle, appartient à Alvarez seul. The Pact, ouverture nerveuse, pose la promesse : kick court, 808 tenue en laisse, synthés panoramiques, un compresseur bus qui respire juste assez pour laisser passer la gorge serrée. Daylight relève le menton avec une énergie solaire, lignes de basse élastiques et claviers qui s’ouvrent par paliers, pendant qu’ARENTUMINE (le titre éponyme) assume le manifeste : motif mélodique clair, re-sampling subtil, montage qui tend l’élastique sans le rompre. Crumble et Let Loose jouent le contrepoint — l’un resserre le cadre, l’autre déboutonne la structure — tandis qu’Alleyway ramène la texture : snares granuleuses, petites salissures de bitcrush qui donnent du relief aux murs. L’album respire par interludes : Gray Sunset et sideswipe, deux sas qui affinent la dramaturgie et recalibrent l’oreille. Lostboy et Freefall incarnent le balancier émotionnel : pulsation contenue, pads en clair-obscur, hooks qui préfèrent l’aimantation au tapage. Only1 réduit l’appareillage pour laisser paraître la charpente, preuve de confiance dans l’écriture. Au sommet, Wasting Time — pièce-titre et épicentre — agrège tous les thèmes du disque : regret, vertige, tendresse recalibrée. La production joue la montée non pas par ajout mais par retrait mesuré, puis libère un final qui évite l’emphase sirupeuse au profit d’un débord élégant. On entend les heures, la persistance, les versions jetées au feu, et cette obsession d’aligner émotion et design sonore. Ce qui frappe au-delà des chansons, c’est la tenue d’ensemble : un album taillé dans l’épreuve mais monté avec une rigueur de chef de projet. Tout est écrit, joué, produit maison, et pourtant rien ne sent la maquette. Wasting Time parle d’exil intérieur, d’amours et de départs, mais choisit la structure plutôt que la plainte. Premier disque, oui ; premier jet, non. À classer dans ces rares débuts qui n’essaient pas de prouver — ils posent. Et la suite, si elle garde ce sens de l’épure sous tension, promet plus qu’un avenir : une signature. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 15, 2025Premier battement, je freine. Deuxième, je penche la tête. Au troisième, je comprends que ce morceau n’essaiera pas de me séduire : il va m’observer, mesurer mes failles, puis me tenir exactement à la bonne distance. Intermittent Love n’est pas une balade pour playlists tièdes ; c’est une étude de cas en temps réel, la bande-son élégante d’un cycle récompense/punition mené avec le sourire. Exzenya écrit comme on cartographie une ville inconnue : par zones de chaleur, ruelles sombres, places lumineuses où l’on respire enfin. Le geste, sûr et calme, vise l’utile : décrire la mécanique émotionnelle sans lui casser le charme. Production au cordeau, sensualité sans sucre. Le tempo médian avance en pas feutrés : kick amorti, attaque courte, snare satinée qui tranche propre. La basse roule en sous-couche, légèrement frictionnée, lovée dans un sidechain discret qui pulse comme un thorax maîtrisé. Claviers feutrés — un Rhodes poli, doublé de nappes à grain fin — dont le filtre s’ouvre par micro-degrés, exactement quand le cœur relâche. Quelques syncopes d’inspiration latine plissent la grille rythmique, déplacent l’appui, flattent l’oreille sans exotiser. Le mix pense large : voix centrée, doubles latéraux quasi fantômes, aigus brillants mais domptés, reverbs courtes pour la proximité. Rien ne déborde ; tout tient par la précision. Au centre, la voix d’Exzenya ne cherche pas la démonstration : proximité maîtrisée, timbre chaud, diction claire qui privilégie l’intention au vibrato. La narration adopte la logique de l’intermittence : couplets qui attirent, pré-refrain qui desserre l’étau, refrain qui promet juste assez pour que le cerveau réclame la suite. Le pont serre la focale — instruments qui se raréfient, dynamique contenue — puis redonne l’air sans basculer dans l’emphase. C’est chirurgical, presque clinique… et pourtant terriblement humain. Ce qui frappe, c’est la cohérence du dispositif : une songwriter formée aux sciences du comportement qui fabrique de la pop charnelle, une voyageuse hors âge catégoriel qui aligne style, stratégie et âme. Intermittent Love n’accuse ni ne moralise ; il met à plat les scripts, propose une sortie, laisse la porte entrouverte. Titre de nuit et de lucidité, taillé pour l’après, ce moment où l’on choisit ses frontières comme on règle un compresseur : finement, pour gagner en tenue. Résultat : un R&B contemporain qui ne gifle pas — il ajuste. Et quand ça tient si bien, on a presque envie de retomber… juste pour remonter mieux. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 15, 2025Je croyais mon cortex blasé par les promesses de la pop sentimentale ; trois secondes plus tard, mes synapses signaient. Regulator of My Dopamine ne séduit pas, il recâble. Exzenya, voyageuse polyglotte et stratège de la sensation, transforme une intuition neuro en dramaturgie charnelle : le désir comme système de récompense, l’attachement comme architecture. Ce n’est pas un slogan, c’est une méthode — et ça s’entend. https://open.spotify.com/intl-fr/track/76aU0IX4cN7bINTDYNayha?go=1&sp_cid=75f9882c3cfaac2160c6772f6917b231&utm_source=embed_player_p&utm_medium=desktop&nd=1&dlsi=6bbcc19bc3e24634 Production d’orfèvre, pensée pour le corps et la tête. Tempo médian propulsé par un kick feutré mais ferme, transitoires propres, snare satinée qui casse net sans éclabousser. La basse, légèrement saturée, respire dans un sidechain discret ; elle pousse l’air sans étouffer, comme un souffle qui guide. Claviers en velours — Rhodes poli, couches synthétiques au grain fin — avec des automations de filtre millimétrées qui ouvrent le champ au moment exact où l’amygdale réclame sa dose. Quelques percussions “world” en arrière-plan agitent la périphérie, juste assez pour donner ce roulis international qui signe la patte Exzenya. Le mix est chirurgical : haut médium dompté, aigus brillants sans dureté, reverbs courtes pour la proximité, delays en quart qui dessinent une aura propre. Au centre, la voix : proche, posée, magnétique. Harmonies empilées comme un dispositif de renfort émotionnel, doubles latéraux à peine audibles qui élargissent le buste du refrain. Rien de démonstratif ; une exactitude sensuelle, presque clinique, héritée d’un regard de psychologue sur les cycles affectifs. Le songwriting privilégie la courbe à l’uppercut : couplets compacts, pré-refrain qui relâche la mâchoire, hook qui agit par capillarité. Le pont resserre la perspective, réduit le champ, puis rend la lumière avec un frisson de dynamique — l’équilibre rare entre contrôle et abandon. Ce titre s’inscrit dans une trajectoire déjà dessinée : pop-R&B moderne, soul dans le grain, EDM en discret exosquelette, et cette science comportementale qui irrigue la narration sans jargon. On entend la cheffe d’orchestre de sa propre légende : entrepreneuse, mentor, artiste hors âge catégoriel, Exzenya parle à une audience qui préfère l’autonomie au spectacle. Regulator of My Dopamine est plus qu’un banger : un protocole d’alignement. On sort aligné·e, dopé·e à l’éthique du lien, prêt·e à aimer avec voix claire et frontières nettes — et, surtout, avec la sensation grisante de s’appartenir davantage. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 14, 2025Premier contact : un sax fend l’air comme un sourire en coin, la section rythmique s’accroche à un swing élastique, et tout le morceau se met à marcher au pas chaloupé d’un type qui a cessé de demander la permission. Asinine n’est pas un simple exercice de style funk/alt rock ; c’est un aveu en mouvement, une confession qui met des chaussures brillantes pour traverser la tempête. Forrest Day transforme la vulnérabilité en groove porteur, l’autodérision en couteau bien aiguisé, et l’on comprend très vite que la blague ne sert pas à fuir — elle sert à viser. La production est une leçon de dosage. Batterie serrée, ghost notes qui rebondissent juste assez pour garder le corps en éveil, basse en ressorts comprimés, guitares qui piquent avant de caresser. Le sax, lui, n’est pas une déco rétro : c’est la colonne vertébrale mélodique, un fil rouge qui traverse les couplets, rattrape les respirations, relance la danse quand l’émotion menace de figer le geste. On sent l’héritage des fanfares funk mais tordu par une nervosité alternative : attaques franches, angles un peu râpeux, précision d’horloger dans les breaks. Au micro, Forrest Day joue la vérité sans pathos. Timbre clair, articulation qui claque, sens du rythme qui rend les mots percussifs. Il parle de dérapages, de tentations qui glissent, de ces addictions qu’on apprivoise mieux en les nommant, et surtout de cette décision simple et radicale : ne plus rogner ses bords pour rentrer dans le cadre. Ce n’est pas une posture héroïque, c’est un pragmatisme sensible : accepter la lumière et l’ombre, la lucidité qui pique et l’espoir entêté. On ressort avec cette impression rare d’avoir été pris au sérieux tout en étant invité à s’amuser. Ce qui accroche durablement, c’est le mouvement intérieur du titre. Asinine commence sur la pointe des pieds et finit en buste redressé ; la courbe émotionnelle épouse la mécanique du groove. Là où tant de chansons “feel good” maquillent la tristesse, Forrest Day choisit l’oxygène : laisser entrer l’air, faire place aux failles, les faire danser. Le résultat coche toutes les cases d’un single qui reste — mélodie qui siffle toute seule, arrangement qui respire, écriture fine — mais surtout il donne envie d’essaimer son geste dans le quotidien. On baisse les épaules, on relâche la mâchoire, on garde sa vérité intacte. Et, sax en tête, on traverse la journée comme un refrain qui refuse de se rendre. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 14, 2025Fenêtre entrouverte, lampadaire qui cligne, un souffle d’accords en apesanteur : Beautiful Stranger n’arrive pas, il se dépose. Solar Love choisit la lenteur comme arme blanche, une indie-pop chlorophyllienne qui oscille entre chillwave et synthpop de nuit, avec ces guitares-bruines et ces claviers pastel qui dessinent un halo autour du silence. Le morceau ne cherche pas le point d’orgue, il cultive l’entre-deux — ce moment précis où le cœur écoute avant d’admettre. La production joue minimal et sensuel. Une basse souple, à peine granuleuse, ancre l’espace ; les synthés ne bavardent jamais, ils suggèrent des pièces adjacentes ; les guitares, en boucle lente, laissent passer de minuscules éclats métalliques comme des poussières dans un faisceau. Tout est question d’air : reverb tenue courte pour garder la peau proche, delays qui retombent comme des flocons, petits bruits de doigts sur les cordes conservés au montage. On entend une science du mix qui préfère le velours au vernis — pas d’artefacts clinquants, juste une texture qui colle à la mémoire. Au centre, cette voix mi-chuchotée mi-aimantée, plus confidentielle que performative. Pas de grandes arcs mélodiques, plutôt une ligne claire, d’un naturel presque insolent, qui transforme chaque syllabe en micro-geste. L’écriture tient de la carte postale nocturne : pas d’effusion, des images fines, l’économie radicale d’une narration qui fait confiance au timbre et à la top line. C’est là que le titre tient sa promesse : l’inconnu·e du cœur reste flou·e, mais on sait déjà comment iel marche, comment iel respire, comment iel s’éloigne avant de revenir d’un pas. Beautiful Stranger coche le meilleur de deux mondes : la douceur hypnotique de la chillwave, l’évidence mélodique d’une pop moderne qui a compris que le replay vient des détails. Quelques choix disent tout — un muting de guitare à la demi-mesure, une montée de pad qui refuse l’explosion, un souffle capté trop près du micro — et donnent au morceau ce pouvoir discret de suspendre la pièce. On pense aux playlists qui s’écoutent tard, casque fermé, quand la ville se tait enfin ; on pense à ces trajets en voiture où l’on roule pour rien, juste pour rester dans la bulle. Solar Love signe une chanson de présence. Pas un single qui cherche la lumière, un signal qui la fabrique. Beautiful Stranger se faufile entre la pop et l’ambiant, entre la caresse et l’absence, et rappelle une évidence oubliée : parfois, le volume le plus fort, c’est celui qu’on n’ose pas monter. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 13, 2025Un souffle de synthé 80’s ouvre la porte, des batteries polyrythmiques s’y engouffrent comme un taxi de nuit qui refuse l’arrêt. STORIES n’implore rien, il pulse. Jaeschel construit ici un territoire tiers, un no man’s land sonique entre Afrobeats, pop-rap et hyperpop, où l’on avance au groove tout en mordant sa langue. Le sujet ? Cette tentation universelle d’écrire “on se parle ?” à 2h14, puis d’avaler le message parce que le silence protège mieux que la vérité. La production a ce grain fluorescent d’une VHS rembobinée : claviers au chrome tendre, basses élastiques, kick sec comme un texto qu’on ne devrait pas envoyer. Les patterns de percu charrient l’Afrique de l’Ouest dans leurs syncopes, mais la skyline est clairement américaine, silhouettes digitales et stroboscopes émotionnels. Premier choc, la voix de Jaeschel — posée, claire, presque pédagogique — trace la ligne narrative : on retient, on respire, on danse quand même. Deuxième choc, les featurings. Azara apporte la braise : timbre satiné qui s’enroule autour de la rythmique, repart en arrière-contretemps, et laisse des étincelles sur chaque fin de phrase. hoondae, lui, découpe à la lame fine, flow millimétré, petits sauts mélodiques à la frontière du chant, exactement là où l’aveu se transforme en punchline. Ce qui séduit, c’est la dramaturgie du non-dit mise en club. Les synthés ne s’épaississent jamais pour masquer le manque ; ils l’éclairent. La topline accroche sans grimper au plafond, comme une main sur l’épaule plutôt qu’un feu d’artifice. Les détails font la diff : reverb courte pour laisser respirer les silences, hi-hats qui déboulent puis se taisent, micro-distorsions dans les pads comme des messages effacés qui laissent une trace. On entend la double appartenance — ghanéen de naissance, américain d’influence — non pas comme une posture, mais comme une mécanique interne : le morceau bascule d’une rive à l’autre sans passeport, et c’est précisément là qu’il devient personnel. STORIES n’étale pas la peine, il lui trouve un tempo. C’est une chanson pour bouger la tête en regardant le téléphone face contre table, pour accepter que la dignité a parfois un beat à 100 BPM. Entre retenue et chaleur, Jaeschel signe un single qui refuse de choisir entre cœur et club — et, mine de rien, c’est comme ça qu’on écrit un tube durable. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 13, 2025Premier frisson avant le premier drop : on pense sentir l’orage et c’est la danse qui arrive. Sprinkle de Lubiana est ce moment exact où la pop se désangle, flirte avec le reggaeton et choisit la ligne claire plutôt que l’hyper-surcharge. Minimaliste mais tactile, le morceau avance comme une averse d’été, des gouttes bien placées, une basse qui remue les hanches sans crier, des percussions qui claquent court et net, assez pour dessiner le contour de la fête sans la surligner. Ce qui accroche, c’est la façon dont Lubiana tient l’équilibre : douceur aérienne au micro, autorité rythmique en dessous. Elle ne force aucune porte, elle les entrouvre. Le beat se fait élastique, les synthés respirent, la structure privilégie la montée par paliers plutôt qu’un mur de son. C’est dance pop, oui, mais avec ce sens du détail qui fait la différence entre un hit d’algorithme et une vraie proposition d’artiste. Sprinkle fonctionne comme un geste de styliste : quelques touches, une coupe impeccable, et tout tombe juste. On entend le soleil, la peau salée, les trottoirs mouillés après la chaleur, ce mix paradoxal de moiteur et de fraîcheur que peu de productions réussissent sans tomber dans le cliché tropical. Ici, rien d’exotisant : une pulsation latine traitée avec respect, intégrée au langage pop contemporain, clean mais jamais clinique. La voix de Lubiana, légère en surface, cache une tenue impeccable. Elle navigue entre nonchalance et précision millimétrée, glisse sur la rythmique, laisse respirer les fins de phrases, s’autorise des inflexions qui accrochent l’oreille sans démonstration inutile. On sent une maîtrise de l’espace, une conscience du silence, cette science de l’ellipse si rare dans un registre souvent saturé. Sprinkle n’essaie pas de révolutionner la piste, elle la redessine à hauteur de regard. C’est une invitation à bouger sans se déguiser, à sourire sans forcer, à s’offrir deux minutes de grâce en plein tumulte. Dans un paysage où beaucoup confondent décibels et intensité, Lubiana signe une pièce qui chuchote à l’oreille et, paradoxalement, reste en tête plus longtemps que celles qui crient. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 12, 2025On croyait l’histoire terminée depuis 1989, enterrée sous des couches de poussière, de vinyles oubliés et de lendemains qui déchantent. Mais Joe Average n’a pas dit son dernier mot. Trente-cinq ans plus tard, Panic Buttons surgit comme une déflagration à retardement, réveillant la rave originelle avec un souffle neuf. Tout est là : la pulsation hypnotique qui vous cale le cœur sur le BPM, le saxophone de Mad Mick qui fend l’air comme un rayon de lumière dans un hangar saturé de fumée, les nappes de clavier de Prof qui glissent entre deux kicks pour mieux vous happer, et par-dessus, la voix de Faber — charnelle, fière, presque insolente — qui colle une humanité brûlante à cette machine à faire bouger. L’histoire derrière le morceau frôle le conte initiatique. Une rencontre improbable un vendredi 13, la quête quasi mystique pour retrouver un vieux camarade de scène, le hasard qui joue les DJ célestes… et surtout la certitude que certaines musiques n’ont pas de date de péremption. Panic Buttons sonne comme un pont entre deux époques : l’ivresse des premières nuits électroniques et la maîtrise technique d’aujourd’hui. Ce n’est pas de la nostalgie molle, mais une réinvention. Les breaks explosent comme des stroboscopes dans le noir, la rythmique garde la sueur des warehouse parties d’antan, et chaque note transpire cette urgence qui vous fait oublier le temps. Joe Average ne revient pas pour nous rappeler le passé : ils viennent prouver qu’ils sont toujours capables d’appuyer là où ça fait vibrer. Appuyez sur le bouton. Le cœur, lui, sait déjà quoi faire. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 12, 2025On l’imagine seul dans son studio-maison, quelque part à Nashville, devant ce vieux bass acoustique cabossé qui ne joue que sur trois cordes, comme si l’instrument lui-même refusait de se plier aux règles. I Found A Monster naît de là : du bois fêlé, de la fragilité matérielle, et de la nécessité viscérale de dire enfin ce qu’on s’interdisait. Seth Schaeffer n’écrit pas seulement un morceau, il déroule un exorcisme intime. Ce titre, à mi-chemin entre le score cinématographique et la pulsation alternative, porte la marque des grands qu’il cite — Zimmer, Reznor, Ross, Eilish, FINNEAS — mais ne leur ressemble jamais vraiment. Les cordes, ciselées par Marco Pescosolido et Nikos Mavridis, n’enrobent pas : elles grincent, elles glissent hors des notes attendues. La trompette de Vigilance Brandon fend l’espace comme une alarme lointaine. Et les voix — la sienne, celle spectrale d’Emily Hatch — se fondent en harmonies qui respirent autant qu’elles suffoquent. Tout, ici, semble pensé pour frôler l’inconfort et en tirer une beauté tordue. On entend les lampes du vieux préampli Westrex crachoter, les basses vibrer jusqu’à l’os, comme si chaque imperfection captée devenait un aveu supplémentaire. C’est cette texture organique, rugueuse, qui transforme I Found A Monster en autre chose qu’un simple morceau : un espace où l’on se confronte à soi-même. Le “monstre” dont il est question n’a rien d’effrayant, sinon pour ceux qui vivent masqués. C’est le soi brut, nu, celui qu’on retient trop longtemps et qui finit par hurler. Et Schaeffer, en cinéaste autant qu’en musicien, cadre ce cri dans une production qui n’éclate pas tout de suite, préférant monter en tension jusqu’à ce que l’air devienne rare. On ressort de là comme après un rêve fiévreux : pas certain d’avoir tout compris, mais sûr d’avoir touché quelque chose de vrai. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 12, 2025Un piano qui respire comme s’il sortait d’un vieux théâtre vidé de son public, quelques cordes qui s’invitent en arrière-plan comme pour tenir la main au silence. Puis cette voix, ample et sans détour, qui fend l’air comme un rayon de soleil perce un ciel de plomb. A Wing and a Prayer ne raconte pas une histoire linéaire, elle se vit comme un vertige : un instant suspendu entre le courage et la fragilité, où l’on ne sait plus très bien si on est encore en train de se battre ou déjà en train de lâcher prise. Ferdinand Rennie, chanteur de musicals, interprète d’hymnes universels et habitué des grandes scènes comme des salons feutrés, ne chante pas ici pour convaincre. Il chante pour traverser. Sa collaboration avec Andrew Littlewood à l’écriture, Alan Vukelic à la production et Dan Healey aux textures instrumentales, sculpte une chanson qui respire l’espace et laisse chaque note trouver sa juste place. Pas de démonstration technique gratuite : la puissance naît dans les failles, les respirations, l’humanité brute qui affleure. Tout, dans cette ballade, semble pensé comme une offrande intime. Les arrangements sont sobres mais ciselés, portés par une tension constante entre retenue et déploiement. On y sent les échos des grands classiques revisités par Rennie au fil de sa carrière, mais filtrés par une lumière plus personnelle, moins théâtrale. Comme si derrière l’armure du chanteur de scène se dessinait le portrait d’un homme qui sait ce que coûte chaque victoire. A Wing and a Prayer est un souffle, presque un vœu, adressé à quiconque a déjà marché sur cette ligne fine où la foi se mélange à la peur. Le genre de chanson qui ne s’oublie pas, parce qu’elle ne se contente pas de passer — elle reste, comme une cicatrice qu’on caresse du bout des doigts. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 12, 2025Certains morceaux donnent l’impression de tenir un polaroïd encore chaud entre les doigts. Memories de Billianne est de ceux-là : une chanson qui ne se contente pas de raconter, mais qui capture le grain, la lumière et l’odeur d’instants déjà en train de s’éloigner. Sa voix, d’une pureté qui semble avoir voyagé intacte depuis un souvenir d’enfance jusqu’à nos écouteurs, effleure chaque mot comme pour en retenir la dernière particule d’air. Ce n’est pas une nostalgie figée, mais un mouvement constant, un regard qui embrasse le passé sans lâcher le présent. Dans l’écrin d’une instrumentation à la fois ample et délicate, Billianne pose des couleurs qui oscillent entre le clair-obscur folk et les nuances pop d’une mélancolie moderne. On y entend l’élan d’une artiste de 22 ans qui sait déjà que tout ce qui compte finit par se transformer en récit. Et plutôt que de s’y résigner, elle choisit d’en faire des chansons capables de vivre plusieurs vies. La force de Memories réside dans son équilibre : un lyrisme qui ne tombe jamais dans l’emphase, un souffle intime qui se glisse jusque dans les arrangements, un art de l’évocation qui laisse au silence autant de place qu’aux notes. On sent, derrière chaque ligne, la conscience aiguë de ce qui est en train de devenir un souvenir, et cette urgence douce à l’inscrire quelque part, pour que rien ne se perde. Avec ce titre, Billianne continue de tracer un sillon rare dans la pop contemporaine, celui où l’émotion brute épouse une écriture presque cinématographique. Memories n’est pas seulement un single : c’est un instantané qu’on repliera dans notre poche, en espérant qu’il gardera son parfum longtemps. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 12, 2025Ce n’est pas un rayon de soleil aveuglant. Plutôt une clarté diffuse qui s’infiltre par la fente d’un store, caresse poussière et souvenirs avant de s’éteindre derrière un nuage chaud. Avec Light In The Dark, Windows confirme qu’ils sont moins des héritiers dociles de la scène psyché californienne que des artisans d’une lumière mouvante, où chaque reflet porte un parfum de route côtière et de nostalgie latine. Produit par Tyler Fogerty, le morceau pulse au rythme d’une basse chaloupée, rythmique subtilement infusée de syncopes tropicales. Les guitares, nappées de reverb saline, alternent entre étreinte et fuite, comme un horizon qui recule à mesure qu’on l’approche. On y retrouve cette esthétique surf vintage, mais désaturée, presque poussiéreuse, qui se rapproche davantage d’un polaroid retrouvé au fond d’un tiroir que d’une carte postale criarde. Light In The Dark fonctionne comme un morceau-charnière : lumineux mais jamais naïf, solaire tout en restant ombré. Windows y explore l’entre-deux, ce moment suspendu entre fin d’après-midi et nuit naissante, où la fête n’a pas encore commencé mais où tout vibre déjà d’une promesse sourde. En live, sur une scène de festival ou dans un club intimiste, ce titre a tout pour agir comme un sortilège doux-amer, capable de suspendre le bavardage ambiant pour happer l’auditeur dans une transe douce. Le groupe, déjà passé par Austin Psych Fest et Freakout Fest, prouve ici que sa psyché-soul ne se contente pas de recycler les codes : elle les module, les courbe, les salit juste ce qu’il faut pour les rendre organiques. Light In The Dark n’éclaire pas tout — et c’est précisément là que réside son magnétisme. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 12, 2025Il y a des chansons qui ne cherchent pas à fuir le réel, mais à le recadrer jusqu’à ce qu’il ressemble à une carte postale griffonnée au stylo bic. Paradise State of Mind de Talon David fait exactement ça : elle ne vous emmène pas physiquement ailleurs — elle vous change le ciel au-dessus de la tête. Née d’un shift interminable au Barista Parlor de l’aéroport de Nashville, en plein confinement, la chanson sent encore le café brûlant et le béton des halls déserts. Talon, clouée au sol mais obsédée par l’idée de repartir, a bricolé une passerelle mentale : un baritone ukulele aux graves veloutés, quelques couches de voix qui s’empilent comme des vagues, et ce ton mi-solaire, mi-sarcastique, qui fait penser à quelqu’un qui sourit tout en montrant le doigt aux prophètes d’apocalypse. Cinq ans plus tard, elle vit à l’étranger, mais la démangeaison du départ ne l’a pas quittée. Ce qui donne à ce titre une patine particulière : ce n’est plus juste une chanson anti-blues pandémique, c’est une méthode de survie pour tous ceux qui savent que le voyage, c’est avant tout un muscle intérieur. Pas de sucre pop ici, mais une euphorie réaliste, un humour qui allège sans effacer l’inquiétude. Enregistré au fil des années dans six home studios éparpillés entre États-Unis et Royaume-Uni, le morceau garde ce parfum de carnet de route sonore : bricolé, vivant, sans volonté de lisser les coins. Paradise State of Mind n’est pas une carte d’embarquement. C’est un manifeste pour les agités du cœur, une preuve qu’on peut transformer un comptoir de café en lagon, pour peu qu’on ait le bon état d’esprit et une corde en nylon qui vibre juste. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 12, 2025Il y a des chansons qui ne se contentent pas de raconter une histoire : elles vous font marcher pieds nus sur ses ruines. Toxins de Raphael Jae est de celles-là, un morceau qui ne cherche pas à enjoliver la douleur mais à la tailler dans le bois brut, jusqu’à ce qu’elle devienne sculpture. Ici, la guitare folk n’est pas un simple décor pastoral : elle est l’os de la chanson, un instrument tailladé de silences et de frappes feutrées, comme si chaque accord devait survivre à un tir ennemi. Dans la tradition d’un Noah Kahan qu’on aurait plongé dans un hiver plus amer, Raphael Jae se glisse dans la peau d’un soldat de l’intime. Les métaphores guerrières sont partout, mais elles ne se diluent jamais en clichés : elles saignent encore, elles sentent la terre et la sueur, elles transportent le poids de ce qu’il reste d’un amour épuisé. Ce n’est pas une rupture au sens pop du terme, c’est un champ de bataille où l’on inventorie les pertes — celles de l’autre, mais surtout les siennes. Le mixage, travaillé avec Tim Lynch, puis poli par Alan Douches, garde cette rugosité organique. On entend presque la pièce où ça a été capté, avec ses angles imparfaits et sa réverbération discrète, comme un souvenir qui refuse de s’effacer complètement. La voix, frontale, évite les grands effets : elle raconte plus qu’elle ne chante, comme si elle préférait que les mots soient gravés plutôt que projetés. Toxins est une chanson de guerre déguisée en ballade, un inventaire des morceaux de soi qu’on abandonne dans l’espoir — parfois vain — de sauver quelqu’un d’autre. Et c’est peut-être là sa force : au lieu de refermer la plaie, elle la montre, la nomme, et laisse l’auditeur décider s’il veut l’effleurer ou y plonger la main. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 12, 2025Il y a des morceaux qui s’infiltrent comme un parfum étranger dans une pièce familière — et, sans prévenir, changent la température de l’air. Little Game de Kris Kolls ne s’écoute pas vraiment, il se respire. C’est une vapeur chaude qui glisse sur la peau et s’invite dans les gestes quotidiens, jusqu’à rendre suspecte la banalité d’un matin ou d’un sourire. On croit d’abord à une douceur pop calibrée pour un été indolent. Mais derrière la caresse, il y a cette tension, presque invisible, qui pulse sous les nappes électroniques comme une menace qui se retient. La basse se balance, feignant la nonchalance, tandis que les beats claquent par à-coups, tel un battement de cœur qui accélère au bord du vertige. Et au centre, la voix de Kris Kolls : velours teinté de fer, capable d’embrasser la fragilité tout en imposant une autorité sensuelle. Ce Little Game, c’est une partie à deux, mais le plateau n’est pas celui qu’on croit. Il ne s’agit pas de gagner ou perdre, mais de s’approcher assez près pour effleurer l’autre sans jamais l’attraper complètement. Les silences ici sont des zones tampons, des terrains minés où le désir se charge en électricité statique. Kris Kolls réussit le pari rare de livrer un single pop qui n’offre pas tout tout de suite. Un titre qui ne court pas derrière l’auditeur, mais l’oblige à revenir, intrigué par ce parfum qu’il n’arrive pas à nommer. Little Game, c’est la preuve que dans un monde saturé de refrains instantanés, on peut encore séduire par la lenteur, la précision et le mystère. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 8, 2025On pensait que la nuit allait nous avaler. Et puis « MISSION » est arrivé. Une claque pailletée, un orgasme de kick et de synthés, comme si le dernier bal avant l’effondrement se tenait sur le toit d’un club berlinois repeint aux couleurs de la French Riviera. Mango In Euphoria, notre déesse disco goth made in France, s’acoquine ici avec Princess Stephen, moitié maléfique du duo électro-punk Arch Femmesis. Ensemble, iels accouchent d’un monstre eurodance queer, brûlant d’un désir politique et libérateur, un banger hédoniste qui vous gifle à coups de BPM et vous embrasse à pleine langue entre deux stroboscopes. “MISSION”, c’est l’antithèse du single de l’été mou et tiède. C’est du cul, du cuir, du club. C’est une chanson qui transpire l’orgueil d’être soi, la joie d’exister bruyamment, et l’urgence de danser quand tout autour tombe en ruine. Imagine Lana Del Rey qui perd patience, invite The Vengaboys à Paris et décide de foutre le feu à une rave queer au bord du périph’. Oui, c’est ça. Et c’est sublime. Sous les couches de synthés hardés et les refrains dignes des dancefloors de 1999, « MISSION » trace une ligne claire : il est temps de revendiquer le droit au plaisir comme résistance. Plus de demi-mesures. Plus de permission à demander. Chaque pulsation est un appel à l’orgueil. Chaque drop est un baiser arraché à la norme. Et si c’est « juste » un one-shot eurodance pour Mango, en attendant son EP plus dark Lethal Lust, on sent déjà le poison sucré couler dans nos veines. Une chanson qui ne demande pas d’autorisation pour exister. Elle entre, maquillée comme pour l’enfer, et elle vous embarque. Alors mets tes bottes à plateforme, on part en mission. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 8, 2025Ce n’est pas une carte postale. Ce n’est pas une playlist d’aéroport. Ce n’est pas ce qu’on appelle “chill”. Chasing Moments, la nouvelle offrande solaire de Dion Isaiah, est un morceau de peau, d’espoir et d’embruns. Un morceau qui sent le sable d’un ailleurs choisi, celui qu’on atteint non pas en fuyant, mais en osant. Parce que parfois, la seule façon de se trouver, c’est de s’éloigner. Loin de chez soi. Loin de soi. Il y a dans les nappes de synthés de Chasing Moments une forme d’élégance émotionnelle : quelque chose de fluide et vibrant qui habille la douleur du départ d’une lumière nouvelle. Dion Isaiah ne produit pas simplement de la tropical house. Il insuffle à cette esthétique saturée un supplément d’âme, une narration, une voix — la sienne, chaleureuse, presque contemplative, mais jamais passive. La rythmique est tendue comme un élastique prêt à claquer, soutenant cette tension douce entre nostalgie et euphorie. C’est le battement d’un cœur qui traverse l’Atlantique. Charleston – Bergen. Le passé – l’inconnu. La maison – ce qu’on appelle maintenant “home”. Ce single a quelque chose d’universel sans jamais être générique. Il parle d’amour, mais surtout de transformation. D’un saut dans le vide qui finit par devenir une danse. Car oui, Chasing Moments donne envie de bouger, mais doucement, lucidement, comme quelqu’un qui aurait compris que le bonheur ne réside pas dans l’arrivée, mais dans chaque mètre parcouru, chaque émotion effleurée, chaque instant saisi. Dion Isaiah, c’est l’anti-clubber stéréotypé. Le corps dans la lumière, mais l’âme en profondeur. Un producteur qui ne surfe pas la vague : il l’habite. Et avec Chasing Moments, il prouve qu’on peut faire de la musique électronique qui caresse sans jamais s’éteindre, qui transporte sans fuir, et qui brille sans aveugler. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 8, 2025Il y a des chansons qui prennent leur temps, qui naissent d’une lente digestion émotionnelle, d’un silence qui refuse de se taire. Couldn’t Replenish, nouveau single d’Elena C. Lockleis, ne vient pas avec fracas. Il plane. Il se dépose. Il questionne. Et surtout, il traduit avec une clarté désarmante ce flou si contemporain : le deuil d’une relation sans point final, la perte émotionnelle sans explication logique. La production, entièrement façonnée à distance — entre Elena, un beatmaker recruté via AirGigs et une voix empruntée sur Vocalizr — prouve que l’intimité n’a pas besoin de proximité géographique pour naître. C’est peut-être même dans cette distance assumée que réside la force de ce morceau : une œuvre à plusieurs mains, mais profondément personnelle, quasi diaristique. La voix, douce et flottante, ne cherche pas à frapper. Elle évoque, elle suggère. Chaque mot est porté comme un doute, chaque refrain comme une boucle mentale qu’on essaie de rompre. Et puis il y a la prod, discrète mais ambitieuse, construite sur des nappes synthétiques qui rappellent les envolées émotionnelles de Bastille — notamment le Good Grief dont Elena cite le live comme une influence directe. Cette idée d’un morceau qui « s’envole », malgré la douleur. Pas de climax évident ici, pas de drop spectaculaire. Juste une montée lente, un frisson tenace. Le vrai sujet, pourtant, n’est pas la rupture elle-même. C’est ce que cette rupture laisse : un vide. Un espace que l’on tente de combler, de replenish, sans jamais y parvenir. C’est le cœur de la chanson. Ce sentiment flou, pas tragique mais lancinant, d’avoir perdu quelque chose qu’on ne comprend même pas totalement. Et de ne plus savoir par quoi le remplacer. Elena C. Lockleis, avec sa voix posée, son regard lucide et son esthétique pop sobre mais soignée, réussit ici une chose rare : mettre en musique ce qui ne se formule pas. Un malaise doux. Une tristesse presque abstraite. Et ce moment si précis — que tant de chansons survolent — où l’on ne sait même pas encore si on est en train de souffrir vraiment, ou juste de flotter dans une eau qui ne réchauffe plus. Couldn’t Replenish est une capsule fragile, et pourtant ancrée. Une chanson à écouter au casque, un soir sans réponse, pour laisser vibrer le manque sans chercher tout de suite à le combler. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 8, 2025Ça pourrait commencer comme une veillée dans un petit église de bois, quelque part entre les collines de Pennsylvanie et les souvenirs du Sud. Ou comme un rayon de soleil poisseux qui traverse les vitres d’un studio fantôme sur Music Row, quelques heures avant la démolition. Mais non. Ça commence par une promesse. Pas une promesse de disque parfait, ni même de grande révolution musicale. Une promesse plus ancienne, plus viscérale : celle qu’un jour, une voix te prendra par l’âme et t’ouvrira les fenêtres du ciel. Stephani Ezatoff vient de Pittsburgh, mais c’est à Nashville qu’elle est allée chercher le feu. Avec God Will Open the Windows of Heaven, elle ne livre pas simplement une reprise du classique de Babbie Mason, elle en fait un acte de foi vibrant, rugueux, incarné. Il y a du gospel, oui, mais un gospel qui boîte, qui sue, qui glisse dans les plis du blues avec cette chaleur honnête qu’on n’apprend pas dans les écoles. La production de Brian Speer (héritier d’une lignée mythique) capte cette intensité avec justesse, entre ferveur maîtrisée et lâcher-prise électrique. Tout sonne juste, sans jamais sonner propre. La voix de Stephani est là, devant, pleine de vécu, d’expériences humaines qui abîment l’âme, mais d’espoir solide et fédérateur. Et derrière, un orchestre fantôme — session players de haut vol, harmonies qui claquent comme des portes de chapelle, groove Southern boogie à peine contenu. L’arrangement est dense mais respirant, vibrant mais jamais clinquant. Ce morceau est chargé. Chargé d’histoire, d’intentions, de poussières laissées par les géants passés par le Sound Shop : Dolly, Brenda, Olivia… une galerie de fantômes bienveillants qui semblent écouter, depuis l’autre pièce. Le fait que le studio ait été détruit après cet enregistrement ajoute une couche étrange, quasi mystique, à l’ensemble. Comme si cette version avait été enregistrée au bord du monde, avant que tout ne disparaisse. C’est une chanson de louange, certes. Mais aussi une chanson de transmission. Une incantation rythmée, une prière en bottes poussiéreuses, un pont entre le sacré et le charnel. On n’écoute pas God Will Open the Windows of Heaven comme on consomme un single. On l’écoute comme on entre dans un lieu ancien, chargé de mémoire et de lumière. Et quand la dernière note s’efface, il reste quelque chose. Un frisson. Un vertige. Un souffle. Comme si, un instant, les fenêtres du ciel s’étaient réellement ouvertes. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 8, 2025Ce n’est pas une tempête. C’est une éclaircie dans la tourmente. Une bourrasque qui te bouscule le cœur sans t’arracher les racines. Storm In My Life, nouveau single de The Amanda Emblem Experiment, sonne comme ce moment suspendu juste avant l’averse : un battement d’ailes d’orage, un sourire trempé, une promesse que le ciel ne restera pas gris longtemps. Avec sa voix ancrée dans la terre rouge de l’Australie et ses doigts habités d’un blues qui refuse la pose, Amanda Emblem signe ici une ballade folk-blues légère en surface, mais étrangement magnétique. Une chanson sur ces amours imprévisibles — entre gifle et caresse — qui entrent comme le mauvais temps mais laissent derrière eux l’odeur de la pluie sur l’asphalte chaud. La prod est sans maquillage, mais ça brille. Guitare acoustique en fingerpicking nerveux, harmonica clair comme un cri lointain, slide guitar qui serpente dans les interstices de la mélodie. C’est simple, mais ça fonctionne comme un charme. Pas de pathos, pas de cabotinage. Juste une joie douce-amère, un groove sincère, une envie d’aller marcher sous l’averse. Amanda Emblem, forte de 20 ans de route et d’un parcours riche en tournées, festivals, récompenses et engagements, ne livre pas un simple single. Elle signe un chapitre de vie. Et si le refrain s’impose avec la douceur d’un souvenir retrouvé, c’est parce que Storm In My Life ne cherche pas à impressionner. Il cherche à dire. Dire l’instabilité, le désir, le chamboulement — avec l’élégance d’un vieux vinyle oublié sur la platine. Ce morceau est le prélude parfait à The Wood, l’album à venir. Si cette “expérience” est une invitation, c’est une de celles qu’on ne décline pas. Parce qu’ici, chaque orage est aussi une chanson d’amour qui s’ignore. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 8, 2025Il y a des disques qui atterrissent. Et puis il y a ceux qui orbitent. Rainbow Galaxy, le nouvel album de BOLIDDE, ne touche jamais vraiment le sol. Il flotte. Il trace son sillon dans un ciel saturé d’éclats électriques, de nappes synthétiques pastel, de riffs carnassiers et d’élans pop décomplexés. Un croisement entre un flipper stellaire et une confession sur ampli, un album comme une épopée spatiale à guitare tendue et cœur battant. BOLIDDE, c’est ce genre d’artiste qui joue avec les codes sans jamais les réciter. Il n’a rien à prouver, juste tout à offrir. Depuis ses débuts solo en 2022 et ses partages de scène avec des légendes hexagonales comme Trust ou Bertignac, il taille une trajectoire à lui, entre rage contenue et mélancolie éclatante. Rainbow Galaxy est son manifeste le plus abouti à ce jour. Dès Merry Go Round, single d’ouverture, la machine est lancée. Guitares vrillées, mélodie accrocheuse, tension montante — le titre est un manège émotionnel, entre euphorie et vertige doux. Puis vient Lea, plus intime, presque suspendue. Rainbow Galaxy, morceau-titre, brille d’un éclat rétrofuturiste, tandis que Hell In Paradise dégoupille une ballade vénéneuse, très power pop à l’ancienne. Mr Tchain a des allures de personnage lynchien, Try My Love rejoue la séduction en mode rock FM 2.0, et Golden Age convoque les fantômes des années 80 dans une montée cathartique. Mention spéciale pour Questioning, qui ose le doute existentiel sur fond de claviers planants, et Odd Noises, ovni rythmique qui évoque les errances sonores d’un Bowie en mutation. L’album se referme sur Run Away, sorte de fuite en avant lumineuse, presque naïve, parfaite pour quitter l’atmosphère en douceur. Dans Rainbow Galaxy, il n’y a pas de pastiche, juste une sincérité lucide, une envie furieuse de faire danser l’intime avec l’épique. BOLIDDE ne cherche pas à sonner comme quelqu’un, il cherche à sonner vrai. Et il y parvient, avec une maîtrise rare et une sensibilité toujours en éveil. Un album à écouter comme on regarde un ciel étoilé : avec les yeux grands ouverts et un léger vertige dans la poitrine. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 8, 2025On aurait pu croire à une simple reprise. Un coup de cœur pop, joliment emballé, vite streamé, vite oublié. Mais non. Ce Come and Get Your Love là n’est pas un pastiche nostalgique pour fans de Marvel ou diggers du samedi. C’est une affaire de sang. De transmission. De résurrection. Annika Bellamy, dont le nom claque comme une étoile filante dans l’éther californien, n’est pas venue seule. À ses côtés : Pat “Redbone” Vegas, moitié fondatrice du mythique groupe Redbone, coauteur du hit originel, et mémoire vive d’une Amérique métissée, électrique, trop souvent effacée. Et s’il est ici, ce n’est pas pour décorer une pochette ou glisser une bénédiction : c’est la première fois qu’il participe à une relecture de ce titre culte. Un passage de relais, une offrande. C’est dire l’importance du geste. Car Annika n’est pas qu’une voix : elle est la nièce de Tony “T-Bone” Bellamy, guitariste flamboyant et âme éruptive du groupe originel. À travers elle, c’est un pan d’histoire qui vibre à nouveau — non pas comme un souvenir figé, mais comme une pulse neuve, une énergie redessinée. La version 2025 garde le cœur palpitant du morceau : son groove funk originel, ses racines natives, cette ligne de basse qui ondule comme une prière en mouvement. Mais elle y injecte aussi sa sensualité propre, une lumière moderne, un clin d’œil de gratitude plus qu’un pastiche. Pas besoin de forcer le trait : Come and Get Your Love a toujours été un hymne — de liberté, de désir, de fierté. Ici, il devient aussi un chant de famille, un dialogue intergénérationnel, une célébration de la culture amérindienne et du feu qui ne s’éteint jamais vraiment. On entend dans la voix d’Annika une joie contenue, un respect immense, mais aussi une volonté : celle de ne pas simplement honorer le passé, mais de l’habiter avec son propre éclat. Ce n’est donc pas juste une reprise. C’est un acte d’amour, une main tendue entre les temps, entre les mondes. Et c’est ce qui rend cette version vivante. Plus que jamais, Redbone n’est pas mort. Il danse encore. Il invite. Il brûle doucement. Et Annika Bellamy l’embrasse sans jamais l’imiter. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 8, 2025Il y a parfois des chansons qui ressemblent à une main posée doucement sur la poitrine. Un geste invisible, mais qui calme les tempêtes. “All I Want” de Nadia Faye est de celles-là. Tiré de son premier album, ce single agit comme une confession murmurée à la lisière du jour. Dès les premières mesures, les violons s’invitent comme un souffle ancien, presque cinématographique, rappelant les orchestrations caressantes d’un Nick Drake ou la sensibilité peau nue d’une Laura Marling. Nadia Faye, elle, chante comme on ouvre une lettre restée trop longtemps dans un tiroir : avec une pudeur désarmante et une vérité sans fard. Sa voix n’a pas besoin de prouesses techniques ni d’effets spectaculaires. Elle existe dans les interstices, dans ce timbre légèrement brisé qui dit tout sans hausser le ton. Le phrasé épouse les mots comme on serre quelqu’un très fort, et l’on sent que chaque syllabe vient d’un endroit réel, vécu, traversé. “All I Want” n’est pas une déclaration, c’est un abandon. Loin des mièvreries FM, la chanson s’ancre dans un désir à la fois limpide et inquiet : celui d’aimer sans maquillage, sans performance, sans peur. On y entend l’admiration pure, presque enfantine, pour quelqu’un qui ne semble pas encore avoir tout abîmé. Une forme d’adoration rare à l’ère du cynisme. La production, elle, fait preuve d’une délicatesse remarquable : acoustiques feutrées, textures organiques, silences assumés. Chaque élément laisse respirer la voix et le texte. C’est un écrin, pas une cage. “All I Want” pourrait être la bande-son d’un amour qui commence, ou d’un amour qu’on n’a jamais vraiment oublié. Le genre de morceau qu’on écoute seul·e, casque sur les oreilles, quand il fait encore trop sombre pour se lever mais qu’on sent déjà que quelque chose va changer. Avec ce titre, Nadia Faye ne signe pas simplement une jolie chanson. Elle offre une promesse : celle que la sincérité a encore sa place dans la musique, et qu’il existe des artistes qui savent l’écrire sans la trahir. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 5, 2025On n’écoute pas Wait, Sky. On y entre comme on entre en forêt humide, à l’aube, les pieds dans la mousse et les pensées encore encombrées de la nuit. Jesse Blake Rundle n’a pas seulement composé un album : il a planté un paysage sonore où la pluie, les fantômes, les amours perdues et les réminiscences queer se croisent et se confondent. Douze morceaux comme douze états de l’âme, habités d’un souffle profondément intime et d’une complexité musicale qui ne se laisse jamais enfermer. Depuis son précédent opus, Rundle a grandi dans les interstices. Là où d’autres comblent, il creuse. Le résultat est un disque dense, inclassable, qui pourrait rappeler les errances sylvestres de Grizzly Bear, les éclats folk de Big Thief ou les brumes intérieures de Radiohead période Amnesiac. Mais toute comparaison s’arrête vite : Wait, Sky n’imite personne. Il trace sa propre ligne de fuite, à travers les bois, les corps, les silences. Dès “Begin, Perfect”, qui ouvre l’album comme un prologue murmuré au creux d’un monde encore figé, on sent poindre l’obsession du détail : une fanfare de tuba captée au loin dans un parc, des harmonies qui s’effilochent comme des souvenirs qu’on tente de retenir. “Depose” explose ensuite dans une rage contenue, quelque part entre l’aveu amoureux et l’auto-sabotage politique. Le chant, retenu mais jamais froid, évoque une sincérité qui ne s’excuse pas. Rundle y règle ses comptes avec le pouvoir, les rôles, les illusions. Chaque titre semble né d’une saison différente. “Knife”, écrit au lendemain d’un chagrin, est une déchirure douce-amère sur fond de déconstruction de soi. “Anything”, au contraire, surgit comme une bourrasque de colère lucide. Rundle y joue avec les contrastes : des mélodies presque lumineuses au service de textes acérés. On pense à Leonard Cohen qui aurait troqué la poésie biblique pour la vulnérabilité d’un journal de rupture. Mais c’est dans les interludes que Wait, Sky devient sublime. “Middle, Madness” ou “Continuous, Wait” semblent suspendre le temps : l’auditeur devient passager clandestin d’un rêve éveillé, porté par des couches de guitares liquides, des silences parlants, des tuba qui chantent la fin d’un monde et le début d’un autre. Rundle, qui a écrit une grande partie de l’album dans une résidence queer au cœur d’une forêt du Washington, tisse ici une œuvre profondément marquée par le territoire. Chaque souffle, chaque craquement de branche, chaque goutte de pluie devient matière première. On sent dans la production (signée avec Lizzy Ellison) une volonté farouche de rester fidèle à cette nature : pas de vernis, pas d’esbroufe, juste l’organique à l’état brut, parfois désarmant. L’album se ferme comme il a commencé : doucement. “End, Sky” est une élégie minuscule, une révérence faite à tout ce qui a été perdu, mais aussi à ce qui reste – l’amour, la mémoire, l’envie de recommencer. Avec Wait, Sky, Jesse Blake Rundle signe un disque rare : exigeant mais accessible, cérébral mais viscéral. Il nous rappelle que la musique, quand elle n’est pas seulement consommée mais habitée, peut devenir un refuge pour ceux qui cherchent à comprendre – les autres, le monde, eux-mêmes. Et il y a de fortes chances qu’on y retourne souvent, dans cette forêt-là. Pas pour s’y perdre. Mais pour s’y retrouver. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 5, 2025Personne ne voit venir une chanson comme “Scansion”. Elle ne s’annonce pas, elle s’infiltre. Par le tambour du ventre. Par un balancement d’épaules. Par ce moment suspendu où le corps reconnaît un rythme qu’il n’a jamais entendu, mais qu’il semble avoir toujours connu. Exzenya ne compose pas de la musique. Elle invoque. Dans “Scansion”, la grand-mère la plus redoutablement libre de la scène indé actuelle mêle les codes du latin pop, les échos de guitares électriques au bord du vertige, et les pulsations telluriques d’un monde qui danse malgré tout. Elle traverse les genres comme elle a traversé les pays, les amours, les blessures. Son chant n’est pas celui d’une débutante, c’est celui d’une survivante lucide, sensuelle, et dangereusement vivante. Le titre, emprunté au lexique poétique, devient ici un manifeste. Lire entre les lignes ? Non. Écouter entre les battements. Exzenya scande, sculpte et scinde. Elle découpe le désir comme un vers libre, avec une maîtrise du souffle qui évoque à la fois la transe des Andes, le feu du flamenco, et le mysticisme d’un Santana halluciné sous pluie chaude. C’est à la fois brut et raffiné, ancestral et postmoderne. Impossible de ne pas entendre aussi, entre les riffs percussifs et les syncopes charnelles, une déclaration d’indépendance. Une musique qui refuse de s’excuser d’être puissante. Ou féminine. Ou mature. Ou tout ça à la fois. “Scansion”, c’est ce moment rare où la world music n’est pas une étiquette fourre-tout, mais un passeport vers une émotion totale. Exzenya ne fait pas le tour du monde : elle le porte en elle, et elle le chante. Avec des flammes aux talons et une clarté dans les yeux. À écouter seule, fort, ou à deux, très lentement. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 5, 2025Certains morceaux arrivent dans notre époque comme des cocktails Molotov balancés avec grâce. C’est le cas de “Woman (On My Own Terms)”, nouvelle pépite incendiaire de la scène australienne signée TIAHN, née à Meanjin (Brisbane), qui transforme les injonctions sexistes en essence pour brûler tout ce qui entrave l’expression libre du féminin. Pas besoin de détour : dès les premières secondes, la guitare mord. On pense à une Billie Eilish sous adrénaline ou une HAIM plus nerveuse. Il y a dans cette production signée Harry Verity un grain rugueux et assumé, une pop électrique et sans vernis, où chaque mot de TIAHN est un clou planté dans le cercueil des vieilles attentes sociales. Pas question ici d’être polie. TIAHN explose les codes de la “femme bien élevée”, celle qu’on voudrait silencieuse, gracile et arrangeante. À la place : de la voix, du volume, et une présence frontale qui se décline autant dans les refrains que dans l’image. Car ce qui se joue dans cette chanson dépasse la simple performance : c’est une déclaration d’identité. Le clip, réalisé par Ken Kimura, propose une traversée des clichés féminins pour mieux les fracasser un à un. TIAHN s’y dévoile pour la première fois à l’écran, et ce dépucelage visuel a tout d’un manifeste : entre mise en scène symbolique, plans raw et explosion de représentations plurielles, la vidéo complète la charge politique du morceau sans jamais virer au didactique. Il y a dans “Woman (On My Own Terms)” une urgence générationnelle : celle de ne plus demander la permission. Une sorte de cri pop joyeusement rageur, destiné autant aux playlists d’empowerment qu’aux scènes de festivals où les corps dansent les poings levés. TIAHN ne signe pas seulement un tube : elle marque une ligne rouge. Et désormais, personne ne repassera par-dessus. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 5, 2025Certaines chansons n’existent que dans l’interstice. Ni tout à fait ici, ni complètement ailleurs. “Aunque por sea una noche (if it’s only for one night)” de Michellar fait partie de ces morceaux qu’on écoute comme on ouvrirait une lettre retrouvée dans une boîte à chaussures, écrite dans une langue qu’on ne parle qu’à moitié mais qu’on comprend pourtant entièrement. Derrière ce titre allongé comme une main tendue, il y a une femme – Michellar – qui ose pour la première fois chanter en espagnol, dans une chambre d’écho intime à ses racines latino-filipino-américaines. On sent dans cette chanson la réconciliation douce entre les territoires traversés, les langues apprivoisées, et les souvenirs enfouis dans la mémoire des corps. Pas besoin de grands effets : c’est dans le minimalisme que le morceau respire, soutenu par une production discrète mais enveloppante signée Jiji Picazo, qui cisèle chaque texture sonore comme on borde un lit qu’on sait déjà vide au petit matin. La chanson avance à pas feutrés, comme si elle ne voulait réveiller personne, et pourtant elle touche juste. Comme une photographie sépia un peu floue, où la lumière reste plus importante que les visages. Il y a quelque chose de presque documentaire dans ce morceau, comme une carte postale jamais envoyée, ou une danse lente entre deux amants qui savent que minuit marque aussi la fin du monde. “Aunque por sea una noche” n’est pas un single, c’est un aveu. Celui d’une artiste qui ne fait pas de l’exotisme une posture mais une mémoire sensible, et qui prouve que le vrai romantisme est souvent celui qu’on garde pour soi. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 5, 2025Il y a des morceaux qui ne demandent pas la permission. CAN YOU FEEL IT?, deuxième single solaire de SPEAK!, déboule comme une vague d’optimisme pur, écrite entre deux confinements mais taillée pour un monde qui recommence à respirer. Ce projet collaboratif né à Birmingham sous l’impulsion du producteur et multi-instrumentiste Jake Parsons est un joyeux bordel d’âme, de groove et de good vibes savamment orchestrées — et ce titre le prouve haut la main. Dès les premières secondes, on a l’impression que Daft Punk jamme avec Jungle dans un jardin suspendu à Brixton, pendant que Stevie Wonder cuisine des cocktails en arrière-plan. Mais ce n’est pas un revival bête et nostalgique — c’est une célébration sincère de l’héritage funk, disco et R&B, que DAME habille d’une voix veloutée comme un été anglais qui s’assume enfin. Le groove, construit autour d’une section rythmique live enregistrée à Londres avec des potes, est d’une générosité rare. Les lignes de basse sautillent, les cuivres se pointent comme des éclats de rire et la batterie respire comme un cœur qui vient de tomber amoureux. On sent que tout le monde s’est amusé ici, que le studio s’est transformé en salon d’amis, que chaque prise de son était une blague partagée, une pizza dévorée, une bière ouverte. C’est peut-être pour ça que ça sonne aussi vrai. Et dans ce titre, il y a aussi un souvenir collectif : celui d’un monde qui rouvre doucement les fenêtres, de la moiteur d’un été sans masque, d’une lumière qui revient enfin. CAN YOU FEEL IT? demande si on le sent. La réponse est oui. En plein cœur. En plein groove. Et surtout en pleine vie. Un tube estival qui transpire l’amitié, l’élan et l’héritage cool des étés qu’on croyait perdus. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
août 5, 2025Dans un monde où la pop semble souvent dictée par les algorithmes et l’instantané, Kelsie Kimberlin continue d’ouvrir des chemins personnels et symboliques, avec des chansons qui résonnent comme des journaux intimes aux échos universels. Son dernier titre, “Infinite Possibilities”, est peut-être son plus touchant à ce jour. Pas parce qu’il crie plus fort que les autres, mais parce qu’il chuchote quelque chose de profondément vrai : la liberté se construit dans l’amour transmis, le feu intérieur, et le courage de brûler ses attaches. Filmé autour d’un feu de camp, main dans la main avec son père et leurs deux guitares acoustiques Larrivee comme témoins, le clip réalisé par Zack Gross évoque l’enfance, les transmissions invisibles, et ces moments suspendus où les générations chantent à l’unisson — non pas pour se souvenir, mais pour se projeter. La chanson ne cherche pas l’esbroufe. Pas de refrain martelé comme un jingle, pas d’explosion électro calculée. Juste une mélodie claire, nue, comme un sentier ouvert au petit matin, avec cette impression que chaque mot vient d’un cahier secret gribouillé à la lueur d’une bougie. Kimberlin évoque l’éclosion, la métamorphose, l’émancipation douce — “incubating”, “cocoon”, “wings”… Elle convoque le langage du vivant et de la croissance pour célébrer une réinvention qui n’est ni brutale ni immédiate. C’est une chanson pour celles et ceux qui comprennent que devenir soi ne se fait pas dans la foudre mais dans les braises. Un morceau de feu doux. Un adieu sans amertume, une lettre d’amour à l’enfance, un rite de passage qui se danse lentement. Kelsie Kimberlin, forte d’un parcours jalonné de distinctions et d’engagements artistiques puissants (notamment en soutien à l’Ukraine), continue de prouver qu’on peut faire de la pop sans renier la profondeur. Et si “Infinite Possibilities” évoque l’histoire d’un père et d’une fille, il est surtout une ode à tous ceux qui, un jour, osent tracer leur propre constellation. Une pop pour les moments où l’on choisit enfin de déplier ses ailes. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 28, 2025On croirait presque à une hallucination sonore, un mirage dressé sur une ligne d’horizon en feu. Et pourtant, Moonlight est bien réel — capté dans une live session en plein désert, comme si La Parade voulait confier leur chanson au ciel ouvert plutôt qu’à un studio cloisonné. Ce morceau, à la fois intime et ample, s’écoute comme on lirait une lettre d’amour écrite à la lumière des phares. La guitare, suspendue et cristalline, pose les premières pierres d’un édifice mélancolique. Elle n’attaque pas, elle caresse. Une rythmique souple soutient l’ensemble, plus proche du souffle que de la frappe, pendant que les voix se croisent, se répondent, s’enlacent sans jamais se heurter. C’est un chant d’évasion où la sensualité n’a rien de clinquant : elle est feutrée, nocturne, un peu égarée. On pense à une version française de Rhye ou à un Phoenix ralenti, plongé dans un bain d’onirisme folk. Les arrangements flirtent avec l’ambient sans jamais décrocher du sol, toujours ancrés dans une chaleur organique. L’équilibre est délicat : assez vaporeux pour faire décoller, mais assez incarné pour émouvoir. Moonlight n’est pas un tube, c’est une respiration. Une halte. Une façon de se rappeler que parfois, ce n’est pas la destination qui compte, mais l’instant capturé entre deux mouvements. Et La Parade sait comme peu d’autres transformer ces instants en ballades lunaires, chargées d’émotion discrète. Une escale précieuse. Un doux vertige. Un morceau qu’on garde sur soi comme un souvenir qu’on n’a pas envie d’expliquer. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 28, 2025Il y a ces chansons qui ne cherchent pas à trancher entre le cœur et le corps, entre ce que l’on ressent et ce que l’on tait. Love Like This de Kané est de celles-là : une plongée moelleuse dans le désordre affectif, cette zone grise entre passion et abandon, où le désir se conjugue au flou. Ce n’est pas une ballade triste, ni un hymne à la dépendance — c’est un instant suspendu, entre deux silences. Sur une prod sensuelle signée Stevie & ITSJAZCO, Kané murmure ses doutes et ses élans, portée par une ligne de basse qui ondule comme une confidence à demi-mot. Il y a quelque chose de moite et feutré dans les arrangements : claviers soul à peine effleurés, kicks assourdis, touches de reverb qui rappellent les nuits sans fin où l’on espère un message, un signe, une suite. Sa voix, à la fois pleine et fragile, oscille entre H.E.R. et Kehlani, mais sans copier. Kané y déploie son propre souffle — chaud, direct, sans effets de style — pour raconter ces liens sans définition, ces amours sans contrats. « Love Like This » ne cherche pas à expliquer, mais à faire ressentir : le trouble, le manque, le magnétisme d’un regard qu’on ne sait plus fuir ni suivre. Dans la continuité de Rules, et après son apparition aux côtés de Stormzy dans Big Man, Kané confirme qu’elle écrit des chansons qui s’écoutent autant qu’elles s’éprouvent. Un titre de fin de soirée, quand les corps s’arrêtent mais que les sentiments, eux, continuent de danser. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 28, 2025Il y a des morceaux qui ne s’écoutent pas — ils s’inhalent, comme une vapeur chaude remontant des trottoirs encore fumants de Los Angeles après un après-midi de juillet. Love You Like That, nouveau single des Altons, appartient à cette famille d’instants suspendus : ni tube estival forcé, ni revival collé au passé, mais une chanson entre chien et soleil, douce comme une fin de journée sur le siège passager d’une décapotable. Le groove est midtempo, mais jamais paresseux. Une basse feutrée déroule un tapis velours sous les doigts dansants d’un piano façon Motown pastel. Les percussions, discrètes, effleurent les syncopes avec tendresse. Et puis cette voix — sucrée mais pas sirupeuse — qui glisse sur le refrain comme un baiser déposé à la volée dans le cou d’un amour retrouvé. On pense aux Delphonics, à Mayer Hawthorne, ou à la face la plus lumineuse de Charles Bradley, mais sans nostalgie muséale. Les Altons n’impriment pas une époque, ils la rejouent comme on rêve d’un souvenir inventé. Ce titre est une carte postale sonore trempée dans le jus d’un Los Angeles rêvé. Il sent la vanille, la peau chauffée, les vinyles poussiéreux qu’on déniche dans une brocante de Highland Park, et les films super 8 tournés à l’arrière d’un bus en direction de nulle part. Ce qui rend Love You Like That si attachant, c’est cette capacité à raconter une romance sans surcharge : le morceau ne surjoue rien, il cueille un moment. Deux regards échangés, une main sur une épaule, une envie de danser sans raison. C’est une chanson à fredonner fenêtres ouvertes, cœur entrouvert, entre hier et demain. Et si l’amour n’était rien d’autre qu’un groove simple, ensoleillé, qu’on peut enfin s’offrir sans demander la permission ? Les Altons semblent l’avoir compris mieux que quiconque. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 28, 2025Le duo australien Midnight Pool Party revient faire onduler nos hanches et nos doutes avec WHAT AM I GONNA DO?, une nouvelle bombe disco-pop nappée d’angoisse sentimentale et de lignes de basse pailletées. C’est un morceau qui fait ce que la musique dance sait faire de mieux : transformer la douleur en décibels élégants, en kicks compressés qui battent à l’unisson avec un cœur brisé. Derrière ses accents chaleureux et son mix d’une précision chirurgicale, ce single cache une urgence émotionnelle palpable. Le titre s’ouvre sur une tension douce, quelque part entre SG Lewis et Disclosure, mais s’emballe très vite dans un flot de synthés liquides et d’arpèges solaires, presque balnéaires. On est à la fois dans un club de plage à Sydney et dans une introspection post-minuit, la gorge serrée mais le corps en mouvement. Les arrangements, eux, ne laissent rien au hasard. Les nappes synthétiques respirent l’hédonisme électro-funk de Chromeo, les claps vintage nous ramènent aux grandes heures du French Touch, tandis que le chant — mi-désabusé, mi-séducteur — injecte juste ce qu’il faut de vulnérabilité pour que le morceau transcende son statut de simple track dansant. La prod, signée de leur propre main, laisse filtrer cette maîtrise instinctive de l’espace sonore. Rien n’est trop chargé, tout respire. Les breaks sont minimalistes mais chirurgicaux, les drops arrivent sans prévenir comme une vérité qu’on n’osait plus formuler. Et cette basse — ah, cette basse ! — glisse comme une main dans le bas du dos, tendue entre nostalgie et séduction, toujours prête à faire chavirer l’instant. Ce n’est pas simplement un « comeback » pour Midnight Pool Party, c’est une montée en puissance. Leur capacité à injecter une conscience pop dans l’ADN purement dansant de leur son les place en digne relève d’une lignée hybride : quelque part entre les arrangements émotionnels de Cosmo’s Midnight et les éclats hédonistes d’un Kaytranada solaire. WHAT AM I GONNA DO? n’est donc pas un simple tube d’été. C’est un titre miroir. Il dit la solitude moderne avec les mots du groove, le spleen du ghosting avec l’élan d’un refrain qui ne tombe jamais vraiment. Et si la question du refrain reste en suspens, c’est peut-être parce que la réponse n’est pas à chercher. Elle est déjà là, dans cette pulsation lumineuse, cet entrelacs de chaleur et de doute, cette vibe qui s’attrape plus qu’elle ne se comprend. Midnight Pool Party signe ici l’un de leurs morceaux les plus aboutis, un concentré de dance-pop viscérale et élégante. Et s’il fallait ne retenir qu’une chose ? On peut danser en se demandant quoi faire. C’est même peut-être comme ça qu’on guérit. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 28, 2025C’est un mirage à paillettes, un coucher de soleil filtré à travers une vieille VHS de vacances en Italie, un groove qui suinte le monoï et les souvenirs flous d’un flirt d’août. Avec Holidays, UnionSteve ressuscite l’hédonisme nu-disco avec une précision de chirurgien romantique — un track qui n’a pas peur de briller, ni de fondre sur la peau comme une crème solaire sonore. Derrière ce nom qui pourrait être celui d’un duo d’architectes de synthés analogiques se cache un producteur capable de saisir l’instant suspendu où le corps dit oui avant même que l’esprit comprenne. Tout dans ce morceau respire la nostalgie des vacances idéales — pas celles que l’on vit, mais celles qu’on imagine en dansant seul dans son salon à trois heures du matin, cocktail à la main et boule à facettes dans le cœur. Les arrangements sont ciselés avec un amour évident pour la French Touch première époque : basses rondes à la Chic, nappes qui ondulent façon Pacific State, et un beat faussement paresseux qui colle à la peau comme un souvenir d’été qu’on n’arrive pas à oublier. Les voix, presque effacées, jouent les sirènes au loin, comme si UnionSteve préférait nous faire danser avec nos fantasmes plutôt qu’avec un storytelling trop appuyé. Ce Holidays, c’est un été sans fin coincé entre Giorgio Moroder et Parcels, un moment de suspension que seuls les amoureux des slow burns dansants sauront vraiment comprendre. Ce n’est pas juste un titre feel good — c’est un fragment de mémoire en boucle, une carte postale auditive qu’on ne veut jamais envoyer. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 22, 2025Sous ses allures de banger hédoniste, Hell of a Night cache une production d’une rare sophistication. Sunsparks, duo habitué à œuvrer pour les autres, signe ici une première sortie en leur nom propre, et ça s’entend : chaque élément de la track est pensé pour frapper juste, sans tomber dans les automatismes de la pop de club. La structure est classique mais savamment dosée. L’intro s’ouvre sur une nappe synthétique aérienne, presque cinématographique, qui laisse entrevoir l’ampleur du drop à venir. Un hi-hat discret marque le tempo avant que la rythmique house n’entre pleinement, portée par un kick profond et un clap sec qui donnent à la track une ossature solide. Cette montée progressive n’est pas anodine : elle place l’auditeur dans une tension douce, typique des productions qui veulent capturer l’énergie d’une piste de danse avant qu’elle n’explose. La ligne de basse est le cœur du morceau. Ronde, moelleuse, elle groove subtilement sous les accords de synthé, créant un effet de balancement qui invite à bouger sans effort. Le traitement sonore rappelle la French touch des années 2000 (pense à Stardust ou à Modjo), mais injectée d’un vernis plus contemporain, proche des textures de Fred Again ou des derniers travaux de MK. Amanda Wilson, elle, survole l’ensemble avec une performance qui refuse le gimmick vocal. Sa voix, légèrement saturée d’effets de réverbération, est placée en avant mais reste intégrée à la masse sonore. Les couplets sont livrés dans une retenue presque sensuelle, puis le refrain libère toute la puissance vocale, soutenue par une montée d’accords mineurs qui confère au morceau une tension émotionnelle inattendue. Ce n’est pas une simple house vocale : c’est un jeu d’équilibre entre mélancolie et euphorie. Le break, situé à mi-course, est une véritable respiration. Tous les instruments s’effacent pour laisser Amanda occuper l’espace, accompagnée seulement d’une basse filtrée et d’un pad planant. Ce choix crée un contraste qui rend le retour du beat encore plus explosif. On sent ici l’influence de la scène UK garage et de l’indie dance londonienne, où la dynamique de vide et de plein est essentielle pour maintenir l’intérêt sur des pistes longues. Enfin, la post-production de Cameron Collie brille par sa clarté. Aucun élément ne semble superflu, chaque fréquence trouve sa place. Même à fort volume, le mix reste propre, sans écraser les aigus ni saturer les basses, signe d’un travail méticuleux qui sait séduire autant le clubber que l’audiophile. Hell of a Night est donc plus qu’un simple single pour faire vibrer les dancefloors. C’est une leçon de production moderne, qui parvient à conjuguer l’efficacité du mainstream et le raffinement d’une house d’auteur. Un titre qui révèle ses subtilités écoute après écoute, comme un club track qui refuse d’être jetable. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 22, 2025Dans la lumière tamisée d’un club où les miroirs renvoient autant de reflets que d’histoires, Sibèlle avance, tête haute, talons cliquetants. Good AF est une entrée triomphale. Un moment où la pop, la house et les racines créoles fusionnent pour célébrer une vérité simple mais radicale : se choisir soi-même est la plus belle des romances. Le morceau pulse d’un groove élégant, entre rythmes dance pop aux contours soyeux et une section ballroom house qui fait vibrer le sol comme un podium de voguing à Harlem. La basse est ronde, caressante, tandis que les claviers dessinent des arabesques aériennes. On sent l’influence des grands noms de la scène queer new-yorkaise — cette énergie de fête qui a toujours été un acte de résistance. Sibèlle, trilingue en anglais, français et créole haïtien, fait de sa voix un instrument qui glisse entre les langues comme on change de peau. Elle n’interprète pas le morceau, elle l’incarne : tantôt douce et sensuelle, tantôt tranchante comme une punchline lâchée sur la piste de danse. Sa manière de chanter est à la fois confessionnelle et affirmée, une dualité qui rend chaque ligne magnétique. Après Sucker 4 U, qui baignait dans les eaux troubles de la passion, Good AF est la réponse claire et lumineuse d’une femme qui s’est retrouvée. Pas de regret, pas d’amertume : juste une joie contagieuse, presque insolente, d’être “enough” pour soi. C’est un morceau pensé pour les playlists de club comme pour les moments en solo devant le miroir, où l’on se rappelle qu’on est la personne qu’on attendait. Avec ce titre, Sibèlle confirme qu’elle n’est pas seulement une artiste, mais une créatrice d’univers. Un lieu où les corps brillent de sueur et d’assurance, où la langue créole devient un talisman, et où chaque beat est une déclaration d’indépendance. Good AF n’est pas là pour accompagner une soirée. Il est là pour en être le climax. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 21, 2025C’est le genre de morceau qui démarre comme une rencontre au hasard, à l’angle d’une rue où la lumière des néons se mélange à la pluie. Stranger ne se précipite pas. Il installe d’abord une ambiance, une pulsation dance pop qui respire la nuit et les rêves inachevés. Puis la voix de NGN CJ surgit, fluide et assurée, un rap mélodique qui épouse la production comme une confession murmurée à un inconnu. La structure est hybride, subtile. Entre beats trap légers et nappes synthétiques douces, NGN CJ glisse de la mélodie au flow sans forcer. On y retrouve la nonchalance d’un Post Malone, la candeur assumée d’un Khalid, mais avec une tension plus consciente, une écriture qui ne se contente pas de raconter l’instant mais interroge le sens : qui est cet “autre” qu’on croise, qu’on perd, ou qu’on devient ? Le refrain, aérien, agit comme un point d’ancrage. Là où les couplets observent le monde en mouvement, il offre une bulle d’espoir, presque naïve, portée par une ligne vocale qui accroche l’oreille sans chercher l’esbroufe. La production se garde de surcharger : chaque élément est là pour servir une atmosphère, une errance urbaine entre dancefloor et introspection. Stranger réussit ce que peu de morceaux de pop rap tentent : mélanger l’énergie d’un tube radio à une mélancolie diffuse, un arrière-goût de solitude qui le rend étrangement attachant. C’est un morceau de transition, le genre qui accompagne aussi bien une marche solitaire qu’un retour de nuit. Et peut-être est-ce là sa vraie force : NGN CJ capture ce moment fragile où la ville ralentit, où l’on n’est plus qu’un étranger parmi les autres. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 21, 2025Sur un fond de beats solaires et de nappes synthétiques qui ondulent comme une mer tiède, Nolan Pierce déroule un morceau qui refuse la précipitation. On My Time n’est pas une invitation à la fête hystérique, c’est une respiration, un pas de côté, une bande-son pour ceux qui décident enfin de sortir de la course. Derrière les rythmes downtempo et les couleurs tropical house, il y a une histoire qui ne cherche pas le spectaculaire. Ancien nageur olympique, Pierce a longtemps vécu selon des chronos et des calendriers impitoyables. Ici, il semble déposer ce fardeau dans chaque drop mesuré, dans chaque montée qui prend son temps avant d’éclater. La production est précise mais jamais étouffante : percussions légères, basses rondes, mélodies qui s’étirent comme une aube lente. Sa voix, posée et presque vulnérable, flotte sur le morceau avec une douceur inattendue pour un genre souvent dominé par les refrains hédonistes. Elle ne cherche pas à électriser, elle cherche à apaiser. Et c’est là toute la singularité d’On My Time : un track dance qui n’incite pas à l’explosion mais au recentrage. On y entend les échos de Kygo dans la légèreté tropicale, la finesse d’un Petit Biscuit dans le minimalisme des textures, mais aussi quelque chose de plus intime, de moins calibré pour les dancefloors saturés. Ce morceau est une carte postale sonore, une promesse qu’on peut avancer à son propre rythme sans se perdre. Dans un monde obsédé par la vitesse, Nolan Pierce livre ici une alternative : un espace suspendu où l’on peut respirer, lâcher prise et se rappeler que nos timelines n’appartiennent qu’à nous. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 21, 2025Une pièce plongée dans la pénombre, le parfum de la cire chaude flotte dans l’air. Sur un vieux tourne-disque, un murmure s’élève. Pas un chant, pas vraiment. Plus une caresse, un frôlement d’âme. Je n’ai besoin que de toi, chuchote savagerus, et soudain, la nuit se met à respirer. C’est une chanson qui ne cherche pas à séduire. Elle s’infiltre. Comme un parfum sur la nuque, comme une pensée obsédante qui revient quand tout s’apaise. À 74 BPM, le cœur ralentit, les respirations s’accordent. Les textures ambient, nappées de synthés diaphanes, dessinent un décor de soie et de lumière tamisée. Les pulsations électroniques se font discrètes, presque organiques, comme des battements à peine perceptibles. Les mots, eux, glissent avec une poésie charnelle. “Je te désire… comme la lune désire la mer.” Chaque phrase est un secret, un écho d’intimité. La voix n’habite pas le morceau : elle le hante. Elle murmure à l’oreille comme une confidence dans le noir, abolissant la frontière entre l’auditeur et la narratrice. La production minimaliste rappelle Cigarettes After Sex pour la douceur vaporeuse, Mylène Farmer pour la sensualité mystique, Enigma pour l’aspect incantatoire. Mais savagerus ne se contente pas d’évoquer ces influences : elle les distille dans une alchimie unique, celle du whispercore. Ici, la fragilité devient une force, le silence une matière sonore. Je n’ai besoin que de toi est une chanson qu’on ressent. Elle demande qu’on éteigne la lumière, qu’on ferme les yeux, qu’on accepte de se perdre dans cet espace où le désir devient une identité, où le souffle se fait prière. Une expérience qui ne cherche pas l’effet, mais la vérité nue du moment. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 21, 2025La lumière vacille. Une ampoule nue pend du plafond, projetant sur le mur l’ombre d’un corps assis en tailleur, guitare en main. Dans la chambre milanaise, l’air est épais de souvenirs. Les rideaux sont tirés, non pour la scène, mais pour garder la nuit à l’extérieur. Il est deux heures du matin. Le monde dort. Happier, lui, enregistre une confession. Les premières notes de Curtain’s Call naissent à peine audibles, comme un souffle retenu. Chaque accord semble hésitant, comme si les doigts se demandaient encore s’ils ont le droit de troubler le silence. La voix, fragile, presque tremblante, glisse entre les murs, caresse le bois de la guitare. Il y a là une pudeur désarmante, une manière de dire sans éclat ce que tant d’autres hurlent. Dans ce huis clos sonore, le chagrin ne se transforme ni en colère ni en regret. Il reste suspendu, comme une poussière dans un rayon de lumière. Happier n’écrit pas une rupture ; il écrit la scène finale d’un acte où l’amour, même en se retirant, laisse derrière lui une chaleur persistante. Curtain’s Call est une révérence, une dernière inclinaison avant que le rideau ne tombe. La production refuse toute distraction. Pas d’effets, pas de reverbs outrancières. La voix reste brute, captée dans l’intimité d’une chambre devenue sanctuaire. Chaque respiration, chaque froissement de cordes témoigne de la sincérité d’un moment que Happier n’a pas voulu trahir. On sent le bois de la guitare vibrer, on imagine le souffle court, les yeux fermés pour ne pas éclater. À mesure que la chanson progresse, des images surgissent. Des éclats de rire partagés dans une cuisine, des silences lourds au détour d’un couloir, des nuits blanches à attendre un message qui ne viendra plus. Mais au lieu de s’enfermer dans la douleur, le morceau choisit l’acceptation. Il y a une paix douce-amère, comme celle qui suit une tempête. Quand les dernières notes s’évanouissent, le rideau tombe doucement, sans fracas. Et dans cette obscurité nouvelle, une promesse germe : celle d’un autre lever de rideau, d’une autre scène, d’un autre rôle à jouer. Avec Curtain’s Call, Happier offre un fragment de vie, capté dans sa forme la plus pure. Et c’est cette vulnérabilité, si rare, qui donne envie de tendre l’oreille et de rester, longtemps, dans cette chambre où les ombres dansent encore. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 21, 2025À première écoute, Ratbag Joy est une fête. Une cavalcade de beats lumineux, un groove qui ondule comme une nuit d’été sur le dancefloor, des synthés qui explosent en cascades de néons. Mais derrière l’hédonisme apparent, il y a autre chose. Une faille. Une urgence. Comme un sourire trop large pour être sincère. C’est tout le génie de The New Citizen Kane : juxtaposer l’euphorie et le vide, l’élan des corps et le vertige des âmes. Sur ce second extrait de l’album multi-sensoriel Psychedelika, Kane peint le portrait d’un protagoniste en fuite. Il roule trop vite dans une ville trop basse, laisse ses rêves se dissoudre dans une poussière blanche, cherche dans l’ivresse un répit qu’il sait provisoire. Chaque couplet est un miroir fissuré, chaque ligne un rappel que la légèreté peut être une stratégie de survie. Et pourtant, la musique refuse la lourdeur. Elle explose en refrains solaires, en basses élastiques, en pulsations qui font sauter les inhibitions. Ce n’est pas de l’insouciance, c’est une anesthésie sonore : le masque que l’on met pour ne pas sombrer, la bande-son d’une fuite en avant. La production est massive, brillante, presque insolente. On y sent les échos de la house UK, les montées d’adrénaline d’un Chemical Brothers en mode pop, et l’écriture acérée d’un Damon Albarn qui aurait troqué le spleen pour le BPM. Le clip qui accompagne le morceau prolonge cette esthétique : montage frénétique, visuels hallucinés, personnages égarés dans une extase artificielle. C’est hypnotique et inquiétant, comme une fête qui pourrait déraper à tout instant. Avec Ratbag Joy, Kane confirme sa capacité à bâtir des hymnes pour la nuit, des morceaux qui font bouger la tête et serrer le cœur. À l’heure où la scène indie dance s’uniformise, il trace sa propre route : plus audacieuse, plus chaotique, plus humaine. Et dans ce vacarme lumineux, on devine une vérité qui dérange : parfois, danser est la seule façon de tenir debout. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 21, 2025Dans une pièce faiblement éclairée de Johnson City, le téléphone posé sur une pile de livres tient lieu de studio. C’est là que Mahto Addison-Browder a enregistré Something Old, Something New, Something Borrowed, Something Blue, un EP qui semble capturer le frisson d’une chanson à l’instant même où elle prend vie. Quatre titres, quatre couleurs d’âme, quatre esquisses brutes qui refusent l’ornement inutile. Parking Lots ouvre le bal comme une confession impromptue. La guitare sèche crépite, la voix porte encore la fatigue d’une longue journée, et l’on entend presque le bitume tiède d’un parking de province la nuit. C’est un morceau qui respire la nostalgie des petits instants, un folk dépouillé où chaque silence pèse autant que les accords. Vient ensuite Self-Portrait at 30, tableau sonore d’une introspection douce-amère. Ici, la simplicité devient une force. La voix de Mahto vacille légèrement, presque chuchotée, et cette fragilité donne au morceau un relief bouleversant. Pas besoin de plus : une guitare, une voix, un harmonica qui racle le fond de l’âme. Crisscross, adapté d’une composition de Niko Graham, apporte une variation subtile. On y sent le souffle d’une collaboration amicale, un jeu d’ombres et de lumière dans l’arrangement, la guitare tissant un motif répétitif qui hypnotise. Un “emprunt” qui s’intègre parfaitement à l’univers sonore de Mahto, toujours guidé par l’instinct plus que par la technique. Enfin, Lunch w/ You (Bagels) clôt le voyage en un sourire tendre. À la fois banal et universel, ce titre capture la beauté des gestes ordinaires — un déjeuner partagé, des miettes de pain, des rires étouffés. Dans ce minimalisme, Mahto touche quelque chose d’essentiel : une sincérité sans fard qui donne à l’EP l’allure d’un journal intime trouvé au fond d’un sac. Tout ici est volontairement “loose” : les prises directes sur téléphone, les arrangements réduits à l’os, la production maison qui laisse entendre les bruits du réel. Mais cette économie de moyens devient un manifeste esthétique. À la manière de Nick Shoulder, Mahto choisit de laisser ses chansons respirer, de les montrer dans leur nudité imparfaite, refusant l’obsession du poli. Something Old, Something New, Something Borrowed, Something Blue ne cherche pas à séduire. Il se contente d’exister, d’être vrai. Et c’est précisément cette honnêteté brute qui le rend si attachant. On y entend le crépitement d’un feu de camp, le souffle d’une voix dans la nuit, la vie telle qu’elle est : fragile, lumineuse, désordonnée. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 21, 2025Il y a des morceaux qui ne se contentent pas de remplir l’air. Ils s’y insinuent comme une brume légère, une rémanence, un souvenir qui refuse de s’éteindre. Silent Types, le nouveau single de Palm Lakes, est de cette trempe : une capsule temporelle enrobée de synthés 80s, un élan mélodique qui ressuscite des visages oubliés, des prénoms effacés, des brefs éclats d’émotion qui ressurgissent sans prévenir. Le duo britannique, déjà remarqué cette année avec Motorcycle at Night et Everything I’ve Ever Loved, affine ici une signature sonore où la nostalgie ne pèse jamais. Au contraire, elle flotte, lumineuse, propulsée par des rythmiques tendues et des hooks synthétiques qui semblent tirés d’une bande-son de film perdu entre John Hughes et Nicolas Winding Refn. La production, saturée de réverbérations soyeuses, évoque autant la new wave que la dream pop, oscillant entre pulsations dansantes et langueur contemplative. Silent Types parle de ces connexions fugitives qui laissent une empreinte indélébile. Un regard échangé dans une station de métro, un nom qui surgit d’une vieille playlist, une silhouette aperçue dans une foule et, soudain, tout revient. Les battements de batterie évoquent cette montée d’adrénaline, les nappes de claviers, ce flou qu’installe la mémoire. Il y a dans la voix une mélancolie douce, jamais lourde, qui transforme l’évocation en une fête pour les âmes égarées. Le morceau s’écoute comme on parcourt un album photo oublié : chaque note défile comme une diapositive, chaque refrain est une lumière blafarde projetée sur le mur d’une chambre d’ado. Mais ici, aucune lourdeur passéiste. Palm Lakes embrasse le rétro pour mieux en tirer un son moderne, cinématographique, qui appelle autant la danse que l’introspection. Dans Silent Types, les souvenirs ne sont plus des poids. Ce sont des échos mis en musique, amplifiés jusqu’à devenir matière à célébrer. Et si l’on danse un peu tristement, ce n’est jamais sans un sourire en coin. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 21, 2025Il y a des remixes qui font office de lifting, et d’autres qui réinventent la chair même d’un morceau. Foll, le producteur-maison de Shybairn Records, appartient à la deuxième catégorie. Sa relecture de Get Outta My Yard ne se contente pas de pousser des faders : elle injecte du groove sale et de la tension sensuelle là où l’original brandissait la guitare comme une batte de baseball. Ici, les basses rampent sous la peau comme des serpents hypnotiques, les cowbells tracent une ligne de coke sonore qui vous tient éveillé, et la voix de Charlotte Grayson – toujours aussi acide, toujours aussi irrésistible – devient le commandement d’un dancefloor post-punk en ébullition. Finis les riffs indie-rock qui jaillissaient à la gorge : place aux beats moites, à la réverbération qui transforme chaque mot en écho d’un club trop étroit pour contenir cette énergie. Ce remix a des allures de mutation. On y sent des fragrances de Screamadelica, des éclairs disco-rock façon LCD Soundsystem, mais aussi une rage contemporaine qui refuse de se laisser enfermer dans une décennie. C’est pop, oui, mais une pop qui a des griffes, des hanches et un sourire carnassier. Et quand ça explose, ça ne le fait pas en douceur. La section centrale, gonflée de basses et de percussions tribales, donne envie de marcher en talons aiguilles sur un trottoir mouillé à 3h du matin, un doigt levé vers le ciel. Foll a pris la colère contenue de Charlotte et l’a recodée pour les corps en mouvement, jusqu’à ce que chaque drop devienne une catharsis. À la fin, Get Outta My Yard (Foll Remix) est un appel à la démesure, à la sueur, à l’affirmation sans excuse. Charlotte Grayson y prouve qu’elle sait tout faire : cracher le feu comme caresser le beat. Et on en redemande. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 21, 2025C’est une chanson qui s’infiltre comme une lumière tamisée dans une pièce trop grande pour deux corps. Dim the Lights ne parle pas de réconciliation triomphante, ni de pardon héroïque. Elle explore ce territoire fragile, ce no man’s land émotionnel où les mots échouent mais où la musique peut encore sauver quelque chose. Le morceau respire une intimité presque voyeuriste. Une basse discrète palpite sous les doigts, des guitares chaudes se superposent en volutes légères, et la voix d’Anjalts, légèrement effacée, semble sortir d’un rêve ou d’un souvenir. Tout ici est question de retenue. Pas de grand éclat, pas de catharsis, mais une lente dérive qui s’installe dans les silences, ces respirations tendues qui précèdent un geste ou une chute. La production, entièrement signée Anjalts, est d’une subtilité rare. Elle laisse chaque élément se déposer doucement, sans jamais saturer l’espace. On y entend un écho lointain de ses précédents projets, mais ici le spectre s’est resserré : plus acoustique, plus organique, presque nu. C’est un changement de peau pour une artiste qui a toujours navigué entre les genres, et qui choisit ici de se mettre à nu. À mesure que le morceau avance, il évoque ces moments où la rage se dissipe, où l’on réalise que la proximité physique reste le dernier langage commun. On imagine deux silhouettes qui se rapprochent, maladroitement d’abord, puis se laissent emporter par une danse lente, hors du temps. Cette idée – que le corps peut dire ce que la bouche refuse – devient la clé de voûte de Dim the Lights. Anjalts signe là une œuvre crépusculaire et sensuelle, un fragment de vie capturé avec la justesse d’un instant volé. Quand la dernière note s’éteint, elle laisse un vide doux-amer, une sensation d’avoir frôlé quelque chose de précieux et de terriblement humain. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 21, 2025On croit connaître les albums faits pour l’amour. Ceux qui décorent les salles de réception, s’évanouissent dans les playlists Spotify et disparaissent sitôt le gâteau entamé. Mais Play This at the Wedding refuse cette superficialité. Ce disque est un cœur qui bat encore, une ode à la vulnérabilité et à l’exubérance, une bande-son pour ceux qui savent que l’amour est à la fois lisse et cabossé. Roads se pose avec une douceur nostalgique, guitare feutrée et voix caressante, parfaite pour ces moments où l’on se surprend à penser au chemin parcouru, aux mains qu’on n’a pas su retenir. C’est une ouverture qui embrasse sans peur, un hymne pop où chaque refrain ressemble à un premier baiser après une longue absence. Mais très vite, l’album bascule dans des nuances plus complexes. Puis Verge of Insanity dévoile la face sombre de la passion, pulsations serrées, mélodie vibrante, comme si la musique elle-même tanguait sous l’intensité du sentiment. À l’inverse, Good Happens remet un sourire en coin, une chanson taillée pour les matins lumineux où l’on croit encore au hasard heureux. Là où l’album touche, c’est dans sa capacité à passer de l’universel à l’intime. Right Now Forever condense cette idée : un piano cristallin, des harmonies discrètes, et une voix qui semble chanter directement dans le creux de l’oreille. Le titre devient mantra, un rappel que ce qui compte vraiment est déjà là, dans ce battement de seconde. Il y a aussi ces petits éclats qui font la richesse de l’ensemble : Every Flower Sings Your Name in the Wild qui ose une poésie presque naïve mais tellement désarmante, Dancing Up the Spiral qui invite à se perdre sur la piste sans rien demander d’autre qhttps://open.spotify.com/intl-fr/artist/5q63Gfa6gq7UGKDwayrfv5u’un peu de folie, ou encore Soulmates qui refuse les clichés pour se concentrer sur les détails minuscules qui font un lien indestructible. La production, sobre et élégante, mêle habilement les textures : guitares folk, touches country, nappes indie pop. On retrouve parfois des élans qui rappellent Phoebe Bridgers pour la mélancolie, Kacey Musgraves pour les envolées country-pop, mais Samantha et Charles gardent une signature claire, entre narration personnelle et sens du collectif. À la fin, Golden Gravel et Cues et Married Tonight referment le bal comme une caresse. Ce ne sont pas des morceaux conçus pour séduire les foules, mais pour accompagner les larmes discrètes d’un invité qui repense à son propre premier amour, ou la danse lente d’un couple encore timide. Play This at the Wedding n’est pas un album réservé aux salles décorées de roses blanches. C’est une déclaration d’intention, une bande-son pour la vie telle qu’elle est : désordonnée, magnifique, imparfaite. Et dans un monde saturé de cynisme, il a la force rare de croire encore au miracle des âmes qui se trouvent. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 21, 2025Le premier son arrive comme une respiration dans le noir. On tend l’oreille. On devine un battement régulier, un écho lointain, une promesse murmurée à mi-voix. Shine ne commence pas. Il s’infiltre, prend la place du silence, comme si la pièce elle-même retenait son souffle. Dans le morceau-titre, la voix d’Hadriaan est à la fois caresse et poids. Elle flotte au-dessus de nappes électroniques translucides, mais chaque mot pèse comme une pierre jetée dans l’eau calme. Les synthés montent en vagues lentes, la rythmique évoque le pas d’un marcheur qui avance, tête baissée, à travers la brume. C’est une marche rituelle, douce mais déterminée. Le refrain arrive comme une percée du soleil derrière les nuages : vaste, lumineux, presque irréel. Avec Running After Time, la cadence s’accélère. La voix se fait plus urgente, les percussions plus vives. C’est la course folle des heures qui s’échappent, la peur de ne pas saisir ce qui compte. Les sons électroniques glissent et se chevauchent, créant une sensation de fuite en avant, de vertige délicieux. Will O’ the Wisp ralentit le tempo, tend un voile de lumière bleutée sur l’EP. La voix y est plus fragile, presque spectrale. Les arrangements, d’une délicatesse chirurgicale, rappellent les lueurs d’un phare dans la nuit : instables mais rassurantes. C’est un morceau qui parle à ceux qui avancent à tâtons, qui cherchent un point fixe dans un monde mouvant. Puis Piece of My Soul surgit comme une confession. Pas de grandiloquence, juste une voix posée sur un fil, des accords électroniques qui se déposent comme des gouttes de pluie. Ici, Hadriaan semble écrire pour lui-même, dans une chambre vide, un carnet ouvert sur les genoux. Chaque silence est une phrase de plus. Chaque note, un battement de cœur qu’on croyait disparu. Our Love Died est un instantané de rupture. Court, incisif, comme un souffle retenu trop longtemps. Les textures minimales laissent toute la place à la voix qui porte la perte sans s’effondrer. À l’inverse, Powerless charge ses beats d’une gravité sourde, un poids qui écrase la poitrine, traduit l’impuissance à changer ce qui est déjà parti. Mais Hadriaan n’est pas un artiste qui se complaît dans l’ombre. Endlessly (I Heard) marque un tournant, une lente remontée vers la lumière. La voix gagne en amplitude, les chœurs apparaissent comme des fantômes bienveillants, les synthés s’élancent et se retirent, évoquant une mer calme après la tempête. Heartbeat pulse, littéralement. La basse ronde et les percussions sobres donnent envie de marcher, de réapprendre à habiter son propre corps. Out of Touch ajoute une tension douce, un groove discret qui parle de désir, de distance, de cette envie de retrouver un contact perdu. Et puis viennent les dernières étapes. Finally Home est une accalmie, une chaleur qui envahit la pièce, une promesse d’asile. Les textures sonores sont plus organiques, presque palpables. Something Wrong, plus sombre, laisse planer le doute : et si la paix n’était qu’une illusion ? La voix se fait plus intérieure, l’instrumentation se resserre. C’est une dernière plongée dans les abysses avant de remonter. L’épilogue, Our Seasons, est une caresse finale. Les nappes synthétiques s’étirent à l’infini, la voix se fait murmure, presque prière. On sent la boucle se refermer, mais sans brutalité. C’est une fin qui n’en est pas une, un dernier rayon de lumière qui glisse sous une porte entrouverte. Avec Shine, Hadriaan a sculpté un espace où l’on peut déposer ses peurs, ses espoirs, ses fragments d’âme. Sa musique n’est pas là pour séduire, elle est là pour accueillir, pour rappeler à chacun que même dans la nuit la plus dense, il reste toujours une lueur. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 21, 2025La chanson s’ouvre comme une pensée qu’on n’arrive pas à taire. Un battement léger, presque un murmure, puis une voix qui arrive, diaphane mais vibrante, oscillant entre confession et incantation. Mind Vs. Heart porte bien son nom : c’est un duel silencieux, une lutte qui se joue dans les replis d’un esprit encombré de doutes et de désirs contradictoires. La production, minimaliste et subtilement texturée, laisse beaucoup d’espace. Chaque note semble pesée, comme si elle craignait d’en dire trop. Les synthés se font vaporeux, les percussions légères comme des battements d’ailes, et la voix – enregistrée à distance mais d’une présence désarmante – porte la fragilité avec une sincérité rare. On retrouve l’héritage de Julia Michaels dans cette capacité à transformer des blessures en refrains doux-amers, à rendre le chaos intérieur presque dansant. Mais ce n’est pas qu’une chanson sur l’amour. C’est une exploration plus large, une réflexion sur ce que signifie aimer quand la dépression s’invite dans la pièce. Il y a une lucidité presque brutale dans ce constat, mais aussi une tendresse infinie dans la manière dont Elena C. Lockleis le traduit en musique. Elle ne cherche pas à résoudre le conflit entre la tête et le cœur ; elle le rend beau, palpable, universel. À la fin, quand la dernière note s’évanouit, il reste un silence chargé de questions non résolues. Mais ce silence n’est pas vide. Il est habité d’un écho : celui d’un morceau qui a su capturer l’essence d’un instant où tout vacille, où le cœur bat trop fort et où la raison se tait, ne serait-ce qu’un moment. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 21, 2025Le moteur ronronne, presque en sourdine, comme s’il avait compris qu’il ne fallait pas troubler l’instant. Les vitres baissées laissent entrer un vent tiède chargé d’odeurs d’asphalte et de lavande. Sur l’autoradio, I Call Her Love déroule ses arpèges de guitare, doux et insistants comme une main qui effleure la nuque. Elle est là, à côté. Cheveux emmêlés par le vent, visage tourné vers la route, un demi-sourire accroché aux lèvres. Le morceau ne parle pas d’elle, pas vraiment, mais chaque note semble s’enrouler autour de ses gestes, de son souffle, du rythme lent de sa respiration. La voix de Xifiar arrive, légère, presque murmurée. Il ne force rien, ne cherche pas à séduire avec des acrobaties vocales. Il laisse simplement la mélodie faire le travail, portée par les claviers rétro qui pulsent comme une lumière orange au loin. Dans les graves, une basse ronronne en arrière-plan, subtile, mais assez présente pour que le cœur la sente avant les oreilles. La batterie est minimale, une caresse plus qu’un battement. Elle baisse les yeux, regarde ses mains posées sur ses genoux. Le soleil décline, la lumière se fait plus douce, et la guitare, toujours elle, tisse une toile qui semble suspendre le temps. On dirait que ce morceau est né pour ça : les soirs d’été où la route se dilue à l’horizon, où il n’y a plus rien à dire parce que tout est déjà contenu dans l’air. À la fin, quand I Call Her Love s’éteint dans un fondu presque imperceptible, elle tourne enfin la tête. Ses yeux brillent d’une lueur indéfinissable – un mélange de nostalgie et de promesse. Le silence retombe, mais il n’a rien d’inconfortable. C’est un silence habité, vibrant encore des échos d’une chanson qui, sans faire de bruit, a réussi à inscrire un instant dans la mémoire. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 21, 2025Un coup d’accélérateur. Des bulles qui éclatent au coin des lèvres. Une chaleur moite qui colle aux corps. Bottle Up du duo Nata ne s’écoute pas, il se respire comme un parfum trop sucré, il se boit comme un cocktail fluorescent sur une plage où l’aube refuse de percer. À première vue, tout est léger : synthpop acidulée, rythmiques reggaeton qui secouent le bassin, refrains taillés pour les playlists de rooftop. Mais il y a ce quelque chose, ce frémissement sous la peau, cette mélancolie discrète qui couve derrière l’exubérance. Le titre cache, derrière son hédonisme, une conscience plus sombre : celle d’avoir grandi dans un monde cabossé, où la joie est une insoumission. La production est une fête en soi. Les synthés éclatent comme des feux d’artifice sous ecstasy, les basses pulsent comme des cœurs au bord de l’explosion. Chaque beat est une invitation à oublier, à s’abandonner, à danser même quand l’horizon brûle. C’est cette tension entre l’euphorie et le vertige qui rend Bottle Up si addictif. Avec ce nouveau titre, le duo esquisse une philosophie : celle de survivre par la légèreté, de transformer le chaos en groove, les angoisses en mélodies qui brillent de mille feux. Et si Bottle Up est un avant-goût de leur prochain EP disco-pop 100 % francophone, il faudra s’attendre à une déflagration qui redessine les contours de la pop made in France. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 21, 2025Le morceau commence comme un souffle. Une voix aérienne, presque timide, s’élève au-dessus d’un voile de guitare électrique qui flotte comme une brume de fin d’été. On ferme les yeux et tout s’efface : les murs, l’horloge, les cicatrices fraîches d’un amour envolé. Avec Fairies, DIMILA construit un sanctuaire sonore pour celles et ceux qui errent encore dans les limbes d’un chagrin. Il y a dans ce premier single une grâce presque surnaturelle. Chaque note semble contenir une part d’enfance, un éclat de lumière qui filtre entre les branches d’un vieux sureau. DIMILA ne se contente pas de chanter la douleur ; elle la transforme en un rêve éveillé où la mélancolie s’unit à une force tranquille. La production, discrète mais soignée, laisse respirer la voix et les arrangements, permettant à la chanson de grandir doucement jusqu’à devenir une vague qui emporte tout. L’univers de Fairies rappelle par moments l’intimité brute de Big Thief, la douceur spectrale de Daughter, ou les envolées féeriques d’AURORA. Pourtant, DIMILA possède une signature propre, une capacité à insuffler dans ses mélodies un sentiment de résilience. Ce n’est pas une fragilité qui implore secours, mais une fragilité qui s’assume, qui devient armure invisible. À la croisée du folk et de la pop atmosphérique, Fairies est une invitation à plonger dans ce moment suspendu où le cœur se répare en silence. DIMILA ne cherche pas à hurler sa peine, elle la chuchote, et c’est précisément pour cela qu’elle résonne si fort. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 17, 2025Il y a des morceaux qui ressemblent à une grande goulée d’air chaud, à une eau chlorée éclaboussant en plein midi, à un rire qui s’échappe sans retenue. Do The Thing de Jordan Corey est de cette trempe : un hymne hédoniste et bienveillant, taillé pour les étés où l’on danse pieds nus au bord d’une piscine et où chaque rayon de soleil semble un encouragement à oser plus. Sur une production effervescente qui mêle grooves funky et pop radieuse, Corey chante le courage d’essayer. Pas le perfectionnisme, pas la performance, mais ce moment brut où l’on décide d’agir — de “faire la chose” — même sans filet. La voix, souple et souriante, flotte au-dessus d’un beat moelleux et d’arrangements qui sentent la citronnade et la crème solaire. C’est une ode à la vulnérabilité joyeuse : laisser tomber la peur de l’échec, parce qu’en vérité, “il n’y a pas d’échec”, seulement des détours qui ramènent toujours, d’une manière ou d’une autre, à soi. Ce titre trouve sa puissance dans cette philosophie désarmante. Corey ne cherche pas à édifier un monument de sérieux : Do The Thing est une invitation à lâcher le contrôle, à se mouvoir, à rire de ses hésitations. On l’imagine déjà sur toutes les playlists de road trips, de garden-parties, ou sur repeat dans un casque quand il faut un petit coup de pouce pour passer à l’action. Dans un monde obsédé par les résultats, Do The Thing remet la joie dans le processus. C’est une chanson-manifeste pour celles et ceux qui doutent, pour celles et ceux qui hésitent à plonger. Elle dit : on s’en fout de la perfection, fais-le, et fais-le avec amour. Parce qu’au fond, c’est la tentative qui compte, pas le tableau final. Pour découvrir plus de nouveautés SOUL, RNB, JAZZY, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVARNB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 17, 2025Il y a des morceaux qui ne se laissent pas simplement écouter. Ils se déposent sur vous comme une brume saline, ils infiltrent vos pores et vous entraînent dans un espace liminal entre la conscience et le rêve, entre l’éveil et l’abandon. L’ange dans la mer, nouveau sortilège sonore signé savagerus, est de ceux-là. Plus qu’un titre, c’est une expérience, un rituel murmuré à l’oreille comme un secret interdit, un hymne pour celles et ceux qui aiment se perdre dans l’onde. Dès les premières secondes, la voix féminine se fait souffle. Elle n’articule pas, elle caresse. Les mots — en français, parfois en latin — sont moins des phrases que des incantations. Leurs contours se dissolvent dans un océan de nappes électroniques, de synthés liquides et de percussions douces mais insistantes, qui battent comme un cœur immergé. À 194 BPM, on pourrait s’attendre à une cavalcade effrénée, mais ici le rythme est paradoxalement apaisé, comme ralenti par la densité de l’eau. Chaque pulsation semble provenir des abysses, chaque note évoque un frôlement d’algues sur la peau nue, chaque respiration est un rappel que, sous la surface, le désir et la peur se confondent. L’univers de savagerus n’est pas sans rappeler le meilleur de Delerium, les murmures sensuels d’Enigma ou les vertiges sombres de Mylène Farmer. Mais là où ces références restent ancrées dans un certain formalisme pop ou new age, savagerus déjoue les attentes en cultivant un art du fragment, de l’éphémère. Rien n’est totalement révélé ici. L’ange du titre n’est jamais décrit frontalement. On devine des ailes brisées, des yeux clos, une douleur ancienne qui s’exprime dans chaque vibration. On entend la mer, non pas celle des cartes postales, mais une mer primitive et amniotique, un espace de renaissance autant que de perdition. C’est un morceau qui parle au corps autant qu’à l’esprit. Les basses profondes font vibrer le plexus, les synthés iridescents montent le long de la colonne vertébrale. Et la voix — cette voix — semble glisser le long de vos vertèbres pour venir se lover à la base de votre nuque. La sensualité y est omniprésente, mais jamais dans la démonstration. Ici, l’érotisme se fait sacré, comme si chaque frisson était une prière, chaque gémissement une offrande. savagerus, artiste visuel et compositeur, parle de sacred sensualité pour définir son esthétique. Et c’est exactement cela : une rencontre entre la chair et le divin, entre la soif de l’autre et la contemplation de l’invisible. Le morceau n’appelle pas la danse frénétique, il invite au repli intérieur, à la dérive volontaire. C’est une bande-son pour celles et ceux qui ferment les yeux sous l’eau, qui aiment cet instant où l’oxygène manque et où chaque battement de cœur résonne comme un tambour cérémonial. En écoutant L’ange dans la mer, on a l’impression de participer à un rituel ancien, de communier avec des forces que l’on croyait oubliées. C’est un morceau qui suscite autant de visions que d’émotions : des corps nus enlacés sous les vagues, des plumes blanches souillées de sel, des visages qui se dissolvent dans l’écume. On ne sait plus très bien où l’on est, ni même qui l’on est, et c’est précisément cela qui fait la force de ce titre. Plutôt qu’un single, savagerus nous offre une chambre d’échos, un lieu où les frontières se brouillent. Ici, les langues se mêlent, les genres s’effacent (ambient, trance, dream pop, orchestral) et il ne reste que cette sensation brute, animale : celle d’être vivant, vulnérable, et infiniment désireux. Ceux qui oseront plonger dans L’ange dans la mer en ressortiront peut-être différents. Plus calmes, peut-être. Ou plus troublés. Mais certainement marqués par cette voix venue des profondeurs, qui ne vous quittera plus. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 17, 2025Les premières mesures de Buttercups semblent flotter dans l’air comme un parfum familier : un piano fragile, une guitare discrète, et déjà cette sensation d’entrer dans une chambre où la lumière de fin d’après-midi découpe les rideaux. Ava Valianti, du haut de ses 15 ans, y distille une vulnérabilité désarmante, une écriture qui sent à la fois l’adolescence effervescente et une maturité émotionnelle étonnante. Au fil du morceau, les arrangements s’épaississent. La douceur laisse place à une montée en puissance pop-rock, avec des percussions battantes et des guitares électriques qui embrasent le refrain. Tout cela sert une narration : celle d’un amour dont on ne se défait pas, même lorsqu’il s’efface. Ava transforme ces souvenirs en mélodie, ses images simples – le parfum de cannelle, les portes grinçantes, les buttercups – en fragments universels d’une mémoire blessée. Depuis bubble wrap, Ava trace une trajectoire fulgurante, enchaînant les succès radiophoniques et les scènes mythiques (The Bitter End à New York, Brighton Music Hall à Boston). Mais c’est dans des titres comme Buttercups que réside sa force : cette capacité rare à chanter la douleur avec une telle lumière qu’elle finit par consoler. Son premier EP prévu pour l’automne pourrait bien faire d’elle la nouvelle voix d’une génération qui apprend à aimer, perdre, et recommencer. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 17, 2025Il y a des chansons qui ne se contentent pas de remplir l’air, elles l’occupent. You Gotta Know, nouveau chapitre du projet Collaborations piloté par Ed Daniels depuis Stratford, est de celles qui n’explosent pas comme des hits instantanés mais s’enracinent, lentement, profondément. Elles s’installent dans vos souvenirs comme une vieille photo retrouvée dans un grenier – une photo qui, étrangement, semble avoir toujours appartenu à votre histoire. Ici, tout est organique. La basse chaude de Scott Spray (Grammy winner mais surtout alchimiste de groove), les guitares de Tim Dehuff qui oscillent entre caresses folk et élans rock, la batterie de Tom Naggy qui bat comme un cœur inquiet, et les chœurs de Devotion (Kevin Monroe & Simone Brown) qui surgissent comme un souffle d’espoir dans un monde épuisé. À la console, Vic Steffens façonne un son qui respire, qui laisse chaque instrument vivre, dialoguer, se taire quand il le faut. Mais la vraie révélation, c’est Anais Preller. Sa voix, fragile et assurée à la fois, porte le morceau comme une prière profane. Elle évoque ces héroïnes des 70’s – Carly Simon, Karen Carpenter – mais avec une lucidité contemporaine, un timbre qui refuse la nostalgie facile. Car You Gotta Know n’est pas un exercice de style rétro : c’est un rappel que la musique peut encore avoir une âme, une rugosité, une chair. Dans un monde qui pousse à la déconnexion de soi et des autres, la chanson propose un geste radical : ralentir, écouter, se souvenir. Elle ne donne pas de réponses toutes faites, mais tend un miroir. C’est un titre qui évoque les routes de campagne au crépuscule, les choix que l’on repousse, la colère douce qui sommeille en nous. Collaborations, sous la houlette d’Ed Daniels, poursuit ici son entreprise quasi militante : défendre l’artisanat sonore, inviter des musiciens à se rencontrer, se confronter, tisser ensemble des fragments d’intime en musique. Après Songs of the Heart, You Gotta Know confirme que ce collectif n’est pas une curiosité nostalgique mais un laboratoire d’émotions brutes, un espace où la beauté se construit dans l’imperfection assumée. Ce morceau n’est pas pour tout le monde, et c’est tant mieux. Il s’adresse à celles et ceux qui n’ont pas peur du silence entre deux notes, qui aiment entendre le bois vibrer, la peau des tambours frémir, la voix trembler légèrement. Ce sont ces détails, presque invisibles, qui font de You Gotta Know une expérience : un retour à la sincérité, rare et précieuse comme l’air après l’orage. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 10, 2025Avec “I Just Can’t Help Feeling Curious”, Skinny Dippers nous offre un concentré d’indie pop aux contours folk lumineux, parfait pour accompagner les longues journées d’été où l’air semble vibrer d’une douce nostalgie. À travers des guitares cristallines et des harmonies vocales en apesanteur, le morceau déroule une mélodie qui évoque aussi bien les road trips improvisés que ces moments suspendus où l’on se laisse aller à rêver, le visage tourné vers le ciel. La production, élégante mais sans excès, joue sur des textures chaleureuses qui rappellent les débuts de Real Estate ou les élans plus pop de Sufjan Stevens. Il y a dans la voix du chanteur une sincérité qui désarme, une légèreté apparente derrière laquelle se cache une curiosité insatiable, une envie de comprendre l’autre, de sonder le monde avec douceur plutôt qu’avec certitude. Skinny Dippers poursuit ici son exploration d’un son indie folk-pop qui refuse la lourdeur, préférant distiller des émotions complexes dans des refrains entêtants et des arrangements aériens. “I Just Can’t Help Feeling Curious” est le genre de morceau qui se faufile dans vos playlists pour ne plus en ressortir, une bande-son parfaite pour ces instants où l’on se surprend à sourire sans raison. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 10, 2025Avec “Smoke in the Room”, Nadia Faye signe un morceau d’une douceur vénéneuse, taillé pour les nuits d’insomnie où l’on refait le monde à voix basse. Troisième single de son futur album Gardening, ce titre confirme la capacité de l’artiste à créer des cocons sonores où l’intime se mêle à l’universel. Porté par une production feutrée qui associe guitares acoustiques caressantes, drum machines analogiques et nappes de synthés éthérées, Smoke in the Room évoque autant la nostalgie que le réconfort. On pense à Phoebe Bridgers pour cette manière de transformer la mélancolie en matière première, mais aussi à Clairo ou early-Mitski pour cette écriture minimaliste qui dit beaucoup avec presque rien. La voix de Faye est un fil d’or qui traverse le morceau : douce, vulnérable, mais jamais naïve. Elle y livre une confession à demi-mots, celle d’un amour passé qui flotte encore dans l’air, comme la fumée d’une cigarette oubliée. Les harmonies, discrètes mais essentielles, ajoutent une texture quasi spectrale, donnant l’impression d’entendre le fantôme d’un duo qui n’existe plus. Plus qu’une simple chanson, Smoke in the Room est une atmosphère. C’est le parfum d’un appartement après le départ de quelqu’un, les souvenirs incrustés dans les murs, et cette sensation de marcher pieds nus sur un carrelage encore tiède. Nadia Faye ne cherche pas l’effet grandiloquent : elle préfère chuchoter ses blessures pour que chacun y projette les siennes. À quelques mois de la sortie de Gardening, ce titre augure un disque où l’introspection sera reine, où chaque arrangement semblera soigneusement planté comme une graine dans un jardin secret. Smoke in the Room s’écoute comme on relit une vieille lettre d’amour : les yeux un peu embués, le cœur un peu plus lourd, mais étrangement apaisé. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 10, 2025Sous un voile de velours et une boule à facettes qui tourne lentement, “Shine” de Parker Franklin surgit comme une invitation à la réconciliation avec soi-même. À la croisée de l’alternative R&B et d’une disco subtilement réinventée, le morceau capte cette énergie fragile des nuits où l’on danse autant pour se perdre que pour se retrouver. La production est délicate, presque sensuelle, avec une ligne de basse ronde qui pulse en arrière-plan, des nappes de synthés à la fois chaleureuses et aériennes, et des touches percussives qui rappellent les années dorées du Studio 54. Mais Parker Franklin ne se contente pas de faire du pastiche : il injecte une sensibilité moderne qui rapproche “Shine” des expérimentations de Blood Orange ou de l’élégance feutrée de Rhye. La voix de Franklin, douce et enveloppante, est l’épicentre de cette constellation sonore. Elle murmure, caresse, puis s’élève avec une intensité contenue, comme une flamme qui vacille mais refuse de s’éteindre. On y perçoit une quête d’émancipation, une urgence à briller malgré les blessures, les doutes et le poids des regards extérieurs. “Shine” n’est pas seulement un titre pour les dancefloors : c’est une ballade introspective déguisée en hymne disco. Ce paradoxe est sa force. Franklin tisse une atmosphère où les corps se balancent lentement dans une lumière tamisée, chaque mouvement devenant une affirmation d’existence. Il y a une forme de tendresse désarmante dans cette production qui invite autant à fermer les yeux qu’à les garder grands ouverts pour absorber chaque reflet de lumière. Avec ce single, Parker Franklin confirme une capacité rare à naviguer entre des influences rétro et une sensibilité contemporaine, créant une musique aussi propice aux confidences de fin de soirée qu’aux slow dances improvisés. “Shine” est une ode à la lumière intérieure, celle qu’on croit avoir perdue mais qui ne demande qu’à éclore au bon moment. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 10, 2025Sous les néons d’un club imaginaire, “In The Dark” se déploie comme une caresse électrisante. La rencontre entre Mini Sants et Arkine donne naissance à un morceau hybride où la nu-disco se mêle à l’indie pop, flirtant sans complexe avec l’alternative dance. C’est à la fois élégant et fiévreux, comme une escapade nocturne où chaque note pulse au rythme des corps qui se cherchent. La production, ciselée mais jamais froide, joue sur des basses rondes et des synthés chatoyants, rappelant les grandes heures de la French Touch tout en y injectant une mélancolie contemporaine. Arkine apporte sa signature vocale, un souffle à la fois aérien et charnel qui vient parfaire l’atmosphère moite du titre. Il y a là une tension permanente entre la lumière et l’ombre, entre l’envie de se perdre et celle de se retrouver. “In The Dark” a ce talent rare de capturer l’essence d’une nuit qui n’en finit pas, avec ses moments d’euphorie, ses éclairs de lucidité et cette douce langueur qui s’installe quand les BPM ralentissent. On y retrouve des échos de Róisín Murphy pour le côté sophistiqué et de Jungle pour la fluidité dansante, le tout agrémenté d’une énergie résolument moderne qui parle autant aux clubbers qu’aux amateurs de playlists chill nocturnes. Plus qu’un simple featuring, ce titre semble être une véritable conversation musicale entre les deux artistes. Mini Sants, connu pour ses beats subtils et ses arrangements élégants, laisse ici Arkine prendre le devant de la scène, sans jamais se retirer complètement. C’est cette alchimie qui donne au morceau sa texture unique, où chaque élément sonore semble respirer, vibrer, vivre. Avec “In The Dark”, Mini Sants et Arkine signent un hymne pour toutes celles et ceux qui aiment danser dans l’ombre, là où les émotions sont brutes et les mélodies, inoubliables. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 10, 2025Derrière le nom énigmatique MiiRACLES se cache un projet aussi ambitieux qu’intime : une exploration de nos fragilités modernes à travers la musique, l’iconographie de culte et les failles d’un monde numérique saturé. Avec “Cry For Your Supper”, son premier single, le collectif (ou plutôt le “rituel audio-visuel”) nous plonge dans une expérience où le lo-fi pop flirte avec le dream pop, où la douceur des arrangements masque une colère sourde, une envie de rédemption. Sur des nappes délicates et une production volontairement dépouillée, la voix de Tyler Ballgame vient se poser comme une confession à mi-voix, portée par une mélodie qui semble s’effacer aussi vite qu’elle surgit. Il y a du Sufjan Stevens dans cette façon de caresser l’oreille tout en distillant un malaise diffus. Ce malaise, c’est celui d’un artiste écartelé entre la recherche de spiritualité et les sirènes d’un système marchand qui consomme même les élans les plus sincères. Dans le microcosme de MiiRACLES, “Cry For Your Supper” n’est pas seulement une chanson, c’est un rituel. Elle invite à déposer les armes, à embrasser sa vulnérabilité, à reprendre son souffle face aux “burnouts créatifs” et à l’aliénation d’une époque qui transforme les communautés en marchés et les désirs en produits. C’est une prière pour celles et ceux qui veulent continuer à créer sans se perdre. Avec sa première série Applied Music Philosophy (AMP), MiiRACLES se veut plus qu’un projet musical : une forme d’alignement spirituel par le son. Dans un monde saturé d’images, le projet offre une rare profondeur narrative et visuelle, construisant un univers où chaque track est une pièce d’un puzzle mythologique. “Cry For Your Supper” réussit là où beaucoup échouent : faire de la bedroom pop un manifeste, de la douceur un acte de résistance. Une entrée en matière qui intrigue et laisse présager un voyage sonore où la beauté et l’inconfort cohabitent en parfaite tension. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 10, 2025Avec Luna Nueva, Victoria Doutón livre un morceau où la douceur du R&B alternatif se mêle aux volutes capiteuses du nu-jazz et de la jazztronica. C’est une ballade nocturne suspendue entre sensualité et mysticisme, qui évoque la lueur fragile d’une nouvelle lune, promesse de renaissance et de secrets à demi murmurés. La production, élégante et feutrée, repose sur des accords de Rhodes veloutés, des lignes de basse chaloupées et des beats minimalistes aux accents organiques. Des touches de saxophone, discrètes mais enivrantes, viennent caresser les arrangements comme une brise chaude dans une nuit d’été. Doutón y pose une voix qui flotte, presque éthérée, entre spoken word et mélodie chantée, avec cette capacité rare à transmettre une intimité profonde sans jamais forcer l’émotion. Ce morceau est une exploration subtile des cycles intérieurs – pertes, renaissances, élans vers l’inconnu – où chaque note semble caresser la surface de l’eau avant de s’y dissoudre. L’influence de figures comme Solange ou Moonchild s’entend, mais Victoria Doutón affirme une signature sonore bien à elle : moins soul brute, plus onirique et cinématique. Luna Nueva est une invitation à la lenteur, au lâcher-prise, à l’introspection. C’est le genre de titre qu’on imagine accompagner une promenade solitaire sous la lune, ou un moment de flottement entre veille et sommeil, quand tout devient possible. Une pièce d’une élégance rare, qui confirme Doutón comme une voix précieuse de cette génération R&B qui ne craint pas de sortir des sentiers battus pour frôler l’apesanteur. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 9, 2025Il y a des chansons qui caressent et des chansons qui grattent. Best Friend de Freedom Fry fait les deux. À la première écoute, on se laisse happer par cette mélodie enrobée de sucre, presque naïve, avec ses guitares qui swinguent doucement et ces chœurs comme un voile de coton. On croit entendre une berceuse pop, un souvenir estival échappé d’un film de Wes Anderson. Mais très vite, un malaise s’installe. La chaleur vintage laisse percer une ombre. Cette ombre, c’est celle d’une amitié qui se déforme, d’une fidélité qui se mue en dépendance insidieuse. Chez Marie Seyrat et Bruce Driscoll, la ligne entre l’adoration et l’étouffement n’est jamais nette. Le duo franco-américain a toujours aimé cultiver les paradoxes. Leur musique, déjà entendue dans The Morning Show ou sur des campagnes Dior, mélange le tendre et l’amer avec une précision d’orfèvre. Ici, ils poussent l’ambiguïté plus loin encore. La production est limpide, presque minimaliste : un groove hypnotique, une basse ronde qui rassure, un tempo nonchalant. Mais à mesure que les couches vocales s’accumulent, le titre devient une boucle obsessionnelle. On est à la fois charmé et mal à l’aise, comme prisonnier d’une relation trop fusionnelle. Best Friend confirme le talent rare de Freedom Fry : écrire des pop songs à double fond. Des morceaux qui se fredonnent sans y penser, puis qui reviennent hanter l’esprit quand le silence retombe. Une esthétique faussement solaire qui cache une dissection froide des émotions humaines. Leur pop n’est pas juste belle, elle est perverse, et c’est précisément ce qui la rend inoubliable. Ici, aimer c’est consentir à être dévoré, avec le sourire. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 9, 2025Sept ans après leur premier opus Memory Park, Myselfson revient avec Resistance, un album où la synthpop française prend des allures de manifeste cinématographique. Derrière ce nom énigmatique, le duo parisien formé par Jarl Myselfson et Frank Nordag continue de tracer une ligne sinueuse entre l’électro-rock, la darkwave et une pop sombre d’inspiration gothique. Ici, chaque piste est une scène, chaque refrain un dialogue intérieur, chaque synthé une couleur qui éclabousse un écran noir. Conçu comme la suite directe de Memory Park, Resistance se présente comme un album-concept d’une ambition rare. En douze titres et soixante-quatorze minutes, Myselfson déploie une fresque dense où la lutte – contre soi-même, contre les machines, contre un monde qui se délite – devient une expérience sonore totale. L’ouverture, “Prélude”, pose d’emblée le décor avec une lente montée de nappes électroniques, une tension diffuse comme le silence avant la tempête. Tout au long du disque, l’auditeur est pris dans une boucle de mélodies hypnotiques et de beats martiaux, entre clair-obscur et lumière vacillante. Le titre éponyme “Resistance” incarne cet esprit combatif. Avec ses guitares saturées et ses synthés lumineux, il semble taillé pour des arènes nocturnes, porté par la voix de Jarl qui oscille entre fragilité et défiance. Plus loin, “Das ist unsere Welt” surprend par son chant en allemand et son groove rigide, presque industriel, qui rappelle Kraftwerk dans une version post-apocalyptique. Le disque ne cesse de naviguer entre intensité et accalmie, entre la rage d’un combat et le murmure d’une confession. Parmi les relectures, “Rain & Pain” se décline ici en deux versions. La première, remixée par Sasha Mate, se transforme en hymne club gothique, tandis que la seconde, en version étendue, permet de savourer les détails d’une production soignée qui évoque autant Depeche Mode période Violator que Nine Inch Nails dans ses instants les plus vulnérables. Loin d’être un simple clin d’œil, la reprise de “By Your Side” de Waiting for Words s’intègre parfaitement dans l’univers sombre et élégant de Myselfson, habillée d’un minimalisme glacé qui sublime la mélancolie du morceau original. Mais c’est peut-être dans les morceaux les plus intimes que l’album touche au cœur. “To Love Again” suspend le temps avec un piano dépouillé et une ligne de voix qui tremble comme une bougie dans le vent. “I’m Your Man” et “Home, Sweet Home” explorent des tonalités plus chaudes, presque baroques, comme des respirations nécessaires dans ce voyage oppressant. Et puis il y a “Freeman”, qui clôt l’album sur un crescendo orchestral d’une intensité rare, comme une ultime déclaration de liberté face à un monde qui enferme. Sur le plan sonore, Resistance est aussi varié qu’un film à sketches. On y retrouve des influences classiques, des textures glitchy, des basses synthétiques grondantes, des chœurs spectrales. Chaque morceau a son identité, mais tous participent à un récit global qui fait écho à notre époque saturée de données et d’angoisses existentielles. Le duo semble vouloir dire : “À l’ère des écrans, des algorithmes et des résistances invisibles, l’acte de créer reste une forme de rébellion.” À travers cet album, Myselfson confirme sa capacité à construire des mondes. Leur univers est à la fois sombre et accessible, profondément cinématique et résolument électro. On pense à un David Lynch revisitant la BO de Blade Runner, à des corps dansant dans une boîte de nuit en ruine, à des rêves en noir et blanc où la résistance devient poésie. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 9, 2025Il y a dans la musique de Grégory Van Praet un paradoxe fascinant : une froideur électronique qui vibre de chaleur humaine, une esthétique numérique qui raconte la matière la plus organique qui soit – celle de la vie, de la mort, et de ce qu’il reste entre les deux. Avec La Vallée de la Mort, l’artiste originaire des Ardennes signe un morceau qui ne se contente pas de se jouer, mais qui s’habite. Depuis plus de dix ans, Van Praet creuse son propre sillon dans l’électro française. Des albums comme Avalanche (2016) ou Naufrage Mécanique (2024) ont posé les bases d’un style qui se promène entre Synthwave nostalgique, Retrowave brumeux et Electropop ciselée, parfois traversé d’éclats orchestraux. Mais La Vallée de la Mort ajoute une autre couche : une dramaturgie qui flirte avec le métaphysique. Ici, la musique devient rite funéraire, procession lente dans un paysage désolé. Un conte électronique pour les âmes errantes La trame narrative est aussi importante que les nappes synthétiques qui l’accompagnent. Le morceau raconte le voyage des âmes après la mort, errant dans une vallée aride en attendant leur dissolution finale. Dans cet espace liminal, les âmes ne disparaissent pas vraiment : elles s’évaporent, retombant sur la terre sous forme de pluie – métaphore saisissante où l’eau, source de vie, devient l’héritage des disparus. Pour habiller cette histoire, Van Praet convoque des sonorités sombres : basses profondes, nappes synthétiques qui ondulent comme des nuages d’orage, et textures électroniques qui évoquent à la fois la désolation et une étrange sérénité. Par moments, on croit entendre des échos de Vangelis période Blade Runner ou des volutes à la Burial, mais sans pastiche : tout est filtré par une sensibilité singulière, nourrie de dix années d’exploration sonore. La musique comme œuvre totale Et parce que Grégory Van Praet ne conçoit pas la musique sans image, La Vallée de la Mort se prolonge dans une esthétique visuelle tout aussi travaillée. En parallèle de ses productions sonores, l’artiste est un créateur 3D aguerri. Grâce à Blender, il réalise des clips animés qui amplifient le côté immersif de ses compositions. L’un ne va jamais sans l’autre : le son nourrit l’image et vice-versa, jusqu’à former une œuvre totale où le spectateur-auditeur se perd volontairement. Une signature entre ombre et lumière Ce qui frappe dans La Vallée de la Mort, c’est cette capacité à convoquer des images mentales précises sans jamais forcer la narration. Chaque note, chaque silence porte la marque d’un deuil transcendé en art. Et si le titre s’inscrit dans une discographie déjà riche (ISIACRIG, Le Vertige des Maux), il se distingue par sa densité émotionnelle et sa noirceur poétique. Dans un monde où l’électronique est souvent synonyme de dancefloor, Van Praet choisit une autre voie : celle du recueillement, du questionnement, du voyage intérieur. Avec La Vallée de la Mort, il signe une pièce maîtresse, suspendue entre la fin et le recommencement. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 9, 2025Sur Little Blue Planet, Heléne Hellmon ne crie pas sa colère — elle la chuchote. C’est justement ce qui rend ce titre si poignant. Dans un monde où le bruit est roi, choisir la nuance, le tempo feutré et l’humanité comme fondation d’un morceau relève d’un acte de résistance discret mais farouche. Écrite à l’origine en 2023, suspendue dans le temps, puis redéployée en 2025 dans un monde toujours plus fragmenté, la chanson se présente comme une sorte de capsule émotionnelle. Ce n’est pas un manifeste à slogans, mais une brèche ouverte dans l’armure — un espace pour ressentir ce qu’on n’a plus toujours le luxe de nommer : la peur, l’impuissance, mais aussi une forme obstinée d’espérance. Hellmon épouse ici une écriture mélodique limpide, presque familière, sans jamais sombrer dans l’évidence. On sent l’intention derrière chaque mesure : la progression reste fluide mais jamais plate, la rythmique soutient sans dominer, et le pont instrumental offre un moment d’élévation qui ressemble à un souffle — ou à une tentative de reprendre son souffle. C’est cette respiration, précisément, qui rend le titre si nécessaire. La production de Filip Killander est élégante, sans vernis superflu. On perçoit cette complicité de long terme entre artiste et producteur : ça ne cherche pas l’effet de manche, mais l’authenticité, le ressenti juste. Un choix qui fait écho à l’éthique du morceau, à ce refus de l’apathie maquillée en esthétique. Little Blue Planet n’est pas une réponse, c’est une question posée en musique : que fait-on de cette planète et des êtres qui la peuplent ? Hellmon ne propose pas de solution miracle. Mais elle offre ce que peu osent encore : une voix qui doute sans se résigner, une mélodie qui apaise sans fuir, une chanson qui appelle à réfléchir sans oublier de ressentir. Dans un monde en accélération constante, Little Blue Planet ralentit le temps — juste assez pour qu’on se rappelle ce que ça fait d’écouter, vraiment. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 9, 2025« My phone was drunk and it drunk texted you. » Si cette ligne semble tout droit sortie d’un mème viral ou d’un TikTok de 15 secondes, c’est bien parce qu’elle en a l’essence : l’instantanéité, l’ironie douce-amère, et une honnêteté qui désarme. Mais entre les mains d’Exzenya, elle devient le cœur battant de Drunk Texting, un premier single qui brouille les lignes entre pop catchy, R&B velouté et storytelling comique. Il y a chez Exzenya une énergie qui rappelle l’audace d’une Doja Cat et le flair théâtral d’une Lady Gaga des débuts, mais aussi une vulnérabilité brute qui lorgne du côté d’Olivia Rodrigo. Le titre est à la fois une anecdote familiale (un fils, une nuit folle à Miami, un téléphone trop ivre pour son propre bien) et un reflet universel : qui n’a jamais voulu effacer ces textos envoyés à 3h du mat, pouce hésitant entre « envoyer » et « supprimer » ? La production est sobre mais efficace : beats pop-R&B en apesanteur, harmonies vocales qui se superposent comme des bulles de champagne, et une ligne mélodique suffisamment entêtante pour se coincer dans votre tête avant même la deuxième écoute. Ce qui rend le morceau captivant, ce n’est pas seulement son potentiel radiophonique, mais le grain de voix d’Exzenya : à la fois assuré et fragile, capable de naviguer entre autodérision et confession nocturne. Mais Drunk Texting est plus qu’un simple bop de soirée. C’est un manifeste d’indépendance, enregistré dans une cabine bricolée en PVC et couvertures acoustiques, avec une artiste refusant d’attendre le « bon moment » pour créer. Il y a une forme de magie dans ce DIY – pas dans le sens d’un son lo-fi, mais dans l’urgence créative d’une voix qui refuse de se taire. En moins de 50 jours, le titre a trouvé un écho dans 153 pays et 20 000 streams sans aucun label derrière. C’est la preuve qu’une bonne histoire, une mélodie accrocheuse et une authenticité désarmante peuvent suffire à faire vibrer une audience mondiale. Et si Drunk Texting est un prélude à l’album concept Bar Scenes and Rumors, on peut s’attendre à une série de morceaux qui oscillent entre rire et mélancolie, dancefloor et introspection. Avec ce single, Exzenya prouve qu’on peut transformer un moment de chaos en hymne pop – et que parfois, ce sont les textos les plus embarrassants qui écrivent les meilleures chansons. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 9, 2025Il y a chez Fredrika Rei une urgence à ressentir, à hurler les excès d’émotion, à les emmailloter dans des textures synthétiques jusqu’à les rendre presque supportables. Avec son deuxième EP, all the feelings, la productrice et autrice-compositrice suédoise transforme les tumultes intérieurs en un artefact sonore dense, glitché, où l’hyperpop flirte avec le drum’n’bass et la tendresse névrotique d’une Gracie Abrams. C’est une œuvre où la surface glossy des beats masque à peine la fragilité des chairs en dessous. Et dès l’intro “just love (welcome)”, Fredrika place le décor : des nappes ambient caressées d’un mantra répétitif, proche d’une méditation guidée qui dérape. On y entend déjà cette obsession pour les contrastes : la douceur des voix filtrées contre la froideur numérique d’un mix hypercompressé, comme si Björk s’était perdue dans une playlist hyperpop sur SoundCloud. “Slayer” est un joyau d’adrénaline. Sa rythmique breakbeat (90s à souhait) vient frapper les synapses pendant que Fredrika injecte des harmoniques vocales spectrales, rappelant les moments les plus abrasifs de Visions de Grimes ou même LP1 de FKA twigs. Il y a une physicalité dans ce morceau, une sensation de courir dans un club où les murs se rapprochent à chaque drop. Puis “Giulietta”, en collaboration avec la DJ GRETA, ralentit la cadence pour offrir un répit teinté de sensualité. La production plus moelleuse, moins chargée, évoque la langueur d’un dancefloor à 4h du matin, quelque part entre Robyn et les effluves house de Peggy Gou. La bascule vers le suédois avec “Vill du säga nåt?” est peut-être le moment le plus courageux. Minimalisme électro, percussions glitchées façon Arca, voix presque murmurée : ici, Fredrika Rei ose la vulnérabilité frontale. C’est ce dépouillement qui donne tout son poids à la question répétée comme un écho dans un vide affectif. “lose my cool”, déjà salué par les plateformes nordiques, est le titre le plus accessible du lot. Son beat garage-pop rappelle les premiers travaux de Charli XCX, tandis que la ligne de basse donne à la mélodie une gravité presque corporelle. Le remix en bonus avec Bitchey en rajoute une couche, tirant la confession vers une catharsis club plus sèche et métallique. Ce qui frappe dans all the feelings, c’est cette volonté constante de naviguer dans le chaos émotionnel sans jamais l’adoucir. Rei ne cherche pas à arranger ses contours ; elle les amplifie, les fait claquer contre des beats à la fois hyperactifs et mélancoliques. À travers cette dichotomie, elle livre un disque qui ressemble à nos timelines : trop d’informations, trop de cœur, et pourtant un besoin de danser pour ne pas exploser. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 9, 2025Derrière la façade polie de ses refrains immédiatement mémorables, “Inside” est bien plus qu’un simple single calibré pour les playlists. Skar de Line, qui nous avait déjà habitués à ses hybrides pop-rock cinématographiques, affine ici son langage sonore avec une densité émotionnelle et une maîtrise de production qui forcent l’écoute attentive. Ce qui frappe dès les premières secondes, c’est la tension latente qui infuse la production. Les guitares fretless aux accents liquides glissent comme des pensées obsédantes, soutenues par un beat électronique minimaliste qui monte en intensité sans jamais exploser. La palette sonore semble inspirée à la fois par le spleen spectral de Radiohead période Kid A et par la pop ambitieuse et architecturée de Christine and the Queens. Skar de Line réussit un tour de force rare : créer un espace sonore qui respire, où chaque silence, chaque reverb prend un sens narratif. La mélodie de la voix, d’une fragilité désarmante, se juxtapose à des harmonies synthétiques subtiles. Ce contraste évoque une quête d’équilibre entre le rationnel et l’émotionnel, la surface et le sous-texte. On retrouve ce même jeu de dualité dans la progression harmonique : major et mineur se mêlent comme des souvenirs doux-amers qu’on refuse de lâcher. Le refrain, massif et lumineux, joue le rôle de catharsis. Là où les couplets installaient une atmosphère introspective presque claustrophobique, cette ouverture soudaine donne la sensation de respirer après une apnée prolongée. C’est à ce moment précis que l’influence des soundtracks (Trent Reznor, Hans Zimmer période Inception) se fait sentir : une montée en puissance émotionnelle qui semble conçue pour envahir une salle entière. Skar de Line ne se contente pas d’empiler des couches de production pour impressionner : il sculpte l’espace, laissant de la place pour que l’émotion s’installe, que le texte prenne corps. “Inside” n’est pas une simple chanson, c’est une exploration sensorielle, un appel à l’introspection qui évite le piège de l’auto-indulgence. En moins de quatre minutes, il prouve qu’il est capable de jouer dans la cour des grands sans rien sacrifier de son univers singulier. Ce n’est ni du pur pop, ni de l’electronica pure, mais un alliage qui capte le vertige contemporain de vouloir tout comprendre, tout ressentir… quitte à se perdre un peu en chemin. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 9, 2025Il y a des premiers singles qui se contentent de sonner juste. Et puis il y a ceux qui s’imposent comme des évidences, des portes d’entrée dans un univers tout entier. “Duplicity” de Freya Magee appartient à cette seconde catégorie. En trois minutes trente à peine, la chanteuse d’origine nord-irlandaise (passée par Melbourne avant d’ancrer son cœur à Londres) plante un décor, une atmosphère et une émotion qui vous poursuivent longtemps après l’écoute. Sur une production délicatement ciselée par Phil Taylor (Laurel Sound Studios), la voix de Magee semble flotter entre deux mondes : celui des décisions prises à contrecœur et celui des rêves qu’on n’a pas osé poursuivre. Le morceau oscille entre folk atmosphérique et indie intimiste, un terrain de jeu où elle se tient en droite ligne de Phoebe Bridgers ou Holly Humberstone, tout en affirmant déjà une signature propre. Le détail visuel de la pochette – cheveux sombres à gauche, blonds à droite – n’est pas qu’un gimmick esthétique. Il incarne ce tiraillement intérieur, cette incapacité à choisir entre plusieurs vies possibles. Car “Duplicity” parle avant tout de cela : de ces moments suspendus où l’on quitte quelque chose – un amour, une ville, une version de soi – tout en sachant qu’on s’avance vers autre chose d’inconnu. Écrite pendant le confinement australien de 2020, façonnée dans la solitude d’une chambre et révélée au monde via des premiers concerts dans des pubs londoniens, la chanson porte cette fragilité brute propre aux débuts sincères. Mais sous l’apparent dépouillement se cache une maîtrise rare : chaque note de guitare, chaque silence, chaque souffle de la voix servent une tension narrative qui confine au cinéma. “Duplicity” est un miroir tendu à toutes celles et ceux qui vivent avec plusieurs versions d’eux-mêmes, rêvant d’un monde où l’on pourrait toutes les embrasser. C’est la bande-son idéale pour une fuite en voiture sous la pluie, casque vissé sur les oreilles, cœur en vrac mais regard déjà tourné vers l’horizon. Freya Magee signe là une entrée en matière subtile et bouleversante. Et si ce premier titre est le prélude à un EP en préparation, on ne peut que guetter la suite. Car il est rare qu’une artiste transforme aussi rapidement le doute en beauté. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 9, 2025Hanne Leland n’a jamais eu peur de se réinventer. Après avoir exploré les méandres de la pop introspective et livré des titres qui caressaient la mélancolie, la chanteuse norvégienne revient avec “Love I’m Looking For” : un shot d’énergie solaire calibré pour faire vibrer vos playlists estivales. Ce n’est pas seulement une chanson à écouter fenêtres ouvertes, c’est une déclaration, un manifeste, une petite révolution intérieure. Sur une production à la fois pétillante et légèrement espiègle, Hanne Leland se libère des carcans de l’amour romantique pour célébrer le seul qui compte vraiment : celui qu’on se porte à soi-même. Les synthés lumineux, les percussions légères et un groove contagieux portent des paroles où elle s’érige en sa propre messie. “I’m my own Messiah” chante-t-elle, et on la croit. Ici, l’imagerie religieuse est détournée avec une intelligence rare, transformant une quête spirituelle en une fête pop. Après des années passées à chercher à l’extérieur ce qu’elle a finalement trouvé en elle, Leland signe un morceau qui pulse d’une énergie résolument libératrice. C’est la bande-son de celles et ceux qui décident enfin de se choisir, de danser pour eux-mêmes, sans attente ni validation. “Love I’m Looking For” n’est pas qu’un single, c’est une petite catharsis pop qui vous attrape par le cœur et vous entraîne jusqu’au dancefloor intérieur. On y retrouve la patte de Leland : une capacité à écrire des mélodies accrocheuses tout en laissant filtrer une sincérité désarmante. Plus qu’une artiste, elle devient ici une guide lumineuse pour celles et ceux qui cherchent encore leur propre divinité. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 9, 2025C’est quoi une vraie pool party ? Celle où l’on arrive au son d’un groove soyeux, où la sueur et les cocktails se mélangent quand la piste devient frénétique, et où l’on termine alangui, les pieds dans l’eau, à refaire le monde ? C’est exactement ce que nous sert Alex Cherney et The Brothers Nylon avec “Pool Party”, un single qui capture cette montée en puissance sensorielle avec une authenticité bluffante. Né d’un marathon créatif dans le studio des frangins Rufolo à Melbourne, Floride, ce projet ne ressemble à rien de formaté. Ici, pas de DA aseptisée ni de surproduction : 22 titres composés en une semaine, captés en une prise quand l’énergie était là, parfois même à l’improviste. Résultat : une vibe brute et organique qui évoque ces disques de funk et de soul où l’imperfection est synonyme de vie. Avec Lenny McFly en guest, “Pool Party” se love dans une esthétique disco hybride. Le morceau se balade entre les nappes analogiques dignes des années 80, des basses rebondissantes qui feraient danser Chic et des détails digitaux qui rappellent la French Touch à la Daft Punk. Mais sous ces références se cache une approche ultra contemporaine : un patchwork d’influences où pop, soul, rap et langues étrangères viennent colorer ce poolside trip sonore. The Brothers Nylon, déjà cultes pour leur production DIY massive (300K auditeurs mensuels sur Spotify et une armée de fans sur YouTube), confirment ici qu’ils savent magnifier la spontanéité en art. Ce n’est pas qu’un revival disco : c’est une ode à la liberté créative, une mixtape de fête où chaque morceau est un invité qui apporte sa bouteille et son style. Et si le disco était moins une nostalgie qu’un état d’esprit ? “Pool Party” le prouve : il suffit de lâcher prise et de laisser la fête nous traverser. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 9, 2025Imaginez un groupe qui, au lieu de craindre l’intelligence artificielle comme un spectre déshumanisant, l’invite carrément à la table de répétition. C’est exactement ce que les Coffee House Anarchists, institution de l’indie-rock européen DIY, ont tenté avec ART_Official Intelligence. Non pas pour céder aux sirènes du buzz ou pour générer des pastiches absurdes d’Elvis reprenant Adele, mais pour tester, provoquer et peut-être apprivoiser ce nouveau “membre” impalpable. Connus pour leur fidélité à une ligne créative sans concession (sept albums autoproduits, une van bringuebalante qui a survécu à plus de kilomètres qu’un vieux Twingo), les Anarchists explorent ici un territoire radicalement neuf. Pas question de laisser l’IA pondre un morceau “en un clic” : il s’agissait d’un dialogue, parfois maladroit, souvent vertigineux. Génération de textes, séparation de stems à partir de démos dictaphone antédiluviennes, expérimentations vocales… tout y est passé. Et selon leurs propres mots, “l’algorithme avait une personnalité, pas toujours rassurante.” Ce nouveau morceau est donc à la fois une réflexion sur la place des outils numériques dans la création et une extension organique de l’ADN sonore du groupe. La rugosité des premières productions persiste, mais elle est ici traversée de glitches, de refrains presque synthétiques et de lyrics étranges qui semblent envoyer des SOS métaphysiques. L’effet ? Une œuvre qui sonne autant comme un manifeste qu’un avertissement. Avec ART_Official Intelligence, Coffee House Anarchists réussit l’exploit de rester fidèle à son ethos de bricolage éclairé tout en tendant un miroir à notre époque : que devient l’art quand l’humain et la machine fusionnent ? Une curiosité expérimentale ? Un monstre ? Ou une renaissance ? Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 9, 2025Un matin de pluie, une écoute distraite, puis cette voix : Sarah Maison n’implore rien, elle constate. Et d’un coup, la pièce semble plus vaste, comme si un souffle ancien venait bousculer la poussière sur les meubles. Exister ne cherche pas à séduire, il happe. C’est un morceau-frontière où la folk psychédélique croise la pop contestataire, où la guitare vrille comme une sirène d’alerte dans un monde trop occupé pour l’entendre. Sarah Maison ne chante pas pour plaire. Elle se dresse, solide, dans l’espace sonore comme ce chêne urbain qu’elle convoque, symbole de résistance muette face au béton. Sa musique a la rugosité de la matière vivante, des racines qui fissurent les trottoirs. Les tempos qui se brisent, les percussions qui galopent puis s’éteignent, tout évoque l’urgence d’une course effrénée et la nécessité de s’arrêter. Dans ce morceau, on retrouve la brûlure douce d’Al Massrieen, l’électricité des Kinks et une dramaturgie presque cinématographique qui rappelle Jodorowsky. Mais Maison ne singe personne. Elle distille une mélancolie moderne qui renvoie à nos propres obsessions pour la productivité, la performance, l’illusion d’une existence rentable. Dans ce paysage sonore dense, chaque note devient un appel à reprendre possession de son temps, à redevenir nature, vulnérable et indomptable. Ce qui frappe, c’est cette capacité rare à allier contemplation et colère, douceur et vertige. Exister n’est pas seulement une chanson, c’est une prise de conscience. Un manifeste à écouter les yeux fermés, jusqu’à ce que la ville s’efface et qu’il ne reste plus que nous, face à nous-mêmes. Pour découvrir plus de French nouveautés, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAFRENCH ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 9, 2025Le jour se lève quelque part entre Osaka et Venice Beach, et Reeko Carson glisse dans ce moment suspendu avec la désinvolture d’un type qui a déjà traversé trois fuseaux horaires et n’a toujours pas fermé l’œil. Traveling Man, ce n’est pas juste un morceau : c’est une bouffée d’air chaud entre deux escales, un vol direct vers une version plus douce du réel. Il n’en fait jamais trop. Reeko nous parle d’ailleurs sans cartes ni itinéraires. Il évoque Tokyo comme on caresse un souvenir encore tiède, parle d’aller sans toujours savoir pourquoi, mais avec cette énergie qu’on reconnaît aux vrais rêveurs. Son flow, nappé de mélodies sirupeuses et de refrains fluides, roule sur un beat qui fond comme de l’asphalte au soleil — la prod est moelleuse, vibrante, légère mais jamais creuse. C’est un morceau qui ne te bouscule pas. Il t’ouvre la portière. Te laisse monter, te tend une boisson fraîche, et t’embarque. Tu te retrouves à contempler le monde par la fenêtre d’un train japonais ou dans le rétroviseur d’un taxi à Miami, la même impression que quand tu réalises que t’as laissé quelque chose derrière — mais que ça valait le coup. Traveling Man est fait pour ceux qui bougent pour ne pas rouiller, pour ceux qui se cherchent ailleurs. Ceux qui mettent leurs rêves en mode avion. Carson n’invente pas un genre, mais il y ajoute son grain de peau, son grain de voix, ce truc inimitable qu’on reconnaît sans pouvoir l’expliquer. Et si t’as pas encore les moyens de voyager, ce morceau fera office de visa temporaire. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 9, 2025Il y a des chansons qui n’ont pas besoin de fracas pour éclater en nous. Je veux du soleil de Solamour est de celles-là. Ça commence comme une confession qu’on aurait griffonnée dans un carnet à spirales au milieu de la nuit, une mélodie douce-amère qui s’infiltre sans prévenir, comme ces souvenirs d’étés passés qui reviennent nous brûler la peau en plein hiver. Solamour n’est pas une débutante. Elle a vécu plusieurs vies avant celle-ci : carrière dans le luxe, trois enfants, une pile de rêves laissés sous clé pour ne pas déranger. Puis un jour, elle a décidé de tout faire sauter. À 37 ans, elle branche un synthé, sample des sons en cachette, convoque ses années de conservatoire comme on rouvre une boîte pleine de lettres d’amour oubliées. Et de ce fracas intime naît une musique qui sent la liberté et la nostalgie. Je veux du soleil pulse comme un cœur qui bat plus vite à l’idée d’un premier baiser. C’est du nu-disco qui a pris le temps de mûrir, une pop française qui refuse les clichés pour aller chercher quelque chose de plus viscéral. On y entend les échos de L’Impératrice, oui, mais avec une fragilité qui évoque plutôt les cicatrices qu’on cache sous des robes légères. C’est une chanson à danser les yeux mi-clos, un verre de vin blanc à la main, avec cette sensation étrange d’être à la fois joyeux et au bord des larmes. Solamour signe ici un hymne à la vulnérabilité, à la force discrète de celles et ceux qui continuent à briller, même quand tout s’effondre. Je veux du soleil n’est pas seulement une chanson, c’est une caresse pour celles et ceux qui, dans leurs nuits les plus longues, n’ont jamais cessé de chercher la lumière. Pour découvrir plus de French nouveautés, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAFRENCH ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 9, 2025Avec “Petals”, Gavrielle ne se contente pas de signer un sixième single : elle fait littéralement fleurir son univers sonore. Alt-pop à la fois langoureuse et euphorique, le titre déroule un jeu de métaphores jardinières pour aborder, avec un humour subtilement piquant, l’explosion de désir et de confiance en soi. C’est un morceau qui respire la chaleur estivale, le parfum du motown revisité, et une liberté créative rare dans une scène encore trop balisée. Tout commence doucement, la voix douce de Gavrielle caresse une production minimaliste, presque fragile, avant que la piste ne s’ouvre en un bouquet sonore flamboyant : basses chaudes, samples vintage et refrains addictifs. Puis il y a ce détail qui fait sourire : les chants d’oiseaux de son jardin, captés et intégrés à la track comme une signature intime. “Ce sont mes house finches, ils chantent toujours avec moi”, confie-t-elle. Ce genre d’attention aux micro-détails résume bien la démarche artisanale et organique de l’artiste. Ancienne ghostwriter et voix prisée de la scène dance de Los Angeles, Gavrielle prend ici toute la place qu’elle mérite : compositrice, interprète, productrice. Elle s’amuse même à se qualifier de “producerina”, un pied de nez aux réunions où l’on cherchait encore à la comparer à d’autres chanteuses. Aujourd’hui, ses chansons parlent pour elle : singulières, audacieuses, sensuelles. “Petals” est une invitation à l’épanouissement, un hymne à la féminité décomplexée qui, sous ses airs légers, s’impose comme une véritable déclaration d’indépendance artistique. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 9, 2025Il y a des morceaux qui ne hurlent pas leur présence mais qui s’insinuent doucement, comme un parfum familier dans une rue étrangère. Sugar Coated Love de Tessa Rae appartient à cette catégorie rare de chansons qui transforment des instants banals en scènes de cinéma. Portée par des textures lo-fi délicatement éraflées et une production indie-pop aérienne, la voix de Tessa Rae glisse, presque chuchotée, sur une ligne mélodique sucrée-amère. On y sent la langueur d’un cœur suspendu, celui qui bat plus vite à la lumière des phares d’une voiture lancée dans la nuit, ou dans le silence d’une chambre où chaque souvenir devient une boucle obsédante. L’instrumentation joue la carte de l’épure : beats minimalistes, synthés vaporeux et une guitare qui effleure plus qu’elle ne gronde. Tout ici respire la nostalgie des premières fois et l’urgence contenue des émotions nouvelles. Tessa Rae n’écrit pas des refrains à chanter à pleins poumons, elle compose des atmosphères où l’on se perd avec délice, à la croisée d’une Clairo et d’une Lana Del Rey période Norman Fucking Rockwell. Avec Sugar Coated Love, elle signe une ode aux attachements fragiles et aux désirs naissants, un titre pour les trajets sans destination et les nuits trop longues où l’on rêve de la chaleur d’un autre corps. Une douceur mélancolique qui donne envie de se laisser happer encore et encore. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 1, 2025Pas de tumulte ici. Juste le bruissement discret d’un après-midi qui s’étire, quelque part dans une arrière-cour ensoleillée de banlieue australienne. Backyard Breather ne cherche pas à briller, il se contente d’exister — comme un souffle calme entre deux obligations, un instant suspendu. Et c’est peut-être là que réside sa grâce. Le morceau, conçu par VirtuAl MusicAl, projet hybride où la machine compose et l’humain nuance, se déploie comme un haïku sonore : discret, léger, mais chargé de sensations diffuses. Les accords, baignés dans une lumière douce, évoquent Mac DeMarco en mode sieste prolongée, tandis que les beats minimalistes rappellent le calme cotonneux d’un vieux vinyle de Still Woozy ou Clairo. La voix, synthétique mais étrangement humaine, flotte au-dessus du morceau sans jamais vraiment chercher à dominer. Tout ici est question de retenue. De présence sans insistance. On est à mille lieues des expérimentations froides ou prétentieuses souvent associées à la musique générée par IA. Backyard Breather n’est ni un gadget ni une démonstration de force : c’est un morceau sincèrement agréable, qui s’écoute en boucle comme on observe les ombres bouger lentement sur un mur. C’est cette humanité paradoxale qui intrigue : comment une IA parvient-elle à capter aussi finement le rythme intérieur d’un moment de calme ? La réponse est probablement dans la curation — cette main humaine qui vient polir le squelette numérique pour en extraire de l’émotion. On ne sait pas vraiment qui respire dans ce morceau, mais ce souffle nous touche. Backyard Breather n’est peut-être pas révolutionnaire, mais il est révélateur. Dans un monde où la création musicale automatisée est en plein essor, VirtuAl MusicAl propose un modèle plus doux, plus contemplatif. Une preuve que, même sans cœur, une machine peut parfois frôler l’âme. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 1, 2025Il y a des morceaux qui ne cherchent pas à tout réinventer mais qui, à la place, prennent un genre par la main pour lui offrir une nouvelle nuit blanche. Sweet Devotion du mystérieux Betterment en fait partie. Une pépite dance pop nu-disco qui brille comme un stroboscope sur des souvenirs réimaginés — entre sueur, paillettes et pulsations hédonistes. Dès les premières mesures, un groove moelleux nous cueille comme une invitation à l’abandon. Les lignes de basse slappent doucement sous des nappes de synthés flirtant avec le kitsch assumé des années 80, mais avec cette modernité propre aux héritiers d’un Todd Terje ou d’un Roosevelt. Pas question ici de cynisme ou de revival froid : Sweet Devotion est chaud, généreux, presque romantique. On y sent une tendresse dans la composition, une sorte de respect de la piste de danse comme espace sacré. La voix — lointaine, aérienne, presque fragile — glisse comme un mantra dans les lumières tamisées d’un club qui ne ferme jamais vraiment. C’est une chanson qui transpire la douceur dans l’excès. Une déclaration d’amour à ce que la nuit peut révéler quand elle est bienveillante : un corps qui se laisse aller, un regard partagé, un instant suspendu. Betterment ne cherche pas à nous impressionner. Il nous murmure qu’on peut encore danser avec sincérité. Et dans une époque saturée de BPM génériques et de drops mécaniques, ça a presque quelque chose de révolutionnaire. Sweet Devotion est un slow qui court vite, une caresse électrisée. Un morceau pour celles et ceux qui dansent les yeux mi-clos, sans se soucier d’être cool. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 1, 2025À peine lancé, Ghost Town d’Amarii vous attrape par l’ombre. Ce morceau ne cherche pas à plaire. Il vous observe dans le rétro, le souffle court, le cœur suspendu. Pop ? Oui. Mais une pop hantée, en clair-obscur, trempée dans une solitude presque cinématographique, comme si elle sortait d’une ruelle vide à la fin d’un film de Sofia Coppola, ou d’un rêve lucide au lever d’un dimanche qu’on préférerait oublier. Amarii livre ici une ballade à la fois douce et désabusée, pleine de fantômes : ceux des autres, ceux de soi. La voix, à la fois limpide et mélancolique, flotte au-dessus d’un arrangement sobre — guitares éthérées, batterie contenue, nappes de synthé comme des halos vacillants. Ce n’est pas une chanson triste, c’est une chanson vide. C’est la bande-son d’un lieu abandonné, ou d’une relation qu’on visite encore, longtemps après qu’elle ait fermé boutique. Il y a du London Grammar dans la retenue, du Lana Del Rey dans la langueur, un soupçon de Phoebe Bridgers dans le ton désenchanté. Mais Amarii ne copie personne : iel déplie un univers singulier, où le silence a presque autant de poids que les notes. Et dans ce vide soigneusement sculpté, iel laisse respirer ce qu’on tait trop souvent : la peur d’être oublié, la beauté des ruines, l’étrangeté d’avancer seul·e dans une ville où tout semble éteint. Avec Ghost Town, Amarii signe une entrée remarquée dans le paysage de la pop alternative contemporaine. Une chanson qui, sous ses apparences calmes, remue l’âme comme une rue déserte remue les souvenirs. On y revient, parce que quelque chose y reste. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : https://open.spotify.com/playlist/3ek2xlvb7YYhfYoigizYUf J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 1, 2025Il y a des morceaux qui embrasent, d’autres qui suggèrent. « **** », le nouveau single d’Avamarie, ne choisit pas : il fait les deux, avec une grâce tranchante et un mystère savamment entretenu. Un titre sans nom, ou plutôt un titre-censuré, comme un rideau de velours tiré sur un secret qu’on devine brûlant. Il n’y a rien à voir, mais tout à sentir. Coécrit avec Lauren Rintoul et produit par Mischa Mandel, « **** » a été enfanté dans l’urgence d’un désir. Celui d’un rendez-vous intense, charnel, entre ombre et luxe, qu’Avamarie transforme ici en manifeste d’élégance sensuelle. Mais loin de l’exhibition, c’est la maîtrise qui s’exprime. Car ici, la séduction est un terrain de jeu à sens unique : celui de l’artiste. Pas besoin de dire le mot — c’est même précisément le refus de le nommer qui donne à cette confession son pouvoir. Le mystère est le message. Le son est à l’avenant : une dark pop glacée aux reflets liquides, alliant des basses nerveuses à des synthés lascifs, dans une production qui ondule plus qu’elle n’explose. Chaque beat semble calqué sur une respiration contenue, chaque boucle sur un frisson qui refuse de s’avouer. Ce n’est pas un banger — c’est un sort. Avamarie entre ici dans la cour des enchanteresses modernes, celles qui flirtent avec l’électro-pop de BANKS, la noirceur élégante de FKA twigs ou les silences éloquents de Sevdaliza. « **** » est moins une chanson qu’une attitude. C’est un parfum porté à même la peau. Une aura. Une prise de pouvoir. À écouter seule, dans le reflet trouble d’un miroir. Ou en public, avec le regard qui tue. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 1, 2025Et si le temps n’était plus une ligne droite mais une boucle nerveuse, une horloge fracturée où battent à la fois nos désirs, nos écrans et nos vertiges ? Avec Tempo, Lucy Dreams signe un retour qui dépasse le simple single. C’est une œuvre manifeste, un pouls en clair-obscur, une déclaration post-pop sur l’illusion du contrôle. Toujours porté·e·s par leur énigmatique membre non-humain Lucy — intelligence artificielle et muse cybernétique — le trio viennois continue de tracer sa voie à la lisière de l’organique et du numérique. Leur esthétique, baptisée SonicWaveArtPop, prend ici une tournure quasi rituelle : chaque élément sonore semble ritualisé, pensé comme une articulation dans le grand squelette du temps. Les percussions s’érigent en totems : un tic, un snare, un mot. Le mot “Zeit” devient un coup de caisse claire, la langue elle-même devient rythme, métronome, matière. Il y a dans Tempo une urgence paradoxale. Le morceau semble suspendu entre deux battements de cœur : une montée, une retenue. Les harmonies, aériennes et presque spectralement humaines, flottent au-dessus d’une production ciselée, tendue mais jamais agressive. On sent l’influence de Kraftwerk ou de Metronomy, mais filtrée à travers une sensibilité presque cinématographique. Et puis il y a ces mantras obsédants : “Zeit, veloce assai”, “I feel infinity creeping up on me” — des formules incantatoires pour un monde en saturation sensorielle. Le clip en style bande dessinée ajoute une touche méta, comme si l’univers de Lucy Dreams se contemplait lui-même à travers une case de roman graphique. L’humour n’est jamais loin, mais il n’efface pas la mélancolie fondamentale de ce morceau : celle d’un présent trop rapide pour être vécu. Après une tournée européenne remarquée, une apparition au Great Escape Festival et un passage remarqué dans plusieurs playlists éditoriales Spotify, Lucy Dreams confirme avec Tempo qu’il·elle·s ne sont pas un projet comme les autres. Ils ne surfent pas sur l’époque, ils la scannent, la remixent, et nous tendent le miroir. Tempo ne se contente pas de battre : il parle. Et ce qu’il dit — c’est que même nos machines cherchent encore le rythme du cœur humain. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 1, 2025C’est une chanson qui semble clignoter dans le rétro d’une autoroute nocturne, quelque part entre les vapeurs néon des années 80 et l’inquiétude sourde des lendemains à inventer. « Crossroads », le tout premier single de Slate Blue, duo berlinois mené par Dr. Stef Huber et Dr. Hardy Smieszek, arrive avec une élégance discrète, un spleen électronique et une vibration pop aussi précise que poignante. Ici, tout commence par une bifurcation. Inspiré du célèbre poème de Robert Frost — Two roads diverged in a wood… —, le morceau n’est ni une simple nostalgie new wave, ni une posture arty. Il pulse au rythme des choix cruciaux, de ceux qu’on fait à tâtons, dans l’ombre des regrets ou à la lumière d’une intuition brute. Les synthés, larges et brumeux, s’entrelacent autour de la voix de Huber, presque spectrale, mais résolument humaine. Une voix qui ne cherche pas l’emphase, mais la justesse. « Crossroads » convoque un imaginaire à mi-chemin entre Gandalf, un husky serrant les dents, Dave Gahan au bord d’une scène et des pensées intimes qu’on ne dit jamais tout haut. C’est cette capacité à basculer du grandiose au minuscule, du conceptuel au viscéral, qui donne au morceau sa densité. Le refrain claque comme une promesse tenue, ou un doute qu’on assume. Les batteries tranchent net, les lignes de basse rampent, les nappes synthétiques enveloppent. On n’est pas dans la reconstitution : on est dans une filiation consciente, un pas de côté dans une esthétique codifiée. Enregistré dans ce que le duo surnomme affectueusement « le studio d’à côté », « Crossroads » sonne pourtant comme une déclaration d’intention ambitieuse. Ce n’est pas juste un premier single — c’est un manifeste intime, un miroir tendu à celles et ceux qui, à leur tour, doivent choisir leur chemin. Pas celui des autres. Le leur. Le premier chapitre de The Fragile Order s’ouvre ici, entre clair-obscur et grand écart émotionnel. Et si cette traversée vous appelle, ne vous demandez pas pourquoi. Écoutez. Avancez. Le reste viendra. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juillet 1, 2025Imagine un après-midi d’été à Londres, quelque part entre un kiosque victorien et une rave élégante. Dans tes écouteurs, un groove rétro t’électrise, des trompettes jazzy s’emballent, une voix cristalline te murmure des refrains dignes d’une comédie musicale cosmique, et tu réalises : tu viens de tomber dans la marmite Ooberfuse. Le duo londonien composé de Cherrie Anderson et Hal St John nous livre avec « Zeeba Da Boo (Why oh Why) » un OVNI joyeusement décomplexé, quelque part entre l’innocence vintage des vinyles de papa et les beats malicieux d’une génération Spotify en quête d’éclat. La chanson, née d’un souvenir d’enfance — Hal écoutant son père souffler dans sa trompette sur du Louis Armstrong ou du Kenny Ball — se transforme ici en cocktail éclatant de jazz traditionnel, d’electro swing et de dance-pop lumineuse. Pense Caravan Palace qui flirte avec Jamiroquai sur la scène d’un film de Michel Gondry. Un trip sans ironie, rempli de good vibes et d’une énergie désarmante. Le titre ne cherche pas à révolutionner le monde, mais plutôt à lui faire un clin d’œil bienveillant. Il te prend par la main pour t’emmener danser, transpirer, rêver un peu plus grand. Le refrain tourne comme une ritournelle d’enfance, un mantra pour celles et ceux qui gardent une âme de funambule sur le fil du quotidien. Et si le nom peut dérouter — “Zeeba Da Boo”, on dirait le cri d’un personnage animé en pleine extase solaire — le sens est limpide : sortir de l’ombre, ne jamais renoncer à la lumière qu’on a en soi. En attendant leur passage sur scène aux côtés de Judge Jules ou Symphonic Ibiza, Ooberfuse prouve ici que la sincérité, le groove et une trompette bien placée peuvent suffire à écrire l’un des hymnes les plus feel-good de l’été. Rien de révolutionnaire, juste une pépite sucrée à savourer en roulant les fenêtres baissées, ou en dansant pieds nus sur la terrasse. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 27, 2025Elle ne prévient pas, Ula. Elle arrive comme un bug dans une boucle parfaitement huilée, une silhouette en latex pastel et bottes crottées, une stylophone vissée au cœur et un sourire fêlé. So Kind, premier extrait de son EP autoproduit boysulk, n’est pas simplement une entrée en matière : c’est une révérence ironique, une poignée de main tendue avec une lame cachée dans la manche. Un titre comme une gifle douce dans un bain de sucre acide. Ancienne tête pensante du projet prog-pop Tenacity, passée par les couloirs du BRIT School et les caves moites des scènes londoniennes, Ula n’est pas une débutante. Mais elle choisit ici de tout réécrire. Elle laisse derrière elle les structures polies et convoque des basses grasses, des machines névrotiques, et des mélodies qui suintent l’obsession avec une élégance désarmante. On pense à Allie X, à St. Vincent sous anxiolytiques, à un générique de série dystopique croisé avec une pub pour taille-haies vintage. Et ce n’est pas une métaphore gratuite : dans le clip, elle tond littéralement une pelouse en robe de soirée, glamour et désaxée, comme si la suburbanité pouvait être un terrain de guerre mental. La vraie réussite de So Kind, c’est cette tension entre la façade satinée et l’implosion intérieure. Ula maîtrise l’art du contraste — les refrains sont accrocheurs, les arrangements chirurgicalement instables, les sons oscillent entre la tendresse synthétique et la déflagration numérique. Tout est poli, mais rien n’est lisse. Même les silences suintent quelque chose de bizarrement menaçant. Ce morceau ne cherche pas la séduction facile : il vous hypnotise par étrangeté, comme un regard trop long dans un miroir. Ula signe ici un manifeste déguisé en chanson pop. Un premier single qui plante un drapeau sur un territoire encore flou, instable, mais terriblement prometteur. Quelque chose nous dit que ce n’est que le début. Et franchement, on en redemande. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 27, 2025Tout commence à Kalamata, Grèce, quelque part entre la chaleur d’un trottoir blanc, un cocktail citronné et le claquement doux des tongs sur l’asphalte. Ce n’est pas une scène, c’est une sensation. Alex Star, compositeur solaire et promeneur du réel, y attrape une mélodie dans l’air comme d’autres cueillent des souvenirs. Le résultat ? I Am Going to the Beach — un single qui tient autant du mirage musical que du carnet de voyage à la voix douce et au groove désarmant. On pourrait croire à une énième tentative de tube d’été, mais non : ici, pas de surproduction ni d’ambition FM écrasante. Juste une volonté sincère d’évoquer ce moment suspendu, quand l’on marche vers la mer avec rien à faire d’autre que d’exister. La voix de Courtney se pose sans effort sur un lit de synthés smooth, de percussions chaloupées et de nappes électro-latines qui flirtent avec un chill-out à la Café del Mar, mais sans pastiche. La vraie force de ce morceau réside dans sa modestie. Alex Star ne prétend pas révolutionner la pop ou l’électronique — il cherche simplement à fixer un instant de plénitude. Le choix de Nice pour l’enregistrement (en plein cœur de l’hiver, ironie solaire oblige) ne fait que renforcer l’intemporalité du titre. Il pourrait être né à Ibiza dans les années 2000, ou diffusé à bas volume sur une plage brésilienne aujourd’hui. En filigrane, une quête personnelle : celle de rendre perceptible l’harmonie intérieure, ce moment rare où le corps, l’espace et la musique dansent ensemble. I Am Going to the Beach n’est ni un hit ni une prouesse technique — c’est un état d’esprit. Un mood. Une bouffée d’air marin qui rappelle que le bonheur tient parfois en trois accords et un souvenir griffonné sur un post-it. À écouter pieds nus, casque vissé sur les oreilles, en regardant les vagues. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 27, 2025On pourrait croire que tout a été dit sur les années 80. Mais parfois, un artiste surgit, non pas pour les imiter, mais pour y puiser un fil rouge invisible — celui qui relie la nostalgie au présent, et les larmes aux battements du cœur. C’est exactement ce que fait Jaws of Nostalgia avec Safety Net, single solo composé, joué, chanté et produit par Adubz, un Londonien solitaire qui transforme la chambre en cathédrale électronique. À la croisée d’un souvenir de Belinda Carlisle qui se serait égaré chez The Midnight et d’un clin d’œil appuyé à The Breakfast Club, Safety Net fait bien plus que recycler un passé fluo. C’est une chanson sur la faille humaine — ce moment où le monde vacille et où, au détour d’un regard ou d’un mot inattendu, quelqu’un vous tend la main. Il ne s’agit pas ici de storytelling en carton : Adubz livre une confession à nu, rythmée par un arpège né sur guitare puis passé au filtre d’un synthé en apesanteur. Chaque note semble suspendue entre le sol et les étoiles. Et il y a cette phrase, centrale, poignante, comme un cri intérieur retenu trop longtemps : « Strangers out in clear view, pulling me aside and telling me I have to stay alive. » C’est le cœur battant du morceau, son socle émotionnel, son rôle de phare dans la brume. Safety Net est un titre de résilience. Il parle aux naufragés modernes, à ceux pour qui les bons samaritains ne ressemblent pas à des saints mais à des passants croisés dans une rue ou sur une boucle Spotify. Il n’y a rien d’artificiel ici, seulement la vérité nue d’un homme qui a failli tomber et qui a choisi, contre tout, de composer la bande-son de sa remontée. À écouter fort, la nuit, casque vissé sur les oreilles, entre solitude douce et lumières tamisées. Car parfois, un simple refrain peut vous rappeler que vous n’êtes pas seul. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 27, 2025On croit parfois que la douleur nous durcit. Qu’avec les coups, le cœur se pétrifie pour survivre. Adriana Spuria, elle, nous murmure l’inverse. Que l’amour — même silencieux, même brisé — peut encore battre sous la roche. Et que c’est précisément là, dans ce battement fragile, que l’humain se trouve. “Stone”, sa nouvelle offrande musicale, est un cri doux mais ferme contre la tentation de l’anesthésie émotionnelle. Née d’une date précise – le 5 septembre 2024 – mais écrite avec une vérité intemporelle, la chanson fait l’éloge de ceux qui refusent de laisser leur cœur se fossiliser. Elle ne moralise jamais, ne juge personne. Elle tend la main, humblement, à celles et ceux qui se replient, usés par un monde trop dur, trop sourd. Adriana Spuria signe ici un morceau intégralement sien : écriture, composition, production, interprétation. La Fabbrika, son label, est bien plus qu’un nom : c’est l’atelier artisanal d’une femme-orchestre qui sculpte ses morceaux à la main, à la voix, à l’âme. Portée par les arrangements délicats de Corrado Salemi, Daniele Marturano et Biagio Martello, « Stone » trouve un écho dans ses images : un phare, des silhouettes errantes, la mer en noir et blanc. Loin des clips tapageurs, elle choisit le silence des gestes, l’émotion des regards. Le refrain, poignant, s’accroche à une idée simple mais essentielle : si la douleur ne nous change pas en pierre, alors on n’est jamais vraiment seul. Cette conviction parcourt tout le morceau comme une lueur dans le brouillard. C’est une chanson pour les veilleurs de nuit, les solitaires lucides, les empêcheurs d’indifférence. Avec “Stone”, Adriana Spuria rappelle qu’il est encore possible de sentir, de comprendre, de tendre la main. Et que cela, dans un monde trop souvent cynique, est un acte de révolte lumineuse. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 27, 2025On pensait l’avoir cernée, cette myah aux reflets indie-pop baignés de néon, à la voix de cristal fêlé et aux refrains cousus main pour les âmes sensibles. Mais avec “dodging bullets”, la Californienne d’adoption — et romantique autoproclamée — passe la seconde. Fini les balades introspectives façon “with you” ou les flashbacks cinématographiques de son EP IS THIS WHAT I SEE?. Ce nouveau single est une échappée nerveuse, un instant de bascule où la douceur fait place à l’instinct de survie. myah rejoue ses émotions comme on rembobine des souvenirs qu’on ne veut pas oublier — ou qu’on n’arrive pas à fuir. “dodging bullets” prolonge le fil rouge laissé par “the lobby”, ce précédent morceau confessionnel devenu viral sur TikTok, qui mêlait trahison sentimentale et storytelling féroce. Sauf qu’ici, elle ne raconte plus l’effondrement. Elle court, elle esquive, elle avance. Dans une prod électro-pop saturée d’urgence, où les guitares midwest emo croisent des synthés au bord de l’implosion, myah choisit la fuite comme affirmation de soi. On pense à Paramore qui aurait passé un été à mixer avec MUNA, à ces chansons à écouter fort dans des écouteurs trop petits, quand la colère se mélange au besoin d’exister autrement que dans les yeux d’un autre. Il y a quelque chose de profondément générationnel dans ce morceau : cette sensation d’avoir tout donné, trop tôt, trop fort — et de devoir recoller les morceaux en pleine course. Et comme toujours chez myah, tout est cinématographique. Chaque intonation semble tirée d’un monologue intérieur. Le clip, tourné en Irlande, promet déjà d’être aussi dense qu’un court métrage d’amour contrarié à la Sofia Coppola. Elle ne joue pas à la popstar. Elle creuse l’émotion avec la précision d’une réalisatrice. Et le fait que cette histoire soit la suite directe d’un amour réel — un ex devenu muse malgré lui — ne fait que renforcer l’impact. Avec “dodging bullets”, myah documente ses fractures. Et nous tend, sans moralisme ni mélodrame, un miroir dans lequel on se reconnaît, les genoux écorchés mais le regard fixé droit devant. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 27, 2025Ce n’est pas tant une chanson qu’un moment suspendu, un Polaroid sonore d’un après-midi de juin qui s’éternise. On pourrait presque sentir la crème solaire, les glaçons qui s’entrechoquent dans un spritz tiède, les premières gouttes de sueur sur une nuque qu’on n’a pas encore décidé de détester. Summer Suits, c’est ce genre de chanson qu’on aimerait avoir écrite soi-même un jour de grand soleil, quand l’air est dense de promesses et de fainéantise. Alex Kate, jeune pousse pop venue du Royaume-Uni, compose ici une ode hédoniste d’une justesse désarmante. Le titre a germé d’une conversation banale, comme souvent les bonnes idées : “Écris une chanson d’été”, lui souffle son compagnon. Quelques jours plus tard, entourée de Mitch Parks et Ivey Asher en studio, elle donne vie à cette idée lumineuse. Pas de drame, pas d’arrogance — juste l’envie de célébrer ce moment précis où le monde se met à tourner plus lentement, au rythme d’une humeur légère et d’une peau trop vite bronzée. Le morceau évite habilement tous les pièges du tube estival convenu. Pas de tropical house éculée ni de maracas en plastique ici : Summer Suits est un mille-feuille pop savamment produit, entre acoustique légère, refrains collants et production qui fait la nique aux formats trop serrés. Le concept est simple : l’été te va bien, peu importe comment tu le portes. Ce n’est pas un slogan, c’est une vérité qu’Alex chante avec tendresse et malice. On pense aux meilleurs jours de Lily Allen, à la désinvolture d’une Janelle Monáe qui aurait troqué son smoking pour une robe portefeuille, à l’esprit DIY mais classieux des débuts d’Alvvays. Il y a du clin d’œil, du clinquant, mais aussi une sincérité qui transperce — ce qu’on appelle du goût, en somme. Avec ce morceau, Alex Kate ne cherche pas à conquérir le monde, elle se contente de le faire sourire. Et franchement, cet été, on n’a besoin de rien d’autre. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 27, 2025À la lisière de la pop plastique et du club introspectif, One More Night de Carδamo frappe comme un flash stroboscopique dans le brouillard moite d’un after un peu trop tardif. Ce n’est pas un morceau, c’est un vertige. Une plongée dans l’instantanéité brute du désir, dans la confusion glamour de ces rencontres nocturnes qu’on regrette parfois au lever du jour — mais qu’on réitère quand même, par besoin de frisson, de chaleur, de ne pas être seul·e. Depuis son studio-maison quelque part dans le Londres des insomnies créatives, Carδamo taille ce morceau comme un petit bijou pop electro queer et toxique, quelque part entre la folie désinvolte d’un Dorian Electra et la tension érotique d’un morceau de Shygirl ou de Charli XCX époque Vroom Vroom. Talk To Frank, invité à poser sa voix, injecte une tension nerveuse et presque théâtrale qui électrise l’ensemble, comme si l’on assistait à une dispute feutrée entre deux amants dans un club désert. Ce qui fascine ici, c’est la manière dont Carδamo désamorce les clichés du banger de club en y injectant une vulnérabilité, un malaise, une sincérité crue. Tout sonne hyper maîtrisé, et pourtant ça suinte l’instinct, la sueur, l’urgence. Le morceau pulse d’un beat charnel, syncopé, presque sale — une house tordue par l’émotion. One More Night est le premier tir d’une salve de morceaux à venir, tous calibrés pour les dancefloors mais hantés par la solitude, l’ambivalence du plaisir, les souvenirs trop nets du lendemain. Carδamo désormais Roundhouse Resident Artist et repéré·e par la très affûtée Jaguar (BBC Radio 1), confirme ici une identité rare : à la fois producteur·rice, auteur·rice, interprète et défricheur·se sonore. Un·e artisan·e pop de l’ère post-genre, qui sait que la nuit est plus belle quand elle brûle. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 27, 2025Imaginez une boule à facettes suspendue au plafond d’un bunker. Des corps en sueur qui dansent sous des sirènes d’alerte. Une voix qui murmure “No Tomorrow” alors que les synthés pleurent sur une ligne de basse aux accents dystopiques. Bienvenue dans le monde de M4TR, alias Music 4 The Revolution, projet caméléon d’AJ Solaris, qui signe ici avec Love Is The Revolution son troisième album studio — le plus ambitieux, le plus romanesque, et peut-être le plus humain de tous. Après deux opus ancrés dans une esthétique protestataire, Solaris renverse la vapeur : ici, ce n’est plus la rage qui guide la création, mais l’amour. Pas l’amour doux et lisse des comédies romantiques, non. Un amour tentaculaire, imprévisible, fragmenté — un chaos sublime, traversé de flashbacks sentimentaux (“Life Without Her”), de frissons clubbing (“Hooks”), d’appels de sirène (“Siren Song”) et d’un combat intérieur sur fond de darkwave clinique (“Kill The Self”). Loin de verser dans le collage rétro gratuit, Solaris réactive les fantômes de Duran Duran, Depeche Mode ou Peter Gabriel pour leur injecter une urgence contemporaine. Les sons sentent la bande magnétique chauffée à blanc, les refrains s’ouvrent comme des lucarnes sur des souvenirs déformés, et les beats claquent comme des slogans post-romantiques. Chaque titre est un chapitre — de la ferveur collective de “Let Love Turn This World Around” à la pulsation élégiaque de “Polaris”, en passant par l’électrochoc hédoniste de “Coup de Grâce”. Plus qu’un disque, Love Is The Revolution est un manifeste habité, quelque part entre Berlin 1983, une rave ibizienne fantasmée, et un message secret planqué dans un vieux Walkman. Une ode à l’amour comme ultime résistance face à l’effondrement — fragile, fluide, invaincu. Solaris ne chante pas pour danser, il danse pour survivre. Et on le suit, les yeux fermés. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 27, 2025“Get Me There to Church” est un ruban froissé qu’on noue autour d’un doigt, comme pour ne pas oublier. Ce n’est pas une production. C’est une traversée. D’un continent à l’autre, d’un cœur à l’autre, d’un doute à une décision. Avec “Get Me There to Church”, Michellar (alias Michelle Bond) ne signe pas un premier single, elle signe un serment en filigrane, cousu de souvenirs et de désirs murmurés entre deux fuseaux horaires, entre San Francisco et Staffordshire, entre une voix qu’on devine timide et une émotion qu’on ne peut pas ignorer. Le morceau s’ouvre comme une porte de chapelle un dimanche matin : lentement, timidement, presque en s’excusant d’exister — mais c’est précisément cette pudeur qui fait mouche. Car tout ici semble écrit avec un crayon de bois, tremblant mais sincère. On entend dans la production de Tobias Wilson une volonté de laisser respirer les choses. Pas de fioritures, pas de clinquant — juste ce qu’il faut de réverb pour qu’on ait l’impression d’écouter le souvenir d’une femme assise à l’arrière d’une voiture, bouquet en main, robe froissée, se demandant si c’est le bon moment. Si c’est le bon homme. Si c’est enfin le bon chapitre. Et puis il y a ces voix, Helen Walford et Harrison Black, qui ne chantent pas à deux mais l’un dans l’autre, comme si le dialogue entre eux était plus une étreinte qu’un échange. On pense à Miranda Lambert, oui, mais sans l’orgueil du Sud, sans le cuir. Plutôt une country des marges, une country d’expatriée, née au bord du Pacifique, élevée au spleen. Ce qui touche, ici, c’est la manière dont Michellar parle d’engagement sans jamais user du mot. Comme si elle chuchotait à l’oreille de ses auditeurs les hésitations qu’on n’ose pas dire à voix haute. C’est une chanson d’aveu, pas de conquête. Une chanson pour ceux qui aiment sans faire de bruit, qui doutent sans fuir, qui avancent avec le cœur en bandoulière. “Get Me There to Church” ne vous fera pas danser, elle vous fera patienter. Et dans ce monde qui va trop vite, c’est peut-être la plus belle des bénédictions. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 27, 2025C’est arrivé comme ça, sans prévenir. Une nuit trop longue, un battement synthétique venu s’échouer contre les vitres embuées d’un appartement trop blanc. On cherchait un morceau pour oublier, on est tombé sur Death in Disguise. Et on n’a plus voulu revenir. El Sam ne chante pas ici, il consume. Dans ce morceau en clair-obscur, pop électronique et tragédie sentimentale se fondent dans un baiser empoisonné. Sa voix, mi-homme mi-hologramme, flotte sur une production glitchée comme un miroir brisé, entre battements d’ailes et basses qui rampent. C’est une cathédrale de stroboscopes, une confession intime maquillée pour sortir. On pense au torse nu de Christine and the Queens, au romantisme gothique d’un Woodkid sous ecstasy, au spleen digital d’un The Weeknd tombé amoureux d’un fantôme. Mais El Sam ne copie personne — il s’invente en contre-jour. Ce qu’il livre ici, c’est une fiction sensorielle, un court-métrage intérieur où l’amour fait office de tueur à gages déguisé en danseur. Le plus troublant ? Cette capacité à mêler l’absolu au trivial, à faire d’un beat club un cercueil ouvert. Derrière l’ivresse des refrains, on devine les ruines, les cendres, les morceaux de soi qu’on laisse traîner dans les lits qu’on quitte. « Death in Disguise » est une pièce où entrer, seul, vêtu de ses cicatrices les plus brillantes. Et quand le morceau s’arrête, il reste ce silence rare, celui d’après les grands vertiges. El Sam ne fait pas de la pop. Il fabrique des failles où il fait bon tomber. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 27, 2025Parfois, un morceau arrive comme une carte postale d’un monde parallèle. Dans The Roommates, Eleanor Idlewood ne compose pas seulement un titre — elle recrée un univers. Quelque part entre Drive et Maurice, entre les bandes-son de John Carpenter et les silences gênés d’un salon partagé à deux, la musicienne française tisse une romance queer rétro-futuriste, pleine de mystère, de pulsations et de regards échangés derrière des portes closes. Sonny et Flint ne sont que « des colocataires », assurent les voisins. C’est presque une blague. Une de celles qu’on lance en haussant les sourcils, sans vraiment vouloir savoir. Mais derrière les rideaux, l’histoire est tout autre : une passion électrique, nocturne, à peine contenue par les murs trop fins. Idlewood enregistre chaque soupir dans les nappes de synthés, chaque battement de cœur dans les basses sombres, chaque éclat de rire dans les reverb de claviers analogiques. Ce qui rend ce morceau si singulier, ce n’est pas seulement son esthétique eighties savamment orchestrée, quelque part entre M83, Desire et Electric Youth , mais cette manière qu’a Eleanor de charger le son de non-dits, de soupçons, de gestes interrompus. Comme si l’on regardait un vieux film en Super 8 où l’on devine plus qu’on ne voit, et où chaque note devient un acte de résistance tendre. The Roommates est une ode à ces histoires d’amour que l’on n’ose pas dire à voix haute. C’est aussi un pied de nez doux-amer à toutes les étiquettes, aux jugements, aux petits sourires en coin des voisins. Eleanor Idlewood ne cherche pas à provoquer : elle expose l’évidence. Et elle le fait avec un soin, une poésie sonore, un amour du détail qui trahissent à la fois la productrice minutieuse et la conteuse viscérale. Ce n’est que le prélude d’un projet plus vaste : une future EP, un second album à venir. Mais si ce titre est une première pièce du puzzle, alors on peut déjà dire que l’œuvre à venir s’annonce comme un refuge queer, une machine à souvenirs qui n’ont jamais vraiment existé… sauf dans nos fantasmes. Et quelque part, ça suffit. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 27, 2025On pourrait dire que Brother Barnaby arrive tard, que ce Mystery of the Self prend son temps, qu’il aurait pu voir le jour il y a cinq ans ou dans une autre vie. Mais c’est justement là que réside son charme rare : dans cette temporalité suspendue, dans cette patine délicate qui semble née loin des timelines compressées de l’industrie. Sonny George — derrière ce pseudonyme pastoral — livre un premier album comme on en entend peu, forgé dans l’intimité, à coups de patience, d’essais discrets et de mélodies longuement infusées. Dès Samantha, ouverture solaire et insouciante, l’esprit de Paul Simon plane avec légèreté. C’est pop-folk sans être cliché, c’est nostalgique sans être pastiche. Il y a dans l’agencement des voix et dans la malice de la ligne de basse un goût d’hier remis au présent — quelque part entre la fraîcheur de Graceland et les rêveries de Real Estate. Puis You Mean a Lot to Me prolonge cette douceur rétro sans tomber dans le piège du mimétisme. Un solo de basse inattendu y vole la vedette, preuve d’un amour des détails qu’on retrouve tout au long de l’album. Plus loin, Bless My Heart (Track 3) se love dans une ambiance feutrée, presque caféinée. Jazz discret, voix qui frôle le murmure, trompette en pointillés — on s’imagine le matin, rideaux entrouverts, tasse tiède à la main. C’est simple, c’est juste, c’est beau. Mais Mystery of the Self ne s’enferme pas dans le confort. Labrador ralentit le tempo, jazzifie l’émotion, laisse le mellotron étirer l’horizon. Ici, on ne cherche plus à plaire, on explore. Même chose pour By Choice, qui tangue vers le slowcore avec ses guitares nettes, ses silences habités. Et puis arrive Comet, bijou atmosphérique qui convoque le Tim Buckley de Happy/Sad. Les synthés y sont vacillants, comme ivres de solitude. La production maison ne trahit rien : chaque souffle, chaque effet sonne juste, minutieux. Enfin, Great Beyond (Track 8) relance la dynamique. Véritable pépite pop aux contours syncables, elle rappelle Brazil de Declan McKenna, et pourrait facilement se glisser dans une série indie ou une campagne feel good. Sonny y pousse la voix plus haut, comme pour finir sur un sourire plein d’allant. Mystery of the Self n’est pas un disque qui crie, ni un manifeste. C’est un carnet sonore, un refuge doux-amer, un disque de l’entre-deux : entre l’ombre et la lumière, entre le souvenir et la projection. Si vous aimez les disques faits main, les mélodies qui tiennent sans artifices, les albums qui vous parlent bas mais longtemps, Brother Barnaby vous tend une main. Prenez-la. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 27, 2025Ce n’est pas un come-back, c’est une résurrection. On ne revient pas d’un deuil pareil comme on entre en scène — on s’y fraie un passage, nu, la voix fêlée mais droite, portant les cicatrices comme des ornements sacrés. Avec S.M.S.tt.D (Sold My Soul to the Devil), Hugo Oak ne livre pas une chanson. Il livre une décision. Derrière ce titre crypté, c’est toute une histoire qui se trame — celle d’un fils, d’un père, d’une traversée intérieure entre les extrêmes : entre la scène et le silence, entre l’exubérance d’une tournée mondiale avec Satori & The Band From Space, et l’absolue solitude du studio. Entre la lumière mexicaine et l’ombre laissée par un départ. Tout est là, dans cette production minimaliste et ample à la fois. On y retrouve le clair-obscur des grandes introspections — un gospel qui ne prêche pas mais murmure, une basse qui ne frappe pas mais creuse. Les chœurs planent comme des esprits anciens, tandis que la voix d’Hugo, elle, fend l’air comme une prière retenue. C’est du Frank Ocean sans l’ego, du James Blake sans l’étouffement. Une matière sonore trouble, savante et viscérale. Mais au-delà de l’esthétique — somptueuse, maîtrisée —, ce qui claque ici, c’est la sincérité. La sensation que ce titre n’a pas été écrit pour plaire ou percer, mais parce qu’il n’y avait pas d’autre issue. S.M.S.tt.D, c’est le vertige d’avoir mis sa foi dans l’art plutôt que dans les dogmes. C’est ce moment où on ne sait plus si on est en train de perdre pied ou de toucher enfin terre. On pense à Labrinth, on pense à Bon Iver, parfois, dans cette façon de jouer avec l’épaisseur du son sans jamais cacher la fragilité. Mais c’est bien Hugo Oak qui trace ici sa ligne de faille — un trait de feu dans un paysage gelé. Dans une époque où tout se vend, même l’émotion, il est rare de tomber sur un morceau qui ne cherche pas à convaincre mais à confesser. S.M.S.tt.D, c’est un acte d’âme. Une offrande. Un saut dans le vide avec les yeux ouverts. Et l’on a envie de le suivre, là, où il tombera. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 23, 2025C’est une chanson qui semble flotter entre les étoiles et les souvenirs, comme un signal radio oublié qui traverserait la Voie lactée à la recherche d’une oreille compatissante. To Erika, extrait de l’album Hawking Radiation du groupe new-yorkais Lake Ruth, ne se contente pas de hanter. Elle murmure, elle observe, elle pleure sans effusion. Et elle brûle lentement. Ce n’est pas tous les jours qu’une chanson indie pop ose se glisser dans les plis d’un fait divers aussi glaçant que celui de la secte Heaven’s Gate. Mais plutôt que de sombrer dans le morbide ou l’ironie, Lake Ruth choisit la voie la plus rare : celle de l’intimité fictive et bouleversante. Ici, la voix imaginée de Frank Lyford — membre repenti du culte, dont la compagne Erika Ernst n’est jamais revenue — s’adresse à l’absente. Une prière vers les constellations, un regret murmuré à Orion. Musicalement, To Erika est un vertige feutré : clavecins baroques en arrière-plan, reverbs givrées, basses pulsées comme des battements de cœur qui ralentissent. La production, fine comme une dentelle spectrale, rappelle les travaux les plus introspectifs de Broadcast ou The Clientele, avec ce goût du passé qui sonne pourtant toujours un peu trop présent. La voix d’Allison Brice plane à quelques centimètres au-dessus du réel, aérienne mais jamais désincarnée. C’est justement dans ce flou, entre terre et cosmos, que réside la force du morceau. Il ne s’agit pas d’une chanson « sur » un événement tragique, mais dans ce deuil suspendu. Le titre se refuse à tout pathos explicite, et c’est cette distance délicate qui le rend aussi touchant. En évoquant un homme brisé regardant le ciel avec l’espoir absurde d’y retrouver un visage, Lake Ruth réactive un pouvoir ancien de la pop : celui de faire danser les fantômes avec douceur, en rythme, au milieu des étoiles mortes. To Erika est un hommage fragile, un chant spatial pour les âmes égarées, et surtout un rappel que l’amour — même tragique — n’a jamais été fait pour rester au sol. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 23, 2025Imagine une fin d’après-midi sur un rooftop moite de Lisbonne, des verres vides qui traînent, des regards qui s’échangent, et Glide en fond, comme si la chanson savait déjà que le moment allait basculer. C’est là que NEIKED, duo suédois qui a déjà imposé sa pop décomplexée dans les charts UK (Sexual, Better Days), s’associe à Portugal. The Man — ces cowboys psyché venus d’Alaska avec l’hymne Feel It Still — pour composer le tube qui pourrait bien squatter nos tympans jusqu’à septembre. Glide ne cherche pas la révolution, mais le frisson. Le groove est moelleux, presque lascif, avec cette basse qui donne l’impression de marcher pieds nus sur du marbre chaud. Les guitares flânent entre nostalgie surf et disco lo-fi. Et puis il y a ce refrain — direct, addictif, presque naïf dans son éclat, comme une promesse qu’on fait à quelqu’un qu’on ne reverra jamais. La force du morceau, c’est son évidence. On y sent la science pop nordique (ces mélodies qui s’insinuent sans prévenir), mais aussi cette légèreté indie américaine, presque slacker, dans la façon de ne jamais forcer l’euphorie. Glide glisse, tout simplement, avec cette élégance rare des chansons qui n’en font pas trop, mais qu’on remet en boucle sans vraiment comprendre pourquoi. C’est une pop de l’instant, du lâcher-prise, de la peau contre peau sous la lumière jaune d’un néon défraîchi. C’est un hit déguisé en flirt d’été. C’est un morceau qui fait semblant de ne pas y toucher, mais qui touche juste. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 23, 2025Il a quinze ans, une voix caméléon et des mélodies qui brillent plus fort que son âge. Olie Beckett, nouvelle pépite de la pop nord-américaine, tire une flèche en plein cœur avec Hawkeye, un single aussi vif qu’introspectif, aussi catchy qu’intelligent. Un titre qui claque comme un carnet intime feuilleté à 180 BPM. On pourrait croire à un énième tube d’ado calibré pour TikTok, mais Hawkeye est plus rusé que ça. Porté par une prod aérée et percussive — entre pop bubblegum et R&B allégé — Olie déploie une palette vocale surprenante de maturité. Le genre de voix qui grimpe, virevolte, puis se pose dans un phrasé millimétré sur un pont qui flirte avec le uppercut. Et c’est là que tout bascule : entre un beat qui trottine et des mots qui claquent, il impose son tempo, son style, sa vérité. Le morceau raconte sans détour l’apprentissage de l’abandon : celui de vouloir tout réparer chez l’autre, de se cogner contre les angles morts de l’amour adolescent, de comprendre — à peine l’âge de conduire — qu’on ne sauve pas ceux qui ne veulent pas l’être. C’est cette lucidité douce-amère qui fait mouche. Olie Beckett ne joue pas à être grand. Il incarne, à sa manière, une adolescence qui ose mettre des mots sur le flou, des couleurs sur les bleus. Et avec Hawkeye, il prouve qu’il ne vise pas la hype… mais l’éternel. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 23, 2025Il y a des débuts en musique qui murmurent, timides. Et puis il y a U MAKE ME, où Lola Raie débarque guitare en feu, voix écorchée, et une rage aussi tranchante qu’un verre brisé sur le carrelage d’une salle de bain à 3h du matin. On connaissait l’actrice pour ses rôles calibrés Disney+, voilà maintenant l’autrice-interprète qui crame ses contes de fées pour mieux écrire son manifeste. Dès les premières secondes, U MAKE ME plante le décor : guitares distordues, batterie qui cogne comme un cœur trop longtemps contenu, et surtout cette voix — frontale, éraillée, vibrante — qui ne cherche pas la beauté, mais la justesse. Pas de détour, pas de prose romantique : c’est brut, c’est clair, c’est assez. Lola ne panse pas les plaies, elle les expose, les gratte, les libère. Il y a dans ce morceau une urgence très early 2000s, quelque part entre Avril Lavigne période Under My Skin et Olivia Rodrigo version garage. Mais la comparaison s’arrête là. Lola Raie, elle, n’imite personne. Elle écrit avec ses tripes et s’arrache elle-même du silence. L’héritage pop-punk est là, mais rafraîchi, féminisé, recentré sur une colère qui ne demande pas de permission. U MAKE ME n’est pas qu’un titre de rupture : c’est un baptême. Le cri d’une artiste qui choisit enfin sa propre narration, quitte à la hurler. Un coup de pied dans la porte des attentes — et si c’est ça le début, alors on a hâte de voir la suite. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : https://open.spotify.com/playlist/3ek2xlvb7YYhfYoigizYUf J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 23, 2025Certaines chansons arrivent comme un texto d’un·e ex un soir de pleine lune, et d’autres qui te prennent la main à la sortie du taf pour t’emmener danser pieds nus dans une arrière-cour ensoleillée. « Long for Nothing », le nouveau single des Essex boys de Rooskin, c’est la deuxième catégorie. Un concentré d’énergie solaire, une revanche pastel sur le spleen d’ado mal bronzé. Porté par un moment de grâce — une validation éditoriale méritée après Searchin’ For A Reason — le morceau a été pondu dans cette euphorie rare, quand le rêve cesse d’être flou pour devenir un fait Spotify vérifiable. Et ça s’entend. Tout vibre, tout pulse, tout respire la lumière. Rob, Matt et Pete n’empilent pas juste des voix : ils les fusionnent, créant des harmonies qui ne cherchent pas à impressionner mais à envelopper. Le morceau est un équilibre de contrastes : des riffs clean à la Mac DeMarco, des synthés fondants façon Real Estate, une rythmique chaloupée qui rappelle les débuts de Phoenix ou les grands moments de Bombay Bicycle Club. Mais Rooskin n’imite personne. Leur indie-pop à haut potentiel de réécoute ne cherche pas à casser les codes : elle les assume, les aime, les réinvente en toute simplicité. « Long for Nothing » n’est pas une révolution, c’est une révélation : celle qu’on peut encore faire des chansons joyeuses sans être bêtes, qu’on peut encore espérer sans tomber dans la naïveté. C’est une déclaration d’amour à l’élan, au momentum créatif, à ce moment précis où la reconnaissance extérieure devient moteur et non finalité. Rooskin ne cherche plus. Ils ont trouvé. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 23, 2025Ce n’est pas une chanson. C’est une lettre qu’on n’a jamais osé envoyer. Un mot griffonné à 3h du matin sur un miroir embué. “How Dare U!” de Lady OFLO est de ces morceaux qui ne s’écoutent pas : ils s’absorbent, comme un poison lent, comme un vieux parfum qui ressurgit sans prévenir et vous replonge dans un souvenir que vous aviez maquillé depuis longtemps. À San Francisco, quelque part entre les collines électriques et les boucles salées du Pacifique, Lady OFLO façonne une pop-rnb qui n’a plus besoin de hurler pour faire trembler. Épure chirurgicale. Silences pensés. Chaque synthé semble exhaler l’écho d’un non-dit, chaque note est un geste retenu, une pulsation à peine dissimulée sous la peau. C’est minimal, oui, mais d’une densité émotionnelle étouffante. On pense parfois à FKA twigs, pour la vulnérabilité dans l’architecture sonore. Parfois à Banks, pour la sensualité contenue dans le feu. Mais Lady OFLO ne cherche pas à être comparée. Elle avance à contre-courant de tout, dans un sillage doux-amer qui ne se laisse pas capturer. Elle fait de la mélodie un théâtre, de la production un lieu hanté, de la pop un terrain sacré où les blessures deviennent des bijoux. “How Dare U!” est une élégie contemporaine, une déclaration sans ponctuation, un cri qui a pris le temps de devenir murmure. C’est ce qu’on écoute quand le monde a été trop bruyant, trop dur, trop rapide. C’est le son d’une femme qui n’attend plus rien mais qui dit tout, à sa manière : douce, floue, implacable. Et si c’était ça, la vraie révolution ? Ne plus avoir besoin de crier pour qu’on vous entende. Pour découvrir plus de nouveautés SOUL, RNB, JAZZY, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVARNB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 23, 2025Difficile de savoir si Orrin est en train de s’éteindre ou de devenir un supernova. Avec “Bad Habits”, l’artiste new-yorkais signe un morceau qui sonne comme une crise d’identité mise en boucle, une explosion de couleurs numériques dans un monde où les émotions ont la texture glitchée d’un MP3 mal compressé. On est en plein territoire hyperpop, mais attention : ici, pas de fun criard ni de dopamine gratuite. Le morceau est tendu comme un câble de haute tension, court, brutal, auto-dérisoire, et presque douloureusement sincère. La voix d’Orrin — autotunée à l’extrême, tordue comme un visage dans un miroir brisé — crache des refrains courts, addictifs, erratiques, comme si la pensée même de se contenir devenait insupportable. Les bad habits ? Ce ne sont pas juste des vices. Ce sont des mécanismes de survie dans un monde trop bruyant, trop rapide, trop tout. Production acide, kicks compressés jusqu’à la suffocation, mélodies qui ressemblent à des alarmes : Orrin joue avec les codes du genre mais refuse de les flatter. Il ne veut pas plaire. Il veut déranger — ou mieux, mettre à nu. Dans ses dissonances, “Bad Habits” n’est pas une chanson, c’est une fenêtre sur une subjectivité en chute libre, où le chaos devient presque rassurant. Comme si perdre le contrôle était la seule façon de sentir encore quelque chose. Orrin confirme ici ce qu’on pressentait déjà : il est un de ces rares artistes pour qui la musique n’est pas un costume mais une peau. Une peau sensible, brûlée vive par le monde, qui ne cicatrise qu’en criant plus fort que le silence. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 19, 2025Il y a des morceaux qui n’ont pas besoin de crier pour se faire entendre, des refrains qui s’infiltrent comme une envie de danser sans raison valable. Avec « Dumb », The Mannequins livrent un hymne à la légèreté, un baiser tropical soufflé sur une nuque moite. C’est sucré, c’est sensuel, c’est un peu bête — et c’est précisément là que réside toute son intelligence. Dès les premières secondes, la production flirte avec les codes les plus solaires du moment : un beat afro-pop qui chaloupe comme un corps en bord de mer, une rythmique taillée pour les hanches, et cette voix à la douceur feinte, qui glisse des promesses moites avec un aplomb désarmant. L’ensemble sent la mangue un peu trop mûre, le cocktail qui frappe plus fort que prévu, le flirt de fin de soirée sur une plage oubliée. On pourrait croire à une énième copie carbone des trends TikTok, mais The Mannequins injectent dans ce tube une dose de dérision bienvenue. « Dumb » n’essaie pas d’être profond, il assume son statut de plaisir coupable, mais se permet des arrangements précis, un groove millimétré et une nonchalance maîtrisée qui rappelle les meilleures heures d’Aya Nakamura ou Rema. L’équilibre est fragile, mais tenu : entre chaleur et fraîcheur, pulsion et désinvolture. C’est le genre de titre qu’on fredonne malgré soi, qu’on repasse en boucle pendant qu’on bronze sans lire son livre. « Dumb », c’est ce moment précis où l’on cesse de réfléchir pour enfin ressentir. Et si c’était ça, la vraie intelligence émotionnelle ? Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 19, 2025Il y a des morceaux qui s’écoutent comme on relit une vieille lettre, froissée mais intacte. “Free Fall” de Louie Rubio est de ceux-là — une chanson chuchotée depuis un entre-deux-mondes, entre un vol Paris-Madrid et une aube californienne, suspendue entre le vertige du départ et la caresse de l’ancrage. Dans ce single intime, l’artiste hondurien-américain troque ses collaborations flamboyantes (Nile Rodgers, Ty Dolla $ign, une apparition chez Kimmel, rien que ça) pour une approche dépouillée, presque nue, de la chanson folk. Le résultat ? Un souffle à la Elliott Smith, une tendresse à la José González, le tout enveloppé d’un grain lo-fi patiné par le soleil de Los Angeles. Ici, le silence a sa place, les respirations deviennent mélodies et chaque mot semble pesé, jamais jeté. Les guitares fingerpicked, les harmonies en apesanteur et le timbre feutré de Louie dessinent un paysage intime — celui d’un homme à la frontière entre deux continents, deux langues, deux vies. On pense à Bon Iver sans le givre, à Sufjan Stevens sans la grandiloquence : une folk d’intérieur, domestique, presque secrète. “Free Fall” est une chute, oui, mais vers soi. Une chute douce, volontaire, comme on ferme les yeux pour mieux sentir. En trois minutes suspendues, Louie Rubio signe une ballade qui ne cherche ni l’exploit ni l’éclat, mais plutôt l’évidence. Un morceau fait main, fait cœur. Une berceuse pour adultes cabossés, qui savent que la chute est parfois le seul chemin vers la légèreté. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 19, 2025Il y a des chansons qui ne cherchent pas à impressionner, mais qui s’installent en vous comme une évidence — I Give In de Mainland Break est de celles-là. Un titre qui ne clame rien, mais qui murmure beaucoup. Ici, le combat n’est pas sur une scène ou dans un cri, il est intérieur, lancinant, presque lascif : celui que l’on mène contre soi-même, et qu’on finit par laisser gagner. Sur une ligne de guitare claire comme une fin d’été trop longue, le morceau développe une esthétique indie pop baignée d’échos lo-fi et de réminiscences power pop à la Teenage Fanclub ou Real Estate. Pas de grand frisson ici, plutôt une douce langueur, une torpeur dorée dans laquelle les contradictions s’empilent comme des couches de sable humide. On avance sans bouger. On cède sans vraiment tomber. Le chant, lui, est détaché mais pas froid — il flotte, retenu, presque fatigué d’avoir trop ressassé. C’est ce ton-là qui fait la force du morceau : pas de pathos, juste une acceptation douce-amère que parfois, l’on abdique. Par lassitude, par lucidité, ou simplement parce que résister demande une énergie qu’on n’a plus envie de fournir. La beauté de I Give In, c’est ce paradoxe en spirale : un morceau qui parle d’immobilisme avec un sens aigu de la progression. Un titre mélodiquement solaire qui éclaire des zones d’ombre que l’on préfère souvent balayer. Un abandon qui ne sonne jamais comme une défaite, mais plutôt comme une étape. Celle où l’on se laisse porter par la vague, en espérant qu’elle nous dépose quelque part où le souffle sera plus simple. Mainland Break signe ici un hymne discret aux cœurs ambivalents — ces gens qui sourient et doutent en même temps, qui aiment en se repliant, qui avancent à reculons. Une chanson pour ceux qui ne savent pas trop s’ils gagnent ou perdent, mais qui, en tout cas, n’ont plus peur de lâcher prise. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 19, 2025On croyait que la pop avait déjà tout dit sur la célébrité, la solitude des projecteurs, les likes qui ne tiennent chaud à personne. Mais Meagher, ce type à la voix de velours râpé venu de Baltimore, débarque avec “Popular” — un titre faussement clinquant qui sonne comme une confession murmurée dans un vestiaire vide après le bal. Sous ses allures de tube indie-pop aux reflets satinés, Popular est en réalité un miroir trouble. Celui dans lequel on se regarde un peu trop longtemps en se demandant : est-ce que je veux vraiment qu’on m’aime ? Les guitares brillent mais ne consolent pas. Les synthés ont la gueule de bois. Et Meagher, en maître du paradoxe, chante la popularité comme on conjure une malédiction. Le morceau s’ouvre sur des textures aussi séduisantes qu’ambiguës : tout y est trop propre, trop beau, presque plastique — à l’image de ce monde où l’image vaut plus que la chair. Et puis, la voix fend le vernis. Elle craque par endroits. Elle trahit. Elle dit que le vide, parfois, a le goût du sucre. Que derrière les “tu gères mec” se cache un cœur qui n’a pas le mode d’emploi. Meagher, c’est ce mec qu’on croise dans un rêve éveillé, entre Tame Impala et The Weeknd, mais sans l’égo-trip. Il ne prétend pas savoir, il explore. Il ne clame pas sa douleur, il la laisse sourdre. Et Popular, c’est tout ça : un slow dans une pièce pleine, une envie de disparaître pile au moment où tout le monde te regarde. Il y aura d’autres singles. D’autres moments. Mais celui-ci, avec sa pop douce-amère et son chant sans défense, ressemble à un avertissement. À une question. À un souffle. Meagher ne veut peut-être pas être popular. Il veut juste être entendu. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 19, 2025Il y a chez CatchTwentyTwo cette douceur tragique qu’on reconnaît d’instinct — la voix qui ne force jamais, qui préfère chuchoter des vérités plutôt que d’imposer un refrain. Avec “At All Times”, il livre un titre suspendu, en équilibre instable entre R&B d’alcôve et disco embrumée, comme si Toro y Moi s’était égaré dans une slow jam de Prince sous xanax. Produit, composé, interprété par ses soins, ce morceau est le troisième volet de Exxxtreme Disco, un EP à paraître qui avance masqué, comme un film d’auteur feuilletant un vieux Rolling Stone trempé dans le champagne. Ici, l’artiste originaire de Floride (via l’Arkansas, le Texas, l’Oklahoma — autant dire une cartographie sensible) convoque ses fantômes : Michael Jackson, Pharrell, Tame Impala, Roosevelt… mais sans jamais singer. Il transforme l’héritage en matière émotionnelle, façonne une pop sensuelle où les rythmiques funk se frottent aux silences, aux regards baissés, aux amours qui fuient. Tout dans “At All Times” respire la retenue et le détail : les drums claquent avec tendresse, les nappes vibrent comme un souvenir mal rangé, la basse nous promène dans une langueur moite. C’est un slow qui n’en est pas un, une déclaration qui n’ose pas s’avouer, une nostalgie futuriste. Et CatchTwentyTwo de le murmurer, sans jamais hausser le ton : ici, on ne cherche pas à séduire tout le monde, mais à toucher quelqu’un. Juste un. Celui ou celle qui, à minuit passé, écoutera “At All Times” et comprendra que c’est aussi sa vie qu’il est en train d’entendre se jouer. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 18, 2025Il y a des morceaux qui ne cherchent pas à impressionner — ils se contentent de hanter. Lotus Blanc, troisième single signé Paulo and the Problems, en duo avec le toujours magnétique Dude Low, est de cette trempe-là. Une chanson qui ne pousse pas les portes, mais les entrouvre. Qui glisse plutôt qu’elle ne frappe. Comme si Frank Ocean s’était assoupi sur une plage du Sud-Ouest, avec un joint à moitié consumé et les harmonies de Badbadnotgood dans l’oreille. C’est une rêverie, oui. Mais pas une rêverie pastel. Le morceau flotte dans une brume feutrée, un RnB lunaire charriant autant de sensualité que de mélancolie. La voix de Paulo, traînante et intime, s’enlace à celle de Dude Low dans une spirale jazz downtempo aux allures de méditation urbaine. On pense à King Krule, à HOMESHAKE, à ce groove discret qui cache un trouble profond. Un spleen de velours. Et comme toujours avec le projet Stupid Sexy Paulo, le surréalisme est en embuscade : Lotus Blanc est accompagné d’un clip animé où l’on retrouve Nico, chien mascotte devenu alter ego de papier. Un cartoon VHS aux faux airs de rêve éveillé, entre mélancolie acidulée et humour absurde. Derrière la douceur, une étrangeté. Derrière l’animation, une mélodie qui s’incruste. Troisième extrait d’un projet qui s’annonce aussi étrange qu’envoûtant, Lotus Blanc est une caresse vénéneuse, une cigarette électronique laissée sur un rebord de fenêtre, un slow d’après minuit où le monde devient flou — mais beaucoup plus doux. Et si c’était ça, le vrai tube de l’été ? Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 18, 2025Dans « Baby Blue », Billianne ne chante pas, elle souffle, elle hante. Elle épouse le silence avec une douceur si maîtrisée qu’on la croirait sortie d’une pièce sans murs, suspendue dans un temps qui ne se compte plus. Sa voix, toujours sur le fil, s’avance avec la précaution de celles qui ont trop vu, trop aimé, trop retenu. Avec ce nouveau single, la jeune artiste canadienne s’affirme là où d’autres se diluent : dans la finesse. Là où tant de voix montent pour prouver, Billianne descend dans les demi-teintes, les froissements d’âme, les silences entre les mots. L’instrumentation, aérienne, presque absente, laisse toute la place à cette fragilité nue, ce cri contenu qui n’a pas besoin de hurler pour blesser. On pense à Billie Marten pour l’épure, à Phoebe Bridgers pour la lucidité désarmée, à Norah Jones pour le velours tragique. Mais plus encore, c’est à une forme de grâce que l’on assiste : celle d’une artiste qui ne compose pas pour faire joli, mais pour dire vrai. « Baby Blue » est une chanson de départs muets, d’amours qui s’effilochent à distance, de ces douleurs discrètes qu’on ne pleure pas devant tout le monde. C’est un titre de crépuscule, mais sans pathos — un regard doux-amer sur le vertige de grandir. Billianne ne cherche pas la place qu’on voudrait lui assigner dans le paysage indie-pop. Elle trace sa propre carte, à la main, sur du papier trempé d’eau salée. Et si le bleu de « Baby Blue » est celui de la mélancolie, il est aussi celui de la vérité la plus pure. Celle qu’on n’attendait pas, mais qu’on n’oubliera pas. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 18, 2025Elle arrive sans prévenir, comme une onde de choc douce-amère dans un dancefloor mental. Nata, ce n’est pas juste un alias ou un projet : c’est un endroit où la pop rentre en collision avec l’anomalie. « Frozen », leur nouveau single, sonne comme une sirène en boîte de nuit – un cri glacé au milieu des stroboscopes, un uppercut fluo dans les entrailles du conformisme. Un seul morceau, et déjà une esthétique. Trois synthés, une voix qui frôle la confidence puis éclate, et cette tension permanente entre le planant et l’organique. On pense à un duel intime entre Clara Luciani et les Chemical Brothers, ou à ce que donnerait une collab entre Étienne Daho et une intelligence artificielle en pleine crise existentielle. C’est électro, oui. C’est pop, sans doute. Mais surtout, c’est Nata : un drôle d’ovni sonore, trop bancal pour les puristes, trop accrocheur pour les hipsters. Tant mieux. « Frozen », c’est l’aliénation travestie en hit. Une structure en escalier où les refrains deviennent des slogans sous acide, et où la mélodie te glisse entre les doigts comme une promesse jamais tenue. C’est aussi un manifeste à peine voilé contre la paralysie sociale, porté par une voix qui ne choisit pas entre la douceur et la colère. Nata ne cherche pas à séduire, elle contamine. Le premier EP est prévu pour l’automne, et si « Frozen » en est l’échantillon, on peut déjà dire que la tempête est amorcée. Une chose est sûre : on ne sort pas indemne d’un morceau pareil. On en sort juste… moins gelé. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 18, 2025Ils appellent ça Dont Dance. Et c’est évidemment une provocation. Une malice. Une contradiction douce comme un coup de soleil sur une peau déjà brûlée par la vie. 5ON5, c’est le genre de bande berlinoise qui ne prévient pas, ne s’excuse pas, et n’a pas besoin de GPS pour transformer trois minutes de musique en shoot d’endorphines. À mi-chemin entre les pulsations fluo des clubs européens, les mirages d’un chill hyper-connecté et la tendresse post-TikTok d’un futur-pop qui n’a pas encore trouvé son nom, Dont Dance est une anomalie dans les grilles de radio, un antidote à la grisaille, un hymne qui groove avec la nonchalance des beaux jours perdus. Ça rappe sans rage, ça chante sans geindre, ça produit avec une précision de chirurgien amoureux. Il y a dans ce morceau quelque chose de l’insouciance électro des débuts de Christine and the Queens, un soupçon de Soulwax pour l’architecture invisible, et cette manière très générationnelle de rendre l’éclectisme digeste — comme si le monde allait trop vite pour choisir un seul genre. 5ON5 préfère en inventer un. Appelle-le 5vibe, si tu veux. Et la vidéo, euphorisante, technicolorée, pleine d’une joie presque anachronique, t’embarque dans un micro-monde où la danse n’est pas une injonction, mais un effet secondaire. Le plaisir, ici, est un langage. Et 5ON5 le parle avec l’élégance de ceux qui savent que le futur ne s’écrit plus avec des mots mais avec des sensations. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 18, 2025Il y a des villes qui collent à la peau. D’autres qui transforment le souffle, la lumière, le rythme intérieur. Ostuni, petite enclave blanche du sud de l’Italie, a laissé ses pigments dans les veines de Noushy. Et c’est avec une grâce presque irréelle qu’elle en extrait une matière sonore : son tout premier single, OSTUNI, comme une carte postale audio envoyée d’un ailleurs solaire, intime, bouleversé. Noushy vient de Glasgow mais sa musique ne revendique aucun ancrage, ni esthétique ni géographique. On y flotte comme dans une piscine au sel tiède, entre nappes électroniques qui s’effilochent, percussions discrètes comme des battements de cils, et une voix qui ne cherche pas à impressionner — elle murmure, elle glisse, elle s’épanche, fragile et libre à la fois. On pense à Sevdaliza, à FKA Twigs sans l’obsession du glitch, à James Blake s’il s’était égaré sur une route blanche des Pouilles après une nuit d’orage intérieur. Il ne se passe presque rien dans OSTUNI, et pourtant tout arrive : le souvenir, la perte, l’abandon des certitudes, le goût d’une liberté qu’on ne sait pas encore nommer. C’est un titre d’entre-deux : entre le passé et ce qui vient, entre le chaos et l’acceptation. Une musique de seuil, qui tient dans le souffle suspendu d’un été qui pourrait tout redéfinir. À travers ce premier morceau, Noushy ne signe pas seulement une entrée en matière. Elle pose une intention rare : celle d’une musique émotionnelle mais jamais démonstrative, hybride mais sans étiquette, spirituelle sans emphase. C’est le début d’un journal sonore, d’une exploration — celle d’un corps, d’une mémoire, d’un ailleurs qu’on touche du bout des doigts. On ne sait pas exactement où OSTUNI veut nous emmener. Mais c’est là tout son charme : elle nous invite à partir sans GPS, juste avec le cœur qui bat un peu plus fort. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 18, 2025Londres la nuit. Il est trois heures. Le sol vacille. Quelqu’un a oublié de couper la boucle du dernier rêve, celui qu’on n’aurait pas dû rêver. C’est là, dans ce battement suspendu entre fuite et lucidité, que naît PMAT – acronyme tremblant de Prends Moi Avec Toi, mais aussi prière de minuit, mantra codé, SOS emballé dans des beats narcotiques. À mi-chemin entre la pop francophone d’un Pierre de Maere sous anxiolytiques, les mirages synthétiques d’un Troye Sivan et la sensualité désabusée d’un Zaho de Sagazan, VINCENT J tisse une langue hybride, mélange de français, d’anglais et d’arabe, qui ne cherche pas à séduire mais à dire. Dire ce moment précis où l’envie de tout quitter, de s’abandonner à une ligne, à une étreinte, à une illusion, devient presque une forme de liberté. Presque. Le morceau tangue. Il respire comme un corps épuisé mais encore capable de désir. Le beat, minimal mais entêtant, donne cette impression d’être en suspension, juste avant la chute. Les synthés scintillent puis s’effacent, laissant place à une voix qui murmure plus qu’elle ne chante, comme pour ne pas réveiller ses propres fantômes. Mais PMAT ne se complaît jamais dans l’abandon. Il flirte avec le précipice sans jamais s’y jeter. C’est là toute la force de ce titre : dans sa capacité à évoquer le vertige sans tomber dans le cliché de la perdition. Un morceau sur l’envie de se perdre, sans jamais oublier la possibilité du retour. Avec ce single, VINCENT J s’inscrit dans une nouvelle génération d’artistes diasporiques qui ne choisissent pas entre leurs identités mais les habitent toutes à la fois, sans hiérarchie ni folklore. Il y a dans PMAT un éclat fragile, celui d’une étoile filante qu’on aurait décidé de suivre, même les yeux fermés. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 18, 2025Il y a des chansons qui brûlent vite, et d’autres qui couvent lentement dans un coin de votre âme. Stand By You, le nouveau single de Riah, fait partie de ces dernières. Une flamme douce, mais têtue. Loin des ardeurs synthétiques de son dark-pop habituel, Riah s’engouffre ici dans un sillon plus organique, presque viscéral : celui du blues et du R&B à fleur de peau. Et ce virage, c’est tout sauf une coquetterie de production. C’est une déclaration. Captée live dans l’intimité du studio Conway Sound à Wheat Ridge, Colorado, entourée de musiciens brillants — El Javi à la guitare, Dominick Williams au piano — la chanson déploie un espace de retenue et de puissance rare. Pas de surcharge, pas de fioriture. Riah murmure, suggère, laisse la place au silence, à l’écho, au doute. Sa voix, toujours à la frontière du tremblement, semble peser chaque mot comme une décision. Le titre agit comme une réponse inversée à tous les hymnes d’amour sacrificiel. Ici, aimer, c’est rester, oui, mais sans se nier. C’est accompagner l’autre dans sa douleur sans tenter de l’effacer. La force tranquille du morceau repose justement sur ce paradoxe : être là sans s’effacer, soutenir sans se noyer. Et c’est bouleversant. Tourné dans les conditions mêmes de l’enregistrement, le clip réalisé par Chris Rasmussen appuie cette idée d’authenticité radicale. Pas de décor surfait, juste la musique, les regards, et une tension palpable dans l’air. Avec Stand By You, Riah ne se contente pas de publier un single : elle livre un manifeste sur l’amour adulte, celui qui ne cherche ni à réparer ni à fuir. Un tournant à la fois sonore et narratif qui laisse présager un album, The Fourth Wall, à l’ambition bien plus grande qu’une simple rupture pop. C’est un morceau pour ceux qui restent. Pas par faiblesse, mais par choix. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 18, 2025On n’entend pas « Time’s a Killer » de Dee Dasher, on s’y abandonne comme on s’abandonne à un souvenir flou qui refuse de mourir. C’est une chanson qui avance à pas de brume, s’infiltre dans les silences, puis reste suspendue là, dans un coin du cœur, exactement là où le manque se loge. Dee Dasher, en sirène solitaire venue des brumes de Jim Thorpe, Pennsylvanie, se place dans la lignée des orfèvres du spleen – de Lana Del Rey à Agnes Obel, en passant par Fiona Apple ou Aurora – mais elle creuse son propre sillon : plus intime, presque spectrale. Sa voix, c’est une buée sur une vitre givrée, une caresse triste. Elle ne cherche pas à impressionner, elle touche – à cru. Et cette fragilité tenue dans un souffle est sa force. Time’s a Killer, c’est une chanson de chambre noire, une lettre jamais envoyée, une confession pour personne. Derrière ses arrangements minimalistes, presque absents, se cache une tension, un gouffre émotionnel. Les nappes éthérées s’étirent comme du satin froissé ; chaque silence pèse plus que n’importe quelle mélodie. On y entend le temps qu’on a perdu à espérer être aimé comme on aime, et le poison lent de ce que ces amours incomplètes laissent en héritage. Il y a ici quelque chose d’extrêmement cinématographique – on imagine des visages flous, des routes mouillées, des mains qui ne se touchent plus. Mais rien de surjoué : juste l’os. Juste la douleur nue, élégante, murmurée plutôt que criée. Avec ce morceau, Dee Dasher n’écrit pas une chanson de rupture : elle sculpte un tombeau sonore à ces fragments d’amour fantômes qui hantent encore nos gestes tendres. Une œuvre à écouter seul·e, dans la pénombre, ou en traversant un paysage qui ressemble à ce qu’on ressent quand on se rend compte qu’on n’était jamais vraiment aimé. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 18, 2025Il arrive parfois que les albums les plus courts soient ceux qui marquent le plus profondément. Equinox, nouvel EP de Common Saints, en à peine plus de 14 minutes, bouleverse avec une grâce suspendue, comme un rêve que l’on croit avoir inventé au réveil. Charlie J Perry, longtemps artisan de l’ombre pour d’autres (Jorja Smith, BTS, Olivia Dean), livre ici son manifeste personnel. Un disque comme un seuil franchi, une mue sonore où les éléments se réconcilient : la nuit et l’aurore, la perte et la plénitude, le spirituel et la chair. Les cinq titres de l’EP tracent une ascension intérieure. Firebird, en ouverture, a des ailes de phénix et la chaleur d’un groove solaire. C’est une cavalcade légère, irradiée de synthés qui scintillent comme des braises en suspension. Vient ensuite Honey, douceur en clair-obscur, où la voix de Perry semble flotter dans un bain d’âme 70’s, sensuelle mais pudique, à la frontière de l’extase et de la fragilité. Le titre éponyme Equinox est le cœur battant du projet. Une méditation en apesanteur, oscillant entre spleen et apaisement, comme si Air s’était laissé guider par les fantômes de Nick Drake. Electricity bouscule l’atmosphère avec son énergie saccadée, presque funky, où les machines semblent respirer. Puis vient Supernova, final cosmique, flamboyant, où tout explose dans un ralenti céleste, une transe douce et fiévreuse. Il y a ici quelque chose de profondément organique malgré les textures électroniques. Perry y sculpte le deuil comme on peindrait un vitrail : en laissant passer la lumière à travers les blessures. Loin d’un repli mélancolique, Equinox est un disque qui embrasse l’impermanence. Qui dit : « voici ce que je perds, voici ce que je deviens ». Et si Common Saints n’était pas seulement un pseudonyme mais une proposition d’écoute : celle de trouver, dans les silences partagés et les harmonies suspendues, une forme de rédemption. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 18, 2025Quelque part entre les rues mouillées de Londres et une île rêvée que l’on ne localisera jamais sur Google Maps, Ivelisse del Carmen esquisse une valse disco pour deux corps séparés par l’Atlantique. An Ocean in Between n’est pas un simple morceau, c’est un battement de cils envoyé à travers les fuseaux horaires, une lettre ouverte aux instants suspendus entre désir et incertitude. Tout commence comme une pulsation. Pas une urgence, non, mais une attente pleine de panache. Le genre de groove qui te fait fermer les yeux et voir des néons danser sur l’eau. La production signée Paul Stanborough (subtile et sans jamais trop en faire) évoque les grandes heures du disco sensuel, quand la nuit promettait encore quelque chose. Des cordes soyeuses, une basse tendue comme un fil entre deux continents, et cette voix, la sienne, qui marche en équilibre entre audace et vulnérabilité. Le morceau est un mirage rythmique, traversé d’éclats caraïbéens, mais jamais pastiche. Ivelisse compose avec l’instinct d’une conteuse : elle ne cherche pas à illustrer un genre, elle dessine des états d’âme en trois dimensions. On sent dans chaque mesure une élégance chorégraphiée — un jeu d’approche, de distance, d’attraction qui ne cède jamais à la facilité. Le clip, co-écrit par l’artiste et tourné dans les artères feutrées de Londres, ne raconte pas une histoire : il murmure une ambiance. Chloe Saracco et Luke Bodnar s’y frôlent sans jamais s’attraper vraiment, comme deux particules en orbite, attirées, repoussées, complices dans l’éventualité d’un “peut-être”. An Ocean in Between est une réussite rare : un morceau dansant mais mélancolique, solaire mais fragile, universel sans jamais être générique. Ivelisse del Carmen, à la manière d’une Sade 3.0, transforme l’attente en art, et les non-dits en élégance sonore. Une chanson pour celles et ceux qui savent que parfois, le plus fort, c’est ce qui ne s’est pas encore produit. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 17, 2025Une chanson née au-dessus d’un magasin d’appareils auditifs dans une petite ville du Kansas. Si ça vous semble être une ligne de dialogue sortie d’un film de Wes Anderson, vous n’êtes pas loin de l’univers que Natasha dévoile avec Life’s Little Tragedies. Une perle folk-jazz lo-fi, minimaliste mais redoutablement juste, à la fois tendre, ironique et magnifiquement désinvolte. C’est une chanson qui ne cherche pas à séduire, ni à crier sa douleur. Elle chuchote avec élégance les petits drames de l’âme, ceux qu’on vit à 20 ans comme à 40, en donnant à la rupture amoureuse des accents à la fois doux et absurdes. Quelque part entre une lettre ouverte à une amie éplorée et un monologue intérieur ponctué de sourires en coin, Natasha livre un morceau profondément humain, et surtout… libre. Pas de refrains surproduits ici, mais une production organique où le violoncelle s’invite sans théâtralité, où la guitare acoustique semble enregistrée dans une chambre sans rideaux, et où l’on devine presque la moquette sous les pieds. Carter Green, l’ingénieur du Greenjeans Studio, ne cherche pas à masquer les imperfections : il les embrasse. Ce qui aurait pu sonner comme une démo se transforme en manifeste d’authenticité. La voix de Natasha, à la fois fragile et décidée, porte une lucidité douce-amère. Et c’est là que la chanson touche juste : dans cette manière de dégonfler le pathos sans trahir l’émotion. Life’s Little Tragedies n’est pas une chanson sur les ruptures. C’est une chanson sur ce qu’on en fait quand on les a digérées. Et ça, c’est rare. Dans une époque où les chansons veulent trop souvent en faire des tonnes pour se faire entendre, Natasha choisit le contre-pied. Elle ne force pas. Elle laisse venir. Et si vous l’écoutez, ce n’est pas parce qu’elle vous a crié dessus. C’est parce qu’elle a chuchoté quelque chose de vrai. Et c’est peut-être ça, le début d’un grand disque. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 17, 2025Pas besoin d’attendre un deuxième single pour comprendre que FOLLOWAY sait exactement où il veut nous emmener. In My Mind, sa première offrande, n’a rien d’un brouillon d’artiste en rodage — c’est un uppercut sentimental, une balade indie pop-rock qui explose comme un souvenir trop longtemps retenu, entre Londres, Istanbul et le cœur en veille. Il y a dans les guitares chauffées aux lampes, dans le grain analogique du morceau, quelque chose de l’ordre de la pellicule Super 8 : un amour figé dans le temps, des visages que l’on revoit les yeux fermés. Et cette voix, tremblante, presque retenue, qui finit par s’élancer dans un refrain au bord de la rupture. Ce n’est pas du rock de stade, c’est du rock de couloir vide, de FaceTime à minuit, de messages non lus qui résonnent dans la poitrine. Suivant la grande tradition des amours séparés mais intensément présents (on pense à The Japanese House, à Novo Amor, ou aux tout premiers morceaux de The 1975, avant le sarcasme), FOLLOWAY tire des fils entre ce qui fut, ce qui aurait pu être, et ce qui tient encore — malgré tout. Il ne parle pas de distance, il l’incarne. Et quand il dit “love and inner strength keep us holding on”, on y croit. Parce qu’il chante sans armure. Le clip, tourné entre la Turquie et le Royaume-Uni, promet de prolonger cette tension magnétique entre deux mondes, deux corps, deux temps qui ne se rejoignent que dans la tête. D’où ce titre, In My Mind, comme une adresse secrète où tout est encore possible. Avec un plan de lancement déjà solide — nouveaux singles, présence offline à Londres, performances de rue, équipe de créatifs à l’appui — FOLLOWAY ne se contente pas d’un coup d’essai réussi. Il trace sa route, lentement mais sûrement, vers les cœurs un peu cabossés qui n’attendaient que ça. Un projet pour ceux qui aiment fort, même quand ça fait mal. Pour ceux qui vivent entre deux fuseaux horaires, mais une seule obsession. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 17, 2025C’est un pas de côté. Un écart discret dans le flux des hits trop lisses. James Vickery n’a jamais été du genre à hurler plus fort que les autres pour qu’on l’écoute. Et pourtant, le voilà à nouveau au centre de toutes les attentions, avec “Right Side”, troisième extrait de son prochain album sobrement intitulé JAMES. — un disque qui promet d’être aussi introspectif que solaire, aussi pop que radicalement personnel. Sur “Right Side”, le chanteur britannique fait danser ses cicatrices sur un tapis de groove ciselé. C’est addictif, bien produit, immédiat — mais ça raconte surtout autre chose. Car derrière cette pop séductrice aux reflets de chrome et de satin, Vickery glisse une confidence rare : son besoin de toujours se placer à gauche d’une personne pour pouvoir la comprendre. Une habitude liée à sa surdité unilatérale, diagnostiquée après une opération lourde dans l’enfance. L’amour ici devient espace de vulnérabilité. Et la mélodie, un prétexte pour dire le vrai. La vidéo réalisée par Cully Wright appuie cette dualité : tout commence par une simulation de son altéré, comme si l’on entrait dans l’univers de James avec son propre filtre sensoriel. Puis les corps, les regards et la musique reprennent leur place, dans une chorégraphie douce et dense, où chaque geste semble dire : voilà comment j’existe. Loin des clichés R&B, James Vickery trace sa ligne. Avec l’aide de JD Reid, Larrance Dopson et Jonah Christian, il assemble un disque qui mêle les textures funk des années 70, l’élégance désabusée du début 2000 et les confidences à fleur de voix qui font les artistes rares. Il ne cherche plus à plaire, juste à être. Et c’est pour ça qu’on l’écoute. Fort. Avec JAMES., à paraître en septembre, Vickery livre sans doute son œuvre la plus aboutie. Un autoportrait en 12 titres, où chaque morceau explore une facette intime de son identité — amoureuse, familiale, musicale. De “Hotel Lobby” à “Fall In Your Arms”, c’est une odyssée intérieure qui s’offre à nous, portée par une voix qui connaît la douleur du silence. James Vickery ne crie pas. Il chuchote des vérités qu’on n’entend nulle part ailleurs. Pour découvrir plus de nouveautés SOUL, RNB, JAZZY, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVARNB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 17, 2025C’est une chanson qui ne se pose pas. Elle flotte. Comme une silhouette qu’on croit reconnaître au loin dans un couloir du souvenir. Comme une tendresse jamais consommée, passée à la loupe du fantasme. Ray Nita, le duo portoricain exilé en Californie, signe avec “The Idea of You” une pop brumeuse et dansante, sucrée comme une larme rétro, électrique comme un frisson de lucidité. Nés dans les souterrains punk de Bayamón mais nourris aux nappes synthétiques des années 80 et aux confessions douces-amères de la scène indie 2000s, Tania “Ray Nita” Colón Morales et Snake Vélez explorent ici le vertige d’un amour imaginaire. Une relation qu’on construit tout seul, brique après brique, dans sa propre tête. Et qui, une fois confrontée au réel, s’effondre comme un château de cartes surchauffé par les illusions. Le morceau commence dans la pénombre — piano, synthé, presque une ballade. Puis vient l’éclair : la rythmique se lève, la basse vibre, la guitare disco fait scintiller l’air, et on se retrouve à danser sur les cendres d’une chimère. Ça groove avec mélancolie, à la manière d’un Phoenix qui aurait lu trop de poèmes de rupture. Mais Ray Nita ne s’arrête pas là. Le clip, tourné dans l’ombre brûlante de Joshua Tree par le vidéaste Gibrán Morales, offre une échappée sororale. Un groupe de femmes, amies, sorcières peut-être, qui cherchent dans la poussière du désert un peu de magie, de consolation, de communauté. La pellicule semble usée, les couleurs sont terreuses et tendres, comme un Polaroïd oublié dans un tiroir d’enfance. “The Idea of You” n’est pas juste une chanson d’amour. C’est une lettre qu’on s’écrit à soi-même pour se souvenir que le fantasme est parfois plus beau que la réalité. Et qu’il mérite, au moins une fois, un refrain bien ficelé, une rythmique sucrée, et un soupçon d’évasion. Ray Nita, en funambules du sentiment, dansent sur la ligne entre lucidité et illusion — et nous invitent à les suivre. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 16, 2025Il y a des chansons qui collent à la peau comme le sel d’une baignade nocturne, et Sound of Bloom en fait partie. Max Barskih, longtemps perçu comme un sculpteur de pop mélancolique, troque ici l’introspection romantique pour une extase lumineuse — mais sans renier les ombres qui l’habitent. Troisième éclat d’un album anglophone à venir, ce single flirte avec l’afrohouse comme un amant de passage, urgent mais inoubliable. Dès les premières secondes, une pulsation chaude, presque organique, nous emporte. C’est une boucle rythmique qui respire, comme un cœur au bord de l’explosion. Barskih n’y cherche pas le climax, il y cherche la floraison — lente, sensorielle, presque mystique. Le son, ici, est matière : il s’étale, s’évapore, grésille sous la lumière comme un cliché surexposé d’un été trop réel. On pense à la moiteur d’un club à ciel ouvert, à la solitude radieuse d’une danse improvisée sous les néons, à l’idée même de fuir. Mais sous cette légèreté trompeuse affleure un propos plus aigu. Sound of Bloom, c’est aussi l’affirmation d’un corps et d’un esprit qui refusent la torpeur, la guerre, le renoncement. À travers cette esthétique bubble-gum assumée — que certains qualifieront de frivole — Max Barskih injecte une forme de résistance douce, presque imperceptible. Résister, ici, c’est danser quand le monde chancelle. Faire éclore une saison intérieure quand tout s’effondre autour. Ce single, comme suspendu entre joie sincère et mélancolie subliminale, évoque le geste d’un styliste de l’émotion : chaque motif, chaque texture sonore, chaque inflexion de voix semble taillée sur-mesure pour faire éclore une sensation. Rien n’est laissé au hasard, tout est livré avec la désinvolture étudiée d’un artiste qui connaît trop bien les creux du silence. Max Barskih nous propose une échappée. Une floraison intime, sous tension, qui transforme la pop en refuge. On y entre comme on entrerait dans une serre tropicale, aveuglé par l’excès de lumière, désorienté, mais étrangement apaisé. Sound of Bloom nous invite à sentir. À danser, peut-être, mais surtout à respirer — enfin. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 16, 2025Pas besoin de boule à facettes ni de roller skates pour entrer dans le monde de Let the Good Times Roll. RSAI t’invite autrement. Avec une chaleur immédiate, sans prétention, sans camouflage. Une pulsation claire, presque naïve dans son intention : faire danser. Pas comme un DJ en mission ego, mais comme un ami un peu allumé qui t’attrape la main au moment où tu pensais rentrer chez toi. Le projet de ce producteur russe originaire de Moscou n’a pas grand-chose à voir avec l’arrogance glacée des clubs ultra-stylés. Chez RSAI, la fête est intime. C’est une fête pour les sensibles, les rêveurs, les bras en l’air mais le cœur profond. L’arrangement ? Une ode au groove — beats nets, ligne de basse qui claque et cette voix vocodée tout droit échappée d’un futur vintage. On pense aux débuts d’Hercules & Love Affair, à Chromeo quand ils la jouent sincères, à la pop électronique qui assume son ADN dansant sans perdre de vue la tendresse. Mais ce qui frappe, c’est la manière dont RSAI joue avec les textures. Tout est calibré pour l’émotion physique : les refrains montent comme un sourire qu’on n’attendait plus, les synthés nappent l’instant de nostalgie douce, et cette rythmique disco-house, bien droite, ancre le tout dans le corps. Let the Good Times Roll crée une bulle de lumière, un petit espace où le monde devient un peu moins dur, où la joie peut s’exprimer sans ironie. Le vrai risque aujourd’hui, ce n’est pas de pleurer — c’est d’oser danser avec sincérité. RSAI, lui, l’assume. Et il t’y invite sans conditions. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 16, 2025Ça commence presque sans oser, comme une confidence jetée à la mer sans bouteille. Une voix fragile qui cherche sa place entre les nappes d’un piano désossé. Pas vraiment un chant, pas tout à fait un spoken word. Plutôt un entre-deux. L’endroit exact où naissent les fêlures qu’on n’ose pas nommer. Willine, alias Lauriane Silvestri, ne cherche pas l’effet. Elle cherche la vérité. Et dans Whispers, elle la trouve à tâtons, les yeux fermés, en frôlant le silence comme on frôle une épaule familière dans une foule indifférente. C’est brut, c’est bancal, c’est presque trop nu — et c’est précisément pour ça que ça fonctionne. Pas de refrains faciles, pas de beats prêts à streamer. Juste une présence qui se tient là, entre fragilité et clairvoyance, entre murmure et révolte. On pense à Baudelaire sous autotune, à Billie Eilish qui aurait grandi à Lyon entre deux lectures de Tarkos, à Lonepsi sans l’artifice. Mais surtout, on pense à rien d’autre qu’à elle. Parce qu’il y a un truc dans la manière dont elle délivre ce texte — cette douleur — qui ne ressemble à personne d’autre. Quelque chose de fuyant, de trouble, d’ultra-contemporain. Un spleen 2.0 pour les âmes hyperconnectées mais en manque d’étreintes réelles. Whispers n’a pas vocation à buzzer. Il est là pour celles et ceux qui savent que survivre, parfois, c’est juste réussir à dire « je vais mal » sans hausser la voix. Un morceau qui s’écoute seul, tard, les yeux ouverts dans le noir, et qui ne te lâche plus. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 16, 2025Parfois, on tombe sur une chanson comme on tomberait sur une ancienne lettre, pliée entre les pages d’un roman abandonné : la trace d’un moment qui ne demandait rien, si ce n’est d’exister. High With Amy, dernier murmure de Nick Babcock, est exactement cela — une capsule d’air tiède au milieu du chaos, une bulle dans laquelle on entre pieds nus, avec les mains tremblantes. Plutôt que d’en faire une love song clinquante ou un hymne au revival sentimental, Babcock pose les mots et les sons comme on recolle les morceaux : avec tendresse, maladresse parfois, et beaucoup de pudeur. Il ne cherche pas à faire de l’effet, il cherche la justesse. Et dans cette sincérité sans grandiloquence, l’émotion coule comme une larme retenue trop longtemps. Le morceau est construit comme un après-coup — celui d’une rencontre douce qui n’a pas cherché à tout réparer, juste à alléger. Amy n’est pas une héroïne romanesque, c’est un déclencheur discret. Une épaule, un souffle, un instant. La production maison, entièrement pensée, jouée et enregistrée par Babcock, rappelle les recoins les plus sobres de Lauv ou les respirations subtiles d’un Jeremy Zucker en apesanteur. Pas de grand solo, pas de refrains écrasants. Juste des textures comme des draps encore chauds, des voix qui murmurent sans performance, et cette fragilité revendiquée comme un manifeste artistique. High With Amy est une chanson de l’entre-deux : entre chute et redressement, entre oubli et souvenir. Une de ces ballades suspendues, qui ne cherchent pas à consoler mais à comprendre, et qui finissent par faire du bien sans le dire. C’est ce qui la rend si précieuse. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 16, 2025On croyait avoir tout entendu sur le deuil et les grands naufrages intimes. Puis Coughing Up Blood est arrivé. Un premier album écrit avec le souffle court et les mains en feu, comme s’il fallait arracher chaque note à la nuit. Avec cette œuvre, Micah Rose-Trespeuch ne cherche ni à plaire, ni à consoler. Il livre un journal ouvert, écrit depuis la fracture, où chaque morceau semble exhaler une part de soi qu’on croyait irrécupérable. Tout commence par One & Two, une ouverture où tout est déjà là : les dissonances élégantes du piano, les respirations suspendues, la fragilité d’une voix qu’on sent trembler mais tenir, coûte que coûte. Pas de fioriture : l’introspection est immédiate, brute, presque brutale. On sent que le verbe n’a pas été poli, seulement taillé au plus près de la vérité. Dans Demons, les silences deviennent des refuges. Les cordes pleurent à voix basse, le piano étouffe, et la voix, grave, caresse l’obscur. Don’t Lie, plus direct, tranche dans la chair avec une lucidité acide. Une montée émotionnelle qui joue sur les contrastes, où les harmonies classiques se frottent à une tension rock à peine contenue. Micah y lâche prise, mais sans jamais se vautrer dans l’emphase. Il sait quand s’effacer, laisser la musique parler à sa place. Puis surgit She, plus ouverte, presque pop dans ses intentions. Mais chez Micah, même l’accessibilité est piégée. La structure du morceau s’étire, bifurque, s’amuse à déjouer les attentes. Comme une lumière douce qui finirait toujours par brûler les rétines. Le triptyque final est bouleversant. Love & Passion, d’abord, d’une tension contenue magnifique, qui évoque autant James Blake que Rachmaninov. Tired, ensuite, où la fatigue devient thème et matière sonore, résonnant comme un râle mélodique — un morceau d’épuisement, de fin de course. Puis le titre éponyme, Coughing Up Blood, est une blessure encore à vif. On y entend tout : l’effort, l’abandon, l’amour qui s’effiloche, la violence du souvenir. Et puis il y a « Peace », dernière respiration du disque. Tout s’y dilue : les percussions disparaissent, les mots se font rares, le piano effleure plus qu’il ne frappe. Le silence s’installe, pas comme une absence mais comme une réponse. Le calme après la tempête, ou plutôt la conscience qu’on vit désormais avec la tempête. Ce disque est un soupir qui dure quarante minutes. Micah Rose-Trespeuch y écrit, compose et chante comme s’il fallait prouver qu’on peut encore faire de la beauté avec l’échec, du lyrisme avec l’essoufflement, du style avec la solitude. Coughing Up Blood n’est pas une promesse, c’est déjà une œuvre de maturité. Une traversée en apnée, à vivre pleinement, les yeux fermés. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 9, 2025Derrière son titre faussement ironique, No Taste de Miguel Hosking déborde, justement, de goût. Celui des marges, des figures écorchées, des grands oubliés qui, dans les artères crasseuses de Montréal, réécrivent les lois de la scène à coups de gestes imprévisibles et de poésie en guenilles. Ce morceau, c’est un hommage aux « madmen » des trottoirs, ces danseurs sans scène, ces orateurs sans micro, ces clowns célestes qui transforment le macadam en théâtre baroque. Hosking navigue ici dans un territoire où l’indie rock flirte avec la pop lo-fi, avec des guitares éthérées, presque maladroites, comme désaccordées à dessein, qui laissent filtrer une lumière douce et bancale. Sa voix, à la fois détachée et habitée, raconte sans grandiloquence mais avec un sens aigu du détail – des silhouettes en manteaux trop larges, des visages tatoués de solitude, des éclats de génie surgissant entre deux décharges. C’est une chanson qui sent le goudron chaud, la pluie de fin d’hiver et les néons d’épicerie ouverts toute la nuit. L’arrangement, lui, se tient à la frontière entre l’élégie et la célébration. Les refrains accrochent sans jamais forcer, comme ces mélodies que l’on fredonne sans s’en rendre compte, héritées d’un croisement entre Mac DeMarco et les débuts de Broken Social Scene. Mais au fond, No Taste est moins un single qu’un instantané. Une capture sonore de ce qui palpite dans les recoins ignorés de la ville : la grâce des éclopés, l’art brut des anonymes. Miguel Hosking ne juge pas, il observe — et de son regard tendre naît une chanson fragile et superbe. Une ballade urbaine pour ceux qu’on ne regarde pas, mais qui font tout le style du monde. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 9, 2025On aurait pu croire que Blakey continuerait à dérouler, sans heurt, son fil de soie mélodique — cette pop mélancolique cousue main qui l’a hissé à plus de 70 millions de streams. Et pourtant, Ta Ta Ta change le tempo. D’un geste calme, mais décisif, il quitte le piano en clair-obscur pour rejoindre les reflets liquides du club. Non pas en criant, mais en murmurant. Non pas pour séduire la foule, mais pour troubler l’intime. Ce morceau, minimal et fuyant, tient du mirage sonore : percussions épurées, nappes synthétiques flottantes, quelques basses digitales pour ancrer le tout dans le sol moite de la nuit. Blakey ne s’efface pas derrière la production — il s’y fond. Sa voix, encore au centre du tableau, s’entrelace à l’instrumental comme une ombre douce au néon. Le hook — hypnotique, presque enfantin — s’infiltre plus qu’il ne frappe. Ta Ta Ta, c’est la ritournelle d’un cœur en boucle, le genre de refrain qui s’imprime au creux du cerveau comme une phrase qu’on se répète pour ne pas sombrer. On sent dans cette mutation une sincérité brute. Blakey ne plaque pas des beats pour faire « moderne » — il fait glisser son univers vers ce qui le traverse depuis longtemps : la culture club, les nuits partagées entre amis, les amours qui se taisent à force de ne pas se dire. Ta Ta Ta, c’est le reflet sonore de tout ça : une confession travestie en banger fragile. À bien des égards, c’est le morceau d’un artiste qui ne veut plus choisir entre la chanson et la texture, entre l’aveu et l’ambiance. Il y a du Burial qui sourd sous les apparences, du James Blake aussi — mais avec une écriture plus directe, moins cérébrale, plus incarnée. Une émotion tenue, mais réelle. Avec Ta Ta Ta, Blakey réussit là où beaucoup échouent : évoluer sans se trahir. Il ne tourne pas le dos à ses racines — il les amplifie autrement. Son Hackney natal se devine toujours, mais sous une lumière différente, plus froide, plus tardive. Un single-pivot, oui. Mais aussi une déclaration d’intention : désormais, on dansera dans ses silences. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 9, 2025Il y a des morceaux qui ne se contentent pas de dire. Ils retiennent, suspendent, fissurent. A Cage, collaboration poignante entre Nother et Moon Leap, est de ceux-là. Un titre lent comme une suffocation amoureuse, qui transforme la douleur sourde en paysage sonore, et l’effondrement intérieur en ballet de textures électroniques. Tout commence dans la pénombre. Les premières secondes semblent flotter entre rêve et réminiscence : nappes synthétiques à peine effleurées, respiration maîtrisée, minimalisme émotionnel. Puis la voix de Moon Leap surgit — douce, presque résignée — comme si elle chuchotait ses chaînes. A Cage parle d’un amour devenu cellule, d’un lien qui retient autant qu’il consume. Rester, c’est s’effacer. Partir, c’est se briser. La structure du morceau épouse cette tension. Nother, toujours aussi fin dans sa production, orchestre une montée lente, presque invisible, jusqu’à un point de rupture. Et quand il arrive, ce n’est pas un drop tonitruant, mais une déchirure. Le refrain explose dans une rythmique martelée, brute, viscérale, qui évoque l’urgence contenue des morceaux les plus puissants de James Blake ou Sevdaliza. Chaque beat frappe comme une question restée sans réponse. Ce n’est pas la première fois que Nother et Moon Leap tissent une alchimie aussi délicate. Leur précédente collaboration, “US”, avait déjà montré leur capacité à faire dialoguer spleen et sophistication, mélancolie et mise à nu. Mais A Cage va plus loin. Plus intime. Plus nu. Le morceau, tiré de l’EP On the Edge of Getting Lost, en est clairement le cœur battant, le cri muet. Ici, pas de grandiloquence. Juste un son à fleur de peau, une chanson qui dit l’impossible : aimer quand cela revient à s’oublier. A Cage ne délivre pas. Il expose. Et dans ce miroir sonore tendu au plus fragile de nous-mêmes, on se reconnaît trop bien. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 9, 2025Pas besoin de hurler pour résister. Speechless, le premier single de Jakub Chmelar, est une explosion muette, une détonation intérieure. Là où d’autres entrent en scène avec effets de manche, lui surgit dans une vérité brute — celle d’un queer qui a longtemps dû s’inventer des silences pour survivre. Né en Tchéquie, formé au théâtre, affiné par l’exil au Moyen-Orient, Jakub transforme son histoire intime en un manifeste doux-amer. Pas de slogans ici, mais une onde mélodique nourrie de douleur contenue et de rage douce. Ce n’est pas un hymne dans le sens classique : c’est un murmure devenu cri, une page arrachée à un journal interdit. La production est minimaliste, les arrangements retenus, comme s’il fallait laisser le texte respirer. Jakub ne cherche pas l’effet. Il chante avec la voix de quelqu’un qui a longtemps été obligé de se taire — et qui, désormais, ne demande pas la permission. Le morceau fait penser à une rencontre improbable entre Troye Sivan et Anohni, passée au filtre de Londres la libératrice. On y sent l’écho des clubs sombres et des chambres closes, des frontières floues entre genres et pays, des désirs contenus et des identités fragmentées. Mais Speechless n’est pas un repli : c’est une sortie. La musique comme territoire reconquis. L’image comme seconde peau. Le clip, réalisé par Jay Nagjee, prolonge cette quête : une caméra fluide, un esthétisme queer assumé, une mise en lumière de ce qui fut longtemps dans l’ombre. Jakub y apparaît comme un corps politique, poétique, vulnérable et fier. C’est l’histoire d’un super-héros qui ne vole pas, mais qui reste debout — et c’est déjà immense. En ce mois de la Pride, Speechless n’est pas une simple chanson à glisser entre deux tubes queer friendly. C’est une offrande, une déclaration, une mise à nu. Une chanson pour celles et ceux qui n’ont pas encore trouvé les mots. Et un rappel : être visible, c’est parfois l’acte le plus radical. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 9, 2025On n’a pas toujours besoin de hurler pour remuer quelque chose de profond. Avec Promises, Immortal Wild touche ce point précis où la pop groove devient cathartique sans jamais tomber dans le sirupeux. C’est dans le juste dosage entre sensualité rythmique et introspection lucide que le duo australo-américain composé de Debra Roberts et Tom Freeland trouve son relief. La basse chaloupe doucement, presque comme une confidence. Le beat est calibré pour la hanche, pas pour la performance. Et pourtant, Promises ne se contente pas de séduire l’oreille – il creuse, gratte, expose une faille universelle : celle des mots trop beaux, trop vite donnés, et pas toujours tenus. “Les promesses n’engagent que ceux qui les croient”, disait-on. Immortal Wild, eux, en font une chanson. Debra Roberts chante avec une retenue chargée : sa voix semble portée par le souvenir d’un effondrement doux, celui des illusions. Elle n’accuse pas. Elle constate. Elle questionne. Et dans cette tension entre tendresse et lucidité, sa performance touche au cœur. De son côté, Tom Freeland construit un écrin sonore organique-électronique tout en finesse, loin des clichés de la pop clinquante. Il y a dans sa production des détails de textures, des boucles presque imperceptibles, qui capturent l’instant fragile entre croyance naïve et réveil brutal. Promises n’est pas une balade larmoyante, c’est un groove qui résiste. Un morceau qui se danse avec les dents serrées, le regard tourné vers demain. Une manière élégante de dire : on y a cru, on s’est planté, mais on avance quand même. Et c’est probablement ce que la pop fait de mieux quand elle ne cherche pas à plaire, mais à rester vraie. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 9, 2025Il y a des disques qu’on attendait sans le savoir. There Is Time, premier album chanté de Vincent van Warmerdam, est de ceux-là. Pendant quarante ans, le Néerlandais a tout fait : théâtre, bandes originales, tubes décalés, romans semi-autobiographiques. Il a composé pour des beat bands fictifs, des films cultes, des opéras rock. Il a été dans l’ombre, et maintenant, il entre dans la lumière, sans frime, mais avec une pudeur poignante. Le disque est une traversée. Un album de cabane où se réfugient les fantômes d’Allen Ginsberg et de Dorothy Parker, les spectres de chansons inachevées et les échos d’un monde intérieur aux contours folk, blues et doucement psychédéliques. C’est un patchwork d’arpèges, de voix amies, de violons suspendus, de claviers lunaires, et surtout de silences habités. Van Warmerdam, qui aurait pu continuer à livrer ses morceaux à d’autres voix (Cato van Dijck, Djurre de Haan, Theo Sieben répondent toujours présents), choisit ici de se dévoiler. Et sa voix – fragile, timide parfois – devient l’outil d’une sincérité désarmante. Chaque morceau semble remonter d’une mémoire affective, entre souvenirs d’enfance dans un cinéma d’IJmuiden, rêveries littéraires, et réminiscences musicales allant de Randy Newman à Ry Cooder, en passant par les harmonies fantômes des Beach Boys. There Is Time n’est pas un album de jeune homme pressé. C’est un album de funambule, à l’équilibre entre mélancolie et sagesse. Le chant n’y est pas performance, mais acte d’acceptation. Le temps y est à la fois sujet, matière, et moteur : le temps qui manque, celui qui reste, celui qu’on rêve de suspendre. C’est un disque pour l’aube, ou pour les fins de journée sans gloire, mais pleines de tendresse. Une offrande tardive, oui. Mais essentielle. Parce qu’il fallait du temps pour la chanter juste. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 9, 2025Il faut parfois se fracturer pour renaître. VICK l’a compris dans la chair, dans la voix, dans l’écriture. Avec SPLIT, la chanteuse bulgare signe une œuvre aussi viscérale que dépouillée, un poème en apnée qui laisse le cœur nu, sans vernis, sans détour. Ce n’est pas une chanson : c’est une faille ouverte, une confidence lâchée dans le silence juste après une rupture, quand l’adrénaline retombe et que les masques sont enfin au sol. Finaliste remarquée de The Voice of Bulgaria, VICK refuse les trajectoires lisses. Elle préfère les zones d’ombre, les angles blessés. SPLIT est un titre qui ne cherche ni à consoler, ni à séduire : il expose. Portée par une orchestration sobre, faite de textures suspendues et de respirations fragiles, la voix de VICK n’interprète pas, elle habite. Chaque note semble contenir une vérité trop longtemps tue. On pense à Agnes Obel, à Lhasa de Sela, à ces artistes qui transforment la douleur en matière sonore pure. Le clip, tourné en deux jours avec une intensité presque rituelle, prolonge cette expérience sensorielle. Co-réalisé par Lilyana Aleksandrova et un collectif de proches, dont la bouleversante Martina Novkova, il explore la relation, la séparation, et ce que l’on fait de soi quand l’autre part avec une partie de nous. Pas de narration linéaire ici, mais des éclats d’intimité, filmés comme des souvenirs trop lourds pour être classés. “SPLIT”, c’est l’amour vécu plutôt que fantasmé. L’absence comme forme paradoxale de présence. Et l’acceptation que rien n’est figé, pas même ce que l’on croyait irréversible. Une œuvre forte, pudique, radicalement honnête — qui rappelle que la vulnérabilité n’est pas une faiblesse, mais une manière de reprendre possession de sa vérité. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 9, 2025On ne rencontre pas Lessons of Chiron, on y entre comme on entrerait dans un mausolée à ciel ouvert : pieds nus, le souffle suspendu, prêt à ne pas en sortir indemne. Ce n’est pas un disque. C’est un rite de passage. Le genre d’œuvre qui ne se consomme pas, mais qui vous consume. Signée par la new-yorkaise bridget mariie, échappée des arrières-cours de Brooklyn, façonnée dans l’ombre d’un drame judiciaire impossible à juger par les lois humaines, l’album est une sorte de témoignage chamanique, un journal de guerre intérieure écrit au piano et brûlé à la guitare fuzz. Là où d’autres se seraient contentés d’un EP expiatoire, bridget mariie construit une cathédrale vulnérable, mur après mur, voix après voix. Ce qu’elle raconte ne suit pas la logique des arcs narratifs classiques. Il n’y a pas de climax ici. Juste des crevasses. Des lentes reconstructions. Des mots qui saignent. Des harmonies qui respirent encore malgré tout. Elle cite Fiona Apple, Rankine, PJ Harvey, Claudia Reines… mais ce n’est pas du name-dropping. Ce sont des sœurs d’armes. Il faut écouter Bluebeard et ses allers-retours hantés entre responsabilité et trahison, ou I Am, ce mantra d’existence brute écrit lors de sessions d’EMDR, pour comprendre ce qu’elle tente de bâtir : un langage pour les survivantes. Une forme de pop rituelle, spectrale, où l’on croise des fantômes qui refusent de se taire. Enregistré sur bande dans une ancienne école de Philadelphie, chaque morceau semble porter l’écho des générations passées. On entend l’acoustique des couloirs, la mémoire des corps, les murs qui ont vu des enfants devenir gens. Sur Lessons of Chiron, les blessures deviennent organes, et la musique, un acte politique de refus : celui de disparaître. La douleur ne s’y chante pas – elle s’y affronte. Et parfois, elle y danse. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 9, 2025On ne rentre pas dans The Union of Souls comme on écoute une chanson. On y entre comme on franchit un seuil. Ce n’est ni un titre, ni un single, ni même un projet de musique : c’est un rituel. Une offrande sonore chuchotée au creux de l’âme, là où les mots s’effacent au profit de la résonance pure. Dans cette collaboration entre LiMaVii – sorcière vocale et artiste mystique venue de Pologne – et LAIOUNG – producteur caméléon italo-sierra-léonais aux mille visages –, on perçoit bien plus qu’un échange artistique : une fusion d’essences. Elle, éthérée, pleine d’un souffle ancien, soigne avec ses harmoniques comme on impose les mains. Lui, alchimiste de textures, façonne un écrin vibrant où la voix devient incantation. Ensemble, ils chantent le souvenir d’un amour d’avant les corps, une union qui se joue hors du temps, dans cet espace sacré que seuls les cœurs éveillés reconnaîtront. Tout ici est symbolique : les nappes électroniques comme des brumes de velours, les pulsations rares mais puissantes, les silences qui respirent. Ce n’est pas une chanson qu’on chante, mais une fréquence qu’on habite. On pense aux envolées sensuelles de FKA Twigs, aux recherches spirituelles d’Aurora ou Sevdaliza, mais débarrassées du costume pop – ici, tout est nu, sacré, volontairement désarmé. Il y a quelque chose d’organique dans la lenteur de The Union of Souls, quelque chose qui tient du souffle tantrique ou de la prière soufie. Une musique qui ne veut pas séduire, mais éveiller. Qui ne cherche pas l’éclat, mais la justesse. À l’heure où la pop consomme les émotions comme on scrolle un feed, LiMaVii et LAIOUNG rappellent que la musique peut encore être un acte d’amour rituel, un rappel de qui nous sommes derrière les masques. Un morceau à écouter seul, de nuit, les yeux fermés. Pour se rappeler que le divin commence parfois dans un murmure. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 9, 2025Il y a dans It’s Gone, He’s Gone une tension dramatique qui ne cherche pas l’effet, mais l’effet y est. Une sorte de clair-obscur adolescent, tenu à la fois par une maîtrise étonnante de la mise en son et une impulsivité que seule la jeunesse peut encore se permettre sans calcul. Chayne, du haut de ses 17 ans, signe ici un titre alt-pop en forme de lettre déchirée, écrite à l’encre noire sur un miroir embué. Si on peut penser à Billie Eilish pour cette façon de murmurer à bout portant, ou à St. Vincent pour les textures élégamment distordues, Chayne joue déjà dans une cour à part. Sa voix – à la fois fragile et frontale – découpe l’espace avec une maturité rare, comme si elle chantait depuis une chambre d’ado où les posters de Bowie et de Lorde cohabiteraient avec des piles de journaux intimes griffonnés à la hâte. Derrière les arrangements (réalisés maison, dans un studio familial du sud de la France), on sent la chaleur des murs, le grain des câbles usés, l’instinct d’une artiste qui cherche moins à faire carrière qu’à raconter exactement ce qu’elle ressent. Et ça s’entend. Le morceau n’est pas un simple témoignage de rupture ou de perte : c’est une scène, tendue comme un fil, entre explosion retenue et lucidité glaciale. Chayne est franco-britannique, mais sa musique n’a pas de frontière. Avec It’s Gone, He’s Gone, elle ne se contente pas d’exister dans la mêlée pop actuelle : elle y imprime déjà sa griffe. Une étoile montante, oui, mais de celles qui savent déjà brûler à leur manière. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 9, 2025On pourrait croire à une anecdote glissée dans un DM ou à une confession en fin de soirée, mais Ma cherié de Yung Blasian a tout d’un petit miracle pop façonné à la main, dans l’intimité d’une chambre transformée en home-studio. Sur une prod trouvée sur YouTube, le jeune artiste de Hainesport livre un morceau lumineux, à la croisée des chemins entre Maroon 5 période Songs About Jane et un été doux-amer à Brooklyn. Tout commence par une rencontre presque trop belle pour être vraie : elle est française, de passage à New York. Lui tombe sous le charme. Les langues se croisent, les textos s’échangent, les appels s’allongent. Elle lui apprend quelques mots de français, il en fait une chanson. La légèreté n’est qu’apparente : ce qui se joue ici, c’est l’urgence de saisir un moment suspendu, un amour possible mais improbable. Et Yung Blasian le capte avec une sincérité désarmante, portée par une voix légèrement brumeuse et un mix volontairement brut, presque lo-fi, qui donne au morceau une chaleur artisanale. Mais Ma cherié n’est pas qu’un clin d’œil sentimental, c’est aussi un virage artistique pour Yung Blasian. Plus solaire que ses morceaux précédents, plus catchy aussi, ce single joue clairement la carte du tube estival. Un titre à écouter fenêtres ouvertes, dans un bus new-yorkais ou sur un balcon parisien, en pensant à cette personne à qui on n’a jamais vraiment su dire au revoir. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 8, 2025Quelque part entre la taïga et le tempo, RSAI transforme un moment banal — une parade silencieuse sur un écran muet — en une incantation rythmique qui électrise l’instant. DON-DON, son nouveau single, résonne comme un tambour battant, un cri intérieur transfiguré en beat martial. On aurait pu s’attendre à un simple clin d’œil ironique à une esthétique militaire, mais RSAI va bien plus loin : il crée une marche de l’âme. Enregistré au bord d’un lac, dans la solitude boisée d’une maison forestière près de Moscou, ce morceau est aussi épuré qu’intense. RSAI y adopte une rigueur quasi ascétique, réduisant l’orchestration à l’essentiel — percussions sèches, structures répétitives et motifs mélodiques percutants. Le résultat ? Une transe sobre, mais profondément physique. DON-DON ne cherche pas la sophistication sonore : il veut frapper, faire vibrer le plexus, faire bouger les jambes et redonner le sourire. Mais ce minimalisme n’est pas qu’un parti pris stylistique : il est révélateur d’un homme qui compose sans fioriture, sans masque, avec une sincérité rare. RSAI n’imite pas, ne cite pas : il s’écoute, et invite à en faire autant. Son approche, née de l’émotion pure plutôt que d’un calcul de carrière, confère à DON-DON une authenticité brute, presque naïve — mais jamais simpliste. En ces temps saturés de postures et de productions trop lisses, RSAI livre une œuvre singulière et instinctive. Un rappel salutaire que la musique, parfois, n’a besoin de rien d’autre que d’un bon rythme, d’un battement de cœur, et d’un “don-don” répété jusqu’à la transe. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 8, 2025On entend d’abord la chaleur. Une chaleur poisseuse, collée aux tempes, à la carrosserie d’une voiture arrêtée sous les palmiers. Puis la voix de The New Citizen Kane, comme une pensée chuchotée à mi-voix, entre deux silences. San Diego ne cherche pas l’éclat, il cherche la faille : celle par où s’échappe la douleur quand elle ne veut plus faire de bruit. Ce single, prélude au très attendu Psychedelika, fonctionne comme une carte mémoire émotionnelle. Chaque note, chaque arrangement, semble suspendu entre deux époques : les synthés dessinent des horizons new wave, les rythmiques sont feutrées comme un battement de cœur qu’on écoute sous l’eau. Et la voix ? Elle erre, presque désincarnée, comme si elle appartenait déjà au passé. Ce n’est pas vraiment une chanson d’amour. C’est une chanson sur ce qui reste, après. Ce moment précis où l’on découvre que la personne qu’on cherche est désormais une ville, un souvenir, un leurre. San Diego devient alors plus qu’un décor : une idée fixe, une fiction qu’on entretient pour survivre au réel. Le refrain, entêtant comme une douleur qu’on refuse d’oublier, agit moins comme une accroche pop que comme une incantation douce-amère. The New Citizen Kane signe ici un retour à fleur de peau. Sans effets grandiloquents, il bâtit un monde intérieur, viscéralement romantique, où chaque rue sent le regret et chaque éclairage public la nostalgie. San Diego n’est pas seulement un single réussi : c’est un mirage sonore, un slow halluciné pour cœurs naufragés. Un premier pas vers un album qui s’annonce comme une odyssée sentimentale, lucide et onirique. Un peu comme si The National avait pris un aller simple pour la côte ouest avec les valises pleines de souvenirs qui collent. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 4, 2025Le soleil cogne déjà fort sur les plateformes de streaming. Et AVARA, 20 ans à peine, sort le ventilateur, les fleurs orange et une ligne de saxophone qui fait rougir les thermomètres. Son nouveau single, don’t you wait, n’est pas un simple morceau estival — c’est une déclaration de style, de force et de sensualité. On y entend la moiteur d’un amour suspendu, l’insistance d’un désir qui refuse d’attendre, et surtout, l’éclosion éclatante d’une artiste qui n’en finit plus de surprendre. Après un premier hit (lose my mind) au succès viral foudroyant — 6 millions de vues sur YouTube, 340 000 streams Spotify — la chanteuse suisse (ou météore pop, selon votre niveau de hype) brouille à nouveau les pistes. Elle mêle la pop la plus immédiate à des structures jazz fluides, à des percées d’Afrobeats qu’on croirait produites dans les studios de Lagos, et à une voix qui navigue entre caresse Billie Eilish et mélancolie Lana Del Rey. Le tout en gardant un sens rare du hook qui colle à la peau. Mais là où don’t you wait brille vraiment, c’est dans sa fluidité émotionnelle. Tout est affaire de suggestion : la voix glisse sur les mots avec un naturel troublant, le saxophone (à tomber) vient traduire ce que les paroles taisent, et les rythmes chaloupés font fondre les dernières résistances. C’est un slow brûlant déguisé en tube feel-good. Et c’est cette ambiguïté — cette tension entre chaleur apparente et vulnérabilité intérieure — qui rend AVARA si singulière. Il y a quelque chose d’irrésistible dans cette manière de tordre les genres tout en restant accessible. À l’image de sa pochette fleurie shootée à Amsterdam, don’t you wait est une chanson qui pousse comme une plante tropicale en pleine ville : libre, colorée, mais pas fragile. AVARA ne suit pas la tendance, elle la redessine. Le titre promet de tourner en boucle tout l’été, des rooftops de Toronto aux plages de Marseille. Et si le doute subsistait encore : non, il ne faut surtout pas attendre pour écouter AVARA. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 4, 2025Tout commence comme une pulsation familière — une nappe synthétique, une batterie électronique façon LinnDrum qui claque comme une gifle douce dans l’air chaud de l’été 1984. Mais très vite, Falsify, dernier single de Munk Duane sous ce pseudonyme, se dérobe à toute nostalgie confortable pour plonger dans une soul rétro-futuriste dense, cinématographique, crépusculaire. Ce morceau n’est pas un simple adieu : c’est une mise au point. Après cinq années à bâtir une œuvre cohérente entre néo-soul, indie pop et confession politique, Munk Duane ferme le rideau avec ce titre comme on claque une porte, sur fond de synthés acides et de mélancolie électrique. On y sent la colère contenue, la lassitude lucide d’un artiste témoin d’une époque où les vérités se falsifient plus vite que les fichiers audio. Falsify, c’est un groove de trahison, un funk de désillusion. Prince rôde dans les ombres du mix, mais aussi un certain spleen à la Sufjan Stevens, un sens du climat à la Bon Iver. Rien n’est laissé au hasard : chaque layer de ce morceau est une strate de sens, de fatigue, d’élégance. Mais là où d’autres feraient durer l’agonie, Munk choisit la transition plutôt que l’acharnement. Falsify annonce la fin d’un cycle et l’aube d’un autre : Circles of Saints, un projet plus libre, plus cinématique, plus aligné avec ses récents travaux pour le cinéma. Fin d’un récit, début d’un autre, comme il le dit lui-même. Dans une industrie où l’on recycle sans fin les mêmes formules, ce genre de geste est rare. Ce genre de morceau aussi. Falsify n’est pas juste une chanson. C’est un épilogue. Et une promesse. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 4, 2025Imaginez un titre pop taillé pour les playlists mais capable de muter, se dédoubler, se réinventer selon vos humeurs – c’est exactement ce que propose YME avec Game Boy. Trois visages, trois ambiances, un même ADN : celui d’un·e artiste qui refuse la monotonie et célèbre le polymorphisme sonore. La version Radio envoie le signal : ligne mélodique irrésistible, production propre et efficace, voix autotunée juste ce qu’il faut pour évoquer les amours 2.0 et les souvenirs pixellisés. C’est catchy sans être creux, léger sans être naïf – un parfait morceau de poche pour jouer avec les émotions modernes. Mais la véritable audace vient des deux mutations électroniques. Le Trance Mix libère l’âme du morceau dans un espace onirique, entre pads célestes et montées progressives. On pense à un Armin Van Buuren qui aurait grandi avec une Game Boy Color dans la poche : les nappes se superposent, les beats palpitent, et l’on se retrouve transporté dans un club intersidéral où les pixels brillent plus que les stroboscopes. Puis, vient le Drum & Bass Mix, version survitaminée qui injecte dans Game Boy une dose d’adrénaline pure. Ici, les breaks fusent, les basses tordent le squelette du morceau original, et l’énergie devient presque cathartique. C’est un sprint nostalgique entre jungle et 16-bits, qui prouve que YME ne craint ni le contraste ni la radicalité. Avec Game Boy, YME signe bien plus qu’un single : un manifeste hybride, une ode ludique à la multiplicité des formes et à la liberté du son. Un artiste caméléon à suivre de très près. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 4, 2025Certains disques se dégustent comme une coupe de fruits frais en plein été, sucrés, juteux, aux arômes nostalgiques et audacieux. Premium Vibes Vol. 1, premier album de Boy Maj, en est un. Ce crooner du groove made in Chicago assume pleinement ses racines R’n’B-pop des années 90/2000, tout en injectant une fraîcheur narrative et une production soyeuse qui le placent d’emblée dans la cour des artisans pop à suivre. Derrière chaque titre se dessine un chapitre de l’intimité sentimentale, tantôt dans la légèreté consentie d’une idylle estivale (MISS LEAD, POOLSIDE), tantôt dans le flou émotionnel d’un amour qui doute (BEFORE), ou d’un couple qui tangue (SUGAR). Le sommet romantique arrive avec FOR LIFE, sorte d’hymne de mariage rétrofuturiste porté par une écriture simple mais bouleversante, presque gospel dans son intention. Vocalement, Boy Maj flirte avec les hauteurs d’un Bruno Mars ou d’un Ne-Yo, avec ce petit supplément de sincérité qui fait la différence. Ses lignes sont sculptées avec soin, en mode lead-central et harmonies panoramiques à la Devvon Terrell, donnant au mix une ampleur cinématographique, même quand l’instru s’efface. La production home-made brille par son élégance : on sent les quinze ans d’expérience à tout peaufiner soi-même. Chaque piste devient un petit théâtre pop, où les voix se répondent, s’empilent, se croisent, dans un subtil équilibre entre spontanéité de l’écriture et technicité du mix. Boy Maj ne cherche pas à impressionner — il cherche à faire danser les émotions, à offrir un vocabulaire sensible aux instants flous de nos amours modernes. Avec Premium Vibes Vol. 1, il signe une carte de visite audacieuse et suave, pensée pour durer bien après les couchers de soleil. À noter : son live intimiste à Lincoln Hall prévu le 21 juin promet d’être une extension charnelle de cet univers, entre énergie de bande et sensualité partagée. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 4, 2025Il y a des chansons qui s’écoutent comme on effleure une cicatrice. Call Me After de The Clarky Project fait partie de celles-là. Signée Michael Clarky — alias d’un auteur-compositeur discret mais chevronné — cette première sortie sous son propre nom n’a rien d’un coup d’essai. C’est une confidence musicale, un murmure en apesanteur, posé là, au creux d’une mélodie indie pop minimaliste, aussi fragile que lumineuse. La voix féminine, celle de sa compagne, non chanteuse, traverse la chanson comme un fantôme doux : elle tremble un peu, vacille, mais tient. Tout est là. Dans l’hésitation maîtrisée, dans la pudeur du tempo (64 BPM, presque un souffle), dans cette orchestration dépouillée où chaque note semble déposée avec une infinie délicatesse. Les chœurs, réalisés par une choriste professionnelle, viennent en soutien, sans jamais dominer, comme un filet de lumière filtré à travers un voile de coton. Call Me After n’est pas un tube, c’est un geste. Écrit au cœur d’une tempête intime — la maladie — c’est moins une chanson d’amour qu’un chant de soin. Le refrain n’explose jamais, les accords restent bas, horizontaux, et c’est cette retenue-là qui bouleverse. On y entend l’envie de dire « je t’attends », mais sans mots grands ou pathos superflu. Juste un piano, une voix, un écho. Et derrière cette douceur, un parcours hors cadre : Schtroumpf Party, Fun Radio, blagues d’antenne, rap parodique, cours Florent, clips de Calema… Clarky a tout traversé, avec humour et gravité mêlés. Aujourd’hui, il revient par la musique comme on revient à soi — avec un projet narratif, féministe dans l’âme, cinématographique dans l’approche, fait pour durer. Call Me After ne cherche pas à séduire vite, mais à rester longtemps. Comme une main tendue. Comme un dernier appel. Comme une chanson qu’on garde en secret, pour les jours où l’on manque de mots. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 4, 2025On pense comprendre ce qu’on vit — jusqu’à ce qu’un morceau comme Nonsense nous ramène à la réalité. Signée par l’explosive et indisciplinée Luan Luan, cette chanson sonne comme un éclat de lumière dans le tunnel toxique d’un amour trop brûlant pour être vrai. Et pourtant, ce n’est pas un morceau triste. Nonsense danse, frappe, se tord, mais jamais ne s’effondre. Il sourit, même les yeux embués. Enregistrée à Brighton mais née entre deux villes, deux âges, et deux vérités — celle de Madrid et celle d’un avenir en devenir — Nonsense est un condensé de chaos émotionnel arrangé avec un groove diablement précis. C’est dans ce paradoxe que Luan Luan excelle : transformer le trauma en hymne à soi-même, en chanson à crier dans sa chambre comme à fredonner dans la rue. Le saxophone, entrant pour la première fois dans leur signature sonore, ne fait qu’amplifier cette urgence douce : on n’attend plus l’amour parfait, on reconquiert son espace intérieur. Luan ne joue pas à l’artiste torturé·e : iels tracent une ligne entre la douleur vécue et la clarté retrouvée. Le morceau, bâti sur une instrumentation organique qui flirte avec la soul et le funk, impose son tempo à la tristesse. Ça groove, ça tape, et surtout, ça questionne : « Are you gonna sing that song? Be that wrong? Are you gonna let it through the night? ». Cette ritournelle poignante devient mantra de rupture, chant d’exorcisme élégant contre les discours empoisonnés de l’autre. Nonsense est le premier acte d’un EP qui s’annonce aussi percutant que poétique. Avec ce titre, Luan Luan n’offre pas seulement une chanson : iels tendent un miroir à toutes celles et ceux qui ont confondu passion et possession. Et le reflet est beau, même s’il pique un peu. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 4, 2025Pas besoin d’ailes quand le vertige vient de l’intérieur. Avec Out of Flight, Bellefolie — littéralement “belle folie” — signe une rêverie pop en clair-obscur, un tube estival qui plane à mi-hauteur entre exaltation et abandon. C’est un morceau qui ne cherche pas l’atterrissage, mais la suspension. Un instant en apesanteur. Dès les premières secondes, la voix s’élève sur des synthés vaporeux, accrocheurs, presque liquides, comme si l’on ouvrait les fenêtres d’un roadtrip sans destination. Il y a dans cette production un quelque chose d’irrésistiblement doux-amer : une chaleur mélodique qui cache un frisson sous la peau. Le genre de titre qui réinvente la mélancolie façon soleil couchant, sourire aux lèvres et lunettes teintées. Out of Flight évoque ce moment précis où l’on choisit de lâcher prise, non pas pour fuir, mais pour ressentir pleinement. C’est le déséquilibre assumé, l’élan dans le vide, la beauté des décisions imprévisibles. Bellefolie transforme cette émotion en hymne alternatif — léger mais profond, aérien mais jamais creux. Un banger pour celles et ceux qui dansent les yeux fermés, un verre à la main, le cœur encore accroché à un souvenir d’avant. L’été a son cri de liberté : il s’appelle Out of Flight. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 3, 2025Qui a dit que la club music devait toujours transpirer le sérieux ? Avec in the city, HARLEY GIRL signe un tube euphorisant et faussement candide, véritable madeleine électro-pop conçue pour les nuits où l’on cherche autant à danser qu’à rêvasser. Ce duo inattendu avec l’artiste australienne expatriée Hey Baby est l’un des moments les plus brillants de son EP legitimate dj behaviour, sorti chez Sumoclic. Tout commence par une envie : “Je voulais faire quelque chose de plus cute, qu’on ait envie de chanter à tue-tête”, raconte HARLEY GIRL. Et c’est réussi. in the city pulse avec une énergie douce, bouncy et catchy, où les kicks jouent à cache-cache avec des synthés acidulés et une ligne de basse souple comme une vague. La voix de Hey Baby, mi-frêle mi-assurée, apporte ce supplément d’innocence feutrée, comme si Robyn rencontrait une version digitale de Lily Allen dans un open space de rêve. Mais derrière cette insouciance apparente, il y a une science du groove, un soin de producteur qui ne laisse rien au hasard. HARLEY GIRL, qui pilote tout — son, mix, visuels — imagine ses morceaux comme des mini-systèmes : in the city est à la fois un souvenir de promenade nocturne, un fantasme doux-amer d’urbanité amoureuse, et un manifeste club à fleur de peau. C’est frais, malin, et ça file droit vers vos playlists de fin d’été. Entre DIY chic et esthétique post-internet, HARLEY GIRL réussit ce que peu osent encore : faire danser avec tendresse. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 3, 2025Il y a des chansons qui claquent comme une porte qu’on aurait trop longtemps laissée entrouverte. « Truman », le nouveau single du groupe Ultra Monti, s’inscrit dans cette veine : nerveux, frontal, et pourtant étrangement lucide. Une chanson qui hurle dans le vide mais qui sait exactement ce qu’elle cherche à dire. Dès les premières secondes, le ton est donné : guitares distordues au cordeau, batterie frénétique à peine contenue, et une voix qui semble toujours à deux doigts de dérailler. Et pourtant, tout est contrôlé. Ultra Monti joue à fond la carte du chaos maîtrisé, du post-punk embrassé avec l’élégance d’un rock indé qui a digéré ses références sans jamais les singer. On pense aux débuts d’Interpol, aux montées sourdes de Shame, voire à la froideur poétique d’un Radiohead époque The Bends, mais ici le propos est plus tranchant, presque urgent. « Truman », comme son nom le laisse deviner, interroge la réalité. On y devine le vertige d’un personnage qui doute de tout : de ses proches, de son monde, de sa place dans ce théâtre social où tout semble chorégraphié. La référence au film culte avec Jim Carrey n’est pas gratuite — elle agit ici comme une métaphore filée du décalage moderne, du mal de vivre sous lumière artificielle. Mais Ultra Monti ne sombre jamais dans le cynisme. Leur musique cogne, mais elle éclaire. Elle libère. Truman n’est pas qu’un single efficace, c’est un coup de projecteur sur nos propres murs invisibles, un riff tendu tendu comme une corde à sauter au-dessus du vide. Et si tout ça n’était qu’un décor ? Alors, dans ce cas, montrez les caméras — Ultra Monti a déjà branché les amplis. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 3, 2025Pas besoin de détours avec Sweets — il dit les choses comme elles sont. Avec “GREEN LIGHTS”, sorti via Soul Kitchen / EMI North, l’artiste geordie continue de tracer sa route avec ce mélange de vulnérabilité frontale et de résilience sans chichis qui fait sa marque. Fini les silences pesants et les vérités maquillées : ici, tout est dit, cru, direct. “Give it to me straight”, c’est plus qu’un mantra. C’est une ligne de conduite. Sur une instru aussi limpide qu’émotive, Sweets raconte la désillusion, la claque sentimentale, mais aussi ce moment rare où la douleur devient moteur. Né d’une relation chaotique et du choc brutal des émotions refoulées, “GREEN LIGHTS” parle d’un virage. Celui où l’on arrête de faire semblant. Celui où, même en boitant, on avance. Ce n’est pas une complainte, c’est une acceptation. Un feu vert pour soi-même. L’univers de Sweets, c’est le spoken word qui devient mélodie, la punchline qui vient du fond de la gorge. Et ça se sent dans tout ce qu’il fait — jusque dans ses visuels. Sa série de monologues auto-réalisés, en écho à la sortie du morceau, ajoute une couche supplémentaire à son art brut et poétique. Une sorte de thérapie exposée, mais toujours maîtrisée. Après le succès de “HOCKEY PUCK” et une série de soutiens solides (BBC Radio 1, 6 Music, NME, Clash…), Sweets ne fait que grimper. Et sur scène, il explose : invité par Anthony Szmierek, il a aussi ouvert pour GANS, Everyone You Know et BBY, posant une présence à vif, sincère, inoubliable. Avec son EP ‘GIVE IT TO ME STRAIGHT!’ en ligne de mire, Sweets confirme qu’il est bien plus qu’un rappeur ou un poète. Il est une voix. Une de celles qu’on n’entend pas assez fort, mais qui parlent pour beaucoup. “GREEN LIGHTS” est un signal clair : il est temps d’être honnête. D’oser. Et de guérir, peu importe ce que ça coûte. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 3, 2025Si l’été avait une playlist dédiée aux rêves artificiels et à la rage pastel, Robbie Z y placerait “USELESS COOL KIDZ” en tête. Ce premier extrait de son EP Anemoia est une bombe pop-rap pleine d’attitude, à la fois sucrée et acide, comme un slushie renversé sur un iPad en 2012. Écrit du point de vue de ces “beaux gosses riches” qu’on matait à la télé sans jamais vraiment s’y retrouver, le morceau transforme les codes du cool en satire clinquante et… dangereusement catchy. Produit par Sojboj, “USELESS COOL KIDZ” est une collision contrôlée entre Charli XCX, Lil Nas X, et Iggy Azalea : autotune assumé, refrains qui claquent, arrogance déguisée en autoportrait critique. Ça sent la crème solaire, les caprices bling-bling, et le mal-être dans les loges d’un talk-show Disney. En gros : c’est aussi brillant que vide — et c’est le point. Robbie Z ne se contente pas de surfer sur la nostalgie Y2K ou les refrains bubblegum. Il décortique le fantasme d’une jeunesse « parfaite » en y injectant sa propre mélancolie, sa lucidité, et surtout son ironie cinglante. “Anemoia”, le nom de l’EP, dit tout : la nostalgie de ce qu’on n’a jamais vécu. Et “USELESS COOL KIDZ” en est le cri pop : un tube de l’été pour celles et ceux qui n’ont jamais eu le bon maillot, mais toujours la bonne playlist. À écouter avec les vitres baissées, le soleil dans les yeux, et l’envie de ne surtout pas être eux. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 3, 2025Bienvenue dans un monde où le rétro-futurisme se danse à 180 BPM et où chaque son semble sortir d’un rêve pixelisé. Avec “Shot in 3D”, Hi Moon livre une claque hyperpop aussi éclatante qu’insaisissable, entre textures distordues, mélodies cristallines et grooves qui font chavirer l’oreille. C’est un saut dans un vortex sonore où les frontières entre passé et avenir s’effacent — et on adore s’y perdre. Derrière Hi Moon se cachent deux architectes du bizarre beau : Katie Klocke, violoniste classique de formation et sculptrice d’ambiances sonores, et Joseph Mietus, producteur touche-à-tout au goût prononcé pour les expériences soniques hors normes. Ensemble, ils bricolent un univers unique où le glitch devient poésie et où la distorsion est un langage à part entière. “Shot in 3D” explose dès les premières secondes : ça crie, ça vrille, ça danse dans tous les sens — mais jamais gratuitement. Sous l’apparente cacophonie, il y a une vraie science du détail, une écriture qui raconte quelque chose : la confusion d’une époque saturée, le besoin d’évasion, la beauté des émotions qui saturent les circuits. Le morceau alterne entre envolées vocales auto-tunées, beats ultra-compressés, nappes synthétiques rétro et micro-moments de calme qui laissent entrevoir une vulnérabilité étrange, presque douce. C’est déroutant, mais c’est là toute la force de Hi Moon : transformer le chaos digital en catharsis dansante. Avec “Shot in 3D”, Hi Moon ne fait pas que repousser les limites du son — iels redessinent les contours de la sensibilité pop du futur. Et c’est fascinant. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 3, 2025Si vous pensiez que Lusaint allait ralentir après le succès fulgurant de Neon Lights et une tournée UK sold-out, détrompez-vous. L’artiste originaire de Manchester revient plus affûtée que jamais avec Joking, un nouveau single aussi doux qu’amer, prélude à son très attendu EP The Apothecary, prévu pour ce printemps. Joking, c’est cette sensation familière, presque sourde, de rester dans une histoire d’amour qui ne vibre plus, mais dont on n’arrive pas à se détacher. Lusaint chante les silences lourds, les doutes qui s’installent, et cette forme d’aveuglement lucide qu’on adopte pour ne pas affronter la fin. « C’est à propos des choses qu’on ne dit pas, des moments de flou… On reste parce que c’est plus simple que de partir », confie-t-elle. Et ce malaise feutré, elle le traduit avec brio à travers une pop délicate, portée par sa voix miel qui caresse autant qu’elle bouscule. Guitares épurées, rythmique discrètement entêtante, et cette touche soul qu’on ne lui enlèvera jamais : Joking est un morceau de pop moderne, mais avec l’âme d’un classique. Car Lusaint, c’est aussi ça — un pied dans le rétro (Ella Fitzgerald, Nina Simone en fond de scène), l’autre fermement ancré dans une génération qui cherche à comprendre ses émotions. Depuis son explosion virale en 2019 avec Don’t Let Go — le morceau le plus Shazamé du Royaume-Uni en une journée — Lusaint n’a cessé de franchir les étapes : 80 millions de streams, des millions de vues, une tournée européenne, des festivals majeurs, et même des premières parties pour Raye ou Jess Glynne. À l’automne 2024, elle sortait son premier EP Self Sabotage qui, fidèle à son titre, explorait déjà les paradoxes de l’amour moderne avec une sincérité désarmante. Avec Joking, Lusaint ne fait que confirmer ce que beaucoup savaient déjà : elle est en train de tracer, lentement mais sûrement, une trajectoire brillante dans le paysage pop britannique. Et au vu de ce qu’elle nous prépare — entre concerts avec JP Cooper et Michael Kiwanuka, et une date magique au Parco Archeologico di Paestum — on ne peut qu’avoir hâte d’en voir (et d’en entendre) plus. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 3, 2025Il est 3h du matin dans un club où les murs transpirent autant que les corps, et au centre du cyclone sonore, une fille vibre. Pas pour les regards. Pas pour les likes. Pour le son. C’est là, dans cette scène d’hédonisme lucide, que s’inscrit Turn It Up, le dernier single d’AMARA ctk100, ovni suisse-italo-britannique qui ne cesse de redessiner les contours de l’alt-pop avec une rage douce et une élégance glitchée. Premier titre sorti chez Underplay Records, Turn It Up est une montée d’adrénaline calibrée pour les dancefloors les plus moites, une claque électro-pop qui cite autant PC Music que le post-club berlinois. Imaginez Hannah Diamond dans un backroom de la Berghain, ou COBRAH sous acide lyrique. Le morceau, choisi comme Dancefloor Moment de la semaine par BBC Introducing & Radio 1 Dance, en dit long sur le momentum d’AMARA. Pas de romantisme tiède ici. Ce single est une déclaration : « I don’t wanna hear some dude talk AT me all night. » Turn It Up est un manifeste féministe par les basses, un appel à la transe par l’autonomie, une ode à celles qui dansent pour elles, pas pour les autres. « All I need is a beat », chante-t-elle, et c’est tout un système de domination qui se dissout dans les stroboscopes. Visuellement, le clip/visualizer évoque un mood vaporwave cyber-désinvolte, parfait miroir de son esthétique sonore : à la croisée de l’euphorie rave et de la précision pop, avec ce ton nonchalant et puissant qui dit « je suis venue pour la musique, le reste m’ennuie ». Après avoir flirté avec le UK garage (Glimji), le club plus conceptuel (TOUCH), ou même le techno berlinois (Evil Cute Angel BB), AMARA confirme ici ce qu’on soupçonnait : elle n’est pas juste une chanteuse ou une productrice, elle est un terrain d’expérimentation en mouvement. À suivre absolument, casque vissé sur les oreilles, BPM au max, et ego dans les talons. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 3, 2025Ça commence comme une confession chuchotée à la nuit. Une guitare qui flotte dans l’air comme une buée sur un miroir embué, une 808 qui bat au ralenti, et une voix nue, presque cassée, qui parle d’amour, de foi, de survie. Le genre de morceau qui ne vient pas pour impressionner, mais pour toucher. Brut. Sans armure. Avec Crazyglue and Skeletons, The Bapti$$ — l’avatar métaphysico-urbain de Joseph LaPlante, ex-Joey Stylez — signe une chanson comme un acte de réparation intérieure. C’est le chant d’un homme qui a trop vu, trop vécu, et qui cherche aujourd’hui à panser plutôt qu’à dénoncer. Le collant de la folie douce, le grinçant des secrets enterrés sous le tapis de la famille. L’amour comme ciment, Dieu comme colonne vertébrale. C’est fragile, mais ça tient debout. Le morceau fonctionne comme une contradiction harmonieuse : entre les beats massifs hérités du hip-hop et la tendresse éthérée d’une guitare qui pourrait venir d’un disque de Bon Iver, The Bapti$$ trouve son terrain — quelque part entre l’église, la rue et une forêt embrumée. C’est un gospel du quotidien, un psaume R&B d’après minuit. On pense à Frank Ocean pour l’ombre, à Daniel Caesar pour la lumière, mais c’est surtout la sincérité de LaPlante qui fait mouche. Aucun effet de manche, aucun gimmick. Juste une vérité chantée comme on balance un dernier aveu au bord du lit. The Bapti$$ n’essaie pas de convaincre. Il tend la main à ceux qui saignent en silence, à ceux qui recollent les morceaux pour les autres alors qu’ils sont eux-mêmes brisés. C’est une chanson qui prend son temps, qui s’étale, qui reste. Comme un écho dans les os. Comme un silence chargé d’amour. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 3, 2025Parfois, une chanson agit comme une madeleine de Proust jetée dans une rave. Avec « Born Before the Internet », le duo bruxellois TWIN TOES ne signe pas simplement un morceau, mais un manifeste doux-amer, une ode déglinguée aux enfances analogiques, aux amours pré-WiFi, et aux souvenirs rayés comme un vieux CD-R. Exit les complexités arty du premier album, ici Nico et Antoine vont droit au but — trois minutes tout pile pour faire danser la mélancolie sur un groove disco-minimaliste qui flirte avec la candeur hyperpop. Une ligne de basse qui marche pieds nus sur un sol en lino, des claviers qui sonnent comme des Game Boy en veille, et ce refrain qui vous colle au cortex comme un vieux jingle de M6. C’est simple, c’est brillant, c’est foutrement humain. Et puis il y a ce chant : ni tout à fait chanté, ni parlé — une incantation un brin absurde, un brin magique, comme si Beck, Metronomy et un professeur de techno nostalgique avaient monté un groupe dans un grenier d’Ixelles. Les paroles, elles, claquent comme des punchlines désarmées : « We had time, we had space, we had phones with a face. » Poésie post-moderne pour génération trop connectée. Le clip, avec ses faux airs de pastiche à la Michel Gondry, pousse encore plus loin le concept : un petit bijou de carton-pâte et d’ingéniosité artisanale, entre VHS et glitchs 8-bits. Le tout signé chez Capitane Records, qui semble abriter un vivier d’ovnis sonores décidément fascinants. En un morceau, TWIN TOES réussit l’exploit de faire danser le passé sans jamais verser dans la nostalgie facile. « Born Before the Internet » n’est pas une complainte sur le monde d’avant — c’est une célébration désinvolte du décalage, une respiration salutaire dans un monde saturé. Un tube lo-fi pour ceux qui se souviennent du bruit du modem comme d’une berceuse. À écouter au casque, en balade ou en bug existentiel, peu importe : vous aurez envie d’y revenir. Encore. Et encore. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 3, 2025On pourrait dire que Lisa Goldin écrit des chansons comme on écrit dans un journal intime dont on aurait déchiré les pages pour les crier dans un micro. Mais ce serait trop facile. Something I Used To Wear, son troisième album, n’est pas un simple exutoire ; c’est une mue sonore, une mise à nu stylisée, où chaque piste est une couture qu’elle découd lentement, jusqu’à ne garder que l’essentiel : elle-même. Derrière les paillettes du pop, la voix toujours impeccable, on entend les failles, les souvenirs qui collent comme un vieux parfum sur un col de chemise. “Apparently” ouvre la marche, entre ironie douce et prise de conscience, tandis que le titre phare “Something I Used To Wear” claque comme un dernier regard dans le miroir avant de partir pour de bon. Le groove est là, élégant, mais jamais artificiel. Les arrangements – signés notamment par Lisa Goldin – jonglent entre efficacité radiophonique et subtilité de studio. Goldin alterne entre ballades poignantes (“Hope”, “Three Days”) et petits brûlots pop à la fraîcheur presque adolescente (“Like That”, “How Love Can Start”). Mais ce qui frappe, c’est ce fil narratif, presque romanesque, qui lie ces 16 morceaux en une sorte de biographie musicale anti-glamour et sincère. Elle y règle ses comptes — parfois avec les autres, souvent avec elle-même. Elle a appris à dire non, à laisser les mensonges aux vestiaires, et à ne garder que ce qui brille de vérité. Depuis ses débuts, de Londres à Dubaï en passant par l’Afrique du Sud, Lisa Goldin n’a jamais cessé d’être une performeuse. Ici, elle devient une autrice, au sens noble. Elle ne se contente plus de faire des chansons : elle raconte des métamorphoses. À travers des hooks savamment calibrés et une voix toujours à la frontière du craquement, elle prouve qu’on peut survivre à tout – même à soi-même. Et puis il y a ce clin d’œil tendre à ses fans : la GoldinShop, lieu digital intime où l’on peut écouter l’album avant sa sortie, comme si elle nous ouvrait la porte de sa loge, maquillage à moitié fait, cœur un peu plus entier. Something I Used To Wear, c’est l’album qu’on écoute comme on relit une lettre qu’on n’a jamais envoyée. Et qu’on finit par fredonner, en souriant. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 3, 2025Il y a des morceaux qui cognent. Et d’autres, plus rares, qui rampent. “Witch” de HOLY TRIGGER ne frappe pas. Elle glisse. Elle pénètre. Elle te regarde danser avant même que tu ne te sois levé·e. C’est une apparition : le genre de chanson qui semble déjà t’avoir rêvé avant même que tu ne l’aies entendue. Une ritournelle synthétique, sensuelle, alanguie, comme si une prêtresse electro venait chuchoter à l’oreille du diable, habillée en Mugler, sur fond de néons humides. Ira Rokka, la créatrice de cette entité polymorphe qu’est HOLY TRIGGER, convoque ici une sensualité sorcière, quelque part entre la tristesse satinée d’une nuit sans fin et l’élan libertaire d’un corps qui vibre pour exister. “Witch” est un sort murmuré sous autotune, un poison slow-burn au BPM calibré (100, juste ce qu’il faut pour marcher au ralenti dans un rêve humide). La basse est douce mais pleine de gravité, les textures électroniques ont cette élégance rare qu’ont certains tissus : elles caressent avant de trancher. La voix, elle, serpente. Grave, chaude, maîtrisée. Elle ne cherche pas à séduire. Elle sait qu’elle l’a déjà fait. Elle se dédouble, s’efface, réapparaît. Elle pourrait être la voix d’un souvenir ou celle d’un film que tu n’as jamais vu, mais dont tu connais chaque scène par cœur. Le morceau n’a pas besoin de climax : il est tout entier un long frisson, une pulsation continue qui fait de ton écoute un rituel. Comme une main posée lentement sur ta nuque. Une invitation à lâcher prise, à se laisser envoûter. Et si “Witch” n’était pas une chanson mais un miroir ? Celui dans lequel tu deviens toi-même ton propre sort, ton propre fantasme. Celui qui te rappelle que dans la nuit, il n’y a pas que le vide. Il y a aussi ton reflet. Et il est sublime. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 2, 2025Il ne faut pas grand-chose pour écrire un tube. Une boucle synthétique bien posée, un refrain qui colle à la peau, une voix qui ne tremble pas, même quand elle dit qu’elle a mal. Mais il faut tout donner pour écrire une chanson qui ne fait pas semblant. Et c’est là qu’intervient Armani No.1. Avec “It’s Okay”, le jeune artiste (au blaze d’alter ego high fashion) signe un hymne à la vulnérabilité bottée en pleine poitrine. C’est un morceau comme une lueur dans la crasse, un uppercut électro-pop saupoudré d’un rap pop limpide, sans esbroufe. Il ne s’agit pas ici de poser des punchlines ou d’étaler des certitudes, mais d’avouer ses failles, de les élever au rang de drapeau, de les célébrer même, parce qu’on n’a pas toujours d’autres armes que ses blessures. La prod, aérienne mais nerveuse, rappelle les confessions digitales d’un Logic au bord de l’épure, ou la tendresse désabusée d’un Lauv. Les nappes de synthé planent sans jamais s’écraser, comme si elles hésitaient entre le spleen et l’extase. Et puis, il y a la voix d’Armani : calme, presque douce, mais inflexible dans son besoin d’aller mieux. Pas d’effet spectaculaire, juste une conviction qui suinte entre les mots — celle que survivre, c’est déjà tout un art. Dans une époque où tout doit aller vite, où la positivité est trop souvent une injonction, “It’s Okay” prend le contrepied. Ce n’est pas une chanson qui vous crie d’être fort. C’est une chanson qui vous chuchote que c’est normal d’être à terre, que c’est là, précisément, que commence le vrai combat. Et ça, ça change tout. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 2, 2025Parfois, les chansons nous parviennent comme des lettres retrouvées dans une poche de veste qu’on croyait perdue depuis des années. Froissées, humides, illisibles presque. “bang!” de Davey Legend a cette texture-là. Celle d’un message écrit dans l’urgence, oublié, puis rouvert bien après l’orage, quand la lumière revient doucement dans la pièce. C’est un morceau qu’on ne découvre pas : c’est un morceau qui nous retrouve. La production, hybride et hantée, mêle les couleurs délavées d’un Midwest emo à des bribes d’électro mélancolique, quelque part entre Fred Again… et le spleen robotique d’Imogen Heap. Mais chez Davey, il n’y a rien de posturé. Ce n’est pas un patchwork de tendances bien alignées, c’est une boîte noire sonore, enregistrée à même la peau. Une sorte de journal intime glitché, d’où s’échappent les flashs d’un road trip trop long, trop intense, trop flou pour être romancé. Les beats suintent la nuit blanche, les synthés ont la voix cassée, et tout est traversé par ce compte à rebours mental, cette urgence sourde de celui qui a frôlé le vide sans y sombrer. Ce que raconte “bang!”, c’est une bascule. Le moment exact où le corps sature, où l’esprit lâche prise, et où quelque chose, dans le fond de la gorge ou du cœur, crie pour rester vivant. C’est le son d’un homme qui s’est vu mourir un peu et qui décide, finalement, de danser avec ses fantômes plutôt que de leur céder la place. Davey Legend signe là bien plus qu’un single. Il signe un point de rupture, un point de bascule. Un bang, littéralement. Pas une explosion spectaculaire. Plutôt une onde sourde qui se propage lentement dans nos tympans. Et dont l’écho, lui, ne s’arrête pas. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
juin 2, 2025Le duo australien Midnight Pool Party revient plus mature, plus audacieux, et toujours aussi sensuel avec FIDELITY, un morceau qui transforme les remords en rythmes et les dilemmes amoureux en pulsations irrésistibles. Loin des bluettes électro sucrées, FIDELITY creuse un sillon plus complexe, là où désir, trahison et solitude s’entrelacent sous une boule à facettes. Dès les premières secondes, on sent que quelque chose a changé : les synthés scintillent comme une vérité qui dérange, la ligne de basse coule comme une confidence à mi-voix dans le creux d’un club trop intime. Le beat reste dansant, mais le cœur, lui, vacille. Ici, l’infidélité n’est pas un cliché de soap opéra, c’est une tempête intérieure, une situation sans sortie propre, où peu importe la direction prise, quelqu’un saigne. Darren Morilla et Oliver Dela Cruz racontent avec une honnêteté rare cette tension d’être attiré ailleurs quand on est déjà lié, ce vertige du « et si », sans jamais basculer dans le jugement ou la glorification. La production, toujours impeccable, joue des contrastes entre légèreté apparente et poids émotionnel : un dancefloor pour les cœurs lourds, une fête où l’on danse pour ne pas pleurer. En grandissant, Midnight Pool Party affine sa palette, sans perdre la chaleur de ses débuts. Avec FIDELITY, ils signent un hymne électro-pop pour les adultes désenchantés qui continuent malgré tout à croire au frisson, même s’il brûle un peu. Un slow brûlant déguisé en banger nocturne. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025C’est à la frontière floue entre la mémoire et la musique que TATE SEDAR plante le drapeau d’un genre qu’il revendique haut et fort : le post-EDM. Une étiquette qu’il ne plaque pas par posture, mais qu’il incarne pleinement dans THIS IS POST-EDM, un EP riche en hybridations, où la nostalgie de l’âge d’or des festivals rencontre les textures numériques d’un monde en constante évolution. Et c’est avec Dream (ft. Otto Palmborg) qu’il achève ce manifeste sonore, comme on referme un journal intime écrit en beats, en voix et en réverbérations. Dream, c’est d’abord un souffle. Celui d’un amour suspendu dans une faille temporelle, chanté par la voix troublante de Palmborg, à la croisée de la ballade rock et de l’extase électro. Un morceau qui n’a rien d’un simple bonus : c’est le cœur battant du projet, le rêve originel de SEDAR, longtemps remisé dans ses archives avant de trouver enfin son incarnation. Ce n’est pas un hasard si cette track a été la première à être esquissée en 2021, ni qu’elle ait fini par poser les fondations mélodiques de tout ce qui suivra. Et pourtant, l’EP ne se résume pas à un coup de cœur radiophonique. Chaque morceau est un chapitre d’une autobiographie musicale : San Francisco pour les racines Motown et rock de l’enfance, Emotions pour les premiers frissons de fusion entre house, lofi et trap, Our Goodbye pour la rupture dansante née d’une amitié confinée, et Coming Home pour le retour à soi, aux accords de guitare et aux vocations perdues puis retrouvées. Ensemble, ces cinq titres dessinent une carte émotionnelle où l’électro se fait organique, où les machines deviennent des prolongements du corps. Ce que TATE SEDAR réussit ici, c’est une forme de sincérité rare dans un genre souvent dominé par le spectaculaire. En inventant le post-EDM, il ne cherche pas à renier l’histoire du genre, mais à l’élargir, à lui donner une nouvelle grammaire : plus narrative, plus sensible, plus hybride. Il tend la main à ceux qui veulent danser, certes, mais aussi ressentir, se projeter, et se reconnaître. Avec Dream, SEDAR ne signe pas la fin d’un cycle, mais plutôt son couronnement. Un morceau lumineux, aérien, à la fois intime et euphorisant, qui murmure que l’électronique peut encore faire rêver – pour peu qu’on l’aborde avec honnêteté, patience et désir de transmission. Et si “This Is Post-EDM”, ce n’était pas juste un slogan, mais l’un des futurs possibles de la musique électronique ? TATE SEDAR en est déjà le pionnier, et sans doute bientôt, un de ses grands noms. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025Il faut imaginer une boucle. Le sillon d’un vinyle qu’on pose avec soin. Le souffle du passé, d’abord en mono, puis une bascule lente et ample vers la stéréo. Voilà comment commence The Horizon de Larry Karpenko. Non pas comme un morceau électro parmi tant d’autres, mais comme une proposition esthétique, presque philosophique : un va-et-vient entre hier et demain, entre mémoire collective et conscience individuelle. À la croisée du spoken word et de l’électronica contemplative, Larry Karpenko signe ici un single aussi habité que réfléchi. L’influence de Moby est palpable, mais filtrée par une approche personnelle, quasi spirituelle. Là où d’autres se contenteraient d’échantillonner des voix pour faire joli, Karpenko convoque la gravité d’un discours historique – celui de Lyndon B. Johnson lors de la signature du Civil Rights Act – et la fait dialoguer avec une voix d’aujourd’hui, celle de Nesco Lettsome, son ami et complice, dont le timbre profond évoque les sermons des églises noires américaines. La transmission, ici, n’est pas une simple citation : c’est une réactivation politique. Mais The Horizon ne prêche pas. Il interroge. Il invite. Il fait du choix – notion centrale de la réflexion portée par Lettsome dans le morceau – une matière musicale. Les beats évolutifs, les nappes éthérées, la saturation subtile du synthé analogique Korg MOSS… tout semble guidé par une forme d’urgence douce, celle de faire entendre un espoir qui ne serait pas naïf, mais construit. Celle de tisser une œuvre qui rend hommage à la fois aux luttes d’hier et aux hésitations d’aujourd’hui. Le morceau se termine comme il a commencé : retour au silence, retour au vinyle, retour à soi. Comme une méditation sur ce qu’il reste après le discours, après la musique, après les grandes idées : notre pouvoir d’agir. Individuellement. Collectivement. Avec The Horizon, Larry Karpenko ne signe pas une simple track électro. Il propose un espace de réflexion sonore, un manifeste qui ne crie pas mais qui résonne, profondément. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025Parfois, un morceau vous attrape comme un souvenir qu’on croyait éteint. Ce n’est pas une claque. Ce n’est pas un cri. C’est un frisson. Un frisson discret qui se glisse sous la peau, et qui ne vous quitte plus. Hang On To You d’Ian Roland fait partie de ces chansons qui n’ont pas besoin de tambours ni de feux d’artifice pour vous écorcher tendrement. Une déclaration tissée dans l’intime, cousue à la main dans un folk translucide, presque spectral, qui résonne comme un refuge. Loin des refrains à plat ventre sur les émotions, Roland avance sur la pointe des notes. Sa voix effleure plus qu’elle ne s’impose, mais elle griffe à l’intérieur. Accompagné par les textures feutrées de Dave Coomber à la basse, James Chapman à la batterie et surtout Mishkin Fitzgerald, dont les claviers semblent tomber du plafond comme des gouttes de lumière, il façonne un folk de chambre, minimaliste mais gorgé de tensions sourdes. Le titre, produit aux côtés de Jake Skinner dans un studio où chaque souffle a été laissé vivant, se distingue par une élégance modeste. Rien ne dépasse, tout est millimétré. Pourtant, ça déborde. Ça déborde d’un amour qui ne se dit pas, mais qui s’accroche. On pense à Damien Rice sans ses larmes, à Glen Hansard un dimanche matin, ou même à Kings of Convenience planant au-dessus de Brighton. Hang On To You ne cherche pas à vous séduire. Il vous suit, comme une pensée persistante, un battement de cœur en dehors du tempo. Une chanson fragile comme un fil de soie entre deux êtres, tendu au-dessus du vide, et qui, malgré tout, ne rompt pas. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025Il y a des disques qui ne cherchent pas à rugir, seulement à bruisser dans le silence, à siffler doucement dans le vent des souvenirs. Le nouvel EP de Ben Heyworth, Creatures, appartient à cette espèce rare de musique qui donne l’impression de tomber sur un carnet de bord oublié sous un banc, à Ancoats Marina, entre deux viennoiseries trop beurrées et un banc de brume qui lévite sur le canal. Après une décennie d’absence sous son propre nom, Heyworth revient comme on retrouve une maison d’enfance, un peu délavée, mais étrangement intacte. Dans Narrowboat, morceau d’ouverture, c’est toute l’âme aquatique de Manchester qui flotte sur une mélodie d’apparence simple, mais aux recoins insidieux. Le titre, porté par une voix au grain patiné, raconte les jours paisibles et les nuits hantées sur les voies d’eau de la ville. Le piano y épouse la respiration lente de celui qui a choisi de vivre au fil de l’eau, et chaque accord semble provenir d’un rêve en gilet de sauvetage. Image of Roads accélère sans vraiment partir. Road trip intérieur ou dérive onirique, ce morceau évoque ces trajets que l’on fait sans bouger, voiture garée sur le parking de l’imaginaire. Les synthés y vibrent comme des cartes routières froissées, les voix flottent dans une fausse lumière de station-service. Il y a du Damon Albarn là-dedans, époque The Good, The Bad & The Queen, ou même un clin d’œil spectral à Sparklehorse. Enfin, Creature Double Feature éclate en un carnaval doucement psyché où grotesque et poésie font la roue. C’est une parade de marginaux, de figures de foire, de doubles et de monstres tendres qui se donnent rendez-vous dans les miroirs déformants de l’âme. On y croise des ravens et des cravens, des phalus fétichisés et des danseurs sans nom. Heyworth compose là une comédie humaine pleine d’auto-dérision, d’introspection farfelue, et de vérité floutée. On aurait pu croire que le silence avait englouti Ben Heyworth, mais c’était une pause, une respiration. Avec Creatures, il revient comme un conteur revenu d’un monde parallèle, nous livrant trois morceaux tissés de brumes, d’humour pince-sans-rire et d’une nostalgie pleine de grâce. Ce n’est pas un come-back, c’est une réapparition discrète mais lumineuse, à l’image de Manchester sous la pluie, quand la ville devient cinéma. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025Il n’y a pas de hasard dans la musique de Marie Minet, seulement des chemins intérieurs qui s’enlacent aux itinéraires du monde. Je serais tout ce que tu veux — version High Life Acoustic — n’est pas simplement une revisite, c’est une renaissance. Celle d’un morceau écrit au bord d’un vertige amoureux, réenchanté par les lumières chaudes d’un Ghana ressenti comme un second souffle, une évidence rythmique. À l’écoute, quelque chose vibre — non pas une nostalgie, mais une tension délicieuse entre l’ailleurs et l’intime. En studio, entourée d’instruments qui semblent avoir voyagé plus qu’elle, Marie murmure, interroge, caresse la langue française avec une douceur presque douloureuse. La guitare, limpide et caressante, déroule ses arpèges comme on effleure les contours d’un souvenir qu’on ne veut pas tout à fait nommer. La structure est dépouillée mais généreuse, la poésie subtilement offerte, jamais démonstrative. On sent le sable rouge sous les pieds, la moiteur des nuits dans l’air, la présence invisible d’un choeur absent qui plane entre les lignes. Avec ce morceau, Marie Minet transforme l’aveu amoureux en rituel. La vulnérabilité n’est plus un aveu de faiblesse, mais un art de la métamorphose. Elle épouse l’idée qu’aimer, parfois, c’est tenter d’être mille visages, mille voix, pour rester à hauteur de l’autre — quitte à s’y perdre un peu. On pense à Cesária Évora, à Lhasa, à Pauline Croze, toutes ces voix qui ont su suspendre le monde en quelques notes. Mais ici, c’est le timbre de Marie qui suspend, qui tient l’espace, entre terre et mer, entre ici et là-bas. Je serais tout ce que tu veux est moins un morceau qu’une offrande. Il faut l’écouter seul, à l’heure où la lumière tombe. Il faut le recevoir comme une confidence qui vous échappe un instant après avoir été dite. Marie Minet n’imite personne : elle invente une cartographie émotionnelle où les contours de l’Afrique de l’Ouest dansent avec les ombres de la chanson française. Et cette fusion, rare, est belle à en pleurer. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025On n’écoute pas cette chanson. On y retourne. Comme à l’époque où les voitures sentaient encore le cuir brûlé, où la radio grésillait dans la nuit texane et où deux frères, assis côte à côte, rêvaient en boucle dans le même magnétisme FM. We Listened to the Radio, c’est la bande-son d’un lien qui se réinvente après vingt-cinq ans de silence — pas pour briller, mais pour guérir. Pas pour séduire des foules, mais pour murmurer à l’enfance ce qu’elle n’a jamais cessé d’attendre. Le timbre de Salim, grave et posé, croise la ligne claire de Faris, qui plane toujours quelque part entre une mélancolie british à la Belle and Sebastian et les harmonies en technicolor d’un Paul McCartney oublié. Le morceau n’est pas là pour bousculer la table du rock indé, mais pour caresser ses souvenirs. On y entend l’écho des disques passés, des mots non dits, de la tendresse distillée dans les refrains qui n’ont jamais eu le temps d’arriver. Ce n’est pas une reformation, c’est une réconciliation. Un son doux-amer, bourré de silences anciens et de regards neufs. L’intimité est palpable, l’écriture presque pudique. Une guitare modeste, une batterie retenue, et cette impression étrange que même l’air autour d’eux se retient de respirer trop fort. Il n’est pas question ici de revival opportuniste. Les Nourallah Brothers n’ont jamais été des rockstars, mais ils n’en ont jamais eu besoin. Ce qu’ils construisent ici, c’est un petit monument fragile au pouvoir de la mémoire et à la grâce d’un moment partagé. Ce n’est pas un retour, c’est une confession. Un seul morceau, et l’impression de réentendre ce que la musique peut encore faire : réunir, révéler, réanimer. C’est à ça que ça sert, un poste de radio, non ? Pour découvrir plus de nouveautés ROCK n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025Il y a des ruptures qui hurlent. Et puis il y a celles qui murmurent, qui restent tapies dans les draps froissés du quotidien, dans les silences gênés des « on reste amis ». C’est dans cet entre-deux poisseux que Nomeno a choisi d’implanter i wish we hated each other, sa dernière bombe douce-amère – une chanson pour tous ceux qui n’ont pas eu le luxe de la colère. À vingt ans à peine, le Lyonnais d’adoption manie déjà la mélancolie comme d’autres une arme blanche. Dans ce titre, il ne crie pas, il soupire. Les guitares sont éraflées, un brin dissonantes, enregistrées sur un instrument trop modeste pour être net. Mais c’est précisément là que réside le charme de cette production DIY : une sincérité brute, palpable, que même le désaccord tonal ne parvient pas à maquiller. Au contraire, l’accord bancal devient une métaphore sonore : c’est la note qui dérange, comme un mot de trop, une caresse mal placée après un adieu trop poli. Nomeno raconte ici une histoire qu’on connaît tous mais qu’on n’entend que rarement en chanson : celle d’une séparation propre, sans cris ni drames, mais avec un vide monumental en guise de point final. Il voudrait qu’elle soit détestable, juste pour pouvoir tourner la page sans culpabilité. Mais non. Elle était douce. C’est lui qui part. Et ça, c’est pire. Entre Dayglow et Role Model, Nomeno trouve un juste équilibre entre l’épure mélodique et la confession sans filtre. Il chante depuis un dortoir, guitare désaccordée contre le cœur, pour tous les jeunes adultes qui ont grandi trop vite en réalisant que l’amour, parfois, ne suffit pas. i wish we hated each other est un journal intime mis en son, une lettre qu’on n’osera jamais envoyer. Et peut-être aussi, pour certains, le début d’un deuil nécessaire. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025On aurait tort de sous-estimer la douceur. À une époque où la saturation sonore fait souvent office de signature, Sam Ostler, lui, éclaire autrement. Avec « Lights », le songwriter britannique originaire du circuit live — celui des premières parties élégantes (Gabrielle, The Stylistics) et des scènes où l’on écoute encore les silences entre les notes — signe un titre d’une limpidité désarmante. Mais ne vous y trompez pas : si « Lights » prend les atours d’un single feel-good, c’est avant tout une chanson d’endurance. Celle qu’on fredonne en marchant droit dans l’orage, en serrant les dents et en gardant le cap sur ce quelque chose d’intime et d’intact. Un piano scintillant en intro, une voix chaude qui semble sortir tout droit d’un journal de bord émotionnel, puis la montée : cordes, chœurs discrets, élan pop-rock calibré pour les grands espaces (et les playlists BBC Radio 2, bien sûr). Ostler n’est ni Elton John ni James Blunt, bien qu’on sente leur influence dans l’architecture mélodique et le goût pour le lyrisme contenu. Il est de cette génération qui emprunte aux géants sans jamais se perdre en hommage, qui écrit pour aujourd’hui avec la tendresse de ceux qui ont beaucoup écouté hier. « Lights » se distingue aussi par son refus de l’esbroufe. Aucun effet de manche, aucune surcharge. Juste l’essentiel : une voix, un refrain, une conviction. Celle qu’il reste des éclats d’étoiles même dans les nuits les plus pleines. Avec ce nouveau single, Sam Ostler confirme qu’il fait partie de ces artistes à suivre de près — ceux qui ne cherchent pas le buzz, mais qui finissent par l’imposer. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025Certains morceaux ne se présentent pas. Ils apparaissent, comme un frisson qu’on n’attendait pas, un souffle chaud dans la nuque. Sure, premier single de Maame, surgit dans ce silence intérieur que l’on garde pour soi. C’est un murmure assumé, une hésitation mise en musique, une promesse qui tremble avant d’être tenue. Et c’est précisément dans cette fragilité-là que naît la force. Née entre Kent et Leeds, Maame n’a pas la prétention de révolutionner la pop, mais elle en déplace les lignes, avec la grâce de celles qui ne forcent rien. Elle tisse un cocon sonore où chaque détail compte : une boucle vocale qui se replie sur elle-même comme un secret, une production qui respire, des arrangements d’une pudeur rare, hérités tout autant du R&B alternatif de Amber Mark que des délicatesses harmoniques de Janelle Monáe. Mais Maame ne singe personne. Elle pose son empreinte avec une élégance désarmante, comme si elle chantait les yeux fermés, au bord d’un toit, un soir sans vent. Ce qui frappe, c’est cette manière de faire cohabiter le charnel et l’éthéré. Sure a la texture d’une larme qui ne coule pas. Il y a là-dedans du spleen adolescent, une conscience aiguë du temps qui passe et qui abîme doucement les liens. Le morceau ne cherche pas à convaincre : il touche, comme une lettre qu’on aurait oublié d’envoyer. Dans un paysage musical saturé de certitudes tonitruantes, Maame choisit l’ombre mouvante du doute. Et c’est là que sa lumière fait le plus de bruit. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025Une voix surgit, claire comme un matin sans filtre, et tout de suite c’est une sensation familière : celle d’un lien qui se défait, d’un été où l’on sourit à contre-jour pour mieux masquer ce qui s’efface. Ava Valianti écrit comme on gribouille dans un carnet qu’on cache sous son oreiller. Distant, sa nouvelle chanson, n’a rien d’un cri. C’est un murmure qui pèse plus lourd que bien des manifestes. Le morceau est trompeur. Sa production lumineuse, presque insouciante, semble tout droit sortie d’une bande-son estivale — le genre que l’on glisse entre deux bières tièdes et un coucher de soleil sur le parking d’un lycée. Et pourtant, sous cette apparente fraîcheur, Ava parle d’un arrachement silencieux : celui des amitiés d’enfance qui se diluent dans le tempo de la croissance. Pas de clash. Pas de drame. Juste l’éloignement — ce sentiment diffus que l’autre ne vit plus dans le même monde que vous, même s’il est toujours à portée de message. À 15 ans, Ava Valianti écrit avec une maturité qui étonne sans jamais poser. Sa plume évite les facilités, sa voix préfère l’intime à l’esbroufe. Elle maîtrise déjà cette ambiguïté rare entre légèreté pop et gravité émotionnelle. Un peu à la façon de Gracie Abrams ou Maisie Peters, elle transforme des moments minuscules en mélodies persistantes. Distant est une mise à nu douce et poignante, une preuve que l’indie pop adolescente peut encore raconter de vraies histoires, avec justesse, sans posture. Et ça, à n’importe quel âge, c’est précieux. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025Imaginez un été qui n’aurait jamais fini. Un été filmé en 16 mm, où la lumière coule en sépia sur les carrosseries décapotables et les verres de rosé tiède. Un été qui sentirait la peau salée, le cuir chaud et la nostalgie chic. Voilà l’odeur sonore de French Summer, l’album le plus sensuel, le plus spectral – et sans doute le plus abouti – de John Beckmann, alias Mortal Prophets, en sublime compagnie de l’insaisissable Anaïs de Nerval. Dès « Romp in D Minor – Intro », on entre dans une dimension trouble, comme un prélude chuchoté à l’arrière d’un cabriolet roulant vers Monaco. Puis « Monaco Rendez-Vous » impose son tempo caressant : beat moiré, synthés analogiques, guitare parfumée à la Riviera. C’est Gainsbourg sous Xanax. « Bling », lui, balance comme une soirée trop arrosée à Cannes, tout en dorures et en vertige, tandis que « Sun Seekers » dilate le temps dans un soupir de cordes synthétiques. Le cœur de l’album palpite dans « French Summer », morceau-titre, volupté absolue, où Anaïs de Nerval plane, irréelle, sur les ondes comme une sirène contemporaine de Françoise Hardy. À peine remis, « Mushrooms » vient nous faire tituber dans un trip à la fois moite et magique. « Boss A Nova » n’a rien de brésilien mais tout d’un groove nocturne déstructuré, et « Saint Tropez Tan » évoque la langueur d’un après-midi trop long, trop beau. « Lost Halo » et « Sommeil » forment une paire d’ombres portées, quasi liturgiques, avant la décadence comique de « Bed, Bad, and Beyond », petite merveille dada qui évoque un Philippe Katerine en villégiature chez David Lynch. « Tout A Moi » est un climax d’obsession douce, « What’s Your Name », un interlude de drague désabusée dans un night-club en plastique, et « Monstre Doux », sans doute la pièce la plus déchirante, une berceuse au bord de l’abîme. Et puis il y a « Hand In My Pants » : titre punk-chic qui aurait pu être vulgaire, mais qui parvient à la grâce à force d’ironie élégante. Le final, « Cinematic Romp – Outro », boucle la boucle dans un fondu au noir digne d’un Godard amoureux. French Summer, c’est un disque rare, une bande-son pour souvenirs imaginaires, une virée dans un rêve européen déconstruit, bercé par les chuchotements d’une muse spectrale. Anaïs de Nerval ne chante pas, elle ensorcelle. Beckmann, lui, prouve qu’il sait contenir ses fièvres pour en faire de l’or liquide. À écouter en décapotable, évidemment. De préférence à 3h du matin. Sur la corniche. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025Il y a dans SOUL, le premier album de Starry Venus, quelque chose de profondément incarné, comme si l’artiste avait laissé son souffle glisser dans chaque piste, chaque note, chaque vibration. Depuis Sedona, épicentre tellurique des énergies mystiques américaines, elle compose un disque qui dépasse les formats pour devenir un véritable rite de passage. Plus qu’un projet musical, SOUL est un vortex d’émotions, un portail vers l’alignement du féminin sacré et du masculin oublié. Dès l’ouverture avec « Stars », Starry plante le décor : des nappes synthétiques qui s’ouvrent comme un ciel étoilé, des voix qui murmurent l’éveil. Puis vient « Do You Feel It », érigée sur un groove discret, digital et sensuel, qui agit comme une question posée au cœur plus qu’aux oreilles. C’est une invitation à ressentir plutôt qu’à comprendre. Avec « Million Years », elle touche à l’intemporel. Le titre s’étire, langoureux et profond, comme un souvenir d’âme ancienne retrouvée. « Isis », hommage à la déesse-mère, est un rituel électro-chamanique en soi, porté par un handpan numérique et une voix incarnée jusqu’à la transe. « Flowers in the Sky » suit comme une offrande : douce, lumineuse, presque céleste, elle nous rappelle que tout est cycle et renaissance. Enfin, « This Moment » referme l’odyssée sur une note d’ancrage : ici et maintenant, dans la chair et la lumière. Fusion de pop consciente, de textures ambient et de spiritualité assumée, SOUL n’est pas qu’un disque — c’est une activation. Starry Venus y dévoile une musicalité rare, à la fois connectée aux étoiles et enracinée dans l’intime. C’est un appel à se souvenir de soi, à danser avec ses ombres, et à embrasser la lumière sans naïveté. Un disque-miroir pour les âmes en quête. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025À quoi tient une vie ? À un battement de cil, une phrase jetée à la volée, un regard mal cadré dans un bar trop bruyant. Le premier album de ST. NIKLAS, habits of a complex mind, en fait son sujet central. Dix titres comme dix chapitres d’un journal intime sur papier glacé, où la pop flirte avec le spleen sans jamais sombrer. Et parmi eux, “if we never met that night” s’impose comme l’instant-charnière, ce carrefour nocturne où tout aurait pu être différent. ST. NIKLAS, jeune auteur-compositeur norvégien passé maître dans l’art de la nostalgie cinématographique, livre ici une ode lumineuse et désabusée à ces instants suspendus qu’on ne réalise qu’après coup. Guitares fougueuses, batterie taille cathédrale, souffle 80s et ferveur indie : le cocktail est classique, mais l’exécution est d’une fraîcheur insolente. Une production léchée signée Andy Baldwin (Del Water Gap, St. Lucia) vient enrober le tout d’une chaleur qui colle à la peau comme un vieux pull prêté par un ex qu’on n’arrive pas à rendre. Ce titre n’est qu’une porte d’entrée vers un disque aux reliefs multiples. D’un ICSTWYWHN en ouverture cryptique à la confession douce-amère de a heart of doubt, en passant par les tendres éclats de phone calls from home, la torpeur apaisée de comfy, l’énergie brute de jumpstart ou l’hymne intérieur no one else, chaque chanson explore un pan de ce que grandir veut dire. antidote soigne le manque de sens, okay tente de le relativiser, et la pièce-titre habits of a complex mind referme le cercle avec une mélancolie presque sage. ST. NIKLAS ne cherche pas à briller plus qu’un autre, mais à toucher juste. Son talent est là : capter le fragile, le fugace, le flou. Il écrit pour ceux qui ressassent, pour les solitaires sentimentaux et les cœurs qui saignent en silence dans les parkings déserts. Avec habits of a complex mind, il offre à cette tribu une bande-son douce-amère, élégante et profondément humaine. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025Il existe des chansons qui brillent parce qu’elles réconfortent, d’autres qui fascinent parce qu’elles dérangent. Et puis il y a celles, plus rares, qui dansent sur le fil tendu entre les deux. « Optimist », le nouveau single de Katja von Bauske, appartient à cette espèce hybride et précieuse : un titre qui te fait hocher la tête, le cœur un peu serré mais les yeux grands ouverts. Derrière ses atours électro-pop aériens, calibrés pour les dancefloors doux et les marches solitaires au lever du jour, « Optimist » est un miroir à facettes. Katja y parle de ce que trop peu osent affronter frontalement dans la musique pop actuelle : la vacuité du positivisme de façade, ce vernis bien-pensant qui colle aux doigts et masque les vraies blessures. Le morceau, né d’une première ébauche griffonnée en 2016 à l’arrière d’un vol long-courrier (Katja était alors hôtesse de l’air), a été métamorphosé par le producteur berlinois Martin Sauer. Et cette transformation, on l’entend : le morceau a gardé la fragilité de son embryon folk, mais s’habille maintenant d’une rythmique club subtile et d’un groove modulaire qui s’impose sans forcer. Il y a chez Katja von Bauske cette manière de chanter comme on se penche vers quelqu’un pour lui dire une vérité difficile mais nécessaire. Son timbre n’implore pas, il partage. L’écriture, sans tomber dans l’intimisme autocentré, parvient à faire résonner une histoire personnelle – celle d’une femme qui choisit de croire sans renier sa lucidité – avec nos chaos collectifs. « Optimist » n’est pas un hymne naïf. C’est un uppercut doux, un rappel que l’optimisme véritable, celui qui ne fuit pas les tempêtes mais les traverse, a bien plus de gueule que tous les smileys alignés sur un feed Instagram. Avec ce titre, Katja von Bauske confirme ce que sa trajectoire laissait deviner : que la pop peut être à la fois élégante, engagée, dansante et exigeante. Et que dans un monde qui fait souvent semblant, il est plus radical que jamais d’oser dire les choses, en rythme, en nuances, sans filtre rose. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025Il y a dans certaines voix ce tremblement discret qui ne cherche ni l’effet ni le pathos, mais s’insinue, larme retenue dans la gorge, comme une confidence qu’on aurait juré garder pour soi. Heather Youmans en fait partie. Avec « All The Advice « , elle déterre une histoire familiale intime et la transforme en chant transgénérationnel d’émancipation. Pas d’uppercut ici, plutôt une caresse brûlante, une brèche ouverte dans le cœur des femmes qui soignent à coups de silences les cicatrices d’une lignée abîmée. Tout commence quelque part dans le vieux Hollywood. Une mère tourne le dos à sa fille. Une autre décide, des années plus tard, que l’amour peut désapprendre l’abandon. Entre ces deux gestes, un monde d’écarts, de douleurs tues, de gestes répétés et de promesses brisées. C’est dans cet entre-deux que Heather pose sa voix. Piano en apesanteur, arrangements d’une sobriété millimétrée, elle ne surjoue rien. Elle raconte. Comme on tend une photo jaunie au bord d’un lit d’hôpital. La production de David Francisco est discrète mais sensible, laissant la lumière filtrer à travers les failles. Chaque note semble pesée pour ne jamais masquer la vérité nue du propos. On pense à Adele, forcément, dans cette manière de faire pleurer une note sans la casser. Mais Youmans a sa propre langue. Plus littéraire peut-être, plus enracinée dans l’Amérique intime, celle des albums de famille oubliés dans un grenier. Ce morceau, c’est un murmure qu’on entend longtemps après l’avoir écouté. Une lettre ouverte aux mères absentes, aux filles debout, aux lignées qu’on tente de réécrire à voix haute. Une chanson comme un pardon. Pas demandé. Mais donné. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025Un coq chante, quelque part dans un souvenir. On entend presque les bottes dans la gadoue, les vieux vinyles tourner dans la grange, les rires échappés d’un barbecue un dimanche sans urgence. C’est là que “Farm Days” nous emmène, avec l’insolence joyeuse d’un road trip rétro entre swing, rockabilly et country artisanale, signé LUNA & The Gents. Ce morceau, c’est une escapade en trois minutes vers une campagne idéalisée, jamais naïve. Il y a des poules, du soleil et des refrains qui vous attrapent comme une poignée de foin jetée en l’air, sans prévenir. Mais surtout, il y a cette voix : celle de LUNA, chaleureuse et expressive, qui donne chair à cette carte postale musicale. Autour d’elle, ses “Gents” tissent un écrin acoustique tout en finesse, capté live en studio, sans tricherie ni artifice. Pas de samples, pas de machines — juste des instruments qui respirent, vibrent, s’écorchent. Enregistré avec le naturel des choses bien faites, “Farm Days” séduit par sa production sobre mais vivante, laissant s’exprimer les textures : les frottements de cordes, les balais sur la caisse claire, les glissements feutrés d’une contrebasse élégante. On pense parfois aux Stray Cats qui auraient troqué leurs blousons noirs contre des chemises à carreaux, ou à Imelda May s’égarant dans un champ d’herbes hautes. Il y a du sourire dans la musique, une sorte de joie désinvolte, comme si tout allait bien, ou pouvait l’être. Ce troisième single du quatuor bâlois confirme ce qu’on devinait déjà : ces gens-là ont du goût, du cœur et une capacité rare à raconter des histoires simples avec style. “Farm Days” ne prétend pas révolutionner quoi que ce soit. Il préfère cueillir un moment suspendu et le transformer en chanson. C’est souvent là que réside la magie. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025Pas besoin de billet d’avion pour s’échapper quand Michellar s’occupe de la bande-son. Avec “LET’S MOVE AROUND”, la chanteuse de San Francisco convoque le soleil, les bourgeons et la promesse d’un renouveau sentimental en trois minutes pile d’épure pop. Le morceau, produit par le Roumain Marius Alexandru, s’inscrit dans cette lignée d’évidence mélodique chère à Ed Sheeran : guitare acoustique, percussions légères, voix claire au bord du sourire. Mais ici, pas de copie conforme, plutôt une réinvention du format feel-good à sa sauce : accessible, sincère, et étonnamment attachant. Ce qui frappe d’abord, c’est la simplicité assumée. Michellar n’a pas besoin d’artifices pour raconter ce qui palpite : ce moment où, après des mois d’hiver gris, tout semble à nouveau possible. Son texte évoque les jardins à réveiller, les routes à prendre, les promesses à oser. Elle ne dit pas « c’est le printemps » — elle le chante avec assez de lumière dans la voix pour que l’on y croie. Il y a quelque chose de frontalement candide dans cette pop artisanale, comme si la chanson avait été écrite fenêtre ouverte, les pieds dans l’herbe. “LET’S MOVE AROUND” n’a pas vocation à révolutionner la pop. Ce qu’elle réussit, c’est plus subtil : transformer une journée banale en paysage de possibles. À force de sortir des titres à cadence effrénée (25 en 10 mois), Michellar impose doucement son nom dans les recoins doux de la scène indépendante, là où la musique se partage encore comme une confidence. Pas un tube instantané, mais un petit compagnon solaire, prêt à se glisser dans n’importe quelle playlist qui cherche à respirer mieux. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025Pas besoin de saison pour tomber amoureux, mais “Buzz” donne envie d’avri et de mai. Sous ce pseudonyme légèrement fuyant de Julian Sometimes, se cache Julian Drucker, songwriter caméléon, passé par la supervision musicale de séries et de films avant de revenir au micro, guidé par un amour intact pour la pop et la soul. Avec “Buzz”, titre phare de son prochain EP co-produit avec Chris Chu (POP ETC, ex-The Morning Benders), il signe une déclaration de joie subtilement ironique, drapée dans une production lumineuse et soyeuse, où le groove se mêle à la mélancolie à peine dissimulée. La chanson pétille comme une fin d’hiver californienne : les synthés ronds, les choeurs qui caressent plus qu’ils ne soulignent, les harmonies tirées d’un héritage R&B savamment digéré (on pense à la fluidité d’un Sam Smith, à l’audace feutrée d’un James Blake, mais aussi à un certain esprit Timberlake période “Justified”). Pourtant, sous la légèreté apparente, se dessine une nostalgie : celle d’un printemps qui tarde, d’un amour naissant qui ressemble à un vertige familier. Tout a été façonné à distance, entre Los Angeles et le Nord de la Californie. Julian et Chris ne se sont jamais rencontrés en chair et en os – et pourtant, une étonnante cohésion traverse le morceau. Peut-être parce qu’il est enraciné dans des codes qu’ils partagent : une culture pop érudite, une exigence mélodique, et ce goût pour les contrastes, où la chaleur d’un couplet soul croise l’efficacité d’un refrain de radio. Enregistré en partie dans un home-studio à Burbank, “Buzz” est aussi l’histoire d’un retour : celui d’un musicien qui a longtemps œuvré dans l’ombre pour le cinéma et la scène, et qui ose ici écrire une chanson légère, sans être superficielle. Julian Sometimes ne cherche pas à tout révolutionner. Il propose plutôt un moment suspendu, une bulle pop bien ciselée, entre romantisme assumé et groove contagieux. Un premier “buzz” à suivre de très près. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 30, 2025Certains artistes suivent les tendances.D’autres les définissent.Ado Drix ? Il fait quelque chose de plus rare : il construit un monde. Émergeant de Caroline du Nord avec un son difficile à comparer, Ado Drix se trouve à l’intersection de la mélodie, du lyrisme et du mouvement. Sa musique mélange l’émotion brute de Future et Post Malone avec la précision lyrique de Drake, Lil Wayne et J. Cole. Et pourtant, quelque chose en lui est inimitable — une tonalité sudiste profonde, ancrée dans la rudesse et l’authenticité, qui rappelle des icônes de Memphis comme Yo Gotti. C’est fluide mais lourd, vulnérable tout en restant implacable. Mais la musique n’est que le point d’entrée. Drix est l’esprit derrière Out Duh Boxx, une plateforme révolutionnaire où la performance rencontre le sens. Les artistes sortent des projecteurs habituels pour investir des espaces bruts et atypiques — des Tesla aux toits en passant par les perrons — livrant des prestations dépouillées et de vraies conversations. Le format est simple : pas de vernis industriel, juste des artistes qui parlent à d’autres artistes. Le résultat est électrique, honnête et profondément humain. Et puis il y a Purple Nights, la playlist qui devient rapidement un repère culturel pour l’underground en pleine ascension. Personnellement sélectionnée par Drix, elle reflète plus qu’un son — elle reflète une ambiance, une mission, un état d’esprit nocturne. Depuis son lancement en mars 2025, elle a déjà enregistré plus de 2 400 sauvegardes — preuve que les gens ne font pas qu’écouter, ils se connectent. Et dans la mode, il fait des déclarations tout aussi audacieuses.Sa marque de streetwear, BAAD HABITZ, n’est pas juste un vêtement — c’est un manifeste de style de vie. Minimaliste mais chargée. Tranchante mais réfléchie. Chaque collection est conçue intentionnellement pour refléter l’esprit de ceux qui avancent à contre-courant. Mais ce qui distingue vraiment Drix, ce n’est pas seulement son art — c’est son intention.Avec 20 % des bénéfices réinvestis dans des programmes éducatifs pour la jeunesse autour de la littératie financière et de l’entrepreneuriat, Ado Drix ne court pas après les applaudissements. Il plante des graines. Il crée des chemins. Il injecte de vraies ressources dans les communautés qui l’ont façonné. Ce n’est pas un buzz. C’est une feuille de route.Ado Drix redéfinit ce que cela signifie d’être un artiste en 2025 — multi-casquette, porteur de mission, et farouchement lui-même. Il n’attend pas les validations.Il est le signal. Et la culture ?Elle est déjà en train de le rattraper. Pour découvrir plus de nouveautés RAP, HIP-HOP, TRAP et DRILL n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVARAP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 27, 2025Il y a des chansons qui ne se contentent pas de raconter : elles accompagnent. Never Letting Go, signée Steven Abrams, est de celles-là. Ni cri de détresse, ni envolée lacrymale, ce morceau est une marche en avant, sobre et lumineuse, vers quelque chose de mieux. Écrite dans le sillage d’un deuil personnel, la chanson se révèle pourtant étonnamment apaisée — comme si, après l’éclat de la perte, il ne restait que le vent et une route à tracer. La production, sans artifices tapageurs, épouse une tradition pop rock à la fois intemporelle et sincère. On pense à Tom Petty, à Bryan Adams, à ces artistes qui savent que l’émotion la plus forte est souvent celle qui se dit sans hausser le ton. La guitare guide la progression avec une chaleur tranquille, les harmonies s’installent doucement, et l’ensemble respire cette humilité des morceaux écrits pour être vrais, pas pour plaire à l’algorithme. Ce qui frappe dans Never Letting Go, c’est l’équilibre entre nostalgie et lumière. Abrams ne nie pas la douleur — il la regarde en face, mais choisit de continuer. Il chante moins pour exorciser que pour témoigner : du mouvement, des rencontres, de ces instants simples où l’on reprend goût à l’existence sans s’en rendre compte. Il y a quelque chose de profondément humain dans cette façon qu’il a d’ouvrir une brèche sans pathos, avec des mots simples et des mélodies pleines de respiration. Pour un auteur-compositeur qui écrit depuis des décennies mais n’a jamais cherché les projecteurs, Steven Abrams déploie ici une maturité musicale touchante. Never Letting Go n’a pas vocation à révolutionner la pop rock — elle veut juste toucher juste. Et c’est précisément ce qu’elle fait. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 27, 2025Ce n’est pas un cri, c’est un flottement. Pas un règlement de comptes, mais une dérive élégante, presque clinique. Avec STRANGERS, Jade Fields n’essaie pas de recoller les morceaux du cœur : il les observe, un à un, à la loupe. Et dans cet entre-deux brûlant — ni rupture, ni réconciliation — il érige un titre d’une finesse rare, à la croisée du R&B alternatif, de la pop rap introspective et d’un romantisme spectral qui ne croit plus vraiment à sa propre magie. Le morceau débute sans urgence, comme un dialogue intérieur qu’on surprendrait par hasard. La production, tout en subtilité, mêle nappes synthétiques cotonneuses, beats discrets mais nerveux, et harmonies vocales qui se superposent avec une précision chirurgicale. C’est à la fois brumeux et tranchant, fragile et déterminé. Jade Fields ne joue pas les écorchés vifs — il prend le temps de détailler l’absurde d’une relation qui s’efface sans bruit. Comment devient-on étranger à celui ou celle qu’on a aimé dans les moindres détails ? STRANGERS ne répond pas. Il regarde. Il ressent. Il laisse l’angoisse faire son œuvre, sans maquillage. Et c’est là que réside la force du morceau : dans cette capacité à contenir la douleur dans une esthétique millimétrée, à rendre audible ce point de bascule où la tendresse tourne à vide. Pas besoin de hurler. Les harmonies font le travail, le pont s’insinue comme un regret qu’on fredonne sans s’en rendre compte, et la production retient tout ce que les mots ne peuvent plus dire. Avec STRANGERS, Jade Fields confirme ce qu’on pressentait déjà depuis Blue Yaris : sa musique ne cherche pas à impressionner, mais à exposer. Il travaille la mélancolie comme une matière sonore, manipule les genres avec une aisance déconcertante, et fait de chaque chanson une exploration émotionnelle à fleur de peau. Ce n’est pas juste une chanson de rupture. C’est une élégie moderne pour ceux qui continuent d’aimer en silence. Pour découvrir plus de nouveautés SOUL, RNB, JAZZY, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVARNB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 27, 2025Imagine un morceau qui ne commence pas vraiment, mais qui lévite. Qui ne cherche pas à impressionner, mais à s’infiltrer. Avec FLOAT, Michel Yang signe une ode à la suspension, au trouble doux, au lâcher-prise maîtrisé. Né en Corée du Sud, façonné par l’Amérique latine, bercé autant par Radiohead que par Reggaeton, ce jeune producteur et rappeur livre un titre qui n’obéit à rien — ni aux tendances, ni aux formats, ni aux frontières. Il flotte, tout simplement. Entre les genres, entre les langues, entre les états de conscience. La première écoute déroute : pas de drop attendu, pas de punchline racoleuse, juste une atmosphère moelleuse, presque liquide. La voix se fait instrument, les textures s’imbriquent comme des souvenirs flous. Michel n’a pas besoin de surjouer. Son flow est souple, feutré, comme une pensée qu’on se murmure à soi-même. Il ne rappe pas pour convaincre, il propose un espace mental, un cocon sonore où l’on se sent temporairement à l’abri. À l’image de son parcours — du jazz à la trap, de Séoul à Bogotá —, FLOAT est une carte postale musicale venue d’un ailleurs intime, un patchwork sans prétention mais d’une cohérence étonnante. Quelques touches latines traînent en arrière-plan, les échos d’une basse rappellent Pharrell époque In My Mind, et l’on sent l’amour de l’artisanat sonore à chaque virage de la production. Ce qui frappe surtout, c’est la sincérité. Pas celle qui s’exhibe — celle qui transparaît. Dans ce morceau en apesanteur, Michel Yang se livre sans poser de questions, ni sur sa place, ni sur son style. Il fait. Il assemble. Il superpose. Et ce mélange improbable devient une évidence : FLOAT n’a pas besoin de gravité pour toucher terre. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 27, 2025Ce n’est pas une chanson que l’on découvre. C’est une pièce dans laquelle on entre à pas feutrés, comme dans l’appartement d’un inconnu dont on reconnaîtrait pourtant les livres, les parfums, les échos. Quelque chose y flotte dans l’air : un peu de lavande fanée, un silence ancien, un piano qui aurait pleuré toute la nuit. Lilac, le nouveau morceau de Mon Rayon, ne commence pas. Il est déjà là, en boucle dans un coin du cerveau qu’on avait oublié. On ne sait jamais très bien d’où vient la douleur dans ce titre — est-ce l’ombre des cordes ? le timbre à peine éraflé des voix ? ou simplement cette impression que tout est déjà fini avant même d’avoir commencé ? Ce qui est certain, c’est que Mon Rayon continue d’écrire dans la marge du temps. Après leur EP Post Romantic Stress Disorder, bijou de pop baroque salué par la presse suédoise, ils reviennent avec une proposition encore plus dense, plus cinématographique, où chaque arrangement semble répondre à une émotion qui ne veut pas se nommer. Les cordes de Julia Nilsson et Daniel Migdal ne soutiennent pas : elles racontent. Et Simon Nordberg, en équilibriste du mix, capte l’évanescence avec une précision qui frôle la disparition. Il y a dans cette production une obsession du détail qui rappelle les ballets de chambre, les films qui se passent en un seul plan fixe, les lettres qu’on n’envoie jamais. Mais Lilac ne se regarde pas le nombril. Ce n’est pas un exercice de style — c’est une faille ouverte avec élégance. Loin du pathos, Josef et Christoffer déroulent un fil de souvenirs gênants, tendres, un peu ridicules, comme si l’on relisait de vieux messages à 3h du matin, entre ironie douce et lucidité cruelle. La chanson parle de ça : du moment précis où l’on devient le clown de son propre passé — et de la beauté étrange que cela peut avoir. En somme, Mon Rayon signe ici une chanson pour ceux qui savent que la honte et la tendresse font parfois bon ménage. Une errance douce dans les méandres d’une mémoire trop vivante. Un rêve lucide où chaque image, même floue, finit par faire sens. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 27, 2025Il y a des artistes qui grimpent. Et puis il y a ceux qui déboulent à pleine vitesse, comme si le sommet leur appartenait déjà. 8lanco fait clairement partie de la seconde espèce. Avec HILLS N’ BACK, nouvel EP coup de poing et confession sans filtre, l’enfant surdoué d’Oslo ne se contente plus de séduire son pays : il cherche les frontières pour mieux les faire exploser. L’EP s’ouvre avec Hell of It — élue chanson de l’année par Puls Magazine — et plante immédiatement le décor : mélancolie tendue, tension nocturne, et cette énergie pop saturée de spleen digital. Suit Blow Out the Monitors, morceau plus nerveux, presque punk dans sa structure, où l’envie d’exploser se traduit en tension constante. Actress, salué par Dagsavisen, revient en terrain plus mélodique, mais toujours chargé d’ironie froide, comme si 8lanco refusait de se laisser bercer. Jetlag clôt le projet comme un atterrissage en demi-teinte, entre lucidité et fatigue émotionnelle, parfait résumé de la traversée. Dès les premières secondes de Rehab, le titre phare et dernier morceau de l’EP, la formule est claire : une voix sur le fil, un beat tendu comme un câble à haute tension, et des paroles qui naviguent entre second degré désabusé et confession brute. 8lanco ne pleure pas, il expose. Il ne règle pas ses comptes, il s’observe dans le miroir cassé de ses propres contradictions. On pense à The Kid Laroi, évidemment, pour cette manière instinctive de mêler égotrip et fragilité millimétrée. Mais aussi à une tradition plus européenne : celle des poètes qui dansent sur leurs ruines. Il y a dans HILLS N’ BACK une maîtrise impressionnante pour un artiste aussi jeune, mais surtout, une urgence. On sent l’obsession de ne pas se mentir, le besoin de tout dire, même mal, même trop vite. Une pop qui regarde dans les angles morts, sans jamais tomber dans la pose. 8lanco ne cherche pas à devenir une star — il agit comme si c’était déjà fait. Il veut surtout qu’on l’écoute. Qu’on comprenne ce qu’il y a derrière les refrains qu’on fredonnera sans trop savoir pourquoi : un gamin qui court entre les collines et les retours de flamme, qui chante pour ne pas s’écraser. Et qui, surtout, refuse de revenir en arrière. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 23, 2025Il y a des morceaux qui s’écoutent comme on plonge dans une chambre d’ado tapissée de posters solaires et de souvenirs qu’on n’a jamais vécus. Dopamine, le dernier single de Th𖦹m Chapman, est de ceux-là. Une bulle psyché-pop qui flotte quelque part entre George Harrison sous LSD et Tame Impala en crise d’identité romantique, coincée entre une console rétro et un cœur en orbite. C’est une chanson sur ce moment suspendu où le cerveau triche, où tout explose en couleurs chimiques, et où la personne en face devient l’univers entier. Mais Th𖦹m Chapman ne se laisse pas berner par cette illusion euphorique : il chante ce vertige avec une tendresse désabusée, un flou volontaire, comme s’il savait déjà que tout ça finira dans le silence d’un matin trop clair. Les guitares sont floutées, enveloppées dans une reverb qui rappelle les balades sixties passées dans un filtre Instagram de 2045. Les harmonies sont fantomatiques, presque saccharines, mais toujours sur le fil. Et sous cette couche de douceur saturée, il y a le malaise discret mais persistant d’un bonheur trop parfait pour être vrai. Dopamine est une fausse chanson d’amour et un vrai trip intérieur. Une promenade dans une mémoire fabriquée, un souvenir né d’un flash chimique, d’un regard trop intense dans une salle d’arcade vide. Et c’est précisément dans cette ambivalence qu’il touche juste. Parce qu’on a tous déjà confondu addiction et émotion. Un morceau qui ne veut pas séduire, mais qui vous happe quand même. Et qui laisse une trace, comme un rêve qu’on n’a pas choisi de faire. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 23, 2025On pourrait croire à un énième track calibré pour les playlists de plage, mais « Know You » de PHAS3 Bts, épaulé par le flow précis de Jadhe, cache sous son vernis house solaire une science du tube qui fait la différence. Entre tension synthétique et effusion mélodique, le morceau frappe comme une vague douce-amère : celle qu’on attend, qu’on croit légère, mais qui vous renverse d’un coup. Le beat est net, les nappes électro scintillent comme une story Instagram au bord de l’eau, et la voix de Jadhe glisse dessus avec un détachement parfaitement dosé. Pas de drame, mais un flirt avec la mélancolie — celle qu’on ne montre pas trop, qu’on planque sous les lunettes noires et les sourires blancs. « Know You » n’a rien de révolutionnaire, mais il maîtrise sa formule avec une efficacité imparable : montée progressive, drop accrocheur sans lourdeur, gimmicks taillés pour rester en tête après la troisième écoute. C’est un hymne à l’ambiguïté des rencontres d’été — ces moments suspendus entre insouciance et confusion. PHAS3 Bts livre ici un morceau qui a le bon goût de ne jamais en faire trop. Pas de feux d’artifice inutiles, juste la bonne ligne de basse au bon moment, le refrain qui claque comme un message laissé trop tard la nuit, et ce truc quasi cinématographique qui donne envie de vivre le refrain en boucle. « Know You » annonce la couleur du prochain EP de PHAS3 Bts : un projet à surveiller de près si vous aimez vos étés sucrés, légèrement flous, mais avec un groove clair comme de l’eau turquoise. À mettre en fond de vos soirées en rooftop comme dans vos casques en solitaire. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 23, 2025Ce n’est pas une chanson. C’est un soupir qui s’étire entre deux silences. Un mot qu’on chuchote à demi, les yeux encore embués de lumière. Avec Midada, Mattiu prouve qu’il n’a pas besoin d’en faire trop pour toucher juste. Il suffit d’un murmure, d’un timbre suspendu dans le vide, pour que le temps s’incline — et que nous, on écoute. Pas pour comprendre, mais pour ressentir. Dans la constellation indie pop suisse, Mattiu scintille à part. Lui, le gamin des Grisons qui chante dans la langue des anciens, le rhéto-roman, avec l’aisance d’un conteur moderne. Sa voix n’est pas seulement un outil, c’est une maison. Elle a ce quelque chose de patiné, de tendre et rugueux à la fois, qui donne aux mots une densité nouvelle, même pour ceux qui ne parlent pas sa langue. Et Midada ? C’est ce petit mot mystérieux qui contient une galaxie d’émotions — l’amour, peut-être, ou cette chaleur indéfinissable qu’on appelle chez soi. Musicalement, Mattiu reste fidèle à cette folk-pop dépouillée mais magnétique : quelques arpèges délicats, une rythmique discrète, et des arrangements qui respirent l’air pur. On sent dans Midada cette volonté de ne pas trahir l’intime, de laisser l’espace pour que l’auditeur s’y glisse à son tour. Ce n’est pas de la démonstration, c’est de la présence. Dans un monde saturé de bruit, Mattiu choisit la simplicité, l’authenticité, le battement sincère. Midada ne cherche pas à séduire — elle enveloppe, comme une écharpe douce un soir de mai trop frais. Et c’est peut-être ça, la magie : quand la musique ne crie pas, mais qu’elle vous murmure à l’oreille que vous êtes exactement là où vous deviez être. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 22, 2025Shara Strand revient comme une silhouette dans le brouillard, une voix qui brille entre les ruines, une présence lumineuse qui n’a rien perdu de son éclat malgré les naufrages. « Happy Ending » n’est pas seulement un single pop, c’est une lettre manuscrite oubliée au fond d’un tiroir, retrouvée par hasard un matin où l’on avait décidé de ne plus espérer. C’est un espoir qui ne se pavane pas, mais qui marche droit, fragile et flamboyant, dans ses baskets de survivante romantique. Il y a dans cette chanson le parfum des VHS fanées, des comédies romantiques vues trop de fois, et de ces moments où l’on choisit malgré tout d’ouvrir encore son cœur. On y entend surtout une femme qui ne chante pas l’amour comme une bluette, mais comme un acte de résistance. Produit par Rebel et enregistré dans le studio de ses débuts comme on revient à une maison d’enfance, « Happy Ending » ne s’écrit pas en majuscules, mais en émotion pure, tout en rondeur et sincérité. La grande force de Shara, c’est de ne jamais travestir la douceur en mièvrerie. Elle convoque le souvenir des divas d’hier, mais refuse le pastiche. Elle écrit au présent, les pieds dans les flaques du passé, et les yeux tournés vers une lumière possible. Ce morceau est une passerelle entre ce qu’on a cru être et ce qu’on peut encore devenir. Il s’écoute comme on relit une page qu’on croyait trop déchirée pour être recollée. Avec « Happy Ending », Shara Strand ne nous promet pas le conte de fées. Elle offre mieux : un vrai chapitre, plein de plis, de voix, de silences et d’éclats — un chapitre à écrire enfin pour soi. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 21, 2025Et si l’ultime tabou sentimental, en 2025, c’était encore l’amitié sincère entre deux êtres de sexe opposé ? Pas de drame spectaculaire, pas de coucherie en embuscade, pas de trahison sous-jacente. Juste un lien. Indéchiffrable pour le monde extérieur, mais limpide dans le silence partagé entre deux âmes qui se comprennent sans détour. C’est ce fil invisible que le projet français Etats d’Ame déroule avec “My Best Friend”, une ballade indie pop doucement effervescente, aux parfums de soft rock tendre et de pop introspective, qui questionne sans cynisme la frontière fragile entre cœur et raison. Portée par une ligne de guitare claire comme une confession et une voix presque murmurée, “My Best Friend” installe une ambiance feutrée, presque domestique. On pense à une cuisine à l’aube, à un canapé trop vieux pour être confortable, à ces heures passées à refaire le monde sans jamais se regarder autrement. Mais c’est justement ça, le trouble : aux yeux des autres, cette amitié est trop belle pour ne pas cacher autre chose. Les partenaires deviennent jaloux, la société questionne, et l’amitié devient suspecte. Ce qui frappe ici, c’est la pudeur du morceau. Aucune grande déclaration, aucun twist final. Etats d’Ame se contente d’observer, de suspendre le temps. On sent derrière les arrangements discrets une sincérité poignante, celle d’un amour qui ne dit pas son nom parce qu’il n’a pas besoin de le dire. Parce qu’il existe ailleurs. “My Best Friend” est un titre qui s’écoute comme une lettre jamais envoyée. Une chanson pour tous ceux qui ont déjà aimé sans désirer, pour ceux qui ont déjà perdu un amour qu’ils n’ont jamais eu à conquérir. Etats d’Ame signe ici une mélodie du clair-obscur, entre évidence et ambiguïté. Une chanson qui ne tranche pas, mais qui caresse la complexité — et c’est précisément ce qui la rend belle. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 21, 2025Il y a parfois des chansons qui ne demandent pas la permission. Elles débarquent comme une exclamation dans un monde trop poli, trop lisse, trop résigné. “Sucker” de Kelsie Kimberlin est de celles-là. Un titre pop accroché à l’épiderme, avec juste ce qu’il faut d’ironie et de tendresse amère pour nous faire sentir que derrière la brillance du refrain se cache une vraie morsure. Dans le clip tourné à Kyiv, ville où chaque immeuble semble garder la mémoire des luttes passées, Kelsie installe sa mise en scène dans une pièce blanche traversée de silence et de fantômes. Des instruments sont posés là, comme des confidents, comme des armes. Elle les saisit l’un après l’autre, sans jamais s’y attarder vraiment. Ce n’est pas la musique qu’elle cherche, c’est une échappée. Une échappée de ce boy trop parfait, trop manipulateur, trop déjà-vu. Elle se filme elle-même. Pas pour se montrer. Mais pour se retrouver. Ce n’est pas une héroïne de clip — c’est une femme qui refuse de s’éteindre. Le regard caméra, souvent frontal, devient le véritable protagoniste : c’est l’œil qui juge, qui doute, qui s’affirme. On n’est pas dans une déclaration de guerre, mais dans une déclaration de soi. Et c’est peut-être encore plus puissant. Il y a chez Kimberlin ce don rare de transformer le personnel en universel, de faire d’un chagrin une matière politique et d’une désillusion amoureuse un manifeste d’émancipation. Elle ne crie pas, elle ne s’effondre pas. Elle incarne, avec une élégance désarmante, le moment précis où l’on comprend qu’on ne sera plus jamais la même personne. “Sucker” n’est pas juste une chanson, c’est un pivot. Une mue. Une gifle douce à la pop doudou et à ses récits de princesses en attente. Kelsie n’attend plus rien. Elle avance. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 20, 2025Pas besoin d’attendre que l’été sonne officiellement l’alerte au déhanchement : Superkoloritas l’a déjà distillé dans une fiole en technicolor, prête à exploser sous la peau. Avec Širdie, le duo lituanien fait tomber les murs entre le disco cosmique et les tambours afrobeat, entre la nostalgie baltique et l’élan primal de la transe. Résultat : un morceau qui ne vous demande pas la permission de vibrer. Il le fait pour vous. Plus qu’un single, Širdie – “Oh, cœur” en lituanien – est une injonction douce à se recentrer, une question jetée dans le tempo : es-tu encore là, vivant dans ton propre corps, ou juste spectateur d’une partition écrite par d’autres ? C’est cette volonté de secouer la torpeur moderne qui donne à ce morceau sa morsure rythmique, sa pulpe viscérale. Et c’est ce qui rend Superkoloritas aussi singuliers : leur groove est joyeux, mais il a une mémoire. Celle d’un âge d’or pop oublié, celle des mélodies lituaniennes des sixties à peine déterrées des vinyles poussiéreux. Giedrė et Adomas ne font pas de revival : ils remettent du sel, du vent marin et du fluo dans le paysage, sans jamais trahir l’âme des mélodies d’antan. Les synthés scintillent comme des reflets sur l’eau, les percussions galopent dans le sable, les voix s’embrassent entre douceur folk et chaleur tropicale. Et cette vidéo, dans laquelle des danseurs venus d’horizons divers improvisent à l’écoute du morceau pour la première fois, capte parfaitement la liberté organique de ce projet. Širdie n’est que le prélude à Ritmo!, EP annoncé comme une cartographie de la joie en suspension. Si ce premier extrait est un avant-goût, alors on est prêts à larguer les amarres — lunettes sur le nez et cœur dans les hanches. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 20, 2025Une chanson peut-elle suspendre le vacarme d’une guerre ? Avec Butterfly, Mamzer murmure un oui fébrile, un oui fragile, un oui qui palpite à contre-temps des sirènes et des fusils. On y entre comme dans un abri souterrain, à la lueur tremblante d’un rêve. Dans le chaos, trois amis — sans nom, presque fantômes — se retrouvent, non pour survivre mais pour créer. Leur réponse à la destruction : une pop qui s’effiloche comme une robe de bal oubliée dans un champ de ruines. C’est un slow suspendu dans une chambre aux vitres fendillées, entre rêve éveillé et veille de fin du monde. Mamzer ne chante pas la paix, il l’invente en creux. Le morceau s’étire comme une caresse sur une joue sale, portée par une production éthérée, presque vaporeuse, où la voix — ou est-ce un soupir ? — se dilue dans des nappes de synthés lo-fi, comme si Beach House avait grandi à Gaza. On sent le sable, la sueur, les silences trop longs. On devine les regards échangés sans un mot, les gestes qui veulent consoler quand les mots échouent. Mamzer ne cherche pas la grande déclaration — il offre un poème mineur, un battement d’aile. Quelque chose qui dit : on a joué, malgré tout. Butterfly est une chanson clandestine. Elle n’est pas là pour faire danser, mais pour tenir debout. Une bougie dans la tempête. Un baiser au bord du gouffre. Une preuve, peut-être, que même lorsque tout brûle, il reste la possibilité d’une chanson. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 20, 2025Ce morceau a l’air de sourire, mais à l’intérieur, ça hurle doucement. Lost In Thought, fruit de la collaboration entre Transverse et AROB, ne choisit pas entre légèreté synthétique et douleur romantique : il enveloppe les deux dans une étreinte moelleuse de trap sucrée, d’émotions adolescentes et de pop vaporeuse. Le tout dans une production qui cherche non pas à frapper, mais à flotter. AROB chante comme s’il avait le cœur à l’envers et la tête pleine de papillons carnivores. Il écrit sur ce moment précis où aimer devient obsessionnel, où le manque dévore la concentration, où chaque pensée revient toujours à la même personne — celle qui rend fou et heureux à la fois. Rien de nouveau sur le papier, peut-être, mais dans l’exécution, une fraîcheur certaine : Lost In Thought évite le pathos lourd pour préférer l’intensité lumineuse. On est dans l’emo 3.0, où la mélancolie danse sur des beats colorés. Transverse, de son côté, offre un décor sonore soyeux mais sinueux. L’instrumental glisse d’un mood chillwave à des accents future bass, en passant par des touches soft rock enfouies dans les nappes. Une hybridation qui ne cherche pas l’effet de style, mais l’hybridation émotionnelle. Chaque son semble avoir été choisi pour dire quelque chose sans en faire trop : une mélodie comme une caresse nerveuse, un beat à la fois lancinant et caressant. Ce qui fait la force de ce titre, c’est son refus de trancher. Il assume l’ambiguïté : la joie d’aimer, la panique d’aimer trop, la beauté d’être vulnérable, l’effroi de perdre pied. On pense à Glaive, à iann dior, à certains vieux morceaux de Lil Peep qui auraient pris une douche et un smoothie. C’est un slow émotionnel pour les esprits hyperactifs. Lost In Thought est un morceau pour ceux qui tombent amoureux comme on saute d’une falaise, la tête pleine de rimes douces et les mains tremblantes d’espoir. Un moment suspendu, entre le chaos et le calme. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 20, 2025Ce morceau n’aurait jamais dû exister. Ou plutôt, il aurait pu mourir plusieurs fois, dissous dans les recoins d’un disque avorté ou abandonné sur un vieux disque dur de musicien tenace. Madness Gladness revient pourtant de loin, et ça s’entend. Le neuvième single de Zachary Mason, artiste folk-rock rêveur venu de Guildford, est un genre de miraculé — un morceau qu’on dirait revenu à la vie après s’être réécrit en secret, comme on rature une lettre sans jamais cesser d’y croire. Le son est moelleux, profond, presque liquide. L’empreinte du dream pop y est claire, mais avec cette patine à l’anglaise, un folk-rock d’arrière-cour, le genre de chanson qu’on écrirait à l’aube après une nuit passée à parler d’amour avec une guitare qui manque une corde. La voix de Zachary ne cherche jamais à en faire trop. Elle raconte. Elle s’attarde. Elle se perd dans ses réverbérations comme un personnage de Wong Kar-wai dans une gare vide. Autour de lui, les invités sont choisis avec précision : Nate Barnes aux baguettes qui glissent sans forcer, John Thomasson (de Little Big Town) qui déploie une ligne de basse aussi douce qu’un fil de soie tiré sur un magnétophone cassé, et Derrick Lin aux manettes depuis Hong Kong, qui donne à l’ensemble cette profondeur satinée, presque cinématographique. Ce morceau parle d’un personnage fictif, dit Zachary. Peut-être. Mais derrière la métaphore, on sent bien que c’est lui aussi qu’on entend, ses élans, ses doutes, sa capacité à voir dans l’amour à la fois un ravage et une renaissance. Madness Gladness est une confession en clair-obscur, une déclaration ralentie qui nous dit que parfois, perdre la tête est la seule façon de retrouver un peu de lumière. Pas tout à fait rock, pas vraiment pop, pas juste folk — Zachary Mason continue à creuser une veine très personnelle, loin des dogmes et des attentes, avec la sincérité douce d’un type qui écrit pour tenir debout. Ce n’est peut-être pas un tube. Mais c’est une chanson qui reste, comme une trace au fond d’un verre vidé trop lentement. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 20, 2025On entre dans The Night Circus comme on glisse sous un rideau de velours rouge élimé, attiré par une lumière louche et des échos de tambourins fêlés. Il y a dans cet EP de Kat Koan une forme de vertige théâtral, un plaisir carnavalesque à tout détraquer : la pop, les structures, les attentes, le bon goût. Six morceaux comme six numéros de foire détraqués, où chaque son semble jaillir d’un coffre à jouets hanté ou d’un manège ayant trop tourné. Kat Koan ne compose pas, elle convoque. Des voix intérieures, des créatures baroques, des colères douces, des personnages borderline qu’on croirait échappés d’un film de Gregg Araki version Berlin Est. Produit avec Cameron James Laing dans ce studio-laboratoire qu’est The Famous Gold Watch, l’EP respire la sueur artisanale, l’amour du glitch noble, la distorsion taquine et le bricolage sacré. Recipe for Disaster t’attrape par le col. Cocoon t’enveloppe avec une douceur faussement inoffensive. BOOM! défonce les cloisons. Dream Girl est un miroir trouble tendu à l’ego collectif. Loose Woman envoie valser les étiquettes avec une jubilation contagieuse. Et Time is Honey, minute d’élégance funèbre, referme le rideau sur ce théâtre miniature où chaque piste sonne comme une valise pleine de secrets. Il ne s’agit pas ici de “jolis morceaux”. Il s’agit d’un monde. D’un cabaret mental où l’on vient se perdre pour mieux se retrouver. Koan ne cherche pas à séduire : elle invite, provoque, fait de l’étrangeté un refuge. The Night Circus est de ces œuvres qui ne s’apprivoisent pas mais qui restent dans le corps comme un rêve trop réel. On sort de l’écoute un peu changé. Et très légèrement maquillé. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 20, 2025Ce n’est pas vraiment une chanson. C’est plutôt un trouble. Un soupir prolongé, un frisson lent, une cigarette encore tiède dans un cendrier fêlé. “Angela”, dernier murmure sous tension d’Ubiquity Machine, ne cherche pas l’amour. Il le flaire. L’observe. Le supplie un peu. C’est un titre qui s’avance à reculons, les poches pleines de doutes, les yeux rouges d’espoir, le cœur ensommeillé. Il y a dans cette piste l’élégance gauche d’un corps qui ne sait plus s’il doit rester ou s’excuser de déranger. Tout le morceau repose sur une ligne de basse qui pourrait durer toute une nuit sans changer d’avis. Une guitare semble s’égarer entre les coussins, tandis qu’une boîte à rythmes bat faiblement, comme un pouls ralenti par l’angoisse du rejet. La voix, quant à elle, glisse comme une question sans point d’interrogation. On l’écoute parler de tout sauf de ce qui est important. Et pourtant, on comprend tout. Ubiquity Machine joue avec le silence comme d’autres avec des refrains. Chaque pause est un espace pour projeter son propre souvenir, son propre rendez-vous manqué, sa propre Angela. On pense à un disque oublié dans le fond d’un juke-box de motel. À une lettre qu’on aurait rédigée cent fois sans jamais l’envoyer. À une demande muette pour juste un peu plus de temps. Pas beaucoup. Juste ce “little longer” qui ne dit pas son nom mais qui s’écrit dans chaque note suspendue. Il y a de l’Elvis Costello qui se mord la joue. Du Mazzy Star sous prozac. Du Velvet Underground en cure de romantisme. Mais surtout, il y a Ubiquity Machine, duo presque trop sincère pour être tendance, qui s’autorise une vulnérabilité désuète dans un monde saturé de punchlines. “Angela” ne fait pas de bruit. Elle s’installe doucement dans un coin de votre mémoire, plie ses genoux sur votre canapé mental, et vous demande, les yeux mi-clos : “Alors, je peux rester ?” Et si vous avez déjà aimé quelqu’un sans être certain que c’était réciproque, vous saurez que la réponse était déjà là. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 20, 2025Ce n’est pas une chanson, c’est un mirage doux. Attach Your Memory, premier extrait de l’album à venir Extinction Burst signé Matare, alias Matthew Rousseau, ne cherche pas l’impact, mais la persistance. Celle d’un écho dans la gorge, d’un goût salé sur les lèvres, d’un nuage qu’on regarde s’effilocher sans jamais pouvoir le saisir. À l’écoute, on devine l’Atlantique en contrechamp, le vent de Siesta Key qui caresse les guitares, les silences pensés comme des notes. Ce morceau, c’est l’entrée en matière, le calme avant la tempête. Et c’est précisément ce qui le rend fascinant. Matare ne charge pas la barque : il allège. Il opte pour le dépouillement mélodique, le minimalisme comme espace respiratoire. Une ligne de guitare cristalline, une basse tranquille qui tourne sur quatre accords, et surtout, cette voix — claire, directe, sans écho noyé, presque nue. Dans un paysage dream pop souvent recouvert de brume lo-fi, Matare ose la netteté. On comprend les mots. Et ils touchent. Inspiré par The Cure mais aussi par des formations plus récentes comme Paradise Blossom, Night Tapes ou Sea Lemon, le son de Attach Your Memory évoque une nostalgie douce, presque pastorale. Une ballade sentimentale entre la mer et le ciel, dans laquelle l’amour passé devient élément météorologique : une vapeur, un vent tiède, une lumière qui décline lentement. À 1:38, une courte rupture instrumentale égrène l’essentiel : un riff à trois notes, une boucle simple, presque enfantine, qui fait monter la tension sans jamais la forcer. Le morceau s’écoute comme on feuillette une vieille photo. Il ne cherche pas à convaincre, mais à s’installer, à teindre le présent d’un filtre pastel. Et en cela, il réussit parfaitement sa mission : ouvrir un album qui s’annonce plus tumultueux, mais qui commence par un geste doux. Comme un au revoir qu’on dit avec un sourire. Comme un souvenir qu’on attache, sans le retenir. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 20, 2025Il y a dans la voix de Micah Rose-Trespeuch une urgence que même le plus précis des micros ne pourra jamais totalement capturer. Un mélange étrange d’intimité et de catharsis, d’élégance classique et de brutalité émotionnelle. Love & Passion (Radio Edit), extrait de l’album à venir Coughing Up Blood, est une fissure ouverte sur un passé que l’artiste a refusé de laisser cicatriser à moitié. Derrière le titre, à première vue romantique, se cache une odyssée de reconstruction. Composé à l’origine dans la solitude d’une chambre, sur un piano ivre de dissonances retenues, le morceau a connu une mue spectaculaire grâce à Julien Baraness, vieux compagnon de scène devenu sorcier de studio, et Gaetan Allard, batteur aux fulgurances math-rock qui a su faire danser les silences et les cassures de tempo comme autant de battements d’un cœur désaccordé. Le morceau, taillé pour la version radio mais riche d’une densité orchestrale rare, sonne comme si Micah s’était enfermé dans une cave avec Placebo, Debussy et un paquet d’anciens SMS jamais envoyés. Les harmonies se font théâtrales, presque opératiques, puis se dérobent dans des moments de grâce minimaliste. On ne sait jamais vraiment si l’on est en plein climax pop ou sur la scène d’un drame musical intérieur — et c’est ce flou qui rend la chanson si magnétique. Micah compose comme il respire : dans la douleur, dans l’instinct, dans l’excès. Il ne cherche pas un genre, mais une vérité. Love & Passion est son serment : ne plus fuir l’émotion, ne plus se protéger du ressenti, quitte à y laisser quelques éclats de soi. Et si cette version radiophonique vous prend déjà à la gorge, attendez l’album complet. Le titre complet y ouvre un chapitre entier, entre introspection mélodique et tempête orchestrale. En attendant, ce single est déjà un manifeste : oui, on peut survivre à ce qui nous a brisé. Mais pas sans le chanter. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 20, 2025Il y a dans le nom même de cet album une ironie tendre. Music For My Friends : comme une carte postale d’un monde mis sur pause, un cri du cœur disco-pop teinté de rock et lancé depuis un studio maison au milieu de la tempête pandémique. Geoff Westen, crooner indie de l’ombre, vétéran de la mélodie bien foutue, offre ici bien plus qu’un disque : un clin d’œil à une époque où la pop n’avait pas peur d’être pop, et où danser était encore un acte de résistance douce. On entre dans l’album comme on monte dans un vieux coupé décapotable, autoradio branché sur une station imaginaire entre 1982 et demain. Dès Bye Bye BeBe, le ton est donné : beat carré, synthés pailletés, voix mi-dandy mi-déjantée. Westen ne s’embarrasse pas de sous-texte — il chante l’amour, le manque, la ville, le désir avec une désinvolture savamment construite. It’s Not Over joue la carte de l’espoir disco, Technicolor Dream explose dans un arc-en-ciel new wave, et I Hate The City balance un venin ironique avec le sourire au coin des lèvres. Mais c’est dans Night Ride que l’album atteint son pic hallucinatoire. On y croise une femme aux gestes incandescents, cachée dans les ombres du métro, rythmée par le mouvement du wagon et les battements affolés d’un cœur trop vivant. Un trip urbain et sexuel, pulsé par des basses moites et une narration digne d’un clip interdit aux mineurs tourné en VHS. Westen y devient conteur nocturne, entre Prince et Pet Shop Boys sous acide. Il y a dans Music For My Friends quelque chose de profondément anachronique — et c’est tout son charme. Geoff Westen compose des chansons comme on n’en fait plus : avec des refrains faits pour être chantés à fond dans la voiture, des synthés qui brillent comme des néons sur un parking vide, et une sincérité naïve qu’on croyait perdue. C’est rétro, oui. Mais c’est surtout furieusement libre. Et dans ce monde où tout semble vouloir se prendre au sérieux, entendre quelqu’un oser un morceau qui s’appelle Wut U Gon Do Bout It ou chanter You’re Too Good For Me avec un aplomb adolescent est un petit bonheur rare. Geoff Westen ne cherche pas à être à la mode. Il est ailleurs. Et c’est tant mieux. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 20, 2025Un fichier oublié dans le disque dur de la mémoire. Une fenêtre de chat qu’on ne rouvre jamais mais qu’on ne ferme pas non plus. (archives) d’adam’5 ne commence pas vraiment. Il surgit, comme une notification venue trop tard. Un battement de cœur lointain passé à travers un filtre .zip. Tu connais ce moment où tu retombes sur une ancienne conversation Messenger, Skype ou Discord. Les mots sont là, immobiles, mais vides. Tu relis, tu t’étrangles un peu, et tu cliques sur « fermer » sans savoir pourquoi tu l’avais gardée. C’est précisément cet entre-deux que capture adam’5, voix de l’ombre électronique parisienne, dans ce single d’une beauté dysfonctionnelle. Il ne chante pas un chagrin, il ausculte un effacement. Ce n’est pas la fin d’une histoire. C’est ce qui reste quand on ne te supprime pas, mais qu’on t’oublie. Le morceau est miné de glitchs, de larsens domestiqués, de boucles cassées comme des souvenirs mal rangés. Tout semble enregistré depuis l’intérieur d’un ancien Nokia. On entend les fantômes des sons de Windows 98, une guitare qui refuse d’exister dans le présent, des textures qui suintent l’oubli compressé. C’est intime sans pathos, cassé sans colère. adam’5 ne surjoue pas. Il laisse juste l’absence faire son bruit blanc. Et sa voix ? À peine là, comme une capsule audio retrouvée sur un vieux disque dur, au bord de la corruption. Elle ne cherche pas à convaincre, ni à retenir. Elle flotte. C’est dans cette retenue que naît la brûlure. Une voix qui ne dit pas “regarde-moi”, mais “je suis encore là, quelque part”. (archives) est un morceau pour ceux qui ont grandi avec l’idée qu’un message laissé en “vu” est une forme de disparition lente. Pour ceux qui ressentent les likes comme des fantômes tièdes. Pour ceux qui scrollent en espérant tomber sur une trace d’eux-mêmes. C’est un titre qui murmure une mélancolie propre à la génération en cache, en ligne, en veille. Une génération qui n’écrit plus d’adieux, seulement des silences. adam’5 signe ici un morceau précis, bancal, essentiel. Une chanson qui ne vous demande pas d’écouter. Juste de vous souvenir. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 19, 2025Ce n’est pas une chanson, c’est un délire sensoriel sous LSD analogique. Une sirène disco qui hurle dans les marécages du capitalocène. Un appel à danser pendant que tout brûle — mais avec style. Avec U Can’t Sing!, le troisième extrait de leur prochain album, Analog Dog dégaine une odyssée psyché-funk irradiée par les vapeurs de la fin du monde. Et c’est glorieux. Le morceau s’ouvre sur une basse qui coule comme du pétrole chaud dans les veines, un beat tribal qui aurait pu sortir d’une session entre George Clinton et Kevin Parker, et une envolée vocale qui plane quelque part entre Grace Jones et un prêche cosmique sur fond de jungle urbaine. Puis viennent les synthés, scintillants comme des reflets sur une mer polluée. Le tout grogne, vibre, explose. Une église en transe, une rave dans une serre tropicale, une prière sous stroboscope. Mais sous les couches de groove, U Can’t Sing! cache une colère froide. Le titre lui-même, provocateur et ironique, balance une gifle aux fuyards, aux climatosceptiques en club, à ceux qui continuent de danser les yeux fermés. Ce n’est pas une injonction à se taire. C’est une métaphore de notre incapacité collective à chanter juste, à accorder nos voix au désastre qui approche. Et pourtant, Analog Dog ne cède jamais au pathos. Ils transforment le chaos en extase. L’effondrement devient catharsis. Enregistré live sur bande, le morceau respire, transpire, et surtout, vit. Pas de fioriture numérique. Juste la moiteur des machines vintage, les échos d’une époque qui vacille. C’est Studio 54 qui croise Greta Thunberg en trance. C’est Donna Summer en exil climatique. Là où d’autres font du rétro pour flatter les playlists, Analog Dog creuse le psychédélisme pour réveiller les consciences. U Can’t Sing! n’est pas une capsule nostalgique. C’est un miroir à facettes braqué sur l’avenir. Un disque qui groove avec les dents. Qui danse, oui — mais qui mord. Si leur album à venir suit cette même veine, il y a fort à parier qu’Analog Dog ne soit plus seulement un projet culte. Ils seront prophètes d’un genre nouveau : la funk-fiction écologique. Et si vous vous demandez ce que ça fait de méditer sur l’effondrement tout en transpirant sur le dancefloor, appuyez sur play. Fermez les yeux. Et laissez le feu entrer. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 19, 2025Quelque part entre un après-midi qui s’étire et un souvenir flou de vacances d’adolescence, Utopia 90, premier single du duo britannique Moon Cub, glisse dans les oreilles comme un rêve éveillé. Rob et Suzy Muir, couple à la ville et désormais à la scène, accouchent ici d’un titre suspendu, à la fois intime et cinématographique, où la nostalgie devient un paysage à contempler depuis la vitre embuée d’un train fantôme. On est à Nottingham, mais le morceau semble émaner d’un studio fantasmé au sommet d’un building abandonné, quelque part entre Bristol, Reykjavik et Tokyo. Le beat est minimal, presque imperceptible. Des nappes soyeuses flottent à la Portishead, des textures lentes à la Boards of Canada enveloppent le chant doux et détaché de Suzy Muir, pendant que le saxophone de Pete Norman perce la brume comme un rayon de lumière oblique. C’est un morceau d’atmosphère pure, où chaque son est une respiration, chaque silence un battement de paupière. Utopia 90, comme son nom l’indique, est une évocation de cet âge d’or flou qu’est la décennie des CD, des murs d’enceintes dans les salons, de l’optimisme post-analogique. Mais loin d’un simple pastiche rétro, Moon Cub injecte dans sa musique un sentiment de fuite intérieure, un flottement presque vertigineux. Ce n’est pas un revival. C’est une tentative de raviver. De convoquer un monde plus doux, moins digital, plus humain, même s’il n’a jamais existé. On pense à Zero 7 pour l’élégance organique, à The Album Leaf pour les boucles méditatives, à Massive Attack pour cette tension cachée derrière la beauté. Et pourtant, Utopia 90 ne ressemble qu’à lui-même, fruit d’une alchimie rare entre deux sensibilités musicales qui se répondent sans se marcher dessus. Rob Muir, connu pour son projet solo Luna Waves, trouve ici dans Moon Cub un terrain de jeu où la composition devient collective, plus vulnérable, plus sensuelle. Le morceau est le prélude d’un album attendu pour l’été, Skyline Waiting Room, dont le titre seul promet déjà un univers d’attente élégante, de contemplation urbaine, de rêveries à l’ombre des buildings. En attendant, Utopia 90 nous invite à ralentir, à regarder par la fenêtre, et à se souvenir d’un futur qu’on espérait sans le savoir. Moon Cub ne crie pas. Ils murmurent avec grâce. Et dans un monde saturé de contenu, ce silence maîtrisé vaut plus que mille refrains. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 19, 2025Il y a dans la voix de Romain Gutsy cette vibration rare, cette façon de parler à quelqu’un d’absent comme s’il était là, juste en face. Blew My Mind n’est pas une chanson de rupture, c’est une chanson de secousse. Un cri doux, une lettre sans retour, adressée à un ami qui s’est égaré quelque part entre poudre, paillettes et mensonges ordinaires. Et dans ce sillage d’illusions, Gutsy tisse une mélodie belle à pleurer, entre la nudité du folk et l’élan orchestral d’un pop intimiste sans fard. On entre dans Blew My Mind comme on pénètre dans une pièce à demi-fermée : tout est feutré, un peu flou, mais la douleur est là, tapie sous la moquette, prête à remonter d’un simple accord. La guitare y respire, délicate et déchirée, pendant que la voix — grave, fatiguée, mais jamais amère — déroule une histoire sans filtre. Celle d’un naufrage qu’on a vu venir, sans jamais réussir à l’arrêter. La production, signée The Animal Farm, joue la sobriété. Pas besoin d’artifices quand l’émotion est là, nue, crue. On pense à Damien Rice sans l’effusion, à Nick Drake sans la distance. Mais surtout, à Romain lui-même, ce conteur d’un autre temps, qui chante les désillusions modernes avec un cœur qui bat au rythme d’un monde trop rapide, trop brillant, trop vide. Blew My Mind ne juge pas. Il tend la main. C’est ce qui le rend si fort. Là où d’autres hurlent à l’indécence ou à la trahison, Gutsy choisit la tendresse. La vraie, celle qui griffe un peu, celle qui dit “je suis là”, même quand tout est parti en vrille. Une chanson à écouter en silence, la nuit, pour ceux qui n’ont jamais su comment dire “reviens” autrement qu’en musique. Il ne reste qu’à écouter. Et à ne surtout pas oublier. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 19, 2025On ne sait pas vraiment si Window est une chanson, une caresse, ou une espèce de prière profane murmurée à l’oreille de celles et ceux qui n’arrivent plus à se lever. C’est un titre qui s’ouvre doucement, comme un rideau qu’on tire un matin trop silencieux. Donna Spelling – alias Yoav Chorev sous pseudonyme résolument féminin – signe ici un morceau hors du temps, à mi-chemin entre Enya sous acide doux et un DJ set post-chamanique à Valparaiso au lever du soleil. Tout flotte. La production de Nir Yatzkan Kroll, retrouvaille d’amitié venue d’un passé d’orgues et de trompettes de lycée, construit un cocon. C’est enveloppant, liquide, un peu glitché par moments, comme si les sons eux-mêmes hésitaient à sortir du lit. Les influences sont planétaires, presque lunaires : un peu de micro-beats chilien, une touche de mélancolie à la Debussy, et surtout cette volonté de ne jamais appuyer. Window ne force rien. Il suggère, il soutient, il attend avec toi. On pense à une chambre encore imprégnée de la nuit d’avant. Des cendriers pleins, un demi-verre de vin oublié, quelqu’un en boule sous les draps. Et cette chanson, posée là comme une promesse muette : tu peux rester encore un peu, mais quand tu sortiras, je serai toujours là. Et derrière cette douceur, une lucidité brute. Yoav/Donna parle d’un ex, mais surtout de lui-même. Des doutes. De la féminité comme armure douce. De cette part de soi qu’on emprunte aux femmes fortes de nos vies pour tenir debout. C’est queer, mais sans posture. C’est intime, mais jamais impudique. Window, c’est un morceau qui n’a pas besoin de hurler sa vérité. Il l’incarne, avec cette tendresse crue qu’on trouve parfois au fond des rêves qu’on n’a pas choisis. En trois minutes à peine, Donna Spelling crée un espace. Un entre-monde pour celles et ceux qui n’en trouvent pas. Pas un refuge, non — un seuil. Entre soi et soi-même. Entre la nuit et ce qu’on en fait. Et ça, c’est rare. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 19, 2025Ce n’est pas un retour, c’est une reprise de pouvoir. Avec Cancel Me, Lisa-Rut Sandbladh envoie valser les attentes, les regards, les cases, et même le silence. Le morceau débarque en bottes électro bien plantées dans le présent, mais les yeux fardés d’une nostalgie 80’s qui scintille autant qu’elle pique. Ici, la pop n’est pas docile. Elle est politique, poétique, et foncièrement personnelle. Une ligne de synthé tranchante, une rythmique qui oscille entre club glacé et appel à la révolte douce, et cette voix – la sienne – qui tranche dans le marbre avec une clarté troublante. Sandbladh ne cherche pas à séduire : elle expose, elle assume, elle ironise. “Cancel Me” devient un refrain-manifeste, une déclaration d’indépendance arty au cœur de la Suède. C’est Björk qui aurait lu Twitter, Robyn qui aurait dit non plus tôt, Annie Lennox au bord d’un trop-plein émotionnel millimétré. Depuis son EP Norrbotten et l’hymne féministe Vad dom än säger joué au Statement Festival, on la savait capable d’incarner la colère et la tendresse dans une même ligne mélodique. Mais ici, quelque chose a changé. Lisa-Rut est désormais aussi aux manettes. Après une pause salutaire, elle revient en productrice de sa propre révolte, de sa propre lumière. Cancel Me est 100 % elle, et ça s’entend : il y a de l’air, de l’arrogance juste, de la nuance. Ce n’est pas juste un single, c’est un clap de fin à tout ce qu’on a projeté sur elle. C’est l’ouverture d’un nouveau chapitre où elle se permet tout : danser en colère, sourire en coin, dire non avec panache. Et franchement ? On en redemande. Parce que si l’industrie doit “cancel” quelque chose, qu’elle commence par ses clichés. Lisa-Rut Sandbladh, elle, est déjà ailleurs. Plus libre, plus forte, plus elle. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 19, 2025Il arrive que les chansons les plus lumineuses naissent dans les ombres des adieux. Butterskies, le nouveau single de Martin Leroux, est de cette trempe-là : un folk pastel, doux-amer, qui danse les yeux mouillés sous un ciel de coton. On y entre comme on ouvre un journal intime : avec délicatesse, presque en s’excusant, et on en ressort avec cette étrange sensation d’avoir visité un souvenir qui n’était pas le nôtre, mais qui aurait pu l’être. Tout ici respire l’élégance des années 60, sans la nostalgie pesante. Les guitares classiques, légères comme des plumes, s’entrelacent avec les cordes de Per Löfdahl dans une grâce suspendue. Leroux, mi-Joni Mitchell, mi-James Taylor, glisse sa voix entre les brins d’herbe d’une prairie imaginaire, et ça sent le printemps, les premières fois, les derniers regards échangés sans un mot. Il chante non pas pour raviver la douleur, mais pour en extraire la beauté. “I hope you want the love you find” : c’est une bénédiction murmurée, un dernier vœu à celle ou celui qu’on laisse partir. Né d’un projet avorté de pièce de théâtre sur un musicien folk tombé amoureux de sa voisine comédienne, Butterskies a survécu à la fiction pour mieux épouser le réel. Car Leroux ne fait jamais semblant. Franco-philippin élevé à Tokyo, aujourd’hui installé à Séoul, il écrit avec ce recul que seul le déracinement peut offrir. Loin de se vautrer dans le pathos, il saisit le sel de la perte avec tendresse, et surtout avec gratitude. On sent derrière chaque note la main d’un artisan. L’arrangement, subtil et cinématographique, laisse la place au silence entre les mots, aux soupirs dans la voix. C’est dans ces microfissures que se cache la vérité du morceau : les adieux ne sont jamais définitifs, ils deviennent matière à renaître. Après Red Light, plus pop-rock, plus frontal, Butterskies révèle une autre facette de Leroux : celle d’un conteur sensible, lucide, apaisé. Il ne cherche pas à choquer, ni à séduire. Il tend la main, doucement. Et quand il la retire, il laisse derrière lui une empreinte chaude, familière, presque invisible. Une chanson à écouter seul, dans un train, entre deux villes, deux amours, deux versions de soi. Et se dire que oui, décidément, on a bien fait d’aimer. Même si. Même quand. Même après. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 19, 2025Une rafale douce. Une pluie de pétales, suspendue entre le silence et la lumière. Sakura Fukubi — littéralement « la bourrasque de cerisiers en fleurs » — est bien plus qu’un simple single de printemps. C’est un haïku sonore, une célébration du fragile, un souffle venu de Hong Kong chargé de beauté éphémère et de lumière japonaise. Le groupe Carpe Diem transforme ici un moment de saison en une expérience immersive, délicatement orchestrée, magnifiquement incarnée. La voix d’Ada traverse la composition comme un murmure dans un jardin shinto. Pure, fragile, mais jamais effacée. Autour d’elle, tout respire : la flûte d’Emily se faufile entre les branches, la guitare acoustique de Keith sert de racines chaleureuses, la basse subtilement texturée de Bryan Kam apporte un poids tranquille, les percussions d’Alexander Shirazee rythment le vent, et le clavier de Jenny tombe comme les fleurs : lentement, mais inévitablement. Le morceau ne cherche pas à raconter. Il évoque. Il suggère. On se retrouve projeté dans une allée japonaise, entre fin d’hiver et renaissance intime, là où la floraison des sakura devient plus qu’un spectacle : une métaphore. Chaque pétale qui chute devient une seconde qui s’échappe. Sakura Fukubi nous rappelle que le temps est une chance, que la beauté est toujours en fuite, que la vie se saisit maintenant — Carpe Diem. L’inspiration du groupe, à la croisée de Kalafina, des traditions nippones et d’une sensibilité pop alternative, ne cherche pas à séduire les algorithmes : elle trace sa propre voie, entre deux mondes, deux langues, deux saisons. Les paroles, en japonais et anglais, dansent sur la musique comme les fleurs sur le vent : “No winter lasts forever; no spring skips its turn”. Rien de plus juste. Rien de plus poétique. Carpe Diem prépare un premier album pour juillet, et si ce titre en est le prélude, on peut s’attendre à un disque comme une traversée émotionnelle. Un projet qui regarde le monde avec des yeux clairs, qui refuse le cynisme, et choisit, à chaque note, la beauté fugace. Sakura Fukubi n’est pas seulement un single à écouter. C’est un instant à vivre. Comme les fleurs de cerisier, il ne dure pas. Mais il marque. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 19, 2025Marseille, ville-soleil aux mille langages, a trouvé son messager du funk : Manu Chevalier. Avec Planet Groove from Marseille, son tout premier album, l’auteur-compositeur-producteur-batteur-saxophoniste arrangeur vocal (et accessoirement source inépuisable d’énergie festive) s’affirme comme une véritable machine à groove, made in France mais câblée pour les dancefloors de toute la planète. Une odyssée disco-funk en onze titres qui sent la sueur élégante, les rollers sur le bitume, les refrains qui claquent et les basses qui grondent sous les boules à facettes. Manu fait tout – ou presque. Piano, sax, backing vocals, prod, mix, mastering. Mais ce n’est pas un album en solitaire : c’est un album en orbite. Chaque titre invite des chanteurs triés sur le groove (comme Mason Blu, BSKI, Nida, Ejay Rook, Michael Washington…), tous portés par une direction musicale chirurgicale mais joyeusement organique. Le résultat ? Une matière sonore luxuriante, pensée pour danser, pour flirter, pour vibrer. L’épopée commence pied au plancher avec Get on the Dance Floor (feat. BSKI), un appel direct au mouvement, funk cuivré et irrésistible à la Timberlake, ou encore Pharell Williams. Puis vient I Belong to You (feat. Michael Washington), dans sa version originale et son Eddie Valdez Mix, qui balance une sensualité moelleuse aux accents brésiliens. Get Down and Dance (feat. Ejay Rook) donne dans le clin d’œil old-school, tandis que Let’s Dance Let’s Sing (feat. Riki Buckingham) assume une vibe plus pop, presque hymnique qui va vous rappeler la singularité accrocheuse de Jamiroquai. We Should Be Dancing, quant à lui, réveille les heures les plus groovy de Bee Gees avec une joie contagieuse. Au centre du disque, le single Before the Magic Has Gone (feat. Mason Blu) s’impose comme la pièce maîtresse : un groove disco stellaire, traversé de nappes synthétiques et d’une mélodie poignante, pensée autant pour les clubs que pour les trajets nocturnes à la fenêtre ouverte. C’est la dernière danse avant que la fête ne s’éteigne. S’en suivent One More Dance (feat. Nida), romantisme dansant en slow-burn élégant, et le très poignant The World is Falling Down (feat. Nimiwari), qui ralentit le tempo pour laisser place à une gravité émotive rare dans ce genre, comme une pluie chaude tombée sur un monde en feu. Le disque se boucle sur deux versions d’If You Could Hear What I Say, dont la radio edit a déjà conquis les ondes suisses. Une boucle bouclée, mais jamais refermée, car Planet Groove from Marseille ne s’arrête pas – il rebondit, infuse, s’exporte. Manu Chevalier, ancien enfant du jazz et disciple du sax à la Stan Getz, transforme ici ses influences en un langage universel : Stevie Wonder, Jamiroquai, Bruno Mars, Michael Jackson… tout ça s’entend, mais ne s’imite jamais. Ce n’est pas un pastiche : c’est une déclaration d’amour. Mentoré par Shelly Poole, Ricky Wilde, Jeff Franzel ou encore Morris Pleasure (Earth Wind and Fire), Manu prouve avec cet album qu’il est bien plus qu’un musicien talentueux : c’est un alchimiste du groove, un chef d’orchestre solitaire mais pas isolé, un artisan pop à l’ancienne, avec les outils d’aujourd’hui. Avec Planet Groove from Marseille, Manu Chevalier ne signe pas seulement son premier album : il offre une bande-son pour ceux qui refusent de se résigner, qui dansent pour exister, qui transforment chaque refrain en promesse. Marseille, désormais, groove en orbite. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 19, 2025C’est un disque qui ne se contente pas d’être écouté : Ways of the Dreamer s’accueille, comme on accueille un rêve au réveil, avec lenteur, respect et un soupçon de vertige. Lena Younes signe ici un premier album d’une sincérité radicale, une traversée musicale des failles et des renaissances, composée en marge du tumulte, quelque part entre Tavira et Frome, entre la chambre d’enfance et l’éther ancestral. Neuf titres comme autant de rituels, d’incantations douces et de confessions soufflées à demi-voix. Ce n’est pas un disque conceptuel au sens classique : c’est un disque vivant, en perpétuel équilibre entre le corps et le ciel, enraciné dans l’expérience de la maternité, du deuil, et de la mémoire transgénérationnelle. Dès Presence, le ton est donné. Cette chanson déchirante, écrite dans le sillage direct de la perte de sa mère, pose l’un des grands thèmes de l’album : comment vit-on avec les absents ? Comment leur laisse-t-on une place dans le présent ? Lena chante comme on se souvient : lentement, avec tendresse, mais sans détour. Le morceau est un espace suspendu où l’amour et le manque s’étreignent. Puis vient Pray, prière païenne et humble pour ceux qui cherchent encore un foyer au milieu de la tempête. Un chant de déracinement doux, une balise dans l’inconnu. Lena ne prêche pas, elle tend la main. Elle chante la foi fragile, celle qui ne repose ni sur des dogmes ni sur des certitudes, mais sur le frémissement de l’espoir au bord du gouffre. Ways of the Dreamer, le titre éponyme, est sans doute le cœur battant du disque. Inspiré par les yeux de sa fille, c’est un morceau qui regarde le monde avec l’émerveillement brut de l’enfance. On y sent cette volonté de transmission, ce désir de construire une narration différente, moins linéaire, plus instinctive, où l’écoute du souffle guide les pas. La voix s’élève ici comme une brume lumineuse, portée par des arrangements diaphanes. Human est peut-être le titre le plus nu, le plus dépouillé, une ballade existentielle sur la fragilité. Ce n’est pas une plainte, c’est une acceptation. Lena y assume ses failles, ses doutes, ses creux. Elle chante la condition humaine comme un espace d’accueil, de tendresse, de contradiction. C’est un morceau qui réconcilie, qui ne cherche pas à réparer mais à contenir. Puis il y a My Daughter, co-écrit avec son père – un détail qui dit tout. L’album s’inscrit dans une lignée, pas seulement familiale, mais aussi symbolique. Ici, la voix devient fil, couture, passage. On y entend une histoire s’écrire à deux, entre générations, entre masculin et féminin, entre ceux qui donnent et ceux qui reçoivent. Enfin, May You (Rise), Fallen Leaves, Hold Your Heart, I Am The Land… chacun de ces titres agit comme un mantra, une offrande, un fragment d’initiation. Chaque morceau est une étape sur un chemin de guérison, un pas vers l’acceptation, une tentative pour faire coexister les morts, les vivants et les possibles. En parallèle de la musique, Lena prolonge son œuvre dans un livre, mêlant poèmes, paroles et réflexions sur son processus créatif. Elle ne sépare jamais l’art du soin, le chant du souffle, la musique de l’écoute intérieure. Ways of the Dreamer est une invitation à ralentir, à ressentir, à réapprendre à rêver avec le cœur grand ouvert, même lorsqu’il est fissuré. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 19, 2025Pas besoin de machine à remonter le temps quand une chanson comme Call Out My Name existe. Emily Mulenga, artiste-productrice en solitaire, déroule ici une pop électronique au romantisme sci-fi, un slow fantôme perdu dans une ruelle fluorescente. C’est son deuxième single, mais il résonne déjà comme une confidence tardive laissée sur un répondeur que personne n’écoute plus — et pourtant, tout le monde comprend. La chanson te cueille doucement, avec ses nappes synthétiques qui s’ouvrent comme des halos sur l’asphalte humide d’une ville imaginaire. Puis viennent les battements : pulsatifs, organiques, un peu rétro, un peu futur. Mulenga raconte l’amour avec cette voix presque aérienne, comme un souvenir qu’on essaye de retenir juste avant de s’endormir. Il est question d’un.e autre, d’un lien persistant malgré l’absence, d’un appel à l’âme, et peut-être même au corps — mais toujours dans une lumière douce, jamais dans le pathos. Le refrain, lumineux sans être naïf, explose comme une bulle de chewing-gum sous une enseigne rose fluo. On y danse malgré soi, comme pour conjurer le manque. Il y a cette tension étrange entre mélancolie et légèreté, comme si Robyn et FKA twigs s’étaient croisées un soir de pluie à Birmingham ou à Tokyo, avec un cœur trop plein et des souvenirs qui collent aux semelles. Emily Mulenga ne cherche pas l’effet spectaculaire. Elle préfère les textures, les entre-deux, les pulsations intimes. Call Out My Name est une lettre d’amour adressée à qui n’écoute peut-être plus, mais dont l’écho persiste dans chaque synthé qui bruisse. C’est pop, oui, mais c’est surtout humain. Le genre de morceau qu’on glisse entre deux pages d’un journal qu’on n’ouvre que la nuit. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 19, 2025Il y a des chansons qui font du bruit. Et puis il y a Hurricane. Un murmure. Une résistance intime. Un souffle retenu entre deux cœurs qui ne battent plus au même rythme mais refusent de s’éteindre. Pour son tout premier album, Warburton frappe juste avec ce titre en duo avec Julie Meunier, et il ne cherche pas à impressionner — il cherche à dire vrai. Hurricane n’a rien d’un ouragan tapageur. C’est une tempête intérieure, de celles qu’on traverse en silence à deux, entre non-dits et regards qui veulent encore croire. La guitare acoustique y trace un chemin fragile, bordé de doutes, que le piano ponctue de soupirs. La production, sobre, respire comme un lit défait. On sent que chaque note a été placée là non pas pour embellir, mais pour dire. Dire ce qui tient encore, malgré les failles. La voix de Nathan Mitchell est une confession à demi-mot, une fatigue lumineuse qui rappelle la pudeur de Matt Berninger ou l’usure élégante d’un Greg Gonzalez. Et puis, au détour d’un refrain, entre dans la lumière Julie Meunier. Sa voix est un contrepoint parfait, pas un ornement, mais une présence. Elle ne sauve pas, elle accompagne. Elle incarne l’autre moitié de l’histoire. Celle qui reste. Celle qui doute aussi. Le morceau parle de l’amour long, de l’érosion douce, de ces instants où l’on vacille entre fuite et reconstruction. Et il ne donne pas de solution. Juste une vérité : ça vaut parfois la peine d’essayer encore. D’avancer, même si le sol tremble. Warburton et Julie Meunier signent ici une ballade qui touche parce qu’elle n’en fait pas trop. Parce qu’elle comprend. Parce qu’elle ne juge pas. Hurricane, c’est le son d’un couple au bord du vide, qui choisit de s’asseoir côte à côte, et d’écouter le vent. Ensemble. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 19, 2025Ce n’est pas une rupture. C’est une évasion rythmée. I Can’t Meet You!, le nouveau single de Michellar, artiste émergente de San Francisco, ne tourne pas autour du pot : on y claque la porte, mais en moonwalk. Portée par une énergie contagieuse et un groove sculpté pour faire frémir les hanches, cette chanson transforme l’instinct de fuite en hymne pop libérateur. La magie opère dès les premières mesures : un beat souple et scintillant, produit par Marius A depuis la Roumanie, impose le tempo d’un refus élégant. On pense à Prince en mode léger, à Stevie Wonder dans une humeur nocturne, et à Sabrina Carpenter pour le clin d’œil acidulé. Michellar, elle, ne cherche pas à impressionner par la virtuosité vocale. Elle préfère l’insolence discrète, le ton doux-amer, le charme d’une mélodie qui dit non avec le sourire. Le texte, simple et direct, raconte ce moment universel où l’on choisit de partir sans faire d’esclandre. Une rupture propre, presque dansante. « Just want to leave him behind, no matter what » dit-elle — et tout est là. L’envie de tourner la page, mais sans renier les couleurs du passé. La voix flotte sur les couplets, se cale dans les poches du rythme, et ne force jamais le trait. Le groove, lui, ne faiblit jamais. Enregistré à la Women’s Audio Mission de San Francisco et finalisé à distance en Europe, I Can’t Meet You! incarne ce que la pop moderne peut faire de mieux : une collaboration fluide, une production métissée, et un esprit résolument DIY. Michellar prouve qu’on peut conjuguer indépendance artistique, émotion personnelle et ambition sonore — sans jamais sacrifier le fun. Ce n’est pas juste un morceau à écouter. C’est un morceau à marcher vite avec, à tourner la tête avec assurance, à danser seule dans sa cuisine. Une chanson pour celles et ceux qui veulent dire non… en rythme. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 19, 2025On pourrait croire à une simple ballade de plus, mais 2 Years est une faille ouverte. Une douce fracture dans la chronologie intime de Simone Eversdijk. Une chanson comme on en entend rarement, de celles qui murmurent des vérités trop lourdes pour être dites autrement que par la musique. Ce n’est pas un cri, ce n’est pas une plainte. C’est un lent soupir qui devient rivière, un chant d’amour posthume qui ne cherche pas à réparer l’absence, mais à l’habiter. Dès les premières secondes, le piano trace une ligne nue, sans effet de manche, comme un fil tendu entre la mémoire et l’instant. Il y a dans cette composition quelque chose de fragile et d’irrévocable, comme une lettre qu’on n’a jamais envoyée et qui arrive pourtant à destination. La voix de Simone, chaude et presque sans défense, flotte au-dessus de tout, entre chagrin contenu et gratitude lumineuse. Les arrangements symphoniques, d’une finesse rare, ne viennent jamais écraser la douleur. Ils l’accompagnent, la cajolent. Le saxophone, en quelques notes, dessine la silhouette d’un souvenir qui refuse de s’effacer. Et quand la voix s’efface dans le spoken word final, c’est tout un monde intérieur qui bascule doucement vers la lumière. Une descente en spirale vers l’acceptation, sans grand mot, sans pathos, juste une vérité nue : on aime encore, même quand l’autre n’est plus là. Il y a du Agnes Obel dans l’air, du Damien Rice dans le souffle, mais Simone Eversdijk ne se contente pas d’évoquer ses influences. Elle s’en sert pour sculpter un langage propre, à mi-chemin entre la pop orchestrale, la folk cathartique et un classicisme assumé. 2 Years ne s’écoute pas seulement. Il s’accueille. Comme on accueille un chagrin qu’on a trop longtemps laissé dormir sous la peau. Un morceau qui ne dit pas « tout ira bien », mais « je te comprends ». Et parfois, c’est exactement ce dont on avait besoin. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 10, 2025À mi-chemin entre un slow-burn existentiel et un climax cinématographique, “Smithereens” de Brent de la Cruz s’impose comme un coup de maître en nuances. C’est le deuxième extrait de son très attendu EP BLANC, un projet qui promet d’élargir les frontières d’un alt-pop toujours plus stylisé, onirique et conceptuel. Si NOIR marchait dans les ombres, BLANC éclaire les paradoxes : rêver grand tout en gardant les gens (et soi-même) à distance. Ici, la voix de Brent ne s’élève jamais pour crier, mais murmure avec précision, comme un héros taciturne face aux décombres qu’il n’a pas pu – ou voulu – éviter. “Smithereens” est une chanson sur le pouvoir que l’on donne aux autres, ceux qu’on admire ou redoute, et sur les dommages collatéraux qu’ils laissent derrière eux. “Tell me ’bout the people / Whose house you blew to smithereens last week…” claque comme un post-it d’alerte émotionnelle dans un monde anesthésié. Sur fond de guitares rêveuses, de synthés fantomatiques et de structures volontairement éclatées, Brent construit un paysage à la fois intime et massif, entre Post Malone pour le spleen pop, Jean Dawson pour la tension underground, et Empire of the Sun pour les images mentales décalées. La vidéo signée Tyler Eastlick, fidèle acolyte visuel, prolonge cette esthétique de l’éclatement maîtrisé : un univers où les couleurs éclatent comme des néons sous anxiolytiques et où chaque plan semble parler en sous-titres intérieurs. Pas besoin d’explosions, tout est déjà réduit en miettes, avec style. Avec “Smithereens”, Brent de la Cruz ne cherche pas à séduire, il attire. Par sa retenue, son esthétique éclatée, sa douleur transformée en élégance. Une offrande pour celles et ceux qui aiment que leur pop rêve et saigne en même temps. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 10, 2025Avec Timing, Zaay continue de tracer sa route au métronome de son propre tempo, loin de l’agitation du rap algorithmique ou des tendances jetables. Ici, le mot-clé est dans le titre : Timing, comme une manière de rappeler que la réussite — sentimentale, artistique ou existentielle — ne se force pas, elle se construit, se ressent, se laisse mûrir. Sur une production limpide et aérée, qui flirte avec le pop rap sans jamais renier une certaine mélancolie de fond, le rappeur livre un morceau qui respire. La voix se promène entre chant et rap, sans jamais tomber dans la facilité ou l’autotune décoratif. On pense à Russ ou à Logic dans ses moments les plus introspectifs : des artistes capables de rester accessibles sans sacrifier leur sincérité. Là où beaucoup crient pour exister, Zaay préfère parler bas, poser ses doutes, ses ambitions, ses regrets et ses espoirs sur une ligne claire. Il évoque les faux départs, les désirs précoces, les portes qu’on essaie d’ouvrir trop tôt — et cette lucidité, rare chez les jeunes voix du rap contemporain, donne à Timing une force tranquille. Pas de grands refrains mégalo ici, mais une humilité vibrante, une voix qui dit : « je ne suis peut-être pas encore arrivé, mais je sais où je vais ». C’est dans ce refus de précipiter les choses que réside toute la singularité de Zaay. Timing est un rappel que prendre son temps peut être un acte radical, presque politique, à une époque où l’on nous pousse à brûler les étapes. Un titre qui pourrait bien devenir une boussole pour celles et ceux qui avancent à leur rythme, sans mode d’emploi, mais avec une foi discrète dans la suite. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 10, 2025Elles auraient pu l’écrire au bord d’une piscine abandonnée, dans la touffeur d’un mois d’août désuet, quelque part entre la Côte d’Azur et la Scandinavie fantasmée. Mais Summer Kissin’, nouveau single de Pom Femme, est né dans le froid crasse d’un studio sans chauffage à Stockholm, un matin de novembre où même le lait d’avoine décide de vous trahir. C’est là, dans cette misère douce, que Michelle Amkoff et Philippa Magnusson ont chanté à l’horizon : “Toulon, don’t make me wait too long.” Et voilà : une mélodie douce comme une caresse d’iode, un groove discret qui suinte la soul des sixties et un refrain à fredonner les pieds dans le sable — même si ce n’est qu’un parquet usé dans un appartement de banlieue. On pense à la nonchalance pastel d’une Françoise Hardy qui aurait découvert l’auto-tune, ou à une réincarnation de Jojje Wadenius sur un yacht qui tangue entre prog suédois et Motown fatiguée. Il y a chez Pom Femme une science rare de la mélancolie solaire. Pas besoin de grand soleil : elles savent en faire jaillir dans chaque recoin d’arrangement. Les synthés sont feutrés, les chœurs sont vaporeux, tout sent la fuite. Ce n’est pas la joie naïve d’un tube estival : c’est le spleen d’un été rêvé, jamais vraiment vécu. Summer Kissin’ est une illusion délicieuse, une carte postale vintage jamais envoyée. Pom Femme signe ici l’un des baisers les plus doux et les plus nostalgiques de ce printemps — avec en fond, toujours, cette envie tenace de partir, même si ce n’est que dans une chanson. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 8, 2025Il y a dans « Undercover » quelque chose d’une révérence silencieuse — comme un dernier regard vers ce qui fut. Troisième et dernier chapitre de la trilogie visuelle initiée par ZHURBA, ce titre marque non pas une fin brutale, mais un dépouillement. Ici, l’artiste ukrainienne désormais installée à Berlin ne cherche plus à retenir ni à réparer : elle documente le moment exact où l’on comprend que lâcher prise, c’est aussi se retrouver. Sur une production élégamment épurée entre indie pop, néo soul et adult contemporary, ZHURBA pose une voix qui n’appelle plus de réponse. On est loin des envolées mélodramatiques — « Undercover » choisit la sobriété et la tension retenue. Les synthés créent un cocon mélancolique où chaque silence semble pesé, chaque note une épiphanie intime. La réalisation du clip par ZHURBA elle-même renforce cette sensation de boucle refermée : une performance sobre, presque désarmante, où la vulnérabilité devient une forme de puissance. Plus qu’une rupture, « Undercover » célèbre le mouvement, l’élan vers l’après. Ce n’est pas un cri de colère ni une lamentation : c’est le calme qui suit la tempête, le souffle qu’on retient avant de franchir une porte et ne plus jamais revenir. ZHURBA prouve ici qu’elle n’est pas simplement une chanteuse pop de plus, mais une conteuse de textures émotionnelles, une sculptrice de demi-teintes. Si son premier album à venir suit la densité émotionnelle de ce morceau, alors on tient là une voix rare, subtile, essentielle. « Undercover » n’est pas qu’un adieu : c’est un manifeste doux-amer pour celles et ceux qui apprennent à vivre avec les fantômes. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 8, 2025Il y a des chansons qui ressemblent à un murmure dans la nuit, à une trace de pas dans la neige qui ne fond jamais. Quand je partirai, premier souffle d’AENKA, duo énigmatique formé par Anouk et Alexis, s’inscrit dans cette lignée fragile et bouleversante. Une chanson comme une lettre non envoyée, un adieu au monde tel qu’il est, ou peut-être au soi qu’on n’a jamais su habiter. Sur un piano qui sonne comme s’il avait été enregistré à la lisière d’un rêve, Aenka déploie une mélodie aussi diaphane qu’obsédante. La voix d’Anouk, proche du micro comme une confidence, tremble et soupire entre les silences, comme si chaque mot pesait une vie entière. La production, elle, épouse cette pudeur : une basse tapie dans l’ombre, une boîte à rythme vintage qui bat comme un cœur ralenti, et surtout… des respirations. Beaucoup de respirations. Car Quand je partirai est aussi un morceau qui laisse la place — au vide, à l’écoute, au trouble. La force du morceau tient autant dans ce qu’il dit que dans ce qu’il ne dit pas. Le départ dont il est question n’est ni spectaculaire ni tragique ; il est feutré, presque désincarné. Et c’est dans cette retenue que réside sa beauté : AENKA ne cherche pas l’effet, mais l’impact. Celui qui reste longtemps après la dernière note, comme une chambre qu’on vient de quitter. À l’heure où la pop urbaine flirte souvent avec l’excès, AENKA choisit la soustraction, la retenue, l’intime. On pense à Billie Eilish pour la tension contenue, à Tamino pour la gravité, à The Do pour cette manière d’inventer son propre langage sonore. Mais surtout, on entend une voix qui ne ressemble à aucune autre, un univers déjà pleinement formé, à peine né mais déjà inoubliable. Pour découvrir plus de French nouveautés, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAFRENCH ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 8, 2025Il y a, dans Slipping Away, quelque chose de suspendu. Un morceau comme un point de bascule, où chaque mot semble retenir un monde entier sur le fil. Dré Six, l’enfant de Londres qu’on surnomme déjà Trap Sheeran, prête sa voix nue et blessée à un récit qui flirte avec la chute, tandis que Kenzo Str8Drop injecte à la track cette urgence propre aux récits de Manchester — brute, sans détour. Entre eux, une vérité commune : même avec la réussite en vue, le passé ne vous lâche pas si facilement. Le titre, produit par les Berlinois KITSCHKRIEG, s’ouvre comme une brume qui s’installe. Minimaliste, presque spectral, le beat laisse respirer chaque syllabe, chaque hésitation, chaque aveu. Les textures froides, taillées à la lame, dessinent un écrin clinique et élégant, typique du collectif allemand. Et pourtant, Slipping Away palpite d’un feu tout britannique — celui des dilemmes moraux, des promesses à tenir, de l’impossible extraction d’un monde qui vous tient toujours en joue. Ce qui frappe ici, c’est l’équilibre rare entre la confession et la maîtrise. Dré ne surjoue pas l’émotion — il la murmure. “I wanna make it, but I’m scared to leave the road behind” semble dire la voix, dans une apesanteur mélodique qui évoque autant Sampha que Dave. Kenzo, en contrepoint, ancre le morceau au sol, comme pour rappeler que le bitume est toujours là, à portée de chute. Plus qu’un simple extrait de l’album London’s Calling, Slipping Away en incarne la ligne de faille. Celle où l’on vacille entre loyauté et ascension, entre mémoire et avenir. Une collaboration rare, taillée dans le réel, qui mêle les brumes de Berlin aux néons de Londres sans jamais trahir leur langage commun : celui de la survie. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 8, 2025Il y a dans Jeju Organic Green Tea quelque chose d’aussi inattendu que de trouver de la grâce dans un sachet de thé industriel. Le morceau débute comme un clin d’œil à une époque révolue — celle des salons moquettés, des cartouches Game Boy et des boîtes en plastique pleines de cassettes. Mais très vite, Munan renverse le souvenir en le froissant contre un breakbeat acéré, avec la nervosité rêveuse des meilleures séquences de Jet Set Radio ou de Tony Hawk Pro Skater 2. On y entend une jungle liquide, saturée d’échos et de basses bondissantes, parcourue de jazz chords mélancoliques comme une pluie tiède sur un quai de métro tokyoïte. Il ne s’agit pas seulement d’un hommage aux textures DnB et breakbeat des années 90-2000. C’est une reconstitution sensible et précise d’un imaginaire adolescent, où chaque séquence rythmique semble tapisser les murs mentaux d’une nostalgie dont on ne sait plus si elle est vécue ou fantasmée. Le titre du morceau, trouvé sur un banal sachet de thé dans un supermarché coréen, aurait pu rester une anecdote. Mais chez Munan, tout devient matière à poésie glitchée. L’industriel devient organique, le packaging devient mythe, et le tempo effréné cache en filigrane un désir de ralentir, de se perdre dans le souvenir d’un monde analogique. On sent dans Jeju Organic Green Tea l’empreinte d’un artiste qui ne se contente pas d’évoquer des sons du passé, mais les réinterprète comme un patchwork affectif. La jungle n’est pas ici seulement un genre musical : c’est un refuge numérique, une échappée belle dans le labyrinthe des souvenirs et des textures. Un avant-goût puissant et délicieusement déroutant de son EP Everything in Between, prévu pour le 28 mai. Et si ce thé ne vous réveille pas, c’est que vous ne rêviez plus. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 7, 2025Pas besoin de billets pour L.A. quand Gabriel Gosse te tend un aller simple pour l’été. Avec “Mojo”, troisième extrait de son album à venir, le guitariste et chanteur normand signe un morceau qui brille comme un après-midi doré sur une terrasse oubliée. Funk 80’s infusé d’électro chic et de jazz joueur, “Mojo” a ce truc rare : il groove sans forcer, il charme sans draguer. C’est une démarche assurée, presque dansée, portée par une ligne de basse souple et moelleuse, des accords chauds comme des flashs de vinyle dans un club désert. Gabriel ne fait pas que jouer — il convoque. Une vibe à mi-chemin entre les échos west coast de Thundercat et la précision métronomique d’un Cory Wong sous acide doux. Et toujours, cette élégance un peu distante, à la française, qui évite soigneusement les trop-pleins. “Mojo” raconte la chance, le magnétisme, l’aura qui colle à la peau d’un personnage un peu solaire. La voix glisse, confiante, sur des arrangements savamment découpés. Le clip, réalisé par Amall Thami, ne dément pas l’intuition : chez Gabriel, le cool est joyeux, accessible, assumé. Une insouciance qui se joue sur la corde tendue d’un groove millimétré. Loin du jazz coincé ou de la pop vide, Gabriel Gosse flirte avec l’idée d’un jazztronica à la française, nourri d’années d’études exigeantes et de collaborations vibrantes — d’Emile Parisien à Philippe Katerine, en passant par Georgio. Sa guitare, tantôt moelleuse, tantôt incisive, s’invite dans des territoires mouvants, entre l’improvisation maîtrisée et l’hédonisme contagieux. “Mojo”, c’est un concentré de lumière, un shot de dopamine musicale qui annonce l’album éponyme prévu pour le 29 août. Et si ses précédents singles — “Chill Wind” et “Breeze” avec Emile Parisien — creusaient une veine plus introspective, celui-ci explose tout simplement de plaisir. Le jazz de Gabriel Gosse n’est pas un musée. C’est une fête, une ballade sur la corniche du moderne, un vent tiède dans le cou. Et ce “Mojo”-là, tu risques de le fredonner longtemps. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 7, 2025On aurait pu passer à côté. Lancer le morceau entre deux notifications, distraire l’écoute d’un scroll réflexe, lui préférer un titre plus tapageur. Mais “Honey” ne se vit qu’à condition de lui offrir un moment suspendu. Il ne s’impose pas, il s’infiltre. Et c’est peut-être ça, la vraie magie. Common Saints — nom d’alter ego de Charlie J Perry, artisan de l’intime et des textures aériennes — dépose ici un groove au ralenti, nappé de claviers vaporeux et de guitares qui semblent flotter à deux centimètres du sol. Le titre porte bien son nom : “Honey”, c’est cette matière douce qui coule lentement, un peu trop chaude, un peu trop sucrée pour qu’on n’y replonge pas encore une fois. Et puis il y a ce détail étrange, presque comique : la voix de son chien, Manuka, qui hurle dans le fond du mix. Rien de gadget pourtant. Au contraire, c’est ce type de geste absurde et tendre qui rend l’ensemble profondément humain. Parce que la musique de Common Saints ne cherche pas à séduire par l’esbroufe — elle veut juste qu’on reste un peu, qu’on respire avec elle. “Honey” précède Equinox, l’EP à venir, et donne le ton : quelque chose entre l’apesanteur psyché d’un Kevin Parker période Lonerism, et le spleen doucement groovy d’un Mac DeMarco qui aurait enfin accepté d’aimer sans se moquer. C’est une chanson qui ne veut rien prouver mais qui dit tout, en creux. Et c’est souvent celles-là qui nous restent. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 7, 2025Il y a des morceaux qui ne cherchent pas à séduire — ils t’absorbent. “Noting Left” du groupe Slung ne fait pas semblant de sourire. Ce n’est pas une chanson qui s’écoute à la légère, c’est un poids doux qu’on choisit de porter. Et c’est précisément pour ça qu’elle touche juste. Le quatuor, auto-défini comme une “crew de surdoués déchus”, rameute dans ses bagages tout ce que les années 90 ont laissé de mieux : le spleen poisseux de Codeine, les guitares qui traînent comme des regrets chez Duster, et cette paresse élégante façon Pavement sous tranxène. La voix, elle, plane à un mètre au-dessus de la mélodie, comme si elle cherchait encore à comprendre ce qui s’est brisé. Ce n’est pas de la tristesse spectaculaire — c’est de la résignation tendrement distillée. “Noting Left” (avec un titre au minimalisme évocateur, entre coquille et clin d’œil), se déploie sans hâte, refusant la catharsis trop rapide. Le riff principal revient comme une obsession, une boucle mentale qui refuse de se dissiper. La batterie, précise mais décrochée du monde, scande le tempo d’un cœur qui n’y croit plus trop. C’est du slowcore, oui, mais passé à la moulinette indie-emo, dans un équilibre parfait entre détachement et nervosité contenue. Slung, c’est un groupe qui semble chanter pour les gens qui fixent le plafond à 3h du matin mais qui se relèvent quand même. “Noting Left” est leur mantra discret, leur offrande lente et vénéneuse. Ce n’est pas un tube, c’est un fossile émotionnel, et il vaut bien plus. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 7, 2025Il y a des morceaux qui semblent avoir été composés en lévitation, entre la Terre et une autre dimension — Supermoon de PRYZ.M appartient à cette catégorie rare. Née sous l’influence d’une vraie super lune survenue au-dessus de Los Angeles en 2024, cette track hybride oscille entre la nostalgie synthpop des 80s, la pulsation moelleuse d’une house old-school et l’élan lumineux d’une indie dance assumée. Ce n’est pas une chanson, c’est un satellite qui gravite autour de vos émotions. Dès les premières mesures, Supermoon pose un décor : nappes éthérées, basses rondes, groove souple, comme une promenade nocturne sur un boulevard désert de Venice Beach, casque vissé sur les oreilles, les étoiles en fond de scène. La production est précise mais jamais rigide — elle respire, comme si chaque beat était calqué sur un souffle, celui de quelqu’un qui observe le ciel et se laisse traverser. Il y a dans ce morceau une énergie particulière, celle d’un collectif — PRYZ.M — qui n’a pas peur de brouiller les pistes entre les genres, les influences, les statuts. Le chant flotte sans surjouer, comme une confidence chuchotée à l’univers. Et c’est là toute la réussite du titre : faire danser sans provoquer, faire rêver sans fuir, convoquer une joie douce et spatiale qui ne cherche pas à conquérir, mais à connecter. Supermoon est une célébration de ce que l’on peut encore ressentir dans la musique de nuit : la liberté, la contemplation, la chaleur du rythme comme boussole dans l’obscurité. Une ode subtile à ceux qui brillent sans bruit, un hommage vibrant à ce que la musique électronique a de plus cosmique quand elle se rappelle qu’elle est avant tout une histoire de cœur. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 7, 2025Il existe des morceaux qui ne cherchent pas à impressionner par leur complexité, mais qui vous attrapent doucement, avec une sincérité presque silencieuse. Motion, le nouveau single de Panama, appartient à cette catégorie rare. Porté par une grâce discrète mais saisissante, ce titre incarne à merveille ce qui fait la force de l’auteur-producteur australien : une capacité unique à fusionner organique et électronique dans un souffle aussi intime qu’universel. Dès les premières secondes, Motion se love dans un cocon de textures fines — nappes synthétiques brumeuses, piano flottant et rythme downtempo au groove introspectif. On y sent l’héritage des grandes heures de l’indietronica, de Moby à Bonobo, mais avec ce supplément d’âme propre à Panama : un chant presque chuchoté, gorgé d’émotion contenue, comme si les mots eux-mêmes hésitaient à rompre le silence. Ici, rien ne dépasse. Chaque élément est pesé, ajusté, sculpté pour servir l’ensemble. On se laisse bercer par cette impression de mouvement lent, d’oscillation intérieure, où l’on perçoit l’écho d’un souvenir, d’une fuite douce, d’un départ nécessaire mais sans amertume. Motion n’a rien de spectaculaire, et c’est justement ce qui le rend puissant. Panama signe avec ce titre un retour à l’essence de son art : raconter l’intime par le détail sonore, faire vibrer l’invisible. En trois minutes trente, il réussit à nous faire danser sur nos propres états d’âme. Et dans un monde qui hurle souvent pour exister, cette pudeur électronique est une respiration bienvenue. Un bijou de délicatesse. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 7, 2025On dit souvent que les chansons les plus légères cachent les vérités les plus lourdes. Avec Sweet Treat, Mickey Jas enfile le tablier du funambule et réussit l’exercice périlleux de faire rimer introspection avec auto-dérision, le tout nappé d’un glaçage pop-rap délicieusement addictif. Le morceau, à la croisée des mondes entre alternative hip-hop et bedroom pop, s’ouvre comme une confession à cœur ouvert dans l’allée des sucreries : oui, parfois, on panse ses bleus avec des bonbons, et parfois, ça fait plus mal qu’avant. Mais ici, pas de pathos étouffant. Mickey Jas détourne la crise en comédie douce-amère. Avec des punchlines aussi croustillantes que les céréales qu’il évoque et un flow qui glisse comme un milkshake sur carrelage, il décrit le besoin viscéral d’un « dopamine hit », cette envie irrépressible de remplir un vide émotionnel avec des douceurs, quitte à se noyer dans le sirop de ses propres excès. Derrière l’humour, pourtant, il y a cette lucidité lucide et tendre, presque naïve, qui transforme Sweet Treat en hymne générationnel pour tous ceux qui mangent leurs angoisses devant Netflix à minuit passé. La prod, à la fois bouncy et brumeuse, épouse parfaitement cette tension entre euphorie instantanée et arrière-goût amer. On pense à un croisement improbable entre Mac Miller période Faces et Still Woozy sur une journée sans soleil : ça groove, ça touche, et ça reste longtemps dans un coin du cerveau, comme un bon refrain… ou une fringale mal digérée. Avec ce titre, Mickey Jas ne cherche pas à jouer les gourous du bien-être : il tend un miroir sucré à une époque qui craque sous la pression. Et dans ce miroir, on se reconnaît, sourire en coin et miettes sur le t-shirt. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 7, 2025Pas besoin de hurler pour qu’un cri du cœur résonne. Sur Told You About My Dreams, Stefon Eustache fait le choix de la nuance pour évoquer un sujet aussi vieux que les premières rimes : le doute des autres face à un rêve qu’ils ne comprennent pas. Originaire de Dallas, l’artiste mêle pop rock feutré et touches de R&B avec une élégance désarmante, dans un morceau à la fois introspectif et universel. Ce n’est pas un hymne triomphaliste à la gloire d’une réussite éclatante, mais plutôt une confession en suspens, comme ces discussions nocturnes qu’on a avec soi-même. Le refrain, entêtant sans être clinquant, sert de mantra à ceux qui avancent seuls dans la brume, portés par une foi fragile mais tenace. La voix de Stefon, chaleureuse et légèrement voilée, fait passer le message sans détour : oui, il a des rêves, et non, il n’a pas besoin qu’on y croie à sa place. Ce qui rend ce titre particulièrement touchant, c’est qu’il ne s’adresse pas seulement aux autres — ceux qui jugent, qui doutent, qui attendent la chute — mais aussi à l’artiste lui-même, en proie à ses propres contradictions. Un morceau qui regarde le succès en face, sans fard ni filtre, avec la lucidité d’un survivant de l’ombre et l’espoir d’un feu qui ne s’éteint pas. Told You About My Dreams est à ranger aux côtés de ces chansons douces-amères qu’on écoute un soir de doute, mais qui finissent par redonner envie de continuer. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 7, 2025Il y a des morceaux qui ne s’écrivent pas en studio mais dans les replis les plus sombres de l’âme. PAIN JUNKIE d’Angel en fait partie. C’est un morceau confession, brut, viscéral, une sorte de lettre ouverte qu’on s’écrit à soi-même pour arrêter de tricher. Délesté de toute posture, Angel s’adresse frontalement à son double toxique — celui qui carburait au malheur comme à une drogue dure. La voix, tantôt posée tantôt déchirée, plane sur une production éthérée, où la mélancolie du cloud rap rencontre les pulsations d’un alt pop écorché. Dans ce single, Angel ne cherche pas l’absolution : il expose. Le titre PAIN JUNKIE n’est pas un gimmick, c’est une réalité qu’il décortique sans fard. L’attachement au négatif comme une boucle addictive, le rôle de la victime joué jusqu’à la nausée, les scénarios intérieurs où la douleur devient une identité. La sincérité frappe dès les premières secondes, dans un équilibre fragile entre lucidité et vertige. Il y a du XXXTentacion dans la détresse, du Joji dans la pudeur maquillée, et une démarche personnelle qui n’imite rien. Le morceau ne cherche pas à séduire, il cherche à exister pleinement — comme une claque douce sur les joues d’une génération qui s’anesthésie entre likes et faux sourires. Angel se libère ici d’un ancien soi, sans triomphe, sans éclat, mais avec une vérité nue qui fait du bien. Une détox émotionnelle mise en musique. À écouter seul, casque vissé, cœur ouvert. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 7, 2025Il ne s’agit pas simplement d’un premier single. “Alerte on sort” est un cri du cœur disco-pop, une renaissance électrisée portée par une voix qui ne demande plus la permission d’exister. Solamour, alias la femme-orchestre sortie de l’ombre à 37 ans, signe ici un coup d’éclat solaire, en talons pailletés et cœur battant. Loin des productions formatées, ce titre est une bouffée d’air à la Juliette Armanet sous MDMA émotionnelle. Ça claque, ça groove, ça caresse — un beat inspiré des grandes heures de la French touch, une ligne de basse moelleuse comme un canapé en velours, et une urgence palpable dans les arrangements qui disent : « c’est maintenant ou jamais ». Le tout porté par un texte simple mais viscéral, qui semble avoir été écrit en dansant, ou peut-être en pleurant sur le quai d’un RER. On ne sait plus, et ce flou fait tout. “Alerte on sort” est aussi un manifeste. Celui d’une femme qui claque la porte d’un bureau feutré dans le luxe pour chanter l’éphémère, la sueur, l’instant. Ancienne cadre dans les parfums de luxe, mère de trois filles, Solamour fait voler en éclats les récits linéaires. Elle ne débute pas, elle surgit. Et derrière ce surgissement : des années de conservatoire, de composition secrète, de nuits à bidouiller ses beats comme on construit une évasion. Ce morceau est la première pierre d’un EP annoncé pour septembre 2025. Si “Alerte on sort” est une indication de ce qui nous attend, alors il faut se préparer à danser avec les tripes. Il y aura aussi des covers de rap français en version disco-electro, parce qu’il faut bien qu’un jour quelqu’un ose faire groover SDM dans une boule à facettes. Solamour ne cherche pas à coller aux tendances. Elle les brûle, les souffle, et les transforme en hymnes d’amour dansants. “Alerte on sort” n’est pas juste une chanson. C’est une déflagration douce. Une pulsion de vie habillée de synthés. Et si vous l’écoutez au bon moment, elle pourrait bien vous faire sauter hors de votre routine comme un bouchon de champagne au petit matin. Pour découvrir plus de French nouveautés, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAFRENCH ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 7, 2025Elle pourrait chanter un adieu sur un dancefloor désert, ou dans une voiture filant à toute allure sous les néons d’une ville endormie. Avec i know (it’s over now), elsaaa ne signe pas une énième ballade post-rupture : elle transforme la fin d’une histoire en une pulsation électro douce-amère, un souffle tropical sur les cendres encore tièdes d’un amour éteint. Portée par une production subtilement deep house, avec des pointes de chill trance et une esthétique dance pop lumineuse, la track joue sur une contradiction délicieuse : faire danser les corps pendant que les cœurs pansent leurs plaies. Les synthés flottent comme un souvenir tenace, les percussions sont moelleuses, jamais envahissantes, et la voix d’elsaaa — presque murmurée — glisse avec une grâce désabusée entre nostalgie et libération. Pas de grandes démonstrations, ici. Juste une lucidité douce, presque réconfortante : l’aveu que “c’est fini” n’est pas toujours une catastrophe, parfois c’est même une délivrance. C’est dans ce clair-obscur émotionnel que réside la force de ce morceau. Le genre de titre qu’on pourrait retrouver dans la playlist d’un after mélancolique ou à la fin d’un set de rooftop quand les premiers rayons de l’aube pointent. elsaaa confirme avec ce single une identité singulière, quelque part entre la pop de confession et les nappes électroniques enveloppantes. i know (it’s over now) est un slow pour ceux qui ne s’arrêtent jamais vraiment de danser, même quand le cœur vacille. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 7, 2025Un battement d’ailes au bord du vide, un souvenir qui s’efface comme une traînée de buée sur une vitre d’hiver. Voilà ce que donne à ressentir « Erase You », la nouvelle perle de l’électronique australienne signée ZUSO, avec en invitée la voix cristalline et sans filtre de Matilda Pearl. Ensemble, ils tissent un morceau qui n’a rien d’une chanson de rupture ordinaire. C’est un adieu spectral, doux-amer, où l’absence devient texture et la nostalgie un motif dans la production elle-même. ZUSO, artisan du flottement sonore, prouve ici qu’il n’a pas besoin de forcer l’émotion : elle suinte de chaque accord suspendu, de chaque reverb savamment étirée, de cette ligne de basse à peine effleurée qui vient creuser le silence. Ce n’est pas de la tristesse frontale, c’est du délitement. Un glissement lent vers l’oubli. Le titre, initialement baptisé « For What It Once Was », porte bien son deuil discret. On imagine le morceau naître comme un accident heureux, un éclair de clarté dans une session de création spontanée. Ce que ZUSO appelle « l’un des morceaux les plus naturels qu’il ait jamais écrits » transpire en effet cette urgence calme, cette évidence à la fois intime et universelle. Et Matilda Pearl, avec ses inflexions aussi limpides que pleines de fêlures, vient murmurer ce que l’on ne dit jamais à voix haute : que parfois, on ne rompt pas vraiment, on glisse simplement hors de l’orbite de l’autre. « Erase You » n’est pas là pour réconforter. Il accompagne. Il enveloppe. Il désarme. Il prépare, doucement, à un EP à venir que l’on devine déjà aussi sensoriel que cinématographique. Si tu es du genre à pleurer en dansant sous une lumière bleue, tu viens de trouver ta nouvelle obsession. Pour découvrir plus de nouveautés CLUB et ÉLECTRO, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVACLUB ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 7, 2025Entre deux pays, deux vies, deux âmes, Sasha & The Bear ont composé bien plus qu’un simple morceau. Avec Crush, troisième single d’un EP à venir qui s’annonce déjà comme une cartographie des sentiments errants, le duo désormais madrilène livre une capsule émotionnelle feutrée et suspendue — un slow-burn downtempo qui tient autant de la confession nocturne que du rêve éveillé. Tout dans cette chanson respire la retenue. Une basse ronde, quelques notes synthétiques perlées comme de la rosée, des harmonies vocales qui s’effleurent sans jamais s’empoigner — Crush est une caresse musicale qui refuse l’emballement, une déclaration silencieuse pour tous ceux qui n’ont jamais su si c’était « juste une attirance » ou déjà une chute libre. Sasha Daniel y chante comme on murmure à une porte entrebâillée. Sa voix, aérienne mais jamais distante, s’installe entre vos côtes et y tisse un cocon de sensations inavouées. Quant à Dov Igel, il travaille l’espace avec la délicatesse d’un horloger du cœur : textures ouatées, arrangements minimalistes mais d’une précision organique, tout ici est placé pour que le moindre soupir ait du sens. On sent dans Crush le poids des années passées, des deuils traversés, des voyages entrepris pour panser des plaies que la ville ne sait pas soigner. Il y a un parfum d’Islande, de Scandinavie, et de nostalgie californienne dans ce morceau. Quelque part entre Rhye, Sufjan Stevens période The Ascension, et une BO de film qui n’existe pas encore. Mais Crush, c’est surtout une leçon : on peut parler d’amour sans jamais le nommer. Il suffit de tendre l’oreille à l’indicible. Et Sasha & The Bear savent le faire comme peu d’autres. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 5, 2025Il y a des morceaux qui ne cherchent pas à nous séduire. Ils s’installent dans un coin de la poitrine et y déposent une mélancolie douce, presque floue, comme une vieille photo Polaroid qu’on n’arrive pas à jeter. Long Jump, le nouveau single de la Londonienne d’origine zimbabwéenne Ananya, est de ceux-là. Un saut dans le vide, ou plutôt dans le passé. Une course d’élan vers l’enfance qui ne s’est pas arrêtée à l’atterrissage. Enregistrée entre souvenirs et déchirures, cette chanson s’ouvre sur le tintement des carillons du jardin familial d’Harare. Un son anodin ? Non. Un portail temporel, un mot secret échangé entre frères et sœurs, une vibration intime qui n’a pas besoin de traduction. Autour de cette matière première surgit un écrin indie pop d’une grande délicatesse, entre nappes oniriques, percussions cristallines et arrangements à la dérive. Quelque part entre Lorde pour le spleen, Clairo pour la tendresse, et la jeune Florence Welch pour le lyrisme discret. Mais ce qui frappe dans Long Jump, c’est la transparence. Une façon de chanter qui n’imite rien ni personne, qui dit sans surjouer, et qui semble presque surprise d’être entendue. Le texte, à fleur de peau, parle de cet entre-deux où grandir n’est pas une progression, mais une perte lente, un effacement partiel de ce qui nous rendait légers. La maison, les parents, les silences pleins, les questions sans réponse. On pense à Boyhood, on pense à The Suburbs d’Arcade Fire, mais au féminin, et sans prétention. Ananya ne signe pas ici un simple single : elle offre un fragment d’âme, une capsule temporelle habillée de spleen moderne, de pop organique et de lumière nostalgique. Elle rappelle que les vraies chansons ne sont pas celles qui hurlent pour être retenues, mais celles qu’on écoute un jour par hasard, et qu’on n’oublie jamais. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 5, 2025Il n’y a pas de crescendo ici, pas d’explosion cathartique, pas de climax hollywoodien. Floors, le nouveau single du duo texan Bronze Whale, n’est pas un hymne à la victoire. C’est un murmure pour les jours gris, un morceau qui ne crie jamais mais qui dit tout, à voix basse. Dans ce titre aussi discret que désarmant, Bronze Whale abandonne les vernis électroniques pour revenir à l’os : guitare filante, textures nappées comme du brouillard et une voix nue, presque cassée, qui n’a pas peur de vaciller. Il y a chez eux quelque chose d’Odesza si celui-ci arrêtait de vouloir soulever des foules, un écho au spleen de Rüfüs Du Sol, mais sans la grandiloquence. Ici, tout est retenue. L’émotion palpite dans le silence entre les mots, dans le souffle entre les notes. Floors n’essaie pas de nous faire danser. Il nous propose de nous allonger à côté de lui. C’est une chanson qui parle aux battus, aux fatigués, à ceux qui connaissent par cœur le motif du carrelage. Une chanson qui ne nous promet pas qu’on ira mieux, mais qui dit : « Moi aussi, j’ai rampé. » Il y a quelque chose de beau dans cette fragilité exposée sans artifice. Bronze Whale signe ici l’un de ses morceaux les plus intimes, presque acoustique, comme un carnet retrouvé après un incendie. Un titre qui n’a pas peur d’avoir mal, ni de le montrer. Un morceau pour ceux qui savent que parfois, se relever, c’est déjà toute une révolution. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 5, 2025Entre un clin d’œil à une époque chic à la Daft Punk et une sensualité sans détour à la Lio ou Paradis, Amuse-Bouche de Sale Gamine (en featuring avec La Felix) est une sucrerie décadente qui se savoure lentement, cocktail en main, corps en sueur sous les stroboscopes d’un rooftop imaginaire. C’est moite, joueur, et absolument irrésistible. Le groove de La Felix s’y étire comme un corps alangui sur une banquette en velours, tandis que la voix de Sale Gamine, entre détachement affecté et malice calculée, joue de la langue comme d’un instrument de séduction. Il y a un côté film de minuit sur Arte, un fantasme de liaison éclair entre une Française un peu trouble et un touriste trop naïf, dans un décor fait de néons, de fumée et de regards insistants. Les paroles se savourent autant qu’elles s’effacent, parce qu’ici c’est la texture qui compte. Le français devient un outil de drague internationale, et la basse groovy, le tremplin d’un flirt aussi fugace qu’inoubliable. Ça ne raconte pas une histoire : ça évoque un moment suspendu, un entre deux où les corps parlent plus fort que les mots. Amuse-Bouche ne révolutionne pas la disco-pop, mais elle y injecte une dose rare de classe canaille. Comme un baiser volé dans un ascenseur qui ne s’ouvre jamais. Et c’est peut-être ça, le vrai goût de l’été. Tu veux danser ou juste fixer le plafond avec un sourire idiot ? Peu importe. Cette chanson est pour toi. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 5, 2025C’est une chanson comme un soupir dans le vide, un murmure lancé à personne et qui finit par revenir en écho dans la poitrine de ceux qui n’ont jamais su marcher droit dans les couloirs bien éclairés de la norme. Un Autre, nouvelle offrande de &Tilly en collaboration avec Matt Matteo, est un titre d’une lucidité douce-amère, porté par une voix qui ne chante pas seulement, mais semble chercher une sortie. À la croisée du dream pop, de l’indie à la française et d’une certaine nostalgie digitale, la production épouse l’invisible. On entend des nappes comme des brumes matinales, des synthés qui s’étirent comme des souvenirs qu’on ne sait plus dater, et un tempo suspendu, comme si le morceau refusait de vraiment atterrir. Tilly, dans cette diction toute en retenue, donne aux mots l’ampleur des silences qu’ils laissent derrière eux. Chaque syllabe flotte, glisse, puis s’efface, comme une tentative de devenir autre — sans jamais vraiment y parvenir. La beauté de Un Autre, c’est son refus d’être un hymne. C’est un aveu. Celui de se perdre à force de vouloir correspondre. Une chronique douce et impitoyable de cette pression sociale qui pousse à se travestir, à lisser l’âme, à devenir le fantasme d’un monde qui exige des contours nets. On y entend l’appel de l’ailleurs, mais aussi l’impossibilité de s’y abandonner sans se renier. Ce n’est pas une chanson qui frappe. C’est une chanson qui hante. En trois minutes et quelques poussières, &Tilly et Matt Matteo prouvent qu’on peut faire de la pop un outil de résistance intime. Un Autre n’est pas un tube calibré pour l’algorithme. C’est un miroir tendu à ceux qui se demandent, dans la solitude d’une chambre ou d’un regard de trop, pourquoi il faut toujours être quelqu’un d’autre pour être accepté. Et si la réponse, finalement, c’était de ne pas répondre ? Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 5, 2025C’est une chanson qui n’avance pas en ligne droite. let go, d’Annie Elise, n’est pas un adieu. C’est une course en boucle, un vertige sonore, un morceau qui cherche la sortie mais finit toujours par revenir au même endroit : soi. Écrite à Los Angeles, enregistrée à Pékin, mixée à New York — ce track est un polaroïd flou d’un moment d’impasse, où l’on serre encore ce qui se défait, à contre-temps, à contre-vérité. Musicalement, let go est un patchwork en mouvement constant, cousu de fils électriques. L’ossature indie rock est griffée par la UK garage, les syncopes drum & bass et la brume shoegaze. Une collision parfaitement orchestrée, où chaque couche trahit une vie antérieure d’Annie Elise : son passé de stagiaire dans un studio metal, ses premières amours D&B à l’adolescence, ses années lofi, son violon classique. Elle ne choisit pas entre ses mondes — elle les fait entrer en friction. Mais c’est surtout dans la voix qu’on bascule : aérienne, presque détachée, elle semble flotter au-dessus d’un morceau qui s’effondre à l’intérieur. “I don’t wanna let go” revient comme une pensée intrusive, pas comme un refrain. Rien ici n’est stable. Les couplets s’étiolent, les breaks surgissent sans prévenir, et la progression est moins une montée qu’une dégringolade douce. Ce n’est pas un titre qui libère. Ce n’est pas un hymne de renaissance. let go capture ce moment précis où on tombe, et où on n’est même pas sûr de vouloir se rattraper. Une esthétique du vacillement, de la lucidité trouble. Un morceau pour celles et ceux qui n’ont pas encore décidé s’ils partaient ou restaient. Pour les écorchés discrets. Pour celles et ceux qui tombent en beauté. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025Athena Lim ne suit pas la lumière. Elle la précède. Avec Til’ the Sunrise, troisième extrait de son futur premier album attendu en 2025, l’autrice-compositrice canadienne trace une route parallèle aux standards de l’indie-pop, avec une tendresse artisanale et une insolence feutrée. La chanson s’ouvre comme une confidence au bord du sommeil : des arpèges cristallins, une mélodie qui enlace plus qu’elle ne cherche à séduire, et cette voix, mi-sourire mi-doute, qui navigue entre les ombres et l’aurore. Til’ the Sunrise est un morceau romantique, mais pas sentimental. Il évoque l’attente, la promesse d’un renouveau — pas une déclaration, mais un souffle prolongé dans l’entre-deux du soir et du matin. La production de James Atin-Godden, fidèle complice de Lim, tisse une structure hybride : une ossature folk en velours, des touches de synthé diaphanes, un groove discret qui pulse sous la peau du morceau. On entend l’écho de Joni Mitchell et les rêveries de Feist, mais aussi le frisson harmonique d’une pop plus lettrée, sans jamais sombrer dans l’exercice de style. Athena Lim n’a que faire des formats. Ses influences (Parliament-Funkadelic, Toots and the Maytals, Dylan, gospel) sont là, en filigrane, mais digérées, transformées. Elle construit une musique du clair-obscur, douce mais décidée, comme un pas de danse esquissé entre les genres. Elle écrit avec l’intuition d’une plasticienne – son passage reporté à la Royal College of Art le rappelle – mais compose avec le cœur brut d’une conteuse née. Avec ce single, elle ne fait pas que confirmer son potentiel : elle insuffle à la scène indie une voix neuve, généreuse, profondément libre. Le jour se lève sur Athena Lim. Et c’est tout sauf un hasard. Souhaites-tu que je rédige aussi une bio plus journalistique d’elle pour accompagner cette sortie ? Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025Et si on profitait de ce jour férié pour découvrir l’univers musical de Clémentine Weck, une artiste lyonnaise qui vient tout juste de sortir son premier EP nommé « Les yeux fermés », une œuvre teintée de pop enivrante qu’elle porte d’une voix hypnotique et qui envoûte lentement. Invitée dans « L’interview en 10 questions », elle nous partage son parcours, des momenst de vie et quelques anecdotes, à découvrir juste ici : 1)Qui es-tu ?Je suis Clémentine Weck, auteure, compositrice et interprète de chansons Indie Pop en français, originaire de Lyon. 2)Quel est ton parcours ?J’ai toujours été attirée par la musique et l’écriture. Mon papa m’a appris les bases à la guitare quand j’étais ado, j’ai aussi pris quelques cours de piano, de flûte, et je me suis mise à écrire des chansons au lycée, d’abord en anglais pendant quelques années, puis en français depuis un séjour au Québec / Canada où j’ai vécu deux ans. 3)Comment décrirais-tu ta musique ? J’écris une musique intime et introspective. Je parle beaucoup de mes relations amoureuses passées, de mes échecs, de ma vie de manière générale, mais avec une approche thérapeutique. Dans la vie, je suis quelqu’un d’assez solaire, mais j’ai beaucoup de mélancolie en moi que je viens mettre dans mes chansons. J’aime les mots et les tournures qui dessinent des images, et jouer avec les sonorités. 4)Qu’est-ce qui t’inspire ? Ma vie et tout ce qui se passe à l’intérieur de ma tête sont source d’inspiration. Parfois des films, des rêves, des conversations, etc. Y’a pas vraiment de limite à comment peut démarrer une chanson. 5)Qu’y a-t-il sur ta playlist en ce moment ? J’aime bien faire mes propres playlists selon le mood. Je vais souvent dans mes « titres likés », ce sont un peu mes crushs du moment. Et sinon, j’aime bien les playlists type indie-pop, indie rock, assez chill, que je peux m’écouter n’importe quand. 6)Ton plat signature ?Je me débrouille plutôt bien en tartes salées haha, je fais ma pâte brisée avec quelques épices, j’ajoute mes légumes, l’appareil, du fromage en topping, et tout ce qui m’inspire à ajouter dedans. 7)Sur quoi travailles-tu en ce moment ? J’ai sorti un premier EP le 25/04, et on prépare le 1er album. 8)Une anecdote drôle ? J’ai une passion infinie pour les animaux, alors je peux vous parler de la fois où un ours a grimpé sur ma voiture et a essayé d’ouvrir la portière pour chercher à manger ! Je traversais le Canada avec une petite voiture aménagée pour dormir dedans. J’ai vu l’ours un peu plus tôt, quand j’étais en train de cuisiner. Il m’a regardée, mais a continué sa route, l’air de rien. Mais l’odeur alléchante de ma cuisine (lol) a fait qu’il est repassé me voir quand j’allais m’endormir !! Longue histoire courte, la portière était fermée, je ne suis pas restée dormir à ce spot, mais j’ai gardé une belle griffure sur ma portière en signature 🙂 9)Si tu pouvais passer 48 heures avec quelqu’un ? Quelqu’un qui a l’air profondément gentil, genre Billie Eilish ou Alain Chabat… 10) Un conseil ? Faites ce que vous aimez, ce qui vous rend heureu.x.ses 🙂 Pour découvrir plus de French nouveautés, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAFRENCH ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025On entre dans “Expand” comme on glisserait dans une eau noire et tiède à deux heures du matin. Lentement. Surtout ne pas faire de vagues. Hekatė, ou l’art délicat de frôler l’extase sans jamais la nommer. Sa musique ne frappe pas, elle infuse. Elle ne vous saisit pas par surprise, elle vous enveloppe, vous berce, vous aspire comme un souvenir revenu du fond du ventre. Il n’y a pas de couplet, pas de refrain, pas d’accroche. Rien pour flatter l’oreille distraite. Tout ici est texture, lenteur, émergence. On croit d’abord flotter dans un silence amniotique, mais très vite surgissent ces nappes brillantes, ce pad lumineux comme un souffle d’aube sur une peau nue. Puis ce bassage organique, presque salé, qui pulse sous la surface. Les plucks rythmiques ? Des gouttes de pluie sur une vitre entrebâillée. Rien de plus. Ce qui bouleverse, c’est l’absence de mots et pourtant la sensation d’avoir tout compris. La voix d’Hekatė, d’abord morcelée, vient doucement poser ses éclats dans notre poitrine. Elle ne cherche pas à convaincre. Elle se contente d’être là, présente, vibrante, comme une silhouette entrevue dans la brume. Et dans cette lente montée — ce mouvement de marée qui va du silence au souffle — on assiste à quelque chose de rare : un morceau qui ne se contente pas de se faire entendre, mais qui parvient à modifier notre température intérieure. Hekatė compose des transes domestiques, des sortilèges sonores, des pistes de danse pour les âmes blessées. “Expand” est moins un titre qu’un état. Celui de ceux qui, doucement, ont décidé de revenir à eux. Et il faut bien plus qu’un beat pour en avoir le courage. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025C’est une explosion de paillettes numériques, un générique d’anime que n’aurait pas renié SOPHIE, un cri de guerre rose bonbon en binaire : AI Superstar, premier single de PIXIELATED, ne fait pas que poser les bases d’un girlband virtuel, il redéfinit les contours de ce qu’on appelle encore — à tort peut-être — de la pop. https://open.spotify.com/intl-fr/track/4LPs2xSSx3vCyyy9y5ywpe?si=196a0115d0e34134 Ici, tout est artificiel. Ou plutôt : tout est généré. Les voix, les visages, les mots. Et pourtant, on n’a rarement entendu quelque chose d’aussi humain. Car AI Superstar est un manifeste. Celui de six entités hybrides, façonnées par l’algorithme mais traversées par nos fantasmes et nos fractures. Le morceau propulse Synthia, la fée du printemps, sur le devant de la scène. Elle n’a pas de cœur, pas de souffle, mais elle veut briller — à sa manière. Comme nous tous·tes. Dans un monde saturé de bruit, elle veut qu’on la voie. Musicalement, c’est un feu d’artifice glitché : basses trap étincelantes, claps sucrés, refrains criards et fausse innocence à la K-pop. On pense à A.G. Cook, à Hatsune Miku, à l’ultra-pop d’une époque où l’authenticité se cache dans les pixels. Les paroles (créées elles aussi par IA) jouent à fond la carte de l’hyperfiction : on parle de célébrité, de pouvoir, de transformation. De cette pulsion à être adorée, même si l’on n’existe pas vraiment. Ou peut-être justement parce qu’on n’existe pas vraiment. AI Superstar n’a pas besoin de chair pour toucher. Elle pulse, elle fascine, elle dérange un peu. On sort de là entre euphorie et bug existentiel. Et on se surprend à fredonner ce refrain de synthèse comme un hymne. Parce qu’au fond, on veut tous être choisis, remarqués. Même si c’est par un miroir codé. La révolution pop n’est pas seulement en train de se produire. Elle danse déjà devant nous, holographique et invincible. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025Certains morceaux ne sont pas écrits, ils sont arrachés à la nuit comme un aveu qu’on aurait trop longtemps retenu. Sleepless de Will Pogue, c’est cette insomnie familière qu’on tente d’étouffer dans l’oreiller mais qui revient hanter les battements du cœur à trois heures du matin. Une ballade synthétique en clair-obscur, aux allures feutrées mais au cœur incisé, surgie du tumulte d’un amour impossible et de la lucidité qui s’impose quand les illusions tombent. Loin de la pop formatée qui pleure en souriant, Will Pogue choisit ici l’intime brut, l’hésitation qu’on entend dans chaque silence, la pesanteur d’une rupture qui ne cherche pas à faire spectacle mais à s’ancrer dans le réel. En reconstituant un morceau effacé — au sens propre comme au figuré — l’artiste texan nous offre un fragment de sa propre vulnérabilité. Il y a quelque chose de profondément touchant dans cette reconstruction lente, dans cette façon qu’il a d’abandonner la quête de perfection pour épouser la vérité de l’instant. Avec une production fine comme un fil tendu, Sleepless évoque autant les textures introspectives d’un Jeremy Zucker que les clartés blessées d’Ashley Kutcher. Chaque couche sonore semble respirer avec difficulté, comme si les synthés eux-mêmes avaient du mal à lâcher prise. La voix de Will, jamais démonstrative, agit comme un écho discret à nos propres renoncements — elle ne cherche pas à consoler, seulement à partager l’étreinte silencieuse de la mémoire. En filigrane, c’est aussi le portrait d’un jeune artiste qui apprend à faire avec l’impermanence, à accepter de ne pas toujours tout contrôler pour mieux laisser naître la beauté dans le chaos. Un morceau suspendu entre le passé et l’avenir, entre la perte et la possibilité, entre les mots qu’on n’a pas su dire et ceux qui finissent par nous sauver. Et dans cette insomnie musicale, on se reconnaît. Parce que nous aussi, parfois, on n’arrive pas à dormir. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025Pas d’éclat clinquant. Pas de crescendo hollywoodien. Juste ce battement précis, ce souffle chaud, cette basse qui roule comme une vague de satin sur les reins. Like the Sun n’a pas besoin de hurler pour briller. Jenny Maybee l’a compris : certaines lumières naissent du frottement discret entre une intention claire et une exécution diaboliquement fine. Et ce morceau, c’est exactement ça : un groove qui se tient droit sans posture, une élégance sans effet, une chaleur qui ne cherche pas à brûler — mais à faire fleurir. Sous ses allures de funk léger, ce titre cache une architecture savante. Chaque détail, de la ligne de basse charnue d’Ariane Cap à la dentelle sonore d’Isha “The Mad Scientist” Erskine, agit comme une micro-torsion du réel. L’auditeur est pris dans une boucle souple, un halo rythmique où l’on flotte plus qu’on ne marche. Les cuivres claquent comme des sourires complices, les claviers dérapent avec retenue, et la voix de Jenny — pleine, précise, presque tactile — devient ce filament doré qui tisse un lien direct entre le cœur et les hanches. Il y a du Jamiroquai dans la silhouette, du Prince dans le clin d’œil, du D’Angelo dans la moiteur. Mais Like the Sun ne cherche pas la citation, encore moins l’hommage. C’est une déclaration d’identité. Jenny Maybee y danse avec ses fantômes et ses modèles, sans jamais leur laisser le micro. Elle murmure avec assurance cette part de lumière qui revient toujours, même après les saisons les plus grises. Le soleil, ici, ce n’est pas l’astre. C’est le moment exact où l’on arrête d’attendre. Alors on appuie sur play. Et sans s’en rendre compte, on devient un peu plus vivant. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025À peine avait-elle déployé ses ailes avec Butterfly qu’Alix of Tomorrow revient déjà, et cette fois, elle explose. Noise, deuxième single de la jeune chanteuse franco-belge, est une mue sonore, un uppercut d’angoisse douce, une transe lumineuse qui dissèque avec élégance la folie discrète de notre époque saturée. Derrière des nappes de synthés liquides, des beats nerveux qui tressautent comme des neurones surchargés, Noise évoque une ville intérieure en perpétuelle hyperactivité. On n’est pas loin des songes pressés de Grimes ou de la mélancolie électrifiée de Christine and the Queens, mais avec une sensibilité qui regarde davantage vers l’intérieur que vers la scène. La voix d’Alix, légère comme une poussière en suspension, semble glisser sur les murs d’un tunnel trop bruyant, trop éclairé, trop tout. Et pourtant, ce vacarme, elle le transforme. Elle en fait un espace de révolte douce, un manifeste intime pour une forme de retrait volontaire. Ce morceau est un murmure amplifié. Une manière de se mettre à nu sans fracas, de dire stop sans hurler. C’est un exil mental, un besoin d’îlot dans un océan de sollicitations. Et dans cette exigence de silence, il y a tout l’art d’Alix : faire de la musique non pas un bruit de plus, mais un refuge, une question, un miroir. Noise marque un tournant. Une affirmation. Une invitation à se débrancher pour mieux se reconnecter. Alix of Tomorrow n’est pas une artiste qui suit la cadence – elle la ralentit, elle l’observe, elle la recompose. Et c’est précisément là qu’elle devient essentielle. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025Avec son nouveau, “En émoi”, Rap Elle nous transporte dans une chambre. Avec les rideaux tirés, la lumière tamisée par des souvenirs qui collent à la peau comme un drap d’été humide. Ce single est un battement irrégulier dans le creux de la poitrine. La Parisienne insulaire y réinvente son propre souffle dans une pop francophone suspendue, presque irréelle, comme si elle chantait à l’intérieur d’un coquillage abandonné sur une plage. On avait connu Rap Elle dans un registre plus tranchant, quelque part entre les claquements urbains de MC Solaar et les fulgurances désinvoltes de Billie Eilish. Mais ici, elle nous attrape autrement. Plus bas. Plus lentement. “En émoi” n’a pas besoin de crier pour troubler. C’est dans l’économie de mots, la retenue instrumentale, que naît sa densité. Une boucle douce comme un ressac, un beat discret qui pulse comme un cœur inquiet, et cette voix, mate, souterraine, qui semble s’étonner elle-même d’oser murmurer. Ce n’est pas une chanson d’amour. Pas vraiment. C’est plutôt une façon d’explorer l’inconfort délicieux de l’attente. Une mélodie qui se déplie dans l’intime, comme un lit qu’on referme après une nuit blanche, ou une photo qu’on regarde trop longtemps sans la montrer à personne. Pas besoin de crescendo ici : Rap Elle maîtrise le silence comme d’autres domptent les refrains. Elle ralentit le temps pour mieux nous laisser respirer. Et ce qui frappe, c’est ce flou volontaire, cette ligne d’horizon incertaine. Comme si “En émoi” avait été écrit entre deux lieux, deux états, deux marées. Une chanson qui ne cherche pas à conclure, mais à habiter le trouble. Ce genre de morceau qu’on écoute les yeux ouverts, dans le noir, pour se rappeler qu’on est vivant. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025C’est souvent dans le mouvement que naissent les plus belles collisions. Satellite Train, collectif mélodique venu de Melbourne, ne fait pas que rouler sur les rails du rock indépendant, il déraille doucement dans un territoire plus rare : celui où la musique redevient urgente, spontanée, humaine. Leur dernier single, Paralyzed, en est la preuve sonore — un pont suspendu entre la chanson classique et une nouvelle forme de narration immersive en gestation. Avec dans ses rangs des collaborateurs issus d’AC/DC, Icehouse, James Reyne, Paul Kelly ou encore The Black Sorrows, Satellite Train ne joue pas la carte du name-dropping. Ce qui prime ici, c’est la chimie. Une alchimie de studio et d’instinct, où chaque prise semble avoir été captée dans l’instant juste avant qu’elle ne disparaisse. Ce n’est pas parfait. C’est mieux : c’est vrai. Paralyzed est tout sauf figée. La chanson bouge avec cette élégance désabusée propre aux grands disques de rock alternatif des années 90, mais avec une modernité dans la structure, une tension dans la production, qui l’ancrent fermement dans le présent. La voix de Michael Paytner, récompensé pour son rôle dans Jesus Christ Superstar, navigue entre fragilité contenue et puissance émotionnelle, pendant que les guitares, les claviers et les lignes rythmiques s’entrelacent comme dans une étreinte fatiguée mais sincère. On sent dans ce morceau les prémices d’un virage. Satellite Train ne prépare pas seulement deux nouveaux albums : ils préparent un basculement. Une expérience sonore totale, annoncée comme un “modèle narratif inédit” dans le paysage musical actuel. Si Wings flirtait avec la pop céleste et Superstar avec l’épure émotionnelle, Paralyzed s’annonce comme le sas de décompression vers quelque chose de plus vaste, de plus audacieux. Satellite Train nous enroule dans un monde où le cœur bat plus fort que les BPM, où les morceaux sont des chapitres, et les albums — bientôt — des romans sonores. En attendant la suite, Paralyzed est disponible sur toutes les plateformes. Fermez les yeux, et laissez le train passer à travers vous. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025Oubliez le folklore figé des grands espaces américains fantasmés par les westerns télévisés. Olav Larsen, lui, trace son sillon ailleurs — dans un fjord de mémoire, à mi-chemin entre le bayou et les brumes scandinaves. Avec Stream of Consciousness Vol. 2, le songwriter afro-norvégien revient habité, presque hanté, par une country intérieure, roots jusqu’à l’os mais toujours en mouvement, traversée par la voix rauque des marginaux qu’on n’écoute plus. Pas besoin de Stetson ici : la patine vient des guitares slide, de l’ombre des souvenirs, de ce grain de voix qui tremble comme une planche de bois sous l’averse. L’album s’ouvre sur When the Past Presents the Future, ballade spectrale où Larsen installe son théâtre de songes. C’est un disque à lire comme un journal intime, ou une confession murmurée à une bouteille vide — Miss You et Dreamer s’embrassent dans la lumière jaune d’un diner déserté, pendant que Finding Myself creuse dans le limon d’une quête existentielle sans fin. Dans That’s OK with Me, l’ironie douce-amère d’un homme qui accepte de se perdre. Don’t Care, lui, fait l’effet d’un uppercut ralenti, comme si Townes Van Zandt chantait dans une église abandonnée. Et quand on croit l’avoir cerné, Larsen tisse avec In My Dream une nappe quasi gospel qui n’appartient qu’à lui, avant de nous désarçonner avec You’re Not the Same, déclaration d’aliénation douce et résignée. L’album se referme sur Protest Singers, pas un hymne révolutionnaire, mais une élégie pour ceux qui, jadis, avaient encore quelque chose à dire. Larsen ne crie pas. Il murmure dans le tumulte. Et c’est précisément là, dans ce chuchotement venu du Nord, que renaît la folk — farouche, bancale, sincère. Un disque de fuite et d’ancrage à la fois, comme un feu de camp improvisé au bord d’un monde en ruine. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025Jarrett Nicolay n’écrit pas de chansons. Il tend des miroirs. Et dans “Who’s Your Daddy?”, nouveau single de son projet My New Mixtape, ce n’est pas un reflet qu’il nous donne à voir, mais une radiographie — froide, crue, désenchantée — du corps malade de l’Amérique. Exit les métaphores mielleuses, les arpèges de consolation. Ce morceau est une gifle en fingerpicking. Un doigt pointé, une prière qui se serait retournée contre son dieu. Entre folk acide et pop de plage qui aurait mal vieilli au soleil de la désillusion, “Who’s Your Daddy?” navigue à vue dans les eaux troubles du ressentiment. Sous des allures de ballade à la Jonathan Richman ou Loudon Wainwright III, Nicolay délivre un pamphlet sonore, sarcastique et profondément politique, dans lequel la question du titre – “Who’s your daddy?” – claque comme une accusation plus que comme une provocation sexuelle. À la croisée du commentaire social et de la confession amère, la chanson interpelle directement “le” votant Trump. Mais derrière ce “tu” accusateur se dessine une adresse plus vaste, plus universelle : celle faite à un pays qui ne sait plus qui il est, ni ce en quoi il croit. La structure, faussement candide, mêle harmonies vocales façon Beach Boys sous valium, et arrangements dépouillés où chaque silence pèse autant qu’un mot. Jarrett Nicolay n’essaie pas de convertir. Il constate, désillusionné. Il compose pour ceux qui ont la nausée après l’euphorie, pour ceux qui n’ont plus foi ni dans leurs idoles, ni dans leurs hymnes. Et si ce n’est pas une réponse, “Who’s Your Daddy?” reste une question qu’on aurait tort d’ignorer. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025Un dernier “ciao”, encore un. Mais il n’est jamais vraiment le dernier, n’est-ce pas ? Dans “Per poi perderci ancora”, Luigi Zarroni compose une ballade douce-amère comme un souvenir qui revient en boucle, toujours un peu trop tard. Il n’éclabousse pas. Il caresse. Il fait partie de ces chanteurs qui préfèrent la pudeur à la démonstration, le tremblement à la prouesse. Ce nouveau single, né sous les doigts complices d’Antonio Marcucci (Tiromancino), a la tendresse d’un film d’animation à la Miyazaki et le spleen d’un vieux carnet retrouvé dans une boîte à chaussures. Rien d’étonnant venant d’un artiste qui a d’abord appris à raconter des histoires en dessin avant de les chanter. Zarroni, formé en animation et character design, apporte dans ses chansons cette même finesse du trait, ce souci du détail qui rend l’univers habité, presque palpable. Ici, l’amour perdu devient un rêve liquide. La mer, les vagues, les silences. On s’y noie sans frayeur, guidé par sa voix sobre mais pleine. Il ne cherche pas à raviver le drame — il s’installe dans l’après. Ce moment flottant où les émotions se sont calmées, mais où chaque mot prononcé, chaque regard, chaque absence, revient avec la régularité d’une marée intérieure. “Per poi perderci ancora” est une chanson qui ne se joue pas en boucle : elle se rejoue en soi, comme les souvenirs qui refusent de se dissoudre. Luigi Zarroni s’affirme ici comme un artisan du sentiment, quelque part entre Vinicio Capossela et l’élégance narrative de Le Luci Della Centrale Elettrica. Une voix nouvelle, mais déjà familière. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025Parfois, une chanson ne cherche pas à plaire. Elle ne se pavane pas, ne cligne pas de l’œil. Elle s’approche à pas feutrés, s’installe dans un coin du cœur et attend qu’on l’écoute vraiment. C’est le cas de “Love”, le nouveau single de Victor Morssali, qui n’a rien d’un feu d’artifice et tout d’une confession en clair-obscur. Avec une pudeur rare, Morssali nous offre un espace suspendu où chaque note semble pesée, chaque mot gravé dans la peau. La production est presque fantomatique : une guitare qui s’efface, quelques touches électroniques, un souffle de reverb. Et surtout, sa voix, à la fois fragile et habitée, qui raconte l’amour sans les filtres, sans les fards. “Love” n’essaie pas de redéfinir l’amour. Il l’effleure. Il le murmure. Il parle de ce besoin désarmant d’être accepté sans rôle à jouer, sans performance. De se montrer tel qu’on est, avec ses coutures, ses vertiges, ses silences. On pense à Sufjan Stevens dans ses moments les plus épurés, à Ane Brun ou à Damien Rice, à ces artistes qui comprennent que l’émotion naît du manque plutôt que du trop-plein. Mais Victor Morssali ne copie personne : il cisèle, il choisit le dépouillement comme esthétique et comme vérité. “Love” est une chanson qu’on n’écoute pas à la volée. Elle demande une chambre vide, une nuit lente, un moment d’abandon. Et quand elle se termine, on comprend qu’elle ne nous quitte pas vraiment. Elle reste là, comme un battement dans le silence. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025Ce n’est pas une confession, c’est une évidence douce-amère. Pour son tout premier morceau écrit seule, Jesabel livre We Both Know comme on jette une bouteille à la mer : lucide, fragile, mais vibrante d’un espoir presque mystique. Dans une époque saturée de déclarations plastifiées, l’artiste choisit la faille plutôt que l’artifice, et c’est ce qui fait la beauté rare de ce morceau. On entre dans We Both Know comme dans un rêve un peu brumeux, où le velvet d’une production éthérée enveloppe des paroles pleines de paradoxes. Car cette chanson, c’est l’histoire de deux vérités qui coexistent : celle d’un amour absolu, écrit là-haut quelque part, et celle d’un quotidien où les gestes sont maladroits, les regards fuyants, les silences trop pleins. Jesabel ne cherche pas à résoudre cette tension — elle la célèbre. Elle fait de cette ambivalence le cœur battant de sa musique. La voix, à peine soufflée mais intensément présente, se pose sur des nappes synthétiques délicatement modulées, évoquant une rencontre improbable entre Daughter, FKA Twigs et une Lana Del Rey plus cosmique. Pas de crescendo dramatique ici, juste une montée subtile vers une forme d’acceptation : aimer, c’est aussi échouer, souvent. Mais ce qu’on sait, we both know, c’est que derrière le chaos se cache un amour plus grand que nous. Avec ce morceau, Jesabel ne signe pas seulement sa première déclaration d’amour : elle nous offre aussi un miroir, limpide et troublant, de nos propres contradictions affectives. Et si la musique a ce pouvoir de dire l’indicible, alors We Both Know en est un parfait exemple — un hymne discret mais puissant à l’amour dans ce qu’il a de plus beau : son imperfection. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025Il n’y a pas d’âge pour écrire la perte, mais il faut du courage pour l’offrir à la lumière. Madeleen en a. À 25 ans, elle chante ce que d’autres n’osent que murmurer entre les silences : la disparition d’un être aimé, et ce lien ténu mais indestructible qui demeure. Après un premier EP intime et délicat, Someone Standing Here, paru en janvier dernier, la musicienne française revient avec “L’oiseau”, une chanson comme un battement d’aile dans la brume, pleine de douceur, de chagrin apaisé et de promesses invisibles. Pas de pathos ici, mais une poésie simple et vibrante, tissée dans le creux d’un souvenir partagé. On y entend la mer, le bruit feutré d’une guitare paternelle, et surtout cette phrase, ancrée en elle comme une ancre au cœur : “le jour où je quitterai cette terre, je me poserai sur ton épaule.” L’oiseau prend cette phrase au mot, et la transforme en musique. Le morceau s’élève, d’abord fragile, comme si chaque note craignait de briser l’émotion, puis s’ouvre en vol plané, emporté par une autoproduction limpide (mixée JR Pie et masterisée chez Sodasound) qui laisse la voix de Madeleen porter ce murmure universel : nos morts ne nous quittent pas, ils changent seulement de forme. Piano sobre, cordes caressantes, ligne mélodique qui donne envie de pleurer les yeux ouverts : Madeleen ne cherche pas à impressionner, elle touche. On pense à Emilie Simon pour la texture, à Clara Ysé pour l’intensité, mais Madeleen trace déjà sa ligne, à la fois claire et floue, comme une traînée blanche dans le ciel. “L’oiseau” ne dit pas seulement l’absence, il l’habille de beauté pour mieux nous rappeler que l’amour, lui, ne meurt jamais. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025Tu connais cette sensation. Cette vibration sourde, presque animale, qui naît avant même que tu réalises que tu t’ennuies. Avant que le confort devienne prison, que l’air se raréfie, que les murs familiers se mettent à te parler en boucle. “Empacar” est une chambre qu’on vide en silence. C’est une dernière gorgée de thé avant de refermer la porte sans se retourner. Impostora, elle, l’a toujours su : il y a des départs qui précèdent les adieux. Avec ce deuxième titre, la mystérieuse musicienne chilienne (toujours aussi insaisissable qu’un rêve au réveil) continue de sculpter une discographie comme on écrirait un carnet de route entre deux fuseaux horaires. Plus ambient, plus brumeux encore que son premier morceau, “Empacar” est une expérience sensorielle, quasi spectrale. Une nappe électronique se tend comme un voile entre deux mondes, la voix d’Impostora traverse ce tissu diaphane, ni tout à fait chant, ni tout à fait chuchotement. C’est un souffle, une incantation pour celles et ceux qui n’ont jamais appris à poser leurs valises autrement qu’à moitié. Les objets, ici, deviennent des repères : un jouet en plastique, une photo froissée, un livre corné. Tous disent la même chose : « j’étais là, mais je savais déjà que je partirais. » Felipe Aburto et Alejandra Fuentes, à la production (Malo Records), tissent avec pudeur cet écrin mouvant, où chaque silence est plus parlant qu’un cri. C’est le chant fragile de celles qui font du déracinement un art, de ceux qui ne savent plus très bien si le mouvement est une fuite ou une renaissance. Et la voix revient, insistante : “Una vez más a empacar, ni te he visto entrar y ya te vas.” Et toi, tu te demandes : est-ce que ce n’est pas ça, finalement, être vivant ? Se sentir chez soi dans le provisoire. Aimer juste avant de partir. Apprendre à voyager avec ses fantômes. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025Une fille descend dans les rues de Manhattan, la pluie lui colle au front comme un souvenir tenace. Il y a des échos de Joni Mitchell dans la voix, une langueur à la Lana Del Rey, un spleen adolescent avec les habits trop grands de la vingtaine. Block My Number, le dernier titre d’Akira Sky, n’est pas seulement une chanson de rupture : c’est une lettre vocale qu’on n’envoie jamais. Une confession trop lourde pour WhatsApp, trop belle pour être gardée pour soi. Le morceau se déploie comme une promenade dans une ville où chaque coin de rue rappelle quelqu’un. Les guitares sont ouatées, suspendues entre l’indie folk et un dream pop soyeux. Le refrain n’explose pas — il fond. Tout est contenu, maîtrisé, mais ça fait d’autant plus mal : “If you block my number / Will you still dream of me?” demande-t-elle, presque en chuchotant. C’est une prière pour ex qui n’a plus de nom, un souvenir flou qui danse au ralenti entre Brooklyn Bridge et Williamsburg. Le clip, réalisé par Luiza Botelho (fraîchement couronnée à la Pan African Film Festival), épouse parfaitement l’ambiance du morceau. Tourné avec la lumière pâle des débuts de mai, il nous montre Akira errant, silencieuse, face au très charismatique Pablo Morais, qui incarne l’ombre du “tu” perdu de la chanson. Rien n’est explicite, mais tout est suggéré : un regard qui se détourne trop vite, une main qui hésite à se poser, un dernier métro raté à cause de l’orgueil. Akira Sky n’a que le début de la vingtaine, mais elle a déjà cette capacité rare à transformer la confusion en clarté. Son écriture est dense, jamais démonstrative, toujours sensible. Elle ne cherche pas l’effet de style — elle parle vrai, avec des harmonies subtiles et une production tout en textures douces. On pense parfois à Clairo, parfois à Remi Wolf, mais Akira a déjà trouvé son propre terrain. Et il est émotionnellement miné. Avec Block My Number, elle signe l’un de ces morceaux qu’on écoute la nuit, casque vissé, à essayer de ne pas envoyer ce message qu’on a déjà réécrit dix fois. C’est une chanson pour celles et ceux qui comprennent que l’amour ne s’efface pas d’un simple clic. Et toi, tu l’as déjà bloqué ? Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025On croit toujours que c’est une tristesse, la pluie. Mais il suffit d’une chanson comme Rainy Day pour comprendre qu’on avait tort — ou pas tout à fait raison. Ce que Santa Claws fabrique ici n’a rien d’une ballade mollassonne ni d’un pastiche indie mélancolique : c’est un rituel secret pour les âmes qui refusent la sécheresse émotionnelle. Un sortilège météorologique, cousu main dans l’arrière-boutique d’un disquaire brumeux de Bristol ou d’un grenier trop petit pour ses souvenirs. Il ne pleut pas : ça pleure doucement, comme un vieux chien qui rêve de sa jeunesse. Et cette voix — voile de coton, presque absente — ne te parle pas. Elle t’écoute. Elle attend que tu aies fini de te mentir à toi-même pour t’emmener ailleurs. Loin de l’hystérie solaire. Loin des promesses vendues à coups de BPM qui mentent plus fort que les publicités de crème antiride. Rainy Day, c’est ce que Radiohead aurait pu composer entre deux silences, si Thom Yorke avait troqué ses dystopies pour une cabane sous les arbres. Ici, le piano est une flaque. La guitare, une brise. Les arrangements analogiques (reverb, tremolo, delay) dessinent un paysage que l’on traverse comme un souvenir mal rangé. Il y a du Supergrass qui aurait appris l’humilité, du Lennon qui n’aurait pas eu besoin de gueuler, et du Greg (le chanteur) qui écrit comme s’il traçait des lettres d’amour sur une vitre embuée. Ce morceau est une halte. Un banc dans le parc. Un temps de pause dans une époque qui court sans se regarder. Santa Claws ne propose pas de fuir. Ils t’invitent à rester, là, sous la pluie, avec ton cœur mouillé, ta gorge nouée, et cette étrange sensation qu’au fond, tout ira bien. Parce qu’on est plusieurs à ressentir ça. Et que c’est déjà pas si mal. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025Pas besoin de machine à remonter le temps quand les synthés savent si bien faire le job. Avec “Seeds”, Juno Empire ne signe pas seulement une nouvelle release, il convoque la mémoire comme un terrain fertile et y plante des fragments d’espoir en forme de nappes rétrofuturistes. Résultat : une ballade existentielle déguisée en hymne électro-pop, le genre de morceau qui danse tout en pensant — ou l’inverse. Derrière ce single au titre sobre se cache un questionnement vertigineux : que deviennent les instants qu’on vit ? S’évaporent-ils ? S’investissent-ils dans un futur qui nous attend déjà quelque part ? L’influence de Neville Goddard est revendiquée, mais c’est dans les nappes oniriques, les échos jazzy et la montée vers le ciel du dernier tiers que la philosophie s’incarne. Comme une version solaire et métaphysique de MGMT ou une rêverie consciente à la Foster the People, “Seeds” allie le grain vintage d’un synthé Korg MS20 aux élans d’une voix mi-dansante, mi-errante. L’architecture du morceau épouse sa thématique : on démarre dans l’intime, le contemplatif, puis tout bascule — montée rythmique, catharsis douce, lumière pleine face. On se retrouve ailleurs, et pourtant toujours au même endroit : en soi. C’est dans ce jeu de va-et-vient entre le contemplatif et l’élan vital que Juno Empire excelle. Pas de posture, pas de clinquant — juste une sincérité bien ficelée dans un écrin pop, prête à éclore dans les oreilles de celles et ceux qui cherchent plus qu’un simple beat. “Seeds” n’est pas une chanson sur le temps. C’est une chanson dans le temps. Et il serait dommage de la laisser passer. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025Le chant ne suffit pas toujours à conjurer les ténèbres, mais il peut y faire entrer un peu de lumière. “Wake Up Call”, le nouveau single d’Attack The Sound, est précisément cela : une ligne de vie lancée depuis le fond du gouffre, un SOS qui prend la forme d’un morceau à la croisée de la néo-soul, du hip hop orchestral et du jazz introspectif, dont la sincérité brûle sans filtre. Mené par Davo Sounds, vétéran de l’armée et pompier à Chicago, le collectif pousse encore plus loin les limites de son style hybride — le fameux “Chi-pop”, contraction du souffle soul de la Windy City et d’un ADN musical mutant, aussi bien gospel que rock alternatif. Mais ici, tout s’efface au profit d’une confession à cœur ouvert. Le texte n’élude rien : “I’m staring down the barrel of a Colt .45…” — une phrase qui glace le sang et plante immédiatement le décor. Ce n’est pas une chanson pour danser, c’est une chanson pour survivre. Une plainte qui devient prière, un dernier appel au secours déguisé en mélodie. La production, sobre mais puissante, épouse cette urgence : couches de synthés éthérés, pulsations graves, chœurs fantomatiques. La voix de Davo, éraillée et fragile, tient tout l’équilibre du morceau, entre vulnérabilité nue et volonté d’en sortir vivant. L’animation qui accompagne le titre sur YouTube renforce l’effet miroir : entre cauchemar dessiné et poésie visuelle. “Wake Up Call” n’est pas une tentative de glamouriser la douleur. C’est une main tendue depuis les tréfonds, une ode à l’art comme outil de résilience. Dans un monde saturé d’artifices, Attack The Sound mise sur l’authenticité brutale. Et c’est peut-être ça, la vraie pop révolutionnaire : ne pas avoir peur de dire qu’on ne va pas bien — mais qu’on tient encore. À ajouter de toute urgence à la playlist de vos nuits blanches. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
mai 1, 2025Une flamme et une fleur. Une collision de beauté et de feu, de délicatesse et de ravage. C’est tout le programme de Falling 花火落, le second single du duo australo-américain Yulan & Blaise, et sans doute le plus audacieux jusqu’ici. Avec ce morceau bilingue à la frontière de l’art pop, du cinéma asiatique et d’un trip-hop spectral, le duo construit une œuvre incandescente, aussi lyrique qu’expérimentale. Sur un canevas électronique où s’entrelacent erhu, guzheng et souffles synthétiques, la voix de Yulan, fragile mais tranchante, navigue entre mandarin et anglais, évoquant une relation qui consume tout, jusqu’à soi-même. Cette dualité est au cœur du projet : dans “花火” (littéralement fleur-feu), le mot japonais-chinois pour feu d’artifice, se loge toute la symbolique de cette love story explosive, brève, mais inoubliable. Le chant prend alors des airs de lamento lumineux, oscillant entre euphorie et désillusion. Le saxophone baryton de Blaise Garza, connu pour ses tournées avec Violent Femmes et son amour des cuivres géants, insuffle une profondeur inédite : une solo final qui n’a rien à envier à un climax de film de Wong Kar Wai. D’ailleurs, le clip — qui sort simultanément — est un hommage visuel direct à Fallen Angels et Raise The Red Lantern, le tout dans l’écrin feutré d’un vieux restaurant chinois. Mais Falling 花火落, ce n’est pas que l’amour et sa chute. C’est aussi la brûlure du monde : les incendies en Tasmanie et en Californie en arrière-plan donnent une lecture plus vaste, écologique et existentielle. Le morceau devient alors élégie planétaire, chant funèbre pour une époque en combustion. Entre mandopop nineties, textures ambient à la Kashiwa Daisuke et pulsations post-club, Yulan & Blaise signent un track qui brouille les genres et les frontières, tout en nous laissant le goût d’un adieu brûlant sur la langue. Un coup de foudre ? Plutôt un feu d’artifice au ralenti, aussi sublime qu’il est douloureux. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 26, 2025Le vrai miracle, parfois, ce n’est pas de revenir. C’est d’oser revenir sans armure. Avec HOLA, Kmalectro ne fait pas un simple retour — il offre une renaissance discrète, une respiration douloureuse mais essentielle, celle qui suit l’effondrement et précède la lumière. Né d’un battement de basse apparu par hasard dans un studio désert, HOLA est une mue lente et sensorielle, un morceau qui refuse le spectaculaire pour mieux faire vibrer l’intime. Quelque part entre la tension moirée de Rosalía, les bruissements fantomatiques de James Blake, et une brume mélancolique digne de The Cure, Kmalectro construit un paysage sonore comme on reconstruit une âme : fragile, rythmique, poreuse. Rien ici ne cherche l’effet. Chaque son respire. Chaque silence compte. Loin des clichés d’une pop-latine édulcorée, HOLA propose un voyage qui n’a pas besoin d’exotisme pour être universel. Une guitare sous-marine, des percussions battant comme un cœur à l’arrêt, une voix laissée volontairement dans l’ombre, comme pour nous forcer à écouter ce qui vibre derrière les mots. Car derrière HOLA, il y a la blessure d’une amitié perdue, le vertige d’une reconstruction, l’acceptation des fragments de soi que l’on préfère d’habitude cacher sous le tapis. Kmalectro ne hurle pas sa douleur : il l’offre, nue, suspendue au-dessus du vide, comme une passerelle tendue entre lui et nous. Ce morceau, écrit, produit, joué et mixé seul, n’est pas une démonstration de force technique : c’est un manifeste du doute. Une manière de dire à ceux qui écoutent, dans un chuchotement urgent : tu as le droit d’être fissuré. Tu as le droit de chercher ton chemin dans l’obscurité. Avec HOLA, Kmalectro rappelle que la vraie révolution n’est pas dans les beats tonitruants ou les refrains calibrés. Elle est dans le courage de faire entendre les battements faibles, ceux qui résonnent plus longtemps que n’importe quel coup d’éclat. Un titre qui ne s’impose pas. Il s’infiltre. Il persiste. Et longtemps après la dernière note, il reste cette sensation précieuse : on est moins seul qu’on ne le croyait. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 26, 2025Ça commence comme une poussière qui vole dans la lumière. Un train en marche. Une route vide. Le ciel qui s’écrase doucement sur l’horizon. Et soudain, la voix nue de Corinna Corinna fend le silence : « Irai-je ailleurs ? » Pas de décor de théâtre, pas de triche. Juste la vérité tremblante d’une question qu’on aurait tous dû se poser avant d’oublier comment écouter. Dans ce nouveau single, Corinna Corinna ne raconte pas une histoire : elle nous chuchote un sursaut. Celui d’un monde qui s’effondre à petit feu, et d’une âme qui refuse de baisser les bras. Sous une apparente simplicité pop-folk, entre guitares acoustiques en apesanteur, dobro en clair-obscur façon « Paris, Texas » et percussions discrètes qui imitent nos battements ralentis, elle trace une ligne directe entre notre mélancolie et notre besoin urgent d’empathie. Sa plume, forgée quelque part entre la tendresse désabusée d’un Souchon et la douceur rugueuse d’un Ray LaMontagne, caresse et écorche dans le même geste. Les mots sont si simples qu’ils deviennent des miroirs. Sous la douceur du timbre se cache une colère sourde, polie pour ne pas exploser, mais bien présente, vibrante, prête à se fissurer au moindre faux pas. Avec Irai-je ailleurs ?, Corinna Corinna fait de son propre chemin une invitation universelle. À 60 ans, elle défie sans fracas mais sans concession les stéréotypes, préférant suivre son cœur plutôt que le bruit ambiant. Son pseudonyme, hommage discret à Bob Dylan et à une chanson oubliée du grand public, témoigne de cette fidélité intime à la musique qui raconte sans déguiser. C’est une chanson pour ceux qui cherchent un ailleurs, pas forcément loin, mais peut-être juste derrière les paupières closes, au détour d’un souvenir ou d’un rêve qu’on croyait perdu. Une parenthèse suspendue dans un monde qui va trop vite. Un appel sans cri, mais qui, pourtant, résonne longtemps après la dernière note. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 26, 2025Parfois, un disque arrive de nulle part et construit un monde entier dans ton dos, sans prévenir. Evasion de Y is Nature est de ceux-là. Un faux album discret, un vrai roman d’espionnage sonore qui infiltre tes oreilles pour ne plus les lâcher. Derrière ce projet-phantôme lancé par Hjalmar Littauer, se cache un pari fou : créer un nouveau genre, la « spy pop ». Soit un croisement mutant entre l’élégance trouble des vieux thrillers d’espionnage, des éclats indie psychédéliques et des grooves suintants d’ambivalence. Imagine Portishead qui aurait troqué la brume de Bristol contre les corridors désertés de Berlin-Est, le tout nappé d’humour glacé et de mélancolie fluide. Evasion rassemble huit titres taillés dans la ouate tendue des grandes filatures : les singles déjà dévoilés (« Transition », « Trouble », « The Fool », « Lonesome Disco ») y croisent quatre nouvelles pistes où les ombres grandissent à vue d’œil. C’est tout en flottaison : voix douce et retenue, accords suspendus, rythmiques sourdes comme des battements de cœur sous le manteau. Littauer orchestre tout depuis son studio d’Oslo comme un marionnettiste discret, épaulé par une armée secrète : les voix de Tuva Svendsen Hesmyr, Sindre Bjørkli Ramberg, les interventions spectrales de Agent 4NN4 et UA87, les cordes égarées de Villads Littauer et Joel Ring… Rien n’est laissé au hasard, tout respire l’espionnage minutieux. Mais sous la bande-son élégante, c’est bien notre époque qu’il ausculte : l’anxiété douce des écrans, la méfiance devenue réflexe, le bruit blanc des guerres hybrides. Evasion n’est pas seulement une prouesse esthétique, c’est une carte sensible de notre monde fissuré, dessinée à l’encre invisible. Il y a des albums qui crient pour exister. Celui-ci murmure. Et c’est précisément pour ça qu’il risque de ne plus jamais sortir de ta tête. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 26, 2025Certains lieux sont faits pour nous hanter. La Californie, terre promise autant que territoire maudit, ne cesse jamais d’inspirer des odes mélancoliques, des chansons solaires aux ombres étranges. Avec « California Fields », Michellar livre précisément ce type de morceau : un hymne amoureux à la terre californienne, mais teinté d’une tristesse discrète, née des incendies qui ont marqué son regard après plus de vingt ans de vie sur place. À l’origine, « California Fields » était une ballade acoustique simple, née d’un défi dans un cercle de songwriting. Mais sous les doigts agiles du producteur Lloyd Miller (Spirit Song Studios, Austin), la chanson s’est transformée en un morceau vibrant, aux sonorités latines chaleureuses et aux arrangements délicatement orchestrés. L’enregistrement des voix, effectué à l’emblématique Women’s Audio Mission de San Francisco, renforce cette sensation intime : Michellar chante à la fois pour elle-même et pour toute une région fragilisée. Inspirée librement de l’ambiance mystique et troublante du légendaire « Hotel California » des Eagles (et non Kansas, comme elle l’indique poétiquement par erreur, charmante maladresse d’artiste), la chanson mêle habilement beauté et fatalité. C’est une lettre ouverte à la Californie, une réflexion sensible sur la précarité de nos existences face aux changements climatiques, aux flammes incontrôlables, à cette beauté si fragile qui peut disparaître d’un instant à l’autre. Ce premier single marque aussi la naissance discographique d’une artiste décidée à explorer toutes ses facettes musicales. Michellar, fière de ses racines espagnoles, annonce déjà un futur EP entièrement dédié aux sonorités latines, confirmant ainsi son désir de repousser constamment ses propres limites artistiques. En citant David Bowie comme modèle absolu pour sortir de sa zone de confort, elle montre clairement son ambition : devenir cette graine qui pousse obstinément à travers le sol dur, jusqu’à devenir arbre robuste. « California Fields » est une chanson puissante, universelle, et sincère : la bande-son idéale pour contempler l’horizon en se demandant combien de temps encore la beauté pourra tenir avant que tout ne brûle. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 24, 2025À l’âge où la plupart des gens sont occupés à se perdre dans leurs stories Instagram, Chloe Sofia, jeune prodige venue de Milton au Canada, a préféré se perdre dans les méandres d’une histoire digne d’un comic book : un robot séducteur, attiré par les organes humains pour remplacer ses propres pièces mécaniques défectueuses. Dit comme ça, c’est étrange. Chanté par Chloe Sofia, ça devient carrément irrésistible. Produit aux côtés de Roy Hamilton III (petit-fils d’un chanteur qui inspira Elvis Presley, détail non-négligeable pour la mythologie), « Pulse » est un morceau pop atypique, au goût sucré mais à l’arrière-goût légèrement acide. La mélodie, calme en surface, cache sous ses airs innocents un texte plein d’ironie, de colère maîtrisée et de réflexions inattendues sur la superficialité, l’amour toxique, et l’obsession moderne pour l’apparence. La voix de Chloe glisse avec aisance, portée par une instrumentation élégante et dynamique, formant une bulle sonore parfaite pour accueillir cette histoire improbable mais fascinante. Les paroles, à l’image d’une Taylor Swift plus sombre et audacieuse, parviennent à distiller en trois minutes à peine toute la complexité émotionnelle de ce robot manipulateur, beau à l’extérieur, vide à l’intérieur. Un joli pied de nez à la pop standardisée, avec un refrain suffisamment accrocheur pour squatter durablement nos playlists mentales. L’enregistrement à Toronto dans le studio tapissé de récompenses de son producteur révèle aussi une jeune artiste déjà très sûre de son identité musicale. À seulement 15 ans, Chloe maîtrise parfaitement l’art subtil de la chanson pop intelligente et addictive. En prime, elle assume pleinement son statut d’adolescente aux journées chargées, entre les répétitions avec son groupe Violet Theory et les devoirs scolaires qu’elle enchaîne comme tout le monde. Avec « Pulse », Chloe Sofia ne fait pas seulement ses premiers pas : elle saute à pieds joints dans l’industrie musicale, armée d’un talent rare et d’un sens narratif aiguisé. Un premier single étonnamment mature et obsédant, qui laisse entrevoir une artiste à la trajectoire déjà brillante. À suivre de très près, donc. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 24, 2025C’est drôle comment certaines chansons naissent vite, comme une étincelle, tandis que d’autres prennent tout leur temps, patientes, attendant le bon moment pour éclore. « The Rest Is Noise », premier extrait du très attendu EP « Reset » signé Apteekii, appartient clairement à la seconde catégorie. Conçu pendant dix longues années, ce titre à mi-chemin entre la déclaration d’amour et le stalking mélodique rappelle étrangement le trouble fascinant du « Every Breath You Take » de The Police. Mais là où Sting inquiétait subtilement, Apteekii charme et intrigue avec une sincérité désarmante. Le groupe, né dans l’étrange torpeur du confinement entre Ely et l’Écosse, ne fait rien comme les autres. Déjà remarqués par BBC Introducing et sélectionnés par l’illustre Steve Lamacq sur BBC Radio 6, ils transforment ici leur pop délicate en une valse parasociale à deux voix, portée par Matthew Moore et Claudia Kate – une artiste avec laquelle, ironie délicieuse, ils n’ont jamais partagé le même espace physique. Ce paradoxe rend la chanson étrangement puissante, comme une lettre ouverte écrite à quelqu’un qui ignore son existence. Matthew Moore (expert en technologie musicale), Mark Hatcher (star du commentaire esport passée par Sky Sports et Rolling Stone) et David Gane (technicien pour Chvrches, Lana Del Rey et Beabadoobee) auraient pu rester de simples curieux talents parallèles. Mais ensemble, sous le nom Apteekii – mot finlandais évoquant la pharmacie, clin d’œil à la musique comme remède universel –, ils révèlent une alchimie rare. Leur pop alternative teintée de romantisme sombre et d’une nostalgie futuriste offre ici une dose parfaite d’émotion ambivalente : entre obsession et amour sincère, entre proximité absolue et solitude digitale. « The Rest Is Noise » est une histoire d’amour impossible mais irrésistible, moderne mais intemporelle, obsédante mais rassurante. Un morceau qui nous rappelle que parfois, le bruit ambiant s’efface pour laisser place à une mélodie que l’on n’oublie plus jamais. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 24, 2025Quand la musique peine à dire quelque chose sur l’époque, on l’écoute en scrollant Instagram. Quand elle nous parle directement, on ferme les yeux. Flo Crowe & The Dilemmas n’ont pas seulement réussi à nous faire décrocher de l’écran, ils ont donné envie de danser sur les ruines encore chaudes d’un monde en crise. Avec « That Was That », premier extrait d’un album prévu pour cette année chez Little Genius Recordings, ces cinq jeunes Cornouaillais·es posent la première pierre d’une cathédrale sonore à ciel ouvert, mi-électronique, mi-folk, mi-générationnelle (oui, ça fait trois moitiés, mais le groupe ne sait pas compter, il sait chanter). Leur musique est un assemblage hybride, irrésistiblement harmonique, portée par la voix solaire de Flo Crowe, soutenue par les envolées aériennes de Cerys Wilcox et Paige Mullin. Derrière, une guitare subtilement saturée (Grace C.G.) dialogue avec des rythmiques électroniques délicates pilotées par Moses Seaber, donnant au morceau des contours à la fois fragiles et puissants. C’est une sorte de pop pour lendemain de soirée où, au lieu de gueuler fort, on murmure des vérités intimes sous une lumière tamisée, histoire de tenir jusqu’à l’aube. « That Was That » capte parfaitement l’ambiance contradictoire d’une génération qui hésite entre hurler dans la rue ou organiser une rave dans un sous-sol pour oublier. Le groupe assume d’ailleurs pleinement ce dilemme existentiel : que faire du chaos qu’on nous laisse ? Faire la fête ou faire la révolution ? Flo Crowe & The Dilemmas répondent simplement : les deux. Et ils ont bien raison. Ce premier single est comme la promesse d’un moment suspendu, un instant rare où l’on se sent étrangement connecté·e aux autres, à soi-même, et peut-être même à l’avenir. On ne sait pas si Flo Crowe et sa bande vont sauver la pop anglaise, mais une chose est sûre : ils viennent de rendre son futur beaucoup plus intéressant. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 22, 2025Rien ne semble pressé dans Sweet Life, et pourtant tout palpite. Le trio hongrois Maluridé signe ici un morceau qui avance comme une brume colorée, insidieuse et cotonneuse, glissant entre les genres avec une aisance troublante. Dream-pop, électronica atmosphérique, harmonies vocales presque chamaniques… Le groupe tricote un cocon d’échos et de sensations, loin de toute formule pop traditionnelle. Sweet Life n’est pas un titre au sens classique du terme. C’est une ambiance, un climat émotionnel, un état second dans lequel on glisse presque sans s’en rendre compte. Ce n’est pas une chanson que l’on écoute, c’est une chanson dans laquelle on tombe. Le morceau fonctionne comme une scène de film ralentie, suspendue quelque part entre une boîte de nuit au ralenti et un souvenir d’enfance que l’on ne sait plus situer. Le plus saisissant dans ce titre, c’est la cohérence des contrastes : des synthés fluides côtoient des harmonies vocales presque baroques, une rythmique douce comme un battement de cœur nocturne se glisse sous des arrangements éthérés. Il y a quelque chose de paradoxalement rugueux dans cette douceur : une tension latente, presque imperceptible, qui donne au morceau une profondeur inattendue. En trois minutes à peine, Maluridé livre un rêve en clair-obscur, suffisamment étrange pour intriguer, mais toujours accessible. Un équilibre rare, porté par une production exigeante et une vraie vision artistique. S’ils jouent cet été dans les festivals alternatifs hongrois, attendez-vous à ce que leurs nappes hypnotiques résonnent longtemps après la dernière note. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 22, 2025Certains morceaux s’ouvrent comme un cahier oublié au fond d’un sac, entre griffonnages spontanés et fragments d’un journal intime qui n’aurait jamais dû quitter le tiroir. “Wonder”, le nouveau single de NEWĀRK, ressemble à cela. Un moment suspendu, à mi-chemin entre introspection mélodique et décollage émotionnel. Loin des codes hip-hop qu’il a longtemps habités, l’artiste rotterdamois s’aventure ici en territoire indie pop/rock avec une vulnérabilité désarmante. Guitares planantes, nappes vaporeuses, voix qui craque parfois — mais c’est précisément là que le morceau respire. “Wonder” ne cherche pas l’exploit de production : il va au plus juste, au plus direct, dans une forme d’épure presque naïve mais toujours lucide. On sent l’envie d’en finir avec les faux-semblants, de tendre une main à ce passé qui hante sans forcément peser. C’est la bande-son d’un réveil en solitaire, quand la ville est encore muette et que les questions se bousculent avant le premier café. Ce morceau marque aussi le début d’une mue pour NEWĀRK, qui prépare la sortie de son EP Walkman You’re Gone Too Fast le 2 mai prochain. Un titre qui sonne comme une lettre d’amour au temps qui passe trop vite, à la nostalgie technicolor des souvenirs qui collent aux doigts. “Wonder” en est le prélude mélancolique et lumineux. Et quand on sait qu’il fêtera la sortie avec un concert au BIRD de Rotterdam le soir-même, on se dit qu’on aimerait y être. Pour voir si, sur scène, cette douce brûlure prend feu ou se transforme en pluie fine. NEWĀRK n’est peut-être pas encore un nom qu’on connaît partout, mais avec des titres comme celui-ci, il commence déjà à murmurer dans les oreilles des rêveurs attentifs. Pour découvrir plus de nouveautés ROCK n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAROCK ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 22, 2025On entre dans Rush (Missing Out On Me) comme on tomberait dans un rêve moite, quelque part entre Caracas et Brisbane, les paupières battant au rythme de basses élastiques. 1tbsp, alias Maxwell Byrne, poursuit son odyssée électronique avec un nouveau single vibrant extrait de son prochain EP Hotel Living — une plongée multisensorielle dans un monde où le manque devient danse, et la solitude une fête intérieure. À ses côtés, deux voix féminines comme des phares à travers la brume : cherry chola, Australienne aux racines vénézuéliennes, délivre des incantations en espagnol qui glissent entre les beats comme de l’encre dans l’eau. À l’autre extrémité du spectre, la voix éthérée de Purient (Kate Durman) flotte avec détachement, comme si elle chantait depuis une autre pièce, voire un autre plan astral. La production de 1tbsp est ici au sommet de sa maîtrise : des rythmes frémissants, presque liquides, une pulsation house déconstruite qui flirte avec l’hyperpop sans jamais y sombrer, des détails sonores qui clignotent dans les coins comme des souvenirs oubliés. La structure même du morceau est un élan contrarié, une montée qui refuse le climax, comme pour mieux incarner le titre : Missing Out On Me. L’énergie est là, mais elle tangue. Le morceau n’explose jamais. Il déborde. Il fuit. Il glisse. C’est précisément dans cette tension que le morceau devient grand. Il raconte une époque où l’on vit trop vite pour ressentir, et où l’absence se cache souvent dans les syncopes d’un BPM trop élevé. Comme un message laissé sur une boîte vocale qu’on n’écoutera jamais, Rush capte l’écho de ce qu’on aurait pu être pour quelqu’un. Et le transforme en musique. Un hit pour les clubbers mélancoliques, pour les corps en mouvement et les cœurs en veille. À découvrir absolument avant la sortie imminente de Hotel Living. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 22, 2025Il y a des morceaux qui ne cherchent pas à séduire, mais à survivre. Subliminal, dernier-né du mystérieusement attachant Davey Legend, en fait partie. Écrit au bord du vide, lorsque tout semblait foutre le camp autour de lui, ce morceau s’apparente moins à un single qu’à une respiration, urgente et discrète à la fois, comme ces moments où l’on ne crie plus parce qu’on ne sait même plus quoi ressentir. Davey ne cherche pas à faire pleurer. Il décrit plutôt l’impossibilité même du chagrin, cette anesthésie émotionnelle qui suit les grandes fractures existentielles. La douleur est là, diffuse, flottante, mais inaccessible — enfouie, comme il le dit lui-même, « quelques étages plus bas ». Alors il compose dans cette zone grise, où les émotions sont absentes mais pressenties, où la mélancolie n’a plus de larmes et le cœur plus d’encre. Subliminal est à l’image de son auteur : sans frontière, en mouvement, impalpable. On y retrouve des bribes d’hyperpop, un spleen midwest emo, un flow parlé-chanté façon 21 Pilots, des arrangements électroniques qui évoquent Imogen Heap ou Björk, et un sens de la confession à fleur de peau hérité d’Eden. Pourtant, rien n’y sonne comme un patchwork. Tout se fond dans une esthétique sobre, fragile et tremblante. Une ligne de basse qui se traîne, une voix presque murmurée, quelques glitchs numériques pour rappeler que tout, même la douleur, peut buguer. Ce n’est pas une chanson de rupture. C’est une chanson de suspension. Un titre qui ne panse rien mais qui met en lumière ce moment précis où l’on ne sait pas encore comment on va continuer — seulement qu’il faut. Pas d’explosion cathartique ici, pas de climax hollywoodien : Subliminal se termine comme il a commencé, dans une sorte d’apesanteur émotionnelle, avec cette pudeur rare qui rend certaines douleurs encore plus touchantes. Davey Legend ne cherche pas le hit. Il cherche la vérité. Et parfois, cette vérité passe par l’aveu de ne rien ressentir. C’est ce qui rend ce titre indispensable — et profondément humain. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 18, 2025Parfois, la musique ne s’écoute pas — elle se contemple. Comme un tableau vivant, ou le reflet d’un souvenir qui ne vous appartient pas mais que vous ressentez quand même au fond du ventre. C’est exactement ce que provoque “The River”, cette grande fresque spirituelle signée Larry Karpenko, écrite avec le souffle d’un compositeur habité et arrangée avec la minutie d’un artisan de l’âme. Pas de tentative ici de réinventer les codes. Au contraire : “The River” assume sa forme classique, presque liturgique, mais la transcende par un récit personnel, émouvant, sincère. Inspiré par les paysages de la Shenandoah River — qui borde l’ancien lycée de Larry — le morceau coule avec la même lenteur majestueuse que cette rivière, calme et déterminée. Le piano et la harpe dessinent d’abord un écrin délicat, presque fragile, avant que les arrangements orchestraux ne viennent s’élever comme une cathédrale sonore, portée par un chœur aussi doux que solennel. Ce qui bouleverse ici, c’est la manière dont Karpenko mêle l’intime et l’universel. Derrière les images bucoliques se dessine une quête : celle d’un espace intérieur où l’on se sent protégé, aimé, en paix. La chanson progresse comme une prière, jusqu’à atteindre une forme d’élévation mystique lorsque l’hymne “Shall We Gather at the River” surgit dans le dernier tiers. Ce n’est pas un effet facile. C’est une clé, celle qui permet à cette composition d’entrer dans une autre dimension, quasi céleste. « The River » est un morceau à vivre, plus qu’à écouter. Il rappelle que parfois, la musique ne cherche pas à impressionner, mais à consoler. Et dans ce monde hyper-connecté où tout va trop vite, offrir une pause aussi belle, aussi humaine, est peut-être l’acte artistique le plus radical qui soit. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 18, 2025Pas besoin de télescope pour capter l’intensité de ce morceau. Elle se propage dès les premières secondes, comme une onde venue de l’espace qui viendrait frapper le cœur. “Saturn”, le nouveau single de Mark Walsh, n’est pas une chanson : c’est une épiphanie habillée de pop, une capsule émotionnelle propulsée quelque part entre la Lune et vos souvenirs les plus tendres. Avec ce titre, l’artiste bostonien ne cherche pas à impressionner par la forme, mais par le fond : il touche à l’universel en partant du personnel. Un matin, une pleine lune, un film (Interstellar) et un instant suspendu — voilà le point de départ de cette odyssée intime. Très vite, le sentiment prend le pas sur le storytelling : le morceau devient une traversée. Celle du vide, de l’attente, de la peur, mais aussi — et surtout — de l’amour comme ancrage, comme gravité. Même à 1,4 milliard de kilomètres de la Terre, Mark rappelle que si l’être aimé n’est pas là, le voyage ne vaut pas grand-chose. Le son, lui, flirte avec l’atmosphérique sans jamais devenir éthéré pour autant. Synthés nappés, voix pleine d’élan mais retenue, samples radio de la NASA comme clins d’œil discrets à cette volonté de rendre l’imaginaire concret. C’est de la pop qui regarde les étoiles mais garde les pieds dans l’herbe mouillée. Un morceau à écouter les yeux levés, casque sur les oreilles, ou le cœur encore accroché à un souvenir. Mark Walsh signe là un single qui ne prétend pas réinventer le genre, mais qui fait ce que les grandes chansons savent faire : créer un monde parallèle, délicatement bordé d’émotions sincères, où chacun peut reconnaître un peu de sa propre histoire. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 18, 2025On ne se rend jamais compte, sur le moment, que c’est un souvenir en train de naître. Peut-être que ça commence par une fête, une musique dans le lointain, un sourire lancé par-dessus une épaule. Pas de promesse, juste une tension douce, presque irréelle. Et plus tard, quand tout est passé, il reste cette impression d’avoir partagé quelque chose de secret, de suspendu. C’est exactement là que GINAxC place “Secret Little World” — dans cet entre-deux fragile où les émotions flottent, comme en apesanteur. Sur un lit de pop estivale soyeuse, mâtinée d’un groove électronique à la Zara Larsson période “Lush Life”, la compositrice suédoise tisse une romance clandestine. Mais ici, pas de mièvrerie ni de cliché balnéaire : on est plus proche de ces instants volés qui transforment une banale soirée en film intérieur. GINAxC, qui écrit et compose depuis son studio à Helsingborg, s’associe à Martin D. pour la production et au chanteur italien David Z. pour donner voix à ce récit tout en retenue. La mélodie, légère sans être frivole, avance comme un battement de cœur ralenti. Les synthés, eux, dansent comme des ombres sur les murs d’une chambre qu’on quitte au petit matin. Et si le morceau respire l’été, ce n’est pas un été de carte postale, mais celui qu’on a dans la gorge — celui des occasions manquées et des élans qu’on n’ose pas toujours suivre. “Secret Little World” ne cherche pas l’effet spectaculaire, il préfère l’empreinte durable. C’est une chanson qui, sans bruit, se glisse dans vos souvenirs, et y reste. Et lorsqu’un jour lointain, vous repenserez à cet été-là — ou à un autre — vous vous surprendrez peut-être à la fredonner, comme pour conjurer le sort ou saluer ce monde secret qu’on ne partage qu’une fois. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 16, 2025Il est 3h26. Une lampe de chevet lutte contre la nuit. L’écran reste noir, la messagerie vocale clignote. Tu ne l’as pas rappelé. Mais quelque chose te rappelle. C’est là, précisément là, que résonne Love U This Late, le nouveau morceau d’Anjalts, et qu’il te prend par le col de l’âme. Dès les premières secondes, la voix d’Anjalts arrive sans prévenir. Pas comme une démonstration, mais comme une présence. Elle ne chante pas, elle s’adresse à vous. Intimement. Comme si vous étiez dans la pièce, comme si vous veniez d’ouvrir la porte d’une chambre à 3h27 du matin, lampe tamisée, pluie fine sur les vitres, et cette voix qui parle à quelqu’un qui n’est plus là. Ou qui ne l’a jamais vraiment été. Musicalement, Love U This Late s’inscrit dans une tradition minimale, presque chuchotée. Un mélange feutré de chill pop, de soul ambient, de folk synthétique, qui évoque les balades les plus dépouillées de London Grammar, l’élégance pudique d’un Rhye, ou encore l’épure sensorielle de FKA Twigs dans ses instants de suspension. Les percussions sont comme des battements de cœur ralentis, des touches à peine effleurées. Le piano, parfois, se dérobe sous les doigts. Tout est fait pour laisser de l’air. Pour respirer. Mais ce n’est pas une chanson d’amour. C’est une chanson après l’amour. Quand les choses ont été dites trop tard, ou jamais vraiment. Quand on se rend compte que ce qu’on cherchait à réparer n’avait peut-être jamais été brisé, mais seulement ignoré. Et c’est là que réside la force de cette composition : dans sa capacité à nous faire sentir ce que d’autres auraient mis des pages à écrire. Anjalts, entièrement aux commandes – écriture, composition, production – signe ici un morceau-réflexion. Un morceau-réveil. Il y a dans cette production une sobriété mystique, un refus de l’esbroufe, une volonté de laisser les mots respirer, de laisser le vide exister. On dirait que la musique elle-même hésite à combler les silences, comme si elle savait que c’est là que se cache le vrai propos. Et ce propos, c’est l’absence. L’absence de l’autre. L’absence de soi-même. L’absence de réponse. “Love U This Late” aurait pu être une chanson de rupture, mais c’est bien plus que ça. C’est une lettre que l’on n’envoie jamais, une parole qu’on garde pour soi mais qu’on couche sur une ligne mélodique en espérant que quelqu’un, quelque part, saura la lire. Le morceau semble composé en apesanteur. Les couches sonores sont tenues comme des voiles, jamais pesantes, toujours prêtes à s’évaporer. Et la voix d’Anjalts, aérienne, parfois à peine articulée, semble flotter au-dessus du morceau comme une pensée qu’on n’arrive pas à formuler. Il y a une fragilité assumée ici, un courage de ne pas surproduire, de ne pas surécrire, de laisser l’instant parler pour lui-même. C’est peut-être cela, au fond, qui touche le plus : cette capacité à dire sans imposer, à ressentir sans expliquer, à chanter comme on respire après avoir pleuré. Love U This Late n’est pas un tube. C’est une alcôve. Un morceau pour les heures floues, pour les fins de nuit, pour les âmes qui ne dorment jamais vraiment. Et si l’on tend bien l’oreille, on y entend non pas une voix, mais une présence. Quelqu’un qui nous parle doucement. Quelqu’un qui, peut-être, nous dit ce que l’on n’a jamais osé se dire à soi-même. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 16, 2025À l’heure où les clubs se remplissent d’algorithmes et de formules recyclées, 360 surgit comme une exception. Benni Ola, épaulé par Barny Fletcher, ne réinvente pas la nu-disco, il l’humanise. Une basse qui transpire la tendresse, des synthés qui font l’amour au groove – et au centre, deux voix qui se parlent comme deux potes sur un rooftop à 3h du matin. Sorti sur le label londonien Needwant, repère de house fine et de productions qui brillent sans jamais forcer, 360 incarne ce moment où le dancefloor devient confidentiel. Pas besoin de BPM qui cavalent ou de drop tapageur ici : le morceau prend son temps, respire, groove à hauteur d’humain. La voix de Benni Ola glisse entre les accords comme un slow en plein soleil. À ses côtés, Barny Fletcher n’en fait jamais trop — il contrebalance, dialogue, relance. Ensemble, ils créent une dynamique qu’on n’entend presque plus ailleurs : de la complicité, du jeu, une certaine idée de la légèreté. Ce n’est pas juste « feel-good », c’est feel-true. La production est léchée sans être lisse : une section rythmique chaleureuse, des touches électroniques qui pulsent avec naturel, et cette impression constante que tout pourrait se jouer en live, dans un salon trop petit ou un open-air de fortune. Avec 360, Benni Ola continue de tracer une route singulière dans la scène alt-R&B/dance, déjà marqué par des collaborations avec TOKiMONSTA, Daktyl ou What So Not. Ici, il ne s’agit pas de casser les codes, mais de rappeler pourquoi on les a aimés : parce qu’un morceau comme ça, ça fait danser le corps, mais aussi le cœur. Une chose est sûre : cet été, la vraie chaleur ne viendra pas des températures. Elle viendra de 360. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 16, 2025Dans un monde musical saturé de sons uniformisés, Noëlle Vanyi déboule avec « Villano Favorito » comme on entre dans une pièce avec une robe vintage parfaitement taillée : à la fois hors du temps, parfaitement actuelle, et indéniablement singulière. Ce n’est pas qu’une chanson, c’est une lettre d’amour – à l’Espagne des années 90, à l’afrobeats qui l’a séduite à Londres, et à l’idée même d’un genre musical comme terre d’accueil plutôt que comme frontière. Née d’une session de co-writing dans la capitale britannique, la chanson est un patchwork de cultures cousues avec une fluidité presque magique. L’espagnol y glisse sans effort sur un groove afro-latin, le genre de rythmique qui te fait hocher la tête avant même de comprendre les paroles. Noëlle ne s’embarrasse pas de clivages : elle y mélange sa passion pour le folk US, les harmonies pop anglo-saxonnes, et cette chaleur instinctive qu’on ne trouve que dans les balades hispanophones. Et pourtant, tout cela sonne limpide. Comme si Villano Favorito avait toujours existé. Comme si on l’avait oubliée, mais jamais vraiment perdue. Le dernier refrain est un coup de maître : les beats laissent place aux guitares folk dans un virage indie presque cinématographique, comme une fenêtre ouverte sur ce que Noëlle Vanyi prépare pour la suite. Ce n’est pas une artiste à cases, c’est une narratrice d’humeurs, une exploratrice de textures. Avec Villano Favorito, Noëlle ne cherche pas à coller à une tendance : elle propose une chanson qui a une mémoire, une histoire et une ambition. Et dans le paysage de la pop en mutation, ça sonne comme une promesse. Pour découvrir plus de nouveautés du moment, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVANOW ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…
avril 16, 2025Il y a des chansons qui ne demandent rien. Elles n’explosent pas, ne séduisent pas à tout prix. Elles existent. Discrètes, enveloppantes, et pourtant capables de fissurer le cœur en une minute douze. C’est exactement ce que réussit Before We Say Goodbye, nouvelle offrande fragile et pudique d’Alex Bravis, voix émergente de la bedroom pop aux accents R&B altérés par la mémoire. Dès les premières mesures, tout est dans la retenue. Une boucle de piano minimaliste comme un souvenir qui revient en boucle. Une voix à demi-mot, presque timide, qui flotte sur les harmonies comme un souffle retenu. Pas besoin de crier pour dire adieu. Bravis murmure. Et c’est suffisant. À 0:45, le temps se plie. Le morceau s’ouvre, sans prévenir, sur un éclat de beauté pure. Un beat discret se cale sur une nappe vaporeuse, les chœurs s’invitent comme des fantômes bienveillants, et on se retrouve là, au bord de ce précipice émotionnel où chaque note est une main tendue. Ce moment-là — tu sais que tu vas le rejouer. Encore. Encore. Jusqu’à ce que le vide qu’il laisse se remplisse un peu. Before We Say Goodbye ne parle pas seulement d’un amour perdu. Il parle de ce qu’on garde, même quand on a tout laissé derrière. Ce moment juste avant. Le regard. Le silence. Ce qu’on aurait pu dire. Ce qu’on n’a pas dit. C’est une chanson qui répare doucement, qui ne t’en veut pas d’avoir aimé trop fort ou pas assez. Et surtout, c’est une chanson qui comprend. Alex Bravis signe ici une ballade introspective à la fois intime et universelle, qui, sans en avoir l’air, touche à l’essentiel : les petites tragédies que chacun porte en soi et que seule la musique sait parfois raconter à notre place. Pour découvrir plus de nouveautés POP, n’hésitez pas à suivre notre Playlist EXTRAVAPOP ci-dessous : J’aime ça :J’aime chargement… [...] Lire la suite…